1
Illustration 1
: Racines plus saines en agriculture biologique
:
maladies racinaires selon différentes modalités de fertilisation
(le noircissement des racines signale l’infection),
à gauche : conventionnel (atteinte à 22% sur 47 fermes),
à droite : biologique (atteinte à 15% sur 32 fermes) ;
à gauche : maïs succédant à du maïs, fertilisation minérale,
à droite : maïs succédant à de la luzerne, fumier composté.
Résultat significatif.
Recherches et réflexions pour la compréhension des processus de vie des plantes
En résumé :
Les préparations biodynamiques améliorent aussi la croissance racinaire et la santé des racines.
Si les préparations sont élaborées à l’encontre des instructions, avec d’autres enveloppes que les enveloppes animales, le
produit final n’est pas comparable.
Seule l’action antagoniste des ingrédients des préparations permet leur effet compensateur particulier.
Dans les quinze dernières années, les spécialistes américains
en science du sol se sont de plus en plus intéressés à la
qualité du sol. La relation entre la qualité et la vitalité des
sols et la santé des racines a cependant été à peine étudiée.
Pourtant, les expériences dans le monde entier montrent que
la combinaison engrais organiques rotation des cultures
contribue à l’amélioration de la qualité du sol de même qu’à
la réduction des maladies racinaires. Ces dernières semblent
être un problème crucial dans plusieurs régions du globe. Je
n’ai certes pas de données épidémiologiques mais leur
impact est sous-estimé ; on regarde rarement les racines.
Nous avons fait des recherches sur les maladies racinaires du
maïs sur des fermes conventionnelles, bio et biodynamiques
dans trois Etats du Mid-Ouest. L’utilisation ou non d’engrais a
également été observée. L’essai a été mis en place sous
forme de bandes, avec et sans engrais, avec plusieurs
répétitions. Les racines des plants de maïs ont été sorties à
la floraison (illustration 1) : le maïs conventionnel était deux
fois plus touché (26% sur 47 fermes) que celui des fermes
bio ou biodynamiques (15% sur 32 fermes). Sur la photo, on
observe les racines de deux fermes : une conventionnelle
gauche), où du maïs succédait à du maïs, et une ferme
laitière en biodynamie (à droite), où le maïs succédait à de la
luzerne ayant reçu du fumier d’étable. On observe la
différence dans la couleur des racines : les racines sombres
sont des racines mortes ou mourantes.
De manière générale, il a été observé que les sols recevant
du fumier depuis de nombreuses années ont des racines plus
saines. Là des fumiers compostés et non-compostés ont
été comparés, le maïs ayant reçu du fumier composté avait
des racines plus saines. L’investissement des plantes dans la
production de racines est également différent (illustration 1).
Le maïs conventionnel réagit aux maladies racinaires
précoces : il produit plus de racines pour lutter contre. Plus
de racines sont formées et plus d’azote est absorbé. Il
semblerait y avoir une relation entre le besoin en azote
minéral, le développement de la maladie racinaire et l’impact
sur les rendements.
Dans le travail mentionné ci-dessus sur la santé des racines,
la maladie était présente sur toutes les fermes. L’image
suivante (illustration 2) montre les racines d’un maïs hybride
de la ferme Zinniker, la plus ancienne ferme biodynamique
d’Amérique du Nord, conduite en biodynamie depuis plus de
60 ans. Ces plants de maïs n’avaient pas seulement le
système racinaire le plus important de tous les plants
mesurés sur les fermes mais ils étaient également indemnes
de toute maladie. Une autre particularité était que les racines
prenaient une couleur orange après quelques jours dans
l’eau. Il est possible que les racines excrètent des
composants qui lient le fer et colorent les racines en orange.
L’origine exacte de ce phénomène reste floue pour l’instant.
Cette image confirme mes travaux dans les Etats de
Washington et du Wisconsin, et de Hans Bachinger à
Darmstadt : les préparations biodynamiques peuvent
stimuler la croissance racinaire. Nous avons constaté qu’elles
améliorent également la santé des racines. Nous ne savons
pas pourquoi. Peut-être est-ce une réponse à la qualité vitale
particulière que j’ai observée dans les sols biodynamiques,
sur des essais menés sur le long terme, et dans lesquels
nous avons comparé les systèmes bio et biodynamiques dans
le Wisconsin.
Sol, racines, préparations
Sol, racines, préparationsSol, racines, préparations
Sol, racines, préparations
Par
Par Par
Par Walter Goldstein
Walter Goldstein Walter Goldstein
Walter Goldstein –
traducti
traductitraducti
traduction Gaëlle Bernard
on Gaëlle Bernardon Gaëlle Bernard
on Gaëlle Bernard
Extrait de Lebendige Erde 6/2008
Extrait de Lebendige Erde 6/2008Extrait de Lebendige Erde 6/2008
Extrait de Lebendige Erde 6/2008
2
Un nouveau compost de bouse
Au début des années 90 l’association biodynamique des
Etats-Unis nous a demandé, au Dr. Herbert Koepf et à moi-
même, de collaborer au développement d’un nouveau
compost de bouse à l’institut Michael Fields. Le Dr. Koepf
avait travaillé dans les années 60 dans le laboratoire de
Pfeiffer à New York sur l’ajout d’ortie aux engrais liquides. Il
avait constaté que l’ortie avait un effet améliorant sur le
fumier et sur la croissance des plantules cultivées avec ce
mélange. J’ai commencé des essais pour voir comment les
orties et les autres ingrédients agissent sur le compost de
bouse.
Nous avons tout d’abord développé un test de germination
que nous avions élaboré ensemble avant la fin des années
70. Il se base sur la culture de plantules de blé soit dans une
solution nutritive, soit dans de l’eau distillée. Les plantules en
solution nutritive avaient des racines courtes et des feuilles
longues et donc un rapport feuilles/racines élevé qui
augmente avec l’ajout de fumier composté. Les plantules
dans l’eau distillée avaient de longues racines et des feuilles
courtes donc un rapport feuilles/racines faible. Quand on
compare l’ajout de compost, ou plutôt de compost ayant
reçu les préparations végétales 502 à 507, on trouve que
l’ajout de ces préparations et de fumier résulte toujours en
un rapport feuilles/racines inférieur à 1 : 1 à la différence de
l’ajout de fumier uniquement dans les deux substrats de
culture différents. Nous avons qualifié cette action d’effet
pondérateur.
Les composts de bouse fonctionnaient comme les
préparations du compost et nous pouvions observer l’effet
supplémentaire des différents composts de bouse sur les
plantules, soit directement soit par ensemencement avec du
fumier. L’ajout d’ortie semble augmenter l’effet équilibrant du
compost de bouse et stimuler la croissance de la plantule.
Nous avons observé que le mélange optimal est de 1 à 2%
d’orties hachées et deux unités habituelles de préparations
du compost (502 à 507) pour 40 kg de fumier composté. Le
compost de bouse peut aussi contenir trop d’orties et de
préparations du compost, ce qui a provoqué l’inhibition de la
croissance des plantules de blé et des plants de maïs de
l’essai en cultures. L’ajout d’orties stimulait l’activité des vers
de terre et menait à un compostage plus rapide des fumiers.
L’ajout de farine de basalte au mélange semblait freiner la
décomposition.
Nous avons ensuite commencé une série de tests in vivo
pour comparer le nouveau compost de bouse avec l’ortie
avec la préparation biodynamique à pulvériser de Pfeiffer
(starter Pfeiffer), le précurseur de compostage (starter) de
Pfeiffer, le compost de bouse en fosse bouleau de M. Thun
et la 500 P de Podolinsky (bouse de corne mélangée aux
préparats du compost), avec des parcelles de contrôle bio et
conventionnelles.
Sur plusieurs années d’essai, il a été observé que le
traitement biodynamique, comprenant l’utilisation du
compost de bouse avec l’ortie, avait un effet modérateur sur
les récoltes de blé d’hiver et de maïs. Ces résultats sont
similaires à ceux décrits par Raupp et König sur plusieurs
essais en Allemagne. Si les rendements en production
biologique étaient assez faibles, dans l’ensemble la variante
biodynamique (avec le compost de bouse avec de l’ortie)
avait un effet important sur les rendements (illustration 3). Si
les rendements de la variante bio étaient très élevés, les
variantes avec les préparations biodynamiques montraient
peu d’effets. L’effet compensateur s’observait uniquement
pour la variante avec l’ortie. Celle-ci obtenait le plus grand
rendement en grains sur chacune des 5 années de l’essai.
Cette variante augmentait également nettement la
croissance des racines et améliorait leur santé. Les
préparations peuvent aussi conduire à un fort effet
modérateur sur la croissance des plantes. Un investissement
de la plante dans les racines dans les années difficiles
pourrait-il aider ? Cela pourrait être d’une grande importance
au regard de l’augmentation des stress dûs au changement
climatique. Peut-être cela nous conduira-t-il à l’avenir, à
rechercher les meilleures combinaisons biodynamiques pour
modérer les stress.
Comment comprenons-nous les préparations
biodynamiques et comment fonctionnent-elles ?
Les préparations sont particulièrement intéressantes en tant
qu’objet d’études, et il nous faut apprendre encore plus à
comprendre ce que nous provoquons par leur utilisation.
Cela est particulièrement important, par exemple, à la
lumière de la règlementation européenne actuelle portant sur
l’utilisation d’organes animaux en tant qu’enveloppes pour
l’élaboration des préparations.
A l’automne 1976, j’ai commencé à travailler sur ce thème à
Dornach avec l’aide de Manfred Stauffer, au jardin du
Goetheanum. J’ai poursuivi ce travail à Emerson College et
plus tard dans le Wisconsin avec des paysans : nous avons
emballé les parties végétales dans de petits sacs de lin à la
place des organes animaux et avons mis la bouse de vache
dans du verre et des boyaux de plastiques à la place des
cornes de vache. Nous les avons placées dans des fosses, à
côté des préparations élaborées de manière classique. Will
Brinton (USA) constata d’ailleurs, dans des essais avec de la
bouse de corne, une réduction en matière sèche et un
potentiel d’oxydation lors de la comparaison de la matière
première de la bouse et de sa transformation durant l’hiver.
Ce que moi et d’autres avons observé, est que les
enveloppes animales des préparations provoquent un
noircissement (oxydation) accéléré de la matière avec peu de
pertes de matière sèche ou d’odeur. Les fortes pertes
initiales de carbone sous forme gazeuse, normalement liées
Conventionnel Biologique % biologique
/conventionnel
Caractère
significatif (P)
Nombre de parcelles 27 53 - -
Rendements de maïs
(t/ha) 7.2 7.9 110 Non significatif
Racines de maïs (t/ha) 5.9 5.0 85 **
Maladies racinaires (%) 22 15 68 **
Rapport kg racines/kg
grains 1.2 0.7 58 *
Absorption d’azote (kg/ha) 227 186 82 **
Absorption d’N (kg) /
tonne de grains 32 25 78 *
Tableau 1 : des racines plus saines en culture biologique permettent une meilleure efficacité.
Maïs : conventionnel et biologique en comparaison (parcelles non fertilisées).
3
Illustration 2 : Les racines de maïs les plus saines
observées en 2000 : ferme Zinniker, conduite en
biodynamie depuis 60 ans : sans noircissement dû à la
maladie, système racinaire plus dense.
à la décomposition de la matière organique, sont
manifestement limitées. Cela semble aller à l’encontre des
règles naturelles. Pour obtenir un brunissement lié à
l’oxydation comme dans une corne ou dans une enveloppe
animale, il nous faut composter la matière première et la
moitié ou plus de son carbone organique serait perdue. Dans
les préparations, on observe une oxydation intense, mais la
perte de carbone est faible. Cet effet semble découler de la
juste combinaison des substances et des enveloppes. Par
exemple : la bouse dans un contenant en verre ou en
plastique fermente, avec ou sans couvercle, ou de la bouse
dans des cornes de taureaux ou de béliers ne se transforme
pas de la même manière que la bouse dans des cornes de
vaches.
L’achillée fermentée dans de petits sacs de lin, comparée à
de l’achillée dans des vessies de cerf, donne un produit de
couleur orange rouille avec une forte odeur d’infusion de
menthe poivrée. Celle fermentée dans une vessie de cerf est
plus sombre et sent moins fort.
La camomille fermentée dans de petits sacs de lin a une
couleur plus claire et une odeur désagréable de boue
d’épuration. Fermentée dans des intestins, elle est plus
sombre et a une odeur agréable et légère de camomille.
L’écorce d’un chêne mort dans un crâne de mouton donne
un préparat de couleur rouille alors que de l’écorce d’un
chêne vivant dans un crâne de mouton donne un préparat de
la couleur sombre habituelle.
Que visait Rudolf Steiner avec les préparations ?
Qu’est-ce qui est donc à l’œuvre quand on réunit les bonnes
enveloppes animales, parties végétales et le bon
environnement de décomposition ? Nous ne devons pas
oublier que le troisième ingrédient est l’environnement dans
lequel la préparation se développe. Dans le cas des cornes,
le propos de Steiner était clair : les cornes apportent à la
bouse les forces présentes dans le sol en hiver. Nous
pouvons imaginer que la vessie de cerf, l’intestin, le crâne et
le sentère jouent un rôle comparable et aident les
préparations à « absorber » les forces de l’air, de l’eau et du
sol en hiver.
Rappelons-nous ce que visait Steiner avec l’utilisation des
préparations végétales (préparations du compost). Tout cela
est lié à absorber, vivifier, stimuler, rendre réceptif et
orienter. Ceci correspond à la description de Steiner des
fonctions astrales qui, dans un sol vivant, vont de pair non
seulement avec l’azote, mais aussi avec d’autres substances.
Il voulait améliorer la capacité du sol à absorber les forces
cosmiques qui sont apportées « à dose homéopathique » par
de la poussière cosmique et qui stimulent ainsi les plantes à
assembler leur protéines de manière saine. Les préparations
végétales doivent vitaliser les engrais organiques et les sols,
éviter les pertes inutiles d’azote et favoriser l’absorption de
nutriments. Les plantes (et écorces) ont également été
pensées de façon à proposer un modèle de forces qui appuie
les plantes dans leur formation. A l’aide de ces préparations,
l’azote vivant est régulé dans les fumiers, formé dans les sols
et permet à la plante de réguler correctement sa structure
matérielle, et donc de développer sa valeur nutritive.
Peut-être l’utilisation d’enveloppes animales aide-t-elle à
élever les parties végétales des préparations à un niveau
astral. Le Dr. Nikolaus Remer décrit dans son livre
« Lebensgesetze im Landbau » que l’élaboration des
préparations conduit à une forte diminution du contenu en
azote dans les parties des plantes médicinales qui vont
fermenter dans le sol. Si cette constatation est valable, le
mouvement biodynamique doit approfondir la question. Le
travail de master, ou plutôt de doctorat, de Christopher
Stearn de l’Ohio State University propose une explication. Il
décrit l’apparition et l’augmentation simultanées des
hormones végétales cytokinines et des bactéries fixatrices
d’azote du genre
Azotobacter
aussi bien dans la bouse de
corne que dans la silice de corne durant la fermentation dans
le sol.
Quelle est la logique derrière l’élaboration des
préparations ?
Les indications de Steiner portant sur les plantes et les
organes animaux correspondants sont très précises et il
indique que beaucoup fonctionnent de manière analogue à
leur enveloppe : par exemple l’achillée comme le processus
entre les reins et la vessie, la camomille comme la paroi de
l’intestin, l’ortie comme le cœur ou ce qui entoure le cœur
(les poumons). Durant des dizaines d’années, j’ai compris la
relation entre les plantes et les enveloppes de manière plutôt
naïve : il s’agissait d’une relation ; d’une certaine façon, elles
allaient ensemble, elles étaient semblables. Après avoir lu ce
que Steiner disait sur les organes dans son cycle « Science
de l’esprit et médecine » (1
er
cours de médecine, GA 312,
1920) et les effets envisagés que nous observons quand
nous élaborons les préparations, je commençais à
m’interroger sur ce point de vue simple. Se pourrait-il que les
résultats peu courants que nous observons dans la
décomposition des préparations soit en rapport avec une
sorte d’effet d’annulation ? Steiner pourrait-il avoir assemblé
des plantes et organes liés à des processus parallèles mais
dans des directions opposées ? Peut-être créons-nous ainsi
une sorte de point neutre, auquel des forces d’un niveau plus
élevé se rattacheraient ? Voici la logique derrière la
question :
Dans « Science de l’esprit et médecine » (Editions
complètes, 312, 1920), Steiner constate que les forces qui
forment les protéines végétales et celles qui forment les
protéines animales sont différentes. En effet, elles sont
opposées : « Les fonctions des protéines animales s’altèrent
ou se conservent par le biais de celles des protéines des
plantes. »
D’après le cours de médecine de Steiner, le système rein-
vessie est lié au « détachement » du carbone du corps et à
l’élimination des sels. Dans son cours aux agriculteurs,
l’achillée est utilisée comme un préparat étant un modèle
actif de comment se forme une structure (Gestalt) correcte,
dans laquelle du soufre, du potassium et des protéines sont
combinées.
4
y = -0,3684x + 2866,5
R² = 0,436
-4000
-3000
-2000
-1000
0
1000
2000
3000
4000
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
P < 0.01
Dans le cours de médecine, l’intestin grêle est décrit comme
actif dans la décomposition et l’isolation de substances et
dans la destruction de la flore et de la faune vivant dans
l’intestin. Dans le cours aux agriculteurs, la camomille doit
nous aider à lier les substances de la bonne manière et à
vivifier la bouse et les sols.
Le crâne et la structure de l’écorce de chêne sont tous les
deux liés à un processus ordinaire de dépérissement : le
cours de médecine décrit que le processus l au sel (Salz-
Prozess) formé dans la tête est représenté par les forces de
structure de la silice, de l’étain et du plomb alors qu’il est
présenté dans le cours aux agriculteurs que le « processus
sel » dans l’écorce est formé par le calcaire. La silice et le
calcaire représentent des énergies polaires opposées.
Le mésentère et le pissenlit doivent avoir en commun les
thèmes de la transmutation et de la transformation des
substances avec les forces de vie, mais avec des « gestes »
polaires opposés. Le mésentère enveloppe les flux de
nourriture internes. D’après le cours de médecine et une
conférence pour les travailleurs du Goetheanum, les
composants des aliments sont transformés le long des parois
intestinales en un état mort et fractionné, mais ils sont
ensuite recréés sous une forme animée et conduits à travers
les veines et le système lymphatique, du mésentère dans le
sang. D’après le Cours aux Agriculteurs, le pissenlit est lié,
d’un autre côté, à la transmission des forces cosmiques de la
silice sur de larges régions, en termes d’espace et de
surface. Dans sa manière de pousser, sa forme de feuilles
courbes et dentée, ses capitules inhabituellement rondes et
ces fleurs rayonnantes, ses tiges creuses et ses capitules
sphériques après floraison, il montre un lien fort au cosmos
environnant. Il est un « messager des cieux » alors que le
mésentère est un gérant de l’alimentation intérieure,
terrestre.
Dans la 4ème conférence du Cours aux Agriculteurs, nous
apprenons que les cornes de bovins ont la capacité de
contenir les forces qui rayonnent du système digestif.
A différents niveaux, on retrouve cet aspect d’assemblage de
forces opposées qui tendent à fonctionner de manière
antagoniste ou qui s’annulent mutuellement. Il semble qu’un
principe soit à l’œuvre derrière les préparations, que je
n’avais pas compris avant. On peut naturellement se
demander comment créer les forces de l’équilibre autrement,
sans rassembler des forces opposées.
Extrait du Bulletin des professionnels de la biodynamie
Numéro 22 – Juillet 2013
Perspectives
Des essais sur le long terme en Suède, Allemagne et Suisse,
ont montré que l’utilisation des préparations biodynamiques
peut améliorer la fixation du carbone dans les sols sous
forme de matière organique. Se pourrait-il que cette
diminution de perte de carbone soit en rapport avec l’action
spécifique des préparations sur la formation de racines et la
décomposition des matières organiques que j’ai décrites ?
Une recherche plus approfondie est nécessaire sur ce sujet
pour clarifier dans quelle mesure l’utilisation optimale des
préparations biodynamiques favorise la fixation du carbone
et donc représente une contribution à la réduction du
réchauffement climatique, de la même manière qu’elle aide
les plantes à modérer les stress. Une recherche plus
approfondie est nécessaire pour comprendre l’essence des
préparations et ce qui s’opère lors de leur élaboration et de
leur utilisation.
Walter Goldstein,
Michael Fields Agricultural Institute,
W2493 County Rd ES, PO Box 990,
USA-East Troy, WI 53120,
www.michaelfieldsaginst.org
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and root parameters, Proc. 2nd meeting on
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– 23 September 2005, in Adelaide, South
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GOLDSTEIN , W., KOEPF , H.H., 1982: A
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Naturwissenschaft Br. 36, S. 41- 43
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depending upon yield levels, in Biological
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KOEPF , H.H. 1966: Experiment in treating
liquid manure, Biodynamics Nr. 80, S. 2-17
REMER , N, 1968: Lebensgesetze im Landbau,
Philosophisch- anthroposophischer Verlag,
Dornach, Schweiz
STEARN , C., 1976: Effectiveness of two
biodynamic preparations on higher plants and
possible mechanisms for the observed
response, M.S. Thesis, Columbius OH
Illustration 3
: Les préparations ont un rôle
compensat
, c’est
-
à
-
dire que les rendements sont
plus élevés les années de faibles rendements et inversement : rendements plus élevés sur du
maïs en culture biodynamique avec utilisation de compost de bouse avec l’ortie en comparaison
avec une culture biologique (1994-1998).
Abscisse : rendements en grains (kg/ha) de maïs bio.
Ordonnée : rendements de maïs biodynamique (kg/ha)
avec utilisation du compost de bouse avec l’ortie.
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