PROPOSITION.Toute intersection de sous-groupes de Gest un sous-groupe de G.
En revanche une r´
eunion de sous-groupes n’a aucune raison d’en ˆ
etre un (la r´
eunion de
deux droites n’est pas un plan, mmmm ?)
TH´
EOR `
EME 1. Les sous-groupes de (Z,+) sont les (nZ,+) (pour tous les n∈N).
Ce th´
eor`
eme est essentiel.
D´
emonstration. Soit Gun tel sous-groupe. Mettant `
a part la solution G={0}il existe dans
Gau moins un ´
el´
ement non nul, et donc un ´
el´
ement x>0. La partie G∪[1, +∞[est non
vide, minor´
ee et constitu´
ee d’entiers : elle poss`
ede un plus petit ´
el´
ement (cela peut se
prouver par un algorithme : tant que n /∈G, n =n+1. . .) qu’on appelle n.
Nous allons prouver que G=nZ. Pour cela, si x∈Gon forme la division euclidienne de x
par n:
x=n×q+ro`
u06r<n
´
Etant donn´
e que n×q=n+n+. . . n ∈G(OK, si qest n´
egatif on consid`
ere l’oppos´
e, −q×n)
et que x∈G, il vient que r=x−n q ∈Gpar stabilit´
e du sous-groupe G.
Or par construction, il n’y a pas d’´
el´
ement de Gqui soit > 0 et strictement inf´
erieur `
an.
La seule possibilit´
e est donc r=0, i.e. xest multiple de nou encore x∈nZ.
On a montr´
e que G⊂nZ, mais si n∈Galors on a aussi n+n=2n, 2n +n=3n . . . ainsi
que leurs oppos´
es et donc nZ⊂G, d’o `
u l’´
egalit´
e.
Enfin et r´
eciproquement, tout nZest bien un sous-groupe de (Z,+) (stabilit´
e des multiples
de npar soustraction).
La stabilit´
e par intersection de cette notion permet de donner la d´
efinition suivante, sur
laquelle nous reviendrons surtout dans le cas d’un singleton :
o
o
o
D´
EFINITION 4. Le sous-groupe de Gengendr´
e par une partie A⊂Gest le plus petit
sous-groupe contenant A, i.e. l’intersection des sous-groupes qui contiennent A.
(`
A votre avis, cela a-t-il encore un sens si A=∅? Les opinions diff`
erent. . .)
On dira qu’une partie Aest g´
en´
eratrice si elle engendre le groupe tout-entier.
Exemples :
—G= (R,+). Le sous-groupe engendr´
e par le singleton 1est (Z,+).
—Gest l’ensemble des isom´
etries affines de R2. L’ensemble Ades rotations affines
planes (i.e. avec des centres n’importe o `
u dans le plan) n’est pas un groupe, mais il
le devient si on y rajoute le(sous-groupe de)s translations : gr(A) = A∪ T .
—G=S1, le cercle unit´
e (groupe multiplicatif). Le groupe engendr´
e par A={e2iπ/n}est
le groupe Undes racines ni`
emes de l’unit´
e. notez qu’il a d’autres g´
en´
erateurs : par
exemple, e7iπ/6 engendre aussi bien U12 que eiπ/6.
—G= (R,+). Le groupe engendr´
e par les inverses d’entiers A={1
n|n∈N∗}est Q.
o
o
o
EXERCICE 4. Montrer par r´
ecurrence sur nque Snest engendr´
e par les transpositions,
i.e. les permutations τi,j qui ´
echangent seulement deux ´
el´
ements i↔j.
1.3 Morphismes
Cette notion est tr`
es importante dans tous les domaines des math´
ematiques : il s’agit
d’applications qui pr´
eservent la structure ambiante.
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