mais Il faut que l'enfant trouve autour de lui des objets variés
et nombreux à manipuler. Ces jets doivent lui permettre de
reconnaître les couleurs, d'apprécier les dimensions (plus
grand, plus petit), les séries. les nombres. En les manipulant
l’enfant s’habitue à des opérations préparant à la pensée
abstraite.
Le sommeil
Au cours de la croissance, le sommeIl se modifie de deux
manières… Les périodes de veIlle deviennent de plus en plus
longues : vers 1 an, l'enfant devient capable de rester éveIllé
plus de 6 heures : Il dort la nuit et tait 1 ou 2 siestes dans la
journée. La durée totale du sommeIl diminue : elle est de près
de 20 heures à la naissance ; elle s'abaisse à 16-18 heures à
l'âge de 1 an ; elle diminue régulièrement ensuite. Chaque
enfant a son rythme de sommeIl propre. Il faut le respecter.
Vers 2-3 ans, Il arrive que l'enfant se réveIlle la nuit. Il a besoin
alors d’être réconforté. Cette période d'insomnie nocturne est
transitoire.
Le contrôle des sphincters
Avant 1 an, l'émission des selles et des urines est indépendante
de la volonté. Entre 1 et 2 ans, l'enfant apprend
progressivement à contrôler ses selles et ses urines, d'abord
dans la journée, puis pendant la nuit. Il considère cela comme
un jeu. Il apprend ensuite à demander puis à aller lui-même
uriner et déféquer. Dès 2-3 ans, Il faut lui apprendre à utIliser
correctement et proprement les latrines.
Les relations avec les adultes
L'amour et l'affection sont indispensables au développement
normal de l'enfant. Il dépend, dès les premières minutes de sa
vie, de l'environnement humain et physique. L'enfant répond à
la voix, aux contacts, aux gestes, aux sourires. Il imite aussi. Il
progresse s'Il est encouragé, Il régresse s'Il est effrayé ou
abandonné. Dès les toutes premières années, Il assimIle les
rapports qui existent entre les membres de sa famIlle et Il se
conforme aux règles de la société où Il vit. On ne peut donc
juger de son comportement que si l'on connaît bien les
conditions sociales locales.
Son monde est d'abord constitué par sa mère ou par la
personne qui l'élève. Le contact physique de son corps, le son
de sa voix, les expressions de son visage provoquent en lui des
réactions agréables et stimulantes. Il lui sourit, Il fixe son
regard sur elle, Il joue avec son sein, ses doigts, ses vêtements.
Elle l'encourage, le console, lui parle, lui sourit, le nourrit
surtout. Ces contacts deviennent encore plus intenses au
moment du repas et de la toIlette. La mère reste le personnage
central. Elle doit avoir du plaisir à s'occuper de son entant. Si
elle ne peut le faire, Il faut qu'elle soit remplacée par quelques
personnes toujours les mêmes, avec lesquelles l'enfant établit
des liens d'affection.
Entre 6 et 9 mois, le nourrisson connaît bien les personnes qui
l'entourent : ses parents, grands-parents, oncles et tantes,
frères et sœurs. Il leur fait fête, Il souffre vivement si on le
sépare de son entourage habituel. Il faut donc éviter les
changements fréquents de mIlieu de vie, surtout pendant les
premières années.
Au cours de la deuxième année, l'enfant passe par une période
de refus, d'opposition, pendant laquelle Il affirme sa
personnalité. Entre 2 et 6 ans, Il explore le monde qui l'entoure.
Il comprend qu'Il est un garçon ou une fIlle. Il perçoit les
différences entre les hommes et les femmes, les vieIllards et les
jeunes. Par ses contacts, ses conversations, ses jeux, Il
assimIle la société à laquelle Il appartient.
L’équilibre vertical (motricité générale)
A la naissance, les membres du nourrisson sont hypertoniques.
Pendant la première année, Ils passent par une phase de
relâchement du tonus musculaire, d'hypotonie. Puis un
équIlibre s'installe. Il permet la station assise, la station debout,
la marche. C'est cette évolution du tonus musculaire qui
conditionne les progrès de l'enfant.
Vers 2-3 mois. l'enfant tient solidement sa tête si on le
maintient en position verticale. Vers 4 mois, Il peut rester assis,
avec appui. le dos arrondi. Entre 6 et 10 mois, Il se tient assis
sans appui, le dos bien droit. Entre 6 et 12 mois. Il se met
debout avec appui. Entre 12 et 15 mois, Il marche seul. Vers 2
ans, Il peut courir et grimper, explorer le monde qui l'entoure.
A 6 ans, Il court, grimpe, saute avec une parfaite coordination.
Préhension et manipulation (motricité fine)
Il est intéressant de suivre les progrès de l'adresse de la main.
Vers 4 mois, le nourrisson saisit à pleine main un objet qu'on lui
présente. Vers 6-7 mois, Il saisit des petits objets avec
précision, entre l'extrémité du pouce et celle de l'index. Entre 1
an et 2 ans, Il effectue des gestes de plus en plus complexes et
Il peut déjà faire des constructions simples. Au cours des
années suivantes, le geste devient plus précis encore. Il ne
s'accompagne plus de mouvements parasites du reste du corps.
A 2 ans, l'enfant peut dessiner un trait sur le sol avec un bâton
ou sur un papier avec un crayon. Vers 3 ans. Il peut tracer un
cercle. Vers 4-5 ans, un carré.
Le comportement
Les progrès moteurs de l'enfant et la stimulation qu'Il reçoit de
son entourage conditionnent le développement de son
intelligence et la qualité de tes contacts avec son entourage.
Tout ceci doit être très soigneusement examiné et noté au
cours des consultations.
Le choc du sevrage
Pour prendre l'exemple de la société africaine, le petit enfant y
est généralement aimé, accepté, consolé. Un rapport physique
chaleureux existe entre la mère et le nourrisson qui est tout le
temps en contact avec elle. L'enfant africain, joyeux, vigoureux,
actif, stimule et réjouit sa mère qui a plaisir à s'occuper de lui.
Mais entre 18 et 24 mois, les choses peuvent changer. L'enfant
marche, Il se débrouIlle tout seul, Il devient lourd, une autre
grossesse survient. Le sevrage coïncide souvent avec une
séparation physique ou affective. Ce sevrage est précédé
parfois d'une période de malnutrition latente. L'enfant est moins
gai, moins vivant. plus irritable. Il donne moins de satisfactions
à sa mère ou à la personne qui le garde. Il s'agit donc d'un
double changement alimentaire et affectif dont les effets nocifs
peuvent s'ajouter.
L'enfant doit se sentir en sécurité : nourriture suffisante et
adaptée ; cadre de vie stable sur les plans physique (logement,
vêtements, température, possibIlités de jeu) et affectif (famIlle
qui l'aime et le rassure).
Il doit pouvoir faire des expériences enrichissantes : parler,
questionner, jouer, essayer de faire des choses de plus en plus
difficIles.
Les adultes qui l'entourent doivent non seulement l'aimer, le
nourrir et le soigner, mais aussi s'intéresser à ses progrès, le
consoler de ses échecs et l'encourager.
Les signes d'alarme
Il faut s'inquiéter devant certains comportements anormaux.
L'enfant est somnolent et inactif. Il ne s'intéresse pas à son
entourage. Il ne joue pas. Il s'agite souvent. Il crie sans raison.
Il ne dort pas. Il régresse, c'est-à-dire ne fait plus ce qu'Il était
capable de faire avant.
Il ne progresse pas ou progresse trop lentement : ne tient pas
sa tête à 3 mois ; ne sourit pas à 3 mois ; ne gazouIlle pas à 6
mois ; n'essaie pas de s'asseoir à 6 mois ; ne tient pas assis à 9
mois ; ne répète aucune syllabe à 1 an ; ne marche pas à 18
mois ; ne parle pas à 2 ans.
Un examen approfondi s'impose alors. pour dépister un
handicap éventuel.