
G
GL
LO
OB
BA
AL
LI
IS
SA
AT
TI
IO
ON
N
F
FI
IN
NA
AN
NC
CI
IE
ER
RE
E
:
:
U
UN
NE
E
E
EP
PE
EE
E
A
A
D
DO
OU
UB
BL
LE
E
T
TR
RA
AN
NC
CH
HA
AN
NT
T
La globalisation financière : la libéralisation des opérations financières et des flux de capitaux privés semble idéale
dans les pays industrialisés, mais qu’en est-il dans le cas des pays émergents ?
RAPPELONS-NOUS LES VAGUES DE FINANCEMENT DU DEBUT DU SIECLE…
Depuis la fin du XIXème siècle, on a observé quatre grandes vagues de financement extérieur des pays en
développement (PED), aux effets souvent dommageables.
Ainsi entre 1880 et 1913, l’environnement monétaire est stable, grâce à l’étalon or. Le processus d’intégration
financière est alors important, comptablement (l’excès d’épargne des pays développés investisseurs compensant
le déficit de compte courrant des PED), institutionnellement (liberté sélective des opérations de capital dans les
pays hôtes), et économiquement (innovations technologiques et financières, comme les assurances…).
A partir de 1921 (vague qui s’achèvera avec la Grande Dépression), malgré le flottement des monnaies, l’excès
d’épargne des pays développés est toujours investi dans les PED.
Mais ces pays sont toujours « en développement » aujourd’hui, ce qui nous permet de douter de l’efficacité
économique de la globalisation financière…
… AINSI QUE LES PLUS RECENTES
La période 1973-1982 souffre d’une instabilité monétaire chronique. Les grandes banques
internationales représentent 64% du financement extérieur des PED. Mais on assiste à un défaut massif de ceux-ci
(2ème choc pétrolier, taux d’intérêt en hausse à cause de la politique de désinflation des grandes économies). Ainsi
la globalisation financière n’a toujours pas fait ses preuves.
Les flux vers les PED explosent entre 1993 et 1996. Leur structure reflète une place croissante des
investissements directs étrangers (IDE), et une diminution du financement bancaire. La croissance des flux
accélère leur vitesse de renouvellement (à plus court terme). Comme lors de la vague de 1880-1913, on assiste à
la privatisation (par de grandes firmes internationales) des financements et à une forte intégration commerciale (les
tarifs douaniers des PED chutent, leurs exportations augmentent et leurs importations diminuent). Mais la cause de
cette vague-ci est la libéralisation conséquente des marchés domestique des PED (et non plus l’excès d’épargne).
Le déficit des PED est moindre entre 1990 et 1997, et les USA sont le principal investisseur. Mais survient alors la
crise (commençant en Asie), qui fait décrocher les taux de change. On assiste à une dépréciation monétaire et, par
conséquent, une dévalorisation des actifs.
L’INTEGRATION FINANCIERE: BENEFIQUE OU NEFASTE?
Le bilan ne paraît pas très brillant … Il apparaît que l’intégration financière (qui se manifeste par l’augmentation
des stocks de capitaux rapportés au PIB) ne garantit pas une croissance durable.
Si l’on ne renforce pas l’intégration commerciale (qui, elle, favorise la croissance économique), la globalisation
financière risque de se transformer en dépendance financière au lieu d’être un facteur de développement. Cette
dépendance accroît les impacts des fluctuations des flux de capitaux. Ceux-ci ont un comportement cyclique,
fondé sur le cycle d’investissement et les bulles des grands pays développés
Intégration financière, pourquoi pas… mais doublée d’une intégration commerciale ! Ainsi les financements
extérieurs d’investissements décidés à partir de critères politiques locaux (par exemple le faible taux d’intérêt en
Amérique du Sud ) sont contre-productifs : ils défavorisent un pays en particulier, et ne permettent pas son
intégration commerciale dans le monde…
EFFET QUALITE COMPROMIS…
La relation entre les flux de capitaux extérieurs et la croissance est indéterminée : les effets bénéfiques de ces flux
sont fonction de leur nature et des caractéristiques du pays d’accueil, et les effets néfastes sont dus à la volatilité.
Pour essayer de déterminer les conséquences de la globalisation financière, il convient d’étudier 2 sortes d’effets:
l’effet quantité (élévation du taux d’investissement rapporté au PIB) et l’effet qualité (augmentation de la
productivité des facteurs de production).
L’augmentation des entrées de capitaux dans un pays engendre un excès de liquidités d’où l’appréciation
du taux de change réel et la hausse des prix et baisse du taux d’épargne. Le compte courrant de la balance des
paiements se détériore alors, augmentant le risque et par conséquent le coût de l’investissement. Le taux
d’investissement global n’augmente donc pas. Au temps pour l’effet quantité…