partie i : l`analyse en terme de circuit

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UNIVERSITE PARIS X - LICENSE 1 - SEGMI.
PARTIE I : L’ANALYSE EN
TERME DE CIRCUIT
Les origines de la représentation de l’économie
.
2008 – 2009
Découverte pour la 1ère fois dans « Le Tableau économique de la France » de François QUESNAY,
auteur du début du XVIIIème siècle, le terme de circuit économique marque l’apparition d’une
nouvelle Ecole économique, celle des physiocrates…
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PARTIE I : L’ANALYSE EN TERME DE CIRCUIT
Découverte pour la 1ère fois dans « Le Tableau économique de la France » de François
QUESNAY, auteur du début du XVIIIème siècle, le terme de circuit économique marque
l’apparition d’une nouvelle Ecole économique, celle des physiocrates. Dans son œuvre,
QUESNAY rend compte de la spécificité de l’économie française, alors rurale, agricole,
artisanale et commerciale. L’idée principale, celle qui deviendra l’une des théories
fondamentales de l’Ecole physiocrate est que la richesse et la puissance d’un pays ne
dépend pas seulement du commerce international et de la puissance de la flotte
marchande et militaire, comme l’avaient précédemment énoncé les mercantilistes, mais
aussi du commerce et de la production intérieure.
En effet, QUESNAY voit l’omniprésence de l’Etat dans l’économie comme un ensemble
d’entraves qui perturbent le bon fonctionnement de l’économie (exemple : l’octroi, taxe
indirecte perçue autrefois par les municipalités à l'importation de marchandises sur leur
territoire et qui était considérée par les physiocrates comme un frein au commerce entre
les cités)
C’est cette même Ecole qui introduira pour la première fois l’illustration du circuit
économique, alors comparé à la circulation du sang dans le corps humain, mais d’une
manière simplifiée ; c’est à dire dans l’hypothèse d’un pays sans relations avec l’extérieur
ni la présence de l’Etat (qui sera rajouté plus tard par KEYNES) et des banques.
On considère alors qu’il existe 2 grandes catégories d’agents économiques :
- Les entreprises, dont l’objectif est de produire et dont le besoin est celui
d’avoir recours à des machines ainsi qu’à de la main d’œuvre.
-
Les ménages, dont l’objectif est de consommer et dont le besoin est de
recevoir un salaire en échange de leur force de travail.
Définition : Marché = Lieu de rencontre et d’échanges entre des offreurs et des
demandeurs.
Ex : Le marché de Rungis
Les brocantes
Les marchés financiers
Le marché noir
Un marché financier a besoin de REGLES
Ex : Le marché de la Skoda en Union Soviétique en 75
avec des règles éditées par le Politburo.
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Schéma du Circuit Economique
Chapitre I : QU’EST CE QUE L’ECONOMIE ?
La monnaie sert à faciliter les comparaisons et homogénéise les liens entre les agents
économiques. Elle est le support indispensable à la réalisation des transactions de valeurs
entre ces mêmes agents.
Ex : Le problème de la Crise est à son paroxysme car blocage du
refinancement interbancaire.
Problématique : Comment de forment les 3 variables suivantes : la
production, la consommation et les salaires ?
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I – Les opérations économiques
On distingue 3 grands types d’opérations économiques :
- la production
- la formation du revenu
- la consommation et l’épargne
I . 1 – La production et les productivités.
Dès les physiocrates, les économistes s’intéressent à la manière dont se forme la
production. Ils font face à une économie française rurale et donc à une production en
grande partie liée à l’agriculture (en période de déclin alors qu’elle représente 80% du
revenu national), qui est, selon l’école physiocratique, la seule activité réellement
productive : la terre multiplie les biens: une graine semée produit plusieurs graines. Au
final, la terre laisse un produit net ou surplus. L'industrie et le commerce sont considérés
comme des activités stériles car elles se contentent de transformer les matières premières
produites par l'agriculture. Le courant physiocrate naît dans un période de déclin de
l’agriculture alors que 80% du revenu national dépendent de ce secteur.
Ainsi, pour produire, il faut de la terre, du travail, parfois des moyens de production dans
l’artisanat (ex : tonneau pour le vin ou des jarres) mais aussi des grains pour
l’ensemencement.
On distingue différents contributeurs dans ce production et de nature très diverse :
- la terre est immuable
- le travailleur est toujours actif
- les moyens de production s’usent mais peuvent être utilisés pendant un certains
temps
- le grain est quant à lui utilisable qu’une seule fois par cycle de production
Il faut attendre les classiques pour compléter les observations des physiocrates sur le
cycle de production. Ainsi les auteurs classiques anglais observent une société industrielle
et c’est en particulier Adam SMITH qui observera en premier un phénomène.
On voit alors apparaître dans ce type de société, alors en plein développement industriel,
la notion de capital industriel (cad l’ensemble des moyens de production ainsi que les
bâtiments) qui va faire la richesse des nations.
Malgré tout on observe que le fonctionnement de ces nouvelles machines nécessite du
travail et par conséquent de la main d’œuvre.
Adam SMITH différencie bien ces deux facteurs des matières premières à utiliser.
Il distingue alors les facteurs de production, qui survivent au cycle de production (et qui
peuvent être réutilisés), et les matières premières, (consommation intermédiaire) qui sont
incorporés dans les nouveaux produits.
En ce qui concerne l’agriculture, les classiques vont aussi prendre en compte un facteur
particulier : la terre.
Des auteurs comme MARX vont faire alors remarquer que même si l’industrie bénéficie
du développement des techniques (et donc la productivité augmente), la terre ne peut pas
bénéficier de ces mêmes progrès et est donc « mise à part » (en effet, à cette époque, le
machinisme agricole n’a pas été encore intégré, tout comme la chimie).
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Plus tard, les néoclassiques intègrent les évolutions de l’économie et de l’industrie. Ils
considèrent alors qu’il y a 2 facteurs de production :
- le Travail
- le Capital
C’est à partir de cette nouvelle vision de l’économie que ces deux facteurs vont être
considérer comme les seuls existants (sauf en cas de contexte particulier comme par
exemple, lors de la 1ère Crise Pétrolière ou l’on a proposé l’intégration de l’énergie).
Les facteurs de production sont RARES ; en effet, tout ce qui n’est pas rare n’est pas
considéré par les économistes car la rareté n’est pas une situation irréversible.
I . 1 . 1 – Production de Biens et Services et Facteurs de Production
La particularité de ces facteurs de production (Capital et Travail) est qu’ils sont rares et
ont donc un prix, ils peuvent par conséquent être échangés sur un marché. Sur ces
marchés, à chaque facteur de production correspond un prix :
- au travail correspond un taux de salaire (w)
- au capital correspond un prix unitaire du capital (c)
Pour produire, ces facteurs de production vont être combinés entre eux. Ils nécessitent
aussi une TECHNIQUE DE PRODUCTION (la façon dont une société combine entre eux
ces facteurs de production afin d’obtenir un certain niveau de production).
Ex : Pour transporter des marchandises, il faut un moyen de
transport ainsi qu’un conducteur. Dans ce cas la , le camion est
une technique de production et le pilote le travail.
Il y a donc pour parvenir à un même résultat une multitude de techniques de production.
Les techniques de production disponibles à un moment donné reflètent l’état des savoirs
des ingénieurs et des savants. Ainsi, plus l’état des savoirs progresse plus le nombre de
techniques est important.
Ces techniques ne présentent pas la même efficacité technique (ex : le rendement
physique de la machine). On va donc évaluer que certaines machines sont plus efficaces
que d’autres donc la RATIONALITE TECHNIQUE des ingénieurs va les pousser à
préférer les machines les plus efficaces.
On va penser que les techniques de production utilisées par l’économie sont les plus
efficaces d’un point de vue technique et technologique.
Dans le choix de ces différentes techniques, il faut prendre en compte la présence de
CONTRAINTES (ex : contrainte d’approvisionnement ou de compétence) mais aussi
l’existence d’un autre facteur de production ; la mobilisation des ressources nécessaires à
la procuration de cette machine (contrainte économique) cad la FAISABILITE
FINANCIERE ou CONTRAINTE BUDGETAIRE.
Ex : si le coût de production est trop important par rapport à la
production alors ce n’est pas intéressant pour le fabricant.
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En résumé,
En général, la production est obtenu par l’obtention du meilleur équilibre, on associe à des
facteurs un niveau de production ; c’est la FONCTION DE PRODUCTION.
F : (K , L )
Y = F (K , L )
La fonction de production, c’est la façon de combiner au mieux du travail et du capital
pour obtenir un niveau de production le plus élevé possible (efficacité technique et
acceptabilité budgétaire).
On peut distinguer deux facteurs de production différents :
- La fonction de production à facteurs substituables = pour un même niveau de
production, on peut utiliser dans les proportions variables du capital et du travail
en choisissant éventuellement de remplacer un facteur de production par un autre.
Ex : Fonction de production linéaire : Y = K + L
La technique de production s’appelle fonction linéaire et se
précise avec et (coefficients techniques cad ce qui permet
de transformer un facteur de production en niveau de
produit).
Cette fonction est donc substituable car elle dépend de variables. C’est cette
substituabilité qui va renvoyer en générale à la notion de prix des facteurs.
-
La fonction de production à facteurs de production complémentaires = pour
Produire, les facteurs de production doivent être utilisés en proportion FIXE, cad
qu’une quantité de travail nécessitera toujours une certaine quantité de capital,
donnée et invariante.
-
La fonction de production à « génération de capital » = Le stock de capital est
décomposé en générations annuelles successives ; chaque génération correspond à
une combinaison de facteurs (hypothèse de complémentarité) et d’une génération à
l'autre, les équipements incorporent du progrès technique et sont généralement
plus capitalistiques.
Ces cette fonction de production nous montre que la réflexion des économistes dépend de
l’Etat des Savoirs et du contexte économique.
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I . 1 . 2 - La mesure de la production
Suivant les cas, on distingue trois types de mesure de la production :
-
La production ou productivité totale (pas d’unité de mesure):
Y=F(K,L)
La productivité totale représente le niveau du produit qui est obtenu en
combinant du travail et du capital, en tenant compte des savoir, des
techniques et des contraintes économiques.
On s’intéresse à l’efficacité des choix qui ont été fait pour produire (même si
on ne peut pas vraiment le calculer).
-
La productivité moyenne (pour comparer) :
On appelle productivité moyenne le nombre d’unité de production obtenu en moyenne
par une unité d’un facteur de production employée. Elle permet d’établir des
comparaisons et de situer.
PM L = Y
L
La production moyenne du facteur travail =
niveau.de.production
qte.de.travail.employé
De la même façon :
PM K = Y
K
Est-ce que dire que la production moyenne du capital est faible, c’est dire que le capital
est peu efficace ? Que certaines unités de production de travail sont peut productives ?
Pour répondre à cette question, on utilise la notion de productivité marginale.
La productivité marginale représente la variation de la production engendrée soit par
l'ajout d'un travailleur supplémentaire, soit par l'utilisation d'une unité de capital
supplémentaire. Elle peut être soit négative, soit positive, soit nulle.
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Pm L = dY = d.F(K,L)
dL
dL
Ou
Pm K = dY = d.F(K, L)
dK
dK
Les économistes se sont aperçu sur cette production marginale pouvait expliquer de
nombreux faits économiques.
Ex : La Loi des rendements décroissants = loi économique selon laquelle les gains de
production entraînés par l'accroissement d'un facteur de production (tel que la
terre, le travail ou le capital), les autres facteurs de production restant
constants, finissent à partir d'un certain seuil par décroître.
David RICARDO va appliquer cette loi à l’agriculture. Dans son raisonnement, il imagine
une zone géographique donnée (ex : l’Angleterre), en l’occurrence une terre agricole, avec
une production donnée. On dispose d’une surface à cultiver, dont on va mesurer le niveau
de la production par rapport au niveau de la quantité de travail fourni. On a donc la
surface et le capital agricole (machines, outils…). Compte tenu de ces données, comment
va évoluer le niveau de production ?
Graphique représentant la Loi des Rendements Décroissants
Ex : Par exemple, un ouvrier supplémentaire dans une chaîne de production peut
augmenter la productivité en réduisant les temps morts à une étape particulièrement
complexe. Néanmoins, l'ajout d'un deuxième ouvrier supplémentaire peut ne pas
augmenter autant la productivité, ou même ne pas l'augmenter du tout.
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Les rendements décroissants sont également appelés « déséconomies d'échelle ». Ce ne
sont pas des rendements négatifs, c'est-à-dire des baisses de production, même si à terme
les rendements décroissants peuvent aboutir à une baisse de production. Dans l'exemple
cité, si l'on continue à ajouter des ouvriers supplémentaires, il arrivera un moment où la
chaîne de production ne pourra plus fonctionner en raison de l'excès de travailleurs et de
la gêne ainsi provoquée.
Pour les classiques, cette loi va expliquer pourquoi tout ne va pas dans l’agriculture
comme l’industrie le souhaiterait. Ainsi dans ce secteur de l’économie, les économistes
classiques vont considérer que la productivité marginale est faible, voire nulle.
I . 1 . 3 De la production à la valeur ajoutée
Pour produire, on a besoin de capital et de travail mais aussi de CONSOMMATIONS
INTERMEDIAIRES (cad des produits, des biens et des services nécessaires pour
produire, leur particularité est qu’elles sont détruites pendant le cycle, incorporées dans
les nouveaux produits)
Ex : électricité, matières 1ères…
La valeur de la production ne peut pas seulement être mesurée par son niveau car il va y
avoir d’autres productions incorporées dans cette même production et qui vont donc
transférer leur valeur dans la production globale.
On va distinguer alors la valeur de la production de la richesse créée (elle va se mesurer
par la différence entre la valeur de la production et celle des consommations
intermédiaires) ; c’est la VALEUR AJOUTEE
VA = Y CI
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L’avantage avec cette notion, c’est qu’on peut additionner entre elles les richesses créées
par une multitude d’acteurs (au niveau national elle va être à peu près égale au PIB). En
effet, soit une entreprise i qui va produire une production Yi, elle va utiliser des
consommations intermédiaires Cii et crée une nouvelle valeur ajoutée VAi. Les
consommations intermédiaires qu’elle utilise ont 2 origines :
-
produit de la nature (pas de production mais utilisation)
Ex : Il ne faut pas d’intervention humaine pour produire de l’eau
-
produit de l’activité humaine (produit par d’autres entreprises et achetées)
On peut donc conclure sur le fait que la richesse globale créée est égale à la somme des VA
de toutes les entreprises qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la production.
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Yi
i 1
= Y1 + Y2 + Y3
n
Yi
i 1
= (VA1 + CI 1) + (VA2 + CI 2) + (VA3 + CI 3)
= VA1 + VA2 + VA3
I . 2 – La formation des revenus
Le circuit économique nous disait comment se forment les dépenses mais aussi les
revenus, qui ne peuvent exister sans création préalable de richesses.
On ne retrouve pas de préoccupation relative à la répartition des richesses chez les
mercantilistes et peu chez les physiocrates. Les 1 ers à réfléchir sur cette notion sont les
classiques, poussée par le sentiment que naturellement (donc sans intervention humaine),
la répartition des richesses conduit immanquablement au désastre.
Marx va alors souligner que cette répartition est inégalitaire et conduit au désordre. Les
néoclassiques vont tenter de démontrer le contraire en montrant que naturellement, cette
répartition est la meilleure qui puisse être.
Les économistes classiques sont les 1 ers car présents dans l’industrie et donc ils
s’interrogent sur la façon de payer chacun mais aussi de trouver le « juste prix ».
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Pour ces économistes il existe 3 classes de rémunération :
- la rémunération du travail (le salaire)
- la rémunération du capital (les profits)
- la rémunération de l’agriculture ou de la terre (la rente foncière cad la rémunération
du propriétaire foncier)
Marx va d’ailleurs retenir cette distinction entre profits et salaires dans son premier
ouvrage nommé « Salaire, prix et profit » (1865) dans lequel il pose les bases de l'analyse
marxiste du mode de production capitaliste : " pour l'émancipation définitive de la classe
travailleuse, c'est-à-dire pour l'abolition définitive du salariat".
Le profit, pour les classiques, néoclassiques, keynésiens, est la juste rémunération du
capital (car le capital intervient dans la production), il doit donc exister et est nécessaire
car rémunérateur de la prise de risque.
Par contre, chez les marxistes, c'est le travail qui, seul, apporte une plus-value aux
matières premières qui ont servi à produire le bien ou service vendu. Ils considèrent aussi
que tout profit est illégitime, et doit revenir aux salariés directement (par des
augmentations de salaires) ou indirectement (par l'impôt).
Enfin Marx distingue aussi le surprofit (profit qui vient s' ajouter à un profit déjà réalisé)
et le profit de situation.
I . 2 . 1 - La formation des salaires chez les classiques
Le 1er qui va réfléchir sur la salaire c’est Adam SMITH avec comme problématique la
suivante : Pourquoi est-ce qu’au sein de la manufacture d’épingles les salariés on des
salaires différents ? (la manufacture des épingles est un exemple utilisé par Smith dans
son œuvre, La Richesse des Nations, à travers lequel il illustre son idée du développement de
l’industrie et de la mise en place de la division du travail appliquée à une manufacture
d’épingle qui voit sa productivité passer de 20épingles par personnes à plus de 4800)
Il tire 5 explications de ses observations :
- la qualification = responsabilité confiée au travailleur (un chef
d’équipe sera, selon Smith, mieux payé qu’un
ouvrier)
- la formation = les mieux formés sont les plus payés car la formation à
un coût ; le temps, qu’il faut rentabiliser
- la pénibilité du travail = les emplois à qualification et responsabilités
les mieux payés sont les plus pénibles
- la stabilité de l’emploi = les emplois stables sont les mieux payés
- l’épanouissement des salariés = la réussite personnelle est souvent payée
Vers 1764, Smith écrit ces explications mais personne ne le comprend alors. Ainsi, alors
qu'Adam Smith centre sa réflexion sur l’origine et la cause de la richesse des nations,
Ricardo, dans la continuité de la pensée classique, s’intéresse à la répartition de cette
richesse. Il est notamment le précurseur d’une théorie de la valeur travail centrée autour
de la notion de salaire naturel, correspondant au salaire nécessaire au salarié pour lui
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permettre d’assurer ses moyens de subsistance (« Des principes de l’économie politique et de
l’impôt », début du XXème).
En introduisant cette nouvelle notion, Ricardo va ouvrir la voie à l’explication salaire =
minimum. Mais la question qui se pose alors est : Quel est ce minimum ?
Les classiques répondront en partie à cette question par la distinction de 2 minimums :
-
le minimum de subsistance = celui qui permet de subsister.
Conception de Thomas Robert MALTHUS (début XIXème) selon laquelle « le salaire doit
être un salaire de subsistance ou salaire vital.
Les travaux de cet économiste donneront naissance durant son siècle au malthusianisme
(= politique prônant la restriction démographique) puis à la découverte par Malthus de la
démographie économique.
La progression des richesses agricoles ne pourra jamais suivre l’accroissement de la
population.
Cette politique donnera naissance à la loi de la population (= nous pouvons tenir pour
certain que lorsque la croissance de la population n’est pas arrêtée par aucun obstacle, elle
va doubler tous les 25ans mais dans l’agriculture, il y a la loi des rendements décroissants
sont la production agricole va croître moins vite que la population et donc entraîner la
disparition des plus faibles) qui sera exprimée par Malthus de la manière suivante : « Au
grand banquet de la nature, il n’y aura pas de couvert mis pour lui »
Malthus va établir un raisonnement pour justifier le maintien des salaires à un minimum
vital : Imaginons qu’un patron paye trop grassement son ouvrier, celui ci va commencer à
vivre dans l’opulence et à procréer. De nouvelles bouches à nourrir vont alors apparaître et
dans un premier temps, vont être nourrit mais celles ci vont très tôt se mettre à travailler
pour subvenir aux dépenses de la famille et donc créer un excès de main d’œuvre qui va
faire baisser le niveau du salaire. Selon la régulation naturelle de DARWIN, les plus
faibles mourront alors de faim. Il est donc nécessaire d’imposer un salaire qui ne dépasse
pas le minimum vital.
Même si Ricardo est tenté de suivre le raisonnement de Malthus, celui ci va évoluer dans
sa proposition et parler de salaire minimum sociologique.
-
le minimum sociologique
Il note ainsi qu’il y a nécessité d’accroître la population car il y a besoin de main d’œuvre
active et donc que le minimum doit alors s’adapter aux impératifs de la société. Mais
Ricardo va aussi être le 1er à s’intéresser au commerce international et aux échanges entre
les nations (à la différence des mercantilistes qui ne voyait que l’aspect « richesse »).
En cette fin du XVIIIème siècle, l’Angleterre a tendance à échanger avec le Portugal, (entre
autre, du porto) et l’économiste constate alors en comparant les deux modèles
économiques que l’ouvrier portugais n’a pas les mêmes besoins que l’ouvrier anglais. Il
observe même que le salaire de l’ouvrier portugais a tendance à être moins élevé que celui
de l’ouvrier anglais.
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Il en arrive dont à la conclusion que le minimum sociologique doit alors être basé sur la
situation de la société. En effet les différences de climat mais aussi de conditions de vie
influent considérablement sur les besoin des travailleurs et donc sur le niveau du salaire.
Dans ces deux cas, l’approche des classiques est commune : le salaire doit être maintenu le
plus bas possible.
La question du niveau des salaires refit son apparition grâce à un des premiers historiens
économiques, Ferdinand DE LASSALLE, qui introduira au XIXème la « loi d’airain des
salaires ». Elle consiste à dire que les ouvriers se faisant concurrence pour offrir leur force
de travail, les salaires ne feront que diminuer (car les ouvriers selon Lassalle ne se
concerteront pas et seront pieds et poings liés face aux patrons).
Marx va alors refuser cette loi et la faire évoluer. Ainsi il s’inscrit dans cette logique de la
loi l’airain à la différence que pour lui il ne s’agit pas de contrainte de la nature (Malthus)
ou encore moins d’habitudes sociales (Ricardo) mais plutôt le résultat du rapport de force
entre capitalistes et ouvriers mais aussi de l’opposition entre capital et travail. Il considère
ainsi que pour être mieux payés, il faut que les ouvriers s’organisent en syndicats dans le
but de déplacer cette frontière entre le patronat et les travailleurs et ainsi obtenir des
rémunération plus élevées, des rémunérations historiques (liées au contexte historique).
La théorie de la lutte des classes est née.
I . 2 . 2 – La formation des profits pour les classiques anglais
Pour Ricardo, celui qui a le plus approfondit cette question des profits, la production Y
(industrielle et agriculture) va permette à un moment donné de payer les salaires.
Y= w.L
w = taux de salaire minimum vital et sociologique
Dont on sait qu’une partie des produits va servir à rémunérer les salariés (salaires
naturels ?) On nourrit l’Homme avec du pain, ce même pain est fabriqué grâce à du blé, lui
même issu de l’agriculture qui est régie par la loi des rendements décroissants. Cette
relation pose le problème de l’expansion des villes ; en effet, au début de l’installation des
villes, les tribus se sont installées sur des terres fertiles, apportant de la nourriture sans
trop de travail. L’augmentation de la population, qui amène le développement des villes va
avoir pour conséquence l’empiétement sur ces terres fertiles, qui seront alors laissées au
profit de terres plus lointaines. Mais cet éloignement à un coût supplémentaire ; le coût de
transport, qui influe sur le coût de production.
Adam Smith a alors montré que le blé avait un prix unique sur le marché, en l’occurrence
le prix des terres nouvelles, le plus élevé. Ainsi au fur et à mesure que la société se
développe, et que l’agriculture s’accroît, le coût de production augmente tout comme le
coût du blé pour le consommateur ainsi que la rente foncière.
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Y= w+L+R
(La particularité de la rente foncière R est que son niveau augmente avec celui de la
production, mais plus rapidement).
Y = w + L + R + Profits
Profits = ce qui reste une fois la rente et les salaires versés
Le profit est donc un solde, ce qui reste après les dépenses. Les classiques se demandent si
celui-ci est suffisant. Pour Marx, ce n’est pas le cas car les capitalistes vont imposer les
conditions qu’ils souhaitent et obtenir des profits en sous payant le travail.
Le point commun entre Marx et les classiques ; c’est la présence de conflits de répartition,
opposition entre capital et travail et entre capitalistes et ouvriers : il n’y a rien
d’harmonieux et la situation est difficile.
I . 2 . 3 – L’analyse
Malgré ces observations, les classiques vont se forcer à montrer que la répartition des
salaires est harmonieuse.
Les 1er à réfléchir sur ce sujet sont les marginales qui publient en 1870, lors de la
« révolution marginale », certains ouvrages où, en raisonnant à la marge, il se demande ce
qui se passerait si on augmentait la production dans le cas ou toute la production a été
répartie entre le capital et le travail.
Y= wL + c K
L;
K
Y (Si on produit on utilise + de K et de L)
Imaginons que la richesse supplémentaire créée est répartie au w et au prix du capital
précédent.
Y= w L+c K
Mais comment va-t-on fixer ce taux de salaire et ce taux de capital ?
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On va rémunérer les facteurs de production à leur productivité marginale ; ce qui signifie :
w = PmK
c = PmK
Si c’est le cas, les auteurs marginaux montrent que la totalité de la production
supplémentaire créée peut être répartie de manière équitable entre capital et facteur.
C’est ce qu’on appelle la théorie de la répartition des facteurs de production à leur
productivité marginale
Au XXème, les économistes se sont repenché sur la question des rémunérations du capital,
malgré que l’on considère que celle ci comme normale et habituelle, la réalité montre qu’il
existe certains profits dits « exceptionnels » (= profit au delà de la rémunération normale
du capital ; chez les classiques, on parle de « prix naturel » tandis que chez les
néoclassiques on parle de productivité marginale).
On distingue 3 grandes explications :
-
la rémunération du risque = (ou prix d’incertitude) on considère le risque de
prendre des décisions (chef) aujourd’hui sachant que les profits se feront demain.
On doit donc prendre en compte ce risque qui ne peut être assuré. C’est le risque
d’incertitude (KNIGHT) qui conduit les entreprises à chercher à couvrir les coûts
qui lui correspondent
Ex : considérer l’évolution de la demande
L’action de l’entreprise s’inscrit dans un monde incertain (KNIGHT)
Cette explication a une particularité statistique. En effet, en statistiques, on défini
un évènement probabilisable, cad à la survenance d’un évènement, on peut y associer
sa probabilité de réalisation donc pouvoir dire quelles seront ses conséquences
économiques.
Si on peut mesurer ses conséquences on peut proposer une assurance
Ex : la probabilité de survenance d’un accident de voiture
permet à l’assureur de verser une indemnité à l’assuré
en cas d’accident en échange d’une prime et d’un
contrat d’assurance.
Cela signifie qu’en économie, il y a des risques probabilisables et ces risques ont la
particularité d’être assurables (habitation, auto…)
Il y aussi d’autres risques probabilisables mais non assurables.
Ex : le divorce table de divortialité = en fonction du sexe,
de l’âge, de la profession et de la zone de résidence, on
donne en fonction de l’ancienneté du coupe la
probabilité de divorcer dans les 6 prochains mois. Mais
cet acte n’est pas assurable pour des raisons morales ou
religieuses.
le tremblement de terre il n’est pas assurable car en
cas de coût trop important, l’assureur ferait faillite, les
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coûts de remboursement sont donc trop élevés ou prime
trop importante pour l’assuré.
Il y a aussi des évènements qui ne sont pas probabilisables, ils ne relèvent pas de la
catégorie des risques mais de l’incertitude.
Ex : la récession
Donc les entreprises qui fabriquent aujourd’hui et qui ne pourront peut être pas
vendre demain ne pourrons pas s’assurer. C’est ce que KNIGHT explique en 1920.
S’il y a incertitude, comment l’agent économique se couvre-t-il ?
Par une rémunération exceptionnelle. L’entreprise perçoit donc ce profit car
l’entrepreneur décide en situation d’incertitude et donc ce profit est le prix de la
couverture de l’incertitude.
-
le prix de l’innovation = le 1er à parler de cette notion est Joseph SCHUMPETER
dans un ouvrage de référence « Capitalisme, socialisme et démocratie ».
Pour cet économiste, le capital ne progresse pas de manière linéaire mais avec des
périodes de plus ou moins fortes croissance et d’autres de plus ou moins fortes
récession.
Une des causes de tout cela est l’innovation (Schumpeter est un des économistes
qui s’est intéressé aux théories des autres économistes. Il a alors remarqué que
chacune des grandes périodes de développement était en réalité liées à la
découverte d’une grande innovation.
Ex : bulle Internet création start-up
Pour lui, l’entrepreneur doit chercher l’innovation, qui va lui accorder un avantage
sur ses concurrents car augmentation de la productivité et plus précisément sa
productivité marginale. Donc cet entrepreneur va bénéficier d’un profit
exceptionnel
-
l’imperfection des marchés = Chamberlain et Marshall, professeur à Cambridge
(futur prof de Keynes).
Ils vont développer la théorie des marchés, autrement appelée la théorie de
concurrence pure et parfaite (elle n’a pas vraiment d’application car les marchés
fonctionnent de manière imparfaite création de situation de dominance, de
rentes exceptionnelles, provisoires…
S’il y avait concurrence parfaite, toutes les entreprises seraient sur un pied
d’égalité et aucune d’entre elles ne pourrait faire moins ou mieux que les autres.
Pour des raisons multiples, il n’y a par d’égalité certaines disposent de plus
d’information que les autres, de meilleures relations ou encore une meilleure
situation géographique.
Comme il y a imperfection, les entreprises qui disposent de ces avantages font des
profits exceptionnels.
Pour Marx, il y a inévitablement des conflits tandis que pour les néoclassiques, la
perfection va prévaloir.
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I . 3 – Consommation et épargne
Quand on parle de consommation, on va parler de ce que font les ménages, pas les
entreprises.
Les ménages détruisent (car les ménages ne produisent pas) et consomment des biens et
des services. Pour ce faire, ils disposent de revenus (issus du travail) mais ces revenus
servent aussi à l’épargne.
Dans les théories économiques, on ne considérait pas vraiment cette consommation :
- pour les classiques, on parlait de création de la richesse
- pour Marx, la réflexion se situait au niveau de la circulation des richesses et de la
distribution
- Malthus commence à se poser des questions mais pas de réelles réflexions.
- Les néoclassiques vont commencer à réellement s’intéresser à la consommation,
plus particulièrement les marginalistes du milieu du XIXème qui vont s’intéresser
aux consommateurs. Leur analyse cherche à comprendre pourquoi et comment estce qu’on décide de dépenser ses revenus en produits de consommation. On parlera
alors d’une approche microéconomique de la consommation (pas de la
consommation en tant que tel, son niveau…). Ils ne répondent pas à la question du
niveau global de la consommation.
Il va falloir attendre la publication de la Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la
Monnaie de Keynes en 1930 pour qu’un économiste réfléchisse sur la formation du niveau
global de la consommation.
I . 3 . 1 – La fonction de consommation chez Keynes
Elle s’exprime par la loi psychologique fondamentale :
« En moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur
revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu. »
On distingue 3 grandes propositions dans cette loi :
-
« En moyenne et la plupart du temps… » = dans une économie, on va trouver une relation
solide qui permettra d’expliquer la consommation (en mathématiques, il existe une
forme fonctionnelle, une fonction STABLE) quel que soit le pays ou la période.
-
« … les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît… » = il
précise la forme fonctionnelle (transformation d’une variable en une autre variable).
Le niveau de la consommation (des ménages) C s’explique par les revenus Y.
C=c(Y)
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Sachant que la relation est positive,
C = C ( Y )+
Ou
C = C ( Y ) avec
-
d.C(Y)
>0
d.(Y)
« … mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu. » =
On remarque que le rythme de croissance s’infléchit et d² (la dérivée seconde)
d².C(Y)
<0
d.Y²
Keynes a précisé certains aspects de cette consommation
C consommation totale
PMC Propension Moyenne à Consommer
PMC = C
Y
Pmc Propension Marginale à Consommer
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0 < Pmc = d.c < 1 et décroissante
d.Y
(si elle n’était pas comprise entre 0 et 1, la 3ème proposition ne serait pas vérifiée !)
On résume, une fonction de consommation stable qui établie une relation entre
consommation et revenu ; la Pmc est < 0 et est décroissante.
Les économistes, au delà de cette fonction de la théorie générale, vont utiliser cette
fonction et vouloir la représenter mathématiquement.
On remarque que si la 1ère bissectrice à une pente > à la pente de la fonction, on aurait 0 <
Pmc < 1.
Sion regardait de plus près, d.Pmc < 0 et Pmc < PMC
d .Y
Pour simplifier, la fonction de consommation :
C = c Y + C0
C Consommation
C0 Consommation incompressible (consommation que les ménages conservent lorsque
leur revenu est au plus bas)
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Pmc < PMC ?
c < C = cY C0 ?
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c < c + C0
Y
Relation vérifiée car consommation incompressible, donc les 3 propositions sont vérifiées.
I . 3 . 2 – Les remises en cause et les extensions
La théorie de la consommation de Keynes va pousser les économistes à réfléchir sur cette
notion. Sa théorie est-elle vraie ? Peut-on la valider ?
Le 1er à se poser cette question est Simon KUZNETS en 1946, pour y répondre il va utiliser
un nouvel outil économique, la Comptabilité Nationale (cad des statistiques sur longues
périodes) et ainsi travailler sur la consommation des ménages américains entre 1869 et
1935.
Pour ce faire, il dispose de 2 catégories d’information :
- la consommation des ménages américains
- les revenus
Il voit que ces points sont plus ou moins alignés. Il va alors mettre en place un nouvel
outil économique : l’économétrie, pour isoler la droite de régression par des statistiques. Il
en mesure les paramètres c et C0. Il trouve que C0 0 (d’ou droite de régression passe par
l’origine) et c 0,86.
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Conclusion :
-
sur une longue période (1869 – 1935), l’évolution de la consommation
des ménages américains peut être représentée par une fonction de
consommation qui existe et qui est stable.
-
0 < Pmc = c < 1
-
C0 0 ce qui signifie PMC = Pmc (ce qui est contraire à la loi
psychologique fondamentale). C’est modérément gênant mais ça
préoccupe quand même les économistes (leurs outils sont la
sociologie, la compta nationale, l’économétrie, les statistiques et la
théorie des enquêtes par sondage, très répandue dans les années 40)
mais aujourd’hui ils disposent de nombreux autres outils.
Kuznets se propose d’étudier les habitudes des ménages américains à un moment donné ;
on parle alors d’approche des enquêtes, qui va permettre d’étudier précisément les
budgets des ménages américains.
Cette approche consiste à prendre un échantillon représentatif de la population et,
pendant un mois ou un trimestre durant lequel, lui demander de dévoiler ses dépenser
aussi bien que ses revenus. On appelle alors cette approche synchronique ou en coupe
instantanée.
Les économistes vont alors représenter cette tendance sur un graphique :
Graphique représentatif de l’approche synchronique de la consommation des ménages
américains entre 1869 et 1935
Cette approche nous dit alors que la consommation incompressible est 0 et que 0 < Pmc <
1 et enfin que la Pmc est plus faible sur une longue période (pente plus faible). On
retrouve alors à peu près ce que Keynes suggérait.
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On a dont l’approche des séries temporelles de Kuznets qui pose des problèmes et
l’approche des autres économistes (données microéconomiques qui donne des résultats
plutôt satisfaisants. Des économistes vont alors s’efforcer d’expliquer cette apparente
contradiction.
Le 1er qui va réfléchir sur ces extensions possibles est un économiste du nom de
DUESENBERRY, américain, qui va publier en 1949 une théorie dite de « l’effet de
démonstration » ou encore « effet de cliquet ».
Son analyse est la suivante :
« Les ménages, à courts termes, se forgent des habitudes de consommation qui sont le reflet autant de leur
revenu que de leur sentiment d’appartenant sociale. En courte période, ce qui n’est pas important c’est le
revenu mais le sentiment d’appartenance tandis qu’en longue période c’est l’évolution du revenu qui
prime. »
Il faudra attendre 1952 et l‘économiste keynésien BROWN pour mettre en équation
théorique ce raisonnement. C’est le plus élaboré de la théorie de la consommation.
Selon lui, « Il faut distinguer dans le comportement des ménages la courte période et la longue. ». La
théorie dite de « l’effet de mémoire » ou d’ « effet de cliquet » est née !
En courte période, le ménage réagit en fonction de son revenu mais progressivement, il se
forme des habitudes de consommation. La longue période est l’enchaînement de courtes
périodes. Donc au fur et à mesure de la consommation, les ménages forment des habitudes
de consommation, ils acquièrent dont un standard de consommation ; ce qui va amener
les économistes à réécrire la théorie de la consommation keynésienne.
Ct + c.Yt + C0 + b.Ct-1
c.Yt est le revenu lié à la consommation
C0 la consommation incompressible
b l’effet de mémoire (plus il est proche de 0 plus l’effet de mémoire s’estompe)
Ct-1 la consommation antérieure
En courte période, si Y augmente ou baisse (de
t-elle s’élever ?
Yt ), de combien la consommation va-
Ct + c.Yt + C0 + b.Ct-1
Ct +
Ct = c (Yt +
d’ou
Yt ) + C0 + b.Ct-1
Ct = c
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On remarque dont, qu’en courte période, la consommation réagit uniquement en
fonction du revenu.
En longue période, les économistes ont l’habitude de considérer une situation
particulière ; le régime permanent, cad une hypothèse selon laquelle on se situe dans une
situation ou « rien ne bouge », ou les grandeurs économiques restent constantes.
D’ou Ct = Ct-1 = C et Yt = Y (car régime constant)
C = cY + C0 + bC
C – bC = cY + C0
C (1 – b) = cY + C0
c
Donc C = 1 b Y + 1 C0
1 b
Avec ces résultats, en longue période, Kuznets arrive à la conclusion que :
c
1 b 0,86 et C0 = 0
Les économistes vont alors essayer de chercher si cette approche est valable dans d’autres
pays ; ce qui se révèle être alors le cas grâce aux études effectuées dans différents pays
entre 1955 et 1960; on pense alors que la théorie keynésienne est finalement vérifiée par la
fonction de consommation. On observe que la théorie keynésienne à complètement remis
en cause la théorie libérale dans les années 30 et que de nombreux pays du monde entier
l’utilisent pour diriger leur économie.
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Malgré tout, cette nouvelle « suprématie » est rapidement mise à mal ; c’est le temps de la
remise en cause avec FRIEDMAN en 1957 et de sa théorie du « revenu permanent ».
1ère proposition : Friedman considère que tout consommateur est doté d’un double
capital : un capital humain et un capital non humain.
-
le capital humain (= le travail) : l’ensemble des connaissances, compétences, savoirs,
formations et enseignements acquis par la personne et qui va être valorisé et donc
permettre de recevoir des revenus d’activité (on distingue une référence à Adam
Smith et à son illustration de la manufacture des épingles).
-
Le capital non-humain : l’ensemble des capitaux financiers, titres de propriété et
actions… C’est l’ensemble du patrimoine monétaire, financier et réel que le ménage
acquiert pour se procurer des revenus de placement.
2ème proposition : Le consommateur est rationnel, cad capable d’un formidable calcul
économique qui lui permet d’évaluer son capital humain et non humain.
(où
Y= k
est le taux de rendement, rendement obligataire… selon le k)
Les revenus du ménage rationnel se seraient que la conséquence d’une valorisation de son
capital humain et non humain, la ménage rationnel anticipe donc Friedman va inclure la
notion de revenu permanent Yp, cad ce sur quoi le ménage peut compter.
Yp
Cp = cp Yp
Mais Friedman sait aussi que le ménage vis dans un monde incertain, donc non prévisible.
Le revenu des ménages est donc lié à un revenu permanent mais aussi transitoire Yt (gains
ou promotion non anticipée mais aussi pertes).
Cette incertitude est illustrée de la façon suivante :
Y = Yp + Yt (<0 ou >0)
Il conclu sur le fait que le revenu Yt s’annule sur une longue période (autrement dit,
l’espérance mathématique de Yt est nulle) car les gains annulent bien souvent les pertes et
vice versa.
Cette incertitude agit sur la consommation :
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C = Ct + Cp
On ne distingue pas à priori de lien entre le revenu transitoire Yt et le revenu permanent
Yp (car par exemple ; une perte de travail n’implique pas forcément un changement de
consommation).
Conclusion : la consommation est peut être liée au revenu par l’intermédiaire de
leur composante permanente mais comme il n’y a par de lien entre leur
composante transitoire, il n’y a pas de lien entre C et Y au niveau global. La
seule exception se situe au niveau de la longue période durant laquelle
l’espérance mathématique de Ct et Yt est nulle donc il existe une relation
stricte entre revenu et consommation par leurs composantes transitoires.
Pour résumer, cette conclusion souligne que en long terme, Kuznets a raison, mais que en
court terme, Keynes a tort. C’est le début d’une opposition féroce.
I . 3 . 3 – Les enjeux de la représentation
On appelle cette représentation le multiplicateur keynésien d’activité.
On considère une économie simple avec un ou plusieurs consommateurs qui consomment
leur revenu, mais pas entièrement en en épargnant une partie nommée S.
C = Cy + C0
S=Y–C
Les entreprises se servent de cette épargne pour investir donc,
I=S
d’ou I = Y – cY - C0
Y – cY = I + C0
Y (1 – c) = I + C0
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Donc Y = I C0
1 c
1 est ici le multiplicateur keynésien.
1 c
Ex : Kuznets en longue période aux USA. :
c 0,86 et
1
1
1 0,86 = 0,14 7
On peut conclure que plus le c est fort plus le multiplicateur est élevé.
Le contexte de chômage massif va introduire l’idée de la nécessité d’allouer des
subventions (mais aussi des investissements) aux entreprises, et ainsi multiplier le
volume d’activité par le multiplicateur et créer de nouveaux emplois ; on assiste alors à la
naissance de la parfaite antithèse de la pensée libérale qui prône, elle, un rétablissement
autonome au marché.
Cela reste cependant possible que si la propension à consommer est comprise entre 0 et 1
mais aussi si la fonction de consommation existe et est stable.
Pour que la propension à consommer c soit forte, il faut se souvenir de la loi
psychologique fondamentale de Keynes, celle ci nous disait que la propension à
consommer était décroissance et que sa dérivée était inférieure à 0. Ce qui signifiait que
plus les revenus augmentaient, plus la propension à consommer était forte.
La conclusion tirée par cette théorie était donc qu’il fallait redistribuer les richesses, des
revenus les plus élevés vers les revenus les moins élevés car la propension à consommer
est plus forte chez les bénéficiaire de hauts revenus.
C’est ce que les néo-keynésiens vont s’efforcer de montrer dans la 2nde partie des années
50 ; ils vont alors séparer la population entre 2 types de ménage : les riches et les pauvres.
La distribution des revenus implique forcément un partage entre ces deux types de
ménage :
Y = YR + Y P
Où représente la part de Y (les revenus) distribué aux riches,
Y
Y
Y = YR
(1- )Y = YP
D’ou C = CR + CP
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Si les ménages ont tous un comportement de consommation keynésien,
CR = c R YR
CP = c P YP
Avec la loi psychologique fondamentale,
0 < cR < c P < 1
On assiste alors à la naissance de l’idée de l’impôt sur les fortunes.
Mais comment cela peut-il modifier la propension à consommer ?
En effet,
c = C . .CR CP. .cR.YR cP.YP
Y
YR YP
d’ou c =
Y
.c R + (1- ) cP
Cette formule est établie par des économistes anglais : Nicolas KALDOR (un des
principaux économistes keynésiens de l'école de Cambridge. Il a développé le concept
d'optimum de Kaldor-Hicks pour la comparaison des politiques sociales mais aussi le
carré magique ainsi que de nombreuses œuvres axées sur la critique des théories
monétaristes et néo-classiques et des politiques qui en sont issues..) et PASINETTI.
De cette formule, ils en tirent une conclusion : si on redistribue, la part des revenus
distribués aux riches ( ) diminue car la part destinée aux pauvres augmente.
A habitude de consommation inchangée, la redistribution des richesses accroît la
propension à consommer de l’Economie. Si la propension à consommer augmente, le
niveau du multiplicateur keynésien augmentera de même, tout comme la croissance
économique qui deviendra plus forte et plus rapide.
C’est ce constat qui va conduire les décideurs publics à mettre en place des politiques de
redistribution du revenu au lendemain de la Guerre. Cette stratégie est la conséquence de
la théorie de consommation keynésienne. Mais derrière , il y a une redistribution des
richesses, ce qui est vu comme insupportable par les libéraux. Les Etats ne doivent pas,
selon eux, intervenir dans l’Economie car cela ne peut conduite qu’à des résultats
contraires à ceux attendus, surtout si cette action utilise la politique fiscale, jusqu’alors
considérée comme une spoliation pure et simple.
Friedman considère alors cette explication comme pas pertinente. Pourquoi ? Parce qu’il
considère qu’il n’existe pas de fonction de consommation macroéconomique stable donc
que la propension à consommer ne peut être calculée mais peut par contre se modifier de
manière tout à fait aléatoire.
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Or, si la propension à consommer est volatile, alors 1 , cad le multiplicateur keynésien
1 c
le devient aussi ; et par conséquent, les pouvoirs publics ne peuvent pas prendre de
décision en s’appuyant sur le multiplicateur.
Mais pourquoi Friedman considère le multiplicateur keynésien volatile ? Car, selon lui, la
composante « transitoire » des revenus, et donc de la consommation, est la plus
importante en courte période.
En effet, on a vu que Y = Ypermanent + Ytransitoire et que C = Cp + Ct . Or, en courte période, ce
Yt et ce Ct sont trop important pour pouvoir s’appuyer dessus car cela signifierai que les
actions qui en découlent seraient inefficaces sur l’économie.
Donc, selon Friedman, le multiplicateur keynésien est inefficace. C’est alors la naissance
de l’opposition entre 2 représentations totalement différentes de la représentation de la
consommation et donc de l’Economie.
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Chapitre II : L’APPROCHE PAR LA COMPTABILITE NATIONALE
La Comptabilité Nationale prend son essor avant la 2nde GM. Et se développe
progressivement. Celle-ci s’est nourrie des pratiques et méthodes de la comptabilité
privée qui apparaît aux USA à la fin du XIXème car les grands groupes se développent
rapidement, ce qui nécessite de faire appel à des actionnaires, qui se trouvent souvent
ruinés en raison des promesses jamais tenues des entreprises. Ainsi, toutes les entreprises
qui font appel à ces actionnaires se doivent de publier des bilans ; la comptabilité privée
se met donc en forme, elle se codifie.
L’arrivée de la 1ère GM. Est l’occasion de l’apparition de découvertes et entre autres de la
prise de conscience qu’une guerre totale nécessite de très importants moyens. Les pays
vont donc développer de leur système fiscal, qui n’est plus seulement informatif vis à vis
des actionnaires, mais aussi structurel de la redistribution des richesses (ex : impôt sur les
sociétés en fonction de leurs profits).
Jusqu’alors, les Etats n’ont pas jugé nécessaire d’établir ce raisonnement sur le économie
nationale ; mais la Crise de 1929 va révéler la faille selon laquelle les pouvoirs publics ne
disposent pas d’outils d’information et de connaissance globaux réellement efficaces.
La théorie keynésienne va montrer l’importance de ces outils globaux. Les indicateur
globaux tels que la consommation ou la production doivent pouvoir être mesurés. Il va
falloir attendre la 2nde GM pour voir se développer ces outils pour aider la réorganisation
des économies face à l’effort de guerre ; ce qui va aussi pousser les Etats à mettre en place
des outils de rationnement et de réapprovisionnement des entreprises. Ce sont les
comptables nationaux qui vont permettre cela et permettre aussi de voir émerger des
réflexions sur les 60 dernières années écoulées.
Dans la 2nde moitié des années 40, tous les Etats vont mettre en place un 1er système de
Comptabilité Nationale; et dans les années 50, on va trouver la 1ère grande réflexion sur ce
nouvel outil : le « système normalisé » de l’OECE, l’Organisme Européen de Coopération
Economique (1948), qui deviendra plus tard l’OCDE en 1961. (= cet organisme avait pour
but au lendemain de la guerre, de gérer la reconstruction de l’Europe, d’intensifier les
échanges intra-européens mais aussi de réfléchir à ce qui pourrait devenir la base d’un
accord de libre échange).
L’ONU va rapidement adopter ce système, qui va proposer de construire de grands
indicateurs économique : la mesure de la consommation, de la production, des revenus…
Ces indicateurs vont être appelés « agrégats économiques » et vont être mesurées de
façon homogène entre les pays ; ce qui permet à Roosevelt de proposer, en mars 1944, que
l’ONU soit assied sur la contribution de chacun des pays, cette contribution étant
proportionnelle à la puissance économique du pays, ce qui nécessitait des mesures
économiques égale.
La Comptabilité Nationale française se contente alors de calculer ces agrégats sans
vraiment comprendre comment ils interfèrent entre eux. Elle va alors proposer la CNF
(Comptabilité Nationale Française) qui deviendra opérationnelle en 1954 puis
abandonnée plus tard en 1976. L’Etat va alors mettre en place une planification dite
« indicative » qui se base sur une observation de la réalité économique, et donc nécessite
de disposer d’un véritable système de Comptabilité Nationale. Cette Comptabilité
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Nationale est, à l’image de la comptabilité privée, selon les comptables français, une
succession de comptes dont sont extraits les indicateurs recommandés par l’ONU.
Le système anglo-saxon pense qu’elle peut se satisfaire de quelques indicateurs tandis que
le système français préfère élaborer des « comptes ».
Ainsi, dans les années 60, les pays commencent à se transformer pour pouvoir intégrer
l’Europe et donc progressivement va se mettre en place des instances communautaires qui
vont être assises sur des cotisations de chaque pays, ce qui nécessite une Comptabilité
Nationale.
Les pays vont alors en profiter pour se rapprocher de l’OECE et par conséquent de l’ONU.
En 1976, la France va mettre en place le SECN (le Système Elargi de la Comptabilité
Nationale) qui va modifier la prise en compte de l’Etat dans la Comptabilité Nationale et
la représentation de l’Extérieur ; cela va aussi introduire le concept de SERVICE (dans les
années 70). La comptabilité de l’OCDE et de l’ONU vont aussi se développer, elles
deviennent de véritables comptabilités et non plus de simple observateurs des indicateurs
économiques.
La construction européenne a nécessité l’intégration monétaire et financière des
économies, ce qui implique le développement des comptabilités nationales, construites
selon les même méthodes et critères. En 1998, tous les pays européens ont adopté le SEC,
le Système de Comptabilité Nationale, qui permet de mesurer toutes les économies sur
Monde.
II . 1 – Le champ et la méthode
II . 1 . 1 – L’analyse en termes de flux
A la fin du XIXème , les bilans sont des comptes de patrimoines (cad des comptes de
richesses à un moment donné) ; ceux ci deviennent peu à peu des comptes de flux (cad
comment la richesse se créée sur des grandes périodes). Le même changement va
s’observer sur les comptabilités nationales.
Les comptables nationaux ont compris qu’il fallait aussi parler en termes de stock, de
patrimoine global ; ainsi, on sait qu’une partie de la consommation des ménages n’est pas
consommée ; il s’agit de l’épargne. Cette même épargne sert à constituer des patrimoines
(cad que derrière un flux, il y a un stock) et ces investissements, qui sont des flux, vont
après un certain temps, former un stock de capital : les comptables vont alors doubler leur
approche du flux par celui du stock.
Le système de Comptabilité Nationale est une comptabilité en termes de flux dans le cas
de son « cadre central » ; les « comptes de flux », avec en enrichissement, des comptes de
patrimoine, les « comptes satellites ».
Les comptables nationaux vont ainsi distinguer 2 types de mesure :
- à titre principal, les opérations sont mesurées en termes « brut » (cad avant
investissement et amortissement).
- à titre accessoire, (cad après prise en compte de la dépréciation du capital fixe ou
amortissement).
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II . 1 . 2 – L’analyse en termes monétaires
Analyse en terme monétaire signifie « mesurée dans l’unité monétaire qui est en cours ».
conventions monétaires : toutes les opérations suivies par le cadre central de la
Comptabilité Nationale sont mesurées en euro courant.
Cette analyse en terme monétaire va amener les comptables nationaux à doubler cette
approche de l’euro courant par une approche dite en « volume » (cad qu’on corrige la
première approche de l’euro courant à raison de la dérivée d’un indice de prix). On corrige
donc pour tenir compte de la dépréciation du la valeur monétaire.
Ex : P0 alors que les prix I0
P1 si I1
Donc la mesure de la production en volume à la date 1 c’est :
P1 = I0
I1
où P1 est la production en volume au prix de l’année 0 (année de référence)
C’est la raison pour laquelle on précise toujours la date de référence de la production.
Mais comment mesurer les valeurs en terme monétaire ?
On distingue 2 types de système :
- approche à l’ouverture de droit (= comptabilisé à la date de signature de la vente)
- approche à la date de versement (= comptabilisé à la date du paiement)
Le choix que les comptables nationaux doivent faire c’est celui d’une méthode de
comptabilisation des opérations économiques.
Dans le cas de biens de consommation courante, la distinction entre ces deux modes de
comptabilisation est inexistante.
Par contre, dans le cas d’un crédit (ex : crédit automobile ou immobilier), va-t-on
comptabiliser à la date d’ouverture du contrat ? Cela voudrait dire que l’on a comptabilisé
l’ensemble de la valeur de l’automobile au moment de la signature de la vente du prêt. Vat-on comptabiliser à la date de versement ? Cela signifiera que l’on va comptabiliser au fur
et à mesure des versements.
Pour les investisseurs, en ce qui concernent les biens durables, les logements… la
différence entre les 2 méthodes est fondamentale ; en effet, la simplicité voudrait que les
comptables nationaux travaillent sur la date de versement, ce qui n’impliquerai aucune
préoccupation au niveau du financement. Auparavant, ce choix était privilégié car il
n’existait pas encore de grandes préoccupations vis à vis du crédit. Mais dans la réalité, le
choix se porte plus sur la méthode de comptabilisation à l’ouverture de droit car
préoccupation au niveau de l’objet du prêt.
Les comptabilités nationales, dans le cas de la SEC, ont choisi la méthode de
comptabilisation à ouverture de droit ; on appelle cela « la comptabilisation du droit
constaté » (cad au moment de la naissance ou de la transformation d’une valeur
économique, d’une créance ou d’une obligation).
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Malgré tout, cela n’est possible que grâce à certaines conditions :
1) Le développement d’un système d’information performant
2) L’extension de l’usage des formes de crédit
3) La distinction des dettes de l’Etat entre les dépenses relatives à la dépense
d’aujourd’hui et à celle relatives au financement de demain
4) La manière dont l’Etat dépense : dépenses de fonctionnement, investissements
dans des programmes pluriannuels (cad pendant des années durant)
II . 1 . 3 – La Comptabilité Nationale s’inscrit dans un cadre comptable
Le principe comptable, c’est l’inscription de toute opération dans un compte, qui a une
particularité, c’est d’être un « compte en T ».
-
Du coté des « emplois », on inscrit les dépenses et utilisations
Du coté des « ressources », on inscrit les revenus et recettes
Toute opération économique est inscrite dans le cadre d’une comptabilité en partie
double. C’est une partie du système de Comptabilité Nationale. Ainsi, chaque opération
économique a une double personnalité : c’est un emploi pour les uns et une ressources
pour les autres.
Ce principe a été mis en évidence dans la théorie keynésienne : le salaire est une dépense
pour l’entreprise mais aussi une recette pour les salariés :
Donc, en permanence, il y a équilibre entre ressources et emplois. Dans les grands
systèmes économiques, il y a application de cette égalité mais dans certaines autres, cela
devient impossible car des problèmes se posent (ex : le stock de l’entreprise va être un
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emploi car production implique création mais pas une ressource). Dans ce cas la, on crée
une nouvelle catégorie spéciale : le marché des biens et services.
La conséquence est qu’il existe en Comptabilité Nationale une fameuse égalité,
l’Equation Emplois/Ressources.
VAB = CF + I brut
Au niveau national,
PIB + Imp = CF + FBCF + VS + Exp
Résultat permanent de l’application du principe de comptabilité en partie double.
En 1947-1949, quand les 1er comptables nationaux choisissent leur méthode, les anglais
utilisent la méthode d’évaluation des indicateurs économique, tout comme l’ONU et
l’OECE. Chaque agrégat était alors étudié par un compte :
Pour préciser le champ et la méthode, les comptabilités nationales vont établir des
conventions.
II . 2 – Les convention du SEC
II . 2 . 1 – Les conventions spatiales et temporelles
a) Les conventions spatiales
Pour mettre en œuvre un système de Comptabilité Nationale, il faut définir un territoire
de référence (cad le territoire économique sur lequel sont réalisés les opérations
comptabilisées)
Si on prend le cas de la France, le territoire de référence est la France métropolitaine (dont
la Corse) + les DOM + les TOM.
A priori, l’espace géographique est clairement défini ; mais ce territoire est rétréci car
présence d’enclaves territoriales étrangères (les ambassades, dont on ne comptabilisera
pas l’activité économique car extraterritorialité) mais aussi de concession territoriales à
l’étranger (les cimetières américains). On y ajoute en contrepartie les enclaves
territoriales françaises à l’étranger.
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b) Les conventions temporelles
Dans ces conventions, sont comptabilisées les opérations économiques sur le territoire de
référence pendant un an (principe d’annualité), à l’exception de certaines extensions
présentes dans les comptes satellites : les comptes trimestriels (cad des comptes
provisoires établis chaque trimestre pour suivre de manière plus conjoncturelle
l’évolution de l’Economie)
Ces comptes trimestriels sont élaborés car l’élaboration des comptes annuels est lourde et
longue ; il faut attendre la fin de l’année pendant cette année, les comptable nationaux
vont faire remonter les infos à rythme trimestriel (ex : comptes de résultat, bilans
salariaux).
Au 4ème trimestre, les comptables nationaux peuvent accéder à des infos annuelles (ex :
DAS, cad Déclaration d’Activité des Salariés, est élaborée au 1er trimestre), la
régularisation est centralisée par l’administration fiscale qui va vérifier ces informations
jusqu’en septembre 2009, et les renvoyer (redressements fiscaux, corrections…) en
octobre 2009. On estime qu’en novembre 2009, on aura intégré l’information à 97%. En
avril 2010, l’administration fiscale va publier l’année 2008 en version définitive et l’année
2009 en version semi-définitive.
Le travail de l’administration est long car l’information doit être vérifiée ; ainsi, pour voir
l’année 2008, il faut attendre le printemps 2010, d’ou la nécessité de créer des comptes
trimestriels. Ces conventions ont pour but de simplifier les opérations économiques de la
Comptabilité Nationale.
II . 2 . 2 – Le découpage en secteur institutionnel
On ne distingue pas de notion d’agents économiques en Comptabilité Nationale ; on va
parler d’unité institutionnelle, cad une unité économique qui réalise ses opérations
économiques sur le territoire de référence durant une année donnée.
Ex : en France, un ménage parmi les 22 millions existants
Les comptabilités nationales ont décidé de regrouper les unités institutionnelles en
secteur institutionnel, cad une catégorie homogène regroupant des unités
institutionnelles qui ont même fonction principal et mêmes ressources principales. On
précise que comme le territoire économique est la métropole française + la Corse + les
DOM + les TOM + les enclaves françaises à l’étranger, il y a même nationalité donc ce
territoire économie de référence est aussi appelé territoire national.
On va distinguer au sein de l’économie nationale, les secteurs résidents et les autres ; le
reste du Monde.
-
S1 : Secteur Résident
S2 : Reste du Monde
Les secteurs institutionnels qui ont tous une fonction et des ressources principales vont
être dotés d’une comptabilité à la différence du reste du Monde.
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On distingue 5 secteurs institutionnels résidents :
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S11 : les Sociétés Non Financières (SNF)
S12 : les Sociétés Financières (SF)
S13 : les Administrations Publiques (APU)
- S1311 : les Administrations Publiques Centrales (APUC) (ex: Etat,
CNRS…)
- S1313 : les Administration Publiques Locales (APUL) (ex :
collectivités locales)
- S1314 : les Administrations de Sécurité Sociale (ASSOC) (ex :
Assurance Sociale)
S14 : les Ménages
S15 : les Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (ISBLSM)
Fonction Principale
SNF
SF
APU
Les Ménages
ISBLSM
(assoc., congrégations
religieuses…)
Production
Marchande (= s’échange sur
un marché en contrepartie
d’un prix)
Non-marchande
Ressource Principale
Produire des Biens et des
Services marchands non
financiers.
Financer (= collecter,
transformer et répartir des
disponibilités financières) et
assurer (= garantir un
paiement en cas de
réalisation d’un sinistre).
Produire du non-marchand
(services) destinés à la
collectivité et procéder à des
opérations de redistribution
des revenus et richesses.
- Consommer des biens et
des services.
- Produire des B et S
marchands et non
financiers (entrepreneurs
ind.)
Produire des services non
financiers et non marchands
Produits de la vente.
Financière (services)
Non-financière (B & S)
SF
Fonds qui proviennent des
engagements financiers
contractés (cad les intérêts),
des primes contractuelles et
des cotisations sociales
volontaires.
Versements obligatoires
(impôts, taxes…)
Rémunération des facteurs
de production (salaires et
traitements pr. les ménages
et la Rem. Facteurs de
Production pour l’entreprise
ind.)
Produits et contributions
volontaires effectués par les
ménages et éventuellement
les autres secteurs
institutionnels.
SNF (B & S)
APU
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Les 3 secteurs précédant les ménages sont obligés d’avoir une comptabilité (privée ou
publique) à la différence des ménages. Les entrepreneurs individuels ont, à priori, une
comptabilité, c’est une obligation fiscale même si celle si à du mal à séparer ce qui relève
de l’activité domicile de l’activité professionnelle.
Ex : charges téléphoniques, électricité…
Ces différences ne relèvent que de conventions de nature fiscale. Les comptables
nationaux ont donc préféré ne pas dissocier les ménages des entrepreneurs individuels.
Les comptables nationaux considèrent que les associations caritatives ou les syndicats
sont au service des ménages.
Les 5 secteurs sont dotés d’une comptabilité et forment ce que l’on appelle les secteurs
résidents. Il existe aussi un 6ème secteur institutionnel : c’est le Reste du Monde. C’est pas
un secteur résident donc il ne sera pas doté d’une comptabilité.
Les comptables nationaux ont décidé de faire un découpage en secteurs institutionnels
qui a pour but de simplifier en regroupant les unités institutionnelles. Et puisque les
comptabilités qui vont être versées vont devoir représenter les actions de tous ces
secteurs institutionnels. Il faut les réguler d’ou la définition des catégories d’opération.
II . 2 . 3 – Les catégories d’opération
La pratique de cette définition est claire : simplifier la représentation de la réalité
économique, l’activité économique qui est par nature complexe. C’est pour cela que les
comptables nationaux ont défini 3 catégories d’opération :
- opérations sur B et S = décrire la manière dont est produite et utilisée la richesse créée.
Elles concernent les opérations de production, de
consommation et de formation du capital ainsi que les
opérations sur B et S avec le Reste du Monde.
- opérations de répartition = opération de distribution et de redistribution des
revenus. Elles concernent le versement des rémunérations
aux facteurs de production ainsi que les opérations de
prélèvement fiscal et de redistribution des revenus.
- opérations financières = faciliter les échanges et paiements. C’est la description
des flux monétaires et financiers.
a) les opérations de B et S
Ensemble des opérations que la retrouver dans l’égalité Ressources / Emplois.
P1 – La Production : tous les secteurs institutionnels produisent à titre principal
(entreprises et APU) ou accessoire (ménage).
La production, c’est l’ensemble des biens et services sur le territoire économique de
référence en une année donnée.
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On dira que la production est marchande lorsque celle ci s’échange ou est susceptible de
s’échanger sur un marché ; et on dira qu’elle est non marchande lorsqu’elle est constituée
seulement de services qui ne s’échangent pas sur un marché.
On distingue deux aspects de la production :
- la production marchande (P11) (ce qui implique qu’elle à un prix, tel qu’une redevance,
une taxe…) est valorisée au prix de base (pour les comptables nationaux, c’est l’équivalent
du prix de revient du producteur, il incorpore donc tous les coûts de production + les
subventions sur les produits comme les primes sur l’élevage ou les primes céréalières).
Cela signifie que la production c’est :
chiffre d’affaire + subventions sur les produits
- la production non marchande (P13) n’a pas de prix car elle ne s’échange pas sur un
marché, ce qui implique l’absence d’un chiffre d’affaire. Les comptables nationaux
comptabilisent la production non marchande au coût de production cad à l’ensemble des
coûts nécessaires pour produire les services non marchands.
Lorsque le bien ou le service est marchand, il va, outre les coûts de production, incorporer
la rémunération de l’unité institutionnelle correspondante (cad les marges, les profits, les
bénéfices…). A contrario, lorsque le bien ou le service est non marchand, on n’incorpore
pas de bénéfice dans son évaluation.
Qui produit ? Les SNF (C.A + subventions sur produit)
Les SF (Intérêts reçus + produit de la vente des biens et services)
Les ISBLSM (Production non marchande ; cad somme des coûts de
production)
Les APU (Somme des coûts ; ex : Education Nationale salaires,
traitements + C.I + Frais divers)
Les APU peuvent aussi avoir une production marchande, comme par exemple dans la
production de l’assistance publique et des hôpitaux publiques service non marchand.
Mais une partie de cette production est supportée directement par l’usager ; comme dans
le cas d’une hospitalisation, qui peut, selon les besoins du malade, engendre différents
coûts annexes tels que la TV ou le téléphone, qui sont considérés comme marchands. Ces
dépenses sont dites individualisables (lorsqu’il n’y a pas d’individualisation, on parle de
service non marchand, et lorsqu’il y en a on parle de service marchand).
Les ménages, ont, quand à eux, une production similaire aux SNF pour ce qui concerne les
entreprises individuelles. Pour ce qui est des ménages dits « purs », il arrive que certains
d’entre eux aient une production comme par exemple un jardin familial ou encore une
activité de bricolage qui ont pour résultat final de créer un bien ou un service non
marchand qui n’est donc pas échangeable sur un marché. Cette production va donc être
évaluée par l’ensemble des coûts intermédiaires engendrés. Une production marchande
peut être aussi mis en œuvre par les ménages dans le cas d’un patrimoine immobilier
locatif qui génère des loyers.
Le Reste du Monde n’a, quant à lui, pas de comptabilité donc pas de production.
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P2 – La consommation intermédiaire : Ensemble des biens et services qui sont utilisés,
transformés dans le cas du processus de production. Ils disparaissent et son mesurés par
leur coût, cad un prix de base éventuellement corrigé par des subventions sur produit.
P3 – La consommation finale : Ensemble des dépenses que les ménages supportent
directement (ex : la dépense alimentaire) auxquelles s’ajoute la part des dépenses de
santé, d’éducation, de logement à la charge des ménages car individualisables (ce qui
signifie que l’on va être en mesure d’identifier l’utilisateur final).
C’est la version la plus étroite de la consommation des ménages, celle qu’elle supporte
directement.
P4 – La consommation finale effective : Ensemble des biens et services acquis
directement par des unités institutionnelles résidentes pour la satisfaction directe des
besoins humains, tant individuels que collectifs + les biens et services (dits «collectifs»)
fournis simultanément à tous les membres de la communauté ou d’un sous-groupe
spécifique de celle-ci (par exemple, l’ensemble des ménages vivant dans une région
déterminée).
Elle représente P3 + les dépenses de consommation individualisables.
Par convention, toutes les dépenses de consommation finale des ménages sont
individuelles, tout comme les biens et services fournis par les ISBLSM qui sont considérés
comme individuels. En ce qui concerne les biens et services fournis par les APU, la
distinction entre “individuel” et “collectif” est établie sur la base de la classification des
fonctions des administrations publiques (CFAP).
P5 – La formation brute du capital : Elle comprend la formation brute du capital fixe
(FBCF) (P51), la variation des stocks (P52) et les acquisitions moins les cessions d’objets
de valeur (P53) (ex : métaux, pierres, antiquités, collections…)
Pour ce qui est des ménages, la FBCF représente l’investissement de logement, cad la
construction ou la rénovation de logement.
P6 – Exportations : Ensemble des opérations (ventes, troc, dons ou transferts) par
lesquelles des résidents fournissent des biens et des services à des non-résidents.
P7 – Importations : Ensemble des opérations (achats, troc, dons ou transferts) par
lesquelles des non-résidents fournissent des biens et des services à des résidents.
P1 – P2 + P7 = P4 + P51 + P52 + P6
b) les opérations de répartition
Les opérations de répartition forment la contrepartie des opérations de production. C’est
l’ensemble opérations par lesquelles la valeur ajoutée générée par la production est
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distribuée entre la main-d’œuvre, le capital et les administrations publiques et des
opérations impliquant la redistribution du revenu et de la richesse.
Particularité : la redistribution et la distribution sont aussi bien des emplois qu des
ressources.
D1 – La rémunération des salariés : total des rémunérations en espèces ou en nature que
versent les employeurs à leurs salariés en paiement du travail accompli par ces derniers au
cours de la période de référence des comptes.
Elle se compose de :
- salaires et traitements bruts (D11): salaires et traitements en espèces; salaires et
traitements en nature;
- cotisations sociales à la charges des employeurs (D12) : cotisations sociales
effectives à la charge des employeurs (cad par l’intermédiaire des assureurs)
(D121) ; cotisations sociales imputées à la charge des employeurs (cad directement)
(D122)
Ne sont reversées aux ménages que les rémunérations nettes. Les ménages versent aussi
des cotisations à la charge des employeurs ou salariés.
D2 – Impôt sur la production et les importations : Ensemble des versements
obligatoires sans contrepartie, en espèces ou en nature, prélevés par les administrations
publiques ou par les institutions de l’Union européenne.
Il se compose de :
- Impôt sur les produits (TVA, TIPP, Vignette Auto…) (D21)
- Impôt sur la production (Taxes professionnelles, impôt sur la propriété…) (D29)
Ces impôts sont payés par tout les SI et perçus par les APU.
D3 – Subventions sur les produits : Ensemble des transferts courants sans contrepartie
que les APU ou les institutions de l’Union européenne versent à des producteurs
résidents dans le but d’influencer leurs niveaux de production, leurs prix ou la
rémunération des facteurs de production.
Elles se composent de :
- Subventions sur les produits (D31)
- Subventions sur la production (D39) (pollution…)
D4 – Revenus de la propriété : Ensemble des rémunérations versées au propriétaire d’un
actif financier ou d’un actif corporel non produit en échange de sa mise à la disposition
d’une autre unité institutionnelle.
D5 – Impôts courants sur le revenu et le patrimoine : Ensemble des versements
obligatoires, sans contrepartie, en espèces ou en nature, prélevés périodiquement par les
administrations publiques et par le reste du monde sur le revenu et le patrimoine des
unités institutionnelles.
Cette opération est une recette pour les APU, qui sont les seules à pouvoir percevoir ces
impôts sur le revenu prélevés chez tous les S.I.
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D6 – Cotisations et prestations sociales :
D61 – Cotisations sociales : cotisations obligatoires prélevées sur les ménages par
les APU (les cotisations sociales volontaires peuvent être perçues par les ISBLSM
et les SNF)
Elles se subdivisent en trois catégories au sein des cotisations sociales effectives
(D611) :
- Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs (D.6111)
(voir D121)
- Cotisations sociales à la charge des salariés (D.6112)
- Cotisations sociales des travailleurs indépendants et des personnes
n’occupant pas d’emploi (D.6113)
Ces cotisations sociales ont une particularité ; elles sont effectives, ce qui implique
l’existence de cotisations sociales non effectives car il y a une contrepartie :
l’identification de la partie individualisable de ce qui est marchand.
D62 - Prestations sociales en espèces : Ensemble des prestations sociales versées
aux ménages, sous forme de transferts monétaires, par les employeurs, les société
d’assurance, la Sécurité Sociale…
D63 – Transferts sociaux en nature : Ensemble des biens et services individuels
fournis aux ménages au titre de transferts en nature par les unités des
administrations publiques et les ISBLSM.
Lorsque l’on parle de redistribution des richesses, l’outil utilisé c’est l’intervention
publique, le financement c’est, soit l’impôt soit les cotisations sociales et l’emploi associé
c’est les prestations sociales en espèces + les transferts sociaux en nature (part non
individualisée de la production marchande).
D7 – Autres transferts courants (indemnité assurance-dommages, transferts entre APU,
amendes, pénalités, loteries, paris, indemnités compensatoires…)
D8 – Ajustement
On peut donc observer que les opérations de répartition de D1 à D4 sont des opérations de
distribution tandis que les opérations de D5 à D63 sont des opérations de redistribution.
Les ménages, tout comme les SNF et les APU, ne consomment pas tout leur revenu ; ils
ont recours à l’épargne brute, cad le revenu disponible brut – la consommation finale. Une
des utilisations de cette épargne est le financement de la FBCF. Donc pour pouvoir aider
et inciter les S.I à investir, les APU réalisent des transferts en capital.
D9 – Transferts en capital : Les transferts en capital se différencient des transferts
courants par le fait qu’ils impliquent l’acquisition ou la cession d’un ou de plusieurs actifs
par au moins une des parties à l’opération.
Ils se composent de :
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Impôts sur le capital (D91) (touche la valeur des actifs des unités institutionnelles)
Aide à l’investissement (D92)
Seuls les APU peuvent prélever les impôts et cotisations obligatoires puis les repartir
entre les SI avec le RDM (ex : institutions communautaires européennes qui aident
certaines SNF, SF, collectivités locales ou encore ménages)
La réalisation du FBCF par les SI dépend alors de la dernière grande catégorie opération :
les opérations financières.
c) les opérations financières
Voir : http://circa.europa.eu/irc/dsis/nfaccount/info/data/esa95/fr/efr00243.htm
II . 3 – Les comptes réels et le compte financier
Les comptes proposés par les comptables nationaux ont une particularité, ils sont tous
cohérents les uns par rapport aux autres. Un compte est le résumé d’un ensemble
d’opérations de production, de distribution, de redistribution ou encore d’utilisation des
revenus.
On part alors de la production pour arriver à l’épargne pour tous les SI. Les comptes sont
réels car on ne fait pas appel à des mouvements financiers. Le compte « financier » va donc
permettre de comprendre comment les SI utilisent leur épargne (pour investir, pour
placer…). Chaque SI a les mêmes comptes que les autres, sauf en ce qui concerne le Reste
du Monde.
On distingue différents comptes :
1) le compte de production
2) le compte d’exploitation
3) le compte d’affectation des ressources primaires
4) le compte de distribution secondaire du revenu
4bis) le compte de redistribution du revenu en nature
5) le compte d’utilisation du revenu disponible
5bis) le compte d’utilisation du revenu disponible ajusté
6) le compte des acquisitions d’actifs non financiers
(les comptes de 1 à 5bis sont les comptes dits « réels » et le 6ème est le compte dit
« financier »)
Ces comptes sont tous articulés entre eux. En effet, chacun d’entre eux découle du
précédent. L’articulation se fait par l’intermédiaire du solde du compte précédent.
Le solde des comptes réels est toujours positif tandis que celui du 6ème peut être aussi bien
positif que négatif.
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Emplois
Compte de production
Compte d’exploitation
Consommation Int. (P2)
Solde : VAB
VAB
Rémunération salaires (D1)
+ Impôt lié à la prod. (D29)
- Subvention d’expl. (D39)
Solde : EBE
Compte d’affectation
Revenus de la prop (D4)
Solde : SBRP
Compte de distribution
Ressources
Production (P1)
Impôt sur Y et patrim. (D5)
Cotisation sociales (D61)
Prest. Soc en espèces (D62)
Solde : RDB
EBE
+ Rémunération salariés (D1)
+ Impôts sur la P. (D2)
- Subventions (D3)
+ Revenus de la prop (D4)
SBRP
Impôt sur Y et patrim. (D5)
Cotisation sociales (D61)
Prest. Soc en espèces (D62)
RDB
Compte d’utilisation
Compte de variation
Compte d’acquisition
Dépenses de CF (D3)
Solde : Epargne Brute
Transferts en capitaux
(APU)
Solde : VVB
VVB
FBCF
+ Variation du Stock
Solde : Besoin/Capacité de
financement
Compte de redistribution du
revenu en nature
Transf. Soc. en Nat (D63)
Solde :RDA
Compte d’utilisation RDA
Epargne Brute
+ Transfert en capitaux (SNF et
ménages)
Consommation. Effec (P4)
Solde : Epargne Brute
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RDB
Transf. Soc. en Nat. (D63)
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1) Le compte de production
Le compte de production a pour objectif de faire apparaître la manière dont se forme la
VA. Son solde est donc la VA brute évaluée au prix de base. Ce solde est toujours positif et
est utilisé en tant que ressource du compte suivant
2) Le compte d’exploitation
La compte d’exploitation a pour but de faire apparaître la manière dont se forme la
rémunération de l’activité de l’entreprise : l’EBE (Excèdent Brut d’Exploitation). Les
emplois du compte d'exploitation décrivent la répartition de la valeur ajoutée qui s'opère
à l'occasion du processus de production entre le facteur travail (rémunération des
salariés), l'État (impôts sur la production et les importations) et le facteur capital
(excédent brut d'exploitation).
3) Le compte d’affectation des ressources primaires
Ce compte d’affectation va décrire comment se forment les revenus primaires de chaque
SI. Tous les secteurs vont recevoir de l’EBE et certains, comme les ménages et le RDM,
vont recevoir du D1.
Tous les SI reçoivent et émettent des revenus de propriété, ce qui signifie au final que les
ménages reçoivent plus que les autres SI.
Ces trois premiers comptent montrent donc comment la richesse a été créée et comment
elle a été distribuée aux facteurs de production.
Le solde associé est le solde brut/net des revenus primaires (SBRP).
4) Le compte de distribution secondaire des revenus
Le compte de distribution secondaire du revenu montre comment le solde des revenus
primaires d’un secteur institutionnel est affecté par des redistributions: impôts courants
sur le revenu, le patrimoine, etc., cotisations et prestations sociales (sauf transferts
sociaux en nature), autres transferts courants.
Le solde résultant de ce compte st le Revenu Disponible Brut/Net.
4bis) Le compte de redistribution du revenu en nature
Le compte de redistribution du revenu en nature présente une mesure plus large du
revenu des ménages en intégrant les flux correspondant à l’utilisation de biens et services
individuels dont ces ménages bénéficient à titre gratuit: prestations sociales en nature et
transferts de biens et services non marchands individuels, ces deux catégories de flux
étant regroupées sous le concept de transferts sociaux en nature. Le solde du compte de
redistribution du revenu en nature est le revenu disponible brut/net ajusté.
5) Le compte d’utilisation du revenu disponible
Le compte d’utilisation du revenu montre, pour les secteurs institutionnels qui ont une
consommation finale, comment le revenu disponible (ou le revenu disponible ajusté) est
réparti entre la dépense de consommation finale (ou la consommation finale effective) et
l’épargne.
Le compte d’utilisation du revenu disponible inclut la notion de dépense de
consommation finale financée par les différents secteurs concernés: ménages, APU et
ISBLSM.
Le solde du compte d’utilisation du revenu disponible est l’épargne brute/nette.
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5bis) Le compte d’utilisation du revenu disponible ajusté
Le compte d’utilisation du revenu disponible ajusté inclut la notion de consommation
finale effective qui correspond à la valeur des biens et services dont disposent
effectivement les ménages pour leur consommation finale, même si l’acquisition en est
financée par les administrations publiques ou les institutions sans but lucratif au service
des ménages.
L’Epargne brute est toujours positive, elle décrit et mesure le volume de ressources dont le
secteurs institutionnels vont pouvoir disposer pour réaliser leurs opérations
d’investissement et de placement.
6) Le compte des acquisitions d’actifs non financiers
Ce compte va permettre de décrire comment les secteurs institutionnels vont affecter
l’épargne brute. Il recense les acquisitions moins les cessions d’actifs non financiers pour
passer du concept des variations de la valeur nette dues à l’épargne et aux transferts en
capital à celui de capacité ou de besoin de financement.
A quoi va servir cette épargne brute ? On distingue 2 utilisations :
- La FBCF corrigée éventuellement de la consommation de capital fixe (tous les SI)
- Les variations de stock (seulement les SNF ou les APU même si, normalement, on
ne stock pas les services).
En générale, ce compte apparaît déséquilibré car un solde v s’en dégager, il va figurer du
coté des emplois. Sa particularité est que il y a des SI qui, comme les ménages, ont une
épargne brute très largement supérieure à la consommation de capital fixe ; donc si le
solde est positif, cela signifie qu’il y a « capacité de financement », et s’il est négatif, cela
signifie qu’il y a « besoin de financement ».
Ces capacités ou besoins de financement expriment le volume des ressources
excédentaires ou manquantes des SI. Ce sont ces mêmes ressources qui sont être utilisées
par les SNF en besoin de financement par l’intermédiaire des SF.
Cette capacité de financement permet d’acheter des obligations, des actions ou encore de
financer des prêts
Il y a donc corrélation entre le compte d’acquisition et les comptes des opérations, mais
la Comptabilité Nationale ne dispose pas d’informations statistiques parfaites donc cette
corrélation n’est pas toujours vraie. En réalité, l’examen des capacités et besoins de
financement permet de comprendre comment et par quel canal les SI financent
l’économie.
La somme des besoins et capacités de financement des SI résidents est différent de 0 car il
y a un autre SI, le reste du monde, qui va intervenir dans le raisonnement. Il peut avoir soit
une capacité soit un besoin de financement mais il est clair que l’équilibre sera toujours
tel que la somme des capacités et besoins de financement des SI résidents sera toujours
nul.
Cela signifie que si le reste du monde à une capacité de financement c’est parce que
l’ensemble des SI résidents fait apparaître un besoin de financement (et vice versa).
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On distingue donc 2 cas :
- si les SI résidents ont un besoin de financement, cela signifie que l’épargne est
insuffisante ou bien l’investissement trop important. On dira alors que le reste du
monde vient en appui de financement. Si la Comptabilité Nationale était parfaite,
on dirait que la balance des paiements est déficitaire car les investissements
viennent en majeure partie de l’extérieur.
- Si les SI résidents ont une capacité de financement, cela signifie que l’épargne est
très importante, donc que les SI peuvent faire face à l’investissement ainsi qu’au
financement ; donc la balance des paiements est alors excédentaire.
On voit que le solde de compte met à disposition un instrument d’analyse économique
très puissant.
Les comptes des SI permettent en 5 comptes réels et en 1 compte financier de décrire de
manière précise comment toutes les opérations sont structurées à un moment donné ;
c’est donc une sorte de photographie de l’économie française, de l’orientation de
l’économie réelle.
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Chapitre III : LA REPRESENTATION KEYNESIENNE SIMPLIFIEE
le terme « simplifiée » signifie que l’économie est ici vue selon une hypothèse
d’isolement presque total du pays vis à vis du Monde.
La théorie générale de Keynes est publiée en 1936 sous le nom de « Théorie Générale de
l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie ». Lors de son écriture, Keynes a alors pour but
ultime de rétablir le plein emploi par une approche complètement inédite.
Cette représentation est donc issue d’une théorie ; il faudra attendre les années 50 pour
voir la première présentation de ce circuit grâce à deux économistes : HICKS et HANSEN
(le modèle de Hicks & Hansen).
Quand Keynes publie sa théorie générale, il est préoccupé par une situation
exceptionnelle, la Grande Récession économique qui s’accompagne d’une très forte
hausse du chômage. Il est alors l’un des premiers à comprendre que le chômage qui, ravage
les économies, déstabilise aussi les démocraties, ce qui est cher au cœur de Keynes et ce
qui explique donc la résonance particulière de son raisonnement.
On a alors l’habitude de dire que cette récession est une conséquence de la Grande Crise
de 1929 qui a vu Wall Street s’effondre. L’économie américaine est alors à son paroxysme,
on voit se développer des bourses ainsi que des agents financiers et non financiers. Ce fort
développement crée une volonté d’anticipation de la conjoncture mais celle ci s’effondre
lors du Jeudi Noir, ou l’on voit les cours de la Bourse chuter de 10 à 15% : ce qui a pour
conséquence d’ébranler les banques, cad que celles ci craignent alors que les épargnants
retirent leur argent.
Les économistes vont alors s’engager à rétablir l’économie, la publication des résultats le
vendredi présage alors un calmement, jusqu’à l’éclosion de rumeurs lors du lundi suivant ;
ces mêmes rumeurs d’inaction du Trésor et des banques qui provoqueront l’effondrement
brutal des cours et l’écroulement du système financier durant le mardi 29 octobre.
Ce que Keynes va souligner alors, c’est que cette crise est due à l’absence de coordination
et de contrôle ; ce qui va donc le pousser à s’intéresser à l’emploi et à la monnaie, dans le
but de définir une clé de la maîtrise du secteur financier.
d’ou la vague de nationalisation (ex : la Banque de France)
Keynes a vécu la 1ère G.M, il va faire partie des délégations qui vont traiter l’armistice et le
Traité de Versailles. Il va alors comprendre que la clé vient de la mise en place de la paix.
Mais deux thèses s’affrontent alors sur ce sujet : tout d’abord, celle des français, qui prône
la nécessité des réparations dues par l’Allemagne dans le but d’effacer la honte de 1918,
puis celle des anglais, qui voient, eux, la nécessité de ne pas affaiblir l’économie allemande
qui peut alors devenir une victime d’une récession si des réparations s’ajoutent aux
difficultés déjà grandes dues à la sortie de l’économie de guerre.
Politiquement, la France gagne, mais quelques années plus tard, l’Allemagne subit une
crise monétaire et financière ; c’est l’hyper-inflation allemande qui va alors avoir pour
conséquence la déstabilisation des économies occidentales.
Cette crise est pour Keynes l’occasion de publier un second ouvrage en 1930 ; « le traité de
la monnaie », qui fait référence au lien qui subsiste entre les réparations et la crise à
l’origine de l’émergence du nazisme. Ce lien est alors peu compris par les autres
économistes même si Keynes tentera de l’expliquer dans cet ouvrage ainsi que dans un
autre publié quelques années auparavant, « les conséquences économiques de la paix »
(1919) dans lequel il posera les bases de sa théorie générale.
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A cette époque, les économistes s’interrogent sur les périodes de croissance économiques
qui suivent les périodes de récession. Ces réflexions sont à l’origine de la naissance de la
notion de « cycles » mais aussi de l’explication selon lesquels ceux ci sont favorisés par un
facteur qui va accentuer le déséquilibre.
Ex : La Révolution industrielle favorisée par l’apparition de la machine à
vapeur ; tout comme la croissance de 1860 Napoléon Bonaparte
couronnement au plus fort de la crise Waterloo problème de capacités
financières l’épargne populaire doit être levée crise 1864
La récession de 1870-1871 se caractérise par la fin de la période d’expansion des usines.
La redémarrage des économies dans la 2nde moitié du XIXème ; croissance ; nouvelle période
de prospérité pendant 10 à 15ans. Mais une nouvelle récession est due à la guerre et au
développement d’un effort de guerre qui ne s’interrompra qu’en 1901.
La part de la Crise de 1929 a une particularité, elle entraîne l’apparition d’un chômage
massif et souligne quelque peu l’incapacité des théories dominantes à résoudre la crise.
C’est dans ce contexte que la théorie keynésienne naît.
III . 1 – L’approche keynésienne
III . 1 . 1 – Le cadre de l’analyse
L’approche keynésienne est une approche monétaire
A cette époque, présence et dominance de la théorie néoclassique, classique ou encore
marxiste. Celles ci se limitent alors à une approche réelle, cad une étude du niveau
d’indicateurs tels que la production, la consommation ou encore l’échange (cad les
rapports d’échange dans une économie « réelle », combien de marchandise contre combien
d’une autre marchandise ?).
Dans ce cas de figure, à quoi sert la monnaie ? Elle est alors considérée comme un « voile »
qui relève de l’approche dichotomique :
- réel : production, rapport d’échange
- monnaie : permet de passer des rapports d’échange aux prix monétaires (« théorie
quantitative de la monnaie » par Jean Baudin).
C’est cette théorie qui prévaut avant la publication de l’œuvre de Keynes, qui va
contredire cette théorie en s’appuyant sur les déséquilibres économiques qui naissent des
désordres monétaires. C’est une approche monétaire, cad qu’elle raisonne en dépense et
non en quantité de biens achetés (approche microéconomique globale).
On distingue 5 conséquences :
- dans l’approche dichotomique, les salariés qui veulent se faire embaucher regardent
en premier lieu le salaire réel cad W/P (quantité de travail/production).
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Le rééquilibre des marchés se fait automatiquement, par « la main invisible », cad le
réajustement des prix. On dit alors que les agents économiques ne sont pas sujets à
illusion monétaire, ils ne raisonnent pas sur les prix mais sur les rapports
d’échange.
Ex : si prix et salaire multipliés par 2 pas de réaction
Les agents économiques sont sujet à l’illusion monétaires, ils raisonnent donc à partir des
valeurs nominales, le taux de salaire nominal, cad ce qu’ils reçoivent réellement et non pas
le taux de salaire normal.
Keynes explique que, lors de la signature du contrat de travail, ce que le salarié signe c’est
son salaire nominal et non pas le salaire réel car il ne sait pas ce que seront les prix
lorsqu’il recevra sa paie. Cela est due au fait qu’il est rationnel mais pas hyper-rationnel (il
ne prévoit donc pas le futur). Les agents se projètent modérément dans le futur, leur
capacité d’anticipation est limitée, ils sont myopes et c’est pour cela que leur
consommation keynésienne dépend du revenu courant (dans la théorie de Friedman,
l’agent économique est hyper-rationnel).
La théorie monétaire keynésienne se résume donc par :
- des agents économiques sujets à l’illusion
- un raisonnement monétaire, valeur de la production, valeur de la consommation
Approche en terme de circuit
Keynes pense que les marchés fonctionnent dans un ordre prédéterminé et précis. Pour
l’analyse que présentent les néoclassiques entre la fin du XIXème et le début du XXème ,
l’ensemble des marchés fonctionnent d’une manière parfaite et intemporelles, on sait donc
qu’il faut un certains temps pour que les agents économiques prennent leur décision, il
faut un certain temps pour que les décisions prennent effet et pour que ces effets se
propagent dans l’économie.
Quand les auteurs néoclassiques parlent de marchés, ils vont prendre le temps de
fonctionner comme il le faut.
Conclusion : ils n’étudient pas ou oublie tout ce cheminement, quand les néoclassiques
parlent de marché, ils décrivent l’état final d’équilibre qui règne sur tous ces marchés
Ex : Equilibre sur le marché du travail
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Approche en termes d’équilibre
Léon WALRAS, père de « l’équilibre général » de la fin XIXème, introduit le modèle
néoclassique et donc d’équilibre de marchés.
Le modèle keynésien est un modèle en terme de circuit, chacun des marchés prend du
temps pour fonctionner et sont organisées suivant un ordre précis et indispensable.
Ex : on commence toujours par le marché du travail, les offreurs (salariés)
négocient avec les demandeurs (les entreprises) ; l’équilibre se forme, c’est un
échange du travail contre un taux de travail.
Une fois les salariés embauchés, l’équilibre est formé ; cad que les entreprises peuvent
produire. On ne peut donc étudier le marché des biens et services que si les salariés sont
embauchés ; le marché du travail parvient à un équilibre avant le marché des biens et
services : les marchés sont hiérarchisés, il y a un ordre, les équilibres sont séquentiels.
Cela signifie que si un marché n’est pas à l’équilibre, d’autres marchés peuvent être
déséquilibrés (ce qui est impossible dans la théorie néoclassique).
Approche en terme de sous emploi
La théorie néoclassique ou classique sont des théories du plein emploi, cad qu’elles
expliquent qu’il ne peut y avoir de chômage dans l’économie, plus particulièrement du
chômage involontaire.
Pourquoi ? Malthus dit que s’il y a du chômage, c’est parce que les salariés ne veulent pas
travailler au taux de salaire proposé. Si l’offre de travail est supérieure à la demande de
travail des entreprises, c’est due au fait que le taux de salaire demandé par les salariés est
trop élevé ; s’ils demandaient moins,
La théorie keynésienne nous dit que le chômage est involontaire, cad que tous les salariés
qui accepteraient de travailler au taux de alors en vigueur ne trouveraient pas forcément
un emploi, ce sont donc des chômeurs involontaires. Même si ceux ci accepteraient un
taux de salaire plus bas, il n’y aurait pas de création supplémentaire de travail.
Keynes explique sue les entreprises se présentent sur le marché du travail en offrant du
travail sur la base de l’anticipation de ce que sera leur activité future, elle l’anticipent.
Elles embauchent ou licencient alors sur la base de cette anticipation.
Dans la théorie keynésienne, tout part donc des entreprises qui anticipent ; la logique
séquentielle trouve son origine dans le comportement des entreprise ; ce qui a pour
conséquences que des embauches moindres de la part des entreprises et due à une
perspective de faible production (en raison d’une faible demande).
S’il y a du chômage, ce n’est dont pas parce que le taux d salaire est trop élevé, c’est parce
que les entreprises anticipent une faible valeur d’activité pour le futur, le volume global de
l’emploi ne sera pas modifié, c’est pour cela que Keynes parle de chômage involontaire car
issu des anticipations des entreprises.
L’économie peut donc être en situation de sous-emploi mais rarement en situation de
plein emploi.
Keynes va alors aller plus loin dans sa réflexion, il v introduire la notion de chômage de
capital, qui peut être lui aussi sous employé, cad que le niveau de production est
insuffisant pour qu’elles utilisent tout leur capital. S’il y a du capital inemployé le taux
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d’utilisation des capacités de production sera faible, ce qui aura pour conséquences
d’inciter les entreprises à investir.
La théorie de Keynes est donc une théorie du sous emploi, du travail et du facteur de
capital.
Keynes distingue différents niveaux de sous emploi, on distinguera rarement le plein
emploi.
III . 1 . 2 – Les hypothèses
l’élasticité de l’offre ; en situation de sous emploi, on cherche à parvenir au plein
emploi.
Plus le niveau de production augmente, plus le chômage diminue plus les salariés on la
possibilité d’exercer une pression sur les salaires qui augmentent, ainsi que les coûts de
production.
Il y a situation de forte inflation car les entreprises vont augmenter la production et elles
vont débaucher des salariés dans les autres entreprises en proposant des salaires plus
attractifs. Plus on approche de la barrière du plein emploi, plus la pression sur les prix
augmente
C O/D (élasticité de l’offre et de la demande) = si élasticité C Y/D (élasticité de la production
à la demande) cela signifie qu’une augmentation de la demande peut entraîner une hausse
du niveau de production. Cette élasticité se réduit au fur et à mesure du rapprochement
du plein emploi.
Au « début » :
D1
Y1
« après » :
D1
Y2 <
« à la fin » :
D1
Y3 0
Y1
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Les prix augmentent donc la variation de la demande va petit à petit avoir moins d’impact
sur l’offre.
Hypothèse keynésienne en situation de sous emploi
En situation de sous emploi, tout augmentation de la demande de la part des agents
économiques va avoir un impact direct sur l’activité. Mais lorsque l’on s’approche du plein
emploi, la hausse des prix vient neutraliser progressivement l’impact de l’accroissement
de la demande sur l’activité.
On distingue alors différentes hypothèses :
1ère hypothèse : en situation de SE, l’élasticité de l’offre et de la demande est élevée.
2ème hypothèse : on est toujours à l’équilibre sur le marché des biens et services, cad que
sur ce marché, on peut dire que la production est toujours égale à la demande.
Y=D
Cette approche keynésienne monétaire est toujours vraie en réalité comptable, c’est une
équation de définition.
Avec D = C + I
Où C est la demande de biens de consommation des ménages et I la demande des biens
d’investissement des entreprises.
Et Y = C + S
Où C est la consommation et S l’épargne ; c’est une équation d’équilibre comptable.
D’ou C + S = C + I
I=S
C’est la définition de l’équilibre du marché des biens et services selon la théorie
keynésienne.
Cette égalité a deux interprétations :
-
une interprétation comptable habituelle = cette égalité est toujours réalisée à
posteriori (« ex-post ») ; c’est à dire que les besoins de financement sont toujours
compensées par les capacités de financement en Comptabilité Nationale.
enchaînement logique des comptes « ex-ante », cad anticipation d’un certain niveau
de production par les entreprises :
Ya = C a + I a
Où Ca désigne les biens de consommation et I a les biens d’investissement.
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Les entreprises vont distribuer et produire, elles font ce qu’elles ont anticipé :
Ya = C a + I a = Y
Les ménages reçoivent Y et consomment C
1er cas : « tout va bien » C = Ca donc S = Y – C = Ia
Les ménages font ce que les entreprises ont anticipé ; ils ont épargné
exactement ce dont les entreprises avaient besoin, cad les investissements.
On dit alors qu’il y a équilibre d’anticipation ; les décisions des ménages sont
compatibles avec les anticipations des entreprises.
2ème cas : C < Ca Moral bas des ménages donc dépenses de consommation des
ménages inférieure à l’anticipation des entreprises ; donc S > Ia, cad que
l’épargne est inférieure aux besoin de l’entreprise d’ou situation de
dépression et baisse des prix.
3ème cas : C > Ca donc S < Ia , cad que l’épargne est insuffisante pour financer les besoins,
donc baisse des biens d’investissement d’ou hausse cumulative, inflation due
au déséquilibre entre anticipation des entreprises et consommation des
ménages.
-
le multiplicateur
Posé par la théorie keynésienne, il existe car la fonction de consommation existe, qu’elle
est stable et conforme à la loi psychologique fondamentale.
Pourquoi ce multiplicateur ?
Situation de SE, chômage, on est assez loin de la barrière du PE donc il y a possibilité
d’utiliser des facteurs de production inemployés, le travail et le capital. Pour ça, il faut
produire plus grâce à l’intervention publique.
Cette intervention prendra la forme d’une dépense politique supplémentaire, soit d’un
investissement publique, soit des aides à l’investissement pour les entreprises.
Le multiplicateur, c’est 1 ; il va avoir pour conséquence un surcroît d’activité :
1 c
Y=
1
1 c .
I
Comment les pouvoirs publics vont calibrer leur intervention ?
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Ils vont devoir accroître la production pour arriver au PE.
Pourquoi y a-t-il possibilité pour les pouvoirs publics de parvenir au PE ? Grâce au jeu du
multiplicateur.
I
0
Y
_
2
_
3
_
S
_
I
1
C
I
c
I
(1-c)
I
c
I
c²
I
c(1-c)
I
c²
I
c3
I
c²(1-c)
I
…
I
1
1 c
I
c
1 c
Au début de la période 1, les pouvoirs Publiques distribuent
supplémentaire.
Que font les ménages de ce
I
I
I en revenu
I ? Ils vont consommer plus, il y a donc accroissement du
revenu nommé c I ; mais aussi épargner (1-c)
I en plus.
Si la consommation augmente, la production augmente proportionnellement (cad de c)
ainsi que les revenus supplémentaires. Les ménages vont donc consommer c²
épargner c(1-c)
I et
I.
C’est ce qui s’est passé, après un certain nombre d’itération (cad le temps d’un circuit, de
la production aux ménages puis à l’entreprise…)
Y=
I + c I + c²
= [ 1 + c + c² + … ]
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=
1
1 c
I
le « [ 1 + c + c² + … ] » est la progression géométrique de raison c.
1
1 c
I est le multiplicateur qui résulte du jeu de la consommation des ménages.
L’accroissement de la consommation des ménages induit un surcroît d’activité.
C=c
=c
=
I + c3
I + c²
I+…
I [ 1 + c + c² + …]
c
I
1 c
Mais aussi un surcroît d’épargne
S=
Y–
= 1
=
I– c
I
1 c
c
I[ 1 1 c 1 c]
1 c
=
C
I
Le jeu multiplicateur nous permet de comprendre pourquoi il t a retour au PE mais ça
nous dit que comme les ménages ne consomment pas tout leur revenu, l’accroissement de
leur épargne est équivalente à l’investissement public supplémentaire initial.
I, cad la dépense publique supplémentaire ?
Comment financier
Il le sera par le surcroît d’épargne des ménages. On est dans un modèle simplifié, sans
relation avec le RDM et sans inflation car on est loin de la barrière du PE.
Si toutes ces hypothèses sont vérifiées, cela nous dit que s’il n’y a pas d’intervention
publique, ce n’est pas à cause du problème de financement.
Ce multiplicateur est une hypothèse fondamentale du modèle keynésien.
III . 1 . 3 – La demande effective
Ce principe est essentiel car il permet de comprendre la nécessité d’une intervention de
l’Etat, on pourrait tout aussi bien penser que les entreprise peuvent elle même augmenter
leur production. Dans la théorie classique et néoclassique, on est toujours en PE, cela
signifie que les entreprises augmentent d’elles même leur niveau de production pour
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parvenir au PE. Keynes considère que si les entreprise ne produisent pas plus, c’est parce
que, pour elles, la demande est déprimée donc il n’y a pas de débouchées suffisantes pour
produire plus. Les entreprises produisent aujourd’hui en fonction de ce qu’elles espèrent
vendre demain, cad qu’elles anticipent.
Keynes considère qu’en situation de dépression économique, les entreprises anticipent
une faible production. Les économistes ont formulé différentes hypothèses pour formuler
cette anticipation, cette prévision du futur.
Ils anticipent Ya = Ca + Ia . Compte tenu du stock de capital et de la fonction de
production choisie, elles vont définir la quantité de travail dont ils vont avoir besoin.
Sur la base de ces revenus distribués, les ménages vont consommer et épargner. On sera
toujours à l’équilibre comptable I = S et aussi à l’équilibre des anticipations si la
consommation anticipée est bien réalisée par les ménages.
Le principe de la demande effective est donc une représentation du comportement des
entreprises qui nous explique comment, en prévoyant ce que sera l’activité, les entreprises
font la situation économique, si elles anticipent une faible activité, donc peu
d’embauches…
Il y a donc un lien essentiel entre anticipation et réalisation. C’est pour cela que Keynes
nous dit : »S’il y a du chômage, c’est que les entreprises anticipent une faible activité et
donc c’est aux pouvoirs publics de prendre sur eux, d’accroître le niveau de l’activité et
donc rétablir le PE. Il justifie donc l’intervention économique de l’Etat dans la vie
économique.
Jusqu’à la théorie générale, la théorie libérale, néoclassique, dominait ; celle ci considérait
que l’Etat n’avait pas à intervenir dans l’Economie. Tout le 19ème et le 20ème, on voit
apparaître la notion de fonction régalienne de l’Etat.
La théorie keynésienne va prendre le contre-pied de thèse libérale en expliquant que c’est
de la responsabilité de l’Etat d’intervenir dans l’Economie si le marché est défaillant, cad si
le niveau de l’activité n’est pas suffisant pour parvenir au PE. LE principe de la demande
effective est donc fondamental et c’est un des éléments qui a bouleversé la vision des
économistes sur le fonctionnement de l’Etat.
Mais comment définir la notion de « demande effective » ?
« Nous appellerons demande effective le montant du produit attendu, en d’autres terme,
elle est la somme des dépenses de consommation et d’investissement telles que les
entrepreneurs les prévoient lorsqu’ils fixent le volume de l’emploi ».
Le modèle keynésien, même simplifié, est un modèle qui a été utilisé par les économistes
pour comprendre quels étaient les outils de l’intervention publique pour parvenir au PE.
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C’est la politique qui a assuré 30ans de croissance + ou – régulière selon un modèle de
redistribution des richesses, dans le but d’assurer une croissance économique de PE.
Le drame du chômage pousse les pays du Nord à opter pour cette stratégie.
Si on prend une pays comme la France à la fin de 2nde GM, on assiste à un mouvement de
résistante puissant qui se traduit pas une vague de nationalisation des banques et des
industries de production d’énergie, un mouvement qui reconnaît donc le rôle de l’Etat
comme redistributeur de richesse.
III . 2 – Le modèle keynésien simplifié
III . 2 . 1 – Qu’est ce qu’un modèle ?
Ce modèle est une représentation simplifiée de la réalité qui s’inspire dans un schéma
théorique abstrait : la théorie keynésienne.
Ce modèle est composé d’équations qui mettent en œuvre des variables. Me MSK est
composé de 4 équations (tirées de la théorie et représentative de ses enseignements). On
expose donc ce modèle sans sa forme structurelle, cad écrit en suivant les
recommandations de la théorie économique à laquelle on se réfère.
C = cY + Co
S=Y–C
I=S
I = .i -
Fonction de comportement = la théorie nous dit que les ménages ne
consomment pas tout leur revenu ; ce qui reste, cad l’épargne.
Equation d’équilibre comptable
Equation de définition = définit l’équilibre sur les marchés des biens
et services
Fonction d’investissement des entreprises = représentation du
comportement des entreprises (fonction de comportement)
Dans un modèle, il y a des variables, on en distingue deux grands types.
Dans la 1ère équation, la variable est dite « expliquée » par le niveau du revenu (qui
explique dont le niveau de consommation)
Dans la 4ème équation, la variable investissement est expliquée par i, cad le taux d’intérêt.
Dans la 2ème, les variables expliquées et explicatives sont S, Y et C
Dans les équations comptables, les variables sont à la fois explicatives et expliquées.
Quand on va parler d’une équation, on dira que les variables expliquée est la variable
endogène tandis que la variable explicative est exogène.
Quand on parle du modèle dans son ensemble, on parlera de variables endogènes au sens
du modèle ou exogène au sens du modèle (cad une variable dont le niveau est formé à
l’extérieur du modèle).
Toutes les variables C, I, S et Y sont des variables endogènes au sens du modèle à la
différence de i.
Résoudre un modèle c’est chercher à exprimer les variables endogènes uniquement en
fonction des variables exogènes. On construit alors la forme réduite du modèle :
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i–
= Y – C d’ou i – = Y – cY – Co
donc Y – cY = i – + Co
Y (1 – c) = i –
+ Co
Co
Y = .i +
1.-.c
1 c
III . 2 . 2 – La fonction d’investissement
Jusqu’alors, les économistes, dans la théorie néoclassique, ne s’étaient pas vraiment
intéressé à la manière dont les entreprises réalisaient leur investissement. La théorie
keynésienne va s’y intéresser car présente dans un contexte de SE, ce qui implique une
mobilisation des facteurs de production et une compréhension du manque
d’investissement des entreprises, dont l’utilité est primordiale car permet la hausse des
capitaux, donc une activité économique supplémentaire et donc moins de chômage. On
appelle ce raisonnement l’approche par la fonction d’investissement.
III . 2 . 2 . 1 – L’efficacité marginale du capital
Keynes a été formé par des économistes classiques, ce qui lui a permis d’intégrer une
partie de leur réflexion. La source de cette réflexion est due à Irving FISCHER qui a
publié en 1930 une œuvre sur la question de l’intérêt, mesure de la rémunération du
capital. Keynes va alors s’inspirer de cette œuvre pour ca propre réflexion sur l’efficacité
du capital.
Keynes défini l’efficacité marginale du capital de la manière suivante : « C’est le taux
d’escompte, qui, appliqué à la série d’annuités que constituent les rendements escomptés
de ce capital pendant son existence entière, rend la valeur actuelle des annuités égale au
prix de l’offre de ce capital ».
- Le prix d’offre = montant de l’investissement réalisé
- Le taux d’escompte… = ce qui revient tous les ans
- La valeur actuelle de ce capital… = somme des rendements actualisée, divisée par le
taux d’escompte.
n
t 1
Rt
t
(1 r )
Le point de départ de cette réflexion ; c’est la valeur actuelle d’un revenu futur exprimé en
valeur monétaire d’aujourd’hui. Cela dépend d’une potentielle inflation ; en effet, si tous
les ans, l’inflation se fait au taux t, un revenu perçu à l’année 1 sera en sa valeur actuelle
R1
R2
R2
égal à
, pour la deuxième année, il sera égal à
; et pour une
1 p
(1 p)(1 p) (1 p)²
Rn
période n, il sera égal à
.
(1 p)n
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Ex : Si on réalise un investissement I aujourd’hui, pour définir l’efficacité marginale du
capital si la durée de vie de l’équipement est de 1 an, il faudra faire :
I=
R
1 r
Cela signifie que ce taux d’escompte r est ce qui permet la capitalisation du flux
d’investissement.
Mais à quoi cela sert ?
Dans la théorie financière de l’entreprise, on parle d’efficacité marginale du capital ou de
TRI (Taux de Rendement Interne).
III . 2 . 2 . 2 – Le choix entre plusieurs projets d’investissement
Pour chacun de ses projets d’investissement, l’entreprise réalise une prévision de ce que
sera le C.A supplémentaire à chacune des années pendant lesquelles elle va se servir de cet
investissement. Elle va donc se concentrer sur le C.A mais aussi sur les couts de
production engendrés, cad les salaires, les réparations liées à cet équipement… Elle va
donc mesurer le rendement de la machine, cad le C.A – C.T
En période 1, R11 = C.A11 – C.T11
En période 2, R22 = C.A12 – C.T12
L’entreprise va mesurer les annuités appliquée au rendement escompté. C’est la
construction du projet prévisionnel :
1ère étape : Définition de la valeur actuelle des rendements escomptés.
L’entreprise va choisir un taux d’actualisation « a », qui sera alors le même
pour tous les projets d’investissement, et définir la valeur actuelle du projet
d’investissement, cad la somme des rendements escomptés, actualisée (cad
divisée par (1+a)t
VA1 =
n1
t 1
R1t
(1 a)t
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Problème : Le montant total réalisé pour chaque I est différent donc difficulté pour
comparer.
2ème étape : On préfère au critère de la valeur actuelle, la valeur actuelle nette.
VAN =
n1
t 1
Rt
=I
(1 a)t
Cela va nous permettre d’éliminer les projets qui ont une valeur actuelle
nette négative, cad qui ne permettent pas de couvrir le montant de
l’investissement initial.
(Dans le graph ci-dessous, on imagine que l’investissement 3 fait partie de ces
investissements à valeur actuelle nette négative).
Mais cela ne suffit pas car on ne connait pas la durée d’investissement de ces
investissements, alors que celle-ci peut être différente. Il faut donc, en plus de
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la question du montant, traiter la question de la durée d’utilisation de ces
investissements (qui n’est que partiellement traitée pas l’actualisation).
3ème étape : Classement des projets selon leur TRI (« r »)
r=I=
n1
t 1
Rt
(1 r )t
Hypothèse : on considère que les projets d’investissement sont
fractionnables, cad qu’on peut les réaliser en totalité ou en partie.
On réalise donc tous les projets selon une somme I destinée à être investie
(donc I1 + I2 + I3 + une partie de I4).
Cela nous permet donc de sélectionner les investissements les + rentables.
III . 2 . 2 . 3 – Les choix de l’entreprise.
1er cas : On imagine que l’entreprise a un montant I à investir, les taux d’intérêt proposés
habituellement sont très bas (ex : Japon). L’entreprise établit donc la stratégie énoncée
précédemment.
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Les projets d’investissement sont classés selon leur TRI, c’est la courbe des opportunités
d’investissement au niveau de l’entreprise.
Le pire des projets d’investissement est supérieur au taux d’intérêt. L’entreprise choisi
donc tous les projets d’investissement jusqu’à épuisement de l’enveloppe budgétaire
disponible.
2ème cas : Idem mais taux d’intérêt élevé.
Le taux d’intérêt est plus élevé que le rendement du meilleur projet d’investissement.
Dans ce cas la, une entreprise rationnelle n’investira pas, elle placera sur les marchés
financiers. On introduit donc la référence au taux d’investissement en vigueur dans
l’économie.
Ce fort niveau du taux d’intérêt est une des causes à l’origine du choc pétrolier de 1973 qui
a mis à mal les grands projets d’investissement des entreprises
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3ème cas : Idem mais avec des taux d’intérêt « classiques »
L’entreprise va choisir tous les projets d’investissement industriels dont le TRI est
supérieur ou égal au taux d’investissement en vigueur dans l’économie.
Ce qui reste de l’investissement initial sera réinvesti dans les marchés financiers.
Dans le cas ou les pouvoirs publics versent des investissements aux entreprises (telles que
des subventions d’exploitations ou des investissements d’équipements), la courbe des
opportunités se déplace vers le haut car le taux de rentabilité artificiel augmente pour une
même machine ; l’entreprise va donc investir plus en projet industriel et moins sur le
marché financier.
Fondement de la politique keynésienne.
C’est donc la raison pour laquelle les pouvoirs publics allouent des subventions aux
entreprises même si cela est proscrit par l’OMC car créatrice de déséquilibre du jeu de la
concurrence.
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Si on est dans ce cas la, on aura que des projets d’investissement industriels car l’efficacité
marginale du capital est supérieure au taux d’intérêt en vigueur sur les marchés. Mais
l’entreprise rationnelle peut EMPRUNTER de façon à ce que le TRI soit égal au taux
d’intérêt sur les marchés.
Le est la part de l’investissement autofinancé par l’entreprise et le est la part financée
par l’emprunt.
Ainsi, faire baisser les taux d’intérêt signifie que les entreprises doivent emprunter plus.
On arrive à la conclusion que l’entreprise rationnelle classe ses projets d’investissement,
c’est la courbe d’opportunité d’investissement, elle choisit ses investissements le long de
cette courbe en fonction du taux d’intérêt en vigueur.
III . 2 . 2 . 4 – La fonction d’investissement de l’entreprise
Si on représente l’ensemble des choix de l’entreprise en fonction du taux d’intérêt en
vigueur, on a construit ce qu’on appelle la fonction d’investissement de l’entreprise.
I:r=i
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On représente donc la fonction d’investissement de l’entreprise comme une fonction
décroissante du taux d’intérêt.
III . 2 . 2 . 5 – Généralisation
La fonction globale d’investissement de l’économie est donc la fonction d’investissement
de l’ensemble des entreprises qui composent l’économie.
Cette fonction I(i) est la fonction décroissante du taux d’intérêt.
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On la représente analytiquement dans la théorie keynésienne par une fonction linéaire.
On va distinguer 3 situations différentes :
S1 : On dira que l’investissement est normalement élastique au taux d’intérêt.
S2 : Investissement faiblement sensible au taux d’intérêt ; il est inélastique.
S3 : Investissement fortement sensible au taux d’intérêt ; il est fortement élastique.
Keynes considère que dans la situation économique qu’il décrit, l’investissement est
faiblement sensible au taux d’intérêt ; il y a inélasticité donc la politique monétaire n’est
pas la plus approprié. En effet, à cette politique, Keynes va préférer la politique budgétaire
tandis que les néoclassique considèrent que l’investissement est fortement élastique, donc
que la politique la plus adaptée à la situation est la politique monétaire.
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III . 2 . 3 – La résolution du modèle keynésien
C = cY + Co
Y=C+S
I=S
I= – i
La résolution du modèle signifie que l’on va passer de la forme structurelle à la forme
réduite :
1) et 2) Y = Cy + Co + S d’ou S = (1 – c) Y – Co
3) I = (1 – c) Y – Co
4) – i = (1 – c) Y – Co
D’ou (1 – c)Y = ( + Co) – i
Donc Y =
Co
i
i c 1 c
Le modèle est résolu analytiquement.
Cette équation qui la forme réduite du modèle, se nomme la droite IS (renvoi à l’équation
I=S). C’est l’équation de définition des lieux d’équilibre sur le marché des biens et services.
On se situe sur le marché des biens et services. Y est le niveau de l’activité, cad le niveau
de la production et du revenu versé aux ménages. Il se détermine à partir d’une équation
avec une variable explicative et une autre expliquée.
Car si i augmente, l’investissement I diminue car le multiplicateur keynésien donc I ‹ 0,
ce qui implique que le revenu diminue.
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Si la droite est faiblement pentue comme dans le cas n°2, cela signifie que le niveau
d’activité est faiblement sensible au taux d’intérêt. On se situe alors dans le cas keynésien.
Si la droite est fortement pentue, cela signifie que le niveau d’activité est fortement
sensible au taux d’intérêt. On se situe alors dans le cas néoclassique.
Comme Y1 ‹ YPE , il y a présence de chômage et donc nécessite une action publique. Les
pouvoirs publics ont alors le choix entre deux types d’actions :
-
La politique monétaire : cette politique se manifeste par une baisse des taux
d’intérêt à un niveau minimum pour pouvoir parvenir au PE.
Si i diminue
-
I augmente donc I > 0 d’où Y augmente
La politique budgétaire : sans toucher au taux d’intérêt, on peut décider de verser
des subventions aux entreprises pour qu’elles investissent plus. Cela signifie que
l’on augmente , cad l’investissement autonome.
Ex : politique des Grands Travaux.
Si on augmente l’investissement autonome, la pente ne change pas, elle est parallèle
à elle-même et permet d’atteindre le plein emploi car il faut que l’ordonnée à
l’origine soit au dessus de YPE
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On peut aussi augmenter Co, cad la consommation autonome en versant des
allocations chômage par exemple (cf. Roosevelt). On maintient ainsi le niveau de la
consommation et donc le niveau de travail pour les entreprises, d’où augmentation
de l’activité et donc multiplicateur keynésien.
La politique de dépense publique augmente la production des administrations ou
des ménages.
Pour les ménages, la consommation autonome grâce à des transferts de
prestation
Pour les administrations, politique de dépense publique car concernant des
services individualisables.
Pourquoi la théorie keynésienne privilégie la politique budgétaire tandis que la théorie
néoclassique préfère quant à elle la politique monétaire ?
Situation keynésienne : La fonction d’investissement est inélastique ou faiblement
élastique au taux d’intérêt donc la droite IS est faiblement
pentue.
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