Téléchargement PDF - Découvrez les promotions Hörmann Maroc

L’INFORMATION POUR LES ARCHITECTES
DE HÖRMANN
PORTAL 18
PORTAL 18
Les écoles
Projets de Lederer + Ragnarsdóttir + Oei ;
agn Ludwigsburg ; Hahn Helten Architekten ;
Donnig + Unterstab
3
EDITORIAL
4 / 5 / 6 / 7
DES PROFESSEURS SYMPATHIQUES
Quelle influence les réformes scolaires exercent-elles sur l’architecture ?
Texte : Gert Kähler
8 / 9
ENTRETIEN PORTAL
L’architecte Meinhard von Gerkan s’entretient avec PORTAL des raisons de l’extension
de l’école allemande de Pékin en Chine.
10 / 11 / 12 / 13 / 14 / 15
ECOLE WALDORF A FRIBOURG
Créées en 1918, les écoles Waldorf prônent une approche anthroposophique globale et rejettent
catégoriquement les angles droits de leur architecture.
Conception : Lederer + Ragnarsdóttir + Oei
16 / 17 / 18 / 19
EXTENSION D’UN LYCEE A LUDWIGSBOURG
Malgré la multiplicité des améliorations possibles, une nouvelle construction de l’aile réservée aux
classes spécialisées des lycées Friedrich Schiller et Mörike de Ludwigsbourg s’est révélée plus
économique qu’une rénovation.
Conception : agn Ludwigsburg GmbH
20 / 21 / 22 / 23 / 24 / 25
SCIENCE COLLEGE DE JULIERS
Depuis l’été 2009, le nouveau centre de Juliers-Barmen pour la jeunesse et l’éducation dédié à la
communication des sciences et à l’innovation propose un enseignement de qualité.
Conception : Hahn Helten Architekten
26 / 27 / 28 / 29
COMPLEXE SCOLAIRE A NECKARGEMÜND
Suite à un incendie, il a fallu entièrement reconstruire le centre de formation qui peut désormais se
targuer d’être la plus grande école d’Allemagne conforme aux normes d’une maison passive.
Conception : Donnig + Unterstab
30 / 31
NOUVELLES DE L’ENTREPRISE HÖRMANN
32 / 33
ARCHITECTURE ET ART
Manfred Hamm : photographies
34 / 35
PROGRAMME / MENTIONS LEGALES / HÖRMANN
A VOTRE ECOUTE
SOMMAIRE
PORTAL 18
L’INFORMATION POUR LES ARCHITECTES DE HÖRMANN
Photo de couverture :
Science College, Juliers
Photo : Jörg Hempel, Aix-la-Chapelle
Chères lectrices, chers lecteurs,
Depuis l’annonce des résultats de l’étude PISA voici trois
ans, la République fédérale d’Allemagne se voit contrainte
de réorganiser son système scolaire. Cependant, les
tentatives de réforme s’enlisent jusqu’à présent en
débats d’ordre structurel. En effet, avec leurs facultés
individuelles, les enfants ne se laissent pas enfermer dans
un moule. Si l’Allemagne souhaite maintenir son niveau
d’éducation face à la concurrence internationale, elle
doit différencier davantage son système scolaire afin que
chaque enfant ait une chance d’accéder à l’éducation.
Dans ce domaine, l’architecture joue un rôle non
négligeable. Elle peut contribuer de manière importante à
développer l’imagination grâce à une conception créative.
PORTAL vous présente quatre écoles répondant non
seulement à de hautes exigences architecturales, mais
s‘affranchissant également du système scolaire à trois
niveaux traditionnel. Les écoles Waldorf ne sont certes
pas une nouveauté, mais ne cessent de convaincre des
parents en quête d’une approche d’enseignement globale.
A Fribourg, le bureau d’architectes Lederer + Ragnarsdóttir
+ Oei a élaboré – avec une sensibilité particulière pour
le langage des formes existant les plans de l’extension
d’une école Waldorf. Conçu par les architectes Hahn
Helten + Assoziierte, le Science College de Juliers
accueille, quant à lui, des élèves surdoués s’intéressant
principalement aux sciences. Au travers de ses couleurs
vives et de ses espaces ouverts, cette construction
est bien loin de l’austérité habituelle des écoles d’élite.
Reposant sur une pédagogie davantage ancrée dans la
tradition, le complexe scolaire de Neckargemünd mise
avant tout sur l’écologie. L’annexe érigée par le bureau
d’architectes Donnig + Unterstab est l’une des seules
écoles conforme aux normes d’une maison passive. A
Ludwigsbourg près de Stuttgart, le lycée Schiller s’est
enrichi d’une aile réservée aux classes spécialisées
s’harmonisant à merveille avec l’ancien bâtiment
datant du XIXe siècle. Opérant dans toute l’Allemagne,
les architectes du bureau agn sont particulièrement
sensibles aux frais d’entretien des bâtiments scolaires. La
compétence internationale de Hörmann a, quant à elle,
de nouveau été mise à l’épreuve lors de l’extension d’une
école allemande à Pékin. Dans son interview, Meinhard
von Gerkan, co-fondateur du célèbre bureau hambourgeois
gmp, fait le point sur la situation actuelle en Chine. Enfin,
l’auteur Gert Kähler évoquera l’importante transformation
de l’école au cours des décennies passées. Parmi tant de
sujets intéressants, vous découvrirez également au fil de
votre lecture que cette année sera placée sous le signe
de la fête pour la société Hörmann. A l’occasion de son
75ème anniversaire, Hörmann dévoilera tout au long de
l’année des collections exclusives de portes de garage, de
motorisations et de portes d’entrée à des prix irrésistibles.
Découvrez plus de détails sur l’anniversaire dans la
prochaine édition.
Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir au fil de votre
lecture...
EDITORIAL
Christoph Hörmann, Martin J. Hörmann et Thomas J. Hörmann
Sociétaires en nom propre
Thomas J. Hörmann Christoph HörmannMartin J. Hörmann
3
DES PROFESSEURS SYMPATHIQUES
L’INFLUENCE DES REFORMES SCOLAIRES
SUR L’ARCHITECTURE
tant qu’instrument du développement de l’être humain,
représentant les idéaux de celui-ci et qui a donné le jour à
l’établissement culturel cette définition est valable pour
toutes les institutions à vocation scolaire, des cloîtres du
Moyen-Âge aux écoles actuelles. Le proverbe « Qui paye,
décide » prévaut encore à l’heure actuelle, en particulier
dans le système éducatif. L’éducation par l’Etat était et
demeure au service de l’Etat. Il est sans doute exagéré
de prétendre que l’obligation scolaire imposée au XIXe
siècle, ayant pour but d’apprendre à chacun à lire et à
écrire, reposait uniquement sur la peur que les futurs
soldats ne puissent lire les instructions d’utilisation de
leur fusil d’assaut. Toutefois, il serait tout aussi faux de
supposer que l’obligation scolaire soit le résultat purement
désintéressé d’une assistance étatique. Prenons l’exemple
des écoles rurales du milieu du XIXe siècle : elles ne sont
entrées dans l’histoire qu’en tant qu’écoles « miniatures »
puisqu’elles rassemblaient des élèves de tous âges
dans une même pièce où les filles étaient assises en
périphérie, privées de pupitres. L’instituteur ne savait
manifestement pas s’imposer sans l’aide de sa badine et
l’intelligence n’était pas son point fort. Il ignorait tout de
la pédagogie, tandis que la discipline militaire semblait
être son seul exemple. Il sut également tirer avantage du
fossé creusé entre le professeur de lycée et le professeur
des écoles, lorsqu’en 1826, on prescrit à ces premiers des
études universitaires tandis qu’il suffisait à ces derniers
de suivre quelques séminaires. Dans les villes, il y avait
toutefois un système d’études secondaires avec des
écoles élémentaires assurant une préparation adaptée,
diverses écoles privées ainsi que des académies de
chevaliers (Ritterakademie) dévolues à l’éducation des
jeunes nobles. Les classes sociales les plus défavorisées
Bien que demeurée à l’état d’ébauche, l’école
« Petersschule », dessinée par Hannes Meyer en 1926
pour la ville de Bâle, incarne toujours à l’heure actuelle
la forme d’école la plus moderne : une structure compacte
au cœur de la ville, ponctuée de cours de récréation et se
libérant d’une architecture de plain-pied au profit d’une
répartition sur plusieurs étages à la manière de « jardins
suspendus » ainsi que sur un toit aménagé en terrasse
(quoique, désormais, ce dernier serait certainement
réservé aux panneaux solaires). Il est cependant étrange
de constater que l’austérité des salles de cours de la
Petersschule se retrouve de nos jours dans la plupart des
nouvelles constructions. On en vient alors
à se demander si la structure basée sur un enseignement
frontal est réellement adaptée à cet adage souvent cité :
« La salle est le troisième pédagogue ». Si cet adage
est vrai et les autorités responsables sont les mieux
placées pour le savoir – ordre et sévérité seraient-ils
toujours des objectifs pédagogiques ? Le mot « école »
vient du grec signifiant « loisir ». Par « loisir », les grecs
de l’antiquité n’entendaient pas une sorte de « flânerie »,
mais une confrontation sans but défini et néanmoins active
avec les choses de l’esprit, réservée à une rare élite.
Durant les premières années, l’éducation était avant tout
consacrée aux sports et aux arts. La lecture, l’écriture et
l’arithmétique étaient cependant les conditions préalables
à une formation aux « sept arts libéraux », voire à une
éducation par l’un des grands philosophes de ce temps.
A cette époque déjà, l’école n’était pas au service du
plaisir individuel ou du divertissement intellectuel, mais
bien l’apanage de l’Etat. C’est pourquoi seuls les hommes
et les citoyens libres jouissaient des plaisirs de l’éducation
– un privilège réservé à un petit nombre. L’éducation en
L’école est et sera toujours associée à l’obligation d’apprendre. Cependant, le
cadre d’apprentissage actuel des élèves a considérablement évolué. Outre le fait
que les professeurs ne cherchent plus à imposer l’ordre et la discipline au moyen
de réglettes, les timents eux-mêmes sont devenus des unités d’enseignement
lumineuses aux couleurs gaies, où les jeunes gens demeurent avec plaisir. Le long
chemin de l’apprentissage aboutissant aux formes scolaires actuelles a été et sera
toujours semé de maints débats et de nombreuses influences politiques.
4
GERT KÄHLER
en 1942 à Hambourg
1962 – 69 Etudes d’architecture à l’université
technique de Berlin
1981 Doctorat
1985 Doctorat d’Etat
Depuis 1988 Journaliste et scientifique indépendant
Nombreuses publications sur les thèmes
de la ville et de l’architecture du XXe siècle,
notamment dans les journaux allemands
« Zeit », « Frankfurter Allgemeine Zeitung »
et « Süddeutsche Zeitung » ainsi que dans des
revues spécialisées. Coéditeur et auteur de
nombreux ouvrages parmi lesquels une œuvre
en cinq volumes intitulée « Geschichte des
Wohnens » (Histoire de l’habitat) et « Schulen
in Deutschland » (Les Ecoles en Allemagne)
pouvaient fréquenter l’école réservée aux pauvres qui leur
transmettait un savoir minimum. Cependant, les jeunes
filles n’avaient pas droit à une éducation plus poussée.
Il fallut attendre la fondation de l’Empire allemand en 1871
pour connaître des transformations fondamentales. La
notion d’école « wilhelmienne » est encore courante de
nos jours, tant pour désigner l’édifice que l’institution (voir
« Les Buddenbrook » de Thomas Mann). La séparation de
l’Eglise et de l’Etat, opérée en Prusse en 1872, a ensuite
renforcé l’éducation dans les écoles élémentaires et
les collèges. La campagne et la ville durent uniformiser
leur niveau scolaire. En 1888, on accorda la gratuité de
l’enseignement pour les écoles élémentaires ce qui ne
fut pas encore le cas pour les écoles du secondaire. Le
principe apparemment logique selon lequel une bonne
éducation requérait beaucoup d’argent a irrémédiablement
mené à une éducation davantage basée sur les revenus
que sur les capacités. L’accroissement que connut la
population à cette époque a entraîné la construction de
nombreuses écoles dans le pays cependant celles-ci
furent réalisées avec une différentiation architecturale
très marquée selon les classes sociales. Les écoles
élémentaires furent caractérisées par une conception
spartiate, tandis que les lycées furent richement
décorés. L’homme ne semblait alors acquérir une réelle
importance qu’après l’obtention du brevet. Toutefois,
l’industrialisation croissante a exigé le développement
de compétences fondamentales telles que la lecture,
l’écriture et l’arithmétique. Ce phénomène a certes permis
d’améliorer le niveau des écoles élémentaires, mais pas
l’égalité des chances d’un point de vue social. Le système
ne prévoyait pas l’abolition des classes : les bourgeois et
les ouvriers étaient considérés comme des êtres différents,
devant être séparés. De nos jours, la limite se situe plutôt
entre revenus élevés et revenus faibles. A l’époque,
l’architecture, en particulier pour les écoles élémentaires,
s’apparentait davantage à celle de casernes. Dans ces
écoles, ordre, discipline, rigueur et propreté étaient les
mots d’ordre de l’enseignement – et ce pour des classes
pouvant rassembler jusqu’à 70 élèves. Ces derniers
étaient principalement issus des classes prolétaires,
c’est-à-dire d’un milieu aux conditions de vie et d’hygiène
catastrophiques. L’école faisait figure d’établissement pour
l’éducation de citoyens fidèles à l’Etat. En 1889, Guillaume
II lui confia la mission « d’enrayer l’expansion des idées
socialistes et communistes » (citation d’E. Inckemann :
Die Rolle der Schule im sozialen Wandel (Le Rôle de
Photo : Schweger Architects, Hambourg
Par sa forme d’expression architecturale, l’école de Mümmelmannsberg
à Hambourg représente un édifice scolaire typique des années 60.
5
1 / 36 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !