Séquence - Lamap aube

Amaury Bricout- Orlane Bécard- Sandrine Fouchecourt- Benoît Batize lamap Aube –avril 2009
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Informations générales
A propos du module suivant :
Il ne s’agit pas à l’école élémentaire de rentrer dans le système de classification scientifique, trop difficile
d’accès à la fois pour les enseignants non experts ainsi que pour les élèves.
Ce qui est visé, c’est la méthodologie de classification et le repérage à partir d’observations de caractères
communs aux espèces, pouvant expliquer le phénomène d’évolution .
Volontairement, nous proposons un module avec des collections d’animaux limitées et ne posant pas de
problème particulier.
Le choix des échantillons d’animaux a été longuement réfléchi ainsi que les caractères servant à la
classification qui doivent être proposés aux élèves ; ceci afin de ne pas s’enferrer dans des situations trop
complexes .
Les ressources matérielles précises et nécessaires à la mise en place de ce module se trouvent dans la
mallette associée(posters, squelettes, planches…)
Ce qui est visé ici, c’ est l’organisation de la classification en groupes emboîtés ou sous forme d’arbres.
Les noms scientifiques et la classification à partir de caractères ayant existés puis ayant disparus ne font
pas l’objet d’apprentissage à l’école élémentaire, selon les auteurs de ce module.
A propos de la nouvelle classification animale
Autrefois on pensait l’évolution des espèces grâce à l’anatomie comparée et à la paléontologie mais
récemment ces deux disciplines ont été complétées par les apports de la génétique et biologie
moléculaire : la systémique moderne.
Comme toute science, elle évolue, tant dans ses méthodes (comment s’y prendre pour classer ?) que dans
ses résultats (quel groupe est plus proche de tel autre ?)
Lorsque de nouveaux indices, suffisamment fiables sont recueillis, la classification peut être remaniée.
Les champignons par exemple, se sont avérés être plus proches parents des animaux que des végétaux.
L’étude comparée des différents organismes indique qu’à partir d’une forme ancestrale, très lointaine, des
espèces de plus en plus diverses sont apparues au cours du temps. Une espèce se forme toujours à partir
d’une autre, plus ancienne.
Toutes ont donc des liens de parenté.
Cela a conduit à voir l'évolution du vivant comme une évolution buissonnante (et non linéaire), où le
présent correspond aux extrémités des rameaux.
Certains rameaux, atrophiés, correspondent aux espèces fossiles.
Les points de recoupement de plusieurs rameaux correspondent à un ancêtre commun à toutes les espèces
des deux rameaux.

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L'évolution buissonnante des espèces est une notion trop complexe pour être abordée avec les enfants
Alors que les scientifiques s’intéressent à des arguments anatomiques très fins et vont rechercher dans la
structure des biomolécules des preuves concordantes sur les relations de parenté entre taxons, les élèves
seront amenés à classer les animaux sur des caractères communs facilement observables tels que la
présence de poils, plumes, squelette interne, coquille, sabots, cornes, crocs…
Les activités de classe doivent privilégier avant tout la rigueur méthodologique de l’argumentation.
Désormais, on utilise la classification évolutive = classer des collections d’espèces sur la
base des attributs communs en groupes emboîtés pour rendre compte de « qui est plus
proche de qui » phylogénie
et non pas « qui descend de qui » généalogie.
On classe les organismes sur :
- ce qu’ils ont (des poils, des
vertèbres, une coquille en 2 parties…)
On ne classe pas
les organismes sur :
- ce qu’ils n’ont pas
- ce qu’ils font (nager, voler, manger
des plantes…)
- l’endroit où ils vivent

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La classification animale
Séance 1 : Comment classer les animaux ?
Objectifs de la séance :
- Découvrir que les êtres vivants doivent être classés selon ce qu’ils ont : leurs caractères.
- Représenter une classification d’animaux par emboîtement à partir de l’observation d’un échantillon
de quatre animaux familiers.
Matériel :
- Images plastifiées des quatre animaux familiers : le chat, le lapin, le poisson rouge, le pigeon. (S1
tableau)
- Planche des quatre animaux : le chat, le lapin, le poisson rouge, le pigeon (plusieurs exemplaires par
groupe : planche 1 photocopiable ).
⇒ A photocopier à partir de la planche plastifiée de la malle « classification animale ».
- Poster « adaptation au vol » montrant une comparaison des membres supérieurs de différents êtres
vivants.
- Poster « les vertébrés » montrant une comparaison de squelettes internes d’animaux.
Déroulement :
1- Un premier classement.
Après une sensibilisation des élèves à la diversité animale à l’occasion d’une sortie ou de l’étude d’un
bestiaire, l’enseignant leur demande de choisir un animal chacun et de le proposer.
L’enseignant recopie au tableau la liste des animaux proposés en incitant à la diversité (éviter de n’avoir que
des mammifères).
L’enseignant propose de mettre un peu d’ordre dans cette liste : « quels animaux peut-on mettre ensemble et
pourquoi ? »
Chaque groupe d’élèves rédige sur une grande feuille sa proposition de classerment.
L’enseignant note les différents classements au tableau et propose une discussion autour des critères retenus.
L’échange met en évidence les limites et incohérences de certains choix et le manque de clarté dû à plusieurs
systèmes de classement.
Note de l’enseignant : Ce premier travail ne mérite pas qu’on s’attarde trop longtemps.
On peut s’attendre à des classements du type : « marche / vole »
« mange de la viande / mange de l’herbe »…

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2-
Classer selon les caractères communs.
L’enseignant indique que les scientifiques classent les animaux selon ce qu’ils ont : leurs caractères
visibles : des poils, des vertèbres, des membres , une coquille…
On classe les êtres vivants sur On ne classe pas les êtres vivants sur
- ce qu’ils ont (des poils, un squelette, une
coquille…).
- ce qu’ils n’ont pas.
- ce qu’ils font (nager, voler, manger…)
- l’endroit où ils vivent.
Les élèves classent les animaux selon leurs caractères qui pourront être donnés par le maître :
(Exemple : avoir 4 membres, avoir des poils…)
Pour cela, les élèves disposent d’images plastifiées des animaux qu’ils doivent placer dans les ensembles.
Remarque : Les élèves ne vont pas placer spontanément le pigeon dans l’ensemble « 4 membres ».
Utiliser alors l’affiche « Adaptation au vol » pour mettre en évidence les ressemblances : les ailes sont les
membres supérieurs des oiseaux.
Possibilité d’utiliser le poster « les vertébrés » pour comparer les différentes parties des membres.
3- Classer par emboîtement.
L’enseignant demande de trouver une façon de représenter le classement qui n’utilise qu’une image de
chaque animal.
pigeon lapin
chat
poisson rouge
4 membres
(tétrapodes) poils
(mammifères)
4 membres poils
poisson
rouge
pigeon
chat lapin
chat
lapin

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Des élèves de cycle 3 pourront fréquemment passer directement à une représentation emboîtée des groupes
tandis que ceux du cycle 2 auront généralement besoin de bien différencier les deux étapes.
La difficulté pour ces derniers se situe à 2 niveaux :
- Sur la forme : la maîtrise graphique de la représentation des ensembles, notamment leur taille qui doit
permettre de contenir les images. On la facilitera en fournissant des ensembles vides non inclus de taille
différente sur lesquels les élèves placeront les images des animaux ou des boîtes gigognes.
- Sur le fond : la compréhension symbolique de l'inclusion clairement située dans le champ des
mathématiques.
Séance 2 : classer les animaux : l’emboîtement.
Objectif de la séance :
- Réinvestir le principe de classement par emboîtement en utilisant un échantillon plus large
d’animaux présentant des caractères supplémentaires.
Matériel :
- Images plastifiées des animaux à classer: le crapaud accoucheur, la carpe, le lapin, la coccinelle, la
grande dolomède, le lézard, la poule. (S2 tableau)
- Planches des animaux à classer : le crapaud accoucheur, la carpe, le lapin, la coccinelle, la grande
dolomède, le lézard, la poule. (un exemplaire par élève : planche 2 photocopiable).
- Photocopies du squelette de la chouette.
- Squelettes de certains animaux de la planche : carpe, crapaud, lézard, lapin.
Déroulement :
1- Mise en évidence des caractères des animaux à classer.
Les élèves décrivent collectivement les animaux de la planche et recherchent rapidement des attributs
communs.
L’enseignant donne le tableau des caractères retenus et demande aux élèves de le compléter en groupes.
(voir annexes 1 et 2)
Les solutions proposées par les groupes sont mises en commun dans un tableau collectif.
2- Représentation par emboîtement.
La classe part du tableau des caractères pour en arriver à une représentation par emboîtement de la
classification des sept animaux de la planche. (voir annexes 3 et 4)