des personnes atteintes de diabète.
Une revue systématique a montré
que, globalement, les interventions
psychologiques étaient efficaces pour
améliorer le contrôle glycémique chez les
personnes atteintes de diabète de type 2.
Réflexion
Education des patients
Malgré des données éparses, certains
principes communs émergent et sont
reflétés dans les recommandations.
L’évaluation des besoins est fondamentale
pour adapter l’éducation à la personne
atteinte de diabète, tandis que les
besoins identifiés pour la population cible
détermineront le contenu du programme.
L’offre de conseils en matière de nutrition
ou de soins des pieds (voir les autres
articles) appliquerait les mêmes principes
éducatifs sous-jacents. Soulignons que
l’éducation au diabète fait partie intégrante
des études sur l’intensification des soins
et que les conseils nutritionnels ont eu un
impact significatif sur l’étude de cohorte
UK Prospective Diabetes Study (UKPDS)
avant randomisation. L’éducation au
diabète est donc considérée comme un
élément essentiel des soins du diabète.
Prise en charge psychologique
Les personnes atteintes de diabète sont
plus susceptibles de souffrir de problèmes
de santé mentale que les personnes
non atteintes de la condition. La gestion
autonome s’avère plus difficile en présence
de tels troubles. Il a été reconnu que, sans
une approche structurée, la détection de
ces problèmes lors de brèves consultations
pouvait s’avérer problématique. Clairement,
il est nécessaire d’offrir aux professionnels
du diabète une formation de base aux
problèmes liés à la gestion de ces troubles
et de diriger les patients vers des spécialistes
en santé mentale sensibilisés au diabète.
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Education et soins psychologiques
Education au diabète – résumé
des recommandations
Une éducation structurée des patients
doit faire partie intégrante de la gestion
de toutes les personnes atteintes de
diabète de type 2 dès le diagnostic et être
renouvelée sur la base d’une évaluation
annuelle des besoins et sur demande. Elle
doit être prise en charge par une équipe
multidisciplinaire dûment formée incluant
un professionnel de la santé spécialisé dans
la formation des adultes et dans le diabète.
Cette éducation doit être proposée à des
groupes de personnes atteintes de diabète
ou individuellement si le travail de groupe
s’avère inadapté. Les membres de la famille
ou les amis peuvent se joindre à ces groupes.
Les problèmes d’accessibilité à cette
éducation doivent être adressés, en
tenant compte des questions liées à la
culture, à l’origine ethnique, aux aspects
psychosociaux et à l’invalidité, en proposant
peut-être une éducation au sein de la
communauté ou dans le centre de diabète
local, voire dans différentes langues. Des
techniques d’apprentissage actif doivent
être utilisées, adaptées aux choix et aux
styles d’apprentissage personnels. Les
technologies de communication modernes
doivent être utilisées pour optimiser
les méthodes d’éducation au diabète.
Lorsque les ressources sont limitées,
l’éducation peut être prise en charge
par une personne dûment formée
au lieu d’une équipe.
Prise en charge psychologique –
résumé des recommandations
La communication doit respecter le rôle
central de la personne dans sa prise
en charge. Elle ne doit pas porter de
jugement et rester indépendante en termes
d’attitudes et de croyances. Cette approche
permet d’explorer la situation sociale, les
attitudes, les croyances et les craintes de la
personne relatifs aux problèmes associés
au diabète et à la gestion autonome.
Le bien-être et l’état psychologique
doivent être évalués régulièrement, par le
biais de questionnaires ou d’évaluations
reconnus. Les résultats doivent être discutés
avec la personne atteinte de diabète et
communiqués aux membres de l’équipe
de soins. Des conseils doivent être donnés
dans le contexte d’une éducation au diabète
et d’une prise en charge continues.
La personne atteinte de diabète doit être
orientée, lorsque cela s’avère nécessaire, vers
un psychologue sensibilisé au diabète pour le
traitement des troubles de l’adaptation, des
dépressions graves, des troubles de l’anxiété,
et de la personnalité, des dépendances ou
des dysfonctionnements cognitifs.
Lorsque les ressources le permettent, un
psychologue doit faire partie de l’équipe
de prise en charge du diabète. Il pourra
fournir des évaluations plus complètes et des
recommandations d’ordre psychologique et
conseiller les autres membres de l’équipe
concernant les problèmes de comportement.
Lorsque les ressources sont limitées, le
personnel soignant doit être formé à
détecter les signes de problèmes cognitifs,
émotionnels, comportementaux et
sociaux qui peuvent compliquer les soins
autonomes, en particulier lorsque les
résultats cliniques ne sont pas optimaux.
Septembre 2006 Volume 51 Supplément