SUJET : VOUS MONTREREZ QUE LES VARIATIONS DE LA DEMANDE GLOBALE SONT UN FACTEUR
IMPORTANT DES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES
Introduction :
Il semble donc que l’activité économique ne soit pas régulière : elle connaît des fluctuations, c’est-à-
dire des variations du PIB, à la hausse comme à la baisse.
Il existe une corrélation très nette entre les variations du PIB et celles de la demande globale : Si l’on
considère les 3 années de dépression en France (1975, 1993 et 2009), on constate que le PIB et la
demande ont diminué (pour 2009 : le PIB et la demande ont diminué de 3%). Idem pour les périodes
d’expansion.
De quelle manière les variations de la demande déterminent-elles les fluctuations économiques ?
Nous allons montrer que les variations de la demande globale sont un déterminant important des
fluctuations économiques, en étudiant le rôle de chacune de ses composantes : la consommation,
l’investissement, le solde extérieur.
PLAN THEMATIQUE.
1) La consommation est la composante principale du PIB
Elle explique presque toujours sur les dates présentées - plus de la moitié de la croissance. Elle a
donc une place importante dans l'explication du niveau d'activité car elle détermine le montant des
débouchés.
On s’intéresse aux contributions des différentes composantes de la demande à la croissance suite à
des chocs de demande négatifs, càd des évènements inattendus ayant pour conséquence une
baisse de la demande (choc pétrolier de 1974, crise de 1993, et crise de 2008). On constate que les
dépenses de consommation finale contribuent toujours de manière positive au PIB, (elles atténuent
la baisse du PIB) et qu’elles sont souvent l’élément déterminant pour retrouver une croissance
positive (surtout en 1976, année où les dépenses de consommation finale expliquent plus de 80% de
la croissance : 3,8 points sur 4,4 % de croissance, et aussi en 2010 : 1.4 point sur 1.7% de croissance.
Ainsi, une moindre progression de la consommation peut provoquer un ralentissement économique
ce qui augmente le chômage, fait pression à la baisse sur les salaires et réduit les revenus,
(document ), produisant des effets négatifs sur la consommation, entraînant un cercle vicieux.
2) L'investissement influence aussi le niveau d’activité.
L’investissement est mesuré en comptabilité nationale par la FBCF : formation brute de capital fixe, il
consiste en l’accumulation de biens d’équipement par les entreprises. Il constitue une demande à
l’égard des entreprises productrices de ces biens. Il représente un poids plus faible dans la demande
intérieure. Les années non concernées par un choc, il contribue en général moins que la
consommation à la croissance : par exemple en 2010, les dépenses de consommation finale
représentent 1,4 point des 1,7% de croissance, alors que les investissements y contribuent
seulement pour 0.3 points.
Mais en cas de choc, la réduction de l'investissement explique une part importante du taux de
croissance négatif. En 1975, 1993 et 2009, 3 années de baisse du PIB, la baisse de l’investissement
est la cause principale de cette baisse de la production.
Ainsi, les évolutions de l'investissement accentuent les fluctuations. En effet, un choc (négatif ou
positif) affecte les perspectives de vente et conduit à un ajustement plus que proportionnel de
l'investissement ; c’est l’effet accélérateur de l’investissement, qui se combine avec le multiplicateur.
3) Les échanges extérieurs peuvent jouer un rôle également sur le niveau d'activité
Les échanges extérieurs peuvent entraîner des fluctuations dans la croissance car « au resserrement
de la demande intérieure dans chaque pays (en période de récession) s’ajoute celui des partenaires
voisins via le canal du commerce extérieur ».
Pour certains pays la demande extérieure peut être une composante très importante de la demande
globale, comme pour l'Allemagne. Sa croissance est tirée par les exportations. Ce pays a vu son PIB
baisser fortement en 2009 (-6%) en raison du rôle majeur des exportations dans sa croissance.
Si le solde extérieur est positif, càd si les importations sont inférieures aux exportations, alors la
contribution à la croissance est positive. On constate que ceci était le cas dans les années 1974 et
1975, plus faiblement en 1992 et 1993, mais depuis 2008, le solde extérieur français contribue soit à
la récession (cf. 2009 : -0,5 points des -3,1% de croissance sont dus à un solde extérieur négatif), soit
il contribue peu à la croissance, sauf en 2012 (mais on ignore ici si cela est à une baisse des
importations, qui traduirait alors un faible demande intérieure, ou à une augmentation des
exportations).
Conclusion :
La demande est un des facteurs explicatifs des fluctuations de la croissance, une baisse de la
demande entraîne une baisse de la production, et donc de l’emploi, pouvant entraîner un
mécanisme cumulatif récessif. Cependant, les variations de la demande ne permettent pas
d'expliquer la totalité des fluctuations économiques : il est nécessaire de prendre en compte
d'autres éléments, en particulier l’offre (le progrès technique) et le crédit (les banques).
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