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Retour aux vertus helvétiques
L’an passé, la crise financière et les attaques politiques de l’étranger ont causé bien des turbulences.
Les Suisses semblent réagir en se concentrant sur les valeurs et les vertus helvétiques. Ainsi, la
sécurité de la communauté a gagné en importance depuis les années précédentes. La famille, la
sécurité et le foyer sont revenus au centre des préoccupations. Le principe voulant que les couples
mariés doivent avoir des enfants progresse également (+5% d’approbation), de même que l’avis
selon lequel une femme n’est pleinement heureuse et épanouie que si elle peut donner un foyer
harmonieux à sa famille (+8% d’approbation).
Dans le même esprit, le devoir, le zèle et la fiabilité sont des valeurs et des vertus de plus en plus
considérées dans la population suisse. Ainsi, le service militaire obligatoire trouve un soutien à
nouveau plus large en 2010 (+8% d’approbation) et l’accomplissement de devoirs sociaux passe
avant le plaisir personnel (+6% d’approbation).
Internet est le média le plus important de Suisse
En Suisse, 44,6% des personnes interrogées considèrent qu’Internet est «très important» de leur
point de vue, avant le téléphone mobile (44%), la TV (35,6%) et la radio (29,9%). La généralisation
rapide des accès Internet mobiles favorise de plus en plus une fusion des deux médias: un nombre
croissant de Suisses sont constamment en ligne.
Mais un net conflit de génération persiste dans l’utilisation d’Internet. Internet perd de son
importance avec l’âge des utilisateurs. Il constitue clairement le principal média jusqu’au seuil des 40
ans. Au-delà, il cède la place à un ensemble de médias (TV, radio, Internet et papier).
Quelques marques virtuelles disputent le rang des marques établies. Le portail Google mais aussi les
médias sociaux Youtube et Facebook ainsi que l’iPhone s’imposent définitivement comme des
marques de poids transcendant les générations. Les boutiques en ligne figurent aussi parmi les
gagnants. En Suisse, Ricardo ravit la vedette au chef de file mondial Ebay. Mais Leshop, Coop@home
et Amazon gagnent également sans cesse de l’importance auprès de toutes les générations.
La crise a profité aux marques médiatiques prônant des qualités journalistiques comme le Tages-
Anzeiger, la NZZ am Sonntag, la SonntagsZeitung ou Finanz und Wirtschaft. Ces marques ont
progressé dans l’estime personnelle des Suisses, alors que les titres comme Blick ou 20 minutes
stagnent ou sont perçus comme moins importants.
Pour les marques, la crise économique est une crise relationnelle
En temps de crise, la relation entre les marques les consommateurs est mise à rude épreuve. Ainsi,
depuis l’an passé et pour la première fois depuis le début des enquêtes, 62% des marques examinées
ont perdu une part d’estime, l’indicateur central pour la solidité de la relation entre la marque et le
consommateur. C’est là une conséquence directe de la réduction des budgets publicitaires, en recul
de 4,3% sur un an. Le succès d’une attitude anticyclique se manifeste ici à travers l’exemple d’Axa
Winterthur: agissant contre la tendance, l’entreprise a augmenté ses dépenses publicitaires de 33%
en 2009 alors que le secteur des assurances réduisait ses budgets de communication de 9,5% dans
l’ensemble. Pour Axa, l’investissement dans le dialogue avec les consommateurs a été payant:
l’assureur a vu la puissance de sa marque progresser de 24%.