Sol, racines, préparations Par Walter Goldstein – traduction traduction Gaëlle Bernard Extrait de Lebendige Erde 6/2008 Recherches et réflexions pour la compréhension des processus de vie des plantes En résumé : • Les préparations biodynamiques améliorent aussi la croissance racinaire et la santé des racines. • Si les préparations sont élaborées à l’encontre des instructions, avec d’autres enveloppes que les enveloppes animales, le produit final n’est pas comparable. • Seule l’action antagoniste des ingrédients des préparations permet leur effet compensateur particulier. Dans les quinze dernières années, les spécialistes américains en science du sol se sont de plus en plus intéressés à la qualité du sol. La relation entre la qualité et la vitalité des sols et la santé des racines a cependant été à peine étudiée. Pourtant, les expériences dans le monde entier montrent que la combinaison engrais organiques – rotation des cultures contribue à l’amélioration de la qualité du sol de même qu’à la réduction des maladies racinaires. Ces dernières semblent être un problème crucial dans plusieurs régions du globe. Je n’ai certes pas de données épidémiologiques mais leur impact est sous-estimé ; on regarde rarement les racines. Nous avons fait des recherches sur les maladies racinaires du maïs sur des fermes conventionnelles, bio et biodynamiques dans trois Etats du Mid-Ouest. L’utilisation ou non d’engrais a également été observée. L’essai a été mis en place sous forme de bandes, avec et sans engrais, avec plusieurs répétitions. Les racines des plants de maïs ont été sorties à la floraison (illustration 1) : le maïs conventionnel était deux fois plus touché (26% sur 47 fermes) que celui des fermes bio ou biodynamiques (15% sur 32 fermes). Sur la photo, on observe les racines de deux fermes : une conventionnelle (à gauche), où du maïs succédait à du maïs, et une ferme laitière en biodynamie (à droite), où le maïs succédait à de la luzerne ayant reçu du fumier d’étable. On observe la différence dans la couleur des racines : les racines sombres sont des racines mortes ou mourantes. De manière générale, il a été observé que les sols recevant du fumier depuis de nombreuses années ont des racines plus saines. Là où des fumiers compostés et non-compostés ont été comparés, le maïs ayant reçu du fumier composté avait des racines plus saines. L’investissement des plantes dans la production de racines est également différent (illustration 1). Le maïs conventionnel réagit aux maladies racinaires précoces : il produit plus de racines pour lutter contre. Plus de racines sont formées et plus d’azote est absorbé. Il semblerait y avoir une relation entre le besoin en azote minéral, le développement de la maladie racinaire et l’impact sur les rendements. Dans le travail mentionné ci-dessus sur la santé des racines, la maladie était présente sur toutes les fermes. L’image suivante (illustration 2) montre les racines d’un maïs hybride de la ferme Zinniker, la plus ancienne ferme biodynamique d’Amérique du Nord, conduite en biodynamie depuis plus de 60 ans. Ces plants de maïs n’avaient pas seulement le système racinaire le plus important de tous les plants mesurés sur les fermes mais ils étaient également indemnes de toute maladie. Une autre particularité était que les racines prenaient une couleur orange après quelques jours dans l’eau. Il est possible que les racines excrètent des composants qui lient le fer et colorent les racines en orange. L’origine exacte de ce phénomène reste floue pour l’instant. Cette image confirme mes travaux dans les Etats de Washington et du Wisconsin, et de Hans Bachinger à Darmstadt : les préparations biodynamiques peuvent stimuler la croissance racinaire. Nous avons constaté qu’elles améliorent également la santé des racines. Nous ne savons pas pourquoi. Peut-être est-ce une réponse à la qualité vitale particulière que j’ai observée dans les sols biodynamiques, sur des essais menés sur le long terme, et dans lesquels nous avons comparé les systèmes bio et biodynamiques dans le Wisconsin. Illustration 1 : Racines plus saines en agriculture biologique : maladies racinaires selon différentes modalités de fertilisation (le noircissement des racines signale l’infection), à gauche : conventionnel (atteinte à 22% sur 47 fermes), à droite : biologique (atteinte à 15% sur 32 fermes) ; à gauche : maïs succédant à du maïs, fertilisation minérale, à droite : maïs succédant à de la luzerne, fumier composté. Résultat significatif. 1 Un nouveau compost de bouse Au début des années 90 l’association biodynamique des Etats-Unis nous a demandé, au Dr. Herbert Koepf et à moimême, de collaborer au développement d’un nouveau compost de bouse à l’institut Michael Fields. Le Dr. Koepf avait travaillé dans les années 60 dans le laboratoire de Pfeiffer à New York sur l’ajout d’ortie aux engrais liquides. Il avait constaté que l’ortie avait un effet améliorant sur le fumier et sur la croissance des plantules cultivées avec ce mélange. J’ai commencé des essais pour voir comment les orties et les autres ingrédients agissent sur le compost de bouse. Nous avons tout d’abord développé un test de germination que nous avions élaboré ensemble avant la fin des années 70. Il se base sur la culture de plantules de blé soit dans une solution nutritive, soit dans de l’eau distillée. Les plantules en solution nutritive avaient des racines courtes et des feuilles longues et donc un rapport feuilles/racines élevé qui augmente avec l’ajout de fumier composté. Les plantules dans l’eau distillée avaient de longues racines et des feuilles courtes donc un rapport feuilles/racines faible. Quand on compare l’ajout de compost, ou plutôt de compost ayant reçu les préparations végétales 502 à 507, on trouve que l’ajout de ces préparations et de fumier résulte toujours en un rapport feuilles/racines inférieur à 1 : 1 à la différence de l’ajout de fumier uniquement dans les deux substrats de culture différents. Nous avons qualifié cette action d’effet pondérateur. Les composts de bouse fonctionnaient comme les préparations du compost et nous pouvions observer l’effet supplémentaire des différents composts de bouse sur les plantules, soit directement soit par ensemencement avec du fumier. L’ajout d’ortie semble augmenter l’effet équilibrant du compost de bouse et stimuler la croissance de la plantule. Nous avons observé que le mélange optimal est de 1 à 2% d’orties hachées et deux unités habituelles de préparations du compost (502 à 507) pour 40 kg de fumier composté. Le compost de bouse peut aussi contenir trop d’orties et de préparations du compost, ce qui a provoqué l’inhibition de la croissance des plantules de blé et des plants de maïs de l’essai en cultures. L’ajout d’orties stimulait l’activité des vers de terre et menait à un compostage plus rapide des fumiers. L’ajout de farine de basalte au mélange semblait freiner la décomposition. Nous avons ensuite commencé une série de tests in vivo pour comparer le nouveau compost de bouse avec l’ortie avec la préparation biodynamique à pulvériser de Pfeiffer (starter Pfeiffer), le précurseur de compostage (starter) de Pfeiffer, le compost de bouse en fosse bouleau de M. Thun et la 500 P de Podolinsky (bouse de corne mélangée aux préparats du compost), avec des parcelles de contrôle bio et conventionnelles. Nombre de parcelles Rendements de maïs (t/ha) Racines de maïs (t/ha) Maladies racinaires (%) Rapport kg racines/kg grains Absorption d’azote (kg/ha) Absorption d’N (kg) / tonne de grains Sur plusieurs années d’essai, il a été observé que le traitement biodynamique, comprenant l’utilisation du compost de bouse avec l’ortie, avait un effet modérateur sur les récoltes de blé d’hiver et de maïs. Ces résultats sont similaires à ceux décrits par Raupp et König sur plusieurs essais en Allemagne. Si les rendements en production biologique étaient assez faibles, dans l’ensemble la variante biodynamique (avec le compost de bouse avec de l’ortie) avait un effet important sur les rendements (illustration 3). Si les rendements de la variante bio étaient très élevés, les variantes avec les préparations biodynamiques montraient peu d’effets. L’effet compensateur s’observait uniquement pour la variante avec l’ortie. Celle-ci obtenait le plus grand rendement en grains sur chacune des 5 années de l’essai. Cette variante augmentait également nettement la croissance des racines et améliorait leur santé. Les préparations peuvent aussi conduire à un fort effet modérateur sur la croissance des plantes. Un investissement de la plante dans les racines dans les années difficiles pourrait-il aider ? Cela pourrait être d’une grande importance au regard de l’augmentation des stress dûs au changement climatique. Peut-être cela nous conduira-t-il à l’avenir, à rechercher les meilleures combinaisons biodynamiques pour modérer les stress. Comment comprenons-nous les préparations biodynamiques et comment fonctionnent-elles ? Les préparations sont particulièrement intéressantes en tant qu’objet d’études, et il nous faut apprendre encore plus à comprendre ce que nous provoquons par leur utilisation. Cela est particulièrement important, par exemple, à la lumière de la règlementation européenne actuelle portant sur l’utilisation d’organes animaux en tant qu’enveloppes pour l’élaboration des préparations. A l’automne 1976, j’ai commencé à travailler sur ce thème à Dornach avec l’aide de Manfred Stauffer, au jardin du Goetheanum. J’ai poursuivi ce travail à Emerson College et plus tard dans le Wisconsin avec des paysans : nous avons emballé les parties végétales dans de petits sacs de lin à la place des organes animaux et avons mis la bouse de vache dans du verre et des boyaux de plastiques à la place des cornes de vache. Nous les avons placées dans des fosses, à côté des préparations élaborées de manière classique. Will Brinton (USA) constata d’ailleurs, dans des essais avec de la bouse de corne, une réduction en matière sèche et un potentiel d’oxydation lors de la comparaison de la matière première de la bouse et de sa transformation durant l’hiver. Ce que moi et d’autres avons observé, est que les enveloppes animales des préparations provoquent un noircissement (oxydation) accéléré de la matière avec peu de pertes de matière sèche ou d’odeur. Les fortes pertes initiales de carbone sous forme gazeuse, normalement liées 53 % biologique /conventionnel - Caractère significatif (P) - 7.2 7.9 110 Non significatif 5.9 22 5.0 15 85 68 ** ** 1.2 0.7 58 * 227 186 82 ** 32 25 78 * Conventionnel Biologique 27 Tableau 1 : des racines plus saines en culture biologique permettent une meilleure efficacité. Maïs : conventionnel et biologique en comparaison (parcelles non fertilisées). 2 à la décomposition de la matière organique, sont manifestement limitées. Cela semble aller à l’encontre des règles naturelles. Pour obtenir un brunissement lié à l’oxydation comme dans une corne ou dans une enveloppe animale, il nous faut composter la matière première et la moitié ou plus de son carbone organique serait perdue. Dans les préparations, on observe une oxydation intense, mais la perte de carbone est faible. Cet effet semble découler de la juste combinaison des substances et des enveloppes. Par exemple : la bouse dans un contenant en verre ou en plastique fermente, avec ou sans couvercle, ou de la bouse dans des cornes de taureaux ou de béliers ne se transforme pas de la même manière que la bouse dans des cornes de vaches. L’achillée fermentée dans de petits sacs de lin, comparée à de l’achillée dans des vessies de cerf, donne un produit de couleur orange rouille avec une forte odeur d’infusion de menthe poivrée. Celle fermentée dans une vessie de cerf est plus sombre et sent moins fort. La camomille fermentée dans de petits sacs de lin a une couleur plus claire et une odeur désagréable de boue d’épuration. Fermentée dans des intestins, elle est plus sombre et a une odeur agréable et légère de camomille. L’écorce d’un chêne mort dans un crâne de mouton donne un préparat de couleur rouille alors que de l’écorce d’un chêne vivant dans un crâne de mouton donne un préparat de la couleur sombre habituelle. Que visait Rudolf Steiner avec les préparations ? Qu’est-ce qui est donc à l’œuvre quand on réunit les bonnes enveloppes animales, parties végétales et le bon environnement de décomposition ? Nous ne devons pas oublier que le troisième ingrédient est l’environnement dans lequel la préparation se développe. Dans le cas des cornes, le propos de Steiner était clair : les cornes apportent à la bouse les forces présentes dans le sol en hiver. Nous pouvons imaginer que la vessie de cerf, l’intestin, le crâne et le mésentère jouent un rôle comparable et aident les préparations à « absorber » les forces de l’air, de l’eau et du sol en hiver. Rappelons-nous ce que visait Steiner avec l’utilisation des préparations végétales (préparations du compost). Tout cela est lié à absorber, vivifier, stimuler, rendre réceptif et orienter. Ceci correspond à la description de Steiner des fonctions astrales qui, dans un sol vivant, vont de pair non seulement avec l’azote, mais aussi avec d’autres substances. Il voulait améliorer la capacité du sol à absorber les forces cosmiques qui sont apportées « à dose homéopathique » par de la poussière cosmique et qui stimulent ainsi les plantes à assembler leur protéines de manière saine. Les préparations végétales doivent vitaliser les engrais organiques et les sols, éviter les pertes inutiles d’azote et favoriser l’absorption de nutriments. Les plantes (et écorces) ont également été pensées de façon à proposer un modèle de forces qui appuie les plantes dans leur formation. A l’aide de ces préparations, l’azote vivant est régulé dans les fumiers, formé dans les sols et permet à la plante de réguler correctement sa structure matérielle, et donc de développer sa valeur nutritive. Peut-être l’utilisation d’enveloppes animales aide-t-elle à élever les parties végétales des préparations à un niveau astral. Le Dr. Nikolaus Remer décrit dans son livre « Lebensgesetze im Landbau » que l’élaboration des préparations conduit à une forte diminution du contenu en azote dans les parties des plantes médicinales qui vont fermenter dans le sol. Si cette constatation est valable, le mouvement biodynamique doit approfondir la question. Le travail de master, ou plutôt de doctorat, de Christopher Stearn de l’Ohio State University propose une explication. Il décrit l’apparition et l’augmentation simultanées des hormones végétales cytokinines et des bactéries fixatrices d’azote du genre Azotobacter aussi bien dans la bouse de corne que dans la silice de corne durant la fermentation dans le sol. Quelle est la logique derrière l’élaboration des préparations ? Les indications de Steiner portant sur les plantes et les organes animaux correspondants sont très précises et il indique que beaucoup fonctionnent de manière analogue à leur enveloppe : par exemple l’achillée comme le processus entre les reins et la vessie, la camomille comme la paroi de l’intestin, l’ortie comme le cœur ou ce qui entoure le cœur (les poumons). Durant des dizaines d’années, j’ai compris la relation entre les plantes et les enveloppes de manière plutôt naïve : il s’agissait d’une relation ; d’une certaine façon, elles allaient ensemble, elles étaient semblables. Après avoir lu ce que Steiner disait sur les organes dans son cycle « Science de l’esprit et médecine » (1er cours de médecine, GA 312, 1920) et les effets envisagés que nous observons quand nous élaborons les préparations, je commençais à m’interroger sur ce point de vue simple. Se pourrait-il que les résultats peu courants que nous observons dans la décomposition des préparations soit en rapport avec une sorte d’effet d’annulation ? Steiner pourrait-il avoir assemblé des plantes et organes liés à des processus parallèles mais dans des directions opposées ? Peut-être créons-nous ainsi une sorte de point neutre, auquel des forces d’un niveau plus élevé se rattacheraient ? Voici la logique derrière la question : Dans « Science de l’esprit et médecine » (Editions complètes, 312, 1920), Steiner constate que les forces qui forment les protéines végétales et celles qui forment les protéines animales sont différentes. En effet, elles sont opposées : « Les fonctions des protéines animales s’altèrent ou se conservent par le biais de celles des protéines des plantes. » D’après le cours de médecine de Steiner, le système reinvessie est lié au « détachement » du carbone du corps et à l’élimination des sels. Dans son cours aux agriculteurs, l’achillée est utilisée comme un préparat étant un modèle actif de comment se forme une structure (Gestalt) correcte, dans laquelle du soufre, du potassium et des protéines sont combinées. Illustration 2 : Les racines de maïs les plus saines observées en 2000 : ferme Zinniker, conduite en biodynamie depuis 60 ans : sans noircissement dû à la maladie, système racinaire plus dense. 3 Dans le cours de médecine, l’intestin grêle est décrit comme actif dans la décomposition et l’isolation de substances et dans la destruction de la flore et de la faune vivant dans l’intestin. Dans le cours aux agriculteurs, la camomille doit nous aider à lier les substances de la bonne manière et à vivifier la bouse et les sols. Le crâne et la structure de l’écorce de chêne sont tous les deux liés à un processus ordinaire de dépérissement : le cours de médecine décrit que le processus lié au sel (SalzProzess) formé dans la tête est représenté par les forces de structure de la silice, de l’étain et du plomb alors qu’il est présenté dans le cours aux agriculteurs que le « processus sel » dans l’écorce est formé par le calcaire. La silice et le calcaire représentent des énergies polaires opposées. Le mésentère et le pissenlit doivent avoir en commun les thèmes de la transmutation et de la transformation des substances avec les forces de vie, mais avec des « gestes » polaires opposés. Le mésentère enveloppe les flux de nourriture internes. D’après le cours de médecine et une conférence pour les travailleurs du Goetheanum, les composants des aliments sont transformés le long des parois intestinales en un état mort et fractionné, mais ils sont ensuite recréés sous une forme animée et conduits à travers les veines et le système lymphatique, du mésentère dans le sang. D’après le Cours aux Agriculteurs, le pissenlit est lié, d’un autre côté, à la transmission des forces cosmiques de la silice sur de larges régions, en termes d’espace et de surface. Dans sa manière de pousser, sa forme de feuilles courbes et dentée, ses capitules inhabituellement rondes et ces fleurs rayonnantes, ses tiges creuses et ses capitules sphériques après floraison, il montre un lien fort au cosmos environnant. Il est un « messager des cieux » alors que le mésentère est un gérant de l’alimentation intérieure, terrestre. Dans la 4ème conférence du Cours aux Agriculteurs, nous apprenons que les cornes de bovins ont la capacité de contenir les forces qui rayonnent du système digestif. A différents niveaux, on retrouve cet aspect d’assemblage de forces opposées qui tendent à fonctionner de manière antagoniste ou qui s’annulent mutuellement. Il semble qu’un principe soit à l’œuvre derrière les préparations, que je n’avais pas compris avant. On peut naturellement se demander comment créer les forces de l’équilibre autrement, sans rassembler des forces opposées. Perspectives Des essais sur le long terme en Suède, Allemagne et Suisse, ont montré que l’utilisation des préparations biodynamiques peut améliorer la fixation du carbone dans les sols sous forme de matière organique. Se pourrait-il que cette diminution de perte de carbone soit en rapport avec l’action spécifique des préparations sur la formation de racines et la décomposition des matières organiques que j’ai décrites ? Une recherche plus approfondie est nécessaire sur ce sujet pour clarifier dans quelle mesure l’utilisation optimale des préparations biodynamiques favorise la fixation du carbone et donc représente une contribution à la réduction du réchauffement climatique, de la même manière qu’elle aide les plantes à modérer les stress. Une recherche plus approfondie est nécessaire pour comprendre l’essence des préparations et ce qui s’opère lors de leur élaboration et de leur utilisation. Walter Goldstein, Michael Fields Agricultural Institute, W2493 County Rd ES, PO Box 990, USA-East Troy, WI 53120, www.michaelfieldsaginst.org Extrait du Bulletin des professionnels de la biodynamie Numéro 22 – Juillet 2013 4000 3000 y = -0,3684x + 2866,5 R² = 0,436 2000 P < 0.01 1000 0 -1000 -2000 -3000 -4000 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 Illustration 3 : Les préparations ont un rôle compensateur, c’est-à-dire que les rendements sont plus élevés les années de faibles rendements et inversement : rendements plus élevés sur du maïs en culture biodynamique avec utilisation de compost de bouse avec l’ortie en comparaison avec une culture biologique (1994-1998). Abscisse : rendements en grains (kg/ha) de maïs bio. Ordonnée : rendements de maïs biodynamique (kg/ha) avec utilisation du compost de bouse avec l’ortie. Sources : BACHINGER , J. 1995: Effect of organic and organic fertilizer on chemical and microbiological parameters of C- and N-dynamic and root parameters, Proc. 2nd meeting on Fertilization Systems in Organic Farming, Hrsg. Mäder/Raupp, Oberwil&Darmstadt, 52-58 BRINTON , W. F., 1983: Report on testing biodynamic preparations 502-507, BioDynamics 158 GOLDSTEIN , W. 1979: A report on previous work done with biodynamic preparations, BioDynamics, Nr. 129, S. 1-10 GOLDSTEIN W., 1986: Alternative crops, rotations and management systems for the Palouse, Ph.D. Thesis, Washington State University, Pullman, Washington. GOLDSTEIN , W. 1990: Experimental proof for the effects of biodynamic preparations, Michael Fields Agricultural Institute, internal manuscript GOLDSTEIN , W. 2000: The effect of farming systems on the relationship of corn root growth to grain yields. American Journal Alternative Agriculture 15, 101-109. 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