PORTAL 18 PORTAL 18 Les écoles Projets de Lederer + Ragnarsdóttir + Oei ; agn Ludwigsburg ; Hahn Helten Architekten ; Donnig + Unterstab L’INFORMATION POUR LES ARCHITECTES DE HÖRMANN PORTAL 18 L’INFORMATION POUR LES ARCHITECTES DE HÖRMANN SOMMAIRE 3 EDITORIAL 4 / 5 / 6 / 7 Des professeurs sympathiques Quelle influence les réformes scolaires exercent-elles sur l’architecture ? Texte : Gert Kähler 8 / 9 Entretien PORTAL L’architecte Meinhard von Gerkan s’entretient avec PORTAL des raisons de l’extension de l’école allemande de Pékin en Chine. 10 / 11 / 12 / 13 / 14 / 15 Ecole Waldorf a Fribourg Créées en 1918, les écoles Waldorf prônent une approche anthroposophique globale et rejettent catégoriquement les angles droits de leur architecture. Conception : Lederer + Ragnarsdóttir + Oei 16 / 17 / 18 / 19 Extension d’un lycee a Ludwigsbourg Malgré la multiplicité des améliorations possibles, une nouvelle construction de l’aile réservée aux classes spécialisées des lycées Friedrich Schiller et Mörike de Ludwigsbourg s’est révélée plus économique qu’une rénovation. Conception : agn Ludwigsburg GmbH 20 / 21 / 22 / 23 / 24 / 25 Science College de Juliers Depuis l’été 2009, le nouveau centre de Juliers-Barmen pour la jeunesse et l’éducation dédié à la communication des sciences et à l’innovation propose un enseignement de qualité. Conception : Hahn Helten Architekten 26 / 27 / 28 / 29 Complexe scolaire a Neckargemünd Suite à un incendie, il a fallu entièrement reconstruire le centre de formation qui peut désormais se targuer d’être la plus grande école d’Allemagne conforme aux normes d’une maison passive. Conception : Donnig + Unterstab 30 / 31 Nouvelles de l’entreprise Hörmann 32 / 33 Architecture et art Manfred Hamm : photographies 34 / 35 PROGRAMME / MENTIONS LEGALES / HÖRMANN A VOTRE ECOUTE Photo de couverture : Science College, Juliers Photo : Jörg Hempel, Aix-la-Chapelle EDITORIAL Christoph Hörmann, Martin J. Hörmann et Thomas J. Hörmann Sociétaires en nom propre Chères lectrices, chers lecteurs, Depuis l’annonce des résultats de l’étude PISA voici trois ans, la République fédérale d’Allemagne se voit contrainte de réorganiser son système scolaire. Cependant, les tentatives de réforme s’enlisent jusqu’à présent en débats d’ordre structurel. En effet, avec leurs facultés individuelles, les enfants ne se laissent pas enfermer dans un moule. Si l’Allemagne souhaite maintenir son niveau d’éducation face à la concurrence internationale, elle doit différencier davantage son système scolaire afin que chaque enfant ait une chance d’accéder à l’éducation. Dans ce domaine, l’architecture joue un rôle non négligeable. Elle peut contribuer de manière importante à développer l’imagination grâce à une conception créative. PORTAL vous présente quatre écoles répondant non seulement à de hautes exigences architecturales, mais s‘affranchissant également du système scolaire à trois niveaux traditionnel. Les écoles Waldorf ne sont certes pas une nouveauté, mais ne cessent de convaincre des parents en quête d’une approche d’enseignement globale. A Fribourg, le bureau d’architectes Lederer + Ragnarsdóttir + Oei a élaboré – avec une sensibilité particulière pour le langage des formes existant – les plans de l’extension d’une école Waldorf. Conçu par les architectes Hahn Helten + Assoziierte, le Science College de Juliers accueille, quant à lui, des élèves surdoués s’intéressant principalement aux sciences. Au travers de ses couleurs vives et de ses espaces ouverts, cette construction est bien loin de l’austérité habituelle des écoles d’élite. Reposant sur une pédagogie davantage ancrée dans la Martin J. Hörmann tradition, le complexe scolaire de Neckargemünd mise avant tout sur l’écologie. L’annexe érigée par le bureau d’architectes Donnig + Unterstab est l’une des seules écoles conforme aux normes d’une maison passive. A Ludwigsbourg près de Stuttgart, le lycée Schiller s’est enrichi d’une aile réservée aux classes spécialisées s’harmonisant à merveille avec l’ancien bâtiment datant du XIXe siècle. Opérant dans toute l’Allemagne, les architectes du bureau agn sont particulièrement sensibles aux frais d’entretien des bâtiments scolaires. La compétence internationale de Hörmann a, quant à elle, de nouveau été mise à l’épreuve lors de l’extension d’une école allemande à Pékin. Dans son interview, Meinhard von Gerkan, co-fondateur du célèbre bureau hambourgeois gmp, fait le point sur la situation actuelle en Chine. Enfin, l’auteur Gert Kähler évoquera l’importante transformation de l’école au cours des décennies passées. Parmi tant de sujets intéressants, vous découvrirez également au fil de votre lecture que cette année sera placée sous le signe de la fête pour la société Hörmann. A l’occasion de son 75ème anniversaire, Hörmann dévoilera tout au long de l’année des collections exclusives de portes de garage, de motorisations et de portes d’entrée à des prix irrésistibles. Découvrez plus de détails sur l’anniversaire dans la prochaine édition. Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir au fil de votre lecture... Thomas J. Hörmann Christoph Hörmann 3 Des professeurs sympathiques L’influence des reformes scolaires sur l’architecture L’école est et sera toujours associée à l’obligation d’apprendre. Cependant, le cadre d’apprentissage actuel des élèves a considérablement évolué. Outre le fait que les professeurs ne cherchent plus à imposer l’ordre et la discipline au moyen de réglettes, les bâtiments eux-mêmes sont devenus des unités d’enseignement lumineuses aux couleurs gaies, où les jeunes gens demeurent avec plaisir. Le long chemin de l’apprentissage aboutissant aux formes scolaires actuelles a été et sera toujours semé de maints débats et de nombreuses influences politiques. Bien que demeurée à l’état d’ébauche, l’école « Petersschule », dessinée par Hannes Meyer en 1926 pour la ville de Bâle, incarne toujours à l’heure actuelle la forme d’école la plus moderne : une structure compacte au cœur de la ville, ponctuée de cours de récréation et se libérant d’une architecture de plain-pied au profit d’une répartition sur plusieurs étages à la manière de « jardins suspendus » ainsi que sur un toit aménagé en terrasse (quoique, désormais, ce dernier serait certainement réservé aux panneaux solaires). Il est cependant étrange de constater que l’austérité des salles de cours de la Petersschule se retrouve de nos jours dans la plupart des nouvelles constructions. On en vient alors à se demander si la structure basée sur un enseignement frontal est réellement adaptée à cet adage souvent cité : « La salle est le troisième pédagogue ». Si cet adage est vrai – et les autorités responsables sont les mieux placées pour le savoir – ordre et sévérité seraient-ils toujours des objectifs pédagogiques ? Le mot « école » vient du grec signifiant « loisir ». Par « loisir », les grecs de l’antiquité n’entendaient pas une sorte de « flânerie », mais une confrontation sans but défini et néanmoins active avec les choses de l’esprit, réservée à une rare élite. Durant les premières années, l’éducation était avant tout consacrée aux sports et aux arts. La lecture, l’écriture et l’arithmétique étaient cependant les conditions préalables à une formation aux « sept arts libéraux », voire à une éducation par l’un des grands philosophes de ce temps. A cette époque déjà, l’école n’était pas au service du plaisir individuel ou du divertissement intellectuel, mais bien l’apanage de l’Etat. C’est pourquoi seuls les hommes et les citoyens libres jouissaient des plaisirs de l’éducation – un privilège réservé à un petit nombre. L’éducation en 4 tant qu’instrument du développement de l’être humain, représentant les idéaux de celui-ci et qui a donné le jour à l’établissement culturel – cette définition est valable pour toutes les institutions à vocation scolaire, des cloîtres du Moyen-Âge aux écoles actuelles. Le proverbe « Qui paye, décide » prévaut encore à l’heure actuelle, en particulier dans le système éducatif. L’éducation par l’Etat était et demeure au service de l’Etat. Il est sans doute exagéré de prétendre que l’obligation scolaire imposée au XIXe siècle, ayant pour but d’apprendre à chacun à lire et à écrire, reposait uniquement sur la peur que les futurs soldats ne puissent lire les instructions d’utilisation de leur fusil d’assaut. Toutefois, il serait tout aussi faux de supposer que l’obligation scolaire soit le résultat purement désintéressé d’une assistance étatique. Prenons l’exemple des écoles rurales du milieu du XIXe siècle : elles ne sont entrées dans l’histoire qu’en tant qu’écoles « miniatures » puisqu’elles rassemblaient des élèves de tous âges dans une même pièce où les filles étaient assises en périphérie, privées de pupitres. L’instituteur ne savait manifestement pas s’imposer sans l’aide de sa badine et l’intelligence n’était pas son point fort. Il ignorait tout de la pédagogie, tandis que la discipline militaire semblait être son seul exemple. Il sut également tirer avantage du fossé creusé entre le professeur de lycée et le professeur des écoles, lorsqu’en 1826, on prescrit à ces premiers des études universitaires tandis qu’il suffisait à ces derniers de suivre quelques séminaires. Dans les villes, il y avait toutefois un système d’études secondaires avec des écoles élémentaires assurant une préparation adaptée, diverses écoles privées ainsi que des académies de chevaliers (Ritterakademie) dévolues à l’éducation des jeunes nobles. Les classes sociales les plus défavorisées Gert Kähler Né en 1942 à Hambourg 1962 – 69 1981 1985 Depuis 1988 Etudes d’architecture à l’université technique de Berlin Doctorat Doctorat d’Etat Journaliste et scientifique indépendant Nombreuses publications sur les thèmes de la ville et de l’architecture du XXe siècle, notamment dans les journaux allemands « Zeit », « Frankfurter Allgemeine Zeitung » et « Süddeutsche Zeitung » ainsi que dans des revues spécialisées. Coéditeur et auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels une œuvre en cinq volumes intitulée « Geschichte des Wohnens » (Histoire de l’habitat) et « Schulen in Deutschland » (Les Ecoles en Allemagne) pouvaient fréquenter l’école réservée aux pauvres qui leur transmettait un savoir minimum. Cependant, les jeunes filles n’avaient pas droit à une éducation plus poussée. Il fallut attendre la fondation de l’Empire allemand en 1871 pour connaître des transformations fondamentales. La notion d’école « wilhelmienne » est encore courante de nos jours, tant pour désigner l’édifice que l’institution (voir « Les Buddenbrook » de Thomas Mann). La séparation de l’Eglise et de l’Etat, opérée en Prusse en 1872, a ensuite renforcé l’éducation dans les écoles élémentaires et les collèges. La campagne et la ville durent uniformiser leur niveau scolaire. En 1888, on accorda la gratuité de l’enseignement pour les écoles élémentaires – ce qui ne fut pas encore le cas pour les écoles du secondaire. Le principe apparemment logique selon lequel une bonne éducation requérait beaucoup d’argent a irrémédiablement mené à une éducation davantage basée sur les revenus que sur les capacités. L’accroissement que connut la population à cette époque a entraîné la construction de nombreuses écoles dans le pays – cependant celles-ci furent réalisées avec une différentiation architecturale très marquée selon les classes sociales. Les écoles élémentaires furent caractérisées par une conception spartiate, tandis que les lycées furent richement décorés. L’homme ne semblait alors acquérir une réelle importance qu’après l’obtention du brevet. Toutefois, l’industrialisation croissante a exigé le développement de compétences fondamentales telles que la lecture, l’écriture et l’arithmétique. Ce phénomène a certes permis d’améliorer le niveau des écoles élémentaires, mais pas l’égalité des chances d’un point de vue social. Le système ne prévoyait pas l’abolition des classes : les bourgeois et les ouvriers étaient considérés comme des êtres différents, devant être séparés. De nos jours, la limite se situe plutôt entre revenus élevés et revenus faibles. A l’époque, l’architecture, en particulier pour les écoles élémentaires, s’apparentait davantage à celle de casernes. Dans ces écoles, ordre, discipline, rigueur et propreté étaient les mots d’ordre de l’enseignement – et ce pour des classes pouvant rassembler jusqu’à 70 élèves. Ces derniers étaient principalement issus des classes prolétaires, c’est-à-dire d’un milieu aux conditions de vie et d’hygiène catastrophiques. L’école faisait figure d’établissement pour l’éducation de citoyens fidèles à l’Etat. En 1889, Guillaume II lui confia la mission « d’enrayer l’expansion des idées socialistes et communistes » (citation d’E. Inckemann : Die Rolle der Schule im sozialen Wandel (Le Rôle de Photo : Schweger Architects, Hambourg Par sa forme d’expression architecturale, l’école de Mümmelmannsberg à Hambourg représente un édifice scolaire typique des années 60. 5 Photo : plus + bauplanung, Neckartenzlingen Des professeurs sympathiques L’influence des reformes scolaires sur l’architecture Sous la direction de l’architecte Peter Hübner, des élèves ont participé à la planification de l’établissement d’enseignement secondaire évangélique de Gelsenkirchen. l’école dans les mutations sociales). Bad Heilbrunn, 1997, p. 187). Conformément aux aspirations républicaines et (socio-)démocratiques de la république de Weimar, le système éducatif fut également adapté aux nouveaux idéaux sociaux : pour la première fois, il y eut une école élémentaire ouverte à tous – une première étape vers l’abolition des barrières sociales. Cette pensée réformatrice se fit également jour dans la construction de nouvelles écoles. La modernité architecturale apparaît par exemple au travers de l’école réformée de Ernst May située sur le Bornheimer Hang à Francfort-sur-le-Main (1930) ou, plus modérément, au travers des nombreuses écoles de Hambourg conçues par Fritz Schumacher en tant qu’instruments urbanistiques de l’ordre. Le mouvement de réforme des modes de vie déjà en marche en 1900 et 6 s’intéressant principalement à l’éducation des jeunes gens se faisait jour, bien que celui-ci ne fut pas encore très répandu. Pour la première fois naquit un système scolaire basé sur une école unique en quatre ans, fixant une obligation scolaire de huit années et permettant un suivi scolaire jusqu’à l’âge de 18 ans. Les collèges et lycées faisaient partie intégrante du système, tandis que les écoles privées devaient être approuvées par l’Etat. En théorie, le système éducatif qui déterminait les chances d’existence selon que l’enfant était bien né ou non, était aboli. Il était cependant clair que l’ouverture formelle de l’école à tous devait encore s’établir en tant que réalité sociale. Après 1945, le système éducatif de l’Allemagne de l’Ouest s’appuya sur les structures fondamentales de la république de Weimar, c’est-à-dire sur la suprématie des länder en matière d’éducation, un système éducatif à trois niveaux avec une école élémentaire de quatre ans ainsi qu’une fonctionnarisation des professeurs. Bien que les discussions et projets de réforme furent poursuivis, les formes scolaires alors considérées comme surannées furent de nouveau progressivement introduites parallèlement à la phase de restauration de la République : les anciens professeurs retrouvèrent leur statut d’employé et les vieux manuels scolaires constituèrent à nouveau la matière première de l’enseignement. Le fait que le thème du national-socialisme ait souvent été évité dans l’enseignement, comme peuvent en témoigner les générations d’âge moyen, atteste du refoulement profond de cette époque – d’ailleurs largement consenti par la société. Avec l’instauration d’une école décennale unique, la RDA a, en revanche, pris un chemin bien différent. Malgré tout, les possibilités d’évolution et de mélange des classes sociales entre les diverses structures scolaires ont été considérablement améliorées. L’affectation par le professeur et l’examen d’entrée au collège ont été remplacés par une période de remise à niveau au sortir de l’école élémentaire. A cela s’ajoute le changement de mentalité de la population, ne considérant plus l’éducation comme un privilège réservé à une certaine classe sociale ou dû à l’argent, mais comme un droit naturel pour tous. Au milieu des années 60, le débat sur le système éducatif fut relancé en raison de l’émergence de faiblesses. En employant, en 1964, la notion de « catastrophe de l’éducation », le chargé de planification éducative, Georg Picht, a clairement cerné la critique. Il entendait par là que le nombre réduit d’académiciens pourrait conduire à un retard de la République fédérale en matière de standard scientifique par rapport aux autres nations industrielles et, à long terme, à une compétitivité économique en berne – une discussion plus actuelle que jamais. Jusqu’à la fin des années 60, en RFA, les études demeurèrent, dans une large mesure, le privilège de la « bourgeoisie cultivée ». Le pourcentage d’étudiants issus de familles d’ouvriers était extrêmement faible. L’établissement d’enseignement secondaire devait être le moteur du bouleversement politico-éducatif. Il incarna alors une pédagogie progressiste et les architectes devinrent ses prophètes. Toutefois, ce qui était encore possible avec « l’école wilhelmienne », à savoir une expression unique de la pédagogie visée au travers d’une architecture minimaliste, cessa de l’être. D’une part, on distinguait les écoles de grande envergure nées des réflexions pédagogiques et souvent situées en périphérie de la ville : elles devaient être flexibles et polyvalentes, permettre un enseignement collectif, tout en étant dotées de laboratoires de langues – en somme, de véritables machines techniques. D’autre part, des écoles telle celle construite par Günter Behnisch à Lorch virent également le jour : des bâtiments endossant le rôle de « professeurs sympathiques ». A l’heure actuelle, cette contradiction a en majeure partie survécu : l’établissement d’enseignement secondaire de Peter Hübner de Gelsenkirchen (2004), réalisé principalement selon les préconisations d’élèves, est aux antipodes du lycée Marie Curie de Dallgow-Döberitz (2005) conçu par les architectes berlinois Grüntuch & Ernst. Ces deux édifices sont le reflet d’une société pluricentriste qu’on ne peut figer dans un seul style. Comme nous l’avons déjà dit : « L’éducation par l’Etat était et demeure au service de l’Etat et ainsi de la société ». Cet aspect confère à la diversité actuelle toute sa qualité. Photo : Werner Huthmacher, Berlin Cour de récréation du lycée Marie Curie à Dallgow-Döberitz réalisé par les architectes berlinois Grüntuch & Ernst en 2005. 7 Entretien PORTAL AVEC Meinhard von Gerkan Le bureau hambourgeois gmp de Gerkan Marg und Partner fut l’un des premiers bureaux allemands à réaliser des projets de construction en Chine, voilà dix ans. L’école allemande de Pékin a marqué le début de toute une série de projets et de réalisations sur le continent asiatique. Depuis lors, l’édifice a dû être agrandi afin de répondre au besoin de place croissant dans les écoles – une conséquence du boom gigantesque de la construction des dernières années auquel un nombre toujours plus important d’entreprises allemandes prirent part. Active depuis onze ans en Chine, la société Hörmann a également collaboré à l’extension de l’école allemande. Portal : Comment ce projet pour le moins inhabituel à cette époque a-t-il vu le jour ? Meinhard von Gerkan : En 1998, l’Office fédéral des constructions avait lancé un concours à l’intention de bureaux d’architectes de certains pays européens dont l’Allemagne. Tous les participants furent conviés à la cérémonie d’ouverture du concours à Pékin afin qu’ils puissent se familiariser avec le terrain de construction et la situation locale. Notre projet nous a permis de remporter le premier prix et, par conséquent, le contrat pour sa réalisation. Portal : L’agencement spatial d’une école allemande à l’étranger, et plus spécialement en Chine, ressemble-t-il à celui des écoles publiques de la République fédérale ? Meinhard von Gerkan : Dans son ensemble, l’agencement spatial, et ainsi le plan de l’école allemande de Pékin, correspond aux exigences posées pour les lycées et les écoles d’enseignement général en Allemagne. Portal : Pouvez-vous nous décrire, en quelques mots, l’importance que revêt l’éducation en Chine ? Meinhard von Gerkan : Dans ce pays, le système éducatif joue un rôle primordial puisque le succès d’une carrière professionnelle dépend majoritairement des performances scolaires et universitaires d’un candidat. En outre, il s’agit d’une tradition millénaire en Chine : au temps des dynasties impériales, les postes à responsabilité 8 étaient assignés exclusivement selon l’éducation et après des examens approfondis et non en fonction de la naissance ou du statut social. Portal : Les édifices scolaires en Chine ont-ils une quelconque prétention architecturale ? Meinhard von Gerkan : La plupart des écoles construites jusqu’à aujourd’hui en Chine ne se démarquent pas par l’excellence de leur exigence architecturale. Cependant, pour la République fédérale d’Allemagne, une école à l’étranger se doit en quelque sorte d’être une vitrine, d’autant plus que de nombreuses manifestations à caractère social y sont organisées. Ce bâtiment est un lieu de rencontre privilégié, en particulier pour les Allemands vivant à Pékin. Portal : L’année prochaine, l’école allemande fêtera ses dix ans et devra déjà être agrandie. Quelles en sont les raisons ? Meinhard von Gerkan : L’extension de l’école s’est avérée nécessaire en raison de l’accroissement considérable de la demande de places dû à une présence allemande toujours plus importante en Chine. Les espaces disponibles étaient tout simplement devenus insuffisants. Portal : Quelle signification la Chine accorde-t-elle à la qualité de construction allemande et est-elle prête à consentir des investissements plus conséquents à cette fin ? Etudes d’architecture à l’UT de Brunswick, diplôme Architecte indépendant avec Volkwin Marg Création du bureau von Gerkan Marg und Partner à Hambourg puis, plus tard, à Berlin avec réalisation de projets internationaux, en particulier en Chine Professeur à l’UT de Brunswick Diverse chaires en tant que professeur invité ou émérite, nombreuses distinctions Création de la fondation gmp pour la promotion de la formation d’architecte Remise de la croix fédérale du mérite de première classe Meinhard von Gerkan : Notre vif succès en Chine s’explique certainement par le fait que nous accordons une grande importance à la qualité lors de la planification et de la supervision de la construction et non uniquement à l’esthétisme. Ce principe s’applique à tous les projets de construction que nous encadrons en Chine. Portal : Quelles sont, selon vous, les conditions architecturales essentielles que doivent remplir les écoles en Allemagne ? Meinhard von Gerkan : La condition primordiale pour la construction d’écoles de qualité en Allemagne est avant tout, outre la fonctionnalité des salles, l’atmosphère se dégageant de l‘organisation de l‘espace. Les perceptions et sensations des élèves et des enseignants dans un bâtiment sont décisives pour un cours de qualité. Dans ce domaine, l’architecture peut apporter une grande contribution. Elle peut engendrer une école de cadets, tout autant qu’être un foyer où enseignants et élèves se retrouvent avec plaisir. Photos : Jang Chaoying 1964 Depuis 1965 1972 1972 2007 2009 Photo : © wilfried-dechau.de Meinhard von Gerkan Né en 1935 à Riga, en Lettonie L’école allemande de Pékin est située dans le troisième quartier diplomatique de la capitale chinoise (en haut). Se détachant à l’extérieur d’un environnement hétérogène par des arêtes vives, l’édifice crée, à l’intérieur, un jeu d’espaces libres (au centre). Hall d’entrée de l’école (en bas à droite) Porte coupe-feu dans l’extension (en bas à gauche) 9 Ecole Waldorf à Fribourg Face à la particularité architecturale des écoles Waldorf consistant à éviter le plus possible les angles droits, le bureau d’architectes de Stuttgart Lederer + Ragnarsdóttir + Oei a montré tout son savoir-faire. A Fribourg, au sud du Pays de Bade, il ajouta à l’édifice construit dans les années 80, un polygone blanc abritant des salles de classe ainsi qu’une salle de spectacle. La publication des études PISA entre 2001 et 2006 a largement ébranlé la confiance placée par de nombreux parents dans le système scolaire publique. Chez les parents de la classe moyenne principalement, on observe un fort accroissement de la demande auprès d’établissements d’enseignement privés. Parmi les écoles alternatives dont les programmes scolaires sont adaptés à ceux des écoles publiques figurent les écoles Waldorf. Elles virent le jour dès le début du XXe siècle sous l’impulsion de l’autrichien Rudolf Steiner. L’idéologie sur laquelle elle repose est, aujourd’hui encore, sujette à controverse. Cependant, cette approche anthroposophique globale séduit toujours de nombreux parents et les écoles « Waldorf » n’ont jamais eu à se plaindre d’un quelconque manque d’élèves. Dans le quartier fribourgeois de Sankt Georgen, l’école Waldorf construite dans les années 80 et 90 s’est enrichie, en 2009, d’une nouvelle construction. Cette dernière vient compléter l’agencement spatial d’une « boucle » de trois étages, abritant onze salles de classe ainsi qu’une vaste salle de spectacle. Selon Steiner, les édifices scolaires se doivent eux aussi d’exprimer la théorie de quête d’harmonie rapportée à l’individu et au monde. Bien qu’aucun langage architectural défini ne soit imposé, les angles droits sont à proscrire au profit de formes fluides. A l’initiative de l’association des écoles Waldorf de Brisgau, les architectes de Stuttgart LRO, Lederer + Ragnarsdóttir + Oei, ont conçu un bâtiment polygonal crépi en blanc, dont la façade nord est structurée par des baies vitrées différentes à chaque étage. De ce côté, les salles 10 de classe peuvent profiter de la douce lumière du Nord. Les murs de la salle orientée au sud sont quant à eux parcourus à intervalles irréguliers de petites fenêtres qui, avec leurs verres colorés placés en retrait sur la façade, créent à l’intérieur une atmosphère détendue. Imitant la course du soleil, les ilots de couleur projetés à l’intérieur se déplacent sur le sol et le long des parois. Suivant les multiples inclinaisons de la charpente, les poutres confèrent à la salle une perspective aux allures changeantes. A l’extérieur, elles trouvent leur pendant dans les larmiers voûtés du toit. Les surfaces ondoyantes de la toiture donnent à l’édifice plus de caractère, tout en facilitant l’évacuation de l’eau de pluie par des chéneaux. Entre cet espace et l’aile réservée aux salles de classe se trouvent encore deux salles d’eurythmie dont les coupoles sont la principale source de lumière. Forme d’art mêlant danse et gestuelle, l’eurythmie est une matière obligatoire figurant au programme des écoles Waldorf au même titre que les mathématiques ou l’allemand. Les deux salles sont reliées par une petite cour vitrée offrant à chacune d’elle un accès à l’extérieur. Murs crépis, escaliers en béton apparent et sols en parquet de chêne verni incarnent la matérialité intérieure de cette nouvelle construction. Contrairement à l’ancien bâtiment semblant se recroqueviller, cet édifice d’un blanc éclatant se matérialise comme un carrefour, replaçant l’établissement scolaire au centre de l’intérêt public. Cet habile positionnement a donné naissance à un espace à la fois vaste et dégagé, orienté vers les salles de classe du nouveau bâtiment. 11 Ecole Waldorf a Fribourg L’extension s’ouvre sur la rue d’un geste accueillant (en haut). Plan d’ensemble (en bas) 12 La vaste salle de spectacle dispose d’un accès direct à l’extérieur (en haut à gauche). Les salles de classe orientées au nord sont baignées d’une lumière naturelle intense grâce aux généreuses fenêtres (en haut à droite). Plan du rez-de-chaussée (en bas à gauche) et du premier étage (en bas au milieu) ainsi que coupes longitudinale et transversale (en bas à droite) 13 Ecole Waldorf a Fribourg La forme ondoyante du toit de l’extension se retrouve au plafond de la salle intérieure. Les vitres de couleur placées en retrait à l’extérieur créent une atmosphère détendue à l’intérieur. 14 Maitre d’ouvrage Waldorfschulverein Breisgau e.V. Produits Schörghuber Portes coupe-feu T30 en bois, portes coupe-feu T90 en bois Conception LRO – Lederer + Ragnarsdóttir + Oei, Stuttgart, D Planification de la charpente Büro für Baurealisierung, D Site Fribourg-en-Brisgau, D Photos Zooey Braun, Stuttgart Le hall d’entrée sert également de foyer à la salle dotée d’une porte Schörghuber spéciale assurant une protection coupe-feu (en haut). Vue de la salle de spectacle à deux étages avec scène et fosse d’orchestre (en bas). 15 Extension d’un lycée à Ludwigsbourg Ces dernières années, le besoin de rénovation des édifices publics a augmenté de façon drastique, en particulier en ce qui concerne l’architecture des années 60 et 70. Les écoles de cette époque, entre autres, disposent souvent d’un important potentiel d’améliorations. Cependant, dans certains cas, une nouvelle construction s’avère plus rentable, comme l’illustre l’aile réservée aux classes spécialisées des lycées Friedrich Schiller et Mörike à Ludwigsbourg. Dès son premier rapport d’expertise, le bureau agn chargé par la ville de Ludwigsbourg de la rénovation de l’école avait établi que la structure surannée de l’aile existante, jusqu’alors utilisée par les deux écoles, excluait toute rénovation rentable. Des issues de secours problématiques, une répartition des salles inadaptée et un manque d’espace ne représentaient qu’une part infime des problèmes auxquels étaient confrontés les concepteurs. Afin d’éviter des compromis trop onéreux et de mettre au point une solution adaptée aux exigences actuelles, l’école s’est enrichie d’une nouvelle construction tandis que le gymnase de Feuersee classé au patrimoine historique a été transformé en restaurant scolaire. La nouvelle construction de trois étages est située au sud de la piscine municipale, sur le terrain de l’ancien lac de Feuersee. Crépi en gris foncé et muni d’un toit plat richement orné de verdure, cet édifice angulaire en béton armé jouxte le gymnase plain-pied de Feuersee érigé en 1910. Malgré le contraste avec le toit en croupe pentu et la façade historique crépie de couleur claire, l’ancien et le nouveau bâtiment forment un ensemble harmonieux en U, dont le centre est devenu une cour de récréation protégée. La pièce occupant l’interstice entre les bâtiments sert d’entrée principale et de foyer commun. Le long de la cour de récréation, les divers couloirs entièrement vitrés de la nouvelle construction convergent vers une même cage d’escalier. La circulation pour personnes à mobilité réduite est assurée par un ascenseur situé au nœud de communication des deux ailes. Un avantage décisif de la nouvelle construction fut la possibilité d’optimisation du rapport entre surface de déplacement et surface utile : comparées à l’ancien bâtiment, les salles de classe sont plus grandes, tandis que les parois les séparant des couloirs intègrent casiers, vestiaires et lavabos. Un 16 habile renfoncement des portes au niveau de la zone séparatrice des casiers permet une meilleure exploitation des couloirs. Néanmoins, afin que ces derniers ne soient pas assimilés à de simples espaces de circulation, les radiateurs et rebords de fenêtre orientés vers la cour ont été transformés en bancs. Le soin évident apporté à l’ameublement s’applique également à d’autres aspects tels que la rentabilité et la longévité. C’est ainsi que, lors de la sélection des matériaux par exemple, la longévité et la facilité d’entretien des surfaces ont été prises en compte afin de diminuer les frais d’entretien et d’exploitation : les surfaces en béton apparent et en pierre de taille des couloirs ont subi un traitement laser antigraffitis, tandis que le sol des salles de classe est constitué d’un revêtement en linoleum résistant. L’austérité des salles est adoucie par un concept chromatique intense. Des couleurs soutenues dans un camaïeu décliné du bleu au turquoise apportent des touches de gaieté à la façade vitrée à montants et traverses, aux renfoncements des portes, au spectre chromatique des sols en linoleum des salles de classe ainsi qu’aux sièges et aux lambris du restaurant scolaire. L’édification du restaurant scolaire a répondu au souhait de la ville d’offrir un encadrement qualifié durant toute la journée. Affluant des sept écoles du « campus scolaire du centre-ville », quelque 4000 élèves s’y restaurent chaque midi. En outre, des salles de travail calmes sont également accessibles toute la journée. Doté d’une scène mobile, le restaurant scolaire est fréquemment utilisé par les habitants de la ville de Ludwigsbourg à l’occasion d’événements culturels. Les lames de parquet foncées contrastant avec les murs blancs et les sièges variant du bleu au turquoise forment, à cet effet, un cadre idéal. 17 Extension d’un LYCEE a Ludwigsbourg La nouvelle aile réservée aux classes spécialisées des lycées Schiller et Mörike jouxte le restaurant scolaire de Feuersee classé au patrimoine historique (en haut). Le vaste vitrage des couloirs de la nouvelle construction offre un vue dégagée sur la cour de récréation (en bas à gauche). Une porte coupe-feu en acier protège la réserve de chaises (en bas à droite). 18 Maitre d’ouvrage Stadt Ludwigsburg Dezernat 3, Technik + Bauen Hochbau und Gebäudewirtschaft Produits Hörmann Portes coupe-feu T30 en tôle d’acier, à un et deux vantaux, H3 et H3D Conception agn Ludwigsburg GmbH architekten | ingenieure | generalplaner SITE Ludwigsbourg Plan d’ensemble (en haut à gauche) Plan du rez-de-chaussée (en haut à droite) Vue sur le restaurant scolaire central (en bas) Photos Dietmar Strauß, Bietigheim-Bissingen baubild / Stephan Falk / Hörmann KG 19 Science College de Juliers « Seule une personne ayant les pieds sur terre peut décrocher la lune » – Un dicton on ne peut plus adapté au Science College de Juliers-Barmen réalisé par le bureau d’architectes Hahn Helten. Les jeunes gens y reçoivent une solide formation dans diverses sciences parmi lesquelles la biologie, la physique, la chimie, sans oublier l’astronomie. Depuis 1918, les frères de l’ordre des Oblats fondé par Saint François de Sales entretiennent dans la ville de Juliers-Barmen en Rhénanie-du-Nord-Westphalie non seulement un cloître, mais aussi une école. Cela n’a rien d’étonnant puisque, outre la mission consistant à faire connaître la vie, l’idéologie, l’œuvre et la spiritualité de leur fondateur, les oblats de Saint François de Sales accordent une grande valeur à l’école et à l’éducation. C’est ainsi qu’au fil des ans naquit le centre de formation « Haus Overbach », qui outre l’école et le cloître, rassemble également un lycée reconnu par l’Etat, une institution éducative pour la jeunesse ayant pour matière principale la musique ainsi qu’un internat. Les choses ne devaient cependant pas en rester là : en 2006, un appel d’offres pour la réalisation d’un centre pour la jeunesse et l’éducation dédié à la communication des sciences et à l’innovation fut lancé et remporté par le bureau d’Aix-la-Chapelle Hahn Helten. Malgré un financement tout d’abord incertain, de jeunes gens talentueux venus d’Europe, d’Afrique et d’Asie de l’Est peuvent, depuis l’été 2009, profiter d’un enseignement de haut niveau en sciences naturelles, mathématiques, informatique et technique au sein de l’établissement baptisé « Science College ». Grâce à une coopération entre école, école supérieure, économie et science, il est également possible pour l’institution éducative de suivre l’avancée scientifique actuelle. Tel un solitaire, le College est situé dans la cour de l’aile en forme de U sur la propriété des oblats, autrefois utilisée à des fins agricoles et dispose d’une vaste perspective sur une réserve naturelle protégée plus au sud. Par son extérieur sobre, le Science College s’intègre au cadre historique et forme, conjointement aux bâtiments de 20 l’ancienne ferme et à la maison d’hôtes, un vaste campus. Une entrée couverte mène par une contre-porte au cœur de cet édifice concentrique. Il abrite le forum, un espace de rencontre et de communication, pouvant également être utilisé pour des expositions, concerts et conférences grâce à ses quelque 150 places assises. Solution raffinée, les héliostats placés sur le toit permettent d’orienter la lumière naturelle à la manière de puits de lumière. Les salles de classe se répartissent autour du forum tel un hélix, jusqu’au point le plus haut : partant des salles de biologie et de chimie et longeant tour à tour la station d’apprentissage, le laboratoire et la salle des ordinateurs, pour arriver aux salles de physique et d’astronomie, le visiteur parvient sur le toit à une terrasse, d’où la future génération de scientifiques peut explorer l’astronomie céleste. Les axes de circulation suivent eux aussi le mouvement de spirale s’articulant autour du forum. A l’instar des salles de classe très ouvertes, ils donnent naissance aux perspectives les plus variées. Un ascenseur assure un accès handicapé au Science College conçu comme « école écologique ». Avec son concept énergétique, il fait non seulement référence en matière de construction à forte efficience énergétique, mais sera aussi soumis, pour les deux années à venir, à une observation scientifique ayant déjà fait l’objet de tests préliminaires. Le College devient ainsi à son tour un sujet d’étude. Construite dans le prolongement de l’aile Est et reprenant les dimensions historiques de l’ancien bâtiment, une maison d’hôtes accueillant 12 élèves a vu le jour tout près du centre de formation. Trois chambres doubles et six chambres simples ainsi qu’un séjour avec cuisine exposé au sud sont répartis sur deux étages. 21 Science College de Juliers Espace de séjour aux heures d’enseignement ou salle somptueuse lors d’expositions et de concerts, le vaste forum central convient à maintes utilisations. 22 Plans du rez-de-chaussée, des 1er et 2ème étages (de haut en bas). 23 Science College de Juliers Les baies vitrées périphériques du Science College reproduisent à l’extérieur la structure hélicoïdale du bâtiment (en haut). Le forum est également un site de conférences idéal (en bas à gauche). Porte Schörghuber spéciale pour protection insonorisante, anti-fumée et coupe-feu (en bas à droite) 24 Maitre d’ouvrage Ordensgemeinschaft der Oblaten des hl. Franz von Sales (OSFS) e.V. Provinzialat Haus Overbach, Jülich Conception Hahn Helten + Assoziierte Generalplaner GmbH, Aix-la-Chapelle PRODUITS HÖRMANN Portes coupe-feu T30 en acier, à un et deux vantaux HE 310, HE 320 ; trappes coupe-feu T30 en tôle d’acier, à un vantail H3 Produits Schörghuber Portes insonorisantes, anti-fumée et coupe-feu T30 en bois Site Juliers-Barmen Photos Jörg Hempel, Aix-la-Chapelle La pièce commune de la maison d’hôtes est lumineuse et accueillante (en haut). Les formes et dimensions de la maison d’hôtes s’harmonisent aux autres bâtiments de l’ancienne cour carrée (en bas). 25 Complexe scolaire à Neckargemünd Au début de l’été 2003, le centre scolaire de Neckargemünd fut à tel point dévasté par les flammes que la commune décida de démolir le complexe devenu inutilisable. C’est ainsi que fut lancé un appel d’offres pour la nouvelle construction en 2005. Cette situation offrit l’occasion de développer un concept architectural pérenne qui donna lieu, trois ans plus tard, à la réalisation de la plus grande école d’Allemagne conforme aux normes appliquées aux maisons passives. Comptant à peine 15 000 habitants, la petite ville de Neckargemünd située à l’ouest de Heidelberg dispose, compte tenu de sa taille, d’un large éventail de possibilités scolaires. Comme autrefois, le centre scolaire réunit le collège et le lycée au sein d’un seul complexe architectural. Le centre-ville reprend la topographie typique de la vallée du Neckar dont les versants descendent jusqu’au fleuve. Pour le terrain de l’école situé à mi-coteau, il en résulta que les deux ailes arrière parallèles durent être intégrées au versant, tandis que le rez-de-chaussée de l’aile transversale les reliant demeura au niveau inférieur de la rue « An der Münzenbach ». Ce cadre offrait les conditions idéales pour une mise en valeur. Les entrées principales de chaque école saluent les arrivants de gestes emphatiques. Entre celles-ci, une aula conçue de façon à pouvoir accueillir des manifestations extra-scolaires affirme tout son caractère. Suivant le contour curviligne de la façade, les espaces intérieur et extérieur sont suffisamment vastes pour conférer une entrée de caractère à l’ensemble du centre scolaire. L’enseignement proprement dit ne commence qu’au premier étage où se rejoignent les salles de classe du lycée et du collège. De là, les élèves peuvent également accéder à la cour de récréation. Le complexe en U suivant la topographie naturelle du terrain, le campus se trouve par conséquent un étage plus haut que l’entrée. Dotée de terrasses et d’un atrium retiré, la cour de récréation offre de généreux espaces lors des pauses, des activités sportives et de l’enseignement en plein air. L’extrémité sud est, quant à elle, délimitée par le gymnase situé au même niveau. L’utilisation commune de l’aula, de la cour de récréation et du gymnase présente, 26 outre l’exigence énergétique, un avantage économique supplémentaire. A l’exception des entrées adoptant une structure à montants et traverses, la construction à ossature métallique constitue une façade ajourée classique dont le revêtement ventilé à la face arrière est réalisé à partir de plaques colorées. Le souhait d’un standard énergétique de pointe fut un défi d’envergure pour l’architecture et plus encore pour l’exécution des travaux. Le standard d’isolation de l’enveloppe extérieure devait à tout prix être atteint. Tout pont thermique devait alors être exclu afin d’assurer l’étanchéité à l’air de l’édifice. A ce défi s’ajouta l’installation d’une ventilation contrôlée. Seule une réalisation pleine et entière de ces conditions permit de réduire les pertes de chaleur dues aux besoins thermiques liés à l’aération et à la transmission de manière telle que tout chauffage indépendant soit superflu. Cependant, toutes les précautions ont été prises pour faire face à des situations météorologiques extrêmes. Combinées à l’énergie géothermique, seuls deux chaudières à granules de bois suffisent à l’ensemble du complexe. Grâce à un système de récupération de la chaleur très efficace, la récupération thermique de sources d’énergie passives provenant de l’intérieur du bâtiment – telles que personnes, appareils ou rayonnement solaire – peut également être exploitée. En plus de l’alimentation thermique par récupération, l’installation d’aération contribue considérablement à l’amélioration de l’air intérieur en réduisant le taux de CO2. De surcroît, près de 1000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques disposés sur les toits ornés de verdure assurent une réduction des émissions de CO2. Dans cette école, économie d’énergie et amélioration du confort cheminent main dans la main. 27 Complexe scolaire a Neckargemünd L’utilisation commune d’une aile transversale permet de réunir les deux bâtiments, abritant respectivement le lycée et le collège, en une installation en U (en haut). En raison du relief vallonné de la région du Neckar, les bâtiments ont dus être partiellement intégrés au versant (en bas). 28 Maitre d’ouvrage Stadt Neckargemünd Conception Donnig + Unterstab, Rastatt PRODUITS HÖRMANN Portes coupe-feu T30 en acier, à un et deux vantaux, avec châssis tubulaires ligne S, HE 310 S, HE 320 S Planification de la charpente Lydia Thisemann, CBP Site Alter Postweg 10, Neckargemünd Achèvement Mai 2008 Plan du rez-de-chaussée avec l’aula centrale et le forum attenant situé un étage plus bas, ainsi que plan des premier et second étages (à gauche, de haut en bas) Vue d’une des salles de classe (en haut à droite) Une porte à châssis tubulaires en acier dans le foyer (en bas à droite) Photos Klaus Meyer, Heidelberg ; Irene Heermann, Neckargemünd Boris Golz, Arnsberg ; baubild / Stephan Falk / Hörmann KG 29 Nouvelles de l’entreprise 1 2 1. Hörmann celebre ses 75 ans d’existence d’une seconde usine Hörmann en Chine. Cette usine de 16 000 mètres carrés située dans la zone industrielle de Baodi – un district de la ville de Tianjin au Nord du pays – produit des portes sectionnelles industrielles, portes rapides, rideaux à lames ainsi que des rampes modulables et des sas d’étanchéité réservés au seul marché chinois. L’installation planifiée par le bureau d’architectes de Bielefeld Wannenmacher + Möller se compose d’un vaste hall de production avec réception et sortie des marchandises, d’une aile de locaux sociaux et techniques ainsi que d’un bâtiment de bureaux avec salle d’exposition attenante. L’édifice a été agencé sur un terrain de 90 000 mètres carrés de façon à pouvoir permettre une extension du hall de 60 000 mètres carrés en six étapes de construction. La conception architecturale du complexe se veut principalement sobre et a été déterminée selon les exigences fonctionnelles des différentes zones d’utilisation. Pour les bureaux, la planification architecturale s’est concentrée sur une répartition flexible de l’espace et sur une optimisation de la lumière naturelle. Utilisé pour la majorité des 22 usines, le choix des couleurs bleu pour l’usine et orange pour les bureaux avec espaces sociaux et techniques représentent les couleurs de l’entreprise familiale de Westphalie orientale. d’angle, tubulaires, complémentaires ou huisseries enveloppantes en une pièce. Cette nouvelle huisserie offre une solution adaptée aux bâtiments existants ainsi qu’à une pose ultérieure, tout en répondant aux plus hautes exigences esthétiques. La nouvelle huisserie enveloppante à double paroi permet un montage de l’huisserie sans points de fixation visibles. Les deux profils de l’huisserie sont assemblés par la feuillure, tandis que les têtes de vis sont recouvertes ultérieurement par le joint d’huisserie. La nouvelle huisserie offre ainsi un aspect uni. Elle convient aux portes coupe-feu (*) et universelles ainsi qu’aux portes de sécurité jusqu’à la classe de résistance WK2 (*) et peut être posée sur maçonnerie, béton apparent ou cloisons sèches en acier F90-A (*). Cette année, le groupe Hörmann fête son 75ème anniversaire. A cette occasion, l’entreprise familiale organise une importante campagne promotionnelle. A l’intention des particuliers, Hörmann a revisité neuf produits dotés d’équipements phare et proposés à prix réduit. Pour les distributeurs participants, cette campagne est l’occasion d’une réorganisation de leur marché local. A cet effet, les distributeurs bénéficient du soutien de Hörmann, qui met à leur disposition des packs publicitaires personnalisables. En outre, ces offres promotionnelles sont une action marketing d’envergure, comprenant de la panneautique lors de matchs de football, une campagne d’affiches publicitaires grand format, des annonces dans divers journaux et revues ainsi qu’une page promotionnelle sur son site Internet. 2. Lancement de la production dans la deuxieme usine chinoise Hörmann Le développement du marché en ExtrêmeOrient a nécessité la création l’an passé 30 3. Fixation invisible Pour ses portes multifonctionnelles, Hörmann KG propose une nouvelle huisserie enveloppante à double paroi. Jusqu’à présent, les portes pleines en acier étaient disponibles avec huisseries (*) Sous réserve de disponibilité des certifications nationales. 2 4. Investissements pour sortie de crise Afin d’améliorer sans cesse la qualité de ses produits et ses délais de livraison, Hörmann a continué, en 2009, à investir dans ses usines allemandes, malgré la crise. Les dix millions d’euros consacrés ont avant tout profité aux productions de portes d’entrée en aluminium et de portes sectionnelles de garage. Hörmann a doté son site d’Ichtershausen d’un nouveau hall de production, pour fabriquer essentiellement les portillons incorporés pour portes sectionnelles de garage. En raison de leur construction à seuil plat permettant de minimiser le risque de chute, leur production requiert un vaste espace ainsi qu’un personnel nombreux. Avec un investissement de près de deux millions d’euros dans cette usine située dans l’est de l’Allemagne, la septième étape de construction vient d’être achevée et la surface totale s’est agrandie de plus de 69 000 mètres carrés. L’usine d’Eckelhausen en Sarre a, quant à elle, bénéficié d’un investissement de six millions d’euros consacrés aux bureaux et locaux sociaux ainsi qu’à une nouvelle chaîne de laquage. Le traitement de la couleur de l’ensemble des profilés en aluminium ainsi que des panneaux de remplissage pour portes d’entrée sera désormais effectué dans l’usine même. 5. Protection coupefeu automatique (*) La porte coulissante automatique T30 Hörmann est toujours la seule porte au monde de sa catégorie à être équipée 5 d’une protection coupe-feu et antifumée (*). Elle représente une fermeture d’espaces coupe-feu idéale pour cliniques, hôpitaux et hospices puisque l’ouverture de la porte est déclenchée par un détecteur de mouvements. Elle garantit ainsi un transport des lits rapide et sans encombre. Contrairement aux portes pivotantes, elle laisse libre l’espace situé devant la porte et est adaptée à d’autres applications. En outre, les vantaux vitrés ne sont pas guidés dans un rail de sol, laissant ainsi le passage libre de tout seuil. Du point de vue de la construction, la porte coulissante est dotée d’éléments à châssis tubulaires particulièrement fins et d’une motorisation de seulement sept centimètres de hauteur. Autant d’éléments conférant à la porte une allure à la fois gracile et élégante. Elle est disponible en un ou deux vantaux et peut être montée par Hörmann devant la paroi, sur des parois en construction sèche ainsi que sur des parois coupe-feu vitrées (*). durcissement. Les travaux annexes tels que la peinture et les réglages peuvent être réalisés sans délai. En outre, l’huisserie garantit une protection coupe-feu immédiate (*). Le nouveau montage par chevilles réduit lui aussi le temps de pose. Aussitôt après l’ajustement de l’huisserie dans la baie, les perçages peuvent être réalisés et l’huisserie reliée à la maçonnerie, au béton ou à la cloison sèche à ossature bois par les ouvertures en feuillure. Les têtes de vis peuvent être recouvertes d’un capuchon affleurant, les rendant pratiquement invisibles après une application de peinture. L’huisserie DryFix convient à une pose sur maçonnerie, béton ou cloisons sèches en bois F90-B (*). (*) Sous réserve de disponibilité des certifications nationales. (*) Sous réserve de disponibilité des certifications nationales. 6. Nouvelle huisserie avec garniture interieure en laine minerale Une nouvelle huisserie d’angle facilite la pose des portes coupe-feu en acier Hörmann (*). La garniture intérieure de l’huisserie DryFix effectuée en usine à l’aide de bandes en laine minérale permet de supprimer tout remplissage au mortier fastidieux sur le chantier. Le montage sans mortier est plus propre et rapide puisqu’il n’est plus nécessaire d’attendre son 31 Architecture et art Manfred Hamm : PHOTOGRAPHIES Armé de son gigantesque appareil photo à plaques, Manfred Hamm suit les traces de l’architecture depuis les années 70. Alors photographe de presse de passage à Berlin, il immortalisa en clichés noir et blanc les témoins de pierre de la ville qu’il rassembla dans de grands volumes illustrés. Plus tard, il se spécialisa dans des sujets de son choix tels que les cafés, les édifices boursiers, les salles de théâtre et les bibliothèques. La technique photographique de Manfred Hamm est exigeante. En effet, il travaille exclusivement à la lumière naturelle afin que ses clichés soient le plus réaliste possible. Ses œuvres ont déjà été publiées dans plus de 20 ouvrages photographiques. Ses tirages à l’aura fascinante sont présents dans nombre de musées et maintes collections internationales. Il a consacré sa dernière série aux bâtiments de l’ère industrielle. Outre les grandes gares européennes et les mines désaffectées, il a posé un regard particulier sur les halles souvent situées en centre-ville et qui nous sont si familières. Un nombre croissant de ces constructions graciles doivent s’effacer au profit de plans de développement urbains modernes. L’exemple le plus illustre fut certainement la démolition des Halles de Paris dans les années 60. La présentation unique de Manfred Hamm des halles européennes des XVIIIe et XXe siècles symbolise l’œuvre (in)complète d’un type d’édifice qui a accompagné de façon marquante la vie quotidienne de l’ère industrielle et qui est sur le point de perdre sa fonction originelle. Le prochain projet auquel s’attellera Manfred Hamm sera les édifices boursiers, un autre lieu significatif du commerce. Halles Fréry, Belfort / F 2003, Edition III, Format 24 x 30 cm Ilford Gallery Paper (en haut à gauche) 32 Manfred Hamm Né en 1944 à Zwickau Photographe Depuis 1984 Membre professionnel de la Deutschen Gesellschaft für Photographie e.V. (DGPh) (Société allemande de photographie) Nombreuses expositions exclusives en République fédérale d’Allemagne, en France (Lyon) et en Italie (Milan) Galerie Hubert Schwarz Markt 15 – 18 D-17489 Greifswald www.galerie-schwarz.de Photo : Esko Männikkö 1961 – 63Formation de photographe à Ulm et Munich 1965 – 67Tour du monde avec séjours prolongés en Australie et dans les mers du Sud 1967 – 70Collaborateur de la Galerie S, Ben Wargin de Berlin Depuis 1970Activité en tant que photographe de presse à Berlin Depuis 1976Expositions photographiques et publications d’ouvrages parmi lesquels le volume « Markthallen » (« Les Halles ») paru en 2008 aux éditions Nicolai de Berlin 33 PROGRAMME / MENTIONS LEGALES Thème de la prochaine édition de PORTAL : Edifices du futur Il y a 75 ans, la société Hörmann fut fondée en tant que petite entreprise de traitement de l’acier. Aujourd’hui, comptant plus de 6000 collaborateurs, le groupe a acquis une ampleur internationale. Au sortir de l’année de crise 2009, la société est toujours solidement établie. Les investissements ne se sont pas cantonnés à l’Allemagne. La 23ème usine du groupe a en effet vu le jour en Chine. Pour PORTAL, l’anniversaire de la société est l’occasion de tirer un bilan et de contempler l’œuvre accomplie, mais aussi de porter un regard sur l’avenir. A l’aide de projets pilotes, PORTAL dévoile les visions de bâtiments industriels et de bureaux, ainsi que d’édifices de distribution et de communication. Photo : Adam Mørk, Copenhague La coque vitrée du bâtiment d’Unilever à Hambourg compense les variations climatiques. Pour un édifice conçu pour l‘avenir, l’efficience énergétique va de soi. 34 Hörmann A VOTRE ECOUTE Construire avec Hörmann — Votre projet dans PORTAL Edité tous les quatre mois, PORTAL traite de l’architecture actuelle et des conditions dans lesquelles elle voit le jour. Si vous le désirez, vos projets pourraient également figurer dans le prochain PORTAL ! Envoyez-nous les constructions que vous avez déjà réalisées et pour lesquelles vous avez utilisé des produits de la gamme Hörmann – sous forme de synthèse accompagnée de plans et de photographies représentatives, au format A3 maximum, par courrier postal ou électronique à : Hörmann KG Verkaufsgesellschaft, z. Hd. Alexander Rosenhäger, Upheider Weg 94–98, D–33803 Steinhagen [email protected] EDITEUR Hörmann KG Verkaufsgesellschaft Postfach 1261 D–33792 Steinhagen Upheider Weg 94–98 D–33803 Steinhagen Téléphone : (05204) 915-521 Téléfax : (05204) 915-341 Internet : www.hoermann.com REDACTION Alexander Rosenhäger, M.A. Dr.-Ing. Dietmar Danner Dipl.-Ing. Cornelia Krause Dipl.-Ing. Marina Schiemenz IMPRESSION sachsendruck GmbH Paul-Schneider-Straße 12 D–08252 Plauen Tout droit de reproduction et d’auteur réservé concernant ce magazine et tous les articles et illustrations qu’il contient. L’édition et la rédaction ne se portent pas garantes des illustrations et manuscrits envoyés non réclamés. Printed in Belgium – Imprimé en Belgique. Photo : baubild / Stephan Falk / Hörmann AG EDITION Gesellschaft für Knowhow-Transfer in Architektur und Bauwesen mbH Fasanenweg 18 D–70771 Leinfelden-Echterdingen Optimales pour les bâtiments de prestige : les portes industrielles Hörmann Hörmann vous propose le plus large choix de systèmes de portes industrielles de toute l’Europe. Vous trouverez chez nous les principaux types de construction dans de nombreuses exécutions. Par exemple la porte ALR Vitraplan avec vitrage dans le même plan. Ce dernier confère à la porte transparence et élégance. Un choix optimal pour des portes exclusives et de caractère. Pour une esthétique exclusive : le vitrage dans le même plan Mise à jour 01.2010 / Date d’impression 02.2010 / HF 86037 fr / P.0.65 Usine Porsche à Zuffenhausen