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Quelle idée n’eurent pas les parents du petit René, en cette froide
journée de début de printemps 1941, de demander à leur voisine,
Germaine Bouret en personne, de croquer son portrait ! En effet, ils
n’avaient pour ce faire qu’un étage à descendre (ou elle à monter,
l’histoire ne le dit pas), habitant respectivement au 7ème et 6ème étage
de ce discret immeuble de briques de la rue du Capitaine Ferber, dans
le 20ème arrondissement de Paris, à deux pas de la Porte de Bagnolet.
Plusieurs années durant, les vies de la famille du petit René et celle de
Germaine Bouret furent intimement liées. Imaginez croiser celle que
Walt Disney considérait comme « la meilleure dessinatrice du XXème
siècle » tous les matins en descendant l’escalier, sur le chemin de
l’école ! Ce sont notamment les parents du petit René, qui, au détour
d’une conversation, conseillèrent à Germaine d’acquérir une maison à
la campagne, proche de la leur, afin de passer plus de temps au contact
de la nature, ce qui lui inspira par la suite nombre de ses dessins
champêtres.
Ce jour-là, sans aucun doute, une passion était née ! Le petit René
(devenu grand depuis), également connu sous le surnom de Jean Yves,
notamment au sein de l’association des « Amis de Germaine », n’aura
eu de cesse par la suite de collectionner tout ce qui se rapportait à
cette chère voisine (un peu hors du commun, il faut le dire) de son
enfance : gravures, affiches, livres, timbres, cartes postales… La liste
est longue !
C’est avec plaisir et considération que nous dispersons aujourd’hui
cette collection.