Th 3 Chap 2 Dossier 1 - Page 2 sur 5
Une récession se caractérise par un ralentissement du rythme de la croissance mais, aux États-
Unis notamment, on considère que l’économie est en récession lorsque le taux de croissance
du PIB est négatif pendant deux trimestres consécutifs.
Les économies industrielles ont connu de nombreuses périodes de ralentissement de l’activité,
notamment à partir des chocs pétroliers de 1973 et 1979 qui marquent une rupture dans le
rythme de croissance de la période précédente dite des « Trente Glorieuses ». Plus près de
nous, l’économie américaine a connu une récession en 2001 provoquée par la crise de la
nouvelle économie (effondrement des cours de Bourse).
La crise des années 1970 s’explique par une brutale et très forte augmentation des prix du
pétrole qui crée un choc d’offre négatif défavorable à l’activité, ampute le pouvoir d’achat des
ménages et déclenche une spirale inflationniste.
La crise de la nouvelle économie est causée par un phénomène de surinvestissement dans la
phase d’expansion. Le retournement se produit lorsque les agents se rendent compte de
l’insuffisante rentabilité de leurs investissements. Leurs anticipations deviennent alors
pessimistes et ils cessent d’investir, précipitant ainsi la récession.
II. La politique de croissance.
A. Les motifs de l’intervention de l’État.
Les fluctuations de l’activité économique s’accompagnent de déséquilibres économiques
(chômage, inflation). Dans les périodes d’expansion, le climat des affaires est propice au
développement de tensions inflationnistes (pénurie de main-d’œuvre, formation de goulets
d’étranglement sur les marchés de biens) et à la formation de bulles spéculatives sur les
marchés d’actifs financiers et immobiliers. En revanche, dans les périodes de récession, la
détérioration du climat des affaires met un terme à l’effort d’investissement, provoque des
faillites, une accélération des destructions d’emplois et la montée du chômage.
Les économistes préconisent la mise en œuvre de politiques économiques appropriées dont
l’objectif est de lisser les fluctuations de la production au plus près de la tendance de long
terme. On parle alors de politique de croissance.
B. L’action de l’État sur les composantes de la demande.
Doc 7 P. 163.
La politique de demande désigne l’action de l’État sur les composantes de la demande.
L’objectif est de lisser les fluctuations conjoncturelles de l’activité et juguler ainsi les
déséquilibres économiques (chômage et inflation notamment). Deux instruments de politique
économique peuvent avoir un impact sur la conjoncture dans le sens souhaité par les pouvoirs
publics : la politique monétaire et la politique budgétaire.
La politique budgétaire peut agir de deux façons pour atténuer les fluctuations
conjoncturelles : par le jeu des stabilisateurs automatiques de la dépense publique et par une
action discrétionnaire de variation de la dépense publique, de l’impôt et des soldes publics.