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Union des Industriels valaisans
Verband der Walliser Industriellen
RAPPORT ANNUEL 2011
JAHRESBERICHT 2011
1. Mot du Président
Sommes-nous pris en otage?
L’exercice 2011 de notre association s’est déroulé dans un climat étrange:
• le début d’année laissait entrevoir une période positive, alors que rapidement le bulletin de santé
économique de certains Etats réanimait certains réflexes de prudence et transformait la Suisse en
terre d’accueil et de refuge financier, revalorisant notre monnaie;
• la fin de l’hiver présentait une nature rebelle, le tsunami du 10 mars 2011 frappant le Japon, allait
connaître des répercussions sur le monde entier. Pris dans une tourmente émotionnelle, nos poli-
tiques ont remis en question de manière précipitée l’approvisionnement électrique non seulement
d’un pays mais du monde, sans offrir de vraies alternatives d’approvisionnement énergétiques res-
pectueuses de l’environnement.
Ces évènements ne sont pas restés sans conséquence sur l’activité économique mondiale et ils ont
influencé fort différemment les secteurs industriels de notre canton. Si la valorisation de notre monnaie
a affaibli notre compétitivité, certaines de nos entreprises ont pourtant vu leurs carnets de commandes
stables voire en augmentation, alors que d’autres l’ont vu fondre et ont dû faire appel au chômage
partiel.
Balloté par ces évènements, nous constatons que nous ne détenons plus tout seul les clés de l’amélio-
ration de notre potentiel et par conséquent de notre développement économique.
Toutefois, le secteur industriel valaisan se doit de conserver ses fondamentaux tels que la formation,
l’amélioration de l’outil de production dans un esprit respectueux de l’environnement, car ces investis-
sements sont les garants de notre pérennité. De leur côté, les acteurs politiques doivent valoriser ces
fondamentaux, assurant la bonne santé de notre canton, lors de signature d’accords internationaux ou
lors de mise au concours d’investissement basé sur les marchés publiques.
Si nous sommes otages, qui sont nos ravisseurs? Est-ce les Etats émergents, est-ce les spéculateurs,
est-ce notre législation? La concurrence étant un élément motivant et les spéculateurs perturbant autant
nos concurrents que nous-mêmes, je pencherai à dire que nous sommes les otages de notre législation.
Fort de cette constatation, l’UIV a poursuivi sa mission de défense des intérêts du monde industriel
valaisan:
• en renforçant le contact entre nos membres et nos autorités législatives et / ou exécutives comme
lors de la soupe des députés, ou lors de notre traditionnel rencontre annuelle avec le chef du dépar-
tement de l’économie et son équipe afin de la confronter à notre réalité quotidienne,
• en soutenant la mise sur pieds de nouvelles formations professionnelles,
• en s’engageant dans toutes campagnes touchant notre activité,
car notre association est convaincue que notre canton a un potentiel industriel. Elle poursuivra ses
actions de promotion de nos activités auprès des nos autorités législatives et exécutives pour les impli-
quer dans le développement économique de notre canton.
Grégoire Iten, président de l’UIV