IX. Résumé non technique Quelques notions sur les études d’impact... Les études d’impact ont été instituées par la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature. Elles ont pour objet d’informer le public sur les incidences environnementales des projets d’aménagement et sur la manière dont ces projets intègrent les préoccupations d’environnement. Leur cadre juridique est précisé par le décret du 29.12.2011, qui indique que l’étude d’impact doit comporter les parties suivantes : 1. Description du projet 2. Analyse de l’état initial de l’environnement du projet 3. Analyse des effets négatifs ou positifs, directs et indirects, permanents et temporaires du projet sur l’environnement et en particulier sur les sites et paysages, la faune et la flore, les milieux naturels et les équilibres biologiques, la consommation énergétique, la commodité du voisinage, ou sur l’hygiène, la santé et la salubrité publiques 4. Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus 5. Esquisse des solutions de substitution examinées par le pétitionnaire éoliennes existantes éoliennes projetées par VSB éoliennes projetées par IEL 0 500 m 6. Compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme ainsi que les plans, schémas et programmes 7. Les mesures envisagées par le pétitionnaire pour éviter, réduire ou compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement 8. Une analyse des méthodes utilisées 9. Une description des difficultés éventuellement rencontrées. Une des éoliennes qui existent déjà sur le site. page 66 1. Présentation du projet Milieu physique Le projet est constitué par la construction de six éoliennes destinés à la production d’énergie électrique, ainsi que par la réalisation des aménagements et ouvrages qui leur sont liés, sur les communes de Bignan, Buléon et Guéhenno. Ce projet jouxte un parc de trois éoliennes déjà en fonctionnement (voir carte page ci-contre) ainsi qu’un parc en projet ayant fait l’objet d’une autorisation. Géologie, pédologie, hydrogéologie Les éoliennes, d’une puissance unitaire de 2 mégawatts (MW), auront une hauteur totale de 150 m (100 m de mât et 50 m de diamètre de rotor). Les aménagements et équipements annexes sont : un poste de livraison d’une emprise au sol d’environ 50 m². les accès, avec création ou élargissement de chemins d’exploitation existants l’aménagement d’aires de grutage. Les raccordements électriques seront effectués en souterrain et les postes de transformation incorporés à l’intérieur à la nacelle de chaque éolienne. 2. Analyse de l’état initial de l’environnement Localisation géographique Le périmètre défini en vue de l’implantation du projet est situé sur un territoire partagé entre les communes de Bignan, Buléon et Guéhenno. Ces petites communes du Morbihan intérieur se trouvent au coeur d’un plateau s’étendant entre les landes de Lanvaux, au sud, et la vallée de l’Oust, affluent de la Vilaine. Elles font partie de la communauté de communes de Saint-JeanBrévelay. Le projet se situe dans un massif granitique, donnant des sols acides et de profondeur variable, qui ne sont pas toujours favorables à l’agriculture. Il n’existe aucun élément de patrimoine géologique ou minéralogique sur le site. Aucune faille notable n’est mentionnée par la carte géologique. La carte nationale du zonage sismique place l’ensemble de la Bretagne en zone d’aléa faible. Au plan pédologique, on trouve essentiellement des sols bruns humifères, dépourvus d’affleurements rocheux. Des sols argileux hydromorphes s’observent dans des zones plates mal drainées et des bas-fonds humides au niveau des têtes de cours d’eau. Les sources et cours d’eau sont relativement rares dans le périmètre rapproché de l’aire d’étude, et il n’y existe pas de captage d’eaux souterraines. Relief Le site se trouve au coeur d’un plateau d’une hauteur moyenne de 135 à 140 m, avec une ligne de points hauts axée NE / SO et passant par le site d’implantation du projet. Le plateau est entaillé par trois petites têtes de vallées. La zone d’étude rapprochée se présente pour l’essentiel comme une coupole granitique quasi plate, dominant légèrement les territoires environnants. Climat On retiendra le caractère relativement faible des précipitations (719 mm), une faible amplitude thermique typique d’un climat océanique mais avec un léger effet de continentalité par rapport aux stations côtières, une large prédominance des vents de sud-ouest, qui sont également les plus forts, ainsi qu’une très faible densité de foudroiement (0,22 impacts par km² et par an). Par ailleurs, 32 communes sont incluses dans le périmètre de l’aire d’étude éloignée du projet. Hydrographie Aire d’étude Le site se trouve entièrement dans le bassin de l’Oust. Il est drainé par trois ruisseaux dont le ruisseau de Sainte-Anne, affluent de la Claie, et deux petits affluents du Sedon, qui se jette dans l’Oust en aval de Josselin. Pour les besoins de l’étude et une meilleure adaptation aux différents thèmes analysés, plusieurs périmètres ont été définis : Un périmètre d’implantation (voir page 12), qui enveloppe l’ensemble des terrains susceptibles d’être physiquement concernés par les ouvrages et aménagements liés au projet. Dans le périmètre d’étude rapproché n’existent que des têtes de ruisseaux le plus souvent temporaires, au bord desquels s’observent des franges de zones humides, friches humides ou saulaies hygrophiles. Un périmètre rapproché (voir page 12), qui englobe les secteurs habités les plus proches. Un périmètre éloigné (voir page 13), défini par une formule mathématique aboutissant à déterminer un rayon qui est ici de 15,9 km pour 6 éoliennes d’une hauteur de 150 m. La zone de visibilité (ZVI), établie par procédé informatique en tenant compte du relief. page 67 Milieu biologique Inventaires existants Il n’existe pas de zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) dans le périmètre d’étude rapproché ni dans le voisinage proche. Deux ZNIEFF de type 1 (sites ponctuels) et une ZNIEFF de type 2 (grand ensemble géographique, en l’occurrence les landes de Lanvaux) sont signalées dans le périmètre d’étude éloigné. Les ZNIEFF de type 1 sont des petites landes tourbeuses dont la plus proche est à 7 km au sud. Végétation La prédominance de l’agriculture laisse ici une place assez importante aux espaces naturels ou semi-naturels tels que bois, landes boisées, fourrés ou prairies permanentes, qui occupent près de la moitié de la superficie du périmètre d’implantation. Les boisements présentent pour la plupart un caractère pionnier et traduisent une reconquête volontaire ou spontanée de la végétation forestière sur les anciennes landes. Le boisement caractéristique associe ici le bouleau et le chêne pédonculé au pin maritime et plus localement au pin sylvestre. Ces bois ne sont pas gérés pour la plupart. Les landes au sens strict ne couvrent que de très petites superficies mais elles constituent une «toile de fond» de la végétation forestière et présentent un intérêt écologique non négligeable. Des fourrés sont présents çà et là, il existe aussi quelques prairies permanentes pâturées qui jouent un rôle important dans la biodiversité locale. Les zones humides sont rares, il a été noté essentiellement une ancienne prairie devenue marécageuse, par ailleurs certaines portions de boisements peuvent présenter un caractère humide révélé par la présence de la molinie, du saule roux... Le bocage a été démantelé par le remembrement, mais il reste quelques haies sur talus, qui sont recensées par l’étude. Enfin, il n’a été relevé dans la zone d’étude rapprochée aucune espèce végétale présentant un intérêt patrimonial à un titre quelconque. Faune Les mammifères : les espèces observées sont caractéristiques d’un territoire agricole moyennement boisé et peu bocager en Bretagne intérieure, sans présenter d’originalité particulière. Les effectifs de chiroptères (chauves-souris) sont très faibles. Les oiseaux : on relève la richesse des populations nicheuses de passereaux dans les secteurs bocagers et boisés, l’absence de l’engoulevent d’Europe (espèce peu commune en France mais bien représentée en Morbihan intérieur) dans les landes boisées, et la nidification des espèces courantes de rapaces diurnes et nocturnes. Aucune des espèces nicheuses de l’aire d’étude rapprochée n’est inscrite à l’annexe 1 de la directive «Oiseaux» (CEE n° 79 / 409), listant les 175 espèces menacées de l’Union européenne. Les espèces de passage et hivernantes ont également été recherchées. Il apparaît que le site ne se trouve pas sur une voie migratoire et ne possède pas de potentialités d’accueil particulièrement élevées pour une ou plusieurs espèces migratrices. Pour les espèces hivernantes, il faut mentionner page 68 la présence d’un important stationnement de vanneaux huppés et de pluviers dorés dans un champ durant l’hiver 2009-2010, hors du périmètre d’implantation du projet. Enfin, il a été constaté que l’aire d’étude n’est pas située sur un axe de déplacements journaliers d’oiseaux, et que les oiseaux susceptibles de se déplacer à la hauteur des pales d’éoliennes sont peu nombreux. Synthèse de l’intérêt écologique du site Le périmètre d’étude rapproché ne comporte aucune formation végétale de nature à présenter un intérêt patrimonial. Il n’existe aucune espèce végétale protégée ou rare. L’intérêt faunistique est caractéristique d’un territoire agricole faiblement bocager et moyennement boisé. L’avifaune ne comporte pas d’éléments particulièrement remarquables, hormis un stationnement hivernal de limicoles près de Sainte-Anne en 2009/2010. Les valeurs écologiques sont représentées par les boisements, les prairies permanentes, les landes, les fourrés, les zones humides et les haies bocagères. Milieu humain Population et habitat Les communes de Bignan, Buléon et Guéhenno ont connu globalement une situation économique difficile dans les années 1980 / 90, mais une amélioration est apparue à partir des années 2000, vraisemblablement en relation avec le développement des activités agro-alimentaires et une meilleure desserte routière. Habitat et urbanisme L’habitat de la zone d’étude rapprochée se caractérise par une zone centrale vide de toute population, et en périphérie, un habitat très atomisé, organisé en écarts et hameaux formés autour d’une de plusieurs anciennes fermes, dont certaines sont toujours en activité. Les hameaux mêlent fermes en activité, anciens bâtiments agricoles rénovés ou à l’abandon, et habitations récentes. Le hameau le plus important est celui de Sainte-Anne. Les trois communes sont dotées de documents d’urbanisme opposables (PLU pour Bignan, cartes communales pour Buléon et Guéhenno). Une seule zone constructible, à Sainte-Anne, est prévue dans le périmètre d’étude rapproché et prise en compte par le projet. Economie La zone d’étude est à la fois dans les zones d’influence économique de Pontivy, de Vannes et de Josselin / Ploërmel. Le secteur se caractérise par une forte prépondérante de la filière agroalimentaire, avec d’importants abattoirs (Josselin, Saint-Jean-Brévelay) et plusieurs usines de transformation qui ont créé plusieurs centaines d’emplois dans les dernières décennies. Dans les communes étudiées, l’agriculture demeure la principale source d’emplois. Une dizaines de sièges d’exploitation sont situés dans le périmètre d’étude rapproché ou à proximité. Tourisme et loisirs vallons relativement encaissés qui tendant à rayonner dans différentes directions et se distinguent par une ambiance très «verte». Il n’existe aucun point de vue notable sur le site, mais seulement quelques vues sur le site depuis de rares points hauts périphériques. Le secteur d’étude se trouve au coeur d’un territoire qui n’a pas de réelle image touristique. Les sites les plus fréquentés se trouvent sur la vallée de l’Oust, distante de plusieurs kilomètres, et les éléments majeurs de patrimoine, comme le calvaire de Guéhenno ou le château de Kerguéhennec, sont clairsemés. Synthèse des contraintes environnementales La capacité d’hébergement touristique des communes concernées est faible (un petit terrain de camping, un hôtel et des gîtes ruraux). Les contraintes recensées dans le périmètre rapproché sont très peu nombreuses. On relève en particulier une absence : Équipements publics, servitudes, risques Les contraintes recensées dans la zone d’étude rapprochée sont les secteurs identifiés comme présentant un intérêt écologique à l’échelon local (bois, zones humides, cours d’eau). de zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique ou floristique (ZNIEFF) d’espèce végétale protégée Les principaux équipements publics présents sur le site sont le réseau de voies communales et de chemins d’exploitation. de site classé ou inscrit Il n’existe aucune activité industrielle classée à risque au titre des «directives Seveso» dans le périmètre d’étude éloigné. élément paysager protégé...) de périmètre de protection de captage d’eau potable de boisement soumis au régime forestier... Il est rappelé l’existence d’un parc de trois éoliennes en fonctionnement à proximité du projet. Patrimoine bâti et historique Le périmètre d’étude rapproché est concerné par le périmètre de protection de deux monuments historiques (chapelle et fontaine Sainte-Anne). de protection environnementale instituée par un document d’urbanisme (espace boisé classé, Il n’a pas été relevé de contraintes environnementales fortes dans le périmètre éloigné du fait de l’absence d’interaction problématique concevable entre le projet éolien et les éléments remarquables identifiés. Le périmètre d’étude éloigné englobe 9 monuments historiques classés et plus de 67 monuments historiques inscrits à l’inventaire (maisons d’habitation, châteaux et manoirs, édifices religieux, etc), dont beaucoup se trouvent à Josselin. 3. Effets du projet sur l’environnement Archéologie Impacts sur le milieu physique Il n’existe pas de site archéologique connu dans le périmètre d’implantation. L’opération n’aura pas d’impact sur la géologie profonde du fait des caractéristiques des fondations réalisées (2,5 m de profondeur maximum). Paysage Considéré dans son contexte régional, le site présente des paysages caractéristiques des bocages ouverts de Basse-Bretagne, avec un mélange de grandes parcelles remembrées, de vallonnements plus bocagers et de boisements établis sur d’anciennes landes, pouvant occuper des surfaces importantes. Ce territoire se distingue du plateau de Rohan situé un peu plus au nord et marqué par une agriculture intensive à grandes parcelles ouvertes. L’habitat est constitué d’une multitude de fermes assez petites, isolées ou agrégées en hameaux. Dans l’aire d’étude éloignée, les éléments d’hétérogénéité par rapport à l’horizon général de ces plateaux sont les vallées de l’Oust et de la Claie, qui présentent des ambiances relativement fermées et plus naturelles, ainsi que, tout au sud, le massif forestier des landes de Lanvaux. La vallée encaissée du Sedon est également un élément de diversité paysagère. En ce qui concerne les sols : l’opération aura pour effet d’artificialiser les terres arables d’origine sur une superficie totale de l’ordre de 1,8 ha, pour la création d’accès et la réalisation des aires de grutage. Le sol naturel enlevé sera stocké puis réutilisé sur place pour l’essentiel. Il n’y aura pas d’impact sur l’hydrogéologie compte tenu de l’implantation des éoliennes sur des points hauts. L’accès à l’éolienne E5 nécessite un passage sur une tête de ruisseau ; ce point a fait l’objet d’une étude spécifique au titre de la loi sur l’Eau (voir récépissé de dépôt du dossier de déclaration en Annexes). Le projet ne nécessite pas de modifications de la topographie susceptibles d’avoir une incidence sur la morphologie du relief. Le paysage de l’aire d’étude rapprochée est relativement différencié. On y trouve une ellipse centrale, pratiquement vide d’habitat, correspondant à d’anciennes landes reboisées ou mises en culture, sur des terrains très plats, présentant un aspect de «mosaïque» entre bois, prés et cultures. Elle est entourée d’une part de grands espaces agricoles très ouverts, et d’autre part de page 69 Impacts sur le climat Les aménagements projetés ne sont pas de nature à avoir une incidence négative quelconque sur le climat local. Les risques pour la sécurité liés à des événements météorologiques (foudre, tempêtes) sont extrêmement faibles compte tenu à la fois du contexte local et des dispositifs techniques de prévention. Impacts sur l’hydrographie Les surfaces étanchéifiées seront insignifiantes à l’échelle du site (50 m² correspondant à l’emprise du poste de livraison). L’impact de l’accès à l’éolienne E5 a fait l’objet d’une étude spécifique au titre de la loi sur l’Eau. Impacts sur le milieu biologique La ressource en eau et le milieu aquatique En période de travaux, il peut exister des risques limités de pollution par des boues ou des rejets de chantier pour les éoliennes E2, E4 et E5 ; des précautions particulières seront donc prises en période de travaux (voir «Mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des effets négatifs »). En période de fonctionnement, le parc éolien ne sera pas susceptible d’avoir un impact quelconque sur la ressource en eau et le milieu aquatique. Les autres milieux, la végétation et la faune Le projet affecte exclusivement des espaces agricoles cultivés ainsi que des prairies permanentes. Il n’est porté atteinte à aucune formation végétale spontanée. En revanche le projet nécessite d’aménager des accès à travers deux haies bocagères. Environ 8 arbres devront être détruits. Aucune espèce végétale protégée ou présentant un caractère patrimonial n’a été observée sur le site et ne sera donc affectée par le projet. Impacts sur la faune volante Des mortalités élevées d’oiseaux du fait de collisions avec les pales d’éoliennes ont été signalées dans le monde entier dans certains cas d’implantation d’éoliennes, notamment sur des voies migratoires ou à proximité d’importantes concentrations saisonnières. Dans le secteur étudié, l’analyse de l’état initial a montré : que le site d’implantation ne se trouve sur aucune voie migratoire ni sur aucun axe emprunté par les oiseaux durant leurs déplacements quotidiens. que le secteur n’héberge en période de nidification aucune espèce d’intérêt patrimonial. Les principaux impacts du projet de parc éolien sur l’avifaune concerneraient des espèces communes susceptibles de voler haut et en vol plané (buse variable). En ce qui concerne les chiroptères, qui peuvent également être victimes des éoliennes dans certaines situations, il a été constaté que le périmètre d’étude rapproché n’est fréquenté que par un très petit nombre d’individus, que les habitats présents dans le périmètre d’étude sont défavorables à la reproduction de ces espèces, et qu’il n’existe pas de colonie importante signalée à moins de 10 km. L’impact du projet sur les chiroptères devrait donc être extrêmement faible. page 70 Impacts sur le milieu humain Habitat et voisinage Ombres portées L’ombre portée des pales d’éoliennes en rotation peut parfois atteindre des habitations riveraines d’un site et créer une gêne visuelle («effet stroboscopique»). Une carte indique la durée probable d’exposition à ce phénomène. Il apparaît que des habitations de plusieurs lieuxdits sont situées à l’intérieur de la tranche des 5 à 15 heures annuelles et qu’en général, la durée théorique de la gêne possible pour une habitation déterminée peut varier de quelques dizaines de minutes à quelques heures par an. En cas de gêne signalée au maître d’ouvrage, celui-ci peut y remédier en arrêtant temporairement les éoliennes en cause (cf. Mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des effets négatifs). Réception de la télévision La présence de parcs éoliens entre un émetteur de télévision et les foyers récepteurs peut poser des problèmes de réception. En cas de gêne signalée au maître d’ouvrage, celui-ci a l’obligation d’y remédier par un dispositif technique approprié, plusieurs solutions étant envisageables (cf. Mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des effets négatifs). Urbanisme Le projet de parc éolien est compatible avec les dispositions des documents d’urbanisme des trois communes concernées. Déplacements Non seulement le projet ne pénalisera pas les conditions actuelles de déplacement sur le site, mais il est prévu de renforcer des chemins d’exploitation agricoles. Des contraintes temporaires pour les exploitants agricoles sont toutefois à prévoir durant les travaux. Autres usages La chasse pourra continuer à être pratiquée à l’intérieur du parc éolien, ainsi que la promenade dans les conditions actuelles. Economie Le projet de parc éolien consommera environ 1,8 ha de terres à vocation agricole.Les emplacements des éoliennes ont été déterminés en concertation avec les exploitants et placés dans la mesure du possible à proximité de voies de circulation ou contre des limites de parcelles. Patrimoine bâti et historique, archéologie Le projet aura essentiellement une incidence sur la perception de la chapelle Sainte-Anne à partir du village du même nom. Cette incidence sera renforcée par le récent abattage du rideau d’arbres qui existait à l’arrière-plan de la chapelle et qui permettait de masquer en partie les éoliennes. En revanche il n’y aura pas de co-visibilité entre les éoliennes d’une part et le château de Josselin. Enfin, il n’existe pas de site archéologique connu sur lequel le projet puisse avoir des incidences en termes aussi bien que d’emprises ou de perception. terrestres ne dépassent pas 20.000 V, et les raccordements en souterrain limitent fortement le champ magnétique. Impacts sur le paysage Impact acoustique L’impact paysager d’un parc de six éoliennes hautes de 150 m peut être important sur le paysage de plateau légèrement ondulé, dépourvu de ligne de force paysagère, dans lequel il s’insère. Ce thème fait l’objet d’une étude spécifique, réalisée par le bureau d’études JLBi Conseils et jointe à la présente étude d’impact. Cette étude tient compte non seulement du parc éolien existant mais aussi de celui qui a été autorisé à proximité. La carte de visibilité (ZVI) montre que la zone de visibilité s’étend dans toutes les directions, mais sur des longueurs très inégales et sans affecter de grandes étendues d’un seul tenant. Elle fait aussi apparaître d’importants ensembles de vallées (Oust, Claie, Sedon) depuis lesquels les éoliennes ne seront pas visibles. Une visibilité réapparaît depuis les hauteurs dominant la rive gauche de l’Oust, mais elle est limitée par la distance puisque l’on se trouve ici à plus de 10 km du projet. Pour les riverains et les personnes circulant sur les routes des alentours, l’étude fait apparaître des secteurs offrant des visibilités importantes sur le projet, mais aussi d’importantes sections de routes à partir desquelles les éoliennes ne seront visibles que de façon partielle et fugace, pour des raisons de topographie et de végétation notamment. En se basant : sur les mesures de la situation sonore initial du site, de jour et de nuit, aux huit points habités les plus proches du projet, sur une modélisation de la topographie, sur les données de pression acoustique fournies par le constructeur des éoliennes, sur les niveaux d’émergence maxima autorisés par la réglementation, soit 5 dB(A) de jour et 3 dB(A) de nuit, sur différentes vitesses de vent (de 3 à 9 mètres par seconde), Dans le contexte local, et en l’absence de paysage ou de site susceptible d’être considéré comme «emblématique» à l’intérieur de la zone de visibilité, l’implantation du parc éolien (en continuité de celui qui existe déjà) ne paraît pas poser de problèmes particuliers d’intégration paysagère. Toutefois, les habitants comme les visiteurs sont en droit de ne pas apprécier la présence d’éoliennes dans le paysage, tout comme de l’apprécier ou de la tolérer. Pour permettre à chacun de se rendre compte des incidences paysagères du projet dans des contextes géographiques très variés, l’étude est complétée par un dossier de photo-montages ; il repose sur des vues prises à des endroits qui ont paru intéressants à divers titres (points hauts, lieux habités, carrefours, éléments de patrimoine, etc). Ce dossier tient compte du projet éolien autorisé mais non réalisé. l’étude conclut que les émergences prévisionnelles seront partout conformes à la réglementation en période diurne et nocturne, sous réserve d’arrêter ou de modifier le mode de fonctionnement de certaines éoliennes pour certaines vitesses de vent. Effets sur la santé humaine Il n’a pas été observé de problèmes pour le voisinage liés aux vibrations aux abords des parcs éoliens existants. Les machines sont munies d’un décteteur de vibrations qui l’arrête en cas de vibrations anormales. Pollutions Emissions lumineuses Le balisage lumineux réglementaire peut être gênant pour le voisinage, des mesures sont prévues pour éviter cette gêne. Risques de vibrations Le fonctionnement d’un parc éolien n’entraîne ni pollution de l’air, ni pollution des eaux, ni pollution des sols. Il n’a pas ou peu d’effets indirects (absence de risques d’accidents ou de pollutions liés à l’approvisionnement en combustibles)... En revanche il permet d’éviter des pollutions liées à la production d’énergie à partir de sources fossiles. L’intérêt environnemental d’un parc éolien se traduit donc par des bénéfices pour la santé humaine. Production de déchets Risques d’accidents Il n’y a pas d’arrivée d’eau sur un parc éolien. Ils sont extrêmement faibles : à l’heure actuelle et à l’échelle mondiale, aucun riverain ni visiteur de parc éolien n’a été tué ou blessé par des éoliennes, dont certaines fonctionnent depuis plus de 25 ans. Effets sur la consommation énergétique Champs électro-magnétiques Les volumes réduits de déchets produits durant le chantier et l’exploitation seront collectés, évacués et traités dans le respect des règles en vigueur. Approvisionnement en eau / utilisation de l’eau Les parcs éoliens concourent à atteindre les objectifs européens et nationaux d’augmentation de la part des énergies renouvelables et d’amélioration de l’efficacité énergétique. Des champs électro-magnétiques sont présents au niveau des aérogénérateurs et des câbles électriques évacuant l’électricité produite. Le risque sanitaire sera minime parce que les raccordements électriques évitent les zones d’habitat, les tensions utilisées pour les parcs page 71 4. Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets Type de mesure Les autres projets concernés sont uniquement des parcs éoliens. Les impacts cumulés du projet avec le parc de trois éoliennes de Guéhenno (construit) et le projet de trois éoliennes de la société IEL (accordé) sont liés au paysage et à l’acoustique. Mesures d’évitement 5. Solutions de substitution Les critères techniques de l’implantation du projet portent sur la production d’énergie (par sa topographie et son exposition, le site était favorable à la production d’électricité éolienne), la commodité d’accès (la proximité de la RN 24 permet d’accéder commodément au chantier), les facilités de raccordement au réseau EDF et la disponibilité foncière . Les critères environnementaux pris en compte étaient notamment : - la faible sensibilité paysagère : le secteur entre le plateau de Rohan et les landes de Lanvaux n’est pas considéré comme «paysage à caractère identitaire». Ce territoire à faible identité paysagère et sans notoriété touristique figure parmi les moins sensibles de Bretagne intérieure. - Un faible niveau de sensibilité écologique : les présomptions de faible intérêt écologique du territoire ont été confirmées par l’analyse de l’état initial. - Un territoire peu peuplé. Dans ce contexte, le projet a fait l’objet de quelques ajustements ; le nombre d’éoliennes est passé de huit à sept puis à six, pour une puissance unitaire accrue. 6. Compatibilité avec les documents d’urbanisme, plans et programmes Le projet ne fait pas apparaître de problème particulier de compatibilité avec les documents d’urbanisme, plans et programmes des collectivités publiques applicables au territoire. 7. Mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des effets négatifs Il s’agit des «mesures envisagées par le maître d’ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement». Ces mesures, auxquelles il a été ajouté des dispositifs de suivi en cours de fonctionnement, sont présentées de façon résumée dans les tableaux ci-après. page 72 Type d’incidence ciblé Mesures atteinte aux milieux naturels altération des zones humides Mesures de réduction Mesures de compensation Mesures de suivi pas d’implantation dans les espaces naturels pas d’implantation en milieu humide collecte, traitement, recyclage, élimitation des déchets durant tout le chantier pollutions et altérations liées au chantier bassins de décantation délimitation de l’espace d’évolution des engins réalisation des travaux hors période principale perturbation de la reproduction de la faune de reproduction (15 mars - 30 juin). altération du milieu aquatique franchissement de ruisseau par pont-cadre altération des sols pose de géotextile avant apports de matériaux remise en état en fin d’exploitation : démontage artificialisation des sols des machines, enlèvement des remblais, remplacement par terre végétale création d’une haie bocagère dans un environsuppression d’environ 8 arbres par des voies d’accès nement très ouvert Suivi sur un an renouvelable pour l’avifaune. Suivi sur trois ans pour les chiroptères avec Incidences possibles sur l’avifaune et les chiroptères prise en compte des préconisations. Ces études seront réalisées par une association naturaliste indépendante. Tableau 1 : Mesures relatives aux sols, à l’eau et aux milieux naturels Type de mesure Mesures de réduction Type d’incidence ciblé Mesures Impacts visuels : effet d’artificialisation plantation (à la demande) d’écrans végétaux autour des habitations et du poste de livraison enfouissement du raccordement électrique interne Tableau 2 : Mesures relatives aux paysages Type de mesure Mesures d’évitement Mesures de réduction Mesures de compensation Mesures de suivi Type d’incidence ciblé Mesures impacts aéronautique impact de la foudre sur les éoliennes nuisances sonores pour les riverains balisage des éoliennes dispositif parafoudre arrêt ou bridage des éoliennes concernées dans certaines conditions de vent arrêt des éoliennes en période de gêne constatée installation d’un récepteur / réémetteur de télévision ou installation de paraboles. campagne de mesures après mise en service effet stroboscopique (ombre portée des pales) perturbation de la qualité de réception radio/TV nuisances sonores Tableau 3 : Mesures relatives à l’environnement humain