Université de Provence Aix-Marseille 1
Département d’Anthropologie
MASTER PROFESSIONNEL
« Anthropologie & Métiers du Développement durable »
ETH.R11
Mémoire de recherche bibliographique
La capitalisation de l’équipe « Appui aux activités
communautaires » du programme Twize
Contribution des outils de l’anthropologie à l’émergence d’un métier du
développement
LAETITIA MORLAT
Directeur : Philippe Lavigne Delville
2006 2007
Laetitia Morlat. Mémoire de master « Anthropologie et métiers du développement » : La capitalisation de l’équipe « Appui
aux activités communautaires » du programme Twize, juin 2007. 1
REMERCIEMENTS
J’adresse mes sincères remerciements à toutes les personnes qui ont contribué la
réalisation de ce travail.
Mamadou Gacko, Chérif ould Brahim, Thierno Bâ, Abderahmane Ndiaye, Dado Ndiaye,
Cheikh Tijane Kelly, Mohamed Djibi Sow, Houlèye Tall, pour leur grande disponibilité, leur
implication et leur sympathie.
Moussa Abdoulaye pour son aide, son soutien et son accompagnement tout au long du
travail.
Emilie Barrau pour son excellent encadrement, son accompagnement régulier, la
précision et la justesse de ses conseils, la rapidité de ses réactions.
Philippe Lavigne Delville pour ses précieux conseils méthodologiques et la profondeur de
ses questionnements lors du stage, dans la rédaction de la publication de la capitalisation
et dans la réalisation de ce mémoire.
Christophe Hennart pour le temps qu’il m’a accordé, nos échanges, ses conseils, ses
corrections et remarques.
Annick Mauro pour son éclairage sur l’animation et les questions de professionnalisation.
Toute ma reconnaissance pour son aimable appui en dépit de ses difficultés de santé.
Anne Sophie Casteigt pour son écoute, la pertinence de ses conseils, son soutien
quotidien, son amitié.
Igor, Khalil et Cilia pour leur professionnalisme dans l’amitié.
Et aussi …. Guillaume, Samuel, Ata, Youssouf, Ablaye, Bénédicte, Hélène, Bébé et la petite
souris, Oliver, Katleen, Alexis, Céline, Lalla, Mariem, Salimata, Sow qui ont fait de ces cinq
mois en Mauritanie un moment inoubliable.
Un immense merci à Marie-Thé, Gérard et Loulou pour leur amour, leur soutien et leur
confiance.
Laetitia Morlat. Mémoire de master « Anthropologie et métiers du développement » : La capitalisation de l’équipe « Appui
aux activités communautaires » du programme Twize, juin 2007. 2
SOMMAIRE
Remerciements 1
Sommaire 2
Sigles et abreviations 3
Introduction 4
PARTIE 1 L’équipe AAC : des animateurs en manque de reconnaissance
professionnelle 15
I. L’animation dans le développement urbain en Mauritanie 16
II. L’équipe AAC dans un monde du développement professionnalisé 23
III. La capitalisation : un moment tant attendu 32
PARTIE 2 Le processus de co-production d’une connaissance sur les activités
d’animation 37
I. Chacun ses rôles : positionnement des acteurs et production de connaissances 38
II. Décomposition du processus de maïeutique : formaliser l’informel 44
III. La capitalisation : un moment de formation ? 57
PARTIE Quelques traits du travail d’animation au sein de Twize 63
I. Les microprojets communautaires dans leur contexte social 64
II. Dimension publique de l’action et relations aux autorités locales 71
III. L’animation au service d’un projet de développement 77
Conclusion 87
Bibliographie 90
Table des matières 94
Annexes 96
Laetitia Morlat. Mémoire de master « Anthropologie et métiers du développement » : La capitalisation de l’équipe « Appui
aux activités communautaires » du programme Twize, juin 2007. 3
SIGLES ET ABREVIATIONS
AAC Appui aux activités communautaires
ADU Agence de développement urbain
CDHLCPI Commissariat aux droits de l’Homme, à la lutte contre la pauvreté et à
l’insertion
CUN Communauté urbaine de Nouakchott
DAT Développement institutionnel, acteurs et territoires
FRD Fonds régional de développement
Gret Groupe de recherche et d’échanges technologiques
PDQ Plans de développement des quartiers
Pnud Programme des Nations Unies pour le développement
PRDS Parti républicain démocratique et social
Unicef United Nations International Children’s Emergency Fund
Laetitia Morlat. Mémoire de master « Anthropologie et métiers du développement » : La capitalisation de l’équipe « Appui
aux activités communautaires » du programme Twize, juin 2007. 4
INTRODUCTION
« Sur des kilomètres le long des deux voies bitumées et à
perte de vue sur les dunes, comme des champignons ont
poussé, des maisonnettes grandes comme des boîtes
d’allumettes, des baraques lilliputiennes, des tentes
informes… disposées à la diable en un tableau indescriptible.
Depuis des semaines, matin et soir, tout ce qui roule est mis à
contribution pour porter la logistique d’une véritable
conquête foncière : baraques toutes prêtes, planches (…) »
? NOUAKCHOTT : UN MIRAGE EN PLEIN DESERT1
Partie de rien, ou plutôt de quelques tentes et d’un poste de contrôle en 1960, la ville de
Nouakchott, capitale de la Mauritanie rassemble aujourd’hui près d’un tiers de la
population du pays. Depuis les années 1970, les flux migratoires en provenance de
l’intérieur du pays n’ont pas cessé. Poussés à rejoindre la capitale à cause de la sécheresse,
c’est par quartiers entiers que les Mauritaniens viennent peupler la ville. Des zones se
couvrent donc à une vitesse vertigineuse de petites baraques en bois et de maisons en
parpaings et deviennent ce que l’on appelle communément des « kebbe2.» Non préparés à
une telle affluence, les pouvoirs publics réagissent à coup de recasement des habitants
illégaux des kebbe dans des zones périphériques où ils leur attribuent des terrains. D’autres
espaces de la ville, définis comme des zones à lotir, ont été investis illégalement, ce qui
leur donne le nom de « gazra3 », par des habitants cherchant à devenir propriétaires.
Les kebbe, les gasra, les zones de recasement, quelque soit leur nom et leur statut foncier,
sont des parties de la ville en manque cruel d’équipements et d’infrastructures urbaines.
Elles ne sont pas desservies par les réseaux de transport collectif. L’électricité n’y est pas
présente et l’éclairage se fait avec les moyens du bord : fils tirés à même le sol, bougies,
lampes à pétrole. L’eau est acheminée depuis les bornes fontaine jusqu’aux habitations par
des charretiers à un coût nettement plus élevé que dans les quartiers du centre. Les postes
de santé sont éloignés et ont une capacité d’accueil et de traitement des cas bien inférieure
aux besoins. Les services de collecte des ordures ménagères sont quasiment inexistants et
les détritus s’amoncèlent dans les espaces vides. Les quartiers périphériques de la ville
dégagent souvent un sentiment d’abandon, d’isolement. Les habitations surgissent ça et là,
faites de bric et de broc, sans un arbre pour abriter ses occupants, sans une allée pour y
1 Choplin, p. 8
2 Terme hassaniya qui signifie dépotoir, lieu d’entassement des ordures.
3 Terme hassaniya qui signifie « occuper par la force ».
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