M. Belem Ouedraogo et al / J. Sci. Vol. 4, N° 2 (2004) - 32 -
monographique effectuée a permis de recenser 17
espèces réparties dans 15 genres ( BELEM 1988).
Au Burkina Faso, les Asteraceae sont représentées
par 24 genres et 37 espèces selon l’inventaire de
GUINKO (1984), et par 33 genres et 56 espèces
selon LEBRUN et al (1991).
Il existe des flores qui traitent des espèces tropicales.
Mais ces flores ne sont pas toujours accessibles aux
étudiants ou au public intéressé par la systématique.
En plus, les plus usuelles sont rédigées en anglais, ce
qui n’est pas facile d’usage pour les botanistes
débutants. Il apparaît donc nécessaire de rédiger des
florules pour aider à l’identification des espèces.
C’est pourquoi ce travail veut apporter une
contribution dans la connaissance d’un groupe
systématique.
Il s’agit précisément de proposer une clé de
détermination pratique des 13 espèces d’Asteraceae
étudiées à partir de l’étude comparée des caractères
végétatifs et reproducteurs de la plante adulte et des
caractères écologiques.
METHODES D’ETUDE
Notre matériel d’étude est composé de 17
Asteraceae recensées sur le campus universitaire
d’Abidjan. Ce sont : Acanthospermum hispidum
DC, Acmelia uliginosa SW, Ageratum conyzoides
Linn, Aspilia africana Thouars, Bidens pilosa Linn,
Eclipta prostrata (Linn) Linn, Emilia sonchifolia
(Linn) DC, Enydra fluctuans Lour, Eupatorium
odoratum Linn, Mikania cordata (Burm.F) B.L,
Synedrella nodiflora. Gaertn,, Struchium
sparganophora (Linn.) O.Ktze, Tithonia diversifolia
A. Gray, Tridax procumbens Linn, Vernonia
amygdalina Del, Vernonia cinerea Linn. Et
Vernonia colorata (Wild) Drake.
Le travail de recensement des espèces communes au
Burkina Faso et à la Côte d’Ivoire a consisté à
confronter la liste de ces 17 espèces avec la liste
floristique du Burkina Faso. Quinze espèces sont
communes à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.
Les deux espèces qui font la différence sont :
Eupatorium odoratum Linn et Tithonia diversifolia
A. Gray.
La présente clé concerne les treize espèces
rudérales ; Vernonia amygdalina Del, et Vernonia
colorata (Wild) Drake qui sont des arbustes ont fait
l’objet d’une autre clé BELEM (2001 sous presse).
La clé a été réalisée à partir d’observations de
terrain, de l’étude de différentes flores comme : la
flore du Sénégal (BERHAUT, 1967), la « Flora of
West Tropical Africa » (HUTCHINSON et al.,
1958), le catalogue des plantes vasculaires du
Burkina Faso (LEBRUN et al., 1991),
l’énumération des plantes à fleurs d’Afrique
Tropicale II (LEBRUN et al., 1992) et à partir
d’échantillons d’Herbier du Centre National de
Floristique d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et de l’Herbier
National de l’INERA (Burkina Faso).
Les synonymies utilisées sont de LEBRUN et al.,
(1992). Dix caractères végétatifs partant du capitule,
de la tige et de la feuille ont été retenus pour
l’élaboration de la clé. Ce sont :
- pour le capitule : la disposition, la
position, la présence ou non de pédoncule, la taille ,
la structure et la couleur des fleurs ;
- pour la tige : la forme ;
- pour la feuille : la phyllotaxie, la forme
du limbe et la marge.
Le procédé qui a consisté à opposer toujours les
caractères deux à deux nous a permis de dresser une
clé dichotomique
III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
Le tableau I résume les caractères écologiques et
morphologiques des 13 Asteraceae étudiées
3.1. Les caractères écologiques des 13 Asteraceae
étudiées
Le spectre biologique des 13 espèces montre 6
Thérophytes, c’est à dire des plantes passant la
mauvaise saison à l’état de graines, 1 Hydrophyte,
c’est à dire des plantes qui vivent dans l’eau, 2
Microphanérophytes, c’est à dire des phanérogames
dont la hauteur est comprise entre 2 m et 8 m, 2
Nanophanérophytes c’est à dire des phanérogames
dont la hauteur est comprise entre 0,50 m et 2 m, et
1 Chaméphyte, plante dont l’organe pérennant est
situé à une hauteur de 0, 5 m ( tableau I).
Légende : nP=nanophanérophyte ;
Th =Thérophytes ; mp =microphanérophyte ;
Ch=Chaméphyte
3.2. Caractères distinctifs des capitules des
espèces étudiées
En partant de la disposition du capitule, les 13
espèces étudiées sont séparées en 2 catégories Les
espèces à capitules solitaires (61%) et celles dont
les capitules sont groupés (39%) en panicules, en
grappes ou en corymbes.
Dans chacun des deux groupes, nous avons
poursuivi l’opposition en considérant soit la
présence de pédoncule sur les capitules, soit la
position axillaire ou terminale du capitule, soit la
structure du capitule, homogame (fleurs extérieures
et intérieures de même sexe) ou hétérogame (fleurs
extérieures et intérieures de différents sexes), soit la
taille du capitule.
Pour chaque paramètre considéré, les 13 espèces
sont discriminées en deux groupes en fonction d’un
caractère et de son contraire. Ainsi on a 46 % de
capitules axillaires contre 54 % terminaux, 69 % de
capitules homogames contre 31 % d’hétérogames,