Sondages de victimisation = étude du comportement des victimes (ex : tolérance à la violence).
/!\ problèmes méthodologiques : formulation des questions, significations des mots utilisés pour
les enquêtés (ex : agression), fiabilité des réponses obtenues...
→ permet d'établir un profil-type de la victime : « homme jeune (moins de 25 ans), célibataire,
vivant en ville, sans emploi ou ayant de faibles revenus », ce profil est aussi le profil-type du
délinquant
⁃ Les grandes tendances mesurées par la statistique
Les statistiques policières révèlent une forte croissance de la délinquance au cours des 50
dernières années.
Délinquance et délinquance juvénile
On distingue délinquance juvénile de délinquance car : les pratiques délinquantes de masse sont
surtout des pratiques juvéniles + la France réserve un traitement spécifique à la délinquance des
mineurs + certaines disciplines scientifiques proposent des théories des comportements juvéniles.
⁃ La sur-représentation des jeunes hommes
→ La plupart des pratiques incriminées correspondent à la jeunesse sociologiquement définie
comme la période située entre sortie du système scolaire/émancipation de la cellule familiale
d'origine et accès au marché du travail/formation d'une cellule conjugale.
→ Les femmes commettent moins d'actes de délinquance que les hommes et ceux ci sont souvent
moins graves.
⁃ La justice des mineurs
Les mineurs sont soumis à une réglementation pénale partiellement spécifique, ce qui contribue à
faire de la délinquance juvénile une délinquance à part. Les criminologues et juristes construisent
le droit des mineurs progressivement au court du XIXème siècle.
• naissance de la politique criminelle « humaniste » fondée sur la reconnaissance de l'origine
sociale : en plus de punir, on prévient et on re-socialise // attitude de compassion (ex :
notion de « carence maternelle » qui introduit la notion de responsabilité du corps social
dans la production de toute déviance + dimension psychologique)
• attention collective + action éducative individualisée nécessaires pour éviter de s'ancrer dans
une délinquance répétitive
⁃ La responsabilité
→ avant, un certain seuil d'âge correspondait à un changement de discipline (psychologie/droit)
et de traitement (psychothérapie/prison) : le mineur délinquant apparaît d'avantage comme une
« victime »
→ depuis les années 2000 : définition purement judiciaire de la responsabilité (notion
fondamentale du droit : c'est être responsable de ses actes )+ banalisation des interventions
pénales au niveau des politiques judiciaires de la jeunesse qui se basent désormais sur la capacité
de discernement de l'individu plutôt que sur son âge
ex : introduction de sanctions éducatives pour les 10-13 ans
La délinquance des jeunes des classes populaires
Des études mettent en évidence la forte corrélation entre pauvreté d'un quartier et taux de
délinquants juvéniles y résidant : la délinquance semble très corrélée à l'appartenance aux classes