1 La France, un territoire aménagé Introduction La France forme à l

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La France, un territoire aménagé
Introduction
La France forme à l’ouest de l’Europe un pays dont l’unité nationale s’est faite au cours du Moyen-Age et a
contribué à former un passé, une langue et des valeurs communes. C’est la 4ème puissance mondiale, elle est
une République dont la capitale est Paris.
Pb : quelles sont les caractéristiques du territoire Français ?
I) Le territoire français.
A) La France en Europe et dans le monde.
Doc 1p306 : la France, un isthme.
Doc 3p307 : la France dans le monde.
La France a une position géographique d’isthme (espace terrestre entre plusieurs mers) ce qui lui offre un
double avantage. Elle a une large façade maritime (atlantique et méditerranéenne) et elle est un territoire
charnière entre l’Europe, l’Amérique et l’Afrique. La France est donc un carrefour d’échanges économiques
et humains.
La France a une superficie d’environ 550.000 km2ce qui en fait le troisième plus vaste Etat européen
après la Russie et l’Ukraine. Sa forme évoque un hexagone ce qui explique son surnom familier (l’hexagone)
et 1.000km séparent ses extrémités. Elle possède 62 millions d’habitants et compte une densité de population
moyenne de 108 habitants au km2.
On distingue la France métropolitaine de la France d’outre-mer. Celle-ci est un héritage des empires
coloniaux conquis par la France aux XVIIIème et XIXème siècles. La France d’outre-mer comprend des DOM
(Départements d’Outre-mer) : Guadeloupe, Martinique et Guyane dans l’Atlantique, Réunion dans l’Océan
Indien. Les mêmes lois qu’en France s’y appliquent. Elle inclus aussi des TOM (Territoires d’Outre-Mer) :
Saint-Pierre-et-Miquelon dans l’Atlantique, Mayotte, Wallis-et-Futuna, Clipperton, la Nouvelle-Calédonie et la
Poynésie Française dans le Pacifique, la Terre-Adélie dans l’Antarctique, la Nouvelle-Amsterdam, Saint-Paul,
le Crozet et les Kerguelen dans l’Océan Indien.
Ces DOM-TOM ouvrent largement la France sur le reste du monde et lui permettent d’étendre ses « eaux
territoriales » (zone maritime où un Etat possède tout) partout sur la planète dans des eaux très
poissonneuses (Atlantique) ou riches en minéraux (Pacifique).
B) La construction de l’unité territoriale.
Docs 4p307 : la formation du territoire.
Doc 5p3087 : les langues régionales.
A partir d’un noyau constitué autour de Paris au IXème siècle, le territoire français s’étend progressivement
vers l’est et le sud au fur et à mesure de l’agrandissement du domaine royal (territoire contrôlé par les rois
de France). C’est au XVIIIème siècle, sous le règne de Louis XIV (1643-1715) que la France prend sa forme
actuelle avec l’annexion du Nord, de l’Alsace et de la Lorraine et l’établissement de la frontière est sur le
Rhin et les Vosges. Cependant, des rectifications de frontières ont eu lieu ensuite au gré des guerres et des
conquêtes : Nice et la Savoie ne deviennent françaises qu’en 1866 et entre 1870 et 1919 l’Alsace et la
Lorraine sont occupées par l’Allemagne.
Cette politique d’unification territoriale s’est accompagnée d’une politique de centralisation : toutes les
décisions sont prises par le pouvoir central à Paris, la capitale. Ainsi c’est la langue de la région parisienne qui
est devenue le « Français » officiel, seule langue tolérée dans l’administration, au détriment des langues
régionales qui ont pour la plupart disparu au cours du XIXème siècle.
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La nation française s’est formée grâce à l’école laïque, gratuite et obligatoire créée par Jules Ferry en
1882. L’apprentissage du Français était pour les enfants de paysans un moyen de recevoir une éducation et
donc de s’élever dans la société en ayant un bon métier. Parallèlement, l’école leur a appris leur passé
commun : événements fondateurs comme la Guerre de Cent Ans, la Révolution Française, des grands
personnages comme Vercingétorix et Jeanne d’Arc, des valeurs comme la démocratie, la liberté et l’égalité.
Elle leur a permis de se créer une identité française c’est-à-dire de se sentir Français car ils partagent
une histoire, des valeurs, une culture communes.
C) Reliefs et climats
Dossier pp308-309
La France appartient entièrement au domaine tempéré. Les larges ouvertures maritimes assurent une
dominante océanique (étés doux et secs, hivers doux et humides) sur une grande partie du territoire, ce qui
adoucit le climat. Il existe cependant une grande diversité climatique due aux nombreuses nuances du
climat océanique (océanique, océanique dégradé avec des températures plus fraîches), à la présence du
climat méditerranéen au sud-est du pays (étés chauds et secs, automnes humides avec orages et hivers
doux). Les massifs montagneux changent également le climat : la température diminue et les précipitations
augmentent avec l’altitude.
La France possède des massifs montagneux de toutes altitudes : plus un massif est jeune, plus il a une
altitude élevée.
-Les Alpes : point culminant du massif et de la France le Mont Blanc 4.807m. C’est le massif le plus jeune
du pays.
-Les Pyrénées : point culminant Pic d’Aneto 3.404m.
-Le Massif Central n’est pas un massif montagneux mais un massif volcanique. Il est composé de
volcans éteints appelées « puys » et culmine à 1.885m au Puy de Sancy.
-Le Jura : point culminant le Crêt de la Neige à 1.718m.
-Les Vosges : point culminant le Ballon de Guebwiller 1.424m.
Enfin, les 5 grands fleuves français assurent une irrigation abondante du territoire.
-La Seine au Nord qui passe à Paris et se jette dans la Manche au Havre.
-La Loire au Nord Ouest qui prend sa source dans le Massif Central, passe à Orléans et se jette dans
l’Océan Atlantique à Nantes.
-La Gironde au Sud Ouest qui prend sa source dans les Pyrénées, passe à Bordeaux et se jette dans
l’Océan Atlantique.
-Le Rhône qui coule du Nord au Sud, prend sa source dans les Alpes, passe à Lyon où il se jette dans
la Saône (confluence) et se jette dans la Méditerranée en faisant un delta (Camargue).
-Le Rhin qui coule du Sud vers le Nord, prend sa source dans les Alpes, passe à Strasbourg où il sert
de frontière avec l’Allemagne, et se jette aux Pays-Bas dans la Mer du Nord.
Ces reliefs sont à la fois des contraintes (les montagnes rendent difficile les communications Est / Ouest
et Nord / Sud) et des atouts (les vallées des grands fleuves servent d’axes de communication).
Apprendre à placer montagnes, points culminants et fleuves sur une carte.
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II) Le dynamisme démographique
A) Le deuxième pays le plus peuplé d’Europe.
Doc 5p320 : évolution de la courbe de population.
Doc 3p303 : la pyramide des âges.
Dossier pp 316-317 : les étrangers et leurs enfants.
En 2008 la population totale de la France est de 62 millions d’habitants contre 40 millions en 1946. Elle
représente 13% de la population de l’Europe des 25, elle est le deuxième pays le plus peuplé après
l’Allemagne. Cela s’explique car les naissances restent nombreuses alors que le taux de mortalité recule.
L’accroissement naturel atteint le niveau plus élevé depuis 20 ans.
La pyramide des âges permet aussi d’identifier le « papy-boom », conséquence du « baby-boom » (forte
augmentation de la natalité) des années 1945-1965. Les bébés d’hier sont les vieillards d’aujourd’hui.
La France fait partie des pays de l’UE où le solde migratoire contribue le moins à l’accroissement de la
population. Il représente à peine un quart de l’augmentation du nombre d’habitants.
B) Un taux de fécondité élevé.
Doc 1p314 : le nombre d’enfants par femme.
Doc 2p314 : taux de natalité et taux de mortalité.
Le taux de fécondité (nombre d’enfants par femme en âge d’en avoir) est le deuxième d’Europe, avec 1,9
enfant par femme, derrière l’Irlande (2,1 enfant par femme) et loin devant la moyenne européenne (0,8 enfant
par femme).
La pyramide des âges montre la reprise de la natalité vers l’an 2000, après une baisse continue depuis les
années 1970. Cela est dû à une bonne politique d’aide aux familles : allocations familiales, aide à la garde
d’enfants, école maternelle pour les 3-6 ans qui permettent aux jeunes femmes de continuer à travailler même
si elles ont des enfants1. Cependant, l’âge moyen à la première naissance augmente : il est passé de 25 ans
en 1970 à 29 ans en 2008.
C) Une population qui vieillit.
Doc 5p315 : une maison de retraite.
Doc 4p315 : les plus de 60 ans.
Exercices préparatoires au brevet p321.
L’espérance de vie est en constante augmentation. Elle est de 76 ans pour les hommes et de 84 ans
pour les femmes. L’écart s’explique par le mode de vie masculin plus exposé aux dangers : travaux pénibles,
tabac, alcool, régime alimentaire déséquilibré. En 2004, une personne sur 10 a plus de 75 ans, elles
n’étaient qu’une suer 20 en 1960.
On distingue globalement une France jeune au nord et à l’est du pays. La part des moins de 10 ans y est
supérieure à la moyenne nationale qui est de 12%. Au centre, à l’ouest et au sud, les personnes de plus
de 60 ans représentent plus de 20% de la population.
1 Contrairement à l’Allemagne où il n’y a pas ou peu de structures de garde et où les mères qui travaillent sont mal vues par la société
(Rauenmuter, « mères-corbeaux »).
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III) La répartition de la population
A) Densités et contrastes de peuplement.
Doc 3p313 : carte des densités de population.
Doc 4p313 : part des urbains dans la population totale.
Alors que l’Europe du nord-ouest possède des densités élevées (388 habitants au km2 aux Pays-Bas, 230
habitants au km2 pour l’Allemagne), la France est l’un des pays les moins densément peuplés du
continent. Avec 110 habitants au Km2 elle a une densité inférieure à la densité européenne moyenne (145
habitants au km2).
C’est aussi l’un des pays présentant les plus forts contrastes (différences) de peuplement. Les ¾ de son
territoire ont une densité inférieure à 50 habitants au km2. Sur une bande diagonale de territoire allant de
Lille au nord à Bayonne au sud, il y a même moins de 20 habitants au km2(diagonale du vide). De plus, la
population française vit en ville à 80%. Les villes de plus de 150.000 habitants regroupent à elles seules
50% des citadins.
B) Les logiques régionales.
Doc 1p312 : solde migratoire par département et régions.
Doc 5p313 : densités par départements.
Les Français ont commencé leur exode rural (quitter la campagne pour la ville ) au milieu du XIXème siècle
avec le développement de l’industrialisation. On partait de la campagne pour trouver du travail en ville.
Aujourd’hui, il y a de fortes migrations inter-régionales (d’une région à une autre). La première raison est
l’héliotropisme : le sud-est et les midis sont des régions qui attirent la population pour des raisons
climatiques et d’emploi. L’autre raison est la littoralisation : beaucoup d’activités ont lieu sur les côtes,
notamment l’industrie et les transports (façade ouest de la France). Nourries par un solde migratoire positif,
ces régions voient leur population s’accroître.
Les zones les moins attractives appartiennent au monde rural profond, principalement autour de la
diagonale du vide. Cet espace regroupe l’essentiel des régions où la population stagne car les campagnes
son en voie de désertification. Il n’y a pas d’industries importantes pour retenir des emplois, l’agriculture
n’est pas toujours assez performante pour créer des emplois. Aujourd’hui, même l’Etat se désengage en
retirant les services publics : poste, écoles, hôpitaux.
A l’intérieur d’une même région, il peut y avoir de forts contrastes de peuplement. Par exemple en Alsace,
la vallée du Rhin (l’est) est très densément peuplées alors que l’intérieur des terres (ouest) est très peu
peuplé.
C) Le poids de l’Ile-de-France.
Doc 1p332 : poids de la région en France.
Doc 3p335 : l’agglomération parisienne.
Doc 3p339 : l’organisation de l’espace dans la Bassin Parisien.
Le poids démographique et économique de l’île-de-France reste écrasant. Sur 2% du territoire français,
20% de la population totale du pays se concentrent. L’agglomération parisienne est ainsi un des espaces
les plus densément peuplés d’Europe. Un nombre important de jeunes y réside, ce qui explique le fort
excédent naturel.
Paris reste la capitale politique et économique de la France. Elle regroupe le pouvoir financier (la Bourse) et
le pouvoir économique (quartier de bureaux de la Défense). Elle a peu d’activité de production (peu
d’usines) mais beaucoup de fonctions de direction et de conception. Les sièges sociaux des grandes
entreprises et des grandes banques se trouvent dans la capitale. Enfin, elle a un rayonnement international
avec le siège d’instances mondiales (Unesco) et son riche patrimoine architectural (monuments) et culturel
(musées).
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L’île-de-France produit à elle seule 25% des richesses nationales et possède 75% des sièges sociaux
des entreprises françaises.
L’agglomération parisienne et sa banlieue représentent 10 millions de personnes, avec une distance de
50km entre le centre de Paris et les limites de la banlieue. Pour se rendre à leur travail, plusieurs millions de
personnes effectuent quotidiennement des déplacements très longs, saturant les autoroutes, métros, bus : ce
sont les « migrations pendulaires ».
IV) L’aménagement du territoire.
Carte p322
Le territoire français présente donc de nombreuses inégalités. L’aménagement du territoire est une
politique publique mise en œuvre par l’Etat et les collectivités territoriales (mairies) pour corriger ces
inégalités.
A) La France urbaine
Documents pp34-347 sur la région lyonnaise.
Dossier pp374-375 sur le Val-Fourré à Mantes-la-Jolie.
Depuis 50 ans, les agglomérations ne cessent de grignoter la campagne environnante. Les banlieues
regroupent 40% des habitants des villes, dans des espaces très variés. Cela va du lotissement pavillonnaire
pour classes moyennes aux grands ensembles des familles modestes. La caractéristique de la banlieue est
d’être fragmentée par les voies de communication (autoroutes avec leurs échangeurs, voies de chemin de
fer). Elle est aussi le lieu d’implantation de vastes zones d’activités (centres commerciaux), d’équipements
(hôpitaux, universités, loisir) que la ville ne peut accueillir en son centre faute de place.
La répartition de l’habitat est loin d’être homogène autour des grandes villes. En Île-de-France par exemple, le
sud et l’ouest accueillent les résidents aisés, tandis que le nord accueille majoritairement des HLM
représentant une part importante des quartiers dits « sensibles ». Ceux-ci connaissent d’importants
problèmes économiques et sociaux, car on y a regroupé des populations précaires socialement et
culturellement, dans des habitants construits dans la précipitation dans les années 1960 et mal entretenus
depuis.
On retrouve cette ségragation socio-spatiale autour de la plupart des grandes villes : dans la région
lyonnaise, les quartiers chics sont au cœur de Lyon (Bellecourt) alors que les grands ensembles (Vénissieux,
les Minguettes) sont rejetés à la périphérie est et ouest, derrière les collines pour ne pas gêner la vue de la
bourgeoisie de centre-ville.
B) La France industrielle en reconversion.
Dossier pp342-343 sur la reconversion de Noeux-les-Mines.
Dossier pp360-361 sur le renouveau de Marseille.
Le nord et l’est ont longtemps été des espaces privilégiés économiquement grâce à la révolution
industrielle qui a permis de créer des emplois dans des zones où l’agriculture ne donnait rien2. L’abondance
de ressources naturelles en charbon et en minerais de fer a permis le développement d’une industrie
métallurgique ainsi que du textile. La crise économique des années 1970 a fait disparaître ces industries et
il faut reconvertir les paysages dévastés et les usines abandonnées, tout en redonnant du travail à leurs
anciens employés.
L’industrie automobile a repris ces bassins d’emplois (Toyota à Valenciennes, Smart à Hambach en
Lorraine, Renault à Douais). Les industries de haute technologie (électronique, informatique) se sont
installées dans les espaces libérés en créant des technopôles (parcs d’activité regroupant des centres de
recherche scientifique et des industries de pointe). On a aussi créé des quartiers d’affaire (Euralille) et des
espaces de loisir.
2 Dans le nord on ne cultive pas grand chose à part la betterave et l’endive qui se contentent de sols peuvres.
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