Abstracts du Congrès

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49ème Congrès de la SFSCMFCO
du 19 au 21 septembre 2013
au Palais des Congrès de Versailles
Rapport du Congrès
2
Chapitre 1
4
Chapitre 2
11
Chapitre 3
18
Chapitre 4
21
Chapitre 5
35
Chapitre 6
37
Chapitre 7
45
Chapitre 8
49
Chapitre 9
55
Chapitre 10
62
Chapitre 11
68
Session infirmières
71
Posters
74
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
Rapport du Congrès
RP1
Chirurgie orthognathique assistée par ordinateur : programmation, guides de coupe et ostéosynthèse préformée
Benoit PHILIPPE
La navigation chirurgicale est un outil informatique destiné à
aider le chirurgien à atteindre, en cours d’intervention, une cible
préalablement déterminée. Cette technique peut être appliquée au
positionnement des fragments osseux dans le cadre de la chirurgie
orthognathique. Elle est actuellement peu utilisée en raison de
l’absence de système commercialement disponible spécifiquement
dédié à ce type de chirurgie. Le but de notre travail a été de décrire
les différentes solutions techniques utilisables en chirurgie orthognathique et de rapporter notre expérience de la navigation dans
le positionnement des maxillaires lors des ostéotomies maxillomandibulaires.
1,19, rue de Téhéran 75008 Paris, France
2 Clinique Sainte Isabelle, 92200 Neuilly sur Seine, France
RP3
Ce travail présente une procédure nouvelle de chirurgie guidée,
totalement assistée
Chirurgie orthognathique assistée par ordinateur : le repositionnement condylien.
depuis la simulation informatique des ostéotomies jusqu’au
contrôle de leur exécution chirurgicale à l’aide des guides de
coupe préfabriqués par stéréolithographie et de miniplaques préfabriquées avant l’acte chirurgical par fusion sélective par laser de
lits de poudre de titane. Les principes qui régissent la conception
et la fabrication industrielle de ce nouveau type de miniplaques
d’ostéosynthèse sont présentés. L’ensemble de la procédure est
décrite étape par étape en se basant sur plusieurs cas représentatifs
de dysmorphoses dento-maxillo-faciales.
Georges Bettega(1), MD, PhD; François Leitner(2)
1- Service de chirurgie plastique et maxillo-faciale. Hôpital A.
Michallon. BP 217. 38043 Grenoble cedex
2- Aesculap SAS, 1 place du Verseau, BP 209, 38432 Echirolles
[email protected]
Les premiers résultats encourageants font apparaitre l’étendue
des indications de cette nouvelle technologie en chirurgie craniomaxillo-faciale quel que soit le type de l’ostéotomie réalisée et en
chirurgie plastique reconstructrice.
La chirurgie assistée par ordinateur est devenue un standard dans
bien des domaines. Elle reste marginale en chirurgie orthognathique. Nous avons développé il y a 20 ans un système de navigation spécifique appliqué à la chirurgie orthognathique, en particulier au repositionnement du condyle. L’outil a été amélioré au fur
et à mesure des progrès technologiques.
Mots clés : Ostéotomies faciales, Le Fort 1, ostéotomie sagittale,
génioplastie, chirurgie pré-implantaire,chirurgie assistée par ordinateur, stéréolithographie, fusion sélective de titane par Laser
Plusieurs études cliniques ont validé ce système. Il est devenu un
instrument de routine dans le service, entre autre, en raison de ses
vertus pédagogiques.
RP2
RP4
La navigation en chirurgie orthognathique – application à l’ostéotomie Le Fort I
Implantologie dentaire assistée par ordinateur :
intérêts de la navigation - Systeme robodent
Benassarou M1,2, Benassarou A3, Meyer C1,2
S. Armand, O. Legac, A. Galibourg
1 : Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie,
Centre Hospitalier - Universitaire de Besançon, boulevard Fleming, 25030 Besançon cedex
2 : Laboratoire Intervention, Innovation, Imagerie et Ingénierie
en Santé (Li4S), EA - 4268, IFR 133, Université de FrancheComté, place Saint Jacques, 25030 Besançon cedex
3 : Centre de Recherche en Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (CReSTIC), EA3804, Université de Reims Champagne-Ardenne, rue des Crayères, 51687
Reims cedex 2
Faculté de Chirurgie Dentaire de Toulouse, 3 chemin des maraîchers, 31062 Toulouse cedex
[email protected]
L’utilisation de la navigation chirurgicale et de la robotique passive, type Robodent, permet d’améliorer la précision du positionnement des implants et de ce fait d’élargir notamment le champ
des indications des techniques sans lambeau ; l’acte chirurgical
peut ainsi être réalisé avec une sécurité opératoire accrue avec la
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possibilité d’une modification per opératoire du protocole chirurgical.
Mots clés : implantologie, chirurgie assistée, navigation,robotique
passive
RP5
Chirurgie orbitaire assistée par ordinateur
Ozeel Jocelyn, Jalbert Florian, Lauwers Fréderic, Pronost Xavier
Service de Chirurgie Maxillo-faciale et chirurgie plastique de la
face, CHU Purpan - Place du Docteur Baylac F 31059 Toulouse
Les technologies de chirurgie assistée par ordinateur trouvent tout
leur intérêt dans la chirurgie orbitaire. La profondeur de l’orbite,
associée à des voies d’abord mini-invasives n’offrant que peu de
visibilité, rend la chirurgie de reconstruction des parois orbitaires
délicate. L’opérateur se trouve gêné en cas de perte des repères
anatomiques pour gérer le positionnement de sa reconstruction
et assurer une restitution satisfaisante des volumes orbitaires. Le
manque de précision d’une reconstruction approximative entraînera un résultat morphologique médiocre. Toute asymétrie du
visage, en terme de projection oculaire, entraîne un retentissement
cosmétique majeur et interpelle dès le premier contact visuel.
L’outil informatique apparaît dès lors intéressant pour aider l’opérateur à optimiser son geste dans des situations complexes. Il peut
s’agir de simuler l’intervention lors d’une planification préopératoire avec réalisation d’une chirurgie virtuelle, de guider la procédure durant la chirurgie par la navigation orbitaire peropératoire,
ou de réaliser un implant sur mesure de conception assistée par
ordinateur spécifiquement adapté à la situation clinique pour des
reconstructions complexes.
Encore coûteuses, ces techniques tendent actuellement à se généraliser et à se démocratiser, tant leur bénéfice semble manifeste
dans cette indication.
RP6
nateur permettent de planifier une reconstruction des mâchoires
par lambeau libre de fibula en chirurgie virtuelle et de transférer
cette planification au bloc opératoire au moyen de dispositifs surmesure obtenus à partir de données intégralement numériques.
Plusieurs solutions sont possibles à partir de ces techniques, des
guides de coupe fibulaires aux plaques d’ostéosynthèse sur-mesure, permettant d’améliorer la précision et la reproductibilité de
ces reconstructions. En outre, elles permettent d’intégrer d’emblée
un projet implantaire à la reconstruction. Nous présentons la méthode de simulation chirurgicale de reconstruction des mâchoires
par lambeau de fibula et les différentes solutions de chirurgie
assistée par dispositifs sur-mesure qui en découlent.
RP7
Reconstruction mandibulaire assistée par ordinateur : l’articulation temporo-mandibulaire
Narcisse Zwetyenga1*, Xavier-Arnold Mommers1, François
Cheynet2
1 Service de stomatologie, chirurgie maxillo-faciale, chirurgie
orale, chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, chirurgie
de la main, Centre Hospitalier Universitaire ; Université de Bourgogne ; Faculté de Médecine, Boulevard De Lattre de Tassigny ;
21 000 Dijon
2 Service de stomatologie, chirurgie maxillo-faciale, chirurgie
orale Centre Hospitalier Universitaire La Timone 264 rue Saint
Pierre 13 385 Marseille.
[email protected]
Le remplacement prothétique de l’ATM devient progressivement
une intervention courante grâce d’une part aux résultats fonctionnels et esthétiques et d’autre part à la faible incidence des complications. Les modèles utilisés sont soit standard, soit sur mesure.
Ces derniers étant réservés aux cas complexes. Nous pensons que
l’assistance par ordinateur devrait permettre une reconstruction
sur mesure de chaque cas en permettant une meilleure pérennité
implantaire par la stabilité avec moins de complications. Elle permettra en outre l’élargissement des indications.
Chirurgie assistée par dispositifs sur-mesure :
applications à la reconstruction par lambeau de
fibula.
Mots clés : ATM, Prothèse, Ordinateur
Schouman T, Bertolus C, Chaine C, Ceccaldi J, Goudot P
Les implants sur mesure en reconstruction crâniofaciale
Service de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, APHP Hopital Pitie-Salpetriere, 47-83 boulevard de l’hopital, 75651
Paris Cedex 13
Les techniques de conception et de fabrication assistée par ordi-
RP8
Dr JALBERT Florian1, Pr LAUWERS Frédéric1
Service de Chirurgie Maxillo-faciale et chirurgie plastique de la
face, CHU Purpan - Place du Docteur Baylac F 31059 Toulouse
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Abstracts
Le développement des technologies de conception assistée par
ordinateur (CAO)
appliquées aux biomatériaux, a permis l’émergence d’implants
réalisés sur mesure, conçus pour parfaitement s’adapter à la zone
à reconstruire et permettant d’assurer, de manière aisée et moins
invasive, une réparation optimale du squelette craniofacial. Développés initialement pour la reconstruction des larges pertes de
substances de la voûte crânienne, les implants sur mesure ont permis d’optimiser les résultats cosmétiques, en évitant la morbidité
d’un prélèvement osseux ou les résultats imparfaits fréquemment
rencontrés en cas de conformation peropératoire de biomatériaux.
Ces implants ont dès lors montré leur intérêt pour la reconstruction du squelette facial et notamment de la région orbitaire. La
simulation préopératoire informatisée menée en collaboration
avec les industriels permet dès lors d’anticiper et d’optimiser les
reconstructions de manière unique et optimale.
RP9
Computer Assisted Maxillofacial Surgery in
clinical routine use
Prof. Dr. Dr. Alexander Schramm, MD DDS PhD
Department of Oral and Cranio-Maxillofacial Surgery
Military Hospital Ulm, Academic Hospital of the University of
Ulm, Germany - Address: Oberer Eselsberg 40, D-89081 Ulm,
Germany
procedure to the desired result and controlled by intraoperative ct
scanning. Computer-assisted preoperative planning and surgery
techniques have improved operators confidence in maxillofacial
surgery. Anatomical structures can be identified intraoperatively
and preplanned reconstructions can be realized. Especially image
fusion of pre- and intraoperative data sets enables detailed evaluation of postsurgical outcomes allready inside the OR theatre,
especially when Since stereolithographic models can be produced
at a very low cost level they should be considered as a operation
time saving factor when they are used to prebend the plates and
measuring the screw length preoperatively in mandibular primary
and secondary reconstructions. Using this technique all kinds
of modifications of the shape of the plates can be virtually or
mechanically preformed to allow patient specific prefabrication
for primary and secondary reconstructions of the mandible and
midface independent from the type of reconstruction (e.g. vascularized bone graft, free bone graft, alloplasts). Also the installation
of fixtures for prosthetic reconstruction in maxillofacial surgery
in patients is performed on the base of 3D-toothborn devices
used for intraoperative controlling of insertion of dental implants.
Virtual insertion of implants, with different diameters and length
with or without previous bony reconstruction of the maxilla and
mandible was performed in over 1000 patients. This improves
preoperative planning by valid 3D visualization of the anatomic
situs and virtually positioning of the fixture. It faciliates the clinical procedure by guiding the drill and the implant to the intended
position to produce reliable prosthodontics restoration based on
real backwards planning. In this presentation computer-assisted
maxillofacial surgery is presented in facial trauma, craniofacial
and orthognathic surgery, tumor treatment and oral implantology
in clinical routine.
[email protected]
Computer-assisted preoperative planning, intraoperative navigation and intraoperative imaging for a long period of time have not
been practiced as part of the surgical routine in the field of oral and
maxillofacial surgery. Advances in imaging techniques pre- and
intraoperatively and associated technologies have led within the
past 15 years to improve preoperative and intraoperative guidance
for the surgeon. The patient´s individual anatomy is assessed in
multiplanar (axial, coronal, sagittal) and three-dimensional views.
Virtual resections and reconstructions in midface and skull base
tumors, complex trauma and craniofacial malformations as much
as orthognathic surgery and guided dental implantology have become clinical routine in our patients care. Intraoperative navigation is done using frameless stereotaxy combined with intraoperative imaging techniques. Intraoperative guidance by navigational
surgery or CAD-CAM templates is used. New software developments for automatic bone segmentation of standard CT data
sets dramatically reduce the time period for preoperative planning in virtual facial reconstruction. The resulting virtual model
is used for intraoperative navigation, guiding the reconstructive
Chapitre 1
C1-01
Human amniotic membrane for guided bone regeneration
Gindraux F1,2,3*, Laurent R1,4, Layrolle P5, Zwetyenga N1,6,
Wajszczak L1,6 and Meyer C1,7
1 Intervention, Innovation, Imagery, Engineering in Health (EA
4268), SFR FED 4234, University of Franche-Comté, Besancon,
France
2 Orthopaedic and Traumatology Surgery Service, University
Hospital of Besancon, France
3 Clinical Investigation Centre in Biotherapy, University Hospital of Besancon, France
4 Paediatric Surgery Service, University Hospital of Besancon,
France
4
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5 Inserm U957 - Laboratoire Physiopathologie de la Résorption
Osseuse, Faculté de Médecine de Nantes, France
6 Department of Maxillofacial Surgery, Plastic - Reconstructive
and Aesthetic Surgery, Hand Surgery, University Hospital of
Dijon, France
7 Maxillofacial Surgery Service, University Hospital of Besancon,
France
Introduction : The human Amniotic Membrane (hAM) is
known to have a good potential for tissue regeneration because
it’s a scaffold containing mesenchymal stem cells (MSC) and
growth factors, with low immunogenicity and anti-microbial,
anti-inflammatory, anti-fibrotic and analgesic properties. Several
case reports showed its use for oral and maxillofacial surgeries
(vestibuloplasty; guided bone regeneration and buccal defects).
We aim to used it as a bioactive membrane for guided bone regeneration so, we are studying:
Its in vivo osteogenic potential and the necessity to osteodifferentiate it;
Its association with polycaprolactone (PCL) scaffolds that probably could induce its osteodifferenciation.
Materials and methods : A biodegradable microfiber PCL scaffold (~500 μm thick) was produced using a novel jet spraying
technique and provided by Biomedical Tissues society (Nantes,
France).
hAM were cultured on PCL scaffolds. These montages were then
grafted in an ectopic murin model, explanted at different times
and analysed by histology.
Control studies were performed with MSC cultured on PCL
scaffold and cell viability, proliferation and osteoblastic differentiation were evaluated at different times.
Results : To date we showed a mineralization of hAM, no resorption of hAM after 4 weeks of implantation and no sign of
inflammation.
Control studies showed that PCL scaffolds supported proliferation, maintained MSC viability and allowed osteogenic differentiation.
Discussion : We confirmed the in vitro osteodifferenciation of
hAM reported by others. Control studies showed that PCL scaffolds presented osteoinduction properties. Its association with the
hAM could have 2 benefits: hAM handling and osteodifferentiation.
Keywords : Regenerative Medecine, Guided Bone Regeneration,
Allograft, Stem cells
C1-02
Photothérapie par diode électroluminescente :
Indications actuelles en chirurgie maxillofaciale : Revue systématisée
C. Doeuk, R. Bosc, B. Pharm Hons, MBBS MD, H. Chader, MD,
J. Bouhassira, B. Hersant, C-V. André, N. Tabchouri, F. Lange,
MD, J-P. Meningaud, MD, PhD.
Introduction : Malgré l’augmentation récente du nombre et de la
qualité des essais sur l’application de la photothérapie par diode
électroluminescente (Low Level Laser Therapy : LLLT) dans de
nombreuses pathologies, il n’existe pas de recommandations sur
l’utilisation de ce traitement dans les pathologies maxillofaciales.
Matériel et méthode : Nous avons recueilli les publications issues
d’une recherche automatisée Pubmed sur une durée de 10 ans en
utilisant les mots clés Low Level Laser Therapy et Maxillofacial
Surgery.
Les études incluses étaient restreintes aux publications en français
ou en anglais, aux méta-analyses, et aux essais randomisés pour
lesquels le nombre de patient inclus était supérieur à 10.
Résultat : 42 articles ont été sélectionnés et classés selon une
échelle de qualité par 2 chirurgiens. Les résultats et les conclusions ont été extraits et analysés puis regroupés en fonction du
protocole utilisé et de la pathologie traitée.
Discussion : Il a été montré dans plusieurs études de bonne qualité que la LLLT pouvait réduire les symptômes de mucites postcancer de la cavité buccale.
Il n’y a pas de preuve de l’efficacité de la LLLT dans le traitement
des dysfonctions de l’articulation temporo-mandibulaire ni des
autres pathologies maxillo-faciales.
C1-03
Evaluation et étalonnage de la spectroscopie en
proche infra rouge dans la surveillance des lambeaux à composante musculaire : expérimentation sur le lambeau de grand droit de l’abdomen
chez le cochon.
Picard Maxime*, Pham Dang Nathalie, Delbet Dupas Candice,
Mondie Jean Michel, Barthelemy Isabelle
Service de Chirurgie Maxillo Faciale, CHU Estaing, 1 Place Lucie Aubrac, 63000 Clermont-Ferrand
Faculté de Médecine de Clermont-Ferrand, 28 place Henri-
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Abstracts
Dunant BP 38 63001 Clermont-Ferrand cedex 1
Laboratoire Inserm U1107, Pr R.Dallel, Neurobiologie de la
Douleur Trigéminale,
Faculté de Chirurgie Dentaire, 11 Boulevard Charles de Gaulle,
63000 Clermont-Ferrand
Introduction : La spectroscopie en proche infra rouge permet
une surveillance continue non invasive et en profondeur des tissus. Quels types de tracés peut-on obtenir avec cette technique?
Quand suspecter une ischémie du lambeau et réintervenir ?
Matériels et méthodes : Nous avons expérimenté cette technique
sur le lambeau de grand droit de l’abdomen et constitué 4 groupes
de 8 cochons. La sonde était posée sur le site de la palette cutanée, le lambeau était prélevé puis laissé pédiculé sur place pour
une surveillance simple dans le premier groupe. Dans le deuxième
groupe, s’ajoute une occlusion artérielle du pédicule suivie d’une
phase de surveillance. La même manipulation a été réalisée dans
le troisième groupe mais avec une occlusion veineuse. Dans le
quatrième groupe, une section complète du pédicule a été réalisée
suivie d’une anastomose microchirurgicale. Les données obtenues sont interprétées à l’aide d’une analyse de sensibilité globale
quantitative afin de dégager des profils de surveillance.
Résultat : Nous avons obtenu des profils de surveillance types
correspondant aux différents événements ischémiques : thrombose veineuse ou occlusion artérielle. L’analyse statistique nous
a permis de dégager des taux d’oxygénation relatifs en dessous
desquels une reprise chirurgicale doit être envisagée.
Discussion : Cette méthode permet de détecter les événements
ischémiques et de préciser quand réintervenir.
C1-04
Etude préclinique d’un matériau composite injectable pour la régénération osseuse
Catros S.1,2*, Le Nir A.1,2, Schlaubitz S.3, Derkaoui M.4, Durand M.3, Le Visage C.4, Letourneur D.4, Amédée J.1, Fricain
J.C.1,2
1 Inserm U1026 BioTis, Université Bordeaux Segalen, Bordeaux
2 Pôle d’Odontologie et de Santé Buccale, CHU de Bordeaux
3 CIC-IT BioDiMI CHU de Bordeaux / Inserm PTIB, Pessac
4 Inserm U698 Cardiovascular Bioengineering, Universités Paris
Diderot et Paris 13, Paris
Introduction : L’intérêt des substituts osseux alloplastiques est de
contrôler précisément leur composition et d’éliminer les risques
de contamination liés aux produits d’origine animale ou humaine.
Des études antérieures chez l’animal ont montré qu’un matériau composite à base de pullulane/dextrane/nanohydroxyapatite
(PUDNHA), sous forme de blocs macroporeux possédait des pro-
priétés d’ostéconduction et d’ostéoinduction (Fricain et al. Biomaterials, 2013). L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt d’un
matériau injectable composé de microbilles de PUDNHA pour la
régénération osseuse dans un modèle de défaut osseux chez le rat.
Matériel et méthodes : Les microbilles de PUDNHA ont été
injectées dans des défauts osseux condyliens fémoraux chez 47
rats Wistar femelles âgées de 20 semaines. Quatre conditions ont
été étudiées: 1/matrice PUDNHA injectable+NaCl; 2/matrice
PUDNHA injectable+Sang Autologue; 3/Témoin Nanogel®,
Teknimed; 4/Témoin Vide. Les échantillons ont été prélevés à J3,
J15, J30 et J60, observés au microscanner et préparés pour l’histologie décalcifiée et non décalcifiée.
Résultat : Les résultats ont montré une résorption rapide du matériau implanté. Un tissu ostéoïde était observé en périphérie et au
sein des microparticules de PUDNHA à partir de J30. L’analyse
au microscanner a montré une minéralisation importante au sein
des défauts osseux à J60. Les échantillons témoins ont révélé une
réparation osseuse spontanée limitée à la périphérie des défauts
vides et une néoformation osseuse incomplète autour des particules d’hydroxyapatite dans les échantillons implantés avec le
Nanogel®.
Conclusion : Cette étude préclinique vient confirmer les études
antérieures. La forme injectable devrait permettre de répondre à
des exigences cliniques spécifiques.
Mots clés : Régéneration osseuse, chirurgie expérimentale. Bone
regeneration, experimental surgery
C1-05`
Un nouveau modèle d’apnées obstructive du
sommeil chez le rat.
Orset E.*, Dematteis M., Bettega G.
Service de chirurgie maxillo-faciale CHU de Grenoble – Hôpital
Michallon Boulevard de la Chantourne 38700 La Tronche
*[email protected]
Introduction et objectif : Une nouvelle approche du syndrome
d’apnées obstructives du sommeil est nécessaire au développement
de thérapies et passe par la création d’un modèle animal. Chez
l’Homme, la dysmorphose rétrusive (retro-mandibulie) est un des
facteurs du SAOS. Notre objectif est de reproduire un SAOS en
recréant chirurgicalement cette anomalie morphologique.
Matériels et méthodes : Une condylectomie bilatérale est réalisée
chez 26 rats wistar en cours de croissance (14 opérés, 8 sham et 4
témoins). La retromandibulie et les voies aériennes sont étudiées
6
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sur un scanner facial pratiqué vers 12 semaines. Les rats sont enregistrés par polysomnographie pendant 6 heures afin de faire un
diagnostic d’apnée et de quantifier la sévérité.
Résultat : Les animaux opérés présentent une retro-mandulie
(p<0.001) et une diminution des voies aériennes (étroitesse de
l’espace retro-pharyngé (p<0.01) et diminution statistiquement
significative de la surface des voies aériennes (p<0.01). Le nombre
d’apnées est plus important dans le groupe opéré (10,25 ± 1,89 vs
3,4 ± 1,43 (sham) et 3,67 ± 2,33 (control); p=0,036). Le temps total passé en apnée est plus grand dans le groupe opéré (p=0.057).
Il n’existe pas de différence entre la désaturation et l’augmentation
de la fréquence cardiaque entre les 3 groupes (p=0.65 et 0.69).
Discussion : Le modèle chirurgical de SAOS de notre étude est
valide et mime la physiopathologie humaine.
Mots clés : Syndrome d’apnées obstructives du sommeil, modèle
animal chirurgical, rétrognathie mandibulaire. Obstructive apnea
syndrom, experimental surgery, mandibular retrognathism
C1-06
Etude anatomique du rameau marginal mandibulaire du nerf facial - Intérêts cliniques
ton. Le RMM après son émergence présentait des variations.
Unique, il avait un diamètre constant et était latéral au pédicule facial. Quand il donnait plusieurs branches plus ou moins
fines, le RMM était latéral à la veine faciale, ces branches étaient
médiales en partie ou en totalité à l’artère faciale.
Discussion : Le RMM présentait une topographie constante
par rapport à la veine faciale mais très variable par rapport à
l’artère faciale. Ces branches pouvaient être situées de part et
d’autre de l’artère et parfois former un anneau. Des connexions
existaient avec le rameau buccal en amont du pédicule facial.
Mots clés : Nerf facial, artère faciale, veine faciale, anatomie
régionale
Facial nerve, facial artery, facial vein, regional anatomy
C1-07
Etude anatomique du trajet du conduit parotidien - Intérêts cliniques
Foy J-P (1-3), Vacher C (2, 3) Touré G (1 -3)*
1 : 40 allée de la source Villeneuve Saint – Georges 94195 cedex
Tran M-K (1-3), Vacher C (2,3), Touré G (1 -3)*
[email protected]
1 : 40 allée de la source Villeneuve Saint – Georges 94195 cedex
2 : Service de chirurgie maxillofaciale 100 Boulevard du Général
Leclerc, 92110 Clichy
3 : Laboratoire anatomie Saints-Pères Paris 75006
[email protected]
2 : Service de chirurgie maxillofaciale 100 Boulevard du Général
Leclerc, 92110 Clichy
3 : Laboratoire anatomie Saints-Pères Paris 75006
Introduction : Le rameau marginal mandibulaire du nerf facial
est l’une des branches du nerf facial dont la lésion a des conséquences esthétiques et fonctionnelles significatives. L’atteinte
de ce rameau existe dans différentes situations chirurgicales. Sa
lésion varie de varie de 0 à 20 % des cas. Ce rameau est considéré, classiquement, comme latéral au pédicule facial. L’objectif
de notre étude était de préciser les variations morphologiques et
topographiques de ce rameau nerveux.
Matériel et méthode : 50 régions parotidiennes ont été étudiées.
Une incision cutanée de parotidectomie a été effectuée, prolongée
au niveau cervical. Le nerf facial, ses branches et le pédicule facial
ont été disséqués.
Résultats : Le RMM émergeait de la branche cervico-faciale du
nerf facial par un tronc unique. Il présentait un trajet horizontal
d’arrière en avant pour se terminer au niveau des muscles du men-
Introduction : Le conduit parotidien (canal de Sténon) peut
être lésé par les plaies de la région latérale de la face, par la
chirurgie de rajeunissement de la face ou par l’injection de la
toxine botulique dans la région parotido-massétérique. La projection cutanée du trajet du conduit parotidien a donné lieu à de
nombreuses descriptions discordantes les unes des autres. Notre
objectif était d’établir à partir de pièces anatomiques le trajet réel
du conduit parotidien et le repère cutané le plus fiable.
Matériel et méthode : Nous avons disséqué 15 hémi – têtes.
Une incision cutanée de parotidectomie a été effectuée. Le tronc
et les branches du nerf facial ont été disséqués de même que le
conduit parotidien. Des repères fixes en dehors de la parotide
ont été marqués : lobule de l’oreille, commissure labiale, tragus.
Une ligne (A) allant du lobule de l’oreille à la commissure des
lèvres et une ligne allant du tragus à l’aile du nez (B) ont été
tracés. Le conduit parotidien a été subdivisé en 3 portions avec
un point de référence sur chaque portion.
Résultat : Le trajet du conduit parotidien était curviligne. La
portion rétromassétérine était ascendante, sur la portion mas-
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
7
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séterine se trouvait le point le plus cranial, la portion buccinatrice
se terminait au niveau d’un point tangent à la ligne A. Le nerf
buccal était le principal rapport nerveux.
Discussion : Cette étude, dans ses résultats préliminaires, nous a
permis de constater que le conduit parotidien n’a pas la trajectoire
rectiligne décrite ou illustrée habituellement.
Mots clés : conduit parotidien, anatomie régionale. parotid duct,
regional anatomy
C1-08
Etude des rapports anatomiques entre le viseur
transjugal et le nerf facial dans les ostéosynthèses du ramus et de l’angle mandibulaire :
simulation chirurgicale.
B. Lerhe1,2, F. Boutault1, A. de Bérail1, F. Jalbert1, R. Lopez1,2,
F. Lauwers1,2
1 Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de la face, CHU
de Toulouse Purpan, place Baylac, 31059 Toulouse, France
2 Laboratoire d’anatomie Purpan, Faculté de médecine de Toulouse Rangueil, 133, route de Narbonne, 31063 Toulouse, France
Introduction : L’utilisation de la voie endobuccale associée à un
abord percutané jugal, dans le traitement chirurgical des fractures
de l’angle mandibulaire et du ramus sous assistance endoscopique
est fréquente. Le viseur transjugal est une menace théorique pour
le nerf facial. A ce jour, aucune étude anatomique sur les rapports
du nerf facial avec des canaux opérateurs percutanés transjugaux
n’a été réalisée. L’objectif est d’étudier les conséquences du passage
du viseur transjugal sur le nerf facial.
Matériel et méthode : 20 régions parotidiennes ont été disséquées
après simulation des voies d’abord d’une fracture sous-condylienne basse et d’une fracture de l’angle. Les canaux opérateurs
sont modélisés par deux tubes en silicone de 6 mm, laissés in situ
le temps de la dissection. Le nerf facial a été disséqué selon les
modalités d’une parotidectomie superficielle. Les rapports qualitatifs entre les tubes et le nerf facial ont été analysés.
rameaux de division secondaire, sans solution de continuité. Le
trocart mousse semble refouler le nerf à son passage.
Mots clés : Fracture de la mandibule, nerf facial, viseur transjugal.
Mandibular fracture, facial nerve, transjugal approach
C1-09
Critères anatomiques d’une voie orbitaire pour
l’anesthésie du nerf maxillaire dans la fosse ptérygopalatine
S. Carrier (1)*, AS. Ricard (1), L. Beylac (2), M. Bondaz (1), P
Caix (1,3), K Nouette-Gaulin (2), M. Laurentjoye (1, 3)
1 : Service de chirurgie Maxillo-faciale, Centre Francois Xavier
Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex
2 : Pôle d’Anesthésie et Réanimation 3, Centre Francois Xavier
Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex
3 : Laboratoire d’Anatomie, Université Bordeaux Ségalen, 33076
Bordeaux Cedex
Introduction : L’anesthésie locorégionale maxillo-faciale est en
plein essor. L’objectif principal était d’évaluer l’utilisation d’une
aiguille entre 35 et 40 mm pour l’anesthésie du nerf maxillaire
dans la fosse ptérygopalatine par voie orbitaire. Les objectifs
secondaires étaient : d’évaluer les risques d’échec, de pénétration
dans la base du crâne ou de lésion de l’artère maxillaire.
Matériel et méthode : A partir d’angioscanners cranio-faciaux,
nous avons utilisé le logiciel Osirix° pour quantifier les critères
anatomiques (angles et distances) entre le Point de ponction de
l’aiguille (PP), la fissure orbitale inférieure (FOI), le foramen rond
(FR), l’artère maxillaire et le canal optique (CO). Le sexe et la
taille des patients étaient relevés.
Nous avons aussi réalisé une injection cadavérique de produit de
contraste selon cette voie. Un examen tomodensitométrique permettait de localiser l’aiguille et le produit injecté.
Résultat : La probabilité de contact avec les rameaux du nerf
facial est de 90% pour le trocart ramique et de 45% pour le trocart angulaire. Il n’existe aucun contact avec le tronc, les branches
cervico-faciale et temporo-faciale du nerf facial. Il n’existe pas de
lésions macroscopiques du nerf facial lors des contacts
Résultat : Sur 61 angioscanners, la distance moyenne PP-FOI
était 32 mm ± 0,47. Les distances minimales PP-FR et PP-TO
étaient respectivement de 33 et 38 mm. Les angulations entre PPFR et l’axe de FR était au maximum de 168°, celle TO-PP-FOI
était au minimum de 7°. Des équations ont été proposées PPTO = 20.54 + 0.13 × TAILLE (cm) et PP-FR = 17,25 + 0.16 ×
TAILLE (cm). Dans 13% des cas, le trajet théorique de l’aiguille
croisait l’artère maxillaire.
Discussion : Les contacts entre le trocart ramique et le nerf facial
sont les plus fréquents et sont expliqués par l’anatomie topographique des rameaux du nerf facial dans la région précondylienne.
Les contacts, tous trocarts confondus, se situent au niveau des
Conclusion : Une aiguille de 35 à 40 semble adaptée comme pour
l’anesthésie rétrobulbaire. 38 constitue le meilleur rapport efficacité/risque. Les faibles risques de pénétration de la base du crâne
pourraient être réduits grâce aux équations proposées.
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Mots clés : Nerf maxillaire, anesthésie locale, anatomie régionale.
maxillary nerve, local anesthesia, regional anatomy
C1-10
FAB-LAB : intérêt pratique et économique pour
notre spécialité
Ernoult C, Olszewski R*, Meyer C, Aubry S**, Lachat J***
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, UFR
SMP, CHU de Besançon, Boulevard Fleming, 25030, Besançon
cedex, France ([email protected])
*Service de chirurgie orale et maxillo-faciale, Cliniques Universitaires, Saint Luc, Université Catholique de Louvain, Bruxelles,
Belgique. ([email protected])
**Service de radiologie, UFR SMP, CHU de Besançon, Hôpital
Jean Minjoz Boulevard Fleming, 25030, Besançon cedex, France
([email protected])
***Responsable technique AIP-PRIMECA de Franche-Comté,
ENSMM
Les FAB-LAB (ateliers de fabrication digitale) sont en plein
essor en France. Ces structures sont des espaces de création collaborative démocratique qui permettent de prototyper des objets
uniques.
AIP-PRIMECA Franche-Comté (Ecole Nationale Supérieur de
Micromécanique, 26 Chemin de l’épitaphe, 25030 BESANCON)
s’apparente à ces structures, mais reste dédié à la recherche et les
travaux universitaires. Il s’agit d’un atelier inter
établissement de production comportant un pôle de ressources
informatiques dans le domaine de la mécanique. Il met à disposition des compétences et des ressources dans les domaines de la
conception intégrée en mécanique et de la productique au service
de l’enseignement, de la recherche et de l’industrie. Différents outils sont disponibles tels des imprimantes 3D, des bras de mesure
3D et des outils de découpes laser.
Le service de Chirurgie Maxillo-faciale du CHU de Besançon
a initié une collaboration avec ce laboratoire pour la création de
modèles 3D à partir d’une imprimante Projet SD 3500 (3DSystems, Rock Hill, USA) utilisant la technologie du durcissement
de particules de résine acrylate au contact des ultra-violets.
Nous rapportons les étapes de cette collaboration à propos d’un
exemple de prototypage rapide des maxillaires dans le cas d’une
correction d’asymétrie faciale.
L’existence de telles structures, ouvertes sur le monde de la recherche, travaillant à bas coûts et facilement accessibles, constitue
une réelle opportunité pour les services
de chirurgie maxillofaciale, actuellement très demandeuses de ce
type de technologies permettant le prototypage rapide de modèles
dont la validation sera nécessaire afin d’assurer au patient et au
chirurgien un maximum de sécurité lors des planifications.
Mots clés : Modélisation, impression 3D, prototypage rapide. 3D
modeling, 3D printing, rapid prototyping
C1-11
Les possibilités modernes de la reconstruction
3-D dans la réhabilitation des patients atteints
d’anomalies et de déformations du squelette facial
A.R. Andreishchev (1)*, A.S. Gerassimov (1), A.L. Terliouk (1),
J.V. Mishustina.
1. Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg ; Russie.
*Auteur correspondant : [email protected]
Grâce aux avancées récentes des reconstructions 3D au scanner,
les possibilités de réhabilitation des patients, présentant des anomalies du squelette facial, ont significativement augmenté, en
premier lieu pour proposer un plan thérapeutique.
En pratique, nous faisons appel aux technologies 3D dans les
situations suivantes :
Lors du plan de traitement des reconstructions de mâchoires présentant une malocclusion, en confrontant les données du scanner
de la face et celles du scanner des empreintes des mâchoires, afin
de :
- obtenir le modèle stéréolithographique du crâne ;
- planifier, en 3D, le résultat esthétique de l’ostéotomie ;
- simuler le trait de l’ostéotomie ;
- confectionner la gouttière chirurgicale, préparée grâce à la stéréolithographie.
Pour le plan de traitement des plasties du contour de la face, sur la
base des données du scanner et de la reconstruction 3D, afin de :
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
- réaliser la symétroscopie – méthode de combinaison d’une
image 3D et de son image en miroir. Cette technique s’utilise
pour évaluer le degré d’asymétrie ;
- planifier les limites, la projection et la forme de l’implant ;
- préparer le modèle stéréolithographique, afin de remodeler et
adapter un implant standard de polyéthylène (Medpor Porex) à
la surface osseuse ;
- confectionner un implant individuel Ecoflon (analogue au Goretex), utilisant une méthode de compactage de poudre.
Dans les cas de confection d’implants destinés aux mâchoires, les
modèles 3D facilitent la réalisation d’une gouttière-guide et favorisent une congruence optimale de l’implant fabriqué.
Après la fixation de l’implant avec un clou, on coupe la gouttièreguide pour pouvoir la retirer.
L’utilisation de cette reconstruction 3D permet de positionner
exactement l’implant à la surface de l’os.
L’utilisation des reconstructions 3D facilite significativement le
travail du chirurgien maxillofacial et du plasticien. Il devient possible de faire un plan de traitement et de le transcrire à l’identique
au moment de la chirurgie.
Mots clés : Countours, face, reconstruction 3D, stéréolithographie. Face contouring, 3D reconstruction, stereolithography.
C1-12
De l’utilité des modèles stereolithographiques ?
(pour qui et pourquoi?)
Dunaud O, Racz C, Lavaquerie S, Doucin L ,Testelin* S Devauchelle B
la déformation ou malformation squelettique que dans la conception du traitement de symétrisation, de reconstruction ou de remplacement. Ceci concerne en priorité 4 domaines que sont :
- les malformations craniofaciales,
- les déformations post traumatiques sévères
- les séquelles des amputations tumorales
- les séquelles des irradiations.
Les auteurs sauront tirer enseignement d’avoir un modèle à disposition et en préciser l’intérêt en fonction des pathologies et de
la complexité de la déformation. Peu à peu, le développement de
nouvelles technologies telles que la conception assistée par ordinateur (CAO) et la conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO) ont complété, précisé et transformé l’utilisation des
modèles avec possibilité de fabrication directe de guides de coupe,
de positionnement et de pièces prothétiques.
La stéréolithographie est donc amenée à évoluer au gré des besoins et des techniques.
C1-13
Intérêt et applications d’un nouveau système de
repositionnement osseux en chirurgie maxillofacial : le SynpliciTi
Schouman T., Goudot P.
Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, APHP –
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75 651 PARIS Cedex 13
Ils sont utilisés depuis plus de 20 ans dans le service de chirurgie
maxilofaciale du Chu d’AMIENS et ce depuis les premiers travaux mené avec l’école des arts et métiers de LILLE sur l’orbite
jusqu’aux projets européens multicentriques “Skills”.
L’essentiel des interventions de chirurgie maxillo-faciale consiste
à repositionner des pièces osseuses les unes par rapport aux autres
après avoir réalisé des ostéotomies pour restaurer l’harmonie perdue d’un visage, le symétriser, ou corriger des défauts de croissance. L’un des écueils de ces repositionnements est la difficulté
d’accéder à des repères anatomiques fiables pouvant indiquer la
position à obtenir. Des dispositifs spécifiques (gouttières notamment) doivent alors être réalisés à partir d’une planification pour
pouvoir stabiliser le segment osseux à repositionner par rapport à
un autre segment servant de référence, le temps de l’ostéosynthèse.
L’objectif défini lors de la planification peut aussi être repéré pendant l’intervention au moyen de dispositifs de navigation chirurgicale.
Aisni nous avons pu faire réaliser plus de 200 modèles pour autant
de patients qui ont beneficiés avec plus ou moins de succés de
l’utilisation de ces modèles tant dans l’aide à la compréhension de
L’essor des méthodes de planification par chirurgie virtuelle tridimensionnelle associé aux avancées technologiques qui permettent désormais la fabrication directe de dispositifs sur-mesure,
CMF, CHU Amiens
Il serait probablement très difficile de justifier “économiquement
“ le recours aux modèles stéreolithographiques alors qu’il ne fait
aucun doute qu’ils sont dans certaines indications un préalable
indispensable dans la prise en charge du patient.
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y compris implantables, à partir d’un flux de données intégralement digitalisé nous a conduit à mettre au point un système de
repositionnement osseux, le SynpliciTi, qui semble offrir une
grande précision tout en permettant une simplification des procédures chirurgicales. Le SynpliciTi, partant d’un principe de
rétro-simulation, permet le transfert fidèle per-opératoire de la
planification grâce à l’utilisation première d’un guide de forage
qui indique la position exacte des vis correspondant à des plaques
d’ostéosynthèse sur-mesure. Les paramètres du repositionnement
déterminés lors de la planification sont ainsi d’emblée contenus
dans le matériel d’ostéosynthèse qui permet le transfert per-opératoire précis de la planification, sans autre dispositif de guidage,
physique ou par l’imagerie. Nous présentons en détail le principe
du système SynpliciTi, ses applications en chirurgie maxillo-faciale ainsi que ses premiers résultats.
Synthétique, hiérarchisée et compréhensible : le patient retiendra
probablement quelques-uns des principaux éléments mais se dira
non informé en cas d’incident non présenté ;
Mots clés : Chirurgie assistée par ordinateur, Analyse d’images
assistée par ordinateur. Computer assisted surgery, computer imaging
Mots clés : nouvelles technologies, information du patient. information science, physician-patient relation
C1-14
L’information délivrée au patient : quel soutien
attendre des nouvelles technologies ?
I. Barthélémy, N. Pham Dang
CHU Clermont-Ferrand, Service de Stomatologie, Chirurgie
Maxillo-Faciale et Chirurgie Plastique de la face, F-63003 Clermont-Ferrand, France.
Clermont Université, Université d’Auvergne, Faculté de Médecine, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand; France.
Inserm/UdA, U1107, Neuro-Dol, Trigeminal Pain and Migraine,
BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand, France.
Depuis la loi du 2 mars 2002, la preuve de l’information délivrée
au patient est sous la responsabilité du médecin. Cette information porte :
- Sur la pathologie et sa gravité ;
- Les traitements proposés et leurs bénéfices attendus ;
- Les risques et les complications des traitements.
Les nouvelles technologies, la multiplication des sites internet
(notamment ceux émanant des sociétés savantes, des universités
ou des autorités administratives) sont autant d’éléments d’information dont le patient peut bénéficier afin de mieux comprendre
sa pathologie et les traitements envisagés. Reste la question de
l’information concernant les complications prévisibles ou pas.
C’est le domaine qui demeure un piège pour le chirurgien. Légalement, l’information est délivrée de manière orale (éventuellement soutenue par un texte) et individuelle par le chirurgien. Ce
dernier peut opter pour la délivrance d’une information :
Détaillée, reprenant tous les risques fréquents, graves normalement prévisibles et spécifiques à la personne : la majorité des
patients sera incapable de comprendre et/ou de retenir ces informations et surtout n’envisagera le geste chirurgical qu’avec beaucoup de réticence !
Au total, dans la pratique chirurgicale actuelle en France, les recommandations de l’H.A.S. concernant l’information du patient
sont le plus souvent impossibles à suivre, y compris avec l’aide des
nouvelles technologies. En cas de conflit concernant l’information, le praticien sera en tort dans la majorité des situations.
Chapitre 2
C2-01
Lichen plan buccal érosif : diagnostic anatomoclinique et transformation maligne
Habib HAMDI, Safa KACEM
Médecine et Chirurgie Buccales. Monastir, Tunisie
Le lichen plan buccal érosif (LPBE) est la forme symptomatique du lichen plan buccal. Il touche beaucoup plus la femme
que l’homme. Son diagnostic clinique sur la présence d’érosions
muqueuses est facilité par l’association de lésions réticulaires.
L’examen anatomopathologique reste obligatoire pour confirmer le diagnostic et éliminer une dysplasie voire une néoplasie
sur LPBE. Son arsenal thérapeutique est vaste mais reste basé en
première intention sur la corticothérapie. Le risque de sa transformation maligne est réel mais reste à un taux avoisinant 1%. Un
suivi régulier et à long terme est recommandé.
Ces éléments sont étayés à partir d’une revue la plus large de la
littérature et illustrés par un suivi prospectif de 10 patients au service de Médecine et Chirurgie Buccales.
Mots clés : Lichen plan, stomatite
Erosive oral lichen planus (EOLP) is the symptomatic form
of oral lichen. Women are mostly affected. Its clinical diagnosis, made on the presence of mucosal erosive lesions, is facilitated when reticular lesions are present. A histopathologic exam is
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Abstracts
necessary to confirm the diagnosis and eliminate dysplasia / neoplasia associated lesions. Many therapies are prescribed to treat
EOLP but corticosteroids remain the first indicated. Its malignant transformation risk does exist but at a low rate, approximating 1%. Prolonged regular follow up of patients with EOLP
is recommended.
These findings are supported by a large literature review and illustrated by a prospective study of 10 patients followed at the Oral
Medicine and Oral Surgery department.
Keywords : Lichen Planus, stomatitis
cient Kappa de 0,88 [0,80;0,97]. Après LI seule, l’accord était de
93,3 %, avec un Kappa de 0,78 [0,67;0,90]. Le TVPR était de 1,2,
le TFPR de 1 et le ratio de 1,2.
Discussion : L’examen LI+AF montre une bonne reproductibilité inter-observateur. L’ajout de AF à la procédure d’examen a
permis de diagnostiquer plus de leucoplasies sans dysplasie. La
prévalence des lésions semble confirmer l’intérêt d’un dépistage
dans cette population à risque.
Mots clés : Autofluorescence, cancer buccal. Autofluorescence,
oral cancer
C2-02
C2-03
Reproductibilité
inter-observateur
de
l’autofluorescence tissulaire pour le dépistage
des lésions précancéreuses de la cavité buccale,
en population alcoolo-tabagiques (étude FluoK)
Hyperpigmentation du palais associé au traitement par Glivec® : présentation d’un cas et revue de la littérature
JC Fricain(1),,L Baschet(2), S Catros(1), M Meddeb(1), , A
Doussau(2)
(1) Pôle Odontologie et santé Buccale CHU de Bordeaux
(2) Pôle de Santé Publique, Unité de Soutien Méthodologique
à la recherche clinique et épidémiologique, CHU de Bordeaux
Univ. Bordeaux, ISPED, Centre INSERM U897-Epidemiologie-Biostatistique
[email protected]
Introduction : L’objectif principal était d’évaluer en situation de
dépistage la reproductibilité inter-observateur de l’examen en lumière incandescente (LI) combiné à l’autofluorescence (LI+AF).
L’objectif secondaire était d’évaluer l’intérêt de rajouter AF à LI
pour diagnostiquer les lésions à potentiel malin et les cancers de
la cavité buccale.
Matériel et méthode : Chaque procédure d’examen (LI puis AF)
a été appliquée par deux intervenants. Le critère de jugement
principal était la concordance inter-observateur sur la décision
de biopsier au moins une lésion après LI+AF (coefficient kappa
de Cohen et son intervalle de confiance à 95 % (IC95 %)).LI et
LI+AF ont été comparées par l’estimation des taux de vrais positifs relatif ( TVPR, gain de sensibilité), taux de faux positifs relatif
(TFPR, perte de spécificité), et leur ratio.
Résultat : 179 patients ont été inclus. 833 lésions ont été décrites.
61 lésions observées sur 41 patients avaient une indication de
biopsie. Dix neuf patients avait une lésion potentiellement maligne ou maligne (10,5%).L’accord sur les indications de biopsier
au moins une lésion après LI+AF était de 96,1 % avec un coeffi-
Aimad Eddine S, Bouaichi A, Mommers XA, Wajszczak L, Guérin A, Zwetyenga N
Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine,
université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon,
boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France.
L’hyperpigmentation de la muqueuse buccale peut être due à plusieurs causes notamment à certains médicaments. Glivec® est
un inhibiteur de la thyrosine-kynase utilisé dans le traitement de
plusieurs hémopathies malignes est connu pour avoir plusieurs
effets secondaires dermatologiques. En revanche, les effets secondaires intra-oraux semblent être rares. Nous illustrons à travers un
cas clinique l’aspect diagnostique et évolutif d’une hyperpigmentation du palais chez un patient.
Observation : Un patient âgé de 68 ans suivi pour une leucémie
myéloïde chronique qui a été adressé par son dentiste pour une
tâche pigmentée du palais d’apparition récente lors de soins dentaire de routine sans autres signes associés. Le diagnostic d’hyperpigmentation du palais iatrogène a été posé et une surveillance
tous les 6 mois a été instaurée.
Discussion : De survenue relativement rare les hyperpigmentations du palais secondaire aux médicaments posent un problème
diagnostique du fait de leur similitude clinique avec le mélanome
malin. De nature bénigne ces lésions ne nécessitent pas de traitement.
Mots clés : Glivec®, pigmentation orale. Glivec®, oral pigmentation
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C2-04
Traitement par corticothérapie locale et laser diode à basse énergie des ulcérations buccales induites par les inhibiteurs de mTOR
V Pannerec, S.Catros, J-C.Fricain
UFR Odontologie CHU Bordeaux
[email protected]
Introduction : Le temsirolimus est un inhibiteur spécifique de
mTOR (mammalian target of rapamycin) utilisé pour le traitement du carcinome rénal, du lymphome des cellules du manteau et plus récemment dans le cancer du sein métastatique. Des
ulcérations buccales sont observées chez plus de 40% des sujets.
Ces ulcérations peuvent être responsables d’une diminution de la
posologie ou d’un arrêt du traitement. Aucun traitement de ces
ulcérations n’a été rapporté.
Observation : Les deux cas décrits concernaient des patientes
traitées pour un cancer du sein métatstatique. Elles présentaient
des ulcérations buccales aphtoïdes douloureuses apparues 3 à 4
jours après la prise de Temsirolimus. La douleur générait par les
ulcérations était côté à 9 sur une échelle de 0 à 10. Les ulcérations
ont été traitées par application locale de Clobétazol/Xylocaine et
biostimulation laser (4 J/cm carré). Immédiatement après la réalisation du laser les symptômes se sont atténués, la douleur était
côté à 3. Quatre jours plus tard les ulcérations avaient complètement disparues.
Discussion : Le clobétasol topique a démontré son efficacité dans
la prise en charge des ulcérations buccales sous sirolimus chez les
patients transplantés du rein. L’adjonction du laser diode de basse
énergie (810nm) au traitement par clobétasol pourrait permettre
d’optimiser l’effet antalgique et favoriser la cicatrisation. La biostimulation par les lasers à basse énergie stimulerait la prolifération
dans les tissus altérés et aurait une influence positive au niveau des
médiateurs de l’inflammation.
Introduction : La photothérapie par diode électroluminescente
(Low Level Laser Therapy : LLLT) est une technique de plus en
plus étudiée dans la littérature. Nous avons réalisé une revue systématisée des publications qui visaient à démontrer l’efficacité et
l’innocuité du traitement par LLLT dans les pathologies inflammatoires et infectieuses de la cavité orale.
Matériel et méthodes : La sélection des articles a été réalisée sur
PubMed. Les mots clés étaient « Low Level Laser Therapy »,
« Oral Surgery », « Oral Infection », « Oral Inflamation », « Oral
Mucosal Lesions », « Oral Mucosal Disease », « Stomatitis »,
« Aphtous », « Herpes », « Oral Lichen Planus », « Oral Ulceration ». L’analyse a porté sur les critères suivants: les critères de
jugement, la qualité méthodologique et les biais. Nous avons évalué le niveau de preuve selon le score de Sackett modifié.
Résultats : Six articles ont été sélectionnés. Deux articles portaient sur l’efficacité des LLLT dans le traitement des manifestations orales de l’Herpes Virus Simplex 1. Deux autres évaluaient
l’efficacité des LLLT dans le traitement du Lichen Plan Oral. Un
portait sur l ‘efficacité des LLLT dans le traitement des aphtes
récurrents. Un dernier évaluait l’efficacité et l’acceptabilité du traitement de la douleur des stomatites dans la maladie pied-mainbouche.
Discussion : Toutes les études que nous avons sélectionnées ont
été évaluées avec un score de Sackett de IV. Aucune étude ne présente actuellement les critères de qualité suffisants pour recommander le traitement de la LLLT dans ces indications. Beaucoup
d’auteurs utilisent la LLLT dans des pathologies approchantes,
mais insistent sur la nécessité de continuer les études pour valider
et élargir les indications.
Mots clés : Laser Basse Puissance, Infection orale, Inflammation
orale. Low Level Laser Therapy, Oral Infection, Oral Inflamation.
C2-06
Actinomycose crânio-orbito-faciale : forme historique n’incluant pas la cavité buccale
A.Chekkoury*, Z.Fahmy, F.Slimani, A. Chellaoui, R. El Meghari,
A. Oukerroum
Mots clés : Laser, ulcération buccale. Laser, oral ulcer,
C2-05
Traitement des infections et inflammations orales par LLLT. Revue systématisée
C-V Andre, R. Bosc, H. Chader, F. Lange, J-P Meningaud.
Service de chirurgie plastique, hôpital Henri-Mondor, assistance
publique des Hôpitaux de Paris, Université Paris-Est Créteil - Val
de Marne France.
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-faciale, Hôpital 20 Août, CHU de Casablanca
[email protected]
Introduction : Les tumeurs osseuses crânio-faciales sont parfois
d’identification relativement difficile au début de leur évolution
et peuvent poser des problèmes diagnostiques avec de multiples
pathologies.
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
Observation : Il s’agit du patient J.S âgé de 23 ans, non immunodéficient originaire de Mauritanie et de peau noire. Le patient a
été adressé du service de neurochirurgie du CHU de Nouakchott
au service de neurochirurgie du CHU de Casablanca. L’urgence
imposée par l’exophtalmie droite stade 3 suite à l’évolution d’une
lésion osseuse crânio-orbito-faciale a nécessité le transfert du
patient dans le service de chirurgie maxillo-faciale pour agrandissement de la cavité orbitaire droite. Durant son séjour, il a
présenté des crises d’épilepsie et une hypertension intracrânienne.
Deux TDM, à 4 mois d’intervalle, ont été réalisées ; la première
a objectivé une dysplasie fibreuse dégénérée des os du crâne avec
envahissement cérébral et orbitaire, la deuxième était en faveur
d’un méningiome cérébral associé à une maladie de Paget. Une
IRM a évoqué un méningiome invasif avec extension osseuse et
aux espaces profonds de la face. Pour confirmer le diagnostic, des
biopsies de l’os et des tissus mous de la région crânio-orbito-faciale ont été réalisées lors de l’intervention pour agrandissement
de l’orbite droite. Le résultat de l’extemporané a révélé une inflammation granulomateuse tuberculoïde non nécrosante, alors que le
résultat final était en faveur d’un ostéome. La biologie a exclu
l’étiologie tuberculeuse et il a été nécessaire d’aborder la région
crânio-orbitaire en collaboration avec les neurochirurgiens. Les
prélèvements biopsiques larges au niveau de la table interne et
de la dure-mère en ont confirmé la nature actinomycosique. Le
traitement a consisté en une cure de 20 millions de pénicille G
en perfusions par jour durant un mois et le patient est actuellement sous amoxicilline à raison de 3 grammes par jour pour un
an. L’évolution est spectaculaire avec régression de toute la symptomatologie.
Discussion : L’actinomycose cranio-orbito-faciale est rare. Quand
elle existe, elle est associée à une localisation buccale, ce qui n’est
pas le cas de notre patient. Le diagnostic est très difficile du fait
de la non spécificité des signes cliniques et radiologiques. La prise
en charge est pluridisciplinaire.
Mots clés : actinomycose cranio-faciale, diagnostic, traitement
C2-07
Diffusions thoraciques des cellulites cervico-faciales
Harding Kaba MB *(1), Zegbeh NE (2), Ory DeMOA (2), Koffi
M (1), Crézoit GE (2).
(1) Service de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale - CHU
Cocody - BpV13 Abidjan (CÔTE D’IVOIRE)
(2) Service de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale - CHU
Bouaké (CÔTE D’IVOIRE)
[email protected]
Introduction : Cette étude a été effectuée afin de décrire le profil
épidémiologique et les aspects cliniques des cellulites cervico-faciales à diffusion thoracique, et de rechercher des facteurs prédictifs éventuels de diffusion thoracique
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective et
prospective sur 10 ans (1er janvier 2002 au 31 décembre 2012)
concernant 51 patients hospitalisés pour cellulite cervico-faciale
avec diffusion thoracique. Ont été relevés les données épidémiologiques, les aspects cliniques des affections maxillo-faciales et
thoraciques, l’évolution.
Résultats : Les patients étaient surtout des hommes (68,6%), âgés
en moyenne de 30ans. L’infection des dents mandibulaires (92%
des cas) représentait l’étiologie principale. Les cellulites étaient
nécrosantes dans 51% des cas avec comme topographie initiale la
région sous-mylo-hyoïdienne dans 43,6% des cas. Les diffusions
pariéto-thoraciques étaient les plus fréquentes (56,9%). L’évolution a été marquée par le décès de 11 patients.
Discussion : La diffusion thoracique aggrave le pronostic des cellulites. Elle semble favorisée par des manipulations intempestives,
des consultations tardives, le type de cellulite.
Mots clés : Cellulites cervico-faciales - Epidermo-dermo-hypodermites - Broncho-pleuro-pneumopathies
C2-08
Dystonie oromandibulaire : problèmes diagnostiques et thérapeutiques
I.Afif *, F.Slimani, A.Oukerroum, K.Riah, A.Rais, A.ChekkouryIdrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie orale et maxillo-faciale – Hôpital 20 Aout – CHU Casablanca. Maroc
[email protected]
Introduction : La dystonie oromandibulaire est une dystonie focale caractérisée par des contractions musculaires, involontaires et
répétitive du visage, la mâchoire, et de la langue. Elle retentit sur
la fermeture et l’ouverture de la bouche et donc sur les fonctions
de la mastication et la parole. Elle pose un problème diagnostique
avec les troubles de l’articulation temporo-mandibulaire et la maladie psychosomatique. Les malades passent de longues années à
consulter dentistes, neurologues, psychologues, ORL sans trouver
le traitement approprié.
Observation : L’observation d’un cas clinique d’une patiente
souffrant de contractions involontaires de muscles masticateurs
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des lèvres et de la langue nous a permis, après une anamnèse et
un recueil complet des données, de poser le diagnostic de dystonie
oromandibulaire .La patiente a été traitée par des injections de
toxine botulique.
Discussion : La dystonie oromandibulaire est rare. Elle se traduit par des mouvements involontaires et répétitive du visage, la
mâchoire, et de la langue, parfois douloureux, perturbant la déglutition et la phonation (dysarthrie). Elle est due à des spasmes
des muscles masticateurs, des muscles faciaux inférieurs ou de la
langue, provoquant des difficultés douloureuses d’ouverture ou de
fermeture buccales.
Les injections de toxine botulique dans les muscles responsables
de la dystonie rapportent une efficacité chez plus de 60 % des
patients, incluant une normalisation dans plus de 45 % des cas.
Mots clés : Dystonie oromandibulaire, toxine botulique, troubles
de mouvement
C2-09
Torus mandibulaire : Etude par histomorphométrie et microtomographie X (microCT) dans une
série de 5 cas cliniques
B. Guillaume, D. Chappard
Gerom Groupe Etudes Remodelage Osseux Et Biomatériaux
– Lhea, Iris-Ibs Institut De Biologie En Santé, Chu D’angers,
49933 Angers Cedex -France.
Les tori mandibulaires sont des exostoses développées sur la face
linguale de la mandibule. Ces tumeurs sont bilatérales dans la
plupart des cas, souvent en regard des prémolaires. Leur physiopathologie est mal connue : des facteurs génétiques, environnementaux, masticatoires ou occlusaux ont été rapportés. Nous présentons une série de 5 patients (4 femmes et 1 homme) avec des
tori bilatéraux dans 3. Pour caractériser la prolifération osseuse,
un double marquage par la tétracycline (permettant une mesure
de l’activité ostéoblastique) a été fait avant l’exérèse. Les tumeurs
ont été étudiées par microCT, histologie sans décalcification avec
histodynamique et détection des ostéoclastes. Les tori étaient
majoritairement constitués de tissu osseux dense lamellaire avec
des ostéons complets. L’orientation 3D des canaux de Havers en
microCT est isotrope à la différence de ceux contenus dans les
corticales mandibulaires normales. En région centrale, du tissu
trabéculaire comportant une moelle adipeuse peut être rencontré.
Des foyers ostéoclastiques sont aussi visualisés. En microscopie
de fluorescence, on retrouve toujours un double marquage continu
sur la surface linguale du torus. Il existe une forte asymétrie de
l’apposition ostéoblastique dans les canaux de Havers du torus.
Elle est plus importante sur la paroi du canal proche de la sur-
face linguale que sur la face mandibulaire. Après ablation des tori,
nous n’avons pas observé de récidive locale dans cette série de
patients. Nous avons identifié pour la 1ère fois une asymétrie de
fonctionnement des ostéoblastes dans les tori associée à une perte
de l’orientation du grand axe des canaux de Havers.
C2-10
Variations anatomiques à risque du pédicule
alvéolaire inférieur et de ses branches de division. Apport de l’imagerie Cone beam CT pour
la chirurgie des 3èmes molaires.
Quin R 1, Matern JF * 1, Bridonneau T 2, Keller P 3, Schmittbuhl
M 4, Veillon F 1
1 Service de Radiologie 1, CHU Hautepierre, 1 Avenue Molière
67098 Strasbourg.
2 Service de Chirurgie Orale, Hôpital Civil, Place de l’Hôpital
67000 Strasbourg.
3 Cabinet de Chirurgie-dentaire, Avenue de la Forêt Noire,
67000 Strasbourg.
4 Département de médecine bucco-dentaire, CHU Montreal,
Montreal.
Objectifs : Les variations anatomiques du pédicule alvéolaire
inférieur sont importantes à appréhender afin d’éviter au maximum les complications per et post-opératoires liées à la chirurgie des 3èmes molaires. Si de nombreuses études ont porté sur
les rapports du canal mandibulaire avec les 3èmes molaires, plus
rares sont celles qui se sont intéressées aux branches de division
du pédicule alvéolaire inférieur, à leur trajets et aux rapports
qu’elles entretiennent avec les 3èmes molaires. L’objectif de cette
étude rétrospective a donc été d’identifier, à partir d’exploration
Cone beam CT (CBCT), les variantes anatomiques à risque de
traumatisme neurologique et vasculaire lors des avulsions des
3èmes molaires.
Matériels et méthodes : L’analyse rétrospective de 100 examens
CBCT en haute résolution de la mandibule a été entreprise afin
d’explorer les variantes anatomiques du canal mandibulaire et
leurs rapports avec les 3èmes molaires inférieures. Au-delà des
3 plans orthogonaux classiquement utilisés, des coupes verticales
obliques dans l’axe du corps mandibulaire ont été proposées pour
une analyse fine de ces variations.
Résultat : Plusieurs divisions précoces du pédicule alvéolaire inférieur ont été retrouvées, la bifidité du canal mandibulaire étant la
plus fréquente des variantes anatomiques à risque. Ces branches
de division présentent, dans plus de la moitié des cas, un trajet au
contact des portions radiculaires de la 3ème molaire. Ces rapports
étroits sont autant de situations à risque de lésion du pédicule
alvéolaire inférieur.
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Abstracts
Conclusion : L’imagerie CBCT haute résolution permet de
détecter ces variantes anatomiques relativement fréquentes du
pédicule alvéolaire inférieur, et donc d’anticiper toute complication neurologique ou vasculaire au cours de la chirurgie des 3èmes
molaires inférieures.
Key words : Molar, Third ; Cone-Beam Computed Tomography ;
Mandibular Nerve.
C2-11
Extractions dentaires et bisphosphonates : intérêt du PRF et des antibiotiques. Etude rétrospective de 22 patients.
Deneubourg D, Reychler H, Magremanne M.
Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, Cliniques
Universitaires Saint-Luc, Université Catholique de Louvain, avenue Hippocrate n°10, 1200 Bruxelles, Belgique
[email protected]
Introduction : L’incidence des ostéonécroses augmente après des
extractions dentaires chez des patients traités par bisphosphonates (BPs). Le but de cette étude était de colliger les ostéonécroses après extractions dentaires avec placement de Plasma Rich
Fibrin (PRF) dans les plaies d’extraction et antibiothérapie pré- et
post-opératoire.
Matériel et méthode : Cette étude rétrospective du 1/10/2010
au 31/05/2012 a inclus 22 patients traités par BPs et nécessitant
des extractions dentaires, principalement pour une infection. Les
extractions ont été réalisées de manière atraumatique, avec abaissement du mur osseux, placement de PRF dans les plaies et suture
étanche.
Résultat : L’âge moyen était de 63 ans (35-80). Le sex-ratio était
de 1:3,4. Dix-huit patients étaient traités pour ostéoporose, 3 pour
myélome multiple et 1 pour des métastases osseuses d’un cancer
du sein. Quatorze patients étaient traités par BPs oraux, 4 par BPs
intraveineux (iv) et 4 par une combinaison des 2. Les BPs oraux
avaient été administrés en moyenne 63,7 mois, les BPs iv 72,0
mois et la combinaison des deux 78,0 mois. Quarante-deux dents
ont été extraites.
Le schéma antibiotique le plus fréquent comprenait de l’amoxicilline ou une association d’amoxicilline et d’acide clavulanique
débuté 3 jours avant l’extraction et poursuivi durant 17 jours. La
clindamycine était utilisée en cas d’allergie. Les patients ont été
suivis pendant un an. Aucune ostéonécrose n’a été objectivée.
Conclusion : L’extraction atraumatique associée au PRF et à une
antibiothérapie de longue durée n’a pas induit d’ostéonécrose dans
notre série. Des études prospectives sont nécessaires pour confirmer l’intérêt de cette attitude thérapeutique.
Mots clés : Ostéonécrose, bisphosphonates ; extraction dentaire
C2-12
Dent de sagesse ectopique intrasinusienne : voie
d’abord par ostéotomie de Le Fort I.
Massereau E., Revol P.a, Chossegros C.b, Romeu M.a,b, Caquant
L.a
a Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie,
Centre Hospitalier du pays d’Aix-en-Provence, Avenue des Tamaris, 13616 Aix-en-Provence, France
b Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie,
Centre Hospitalier Universitaire de la Timone, 264, rue SaintPierre, 13005 Marseille, France
Une dent ectopique est une dent dont l’éruption se fait dans un
site plus ou moins éloigné de la normale. L’objectif principal de
l’article était de présenter les différents arguments qui nous ont
conduit à choisir une voie d’abord atypique par ostéotomie de
Le Fort I pour réaliser l’exérèse d’une dent de sagesse maxillaire
ectopique intra-sinusienne. Il s’agissait d’un patient de 26 ans
consultant pour une sinusite chronique unilatérale et un écoulement endobuccal postérieur récurrent. Dans ses antécédents on
notait l’avulsion de trois dents de sagesse avec notion d’agénésie
de la 18. Le panoramique dentaire montrait une image radioopaque dans le sinus maxillaire droit. Le scanner du massif facial
a confirmé le diagnostic de dent de sagesse intra-sinusienne. Il a
montré une image hyper-dense à la partie postéro-supérieure du
sinus avec, autour, une volumineuse image d’allure kystique ellemême entourée d’une cloison osseuse. Nous avons réalisé une voie
d’abord type ostéotomie de Le Fort I. Les suites opératoires ont
été simples. L’histologie a rapporté un kyste folliculaire inflammatoire. A six mois, le patient est asymptomatique. Le principal problème posé par ce cas était le choix de la voie d’abord. La
voie de Caldwell-Luc est la plus décrite. Dans notre cas, la masse
était très haute et très volumineuse, son abord aurait conduit à un
délabrement très important de la paroi antérieure du sinus. De
plus, l’ostéotomie de Le Fort I permettait la résection de la cloison
osseuse, l’exérèse de la lésion en monobloc et le curetage du sinus
sous contrôle de la vue. L’ostéotomie de Le Fort I était donc la
voie d’abord la plus adaptée.
Mots clés : Dent de sagesse / Sinus / Ostéotomie Le Fort.
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C2-13
Avulsion de troisièmes molaires mandibulaires
incluses par voie cervicale : 2 cas
C. Delbet-Dupas1,2, J. Even3, L. Devoize1,3,4,5, JM. Mondié1,2
, I. Barthélémy1,2
1 CHU Clermont-Ferrand, Service de Stomatologie, Chirurgie
Maxillo-Faciale et Chirurgie Plastique de la face, F-63003 Clermont-Ferrand, France.
2 Clermont Université, Université d’Auvergne, Faculté de Médecine, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand; France.
3 CHU Clermont-Ferrand, Service d’Odontologie, F-63003
Clermont-Ferrand, France.
4 Clermont Université, Université d’Auvergne, Faculté de Chirurgie Dentaire, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand; France.
5 Inserm/UdA, U1107, Neuro-Dol, Trigeminal Pain and Migraine, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand, France.
Mots clés : Avulsion dentaire/méthodes, Dent incluse/chirurgie,
Dent ectopique/chirurgie. Tooth extraction/methods, Tooth, impacted/surgery, Tooth eruption,ectopic/surgery
C2-14
Limberg Alexandre Alexandrovitch (1894 – 1974)
– novateur de la chirurgie maxillofaciale en
Russie
A. Clément (1, 2)*, A.R. Andreishchev (1), E. Maladière (2),
M.M. Solovyov (1)
1. Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg ; Russie.
2. Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalier SaintJean ; 20, avenue du Languedoc ; B.P. 49954 ; 66046 Perpignan
cedex 9 ; France.
[email protected]
[email protected]
Introduction : L’avulsion dentaire par voie extraorale d’une troisième molaire mandibulaire reste exceptionnelle pour plusieurs
raisons. La première réside dans la rareté de l’ectopie dentaire
au niveau du rebord basilaire. La seconde est liée à la technique
puisqu’elle comporte un abord cervical responsable d’une cicatrice
et un risque potentiel de complications (notamment l’atteinte du
rameau mentonnier du nerf facial). Bien que les abords endobuccaux doivent toujours être privilégiés, des particularités anatomiques ou des situations cliniques peuvent nécessiter une abord
extraoral pour une meilleure visibilité opératoire. Nous rapportons deux cas cliniques.
Les activités pratiques, scientifiques et pédagogiques de A.A.
Limberg ont contribué, en grande partie, au développement de la
stomatologie, la chirurgie maxillofaciale, réparatrice et plastique
en Russie.
Observation : Un patient de 42 ans consultait pour une troisième
molaire mandibulaire gauche incluse en position basilaire avec
kyste péricoronaire. Les racines étaient cliniquement palpables en
cervical, sur le versant lingual de la mandibule (Fig.1 et 2). Une
voie d’abord de sous-maxillectomie a permis l’avulsion et l’exérèse
du kyste avec une bonne visibilité et sans complications.
La seconde patiente de 65 ans avait une constriction permanente
des mâchoires post-radique pour neurinome de l’acoustique et
présentait une cellulite sur dent de sagesse mandibulaire gauche
incluse. L’abord cervical a été choisi du fait de l’impossibilité complète d’ouverture buccale .
Discussion : L’abord cervical pour avulsion reste d’indication
exceptionnelle. Nous l’avons pratiqué par une voie d’abord type
sous-maxillectomie pour minimiser toute complication sur le
rameau mentonnier du nerf facial. Il permet une bonne visibilité
pour des ectopies dentaires très basses sur le rebord basilaire mandibulaire évitant une alvéolectomie large avec risque secondaire
de fractures ou en cas de constriction permanente des mâchoires.
En 1926, au VII Congrès Odontologique International en Philadelphie (Etats Unis d’Amérique), sa communication, sur une
nouvelle méthode d’allongement de la mandibule lors de la micrognatie unilatérale et de l’asymétrie faciale, a suscité un grand
intérêt.
А.А. a été le premier dans la littérature mondiale (1927, 1937) à
décrire les particularités des fractures de l’os zygomatique et ses
apophyses, les lésions concomitantes des os voisins et des parties
profondes du crâne facial et viscéral.
En 1935, il a organisé et dirigé le premier service hospitalo-universitaire de chirurgie maxillofaciale en URSS, dont il est resté
chef jusqu’au 1974.
Dans les travaux de А.А. Limberg « les problèmes d’infection
odontogénique aigüe » (1935) ont été distinctement spécifiés
l’importance et la nécessité de la prophylaxie, l’assainissement de
la cavité orale en temps opportun, le diagnostic précoce du foyer
de l’inflammation, l’élimination de la dent causale et l’intervention chirurgicale précoce.
Il a été élu membre-correspondant étranger de la société des
chirurgiens de Paris (1935).
En 1938, a publié le premier « Manuel de stomatologie chirurgicale», en Russie, en co-auteur avec P.P. Lvov.
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Abstracts
Durant les années de la 2ème guerre mondiale, А.А. Limberg a
travaillé à Léningrad, alors assiégée. Il a été responsable des hôpitaux d’évacuation du front. Il avait la charge d’organiser et de gérer
le service médical à l’échelle du front, l’activité chirurgicale, l’élaboration des nouvelles méthodes du traitement des blessés dans la
sphère céphalique, la formation des médecins du front.
En 1945, А.А. a été élu membre-correspondant de l’Académie de
Médecine de l’URSS. Pour sa monographie « Les fondements
mathématiques de plastie locale sur la surface du corps humain »
(1946), il a reçu le prix de Staline pour l’année 1948.
Alexandre Limberg, a présenté ses travaux dans des congrès internationaux, en particulier en France (1959).
Il a organisé et dirigé 3 services de chirurgie maxillofaciale à Léningrad.
А.А. Limberg avec ses 55 ans de vie active a crée une grande école :
sous sa direction, ont été soutenues 9 thèses ès science et 36 thèses
de troisième cycle.
Mots clés : Limberg Alexandre Alexandrovitch.
Chapitre 3
C3-01
De 1983 à 2013 : 30 ans d’implantologie. Quelles
sont nos certitudes ?
Dr J. Périssé
16 rue Maurice Fonvieille 31000 Toulouse - Service de Chirurgie
maxillo-faciale – CHU Purpan – 31059 Toulouse cedex
[email protected]
Introduction : Bien qu’elle soit très ancienne, l’implantologie dite
moderne en France peut prétendre avoir débuté dans les années
1985 lors de sa présentation au congrès mondial d’implantologie
de Paris. Sa présentation a été réalisée à l’époque sur des certitudes
qui ont été depuis beaucoup transgressées.
Matériel et méthodes : Nous aborderons, par un survol, les
grands principes qui se sont imposés jusqu’à nos jours et qui ont
forgés notre pratique. De son premier implant posé en 1983 à aujourd’hui, l’auteur nous fait part de ses certitudes et de ses doutes,
de ses expériences heureuses et malheureuses à travers l’observation et l’évolution des pratiques.
Résultats : Le constat fait observer un certain désarroi devant la
multiplicité des courants philosophiques, des écoles, et la pression marketing qui s’exerce sur des systèmes dont le recul semble
insuffisant.
Discussion : Le tri des concepts et la clairvoyance vis à vis des
multiples courants de pensée apparait chaque jour plus difficile.
Ce tri demande, aujourd’hui plus qu’hier, une lucidité accrue de la
part des confrères. Cette lucidité est difficile pour le novice ce qui
le fait souvent s’égarer sous la pression commerciale. Nous envisagerons de déterminer comment dans ce contexte l’on peut choisir
des valeurs sures.
C3-02
Radiological sinus lift: a new minimally invasive CT-scan guided procedure to maxillary sinus floor elevation in implant dentistry.
Matern JF 1 *, Bridonneau T 2, Keller P 3, Carvalho J 4, Veillon
F1
1 Service de Radiologie 1, CHU Hautepierre, 1 Avenue Molière
67098 Strasbourg.
2 Service de Chirurgie orale, Hôpital civil, Place de l’Hôpital
67000 Strasbourg.
3 Cabinet de Chirurgie dentaire, 26a Avenue de la Forêt Noire
67000 Strasbourg.
4 Service de Chirurgie cervico-faciale et ORL, CHU Hautepierre, Strasbourg.
Purpose : Implant therapy has become an excellent treatment
modality since its inception into the modern era of dentistry.
However, when patients present with advanced atrophy of the
maxilla ridge, the procedure of choice to restore the anatomic
bone deficiency is surgical maxillary sinus floor elevation.
The purpose of this study is to describe the CT-scan guided sinus
lift technique and to prove the minimal invasive aspect of this
new radiological procedure.
Materials and methods : For this prospective study, 17 cadaver heads were analyzed by cone beam computed tomography
(CBCT) and panoramic to response to our inclusion criterions
(maxillary edentulous posterior sector and bone height inferior
to 5mm).
For each step, procedure was controlled by CT-scan and sinusal
endoscopy.
The radiological sinus lift technique consists of the following 4
stages:
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Approach. 14.5 G OstyCut needle was inserted mesial to the
canine eminence and manually drilling was performed in parallel
direction to the sinus floor.
Osteotomy. Inner obturator with blunt tip was introduced to
compress bone, to push it just shy of the sinus membrane and
finally to create an osseous window opened to the sub-mucosal
space.
Lifting. The sinus lift was than performed by hydrodissection
with diluted iodinated contrast media-coloring agent.
Filing. The submucosal space filing was than performed by injection of diluted collagen. A dome shape visualized in the maxillary
alveolar recess defines the success of the radiological sinus lift
procedure.
All radiological maxillary sinus floor elevations were scanned postoperatively with panoramic and maxillary CBCT.
Results : Twelve maxillary sinuses were included to radiological
sinus floor elevation procedure. Dome shape of the Schneiderian
membrane performed in 8 maxillary sinuses (66,7%). All failures
(n=4) were caused by mucosal perforation at the time of maxillary
sinus osteotomy. Mean elevated membrane height was 12.0mm
for a mean intervention time of 45 minutes.
Conclusion : The present experimental study reports a new minimally radiological technique to maxillary sinus floor elevation.
This study proposes a radiological interventional alternative to
classic surgical lateral approach with an equivalent success rate
according to the literature.
Keywords : Dental implants ; Sinus floor augmentation; Interventional Radiology
C3-03
Surélévation sinusienne utilisant le TCP : pertinence et devenir à long terme des implants dentaires
Del Pin D*(1), Garnier J-F(1), Meyer C(2), Wilk A(1), Lutz
J-C(1)
1- Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Stomatologie et Chirurgie Plastique Reconstructrice, Hôpitaux Universitaire de Strasbourg
2- Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Stomatologie et odontologie, CHU de Besançon – Hôpital jean Minjoz
[email protected]
Introduction : En chirurgie pré-implantaire, le chirurgien se doit
de proposer une technique chirurgicale simple, sûre, et la moins
contraignante possible. Nous avons évalué la fiabilité à long terme
du phosphate tricalcique sous forme beta pour la réalisation de
greffes sinusiennes à visée pré-implantaire (sinus lift).
Matériel et Méthode : Cette étude rétrospective a concerné
l’ensemble des patients ayant bénéficié d’un sinus lift par βTCP
de janvier 2004 à décembre 2010. Trente quatre patients, soit 51
sinus présentant une atrophie sévère remplissaient les critères
d’inclusion. La surveillance radio-clinique incluait la recherche
d’éventuelles complications du comblement, de la pose des implants et de la réhabilitation prothétique.
Résultat : Le recul postopératoire moyen était de 5 ans pour les
sinus lift et de 4,25 ans pour les implants. La quantité moyenne
de TCP utilisée était de 4,95cm3. Cent onze implants ont été
posés dans les suites, de longueur moyenne 10,93mm. La hauteur
d’os moyenne lors de l’implantation était de 15,63mm. Trois cas
d’infection locale ont été notés suite au comblement. Le taux de
succès implantaire a été de 91% et le taux de succès prothétique
de 97%.
Conclusion : L’utilisation de TCP sans apport d’os autologue associé au facteur de croissance PRF dans les sinus lift est simple et
présente peu de complications. Le taux de succès implantaire est
équivalent à celui obtenu avec une greffe d’os autologue ou avec
les biomatériaux de référence y compris à long terme.
Mots clés : Rehaussement du plancher du sinus / Substituts osseux / Implants dentaires
C3-04
Le point sur les Matrices Plasmatiques Minéralisées (MPM)
Valette Mifsud Joelle (1), Ramoul Fodil (2), Bouzekri Alami
Hasnaa (3), Nadon Florian (4), Perisse Jean (5),
(1) 55 rue de Lorraine, 32000 Auch
(2) 4 route de Saverdun, 31560 Calmont
(3) 79 rue Jaber Bnou Hayanne, 20000 Casablanca
(4) Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Purpan – 31059
Toulouse cedex
(5) 16 rue Maurice Fonvieille 31000 Toulouse
[email protected]
Introduction : Depuis leur découverte en 2010, que ce soit en
comblement ou en apposition, la mise en place des biomatériaux
par la technique des MPM permet de recréer un volume en sur
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Abstracts
contour qui n’est plus autant sensible aux mouvements du lambeau du patient qu’une apposition de charge minérale classique
sans MPM.
Matériel et méthode : Nous avons observé les conditions d’apposition des MPM sur une série clinique de cas à la fois de comblements de lésions osseuses et d’apposition en sur-contour afin de
déterminer les indications, habituelles à cette technique. Les mesures des volumes d’apposition ont été déterminées au moment
de la pose et nous avons cherché à quantifier par cone beam le
résultat des volumes résiduels à six mois lors des réentrées.
Résultats : L’indication des MPM s’avère multiple tant par la
variété des indications que par les volumes utilisés. D’une manière
générale la résorption de la MPM est faible. Les études histologiques observées lors de la réentrée montrent que la qualité de la
masse osseuse obtenue dépend aussi du type de phase minérale
associée, de sa granulométrie et du temps d’ostéointégration.
Discussion : Au delà de s’aspect technique des MPM qui permet la stabilisation des matériaux de comblement et le maintien
satisfaisant du volume, il apparaît que la grande variété des biomatériaux utilisés en comblement et sur-contours ne permet pas
d’utiliser chacun dans les mêmes applications du fait de leurs qualités intrinsèques différentes vis à vis des temps de résorbabilité.
C3-05
Lefort I, greffe osseuse, implants et chargement
immédiats
Salvatori P*, Petrosino A¹, Monfroglio A¹
*PH Hôpital de Legnano (Italie) et Stomatologue Libéral, Nice
(France), [email protected]
¹Stomatologues, Istituto Ortopedico Galeazzi, Milan (Italie)
Introduction : Association d’atrophie majeure du maxillaire et de
décalage squelettique , la Classe III a fait proposer l’ostéotomie de
Le Fort 1 avec greffes osseuses. Dans ce cas, nous préconisons ce
traitement avant que les dents soient toutes perdues ou l’atrophie
soit sévère : intervenant quand le patrimoine osseux est encore
suffisant à la stabilité primaire permet de poser les implants lors
de la même séance, en position idéale et les charger immédiatement : traitement concentré, avec avantage pour les patients. Nous
rapportons notre expérience.
Patients et méthodes: De 2006, 17 patients ont bénéficié
d’une ostéotomie Le Fort I, avec greffe d’interposition (crête
iliaque), pose d’implants et mise en charge immédiate. La condition essentielle était une hauteur osseuse de 7/8 mm minimum.
L’ostéotomie était suivie par la pose de 8 implants, de manière
que le tiers apical soit enfoncé dans la greffe. On allait alors sur le
chargement immédiat des implants avec prothèse provisoire fixe
pour terminer après 6 mois avec prothèse définitive fixe.
Résultats : Huit implants (5,9%) ont été perdus avant la pose de
la prothèse définitive et remplacés chaque fois que possible. Tous
les patients ont complété le programme.
Discussion : Le protocole propose est réalisable avec de bonne
chances de succès. Davantage de patients avec un recul suffisant
devraient être étudiés pour des conclusions définitives.
Mots clés : Le Fort I, implant, chargement immédiat
C3-06
Evaluation de la fiabilité de la planification implantaire 3D PositDental® et du guide chirurgical PositGuide®.
Lhermusier.E, Pronost.X, Lopez.R, Boutault.F, Jalbert.F
Service de Chirurgie maxillo-faciale et chirurgie plastique de la
face – CHU Purpan – 31059 Toulouse cedex
La reconstruction des larges défects osseux maxillaires et mandibulaires fait souvent intervenir un lambeau de fibula.La restauration fonctionnelle est désormais facilitée par la mise en place
d’implants dentaires à ancrage osseux. L’insertion de ces implants
doit être précise et permettre d’aboutir à une réhabilitation prothétique fonctionnelle.
Les guides chirurgicaux sont de précieux outils de précision dans
ces réhabilitations complexes et nous avons souhaité évaluer la
fiabilité du guide chirurgical PositGuide® en comparant la simulation de l’axe et du positionnement des implants au résultat post
opératoire.
Nous avons proposé à trois de nos patients de réaliser une planification pré-opératoire de la mise en place de leurs implants,
ainsi que de guider le geste grâce à la confection préalable de ce
guide à appuie osseux. L’évaluation a porté sur 21 implants.Tous
nos patients présentaient des défects osseux maxillaires ou mandibulaires d’étiologies diverses (traumatisme balistique, séquelles
d’exérèses carcinologiques) nécessitant une reconstruction par
lambeau de fibula. Nous avons mesuré des différences de positionnement entre les implants réels et les implants planifiés de
3.82° concernant l’angulation, de 0.56mm au point d’émergence,
de 1.41mm à l’apex, et de 0.73mm en profondeur.
Si la place du lambeau libre de fibula dans la reconstruction
maxillo-faciale n’est plus à discuter, les moyens de cette reconstruction sont par contre toujours débattus. Les guides chirurgicaux pour y participer doivent être précis afin de nous permettre
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d’élargir les indications implantaires à des situations anatomiques
complexes. En métal, peu encombrant, pouvant intégrer un guide
de coupe du péroné, le Positguide apparaît particulièrement intéressant dans cette indication.
en raison de l’entrave engendrée par l’atrophie gingivale qui
s’ajoute au nombre et à l’importance des structures anatomiques
devant être reconstruites sans stigmates visibles par voie endobuccale exclusive.
C3-07
L’objectif de cette communication consiste à présenter les différents éléments pathologiques observés dans ce type d’atrophie et à
présenter les moyens thérapeutiques disponibles et leur séquence
destinée à reconstruire chacun des constituants anatomiques disparus.
Complication des platform-switching
Garoby-Salom Sandra (1), Valette Mifsud Joelle (2)
C3-09
(1) Toulouse (2) Auch
[email protected]
Introduction : Malgré un certain consensus qui semble exister
sur la qualité et l’efficacité des implants munis de platform-switching, nous rencontrons des complications qui viennent contredire ce courant majoritairement favorable
Matériel et méthode : Nous reprendrons les affirmations correspondant aux qualités estimées du système et nous les confronterons à des résultats cliniques dans lesquels ces avantages n’ont pas
fait leur preuve.
Résultats : A la vue des résultats et des complications, les explications concernant les qualités supposées de ces « platforms » paraissent insuffisantes. Devant la multiplicité des réalisations techniques de ces « platforms » qui varient d’un implant à l’autre, il
est illusoire de parer chaque système des mêmes vertus supposées.
L’analyse des complications permet de mettre en évidence par un
calcul des surfaces papillaires liée au système le risque d’échec en
fonction de la morphologie du système.
Discussion : Nous tenterons de montrer quelles sont les origines
des contradictions observées entre l’engouement marketing et les
résultats qui sont soulevées l’observation des complications cliniques.
Reconstructions osseuses préimplantaires par
greffons d’apposition
G. Princ - M. Umana - E. Henriot - M. Moret
Service de Stomatologie et de Chirurgie MaxilloFaciale - Hôpital
Saint Joseph [email protected]
Les auteurs décrivent leurs expériences clinique des reconstructions osseuses pré implantaires dans le cadre des greffons d’apposition.
Les différents sites de prélèvement osseux sont rappelés ainsi que
les modalités de la reconstruction
Une revue bibliographique permet de comparer :
- allogreffes osseuses
- autogreffes osseuses
Mots clés : Autogreffes - Allogreffes - Maxillaires
C3-08
Chapitre 4
Atrophie mandibulaire unilatérale terminale.
Anatomopathologie, choix thérapeutiques et
mise en œuvre. Réflexions à propos d’un cas
chez le sujet jeune.
C4-01
Benoît PHILIPPE
Classifications des lithiases salivaires. Nouvelles
technologies et décisions thérapeutiques conservatrices
C.Chossegros, R.Stroumza, J.M.Foletti, L.Guyot, F.Marchal
19, rue de Téhéran 75008 Paris
drbp@dr-benoît-philippe.fr
CHU Timone, bd Jean Moulin, 13385, Marseille cedex 5
Les réhabilitations des atrophies mandibulaires unilatérales terminales constituent une réelle difficulté technique et stratégique
[email protected]
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
Introduction : 1% de nos patients souffrent d’obstruction salivaire,
le plus souvent d’origine lithiasique. Certains sont asymptomatiques, d’autres non, souffrant de rétention per-prandiale, d’abcès
canalaire, péri-canalaire, ou glandulaire. Jusqu’aux années 1990, la
sialadénectomie était la seule thérapeutique. Avec l’essor des nouvelles technologies, comme la sialendoscopie (SE), la lithotripsie
extracorporelle (LEC), mais également les abords combinés intra
ou extra-oraux, la sialadénectomie est devenue exceptionnelle.
L’enjeu du diagnostic est de définir quelles lésions nécessitent un
traitement chirurgical afin d’éviter toute parotidectomie injustifiée et de poser au plus vite le diagnostic de malignité pour programmer la chirurgie adaptée.
Méthodes & Indications : L’interrogatoire, l’examen physique
avec palpation bimanuelle du calcul, et, enfin, le scanner non
injecté sont les seuls éléments nécessaire pour déterminer la meilleure thérapeutique pour nos patients. Ce bilan va apprécier la
palpabilité, le diamètre, la position et le nombre des calculs.
Résultats : La cytoponction échoguidée a permis de poser un
diagnostic cytologique dans 88.3% (83 cas /94), avec une nette
amélioration à 94.6% (53 cas sur 56) la seconde année.
Matériel et méthode : Etude rétrospective de 2011 à 2012 sur
94 patients ayant bénéficié d’une cytoponction échoguidée d’un
nodule parotidien (opérateurs et cytologiste uniques).
Pour les lithiases de diamètre inférieur à celui du canal, à la glande
submandibulaire (GSM), comme à la parotide (GP), la SE est
recommandée en 1ère intention.
Sur les résultats contributifs (n=83), la répartition étiologique
était de 47% d’adénomes pléomorphes (39), 19.3 % de tumeurs de
Whartin et autres processus bénins, 13.2 % (11 cas) de processus
malins, 10.9% de kystes salivaires, 6% de ganglions bénins et 3.6%
de ganglions lymphomateux.
Pour les lithiases de diamètre supérieur à celui du canal, l’indication dépend de la glande concernée:
L’indication opératoire n’a donc été retenue que pour 63 patients
(75.9%, n=83).
- pour les lithiases de la GSM, surtout lorsqu’elles sont palpables,
un abord transoral avec contrôle de la perméabilité canalaire en fin
d’intervention est recommandé.
Dans les 68 diagnostics de bénignité cytologique (81.9%, n=83),
le diagnostic de malignité a été porté secondairement dans 4 cas,
soit 5.9% de faux négatifs (valeur prédictive négative 94.1% et
sensibilité 73,3%).
- pour les lithiases de la GP, la LEC est recommandée en 1ère
intention dans les lithiases postérieures, avec un taux de succès
voisin de 65%. Pour les lithiases antérieures, l’abord trans-oral est
préférable.
Conclusion : La mise à disposition de nouvelles techniques et de
nouvelles voies d’abord combinées permettent de limiter singulièrement les indications de sialadénectomie en pathologie lithiasique salivaire. Elles sont indiquées en 1ère intention. La sialadénectomie est désormais d’indication exceptionnelle.
C4-02
Cytoponction échoguidée des nodules parotidiens.
Guerre A.*, Collet JF., Katz P.
Tous les diagnostics cytologiques de malignité ont été confirmés à
l’histologie définitive (spécificité 100%, faux positifs 0%).
Discussion : Le diagnostic préalable à la chirurgie a permis d’éviter de nombreuses parotidectomies injustifiées, notamment dans
le cas de ganglions. Les nodules malins ont tous été diagnostiqués
en cytologie. L’échoguidage permet une amélioration de l’efficacité de la procédure par rapport aux données de la littérature.
Mots clés : Cytoponction, Cytologie, Parotide, Cancers parotide.
Fine Needle Aspiration, Cytology, Parotid gland, Parotid neoplasms
C4-03
Abord rétropapillaire du canal de Wharthon
Institut d’Explorations Fonctionnelles et d’Endoscopie des
Glandes Salivaires
Badi Aldosari , M.D ; Cyrille Chossegros, M.D, Phd ; Rémy
Stroumsa, Md
I.E.F.G.S. Paris
Service de Stomatologie-Chirurgie Maxillo-Faciale,CHU Timone Marseille, France ;13385
[email protected]
Introduction : Les nodules intra-parotidiens sont un motif de
consultation fréquente.
[email protected]
Introduction : La sialendoscopie a transformé la prise en charge
des lithiases salivaires, réduisant singulièrement les indications
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d’exérèse de la glande submandibulaire. Le problème de cette
technique est le passage de l’ostium (ou papille) qui peut compliquer la sialendoscopie, voire la rendre impossible, surtout à la
glande submandibulaire
Technique : C’est pourquoi, il a fallu développer un abord du
canal shuntant la papille, abord qualifié de rétro-papillaire ou
rétro-ostial. C’est cette technique que nous décrivons avec ses différentes phases, repérage, infiltration, incision, discision, abord du
canal et mise en place de l’optique
Discussion : Avec une série d’une cinquantaine de cas, l’abord
rétro-ostial nous a permis de pénétrer dans le canal et de réaliser
la sialendoscopie dans la quasi totalité des cas. Ses échecs en sont
rares (2 cas/50), souvent dus à une atrophie du canal et/ou de la
glande. Cet abord rétropapillaire nous paraît utile à connaître et
recommandable de par son efficacité et son absence de morbiditié.
C4-04
La taille du Sténon : une étude rétrospective de
25 patients au CHU de Marseille
plus de 3mm du tiers antérieur du canal.
Mots clés : calculs salivaires, conduits salivaires,
C4-05
Le kyste odontogène calcifiant : à propos de 3
cas.
Legros E*, Magremanne M, Mahy P, Reychler H
Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, Cliniques
universitaires Saint-Luc, Université catholique de Louvain, 10,
avenue Hippocrate, CP 1200, Bruxelles.
[email protected]
Introduction : Le kyste odontogène calcifiant (COC) est une
lésion bénigne, rare, classée parmi les tumeurs épithéliales avec
induction du mésenchyme. L’objectif de ce travail a été de recenser
les cas de COC suivis dans notre service et de comparer leur prise
en charge à celle proposée dans la littérature.
Wajszczak L*, Foletti JM, Gormezano M, Salles F, Chossegros
CM
Matériels et méthodes : Entre 1987 et 2008, trois cas de COC
ont été traités dans notre service.
Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, AP-HM
Hôpital de la Timone, 264 rue Saint Pierre 13385 Marseille
Cedex 5.
Résultats : Il s’agissait de 3 hommes âgés de 13,5 à 19 ans. La
localisation était mandibulaire dans 2 cas et maxillaire dans un
cas. Le traitement avait consisté en un curetage de la lésion, associé à l’extraction d’une dent incluse dans deux cas.
Introduction : Le problème posé par l’exérèse des calculs parotidiens est lié à la présence du nerf facial au sein de la glande
parotide qui complique l’abord chirurgical.
Des techniques mini-invasives ont été développées, lithotripsie,
sialendoscopie et abord combiné, mais elles ne permettent pas
de traiter tous les cas et notamment ceux présentant des volumineuses lithiases du tiers antérieur du canal de Sténon.
C’est pourquoi, nous avons développé une technique d’abord
transoral que nous évaluons de façon rétrospective.
Matériel et méthode : De 2007 à 2013, 25 patients ont bénéficié d’une taille de Sténon au sein du service de Stomatologie
et Chirurgie Maxillo-Faciale de la Timone pour des lithiases du
tiers antérieur du Sténon.
Résultats : Les résultats de la technique sont favorables dans la
très grande majorité des cas, que ce soit sur les douleurs, les gonflements et l’exérèse des calculs. La morbidité et notamment le
risque de paralyse faciale de la technique est très faible.
Discussion : Nos observations sont en corrélation avec les données de la littérature au niveau épidémiologique, clinique, radiologique, anatomo-pathologique, thérapeutique et pronostique. Cliniquement, le COC est souvent asymptomatique. Il s’agit d’une
tuméfaction à croissance lente, souvent découverte à l’occasion de
signes inflammatoires modérés. Ce kyste peut être aussi objectivé
suite à un examen radiologique de routine ou chez l’enfant, en présence de troubles d’éruption. Radiologiquement, le COC se traduit par un foyer ostéolytique radiotransparent de contours plus
ou moins précis, le plus souvent uniloculaire et parfois multiloculaire. L’image est parsemée de fines ponctuations radio-opaques,
périphériques, de taille et nombre variables et fréquemment en
rapport avec une dent incluse, mais ces dernières peuvent faire
défaut compliquant la pose d’un diagnostic précis. Le traitement
consiste en l’exérèse complète avec curetage de la cavité résiduelle.
Le risque de récidive est rare après traitement.
Mots clés : kyste odontogène calcifiant, tumeur odontogène,
ostéolyse.
Discussion : la taille du Sténon est une technique sûre et reproductible. Elle peut être recommandée pour l’exérèse des calculs de
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Abstracts
C4-06
Tumeurs brunes des maxillaires
Ayachi S *, Mziou Z, Souid K, Moatemri R, Khochtali H.
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU Sahloul de Sousse
– Tunisie
Introduction : Les tumeurs brunes sont des lésions osseuses
retrouvées dans les formes sévères et évoluées de l’hyperparathyroidie. Bien qu’elles soient ubiquitaires, leur localisation maxillaire
est exceptionnelle.
Matériel et méthode : Etude rétrospective concernant 7 cas
de tumeurs brunes maxillaires, colligés au service de chirurgie
maxillo-faciale du CHU Sahloul de Sousse entre 1987 et 2011.
Résultat : Il s’agissait de 5 femmes et 2 hommes, âgés de 36 à 80
ans.
Ces tumeurs étaient liées à une hyperparathyroïdie primaire dans
5 cas et secondaire dans 2 cas. Nous avons recensé 4 localisations
maxillaires, une mandibulaire et 2 maxillo-mandibulaires.
*Service de Médecine dentaire. CHU Farhat Hached Sousse
**Service de chirurgie maxillo-faciale CHU Sahloul Sousse
Tunisie.
Introduction : Le syndrome de Gorlin-Goltz est une maladie
rare, héréditaire, à transmission autosomique dominante et d’expression variable. Les auteurs en discutent les éléments diagnostiques et thérapeutiques à travers 2 cas cliniques. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective de 2 dossiers de patients concernant une femme et un homme, âgés respectivement de 17 et 46 ans.
Résultats : Le diagnostic de naevomatose basocellulaire a été retenu chez les 2 patients devant la présence de naevi multiples de la
face et du tronc, des kératokystes des maxillaires et la présence de
calcifications de la faux du cerveau. La patiente avait en plus des
malformations squelettiques associées. Une énucléation-curetage
des kystes des maxillaires a été pratiquée. Chez le patient de sexe
masculin, présentant des carcinomes basocellulaires sur des naevi
du nez, il a été réalisé une exérèse tumorale et une réparation
par lambeau frontal. Aucune récidive kystique ou tumorale n’a été
notée avec un recul allant de 10 mois à 3 ans.
Les signes cliniques étaient dominés par la tuméfaction maxillaire
(7 cas) et les signes dentaires (6 cas). Une hyperparathormonémie
variant entre 225 et 1400 pg/ml a été notée dans les 7 cas. L’imagerie a contribué au diagnostic et a permis d’établir le diagnostic
étiologique en décelant le parenchyme parathyroïdien hyperfonctionnel.
Discussion : Le syndrome de Gorlin-Goltz présente un spectre
large de manifestations cliniques. Le diagnostic est suspecté devant la présence de naevi basocellulaires de la face qui doivent
faire rechercher, par un bilan radiologique, des kystes maxillaires
et des calcifications de la faux du cerveau. Un bilan clinique et
radiologique doivent être pratiqués à la recherche d’autres manifestations.
Le traitement a consisté en une parathyroïdectomie chez tous les
patients.
Une surveillance régulière de ces patients s’impose afin de guetter
les récidives et la survenue de nouveaux symptômes cliniques.
L’évolution était marquée par une régression tumorale (3 cas), une
augmentation du volume tumoral (1 cas) et absence de régression
(2 cas).
Mots clés : syndrome de Gorlin, noevomatose, kératokyste
Discussion : Le terme de tumeur brune a été proposé par «
Jaffe » pour décrire une lésion ostéolytique apparaissant au cours
d’une hyperparathyroïdie.
Le diagnostic d’hyperparathyroïdie évite d’opérer les tumeurs
maxillaires qui devraient régresser après exérèse de la lésion parathyroïdienne.
C4-07
Le syndrome de Gorlin-Goltz : A propos de 2 cas
Souid K*, Slama A**, Khochtali H**
C4-08
Conduite à tenir devant les améloblastomes
Y.Ziani, L.Khalfi , J. Hamama, A. Abouchadi ,K. El Khatib.
Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillo-faciale, hôpital
militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc
[email protected]
Introduction : L’améloblastome est une tumeur odontogénique
bénigne caractérisée par son pouvoir invasif local et son potentiel
de récidive.
24
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L’indication thérapeutique est sujette à controverse entre l’option
conservatrice et radicale même si les études récentes favorisent le
traitement radical.
Matériel et méthodes : Les auteurs rapportent 14 patients traités
au service entre janvier 2000 et décembre 2004 en recueillant les
données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques.
Résultats : L’étude de ces cas confirme l’intérêt du traitement
radical, mais le traitement conservateur garde son indication pour
des petites tumeurs chez des patients adhérents au suivi.
Discussion : Les études récentes soulignent l’efficacité du traitement radical, mais ceci suppose une reconstruction de la perte de
substance qui doit répondre aux impératifs fonctionnel et esthétique ; aussi il faut une maîtrise des techniques de réparation par
les opérateurs.
Conclusion : La prise en charge thérapeutique de l’améloblastome peut être discutée en fonction de la morbidité et de la qualité
de vie des patients
Le traitement conservateur parait justifié lorsqu’il est réalisé en
raison d’un risque de récidive limité pour des lésions non étendues, avec l’assurance d’une surveillance clinique ultérieure.
évoluaient depuis plus de 10 ans. Le délai de consultation était
tardif. La taille excédait 10 cm dans 73,3 % des cas. Le siège était
mandibulaire dans 93,3% des cas. Les images radiographiques
prédominantes étaient les polygéodes avec rhysalyse. Le type folliculaire était le plus rencontré. La résection mandibulaire interruptrice avec reconstruction immédiate par endoprothèse a été
réalisée dans 51,1%. Les reconstructions secondaires ont été faites
par greffon costal. Deux cas de récidive ont été observés.
Discussion : Les difficultés d’accès aux soins sont à l’origine des
consultations tardives avec pour conséquence l’observation de
volumineuses tumeurs. La résection interruptrice large avec des
marges d’exérèse suffisantes reste le meilleur moyen pour minimiser les récidives.
Mots clés : Améloblastome – maxillaire - mandibule
C4-10
L’intérêt de la marsupialisation dans le traitement du kyste dentigère : rapport d’un cas clinique
Z. Bennour*, M. Khazana, A. Chlyah, S. El Arabi
Service de pédodontie prévention et service d’odontologie chirurgicale - Centre des Consultations et Traitements Dentaires de
Casablanca - CHU Casablanca. Maroc
Mots clés : améloblastome; kyste; chirurgie.
C4-09
Améloblastomes des maxillaires. Etude rétrospective de 45 dossiers
Assouan C. ; Anzouan K. ; Salami A.; Ily V., Konan E., Assa A. Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Stomatologie Chu De
Treichville Abidjan Cote D’ivoire
[email protected]
Introduction : L’améloblastome est une tumeur bénigne odontogène caractérisée par sa tendance à la récidive avec parfois une localisation secondaire dans les parties molles. Cette étude rapporte
les caractéristiques épidémiologiques cliniques et thérapeutiques
de l’ensemble des améloblastomes pris en charge de 2008 à 2012.
Introduction : Le kyste dentigère est un kyste odontogène qui
dérive d’une croissance aberrante d’un ou de plusieurs tissus
impliqués dans l’odontogenèse. Fréquemment rencontré chez
l’enfant, il représente 24 % de l’ensemble des kystes maxillaires, et
englobe toujours une ou plusieurs dents retenues. Son traitement
de choix est la marsupialisation, qui consiste en l’ouverture de la
poche kystique dans la cavité orale, permettant ainsi le drainage
du kyste et favorisant l’éruption spontanée des dents retenues.
A travers notre travail, nous allons illustrer cette technique par la
description d’un cas clinique.
Les paramètres étudiés étaient l’âge, le sexe, la durée d’évolution,
les signes cliniques, l’aspect radiologique, le type histologique, le
type de traitement, l’évolution.
Observation : Un patient de 8 ans, s’est présenté avec une tuméfaction génienne basse gauche indolore, évoluant depuis un an.
L’examen clinique a révélé, une asymétrie faciale et en endobuccal,
la présence d’une voussure vestibulaire de consistance dure étendue de l’angle goniaque à la région parasymphysaire. L’examen
radiologique (panorex et dentascan) a objectivé une lésion radioclaire monogéodique englobant toute la branche horizontale,
contenant le germe de la dent de 6 ans et refoulant les germes des
34, 35 et 37. Le patient a été traité par marsupialisation avec mise
en place d’une mèche iodoformée, renouvelée périodiquement.
Résultats : 45 dossiers ont été étudiés. L’âge moyen était de 38
ans avec une prédominance féminine. 40% des améloblastomes
Discussion : Le choix thérapeutique face à ces lésions dépend
du volume du kyste, de l’âge du patient et du nombre de germes
Patients et méthode 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
retenus. La marsupialisation, est un geste non invasif qui nous
offre l’avantage de conserver les dents. Néanmoins, elle nécessite
un suivi régulier car elle peut exposer le patient au risque de surinfection.
Mots clés : Kyste dentigère, enfant.
C4-11
Intérêt de l’endoscopie dans le traitement chirurgical des volumineux kystes des maxillaires
Saez.P 1*, Baumann.B 2 , Hengy.G 2, Beck.M 3
1 : ORL, Praticien Hospitalier, Centre Hospitalier de Mulhouse
2 : Chirurgien Dentiste, Praticien Hospitalier, Centre Hospitalier
de Mulhouse
3 : Chirurgien Plasticien, Praticien Hospitalier, Centre Hospitalier de Mulhouse
nique classique. Les kystes étaient des récidives consécutives à une
intervention conventionnelle. Dans l’ensemble de ces situations
opératoires le recours à l’endoscopie permettait une meilleure
vision lors du geste chirurgical avec un plus grand confort que les
loupes chirurgicales.
Aucune complication n’est à déplorer. Les inconvénients sont la
disponibilité du matériel adéquate et le temps de préparation de
celui-ci. La technique nécessite une maîtrise de la gestuelle en
vison indirecte.
Conclusion : L’utilisation d’endoscope réduit l’ostéotomie et
améliore le contrôle du geste lors de l’exérèse dans les zones anatomiquement peu accessibles..
Il s’agit d’une première étape dans notre étude et il sera nécessaire
de réaliser d’autres cas afin d’envisager une approche plus précise
de la technique et des indications.
Key words : maxillo facial surgery, cyst, endoscopy
[email protected]
Introduction : Confrontés aux difficultés d’exposition et de
contrôle visuel lors de l’exérèse des volumineux kystes des maxillaires (supérieurs à 4 cm), nous avons utilisé le matériel endoscopique de chirurgie endonasale afin de réaliser l’énucléation de ces
lésions.
L’objectif de cette technique est d’obtenir une vision permanente
de l’instrument, du geste, du kyste et des zones à risque en préservant au mieux les structures nobles.
Matériel et méthode : Tous les patients ont été opérés selon le
même protocole : nous avons utilisé les optiques à 30 et 70° avec
et sans auto-laveur, les rugines droites et coudées, les pinces de
Blakesley ainsi que les instruments et le moteur de chirurgie buccale..
L’indication de cette technique a été posée lors de l’observation
des images scannographiques. Celles-ci mettaient en évidence
une difficulté opératoire majorée.
Discussion : Les indications ont été posées en raison de la taille
et surtout de la localisation des lésions. Deux patients présentaient
un kyste envahissant l’ensemble du ramus avec une extension intra-condylienne et une lyse de la corticale linguale de la branche
montante de la mandibule. L’utilisation de l’endoscope a permis
de réaliser l’énucléation sous contrôle visuel sans effraction de la
paroi kystique jusqu’au condyle. Nous avons ainsi limité l’ostéoplastie soustractive mutilante pour la mandibule et pour l’articulation.
Deux patients présentaient une lésion avec envahissement du
sinus maxillaire dans des zones difficilement accessibles par tech-
C4-12
Les ostéochondromes mandibulaires
Ayachi S *, Moatemri R, Slama A, Khochtali H.
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU Sahloul de Sousse
– Tunisie
Introduction : L’ostéochondrome mandibulaire est une tumeur
bénigne rare au niveau du squelette facial. Sa localisation préférentielle est le condyle mandibulaire et le processus coronoïde.
Matériel et Méthode : Etude rétrospective de 10 cas d’ostéochondrome mandibulaire, colligés entre janvier 2000 et décembre
2010 au Service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale
du CHU Sahloul de Sousse.
Résultat : Notre série comportait sept femmes et trois hommes.
L’âge moyen était de 38 ans avec des extrêmes de 22 à 55 ans.
Nous avons recensé huit localisations condyliennes, une coronoïdienne et une symphysaire.
La tuméfaction mandibulaire (9 cas), l’asymétrie faciale (6 cas) et
les troubles de l’articulé dentaire (6cas) étaient les signes cliniques
les plus fréquents.
Le traitement a consisté en une résection tumorale à type de tumorectomie simple dans 5cas, de condylectomie dans 4 cas et de
coronoïdectomie dans 1 cas.
Dans nos résultats thérapeutiques nous avons noté une
amélioration de l’ouverture buccale et une correction sa-
26
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tisfaisante de l’asymétrie faciale chez tous les patients.
Une amélioration spontanée des troubles de l’articulé dentaire a
été notée chez les 6 patients qui avaient des malocclusions préopératoires.
Tous nos patients ont été régulièrement suivis avec un recul
moyen de 10 mois, aucune récidive n’a été notée.
Discussion : L’ostéochondrome, surtout dans sa localisation
condylienne, a des conséquences morphologiques et fonctionnelles importantes. Il faut y penser devant une asymétrie faciale
d’installation récente associée à un trouble de l’articulé dentaire.
C4-13
Torus mandibulaire : Etude par histomorphométrie et microtomographie X (microCT) dans une
série de 5 cas cliniques
B. Guillaume, D. Chappard
Gerom Groupe Etudes Remodelage Osseux Et Biomatériaux
– Lhea, Iris-Ibs Institut De Biologie En Santé, Chu D’angers,
49933 Angers Cedex -France.
Les tori mandibulaires sont des exostoses développées sur la face
linguale de la mandibule. Ces tumeurs sont bilatérales dans la
plupart des cas, souvent en regard des prémolaires. Leur physiopathologie est mal connue : des facteurs génétiques, environnementaux, masticatoires ou occlusaux ont été rapportés. Nous présentons une série de 5 patients (4 femmes et 1 homme) avec des
tori bilatéraux dans 3. Pour caractériser la prolifération osseuse,
un double marquage par la tétracycline (permettant une mesure
de l’activité ostéoblastique) a été fait avant l’exérèse. Les tumeurs
ont été étudiées par microCT, histologie sans décalcification avec
histodynamique et détection des ostéoclastes. Les tori étaient
majoritairement constitués de tissu osseux dense lamellaire avec
des ostéons complets. L’orientation 3D des canaux de Havers en
microCT est isotrope à la différence de ceux contenus dans les
corticales mandibulaires normales. En région centrale, du tissu
trabéculaire comportant une moelle adipeuse peut être rencontré.
Des foyers ostéoclastiques sont aussi visualisés. En microscopie
de fluorescence, on retrouve toujours un double marquage continu
sur la surface linguale du torus. Il existe une forte asymétrie de
l’apposition ostéoblastique dans les canaux de Havers du torus.
Elle est plus importante sur la paroi du canal proche de la surface linguale que sur la face mandibulaire. Après ablation des tori,
nous n’avons pas observé de récidive locale dans cette série de
patients. Nous avons identifié pour la 1ère fois une asymétrie de
fonctionnement des ostéoblastes dans les tori associée à une perte
de l’orientation du grand axe des canaux de Havers.
C4-14
Cémentome gigantiforme associé à une dysplasie fibreuse polyostéotique. Un propos d’un
cas.
Benmoussa L*, Mauprivez C**, Razouk O*, GruffazF***, Ruhin
B*, Goudot P*.
* Service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale,
Groupe Hospitalier Pitié-Salpétrière.
** Service d’Odontologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpétrière,
*** Service d’Anatomie et Cytologie pathologiques, Groupe Hospitalier Pitié-Salpétrière
[email protected]
La classification des tumeurs et pseudotumeurs des maxillaires
de l’OMS 2005 divise les lésions fibro-osseuses en 3 groupes : le
fibrome ossifiant, la dysplasie fibreuse et les dysplasies osseuses.
Cette dernière catégorie regroupe sous un terme générique trois
entités cliniques : la dysplasie osseuse péri-apicale, la dysplasie osseuse orale floride (DCOF), et le cémentome gigantiforme (CG)
(Barnes et al.2005). Le terme de lésion fibro-osseuse ne constitue
pas un diagnostic histopathologique spécifique mais il fait référence à plusieurs entités cliniques dans lesquelles l’architecture
osseuse normale est remplacée par des fibroblastes, des fibres de
collagène et du tissu minéralisé en quantité variable. (MartinDuverneuil et Auriol, 2004). Ces lésions posent fréquemment un
problème diagnostique et de confusion nosologique.
Le cas rapporté est celui d’une patiente de 43 ans présentant un
cémentome gigantiforme révélé par une ostéomyélite associé à
une dysplasie fibreuse polyostéotique (crâne, fémur, tibia).
Le CG est souvent confondu avec une DCOF, une dysplasie
fibreuse, une maladie de Paget ou encore une ostéomyélite chronique sclérosante. Seuls les critères cliniques (âge de découverte
précoce, absence de prédominance raciale, déformation faciale
symphysaire, possibilité de forme familiale), radiologiques (masses
radioopaques, denses, floconneuses au niveau de la portion dentée des quatre quadrants des maxillaires avec franchissement de la
ligne médiane) et biologiques (bilan phosphocalcique et taux de
phosphatase alcaline normaux) permettent de poser le diagnostic
positif de CG. En l’absence de symptomatologie, une abstention
thérapeutique est recommandée. L’apparition d’une ostéomyélite
impose un traitement médical et parfois une chirurgie d’exérèse.
Mots clés : Dysplasie fibreuse ; dysplasie osseuse ; cémentome
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Abstracts
C4-15
Mots clés : Fibrome ossifiant, Tumeur mandibulaire, Histologie,
Scintigraphie
Fibrome ossifiant juvénile géant de la mandibule : concordance clinique, anatomopathologique, radiologique et scintigraphique.
C4-16
Prade V. (1), Douchet C. (2), Avet J. (3), Boutet C. (4), Guichard
I. (5), Seguin P. (1,6), Alix T. (1,6,7)
(1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique – CHU de
Saint-Etienne – Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2
(2) Laboratoire d’Anatomo-Pathologie – CHU de SaintEtienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2
(3) Service de Médecine Nucléaire – CHU de Saint Etienne–
Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2
(4) Service de Radiologie – CHU de Saint-Etienne– Hôpital
Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2
(5) Service de Médecine Interne – CHU de Saint-Etienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2
(6) Faculté de Médecine Jacques Lisfranc – Université JeanMonnet - Saint-Etienne
(7) Laboratoire CREATIS (CNRS UMR 5220 - INSERM
U1044) – Université Lyon 1 - INSA Lyon.
[email protected]
Introduction : Le fibrome ossifiant juvénile est une tumeur fibro-osseuse, agressive localement et peu fréquente, de siège plus
volontiers maxillaire. Il comporte deux sous-types : trabéculaire
et psammomatoïde. Cette dernière forme, plus rare, affecte préférentiellement les sujets masculins dans la deuxième décade.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un
patient porteur d’une telle tumeur, âgé de 19 ans et d’origine angolaise. Le bilan pré-thérapeutique a comporté une biopsie, une
scanner et une scintigraphie osseuse. L’examen histologique de la
pièce de résection a été réalisé.
Résultats : Nous avons relevé une concordance clinico-anatomoradiologique nette, de la tumeur, composée de 2 parties bien individualisées tant cliniquement que par chacun des examens complémentaires (morphologie, profil de fixation particulier, aspects
histologiques myxoïde ou plus cellulaire).
Discussion : Le fibrome ossifiant juvénile dans cette forme géante
est peu fréquent dans les pays développés. Cette observation est
un cas d’importation, le patient étant réfugié sanitaire, ce qui explique la taille de la lésion. Il est rare de pouvoir confronter les
différentes modalités d’examens complémentaires dans ce cadre
nosologique. Nous avons pu montrer clairement le profil radioscintigraphique variable, fonction de la cellularité et du métabolisme ostéoformateur des différents contingents de la tumeur.
Traitement des hémangiomes infantiles par
les bêtabloqueurs, à propos de 36 cas
L.Mahroug *, A.Elbakkaly, H. Hinchi, N.Fejjal, R.Belkacem.
Service de chirurgie « C » des brûlés et chirurgie plastique, hôpital
d’enfants de Rabat
Introduction : L’hémangiome infantile (HI) est la plus fréquente
des tumeurs vasculaires bénignes de l’enfant. Il se localise préférentiellement au niveau de la face. Dans les formes compliquées
ou à risque de complication la première ligne de traitement est
la corticothérapie. L’efficacité du propranolol a été découverte
fortuitement après son introduction dans le traitement d’un
nourrisson souffrant de cardiomyopathie hypertrophique dans un
contexte d’HI sous corticothérapie.
Le but de notre travail est de rapporter l’effet du propranolol, à
travers 36 enfants présentant un HI.
Matériel et méthodes : Nous présentons une série colligée dans
le service des brûlés et de chirurgie plastique de l’hôpital d’enfants
de RABAT, de 36 cas traités par propranolol à la dose de départ
de 1mg/ kg/j, pendant une période allant de juin 2011 à juin
2013.
Résultats : La moyenne d’age était de 6,2 mois, la face était de
loin la localisation la plus fréquente.
Le traitement a été efficace dans 31 cas, avec une disparition
complète des lésions dans 4 cas. Un seul cas d’échec de traitement
a été rapporté et 4 de nos patients ont été perdus de vue.
Discussion : La corticothérapie orale est administré pour les HI
depuis les années 1960, dont les effets indésirables sont inévitables. La découverte puis la confirmation de l’efficacité des bêtabloquants, et de leur meilleure tolérance par rapport aux traitements classiques, a révolutionné l’approche thérapeutique des HI.
Conclusion : L’utilisation des bêtabloquants dans le traitement
des HI semble à ce jour une véritable révolution thérapeutique
tant en efficacité qu’en tolérance.
Mots clés : Hémangiome infantile, bêtabloquants.
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C4-17
C4-18
Malformation artério-veineuse mandibulaire :
réflexion sur une prise en charge.
Malformation artério-veineuse mandibulaire : à
propos d’un cas et revue de littérature
M. Fenelon, R. Lopez, C. Cognard*, A. De Bérail, F. Jalbert, F.
Boutault, F. Lauwers
A.Mrani, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Idrissi-Chekkoury
Service de Chirurgie Maxillo-faciale, CHU Purpan, Toulouse
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc
* Service de Neuroradiologie, CHU Purpan, Toulouse
[email protected]
La découverte d’une lésion radio claire des maxillaires est souvent
fortuite et pose généralement des problèmes de diagnostic car la
sémiologie clinique et radiologique est peu contributive. Dans ce
cadre, nous rapportons la démarche diagnostic et thérapeutique
concernant la prise en charge d’une malformation artério-veineuse (MAV) intra osseuse mandibulaire chez une patiente de
huit ans
Introduction : Les malformations artèrioveineuses (MAV)
intra-osseuses mandibulaires sont rares. Leur évolution, potentiellement péjorative, peut mettre en jeu le pronostic vital par
hémorragie cataclysmique. La prise en charge diagnostique et
thérapeutique doit systématiquement passer par une consultation
pluridisciplinaire spécialisée.
L’anamnèse retrouve une tuméfaction mandibulaire droite évoluant depuis 6 mois.
Observation : R.K âgée de 12 ans, sans antécédents pathologiques notables, admise au service de chirurgie maxillo faciale
pour MAV mandibulaire gauche.
L’examen clinique est peu contributif. Les examens complémentaires de 1e intention (OPG et tomodensitométrie) objectivent
une lésion radio claire mandibulaire droite, soufflant la corticale
vestibulaire. La réalisation d’une IRM est suggérée par le médecin imagier et met en évidence une composante vasculaire. Pour
éliminer une éventuelle tumeur vasculaire maligne, il est décidé
de réaliser une biopsie sous anesthésie générale. L’intervention
sera interrompue par un saignement abondant, empêchant tout
prélèvement à visée anatomo pathologique. Une malformation
vasculaire à haut débit est suspectée et confirmée par un bilan
angiographique.
Le diagnostic de MAV a été évoqué devant une tuméfaction
osseuse en regard de l’angle et la branche horizontale gauche pulsatile avec saignement au collet et l’aspect tomodensitométrique.
L’angiosacnner a objectivé une MAV de région infra temporale
gauche étendue en intra mandibulaire, à la région massetérine et
temporale homolatérale. L’artériographie avait montré une MAV
temporo jugale profonde gauche alimentée par des branches issues
de l’artère faciale et maxillaire qui sont dilatées. Après concertation pluridisciplinaire, l’indication d’un traitement chirurgical
(énucléation) avec ligature de la carotide externe gauche et embolisation préopératoire a été décidée.
Une concertation pluridisciplinaire opte pour un traitement
conservateur endovasculaire sans geste chirurgical associé. Les
modalités techniques de l’embolisation associent coils et onyx.
Une artériographie de contrôle à 3 mois évoque une guérison
complère
Discussion : Les malformations artèrioveineuses intra-osseuses
mandibulaires représentent 5% des MAV. Le diagnostic est avant
tout clinique complété par une imagerie l’artériographie, TDM
et/ou IRM. L’évolution est très variable (quatre stades : quiescence, expansion, destruction, décompensation) et se fait souvent
par poussées lors de modifications hormonales ou de traumatismes. Le traitement de choix est l’embolisation par voie artérielle
ou par ponction directe. La résection chirurgicale, lorsqu’elle est
possible, doit être complète afin d’éviter les récidives.
La discussion porte sur la difficulté diagnostique de ce type de
lésion au regard du risque chirurgical et sur le choix thérapeutique
en terme de modalité de suivi, de risque de récidive et de croissance mandibulaire. Une revue exhaustive de la littérature permet
dalimenter cette discussion
Mots clés : Malformation vasculaire, mandibule.
Les malformations artério veineuses intra mandibulaires sont des
lésions rares mais dont le diagnostic doit être évoqué même en
l’absence de signe clinique caractéristique. Ce cas montre l’importance d’une démarche diagnostique rigoureuse devant une lésion
radio claire mandibulaire.
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Abstracts
C4-19
Chapitre 5
La prise en charge thérapeutique des malformations artério-veineuses cervico-faciales : A
propos de 14 Observation : BenSlimène.N ; Youssef.R* ;
C5-01
Zitouni.K ; Jeblaoui.Y ; Zairi.I ; Adouani.A
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique, Hôpital Charles
Nicolle, Tunis.Tunisie.
[email protected]
Introduction : Les malformations artérioveineuses (MAV) sont
des malformations rares, hémodynamiquement très actives, caractérisées par un potentiel évolutif agressif et destructeur qui peut
indiscutablement, mettre en jeu le pronostic vital . Au sein des
lésions vasculaires, la prise en charge des MAV reste la plus délicate, dangereuse et incertaine.
Matériels et Méthodes : Dans le cadre d’une thèse de doctorat
en médecine , une étude rétrospective a été menée portant sur 14
patients traités ou suivis dans notre service entre 2000 et 2010
pour une MAV cervicofaciale .
Résultats : L’abstention thérapeutique a été proposée dans trois
cas dont un cas de MAV frontale avec extension intrâcranienne.
Une embolisation seule a été proposée sans aucun incident pour
deux patients.
8 patients ont bénéficié d’une embolisation suivie d’une exérèse
chirurgicale .
Une seule patiente a bénéficié d’un geste chirurgical de première
intention sans embolisation préalable
Discussion : Le potentiel évolutif des MAV impose une rigueur
dans la démarche diagnostique et une certaine prudence dans la
décision thérapeutique qui doit être prise au sein d’une consultation spécialisée où collaborent des praticiens expérimentés, d’autant qu’il n’existe à ce jour aucune recommandation thérapeutique
spécifique consensuelle.
Il s’agit d’une prise en charge globale qui doit prendre en compte
à la fois la lésion, le patient, et son vécu. L’appréciation clinique de
la lésion et de son évolutivité est primordiale pour poser l’indication thérapeutique qui devra s’y adapter tout au long de son évolution. Les examens complémentaires en précisent la faisabilité et
éventuellement les modalités.
La prise en charge des tumeurs palpébrales
malignes a l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V de Rabat
Y.Ziani, L.Khalfi , J. Hamama, A. Abouchadi ,K. El Khatib.
Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital
militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc
[email protected]
Introduction : Les tumeurs palpébrales malignes sont dominées
par le carcinome basocellulaire suivi par le carcinome épidermoïde
et le carcinome sébacé. La chirurgie reste le traitement de choix
toutefois la radiothérapie garde une place dans certaines indications. L’objectif de notre travail est de mettre la lumière sur les
techniques chirurgicales de reconstruction ainsi que sur les indications de la radiothérapie dans ce contexte.
Matériel et méthodes : Notre travail consiste en une étude rétrospective de 32 cas de tumeurs malignes des paupières colligées au
service de stomatologie et chirurgie maxillo-facial de l’hôpital
militaire d’instruction Mohamed V de rabat, pendant une période s’étalant du 1 janvier 2006 au 30 avril 2012.
Résultats : Sur les 29 cas de tumeurs palpébrales malignes on
retrouve une prédominance masculine, La moyenne d’âge était
de 54 ans, le carcinome basocellulaire était présent dans 84% des
cas. Tous nos patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical à
l’exception d’un seul cas chez qui une radiothérapie a été indiquée.
Discussion : Dans notre série le carcinome basocellulaire est de
loin le plus fréquent des tumeurs malignes des paupières ce qui
rejoint les données de la littérature. Les résultats thérapeutiques
tant fonctionnels qu’esthétiques étaient très satisfaisants.
Conclusion : Les tumeurs malignes des paupières sont dominées par les carcinomes basocellulaire. Elles posent un problème
de prise en charge thérapeutique, actuellement elles ont beaucoup
bénéficiés des progrès en matière de chirurgie de reconstruction.
Mots clés : paupière, tumeur. palpebral, tumor
Mots clés : Malformation artério-veineuse , Embolothérapie.
Arteriovenous Malformation , Embolotherapy
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C5-02
C5-03
Carcinomes cutanés des lèvres : l’expérience de
l’hôpital Henri Mondor sur la gestion des marges de résection.
Les carcinomes cutanés cervico-faciaux : profil
épidémiologique dans la population algérienne.
A. Guyon*, R. Bosc*, F. Lange*, H. Chader*, Hermeziu*, N. Ortonne**, F. Plantier***, P. Wolkenstein****, J-P. Meningaud*
* Service de Chirurgie Plastique de l’hôpital Henri Mondor à
Créteil
** Service d’antomo-pathologie de l’hôpital Henri Mondor
*** Service d’anatomo-pathologie du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil (CHIC)
**** Service de Dermatologie de l’hôpital Henri Mondor à Créteil
Introduction : Le traitement chirurgical des carcinomes cutanés des lèvres peut être à l’origine de séquelles esthétiques et
fonctionnelles. Le paramètre essentiel pour la récidive locale est
conditionné par des marges d’exérèses saines de taille suffisante.
Plusieurs techniques ont été proposées pour diminuer ces marges
et réduire l’impact de la chirurgie.
Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective
sur 56 patients opérés entre 2008 et 2012, d’une tumeur cutanée
des lèvres. 37 patients présentaient un carcinome basocellulaire
ou épidermoïde traité chirurgicalement. Les marges de résection
proposées en préopératoire ont été comparées aux marges chirurgicales et aux marges anatomopathologiques après une histologie
standard. Nous avons évalué les résultats carcinologiques, comptabilisés les récidives et les décès par analyse des dossiers et appel
des patients.
Résultat : 27 patients présentaient un carcinome basocellulaire et
12 patients un carcinome épidermoïde. Deux patients ont récidivés localement et deux patients sont décédés dans les 5 ans d’une
cause différente de leur cancer. La différence moyenne de taille
entre les marges chirurgicales et histologiques était de 2,3 mm.
Un seul patient a souhaité la correction chirurgicale d’une gêne
fonctionnelle au terme du traitement.
Discussion : Nous avons mis en évidence une différence de taille
entre les marges attendues et les marges histologiques finales :
36,9%. Cette différence a été attribuée tant aux pratiques chirurgicales qu’aux altérations de l’échantillon lors des procédures anatomopathologiques. Cependant, il n’a pas été observé sur cette
série de risque accru de mortalité ou de récidive locale sur la durée
d’observation.
Mots clés : carcinome cutané, lèvres, marges, récidive
S. Abdennour*1, S. Allag 2,
(1) service de chirurgie maxillo-faciale chu de Constantine, Faculté de médecine université 3 Constantine Algérie.
(2) service histologie chu Constantine, Faculté de médecine université 3 Constantine Algérie.
[email protected]
Introduction : La région cervico-faciale est le site de prédilection
des carcinomes cutanés. Les carcinomes basocellulaires sont des
tumeurs à faible malignité; à l’opposé, les carcinomes spinocellulaires sont à malignité élevée et à potentiel métastatique. L’objectif
de notre étude est de déterminer la fréquence de ces carcinomes
cutanés dans la population algérienne.
Matériel et méthode : Notre étude rétrospective de 975 dossiers, colligés au service de chirurgie maxillo-faciale du Chu de
Constantine, durant une période de 5 ans (2008 à 2012).
Résultat : un total, de 975 cas de carcinome cutané de la face
et du cou, composé de 630 hommes et 345 femmes avec un âge
moyen de 63,82 ans. Le carcinome basocellulaire était le plus fréquent dans 81,02%. La joue était la sous unité la plus touchée
dans 22,05%.
Discussion : les carcinomes basocellulaires sont les plus fréquents
dans notre population. Ils constituent l’atteinte maligne la plus
fréquente au monde avec 75% des cancers cutanés, avec prédominance masculine. Ils touchent la région cervico-faciale dans
85% des cas. Le diagnostic précoce repose sur l’examen histopathologique après exérèse de toute lésion suspect. Le traitement
chirurgical primaire à but curatif est urgent. L’exérèse complète
est le traitement préventif des formes mutilantes et les métastases.
Mots clés : cancer de la peau; carcinome basocellulaire; carcinome spinocellulaire.
skin cancer, basal cell carcinoma, squamous cell carcinoma.
C5-04
Carcinome muco-épidermoïde de bas grade de
la cavité orale : à propos de 3 cas
Sessiecq Q.*, Bondaz M., Majoufre-Lefebvre C.
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Abstracts
Service de Chirurgie-Maxillo Faciale – CHU de Bordeaux
Introduction : Le carcinome muco-épidermoïde (CME) est la
plus fréquente tumeur maligne des glandes salivaires. Son agressivité est corrélée à son grade histologique. Le traitement de choix
est la chirurgie première. L’incidence du CME de bas grade au
niveau de la cavité orale est croissante, surtout chez le sujet jeune.
Il s’agit de présenter les derniers cas pris en charge dans le service
de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Bordeaux.
Matériel et méthode : Une étude rétrospective a été menée (mai
2009 à 2013). Les critères d’inclusion étaient une tumeur de la
cavité orale prouvée muco-épidermoïde de bas grade par l’analyse
anatomo-pathologique, ainsi qu’un âge inférieur à 40 ans. Le plan
de traitement ainsi que la survie ont été étudiés.
Résultat : 3 patients ont été identifiés (âge moyen de prise en
charge initiale = 21,7 ans). La durée moyenne de suivi était de
32 mois. Tous les patients ont été traités par chirurgie d’exérèse
exclusive (2 maxillectomies, 1 vélectomie par voie endo-buccale),
aucun n’a bénéficié de traitement complémentaire adjuvant. Aucun n’a présenté de récidive locale ou à distance sur la période
d’étude.
Discussion : Nos résultats sont concordants avec ceux de la littérature quant à l’attitude thérapeutique à adopter devant un CME
de bas grade (chirurgie exclusive) et sur la survie globale. L’âge
moyen de découverte est cependant bien inférieur. Récemment,
certaines études ont démontré la possible implication du cytomégalovirus dans le développement de ce type de tumeur. D’autres
études sont nécessaires afin d’étudier plus précisément ce facteur
de risque dont la prophylaxie, en développement, verrait alors ses
indications s’élargir.
C5-05
Micro-invasion vasculaire et nerveuse dans le
pronostic du cancer de la cavité buccale
Salvatori P*, Sozzi D¹, Fumagalli F¹, Valente G°, Moneghini L²,
Valsecchi MG³
*ORL, Hôpital de Legnano ([email protected])
¹Chirurgie Maxillo-Faciale, Université de Milan-Bicocca
°Pathologie, Université de Milan-Bicocca
²Pathologie, Université de Milan
³Médecine de la Santé, Université de Milan-Bicocca – Italie
Introduction : Plusieurs facteurs sont utilisés pour établir le
pronostic des patients opérés pour carcinome épidermoïde de la
cavité buccale (CECB). Nous avons etudié la valeur de la microinvasion vasculaire (MIV) et nerveuse (MIN).
Patients et méthodes: 200 patients examinés. MIV, MIN, stade
T, stades pT et pN analysés en fonction des échecs local, régional,
à distance, survie globale (SG) et libre de maladie (SLM). Statistiques: Kaplan-Meier, tests de Fisher, de Mann Whitney, modèle
de régression de Cox et logistique.
Résultat : Analyse univariée : atteinte ganglionnaire facteur le plus
significatif (p<0,0001). Stade avancé de N et présence de MIV
ont une relation négative significative avec SLM (p<0,001). Analyse bivariée : toutes variables corrèlent avec SG. MIN associée
avec échecs local (p=0,004) et régional (p=0,01), MIV associée
seulement à l’échec local. Stade avancé de N relie avec métastases
à distance (p=0,0001). Analyse multivariée : aucune différence de
survie à 5 ans entre présence ou absence de MIV/MIN.
Discussion : MIV et MIN sont de manière considérable associées aux échecs régionaux. Le stade de N se relève le facteur le
plus prédictif pour la survie des patients avec CECB.
Mots clés : cancer, bouche, pronostic
C5-06
Evaluation des techniques d’imagerie pour le diagnostic de l’envahissement médullaire des carcinomes gingivo-mandibulaires
Tabchouri N., Gambotti L., Goudot P., Bertolus C.
Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Unité de
recherche clinique, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris
[email protected]
Introduction : Les seules données cliniques et endoscopiques
sont insuffisantes pour stadifier un carcinome gingivo-mandibulaire. Lors de l’évaluation pré-thérapeutique d’un carcinome de la
cavité orale, l’un des buts de l’imagerie est d’évaluer l’extension tumorale profonde. La connaissance d’un envahissement osseux est
un élément déterminant puisqu’il modifie le geste chirurgical. Or
les études comparant TDM, IRM et données histologiques sont
discordantes. Le but de cette étude rétrospective était de définir
l’intérêt de chaque imagerie pour le diagnostic de l’envahissement
osseux.
Matériel et méthode : Près de 100 patients présentant un carcinome épidermoïde de la cavité orale, étendu ou proche de la
mandibule, ont bénéficié d’une TDM et d’une IRM en préopératoire. L’analyse des imageries a été comparée aux constatations
de l’histologie définitive. La sensibilité, la spécificité, les valeurs
prédictives positives et négatives de chaque examen préopératoire
ont été calculées pour l’envahissement osseux par rapport à l’histologie.
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Discussion : L’impact de l’imagerie sur la conduite chirurgicale devient prépondérant avec l’élaboration des référentiels en
chirurgie carcinologique. Le diagnostic d’envahissement osseux
influence directement les résultats carcinologiques, fonctionnels
et morphologiques. L’imagerie peut surestimer l’envahissement
osseux. Le risque est donc pratiquer à tort une mandibulectomie interruptrice, avec pour conséquences des morbidités et un
impact sur la qualité de vie. Un diagnostic osseux préopératoire
précis permet de diminuer le nombre de patients sur traités, sans
augmenter le nombre de patients sous traités.
Mots clés : carcinome épidermoïde, IRM
C5-07
Evaluation de l’extension mandibulaire des cancers de la cavité buccale - Tep au 18f-NAF versus
tep au 18f-FDG.
R Lopez1,2,4 MD , P Gantet2,3,4 MD, B Herbault-Barres5
MD, M Tafani3,4 MD, P Payoux2,3,4 MD, PhD , F Jalbert 1
MD.
que celui utilisé lors de la réalisation des coupes histologiques, et,
d’autre part, sur un processus de quantification de l’activité radioactive intraosseuse mandibulaire permettant de définir objectivement les limites significatives de cette activité sur les images
TEP.
Résultat : Les différences maximales observées après traitement
des données de TEP au FDG sont en moyenne de 8,50 mm
(déviation standard de 6,93) et celles après traitement des données en TEP au NaF de 3,83 mm (déviation standard de 4,42).
Un test t de Student montre une différence entre les deux groupes
de données avec p<0,05 (p=0,0042).
Discussion: À ce jour aucune étude ne s’est intéressée à la quantification de l’activité intraosseuse en TEP au 18F-NaF. La TEP
au 18F-NaF donne des limites significativement plus précises que
la TEP au 18F-FDG dans l’évaluation de l’extension intraosseuse
des cancers de la cavité buccale.
Conclusion : L’activité radioactive est à ce jour quantifiable par
une méthode fiable et reproductible. Le 18F-NaF est un marqueur osseux plus intéressant dans l’évaluation de l’extension intraosseuse mandibulaire des cancers de la cavité buccale, plus que
peut l’être le 18F-FDG.
1, Département de Chirurgie Maxillofaciale et Plastique de la
face, Hôpital Purpan, Toulouse, France.
2, Unité 825, laboratoire INSERM, Hôpital Purpan, Toulouse,
France.
3, Département de Médecine Nucléaire, Hôpital Purpan, Toulouse, France.
4, Université Paul Sabatier, Toulouse, France.
5, Département d’anatomopathologie, Hôpital Purpan, Toulouse,
France.
Enseignement pédagogique pour les externes:
Adénopathies cervicales bilatérales avec hépatosplénomégalie
[email protected]
F. Slimani*, A. Chekkoury-Idrissi
Introduction : L’objectif de cette étude est de comparer l’imagerie
TEP au 18F-FDG et l’imagerie TEP au 18F-NaF pour délimiter l’infiltration tumorale intraosseuse lors de cancers de la cavité
buccale étendus à la mandibule, par un logiciel dédié.
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc
Matériel et méthode : Cette étude prospective a été menée de
novembre 2010 à août 2012. Douze patients présentaient un carcinome épidermoïde de la cavité buccale étendu à la mandibule
(classés T4 dans la classification de l’UICC) et ont bénéficié d’une
TEP au 18F-NaF et d’une TEP au 18F-FDG. Le principe de
l’étude repose sur la comparaison des délimitations des infiltrations intra-osseuses obtenues par imageries TEP au 18F-NaF
et au 18F-FDG versus les analyses anatomopathologiques des
pièces de mandibulectomie. Pour réaliser cette comparaison, une
méthode de visualisation et de quantification d’images de TEP
a été développée. Cette nouvelle approche, est basée, d’une part,
sur l’imagerie linéaire de la mandibule, permettant de situer les
images hybrides (CT et TEP) dans le même référentiel spatial
Introduction : Les adénopathies cervicales représentent un motif
fréquent de consultation en chirurgie maxillo-faciale. Les étiologies sont multiples. Les signes associés orientent vers la cause
la plus plausible. L’hépatomégalie et la splénomégalie associées à
une hépatite virale chez une patiente qui était exposée au risque
sanguin et une numération formule sanguine normale ont compliqué la démarche diagnostique, qui est le but de ce travail afin
d’en faire bénéficier les externes dans un service spécialisé en
chirurgie maxillo-faciale.
Mots clés : Mandibule, Simulation, TEP, 18F-NaF, 18F-FDG.
C5-08
[email protected]
Observation : Mme FC, âgée de 34 ans, femme de ménage dans
une clinique, sans antécédent pathologique particulier a été hospitalisée au service de Chirurgie Maxillo-Faciale pour une tumé-
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Abstracts
faction cervicale bilatérale évoluant depuis un mois. Cette tuméfaction a augmenté progressivement de taille. L’évolution était
marquée par l’apparition d’une hépato-splénomégalie, une fièvre
chiffrée à 38,5°, une diarrhée, un ictère et une altération de l’état
général. Une échographie cervicale a montré une volumineuse
formation infiltrant les glandes submandibulaires associée à des
adénopathies totalement nécrosées. Une TDM cervico-faciale a
montré un processus expansif diffus de la glande submandibulaire
droite avec de multiples adénopathies sous angulo-maxillaires
bilatérales et latéro-cervicales droites. La NFS a été normale et
l’intradermo-réaction à la tuberculine a été négative. L’antigène
Hbs a été positif avec une cytolyse et une cholestase. L’albuminémie = 26.3g/l. Le taux de prothrombine = 96%. La cervicotomie
exploratrice a confirmé le diagnostic de lymphome. L’évolution
chez cette patiente a été foudroyante et elle est décédée dans le
service de réanimation.
Discussion : Les tuméfactions cervicales bilatérales associées à
une hépatomégalie et à une splénomégalie sont rares. Les examens complémentaires doivent être minutieux et méthodiques. Il
faut penser en premier au lymphome, dont le diagnostic de confirmation est histologique. La prise en charge est multidisciplinaire,
associant notamment la chirurgie maxillo-faciale, l’hépatologie et
l’hématologie, ce qui est bénéfique pour les étudiants de 5ème
année de médecine.
Mots clés : adénopathies cervicales, hépatomégalie, splénomégalie, lymphome, enseignement
ficié de la technique du ganglion sentinelle. L’indication de réalisation de la technique du ganglion sentinelle était posée en RCP
de dermatocancérologie
Résultat : Il s’agissait de 4 hommes et 8 femmes. L’âge moyen
était de 74 ans. Le ganglion sentinelle était envahi chez une patiente qui a subi un évidement ganglionnaire cervical. Le ganglion
sentinelle n’a pas été retrouvé chez un patient.
2 patients qui présentaient un ganglion sentinelle négatif ont présenté une récidive ganglionnaire cervicale dans les 2 ans.
Une patiente présente des métastases à distance et les autres patients de cette étude sont vivants, sans récidive.
Discussion : La réalisation de la technique du ganglion sentinelle
au cours de carcinomes de Merkel de la face ne fait actuellement
l’objet d’aucun consensus. Il y a actuellement dans la littérature
peu de données concernant uniquement les carcinomes de Merkel
faciaux. La technique du ganglion sentinelle permettrait d’éviter
la morbidité d’un évidement ganglionnaire systématique mais des
séries plus importantes et des études prospectives sont indispensables pour conclure. La possibilité de faux négatifs inhérente à
cette technique impose une surveillance accrue des patients.
Mots clés : carcinome à cellules de Merkel ; ganglion sentinelle.
Merkel cell carcinoma, sentinelle lymph node biopsy.
C5-10
C5-09
Le ganglion sentinelle au cours des carcinomes
de Merkel de la face : étude d’une série de 12 cas.
Sessiecq Q, Laurentjoye M, Bondaz M, Majoufre-Lefebvre C,
Siberchicot F, Ricard AS.
Service de Chirurgie maxillofaciale, Chu de bordeaux. 33076
Bordeaux
[email protected].
Le carcinome de Merkel est une tumeur cutanée agressive qui
comporte un risque élevé de métastases ganglionnaires.
Nous employons la technique du ganglion sentinelle au Chu de
Bordeaux depuis 2008 au cours de la prise en charge des carcinomes de Merkel de la face classées N0 lorsque l’état du patient le
permet. Le but de cette étude était donc dévaluer de façon rétrospective notre série de patients entre 2008 et 2013 ;.
Matériel et méthodes : Notre série comportait 12 patients pris en
charge pour un carcinome de Merkel de la face et qui ont béné-
La lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale :
Indications et résultats.
Assouan C., Anzouan Kacou E., Vieira-Sawadogo S., N’guessan
N., Salami A., Konan E.
Service de chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie CHU de
Treichville Abidjan Cote D’ivoire
[email protected]
Introduction : La lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale est
l’exérèse en monobloc de l’ensemble du tissu cellulo-ganglionnaire
cervical intéressant tout ou une partie des niveaux ganglionnaires.
L’objectif était de rapporter notre expérience dans la lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale.
Patients et Méthode : Etude rétrospective à visée descriptive dans
le service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale du CHU
de Treichville sur une période de 15 ans. Tous les patients, dont
la prise en charge chirurgicale a nécessité une lymphadénectomie
cervico-maxillo-faciale ont été inclus dans l’étude.
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Résultat : 15 cas de lymphadénectomie ont été réalisés. L’âge
moyen était de 41,5 ans avec des extrêmes de 8 à 75 ans. On a noté
une prédominance féminine. L’indication principale des curages
cervico-maxillo-faciaux était la tumeur maligne (93,33%). Un cas
particulier de neurofibrome plexiforme a été rencontré. Le curage
sélectif a été le plus fréquent ainsi que la voie d’abord de SebileauCarrega. Aucun cas de récidive ganglionnaire n’a été retrouvé.
Discussion : La lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale
constitue un acte essentiel dans la chirurgie des cancers de la tête
et du cou à cause de l’envahissement ganglionnaire au moment
du diagnostic. La technique du ganglion sentinelle aurait permis
d’éviter certaines lymphadénectomie et des complications postopératoires si elle était validée et adoptée.
Mots clés : lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale, cancers,
neurofibrome plexiforme.
C5-11
Métastase intra-médullaire d’un carcinome épidermoïde de la muqueuse sinusienne maxillaire
A.Caillot, A. Veyssière, G. Lamotte, B. Ambroise, O. Bourhy, H.
Bénateau
Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHU de
Caen, Avenue de la côte de Nacre, 14000 Caen
[email protected]
Introduction : Les carcinomes épidermoïdes ayant pour point de
départ le sinus maxillaire sont rarement décrits. Nous rapportons
le cas original d’une patiente présentant un carcinome épidermoïde de cette localisation ainsi que ses particularités d’évolution.
Observation : Une patiente a présenté un carcinome épidermoïde
du sinus maxillaire dont le diagnostic a été posé tardivement après
6 mois d’évolution. Au moment du diagnostic la tumeur avait une
extension intra-cérébrale via le nerf V2 et une extension cutanée. Un traitement par chimiothérapie et radiothérapie avait été
réalisé. Quatre mois après la fin du traitement la patiente avait
présenté un syndrôme neurologique de Brown-Sequard devant
lequel nous avions réalisé des examens d’imagerie. Finalement
une métastase intra-médullaire de son carcinome épidermoïde
avait été mise en évidence.
Discussion : Ce cas de carcinome épidermoïde présente plusieurs
particularités ; sa localisation sinusienne maxillaire est rare et son
évolutivité et agressivité à distance est exceptionnellement décrite
dans la littérature.
C5-12
L’accompagnement du malade cancéreux M.Belhallaj*, F.Slimani, K. Riah, A. Oukerroum, A.Chekkoury
Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale,
Hôpital 20 Août, CHU de Casablanca
*[email protected]
Introduction : L’accompagnement du malade cancéreux est une
modalité d’intervention de plus en plus fréquemment mise en
œuvre en milieu hospitalier. Il permet de cerner le profil social et
psychologique des patients permettant ainsi de leur assurer une
bonne qualité de vie.
Matériel et Méthode : Les auteurs rapportent leur expérience
dans l’accompagnement du patient cancéreux, depuis l’annonce
du diagnostic jusqu’à la phase palliative, et ce, à travers 6 patients
traités et suivis au service de Stomatologie et chirurgie maxillo
faciale du CHU de Casablanca durant une période de 2 ans.
Résultat :
L’âge moyen de nos patients est de 48 ans. Tous de sexe masculin. 4 patients mènent toujours une vie presque normale. Ils
sont régulièrement admis au service pour leurs prodiguer les soins
palliatifs nécessaires (antalgiques, rééquilibration hydro-électrolytique et protidique ainsi qu’un soutien psychologique). 2 patients
sont décédés au décours de la phase palliative.
Discussion : Le patient cancéreux nécessite une prise en charge
psychologique d’autant plus que le cancer est une maladie mettant
en jeu les pronostics fonctionnel et vital. Cette prise en charge
doit s’effectuer tout au long de la maladie par le corps médical
et l’équipe soignante. L’objectif de l’accompagnement des patients
est de prévenir et de réduire autant que possible la souffrance
psychologique du patient permettant ainsi d’améliorer sa qualité
de vie, son adhérence au traitement médical ou rééducatif, et ses
relations familiales ou amicales. Cette prise en charge continue va
jusqu’au stade ultime de l’accompagnement en fin de vie dans les
situations palliatives sans possibilité curative.
Mots clés : Accompagnement, cancer, qualité de vie
C5-13
Le visage et / est son langage.*
Accard M-A(1) , Majoufre-Lefebvre C.(2)
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Abstracts
(1) Psychologue, Centre de Coordination en Cancérologie (3C)
du CHU de Bordeaux,,Groupe Hospitalier Pellegrin - 1 pl Amélie Raba Léon - 33076 Bordeaux
(2)Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU
Bordeaux
Le cancer n’est plus une pathologie taboue dans nos sociétés actuelles; pourtant, les cancers des voies aérodigestives supérieures
restent méconnus et peu médiatisés. Les patients atteints de cette
maladie représentent 18 000 nouveaux cas par an soit 10 % de
l’ensemble des cancers, avec un taux de mortalité important.
La chirurgie, souvent incontournable, dans le traitement de ces
cancers entraine des atteintes physiques mutilantes, des atteintes
fonctionnelles handicapantes et des atteintes psychologiques
traumatisantes.
L’objectif de cette communication est de montrer en quoi le visage
est l’expression de cette épreuve et de cet éprouvé.
Le visage, foyer de notre être, de nos ressentis apparait insaisissable; pourtant un champ lexical lui est rattaché, ce qui vient renforcer ses représentations. La défiguration renvoie alors à une violence symbolique de ce qui n’est plus, de ce qu’il faudrait accepter
comme inéluctable, de l’ordre de l’arrachement.
Face au miroir, le patient doit faire « bonne figure », faire face.
Mots clés : visage, image, défiguration, représentation, communication
C5-14
L’utilisation des jeux de rôle dans le service de
chirurgie maxillo-faciale.
Anne-Sophie Ricard (1), Claire Majoufre-Lefebvre(1), François
Siberchicot (1), André Quinton (2). Mathieu Laurentjoye (1).
1 : service de chirurgie maxillo-faciale Chu de Bordeaux.
2 : centre de recherches appliquées en méthodes éducatives, Université Victor Segalen, Bordeaux 2
[email protected]
Alors que l’annonce de mauvaises nouvelles se produit de façon
quotidienne au cours de l’exercice médical, la majorité des praticiens n’a pas reçu de formation adaptée. De nombreux modèles
sont disponibles pour la formation à l’annonce de mauvaises
nouvelles. Nous avons choisi le jeu de rôle pour la formation des
internes du service de chirurgie maxillo-faciale.
Après la séance, les internes devaient évaluer la qualité de l’enseignement et les difficultés rencontrées.
Nous relatons ici le déroulement de cet enseignement au cours de
2 séances de jeu de rôle.
10 internes ont participé à ces séances et les séances ont été réalisées au cours de 2 semestres différents. 4 scénarii ont été joués au
cours de la séance.
L’évaluation de l’enseignement qui a été faite par les internes suggère que cet enseignement a été apprécié par les participants et
permet d’envisager les améliorations à apporter aux prochaines
sessions.
Nous pensons qu’il faut que ces séances soient répétées de façon
régulière dans le cursus des internes de chirurgie maxillo-faciale
afin de les familiariser avec cette pratique très anxiogène qu’est
l’annonce et de leur permettre d’être plus à l’aise dans leur pratique.
Mots clés : jeux de rôle, aptitudes à la communication
C5-15
Programme d’éducation thérapeutique en Cancérologie : Expérience du service de Chirurgie
Maxillo-Faciale CHU Bordeaux
Majoufre-Lefebvre C., Ferrand G., Palmade H., Accard M.A.,
Elisée M.L., Guillaume N., Zambello L., Carrié I., Birtel M.,
Chassagne A.
Equipe d’Education Thérapeutique, Service de Chirurgie
Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU Bordeaux
L’éducation thérapeutique en Cancérologie n’est qu’à ses débuts.
Le recensement national par la Ligue Contre le Cancer des programmes autorisés pour les personnes atteintes de cancer montre
que la cancérologie ne représente qu’1% de l’ensemble des programmes. Les ARS ainsi que l’Observatoire des attentes des
patients vont vers un développement des programmes pour améliorer la qualité de vie de ces patients.
Notre service a développé un programme d’éducation thérapeutique pour la prophylaxie fluorée des patients bénéficiant d’une
radiothérapie tête et cou. L’observance de cette prophylaxie n’est
que de 25% avec une simple information même de qualité. Devant
les séquelles provoquées par l’altération de l’état dentaire pouvant
conduire jusqu’à l’ostéoradionécrose, il nous a semblé important
d’améliorer cette prise en charge dans le but de conserver ou
d’améliorer la qualité de vie des patients bien sûr dans leur alimentation au travers de la mastication, de l’esthétique du sourire,
de l’élocution, de la stabilité des prothèses amovibles et d’essayer
d’éviter les terribles séquelles liées aux mutilations souvent nécessaire au contrôle des ostéoradionécroses.
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Notre programme a débuté en septembre 2011 et le but de notre
communication est de vous présenter nos deux ans d’expérience.
cas de parésie post opératoire grâce à des ramifications et anastomoses nerveuses nombreuses.
Mots clés : éducation thérapeutique du patient, prophylaxie dentaire, fluor
Mots clés : Mandibular fractures, mandibular condyle, fracture
fixation internal, facial nerve injuries
C6-03
Chapitre 6
Epidémiologie et résultats du traitement chirurgical des fractures condyliennes. Etude rétrospective sur 5 ans.
C6-02
Voie d’abord préauriculaire antéroparotidienne
pour l’ostéosynthèse de fractures du condyle
mandibulaire : étude clinique
A. Veyret*, AS. Ricard, S. Carrier, Q Sessiecq, F. Siberchicot, C.
Majoufre-Lefebvre, M. Laurentjoye
Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Francois Xavier Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex
Introduction : L’abord cutané des fractures du condyle mandibulaire présente un risque pour le nerf facial. Nous avons étudié une voie d’abord préauriculaire antéroparotidienne. L’objectif
principal était d’évaluer l’incidence d’une lésion du nerf facial post
opératoire immédiate et à distance. L’objectif secondaire était
d’évaluer la cicatrice.
Matériel et méthode : 10 patients présentant une fracture souscondylienne déplacée ont été inclus. L’examen du nerf facial était
réalisé grâce au score de Portmann cotant l’action des groupes
de muscles peauciers, en préopératoire, à 10 jours, 2 et 6 mois
postopératoires. La cicatrice était évaluée au 6e mois par le score
POSAS, qui permet une auto et une hétéroévaluation de la cicatrisation cutanée.
Résultats : 11 condyles ont été abordés. 8 abords sur 11 n’ont
entrainé aucun trouble nerveux en post opératoire immédiat. 2
abords sur 11 ont entrainé une parésie transitoire de la branche
buccale, et 1 sur 11 une parésie des branches buccale et zygomatique. Tous ces déficits nerveux avaient totalement récupéré à 2
mois post opératoire.
Les questionnaires réalisés montraient un bon résultat avec une
satisfaction globale des patients sur leur cicatrice
Conclusion : Cette voie semble adaptée pour l’ostéosynthèse de
fractures du condyle mandibulaire tout comme la voie de Risdon
modifiée par Wilk. La cicatrice dissimulée donne un bon résultat
esthétique. Nous avions montré que l’anatomie des branches du
nerf facial dans cet abord permet une fenêtre de sécurité pour
atteindre l’os. La récupération nerveuse est rapide et complète en
Zrounba H.*, Zink S., Lutz J-C, Wilk A.
Hôpital civil de Strasbourg, service de chirurgie maxillo-faciale 1 place de l’hôpital - 67000 Strasbourg
Le traitement chirurgical des fractures du condyle mandibulaire
reste controversé. Bien que la supériorité du traitement chirurgical sur le traitement fonctionnel ait été prouvée, le débat reste
ouvert quant à la voie d’abord et au matériel d’ostéosynthèse devant être utilisé.
Entre 2005 et 2010, nous avons pris en charge 168 fractures
condyliennes par un traitement chirurgical. Deux voies d’abords
ont été utilisées : la voie pré-auriculaire et la voie sous-angulomandibulaire (seules ou en voies d’abords combinées). Les ostéosynthèses ont été réalisées avec des plaques TCP® ou avec deux vis
en compression (15 et 17 mm).
Nous avons effectué une revue prospective de ces fractures avec
étude de l’épidémiologie et des résultats du traitement chirurgical. Nous avons également relevé les complications liées aux voies
d’abord et les complications liées au matériel d’ostéosynthèse.
Le taux de complication s’est révélé être faible avec notamment de
très rares atteintes du nerf facial.
Le matériel d’ostéosynthèse utilisé a démontré une stabilité satisfaisante.
Les deux voies d’abords utilisées sont peu risquées avec une rançon esthétique minime.
Les échecs de traitement sont apparus dans les cas de fractures
sous-condyliennes hautes bilatérales dont la réduction avait été
insuffisante d’emblée : dans ces cas l’ostéosynthèse subit un débricolage.
Si les fractures sous-condyliennes basses et les fractures diacapitulaires synthésées se sont avérées d’un très bon pronostic dans
notre étude, les fractures sous-condyliennes hautes très déplacées
restent d’un pronostic plus réservé surtout quand elles sont bilatérales.
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Abstracts
Mots clés : condyle mandibulaire ; ostéosynthèse ; fractures mandibulaires
L’objectif de ce travail est d’évaluer les résultats du traitement
chirurgical des fractures capitales du condyle mandibulaire.
C6-04
Dans cette étude rétrospective, sont inclus 12 patients opérés dans
le service d’une fracture capitale de la mandibule entre juillet 2011
et juin 2013. Tous ces patients présentent un trouble de l’articulé
dentaire à l’admission et sont traités par vissage en compression
seul ou combiné à une ostéosynthèse par plaque. L’indication, la
technique, la durée opératoire, les complications sont analysés
ainsi que le résultat clinique et radiologique post-opératoire à
minimum 3 mois qui lui dépend d’une évaluation de la qualité de
la réduction, de l’occlusion et de la fonction articulaire.
Traitement des fractures sous condyliennes assistée par endoscopie par voie endobuccale
Dunaud O*, Davrou J, Dakpe S,Neiva C , Bettoni J Devauchelle
B
CMF CHU AMIENS 80054
La traumatologie n’échappe pas au concept actuel de la chirurgie
mini invasive notamment pour l’abord des confins de la face.
C’est déjà dans cet esprit qu’avait été développée dans le service
la voie transparotidienne comme abord des fractures sous condyliennes déplacéesau prix d’une cicatrice prétragienne presque
invisible certes, mais également d’une dissection obligée du nerf
facial responsable de parésies post opératoires. La voie endobuccale devait être privilégiée mais elle ne fut possible que grâce à
une aide mesoscopique. Profitant des avancées technologiques,
notamment en terme d’endoscopie et d’ostéosynthėse, les fractures sous condyliennes devenaient ainsi progressivement accessibles par cette voie.
Des premières interventions réalisées par une double voie d’abord,
externe et endobuccale, la prise en charge de ces fractures s’effectue désormais uniquement par voie endobuccale, assistée par
l’endoscope permettant une réduction et une ostéosynthèse tout
à fait satisfaisantes sous condition de quelques contraintes techniques très précises.
Ainsi depuis 2010, plus de 20 patients du service de CMF du
CHU d’Amiens ont bénéficié de cette technique.
Seront ici décrites pas à pas les conditions pour y parvenir et
les avancées pour améliorer cette prise en charge et notamment
l’utilisation de l’O ARM afin de contrôler les réductions en per
opératoire.
C6-05
Traitement chirurgical des fractures capitales
du condyle mandibulaire : Revue de littérature
et étude rétrospective.
S. Alessandro, T. Schouman, P. Goudot.
Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie,
Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris.
Les résultats montrent une récupération fonctionnelle satisfaisante après traitement chirurgical de fractures articulaires du
condyle, au prix de complications modérées.
Dans la littérature, ce sujet reste controversé et peu traité de façon
spécifique tant en matière de diagnostic (mélange du type de fracture / de classifications / d’indications, … ) que de thérapeutique
(multiples voies d’abord / opérateurs / techniques de réduction et
ostéosynthèse, suivi post-opératoire complexe, … ). L’étude présentée ainsi que les données de littérature justifient la mise en
place d’une étude prospective visant à clarifier les indications thérapeutiques dans ce type de fractures.
Key-words : mandibular condylar process / head fracture, mandibular intracapsular condylar fracture, open treatment, surgical
treatment.
C6-06
Etude de l’influence des troubles occlusaux sur
les fractures mandibulaires: une série de 50 patients
F. El Najjar, J. Yachouh
Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, CHU de
Montpellier, France
Introduction: Les fractures mandibulaires sont très fréquentes et
Il existe des zones de prédilection de ces fractures. Nous avons
étudié à travers cette série de patients l’influence de l’anomalie de
l’occlusion sur les fractures mandibulaires.
Matériels et méthodes: Il s’agit d’une étude prospective réalisée
entre janvier 2009 et septembre 2011 dans le service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-faciale du CHU de Montpellier. Les
données épidémiologiques, le type d’occlusion, le nombre de traits
de fractures mandibulaires ainsi que le type de prise en charge ont
été enregistrés pour chacun des patients inclus. Les deux critères
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de gravités « nombre de traits de fracture par patient » et « nécessité d’une prise en charge chirurgicale » ont été ensuite comparés
en fonction de l’étiologie et de l’occlusion du patient.
Résultats: 50 patients (84 traits de fractures) ont été retenus.
L’âge moyen était de 25.7 ans et le sexe Ratio de 4.6. Les étiologies étaient: les rixes (50%), les AVP (18%), les chutes (14%)
et les accidents de sport (18%). La répartition topographique de
ces traits était la suivante : condyles (38%), corpus (26.2%), angle
(22.6 %), symphyse (11.9%) et ramus (1.2 %).
36 patients (72%) présentaient des rapports occlusaux anormaux.
Le facteur «anomalie de l’occlusion» était significativement associé à la nécessité d’une prise en charge chirurgicale (p=0.009).
L’encombrement dentaire était significativement associé au
nombre plus élevé de traits de fracture par mandibule (p=0.021).
Les infraclusies ainsi que les fractures par rixes étaient significativement associées à la nécessité d’une prise en charge chirurgicale
(p =0.03) et (p=0.019).
Discussion. Notre étude a démontré que les anomalies de l’occlusion étaient un facteur de gravité en cas de fracture mandibulaire
par augmentation du nombre moyen de traits de fracture et de la
nécessité d’une prise en charge chirurgicale. Le manque de verrouillage inter-dentaire par malocclusion ainsi que la fragilisation
de l’os alvéolaire seraient à l’ origine de cette constatation.
C6-07
Pertinence clinique d’un score radiologique
d’aide à la décision pour la prise en charge des
fractures de l’orbite
Bertoia C*#; Yvonnet F#; Schouman T#
Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Pitié-Salpétrière,
47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris
[email protected]
Introduction : Il n’existe pas de consensus sur les indications opératoires des fractures isolées de l’orbite. Le but de cette étude était
de valider la pertinence clinique d’un score scanographique d’aide
à la décision pour ces fractures.
Matériels et méthodes : Dans cette étude prospective, tous les
patients ayant consulté dans le service pour une fracture isolée de
l’orbite de juin 2012 à novembre 2013 ont été inclus. La diplopie, la gêne ressentie et la projection oculaire ont été mesurées à
l’inclusion et 3 mois plus tard. La classification radiologique des
fractures a été obtenue à partir des scanners en utilisant le score
précédemment publié (1). La valeur prédictive de chaque item
concernant la décision thérapeutique a été déterminée.
Résultats : 133 patients ont été inclus à ce jour. 30% des patients
ont été opérés, l’indication retenue dans la majorité des cas par
le chirurgien était la taille de la fracture. 24% des patients opérés
présentaient une diplopie résiduelle, ce qui est comparable aux
résultats trouvés dans la littérature. Aucune séquelle n’a été retrouvée dans le groupe non opéré, même pour des fractures de grande
taille. Aucune énophtalmie résiduelle n’a été relevée.
Discussion : Cette étude a montré que le facteur ayant le plus
fort pouvoir prédictif était le grade musculaire, supérieur à la taille
mesurée de la fracture. Les résultats cliniques comparables aux
données de la littérature montrent que les patients ont été correctement traités. Ce score est un outil intéressant qui peut guider
la prise en charge des fractures orbitaires. Une randomisation des
grades intermédiaires permettrait d’affiner sont pouvoir discriminant
Mots clés : orbit, fracture, tree-dimensional imaging, CT
C6-08
Les fractures de l’os zygomatique : à propos de
276 cas
Y.Ziani , L Khalfi , F Choumi , B Abir, A Abouchadi, K Elkhatib.
Service de Chirurgie Plastique, Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat
[email protected]
Introduction : : Les fractures de l’os zygomatique revêtent une
multitude de variétés anatomo-cliniques à l’origine de retentissement fonctionnel et morphologique. Le but de ce travail est de
déterminer et de préciser les circonstances de survenue, la sémiologie clinique et radiologique, l’attitude thérapeutique et le devenir à moyen terme de ces patients.
Matériel et méthodes : Une étude rétrospective a été menée sur
les patients ayant présenté une fracture de l’os zygomatique traités
au service de chirurgie Maxillo-faciale et chirurgie Plastique de
l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V rabat, entre mars
1999 et avril 2009.
Résultats : Nous avons inclus 276 dossiers, l’âge moyen des patients est de 32ans avec une prédominance masculine (89,5%).
Les étiologies sont dominées par les accidents de la voie publique
(45%). Le diagnostic est surtout clinique, confirmé par la radiologie. La réduction ouverte est effectuée dans 174 cas tandis que
33,9% des cas ont nécessité une réduction fermée. Les séquelles
les plus fréquentes sont les troubles de la sensibilité (12%).
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Abstracts
Discussion : L’évaluation préopératoire doit inclure une évaluation ophtalmologique complète. Les principes chirurgicaux
impliqués dans la gestion des fractures du zygoma sont principalement liées à la réduction. Cette expérience valide certaines
indications pour la réduction orthopédique et souligne l’intérêt
de la réduction sanglante avec fixation par mini plaques visées.
L’indication chirurgicale dépend du type de fracture.
Mots clés : Fractures du zygoma; Enophtalmie; Réduction ouverte;
C6-09
Hématomes orbitaires postopératoires
Arnaud M*, Dumont N, Laversanne S, Ho Wang Yin G, Gaetan
T, Guyot L
Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille Chemin des Bourrely 13015
Marseille France
Objectif : Evaluer l’incidence et décrire les cas d’hématomes orbitaires nécessitant une reprise chirurgicale, après traitement de
fracture ou ostéotomie de l’orbite.
Méthode : Etude rétrospective portant sur des patients ayant eu
une chirurgie de l’orbite de 1998 à 2011. Les informations suivantes étaient recueillies : la présentation clinique, le temps écoulé
entre le diagnostic et le traitement, la prise en charge effectuée et
le résultat à distance.
Résultats : 280 patients ont été inclus. On retrouvait 257 corrections de fractures de l’orbite ou orbito zygomatique et 23 ostéotomies pour orbitopathie dysthyroidienne ou cal vicieux de l’orbite.
3 cas (1.07%) d’hématome post opératoire ont été retrouvés :
2/257 suite à une prise en charge d’une fracture de l’orbite et 1/23
après une ostéotomie (4.84%). Tous les cas sont survenus dans
les suites opératoires précoces, sur une période de 8h suivant le
geste. Il n’y avait pas de baisse de l’acuité visuelle ou de douleurs
spontanément décrites par les patients. Tous ont été opérés dès le
diagnostic clinique posé, aucun scanner n’a été effectué. Le drainage de l’orbite a été une réussite dans tous les cas.
Conclusion : Les hématomes orbitaires post opératoires sont des
complications peu fréquentes. Le diagnostic est clinique, basé sur
la douleur, l’exophtalmie et la baisse d’acuité visuelle, le plus souvent objectivé par le médecin seulement. Le traitement chirurgical doit être fait en urgence dès le diagnostic clinique établi.
Mots clés : Chirurgie orbitaire, complications post opératoires,
hématome, prise en charge
C6-10
Problèmes posés par les fractures orbito-maxillo-zygomatiques en chirurgie guidée : étude
anatomique et clinique
Touré G* (1), Philippe B (2), Ketoff S (1).
(1) Service de chirurgie maxillofaciale - 40 allée de la source Villeneuve Saint – Georges 94195 cedex - [email protected]
(2) 19, rue de Téhéran 75008 Paris - Clinique Sainte Isabelle,
92200 Neuilly sur Seine
Introduction : : Les fractures orbito-maxillo-zygomatiques
posent un problème de symétrisation des os zygomatiques. Dans
les fractures multifragmentaires et déplacées, le traitement devient
aléatoire et non reproductible. La pulvérisation du cintre maxillo
– zygomatique rend les plaques d’ostéosynthèse usuelles inopérantes avec absence d’appui sur des fragments osseux stables. Ces
difficultés ont conduit à une planification préchirurgicale, à la
fabrication de guide chirurgical et de plaques sur mesure. Notre
objectif était de noter les avantages et les difficultés d’une telle
méthode.
Matériel et méthodes : 4 patients présentant des fractures orbito
–maxillo - zygomatiques multifragmentaires avec perte de substance maxillo-zygomatique – ont eu une planification préchirurgicale avec confection de plaque sur mesure.
Une étude anatomique a été effectuée sur 10 hémifaces.
Résultats : La planification préthérapeutique a permis une approche anatomique personnalisée et une évaluation précise du
défect maxillozygomatique.
Le guide préchirurgical assurait le réglage du positionnement
de fragments osseux. Les plaques préfabriquées permettaient un
appui stable
L’étude des pièces anatomiques a permis d’évaluer les rapports du
guide avec le nerf et le foramen infraorbitaires.
Discussion : La planification préchirurgicale avec confection de
guide et de plaques sur mesure permet un traitement chirurgical fiable, reproductible et conforme à la prévision faite. Les problèmes posés ont été le délai de la prise en charge, l’importance
du décollement pour insérer le guide et le risque de léser le nerf
infraorbitaire par le guide.
Mots clés : plaques sur mesure – fracture
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C6-11
C6-12
Ostéotomie de repositionnement du zygoma assistée par navigation : à propos de 2 cas
Evaluation scannographique de la précision du
traitement des fractures du tiers moyen de la
face par chirurgie assistée par ordinateur utilisant la technique du mirroring.
M. Benassarou, P. Bonnot, B. Chatelain, C. Meyer
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU de
Besançon - Université de Franche-Comté, boulevard Fleming,
25030 Besançon cedex
[email protected]
Introduction : : Les séquelles des fractures du complexe maxillozygomatique non ou insuffisamment traitées en urgence peuvent
être corrigées à distance par une ostéotomie de repositionnement
du zygoma. Ce repositionnement nécessite habituellement des
mouvements dans les trois plans de l’espace. Le contrôle peropératoire du bon repositionnement est difficile du fait du remodelage
cicatriciel des foyers de fracture, de la nécessité de voies d’abord
mini-invasives et de l’œdème peropératoire. La planification et la
navigation chirurgicales apportent une aide au chirurgien en permettant de comparer la position peropératoire du zygoma à une
position-cible définie en préopératoire.
Patients et méthode : Deux patients ont bénéficié d’une ostéotomie de repositionnement du zygoma assistée par navigation.
La planification préopératoire a été réalisée à l’aide du logiciel
iPlan CMF® (Brainlab, Feldkirchen, Allemagne) en utilisant la
fonction miroir (retournement du coté sain sur le côté atteint).
La position du zygoma a été contrôlée en peropératoire à l’aide
du système VectorVision2® (Brainlab, Feldkirchen, Allemagne).
Résultats : La navigation a pu être mise en œuvre dans les deux
cas. Les résultats morphologiques et tomodensitométriques postopératoires ont été satisfaisants.
Discussion : Le logiciel iPlan CMF® permet de définir une cible
de positionnement du fragment ostéotomisé à partir des données
d’imagerie préopératoire. La fonction miroir permet de rétablir
une symétrie dans le cas de fractures unilatérales. Enfin la navigation chirurgicale permet de contrôler la conformité du repositionnement à la planification préopératoire.
Mots clés : Fractures du zygoma, Procédures de chirurgie reconstructive, Chirurgie assistée par ordinateur
Zygomatic fractures, Reconstructive surgical procedures, Computer-assisted surgery
A. Pierrefeu, A. Terzic, P. Scolozzi
Service de chirurgie maxillo-faciale - Hôpitaux Universitaires de
Genève, Suisse
Objectif : Cette étude vise à étudier rétrospectivement la précision de l’application mirroring du logiciel iPlan CMF Brainlab®
dans le traitement des fractures du tiers moyen de la face.
Matériels et méthodes : L’ensemble des reconstructions osseuses
du tiers moyen de la face assistées par ordinateur réalisées dans le
service de chirurgie maxillo-faciale des Hôpitaux Universitaires
de Genève (HUG) entre octobre 2008 et juin 2013 a été inclus,
soit 20 patients.
Il s’agissait de fractures malaires dans dix-huit cas, d’une fracture isolée avec perte de substance de l’arcade zygomatique dans
un cas, et d’une disjonction orbito-nasale dans un cas. Trois cas
étaient des cas secondaires (ostéotomie malaire de repositionnement).
Pour chaque patient, nous avons comparé la planification réalisée
sur le scanner préopératoire par la technique du mirroring sur le
logiciel iPlan CMF Brainlab®, avec le scanner réalisé en post opératoire. Un logiciel ad hoc permettait de mesurer la distance entre
les 2 images coordonnées en 3 dimensions de la zone d’intérêt au
format STL (une de la planification et une du résultat postopératoire).
Résultats : Tous les patients ont eu une réduction satisfaisante
de la fracture. L’erreur moyenne commise lors de cette chirurgie
assistée par ordinateur a pu être quantifiée.
Conclusion : Cette étude a montré que l’application mirroring du
programme iPlan CMF Brainlab® est associée à une bonne précision et prédictibilité dans la prise en charge des fractures du tiers
moyen de la face. Sa place face aux techniques dites traditionnelles
reste à préciser.
C6-13
Blocage maxillo-mandibulaire per opératoire
des fractures de mandibule : arcs ou vis de
blocage ?
C. Delbet-Dupas1,3*, N. Pham Dang1,2, JM. Mondié1,3,I. Barthélémy1,3
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Abstracts
(1) Service de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, Service
de Chirurgie plastique et reconstructrice de la face, CHU Estaing,
1 place Lucie Aubrac, 63000 Clermont-Ferrand, France
(2) Inserm UMR1107, Neuro-Dol, Neurobiologie de la douleur
trigéminale et de la Migraine, Faculté de Chirurgie Dentaire, 11
boulevard Charles de Gaulle, 63000 Clermont-Ferrand, France
(3) Faculté de médecine, Université d’Auvergne, Clermont 1, 28
Place Henri Dunant, 63000 Clermont-Ferrand, France
Introduction : La référence actuelle de prise en charge en traumatologie mandibulaire est l’ostéosynthèse à foyer ouvert associée
à un blocage mandibulo-maxillaire (BMM). L’utilisation depuis
une vingtaine d’années des vis de blocage a réduit considérablement le nombre de BMM sur arcs. Une revue de la littérature
récente a eu pour but d’identifier les indications et contre-indications actuelles de chaque technique pour la réalisation peropératoire du BMM des fractures de mandibule.
Techniques de blocage :
Le BMM a connu de nombreuses techniques et avancées au travers de l’évolution de la chirurgie maxillo-faciale. Des bandes de
calicot de l’antiquité au blocage sur vis à ancrage osseux actuel
en passant par de nombreux appareillages à ancrage dentaire et
par des ligatures diverses et variées ; les deux grandes techniques
utilisées majoritairement de nos jours restent le BMM sur arcs
et le BMM sur vis. Séduisant par de nombreux aspects, le BMM
sur vis de blocage est largement mis en valeur dans la littérature
récente et a tendance à trouver de nombreux partisans auprès de
la jeune génération de chirurgiens maxillo-faciaux. Cette mise au
point compare ainsi ces deux techniques, leurs avantages, leurs inconvénients et complications retrouvés dans la littérature actuelle
pour guider le choix des opérateurs sur les indications potentielles
de chacune des techniques en peropératoire.
Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale, FMMP/
UL ;
[email protected]
Objectifs : Etudier les aspects épidémiologiques et diagnostiques
des traumatismes maxillo-faciaux par accident de taxi-motos.
Matériel et méthode : L’étude a été prospective et a porté sur 271
patients admis dans le service d’ORL et de Chirurgie CervicoMaxillo-Faciale du CHU Sylvanus Olympio de Lomé entre le
1er septembre 2011 au 31 août 2012 pour traumatismes de la face
par accident de taxi-motos. Les paramètres étudiés ont été l’âge,
le sexe, les circonstances et mécanismes, la profession, les types de
lésions osseuses et parties molles.
Résultats : Les traumatismes de la face par accident de taxi-motos ont été estimés à 49,36% des traumatismes faciaux (271 sur
549). L’âge moyen des patients a été 32,59 ans avec une sex-ratio
de 5,77. Les conducteurs de taxi-moto (32,50%), suivis des fonctionnaires (19,90%), des particuliers (18,50%) et des étudiantsélèves (13,90%). Les excès de vitesse ont constitué les principales
circonstances (35,80%) et la collision entre taxi-motos (58,30%)
le principal mécanisme de survenue des traumatismes faciaux.
Les lésions osseuses ont été les plus fréquentes (52,16%), suivies
des plaies des parties molles (45,18%). Parmi les lésions osseuses,
les fractures de l’os zygomatique étaient en tête (33,12%), suivies
des fractures maxillaires (21,65%) et mandibulaires (20,40%) ; et
parmi les plaies des parties molles, les plaies nettes étaient plus
importantes (49,30%).
Conclusion : Les traumatismes de la face par accident de taximoto restent fréquents et leur prise en charge doit passer par le
respect du code de la route.
Discussion : Les indications des vis de blocage doivent se résumer aux fractures unifocales ou bifocales non ou peu déplacées.
Toutes les autres fractures représentent des contre-indications à
leur usage et doivent encore être traitées avec un blocage sur arcs.
Mots-clé : Traumatismes, Face, Accident, Taxi-moto, Epidémiologie, Togo.
Mots clés : fracture mandibulaire, vis à ancrage osseux, techniques
de blocage maxillo-mandibulaire
Difficultés thérapeutiques des traumatismes
centro-faciaux en période de guerre
mandibular fracture, bone screws, jaw fixation techniques
Assouan C. ; Anzouan K. ; Nguessan N.; Salami A. ; Konan E.
; Assa A.
C6-14
Les traumatismes maxillo-faciaux par accident
de taxi-motos au CHU Sylvanus Olympio de
Lome.
Bissa H , Amana B , Pegbessou Pe , Amaglo Kj , Bayamna K ,
Boko E, Kpemissi E.
C6-15
Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie CHU de
Treichville Abidjan Côte D’ivoire
[email protected]
Introduction : Les lésions occasionnées par les traumatismes de
la face par arme à feu sont variées et souvent complexes. Leur
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prise en charge initiale (en urgence) ou secondaire est parfois difficile surtout en période de conflit armé. L’objectif était de rapporter les difficultés liées à la prise en charge des traumatismes
centro-faciaux en période de guerre.
et radiologiques mais aussi par l’association souvent à un traumatisme crânien qui fait négliger la fracture mandibulaire. Par ailleurs, l’ostéosynthèse reste le traitement principal dans notre série,
contrairement à la littérature.
Observation : Il s’agit de la reconstruction faciale en plusieurs
temps opératoires de 4 patients victimes de traumatismes maxillofaciaux par arme à feu, dont 3 reçus en urgence et 1 autre dans un
contexte de chirurgie de rattrapage plusieurs mois après le traumatisme.
Mots clés : traumatisme facial, fracture, mandibule, enfant
Discussion : La prise en charge complète des traumatismes centro-faciaux bien que stéréotypée en urgence, reste difficile et fait
intervenir plusieurs facteurs : le choix de la technique de reconstruction maxillo-faciale, la disponibilité du plateau technique, la
capacité financière du patient et l’état psychologique du patient et
de son entourage.
Mots clés : Traumatisme, arme à feu, difficultés, traitement
C6-16
Les fractures mandibulaires de l’enfant : à propos de dix cas
M.Benchad*, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : : Les fractures mandibulaires de l’enfant sont rares.
Le but de notre travail est d’élucider les aspects épidémiologiques,
cliniques et thérapeutiques des fractures de l’enfant au service de
stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Casablanca.
Patients et méthodes : Les auteurs rapportent dix cas de fractures
mandibulaires de l’enfant colligés durant une période de 4 ans
entre janvier 2009 et décembre 2012.
Résultats : L’âge moyen était de 8.6ans avec une nette prédominance masculine.les accidents de la voie publique était la cause la
plus fréquente. La branche horizontale était le site fracturaire le
plus touché.
Le traitement était chirurgical dans 70% des cas. Les résultats
étaient satisfaisants avec une bonne restitution anatomique et un
articulé classe I dans tous les cas.
C6-17
Hématome orbitaire sous périosté post traumatique : à propos d’une Observation : Belghith A¹*, Bouzaiène M¹, Njah H², Touil H¹, Romdhan E¹
¹ Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia, Tunisie
² Service de radiologie, Hôpital d’enfants, Tunis, Tunisie
[email protected]
Introduction : : L’hématome orbitaire sous-périosté est une urgence ophtalmologique rare. Il se distingue de l’hématome intraorbitaire par ses caractéristiques cliniques. Son diagnostic est
radiologique, se basant sur le scanner orbitaire. Sa gravité réside
dans le risque de neuropathie optique compressive.
Observation : : Nous rapportons un cas d’hématome sous-périosté chez un enfant de 11 ans, qui a consulté cinq jours après un
traumatisme à point d’impact orbito-frontal, pour des douleurs
oculaires droites. L’examen a révélé une exophtalmie droite, modérée, douloureuse, avec une dislocation oculaire vers le bas, une
diplopie monoculaire verticale et une limitation du regard vers le
haut et en externe, sans baisse de l’acuité visuelle, ni troubles des
réflexes photomoteurs, ni anomalies papillaires au fond d’œil. Le
diagnostic d’hématome sous-périosté de l’orbite a été posé par le
scanner. Un drainage par voie conjonctivale a été réalisé. L’évolution a été marquée par la régression de l’exophtalmie, et la récupération progressive de l’oculomotricité.
Discussion : Le diagnostic de l’hématome sous-périosté de l’orbite doit être évoqué devant toute exophtalmie installée à distance
d’un traumatisme orbitaire ou orbito-frontal. Sa présence doit
faire rechercher une fracture des parois de l’orbite et évaluer le
retentissement sur le globe oculaire. Sa prise en charge dépend
de la sévérité clinique. Sans traitement, il peut être à l’origine de
séquelles fonctionnelles d’où l’intérêt de son évacuation même
avant l’apparition de complications.
Mots clés : Hématome sous-périosté, traumatisme. Subperiostal
haematoma, trauma.
Discussion : La rareté des fractures mandibulaires de l’enfant
peut s’expliquer par la difficulté diagnostic et ceci a cause de la
non coopération des enfants au moment des examens cliniques
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
C6-18
C6-19
Evaluation de la déperdition sanguine en traumatologie maxillo-faciale
Philosophie de Prise en charge du délabrement
facial à Marrakech
S. Lahmiti, M. Lakouichmi, S. Aimadeddine, A. Zaroual, N.
Mansouri Hattab
S. Aimadeddine, M. Lakouichmi, A. Zaroual, M. El Bouihi, N.
Mansouri Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : : Les traumatismes maxillo-faciaux représentent
une pathologie fréquente. L’évaluation de la déperdition sanguine
lors d’un geste chirurgicale représente une manière d’uniformiser
le langage anesthésiste chirurgien et d’établir une stratégie transfusionnelel prévisionnelle pour une pathologie. L’objectif de notre
travail est d’évaluation la déperdition sanguine lors la chirurgie
traumatologie maxillo-faciale.
Introduction : : Le délabrement de la face est une situation fréquente dans notre contexte de traumatologie faciale. Il s’agit d’une
situation problématique. En revoyons nos dossiers de délabrement
faciaux nous essayer d’élaborer un guideline de prise en charge.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective sur 6mois
de Juin 2012 à Décembre 2013, colligeant tout cas de fracture
maxillo-faciale ayant bénéficiée d’un traitement chirurgicale.
Nous avons exclu de notre étude tout patient présentant une anomalie de crase sanguine, tout patient ayant bénéficié d’un traitement en double équipe (maxillo-faciale et autres chirurgiens).
Nous avons réalisé une NFS préopératoire et une NFS postopératoire à 24h chez tous nos patients. Un questionnaire colligeant
les donnés clinique biologique et thérapeutique de chaque patient
a été rempli. Etude des résultats faite sur SPSS 10.
Résultats : Nous avons colligé 53 traumatismes. L’âge moyen des
patients était de 31ans avec un sex ratio à 4H/1F. 45% des patient
présentait une fracture mandibulaire, 35% zygomatique 21% une
fracture de l’étage moyen et 14% un fracas facial. 60 % ont eu
un abord endobuccal et 43% un abord cutanée dont 10% d’abord
par voie bicoronale. 68% des patients ont bénéficié d’un protocole
d’hypotension contrôlé. Le taux de déperdition moyenne était de
0,45 g/dl d’hémoglobine.
Discussion : Les fractures mandibulaire, zygomatique et de l’étage
moyen entraine une déperdition sanguine <1g/dl surtout lorsque
l’hypotension contrôlée est adopté et l’infiltration adrénalinée utilisée. Les fracas faciaux surtout lorsqu’une voie bicoronale est utilisé reste pourvoyeur de saignement avec une moyenne de 2,3g/dl.
Mots clés : traumatisme, face, hémorragie
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective des patients admis aux urgences portes du CHU Mohammed VI Marrakech pour plaies faciales entre Juin 2008 et Juin 2010. Parmi
une série de 2114 plaies faicales nous avons inclus tout le délabrement facial. Nous avons en plus du profil démographique des
patients le protocole adopté pour chaque patient et les résultats
esthétique à long terme. Le recul minimal était de 6mois.
Résultats : Parmi les 2114 Plaies nous avons colligé 11% de délabrement avec une prédominance masculine 2H/1F. l’age moyen
était de 27ans. Le Mécanisme était l’accident de la voie publique
dans 70% des cas suivi par l’agression dans 22% des cas. La topographie était frontale dans 87% des cas, jugale dans 45% et nasale
dans 39%.
Discussion : Les critères de bon résultats esthétique retrouvé dans
notre études étaient : La réparation sous anesthésie générale, le
lavage à gros flot, l’excision économe mais suffisante des tissus
contus, la suture minitieuse (fils fin et surjet intradermique), le
drainage à chaque fois qu’il y a un décollement, la réparation des
lésions osseuses sous jacente en même temps et la réorientation
des cicatrices si possible.
Mots clés : face, traumatisme, plaie
C6-20
Le TASER, une arme non létale, à l’origine de
nouveaux traumatismes faciaux : Cas de section
du canalicule lacrymal
de Runz A., Minetti C., Colson T., Pujo J., Brix M., Simon E.
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Plastique, Réparatrice et
Esthétique, Hôpital Central, 29 avenue du Maréchal de Lattre de
Tassigny, 54000 Nancy, France.
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Introduction : : Le TASER (Thomas A. Swift’s Electric Rifle),
est un pistolet à impulsion électrique, dont l’usage par les forces
de l’ordre, comme arme non létale est en progression constante.
L’utilisation banalisée de cette arme est à l’origine de blessures de
plus en plus fréquentes, alimentant la controverse sur son utilisation. À ce jour les lésions sévères de TASER sont encore très rares
au niveau facial (4 cas d’atteintes ophtalmologiques, et 2 cas de
pénétration intracranienne)
Cas clinique : Nous rapportons le cas d’un homme de 35 ans
atteint par une sonde XP (extra-pénetration) de TASERX26
au niveau du canthus médial de l’oeil gauche. Les mécanismes
lésionnels étant multiples, une brûlure électrique superficielle fut
retrouvée au niveau de la paupière supérieure, une ecchymose
autour de l’orifice de pénétration. Le scanner facial objectivait une
fracture de la lame papyracée, secondaire à l’impaction de la sonde
dans le canal lacrymo-nasal. L’exploration des voies lacrymales
révéla une section du canalicule lacrymal inférieur sans lésion
thermo-électrique apparente de celui-ci. Une réparation par anastomose termino-terminale sans cathéterisation fut réalisée. Les
suites opératoires furent simples, avec l’absence d’épiphora et de
fistule à distance (malgré le traumatisme et le courant électrique).
Conclusion : Ce cas élargit ainsi encore le champ des lésions
possibles de cette arme. Il illustre bien la nécessité systématique
d’exploration des voies lacrymales lors d’une atteinte du canthus
médial, et de l’extraction circonspecte de la pointe et de son ardillon en cas de lésion par TASER.
Mots clés : Blessures par arme à décharge électrique, Conduit
nasolacrymal, Maladies de l’appareil lacrymal, Microchirurgie.
Conducted Energy Weapon Injuries, Lacrimal Apparatus, Nasolacrimal Duct, Lacerations, Catheterization, Anastomosis, Surgical, Microsurgery, Lacrimal Duct Obstruction, Lacrimal
suivants jusqu’à l’ablation des points afin d’en améliorer la prise
en charge.
Matériel et méthode : Etude prospective chez des patients ayant
une exérèse de lésion cutanée sous anesthésie locale (xylocaine
adrénalinée). Les données étaient recueillies par un questionnaire
remis au patient lors de l’intervention. La douleur était évaluée par
une échelle numérique analogique à plusieurs reprises, avant, pendant et après l’intervention (incluant les pansements) et jusqu’à
l’ablation des points. Le patient devait noter les traitements pris
pour prévenir ou soulager la douleur.
Résultats : Les résultats sont en cours d’acquisition. Nous présentons des résultats préliminaires : le moment le plus douloureux était lors de l’injection de l’anesthésiant en particulier, lors de
l’exérèse de lésions situées au niveau du nez, du front et lors de reprise de cicatrices. Les suites opératoires étaient peu douloureuses.
Conclusion : Il y a peu d’études évaluant la douleur lors d’actes
courants d’exérèse de lésions cutanées sous anesthésie locale. Ces
données permettent de proposer une meilleure prise en charge
de la douleur par la prise d’antalgiques dans l’heure précédent
le geste permettant de diminuer la douleur lors de l’injection de
l’anesthésiant ainsi qu’une adaptation des traitements prescrits
systématiquement et pour des durées souvent trop longues en
post opératoire.
Mots clés : douleur, lésion cutanée, anesthésie locale
C7-02
Lentigo malin et microscopie confocale in vivo :
2 ans d’expérience au CHU de Saint Etienne
Champin J1,4, Perrot JL2, Cinotti E2, Labeille B2, Douchet C3,
Seguin P1,4, Prade V1, Alix T1,4,5
Chapitre 7
C7-01
Evaluation de la douleur lors de l’exérèse de lésions cutanées sous anesthésie locale
Arnaud M*, Dumont N, Laversanne S, Ho Wang Yin G, Gaetan
T, Guyot L
Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille Chemin des Bourrely 13015
Marseille France
Objectif : Evaluer la douleur lors d’une chirurgie d’exérèse de
lésion cutanée sous anesthésie locale lors du geste et dans les jours
1Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique - Hôpital
Nord, 42055 Saint Etienne Cedex 2, France
2Service de Dermatologie- Hôpital Nord, F-42055 Saint Etienne
Cedex 2
3Laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques- Hôpital
Nord, F-42055 Saint Etienne Cedex 2
4Faculté de Médecine Jacques Lisfranc – Université Jean Monnet, F-42023 Saint Etienne Cedex 2
5CREATIS LRMN -CNRS UMR 5220 – INSERM U1044 –
Université Lyon 1 – INSA Lyon – F-69621 Villeurbanne Cedex
[email protected]
Introduction : Le lentigo malin (LM) est un défi thérapeutique :
du fait de la difficulté d’obtenir des marges saines, il est grevé d’un
fort taux de récidive locale. Pour obtenir un contrôle histologique
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
strict des limites du LM, nous utilisons depuis 2 ans au CHU de
Saint Etienne une technique combinant le repérage des marges
par microscope confocal à balayage laser in vivo (MCIV) et leur
exérèse par la technique du spaghetti.
Matériel et méthode : 33 patients consécutifs atteints de LM
du visage ont bénéficié de mars 2011 à avril 2013 d’un repérage
des limites de la lésion par MCIV puis de l’exérèse des contours
repérés par technique spaghetti avec examen anatomopathologique complet de la berge par technique « en face ». Si le spaghetti
n’était pas en zone histologiquement saine, une nouvelle exérèse
de la zone concernée était réalisée dans les secteurs envahis. Sinon
étaient pratiqués dans le même temps l’exérèse définitive et la
reconstruction.
Résultat : L’exérèse en zone saine a été obtenue sur le premier
spaghetti chez 28/33 patients ; chez les 5 autres patients le foyer
résiduel de LM représentait moins de 5% de la longueur du spaghetti. Le nombre moyen d’excision était de 1,18 +/- 0,5 [1-3], et
de 1,5 pour les 8 premiers cas, de 1,08 pour les 25 suivants (différence significative p=0,04). Un suivi moyen de 8,9 mois +/- 6,6
[0-25] n’a montré aucune récidive. La marge minimale moyenne
retrouvée sur la pièce définitive était de 2,47 mm +/- 1,7 [0-6].
Discussion : Avec notre méthode, le nombre moyen d’étapes
nécessaires pour obtenir des marges saines était inférieure que
pour la technique du spaghetti seule (1,55), avec l’existence d’une
courbe d’apprentissage de la technique MCIV. L’analyse histologique définitive a confirmé la précision du repérage au MCIV, afin
de limiter la perte de substance avec une exérèse complète. Les
avantages de la technique doivent cependant être confirmés par
un suivi à plus long terme.
Mots clés : Lentigo malin, marges d’exérèse, microscopie confocale à balayage laser in vivo, technique «spaghetti»
C7-03
Frontière nasopalpébrojugale en carcinologie
maxillo-faciale
A. Bouaichi, M. Lakouichmi, S. Fawzi, S. Lahmiti, N. Mansouri
Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : Le canthus interne ou jonction nasopalpébrale est
une entité anatomique et chirurgicale complexe et tout perte de
substance de cette région peut avoir des conséquence esthétiques
et fonctionnels particulières. L’objectif de ce travail discuter les
techniques employées dans la reconstruction du canthus interne
en chirurgie carcinologique.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospectif réalisé
au service de chirurgie maxillo-facial et esthétique de CHU Mohamed VI de Marrakech sur une période de trois ans (2009-2011)
portant sur une série de 15 cas avec un recul de 2ans .la qualité du
résultat a été jugé selon la restauration de la fonction palpébrale et
l’aspect morphologique.
Résultat : Il s’agit de 15 cas de carcinome basocellulaire , 10 cas
ont été réparer par association de lambeau frontal et le lambeau
temporo-jugal de MUSTARDE , un cas a bénéficie de reprise
chirurgical vue que l’exérèse était insuffisante puis mené en cicatrisation dirigé , un cas la reconstruction a été faite par greffe de
peau totale, chez trois cas on a reconstruit la perte de substance
par la mobilisation de la réserve jugale selon MUSTARDE , 4 cas
ont presentés un ectropion qui ont été repris par la suite avec bon
résultats, chez tous nos patient les resultats morphologique ainsi
que la fonction palpébrale étaient satisfaisante
Discussion : La difficulté de réparation des PDS du canthus interne est de reconstituer les structures profondes avant d’assurer
la couverture cutanée. À défaut, le résultat esthétique est mauvais
avec en particulier un déplacement externe des paupières. Le but
de la réparation du canthus interne est de restaurer l’anatomie
de façon à pouvoir protéger le globe oculaire, assurer le drainage
lacrymal, et assurer une vie sociale la couverture cutanée par lambeaux temporo-jugal de Mustardé et frontal permet une reconstruction fonctionnelle.la canthopexie, la reconstruction du tendon
canthal interne et des voies lacrymales dépend des cas.
Mots clés : Face, cancer, nez, paupière
C7-04
Les caractéristiques ethniques de l’architectonie
faciale des citoyens autochtones des peuples
russes, chinois et kazakhes selon la photogrammétrie, l’évaluation esthético-émotionnelle de
leur attractivité
L. Feng (1, 2)*, Baïndourashvili (1), S. Ormanov (1)
1. Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg ; Russie.
2. Service de chirurgie maxillofaciale ; hôpital général PLA ; région Hai Dian ; 28, Fu Xing road ; 100853 Beijing ; Chine.
[email protected]
Les auteurs ont démontré la présence d’une différence dans
l’architectonie faciale des représentants des peuples autochtones
russes, chinois et kazakhes.
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L’indice moyen de la perception esthético-émotionnelle (PEE)
des photographies de profil des hommes et des femmes a été
significativement inférieur à l’indice de PEE des photographies
en face. Cela est conditionné par le fait, que les signes faciaux du
système dento-maxillaire sont plus distincts sur les photographies
de profil.
Au total, il est noté l’influence positive du sourire sur l’indice de
la perception esthétique du visage. En même temps, il est mis
en évidence l’éventualité de l’influence négative du sourire sur la
PEE du visage : citoyens chinois – 27%, citoyens russes – 15%
des observations.
Il n’est pas montré une différence significative de l’architectonie
faciale chez les femmes et les hommes avec des hautes et basses
appréciations de la PEE du visage.
Il est démontré, que les répondants de la Chine et Kazakhstan ont
donné une appréciation élevée de la perception esthético-émotionnelle de l’attractivité du visage de type caucasien, par rapport
aux répondants russes. En même temps, les répondants de la Russie ont donnée une appréciation plus élevée de l’attractivité esthétique des citoyens de la Chine et du Kazakhstan par rapport aux
répondants de ces pays.
Les résultats de l’évaluation transverse de la PEE du visage
peuvent être considérés comme un des indices de la tolérance
internationale (face tolérance), ce qui est très important dans
l’époque de globalisation.
De notre point de vue, il est important de noter que lors de photogrammétrie des visages, ayant reçu la plus grande appréciation
de la PEE, il y avait souvent des écarts par rapport à la « norme »
de certains paramètres anthropométriques. L’élimination de tels
écartements anthropométriques peut amener à la perte de l’individualité du visage du patient et à la baisse de son attractivité pour
son entourage.
Mots clés : Attractivité faciale.Facial attractiveness.
C7-05
Symbolisme du nez dans la civilisation arabe.
N. Mansouri Hattab, S. Lahmiti, M. Lakouichmi, A. Bouaichi,
T. Fikry
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Au centre du paysage facial, le nez est un élément primordial
dans la reconnaissance du visage d’autrui. « Le nez ce spectateur
muet et impassible qui se tient au milieu d’une scène passionnée
sans lui-même s’émouvoir, attire naturellement l’attention : attention ambigue, car souvent critique, parfois indifférente, rarement
admirative. Quel objet du corps, en effet, a pu inspirer une aussi
longue métaphore littéraire, traduisant toute la contradiction des
sentiments qu’il évoque ? Le nez, en fait, dérange : démesuré il fait
rire, amputé il fait peur. »[1]
Ainsi, cette structure, cutanéo-fibro-cartilagino-osseuse, dépasse
de loin ses caractéristiques anatomiques simples pour prendre une
place de vecteur de symbolisme philosophique, social et artistique.
Dans la culture arabe l’aspect du nez prédiquait la personnalité
de son porteur tel qu’un grand nez est signe d’orgueil, le petit nez
signe de violence et de caractère…etc.
Cette attitude n’est pas uniquement retrouvait dans l’histoire
arabe mais aussi dans d’autres cultures. Nous retraçons à travers
cette communication les différents aspects symbolique du nez
dans la culture arabe.
Mots clés : nez, civilisation
C7-06
Follicular Unit Transplantation (FUT) et Follicular Unit Extraction (FUE) dans le prélèvement
des greffons de la zone donneuse en chirurgie
capillaire
L. Benslama*1,2,3, H. Lababidi3
1. Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, hôpital
Pitié-Salpêtrière. AP–HP, 75013 Paris, France
2. Faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie, université Paris 6,
Paris, France
3. 69, rue de la Tour, 75016 Paris, France
Le prélèvement de cheveux à transplanter s’effectue le plus souvent selon deux techniques : la première, la plus commune et
la plus utilisée est la Follicular Unit Transplantation (FUT) ou
technique de la bandelette, la seconde, plus récente est la Follicular Unit Extraction (FUE) ou technique par «punch» ou «carottage» d’unités folliculaires.
Beaucoup a été dit sur l’une et l’autre, et même des choses extravagantes comme «technique sans cicatrice» ou «technique 3 D»
etc. Les formules «marketing» foisonnent au gré de sites internet,
toutes plus accrocheuses les unes que les autres.
On sait que les meilleurs résultats de greffe de cheveux sont obtenus lorsque le greffon comporte un seul, voire de deux cheveux
au plus.
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
Au delà, l’aspect observé est dit en «cheveux de poupée» et n’est
pas acceptable esthétiquement. La taille d’un tel greffon ne dépasse pas 0,5 sur 4 à 5 mm, ce qui nécessite, pour une manipulation sans détérioration, de la dextérité et beaucoup d’expérience.
La FUT ou prélèvement par bandelette permet de préparer les
greffons avec un contrôle total de la vue de manière à ne pas sectionner de bulbes ou de tiges. Il en résulte une fine cicatrice horizontale cachée dans les cheveux de la zone donneuse (suture par
un fil résorbable). De nombreuses améliorations permettent actuellement d’optimiser le résultat final de cette cicatrice. Dans de
rares cas, il peut y avoir des cicatrices élargies ou hypertrophiques.
Leur amélioration par des reprises appropriées est une routine de
la chirurgie réparatrice.
La FUE ne permet pas un contrôle de la vue, c’est une technique
«aveugle».
Elle s’est voulue «mini-invasive» ; en réalité, les prélèvements sont
faits sur des zones nettement plus larges (8 fois plus) avec nécessité de rasage des cheveux et le traumatisme du cuir chevelu est
avéré puisque des cas de nécroses larges ont été rapportées. La
FUE ne donne pas de cicatrice linéaire mais des centaines de petites cicatrices punctiformes sans cheveux et le plus souvent moins
pigmentées que le reste du cuir chevelu. Lorsqu’elles sont de très
petit diamètre, ces cicatrices peuvent passer inaperçues, mais les
greffons obtenus dans ce cas sont de très mauvaise qualité, assez
souvent «trans-sectionnés».
Que le «punch» ou «carottage « soit manuel, motorisé, automatisé ou réalisé par un robot, l’axe du cheveu est «deviné» et non
«contrôlé par la vue». Un pourcentage très élevé de cheveux, de 30
à 60% selon les études sont ainsi trans-sectionnés. Il est d’autant
plus élevé que le diamètre du «punch» est petit. Au moins 30%
des cheveux transplantés sont perdus, ce qui explique la pauvreté
des résultats lors de la repousse et la nécessité de refaire d’autres
séances pour obtenir une densité correcte.
Par ailleurs, la grande constante de la perte des cheveux androgénogénique, est sa progression presque tout le long de la vie, avec
des périodes ou cette chute s’accélère, souvent au gré de facteurs
extérieurs tels que le stress, la pollution etc. et d’autres où une
stabilisation est observée. La technique FUT autorise plusieurs
greffes, jusqu’à sept ou huit voire plus en fonction de la zone donneuse. Dans la technique FUE, une grande surface de cuir chevelu
se trouve parsemée de mini-cicatrices circulaires régulièrement
espacées. Un ou deux autres prélèvements sont possible mais la
zone est rapidement épuisée pour cette technique. De plus, le
temps d’intervention est plus long et le coût plus élevé.
Le «gold standard» du prélèvement de greffons demeure la FUT
bien maîtrisée, réalisée par une équipe chevronnée.
Mots clés : alopécie, follicule pileux, chirurgie
Key words : Alopecia, Hair Follicle, surgical procedures
C7-07
Evaluation du lifting centro-facial à travers une
série de 50 cas.
Meningaud JP
Service de chirurgie plastique de l’hôpital Henri Mondor, 94000
Créteil
Introduction : Le lifting centro-facial est une technique assez naturelle pour le chirurgien maxillo-facial tant il est habitué à disséquer les margelles orbitaires. Souvent utilisée en association avec
d’autres techniques, elle permet d’obtenir des résultats spectaculaires du fait de son ancrage osseux. Cette technique peut cependant être émaillée de complications qu’il convient de connaître
pour pouvoir les prévenir. L’objectif de cette communication et
d’évaluer une série de 50 cas.
Méthodes : 50 patients ont bénéficié d’une technique de lifting
associant un lifting centro-facial. Les complications ont été répertoriées. A travers une analyse, ces complications ont été mises en
rapport avec les différentes variantes de la technique.
Résultats : Dans 5 cas, les patients on eu des œdèmes dont la
durée d’évolution s’est étalée sur 2 à 3 mois. Ces cas correspondaient tous à la prise du muscle orbiculaire dans le noeud. Dans
6 cas, nous avons été obligés de retirer à distance les fils, ceuxci étant sensibles sous la peau. La mise en place du noeud en
arrière de la margelle orbitaire a permis de résoudre définitivement ce problème. Au cours des 10 premiers cas l’utilisation d’une
aiguille droite classique nous a amené à renouveler notre geste
jusqu’à cinq fois avant d’obtenir le résultat souhaité. L’utilisation
d’aiguilles à tringle a permis dans quasiment tous les cas d’obtenir le résultat escompté dès le premier essai. Nous n’avons pas eu
d’autres complications.
Conclusion : Sous réserve de la connaissance de certains raffinements techniques et de la possession d’un matériel adéquat, le
lifting centro-facial est une technique fiable, rapide et sûre.
C7-08
L’esthétique des lèvres et du sourire
Lakhdar Belhaouari
Chirurgie Plastique et Esthétique - 3 allée Jules Guesde - 31000
Toulouse France
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[email protected]
Un visage : c’est souvent un regard, un sourire, une expression.
Un beau sourire éclaire un visage.
Aujourd’hui, rajeunir et embellir un sourire et les lèvres qui le dessinent, représentent une des plus fréquentes demande en esthétique. Cela passe par une analyse esthétique qui considère lèvre
rouge «celle qui qui donne le baiser», lèvre blanche et leur support
ostéodentaire.
Tel Mozart qui « mettait ensemble des notes qui s’aiment », injections, laser, peeling, chirurgie, soins dentaires ont leur place pour
harmoniser, embellir ou rajeunir. Mais, l’acide hyaluronique est la
«gold technique» en gardant à l’esprit qu’en matière d’injection
et de comblement «Plus que le volume, est important l’harmonie
des volumes» et ce dans un notre monde d’aujourd’hui qui exige
sécurité, qualité, crédibilité et confiance.
Réf : Belhaouari L, Gassia V. L’art de la toxine botulique en Esthétique et des techniques combinées; Arnette Wolters Kluver
France; 2013 Conflit d’intérêt : Non
subjects, thereby the aim of this study was to characterize histopathologic features of human TMJ ankylosis.
Methods : A descriptive study of case series was performed.
Subjects having clinical and histologic diagnosis of TMJ ankylosis where screened in the register of the Service of Anatomic
Pathology, Faculty of Dentistry, Universidad de Chile between
years 1980 to 2000. Demographic data was obtained from clinical
records and histologic sections processed with routine technique
were analyzed under a light microscope. Histologic parameters
included presence of inflammation, calcified tissue, cartilage and
bone resorption areas. Data were analyzed with the software Stata
V11.
Results : A total of 15 cases were observed, 3 of them were eliminated because paraffin blocks and histological sections were
not available. Age range varied from 3 to 25 years with a median
of 6 (IQR 12) years, 9 male and 3 females. Inflammatory infiltrates with predominant mononuclear cells were identified in the
medullar spaces of all the cases, some of them with lymphoid
follicle formation. All cases showed connective tissue formation
associated to bone resorption areas and osteoclasts. Additionally
7 (63,6%) and only one (27%) cases had mineralized tissue and
cartilage formation, respectively.
C8-01
Conclusions : chronic inflammation, connective tissue formation
and bone resorption in the bone marrow are consistent findings
of TMJ ankylosis. Mineralized tissue predominated over cartilage
formation when present.
Morphologic characterization of temporomandibular joint ankylosis
Key words: Temporomandibular joint, ankylosis, morphology,
humans.
Chapitre 8
Córdova, L (1,3), Contador Cotroneo. R (1) - Hernández Ríos,
M (2, 4) –. –Reyes, Montserrat (4) –Kakarieka, E (5) - Cortés
Araya, J (1, 3)
[email protected]
1.- Department of Oral and Maxillofacial Surgery, Faculty of
Dentistry, University of Chile
2.- Department of Oral Pathology, Faculty of Dentistry, University of Chile
3.- Oral and Maxillofacial Surgery, Hopital San Borja Arriaran,
Santiago, Chile.
4.- Laboratory of Periodontal Biology, Faculty of Dentistry, University of Chile
5.- Pathological Anatomy Service, Hopital San Borja Arriaran,
Santiago, Chile
Background and objectives : Temporomandibular joint (TMJ)
ankylosisis apathological fusion of the joint structures. No human
studies are available regarding its morphologic aspects in human
C8-02
Alternative à la microchirurgie : Un cas complexe de reconstruction totale de l’articulation
temporo-mandibulaire, de l’arcade zygomatique
et du malaire et par prothèse Biomet-Microfixation® sur mesure et assistée par ordinateur
Xavier-Arnold Mommers (1), Luc Wajszczak (1), François Cheynet (2), Narcisse Zwetyenga (1,3)
1-Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique, Chirurgie de la Main
CHU Boulevard de Lattre de Tassigny ; Université de Bourgogne
21000 Dijon.
3- Service de Chirurgie Maxillo-faciale, CHU la Timone, Marseille.
2-EA 4268 Intervention, innovation, imagerie, ingénierie en
santé (I4S) Place Saint Jacques ; Université de Franche-Comté.
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Abstracts
Le remplacement de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM)
par une prothèse totale est devenu une intervention courante. Plusieurs systèmes existent et les plus utilisés sont: TMJ Concepts®,
TMJ Implants® et Biomet-Microfixation®. Nous utilisons le dernier système dans la reconstruction de l’ATM. La reconstruction
peut être faite à partir de prothèses standard ou de prothèses fabriquées sur mesure. Les principales pathologies conduisant à une
indication de remplacement prothétique de l’ATM sont d’origine
post-traumatique (fracture du condyle) et dégénérative (arthrose,
polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthrite juvénile, etc..). L’indication de remplacement prothétique liée à une
malformation est rare. Cette malformation peut s’étendre au delà
de la région de l’ATM et nécessité une solution de reconstruction
plus complexe qui fait souvent appelle à des lambeaux.
l’articulation mandibulaire (DAM) induite par la chirurgie, avec
dans les cas de DAM préexistante une diminution globale des
douleurs et des troubles fonctionnels. Les patients étaient tous
satisfaits de la chirurgie et notaient une amélioration dans leur
vie quotidienne. Les mesures comparatives réalisées sur les orthopantomogrammes ne montraient pas de signes de résorption
condylienne.
Nous présentons un cas de remplacement prothétique sur mesure
de l’ATM, de l’arcade zygomatique en utilisant une prothèse Biomet Microfixation® évitant des reconstructions microchirurgicales complexes.
Mots clés : Mandibular Osteotomy, mandibular condyle, Osteotomy Sagittal Split Ramus, Temporomandibular Joint Disorders
C8-03
Correction des asymétries mandibulaires par
OSBM unilatérale. Évaluation du retentissement
condylien.
A.Veyret* (1), P. Bouletreau (2)
1. Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Francois Xavier
Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex
2. Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Hospitalier Lyon
Sud, 69495 Pierre-Bénite
Introduction : Les effets des ostéotomies mandibulaires sur le
condyle ont été évalués de nombreuses fois quand elles sont réalisées de manière bilatérale, mais leur utilisation unilatérale permet
parfois de corriger des anomalies minimes de positionnement
mandibulaire.
Nous avons voulu évaluer le retentissement des Ostéotomies
mandibulaires unilatérales sur l’articulation temporo mandibulaire, par un examen clinique et une imagerie des condyles.
Matériel et méthode : 10 patients ayant bénéficié d’une OSBM
unilatérale type Obwegeser-Dalpont ont été vus avec en moyenne
31 mois de recul (9-56). Un examen clinique complet permettait pour chaque patient de remplir un questionnaire d’auto et
hétéro évaluation sur le fonctionnement de leur articulation temporo mandibulaire. Un orthopantomogramme était réalisé afin de
mesurer les dimensions des condyles et de les comparer au cliché
pré-opératoire.
Résultat : L’évaluation clinique ne montrait pas de dysfonction de
Discussion : L’évaluation clinique et radiologique des articulations temporomandibulaires à la suite d’une chirurgie d’OSBM
unilatérale a montré des résultats satisfaisants, comparables à ceux
des OSBM bilatérales. L’OSBM unilatérale peut donc très probablement être utilisée sans risque notable pour le condyle quand
il s’agit de corriger des latérodéviations mandibulaires minimes.
C8-04
Ostéotomie mandibulaire : de la planification
virtuelle à la chirurgie. A propos d’un guide
chirurgical anatomique 3D contrôlant l’occlusion
et le condyle mandibulaire.
M. Laurentjoye (1, 2, 3)*, J. Charton (4), A.S. Ricard (1), A. Veyret
(1), M.J. Boileau (5), P. Desbarats (4), M. Montaudon (2, 3, 6)
1 : Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Francois Xavier
Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex
2 : Laboratoire d’Anatomie, Université Bordeaux Ségalen, 33076
Bordeaux Cedex
3 : Centre de Recherche Cardio-Thoracique. INSERM (UMR
1045). Université Bordeaux Ségalen, 33076 Bordeaux Cedex
4 : Laboratoire Bordelais de Recherche Informatique. CNRS
(UMR 5800). Université Bordeaux 1, 33000 Bordeaux
5 : Service d’Orthodontie. Pole d’odontologie et santé bucale.
CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex
6 : Service de Radiologie. CHU Bordeaux. Hopital du Haut Lévèque. Pessac
[email protected]
Introduction : L’objectif est de présenter une chaine méthodologique permettant de planifier virtuellement une ostéotomie
mandibulaire et de produire un guide chirurgical permettant de
contrôler à la fois l’occlusion mais aussi la position du condyle
mandibulaire.
Matériel et méthode : A partir d’une acquisition tomodentitométrique du massif cranio-facial, nous réalisons une extraction de
surface permettant d’obtenir un modèle en 3 dimensions (3D).
L’ostéotomie et le déplacement mandibulaire sont réalisés virtuel-
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lement sur ce modèle grâce au logiciel Geomagic®. La position
initiale des 2 segments proximaux (condyles) est respectée. Des
guides chirurgicaux sont designés et imprimés en résine biocompatible par imprimante 3D (Objet Eden250™). Ils contrôlent la
position du segment distal et des segments proximaux mandibulaires.
6 patients ont été opérés selon cette méthode.
Un examen tomodensitométrique post opératoire à 3 semaines
a été réalisé pour 3 patients afin d’étudier le mouvement des
condyles mandibulaires avant et après chirurgie.
Résultat : Dans tous les cas le résultat clinique immédiat était
très satisfaisant et comparable avec la technique classiquement
utilisée. La comparaison tomodensitométrique a montré que les
mouvements condyliens étaient minimes.
Conclusion : Cette nouvelle méthode présentée, indépendante
de toute commercialisation, montre des avantages sur la méthode
classique de réalisation des guides chirurgicaux pour la chirurgie
orthognatique : précision du guide occlusal et contrôle de la position du condyle. Le contrôle de la position du condyle perd ainsi
sa dépendance à l’expérience de l’opérateur. De plus, le chirurgien
devient prothésiste virtuel, contrôle la planification et la conception de son guide chirurgical dont il est responsable.
Mots clés : Orthognathic surgery ; splints ; Surgery, ComputerAssisted
C8-05
Supériorité de l’angle C1/F1 par rapport à l’angle
SNA comme variable intégrant le développement sagittal du neurocrâne pour la définition
de la projection de la face.
Alix T1,2,3,, Revol-Muller C1, Boutet C4, Cotton F1,5,6
1 Creatis Lrmn - Umr 5220 - Inserm U1044 - Université Lyon
1 - Insa Lyon, Villeurbanne, France
2 Faculté De Médecine Jacques Lisfranc - Université Jean Monnet, Saint-Etienne, France
3 Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Plastique - Chu De
Saint-Etienne, Saint-Etienne, France
4 Service De Radiologie - Chu De Saint-Etienne, Saint-Etienne,
France
5 Faculté De Médecine Lyon-Sud - Université Lyon 1, PierreBenite, France
6 Service De Radiologie - Centre Hospitalier Lyon Sud, PierreBenite, France
[email protected]
Introduction : Divers angles de projection sagittale du massif
facial existent, comme l’angle C1/F1 de l’analyse de Delaire ou
l’angle SNA de l’analyse de Steiner. Ils permettent de définir une
normalité et le cas échéant des objectifs de traitement. Le sinus
frontal se développerait sagittalement à cause de la croissance différentielle de l’encéphale et du massif facial qui continuerait sa
projection antérieure alors que le premier arriverait à sa taille définitive. Notre hypothèse est qu’un angle définissant la projection
sagittale du massif facial doit être corrélé pour partie au rapport
entre volume sinusien frontal et volume encéphalique (appelé par
nous Rho).
Matériel et méthode : Nous avons confronté par régression linéaire les analyses de Delaire et de Steiner au rapport Rho et
à l’angle Gamma chez 150 patients consécutifs, à partir de leur
scanner céphalique. La reproductibilité intra-observateur a été
évaluée par le test de Dahlberg.
Résultat : Les angles C1/F1 et SNA se sont tous deux montrés
reproductibles, avec un meilleur résultat du test de Dahlberg pour
C1/F1. Rho est corrélé à l’angle C1/F1 (p<0.05), mais pas avec
l’angle SNA, ni aucun des paramètres constitutifs de C1/F1.
Discussion : L’angle C1/F1est statistiquement lié au rapport
Rho, bien que l’expliquant peu (R2 ajusté faible). Cependant, Rho
est indépendant des mesures crâniennes utilisées pour le calcul
de C1/F1. Ce dernier est donc porteur d’une information plus
globale intégrant la morphologie crânienne, retrouvée dans le lien
avec Rho. L’angle SNA ne possède pas cette qualité. La fiabilité
de le reproductibilité de C1/F1 et ce lien avéré avec le développement sagittal de l’étange antérieur de la base du crâne soulignent
l’intérêt de l’analyse de Delaire par rapport à celle de Steiner dans
ce contexte.
C8-06
Analyse céphalométrique 3D de la base antérieur du crâne à partir de reconstructions scanner
3D
Ernoult C, Olszewski R*, Meyer C
Service de chirurgie orale et maxillo-faciale, CHU de Besançon,
UFR SMP, France.
*Service de chirurgie orale et maxillo-faciale, Cliniques Universitaires Saint Luc, Université Catholique de Louvain, Brussels,
Belgium.
[email protected]
[email protected]
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
Ernoult C, Olszewski R, Meyer C
Introduction : Le développement d’analyse céphalométrique 3D
est un enjeu majeur pour la chirurgie orthognathique assistée par
ordinateur en tant que outil diagnostique et la référence 3D au
plan de traitement. Le but de la présente étude est d’étudier la
reproductibilité des angles antérieurs de la base du crâne en trois
dimensions.
Matériel et méthode : Nous avons utilisé le CT scanner faible
dose de 20 patients qui allaient bénéficier d’une chirurgie orthognathique. Le consentement éclairé fut obtenu pour tous les
patients et l’étude a obtenu l’accord du comité d’éthique hospitalo-facultaire des cliniques universitaires saint Luc. Le protocole de l’étude a aussi été enregistré dans ClinicalTrials.org
(NCT01413373). Un observateur a testé la reproductibilité de 23
points céphalométriques tridimensionnels deux fois à une intervalle de une semaine.
Les points céphalométriques étaient identifiées directement sur
les reconstructions 3D des CT scanners dans le logiciel Maxilim
(Medicim, Mechelen, Belgique). Les coordonnées x, y, z étaient
sauvegardées pour chaque point. Dans un deuxième temps, un
observateur a testé deux fois, avec une intervalle de temps de une
semaine, la reproductibilité de 42 angles antérieurs de la base du
crâne basés sur les 23 points céphalométriques.
Résultat : La reproductibilité intra-observateur pour les points
céphalométriques et pour les angles antérieurs de la base du crâne
ont été mesurées avec les ICC (intra-class correlation coeficients).
Discussion : Les prochains travaux devront porter sur la variabilité inter-observateur, ainsi que de permettre ou non la validité de
la méthode et de l’analyse TDM céphalométrique 3D.
C8-07
Feasibility of using Blender open-source software in three-dimensional planning in orthognathic surgery .
T. Smektała1*, K. Sporniak-Tutak2, R. Olszewski3
1.Cranio - Facial Center & Maxillo Facial Reconstructive and
Aesthetic Surgery Department, ul. Żołnierska 18A, University
Children’s Hospital, 10-561 Olsztyn, Poland, smektala.t@gmail.
com
2.Department of Oral Surgery, al. Powstańców Wlkp. 72, Pomeranian Medical University, 70-111 Szczecin, Poland
3.Oral and maxillofacial surgery research Lab, Department of
Oral and Maxillofacial Surgery, Av. Hippocrate 10, Saint Luc
University Clinics, Université Catholique de Louvain, 1200 Brussels, Belgium.
The aim of this work was to demonstrate the potential of currently available open-source software Blender in three-dimensional
orthognathic sugery planning. The authors present a new apllication of Blender software during the planning process of genioplasty. The workflow was presented on 22-year-old female patient
with class II malocclusion. After performing virtual osteotomies
and moving the bones the osteosynthesis plates were designed.
Blender software allows for ulimited options of designing guides
and plates which can be subsequently produced in rapid prototyping proces and than used for transfering surgical plan to operating room.
Blender could be used as a universal digital environment for planning and communicating in orthognathic surgery. However more
accuracy tests are required.
MeSH: Surgery, Computer-Assisted/methods,
Software, Orthognathic Surgery
Genioplasty,
C8-08
L’activité de chirurgie orthognathique en 2013:
état des lieux et attente de solutions informatisées
Lutz J-C 1,2,3*, Soler L2, Bodin F 1, Rémond Y 3, Wilk A 1,
Bruant-Rodier C1
1. Service De Chirurgie Maxillo-Faciale - Hôpitaux Universitaires De Strasbourg - 1, Place De L’hôpital - 67091 Strasbourg
Cedex
2. Ircad, 1, Place De L’hôpital - 67091 Strasbourg Cedex
3. Laboratoire Icube-Cnrs-Université De Strasbourg - Institut
De Mécanique Des Fluides Et Des Solides-Fre 3240 - 2, Rue
Boussingault - 67000 Strasbourg Cedex
[email protected]
Introduction : De considérables progrès ont été accomplis en
matière de chirurgie assistée par ordinateur depuis les premières
publications datant de 1982. L’informatique représente à ce jour
un atout technique indéniable pour planifier, simuler et assister
l’acte de chirurgie orthognathique.
Notre objectif était d’évaluer la part occupée par l’assistance informatique dans la pratique orthognathique quotidienne. À cette fin,
nous avons préalablement dû étudier les caractéristiques (démographie, volume d’activité, techniques) de l’activité de chirurgie
orthognathique tant sur le plan national qu’international.
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Matériel et méthode : Notre étude a reposé sur des entretiens
avec des chirurgiens maxillo-faciaux, le questionnement d’association professionnelles, l’interrogation de bases de données officielles. Les entretiens ont été conduits sur la base d’un formulaire
standardisé de 12 questions. Soixante-dix chirurgiens maxillo-faciaux ont été contactés, tant en France qu’à l’étranger.
outre une sécurisation du clivage, et une meilleure stabilité des
mouvements par respect de la sangle ptérygo-massétérine.
Résultat : L’Europe compte près de 8000 chirurgiens maxillofaciaux. Approximativement 70 000 interventions de chirurgie
orthognathique y ont été réalisées en 2011. On dénombrait 55%
d’ostéotomies bimaxillaires, 15% d’ostéotomies mandibulaires et
30% d’ostéotomies mandibulaires.
Autogreffes de Lefort I en chirurgie orthognathique
Vingt-cinq chirurgiens sur 70 ont répondu à notre questionnaire
(36%). Une ostéotomie maxillaire première était réalisée dans
62,5% des cas. Une gouttière intermédiaire était utilisée dans
69% des cas. Le repositionnement condylien était principalement
réalisé de façon manuelle. L’utilisation d’un logiciel de planification dédié était exceptionnelle. Une simulation du résultat n’était
jamais fournie au patient.
Discussion : A ce jour, la plupart des spécialistes se plaignent
du caractère chronophage et trop technique des logiciels d’assistance chirurgicale dont le coût prohibitif représente également un
obstacle. Les attentes pour des solutions simples et efficaces sont
néanmoins importantes.
Mots clés : Orthognatic surgery – Computer assisted surgery –
Demography
C8-09
Ostéotomie d’Epker modifiée: 25 ans d’expérience.
J.Chardain, J.Quilichini, P.Leyder
Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique, Hôpital Robert
Ballanger, Aulnay-sous-bois
[email protected]
Après un rappel des principaux tracés d’ostéotomies mandibulaires utilisés en chirurgie orthognathique, les auteurs présentent
une variante de l’ostéotomie décrite par Epker en 1977.
Cette modification technique permet de combiner les avantages
de la technique d’Epker (simplicité, absence de risque compressif lors des reculs) tout en palliant ses inconvénients (réduction
de la surface de contact osseuse, résorption basilaire pouvant aller
jusqu’aux grandes encoches pré angulaires).
Mots clés : ostéotomie mandibulaire; chirurgie orthognathique
C8-10
J. Guiol*°, P. Corre°, SA. Schendel°°
° Clinique de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie. CHU
Hôtel-Dieu Nantes.
°° Private practice. 1900 University Avenue. Suite 101. E. Palo
Alto, CA. USA
Introduction : Nous évaluons une technique chirurgicale d’auto-greffes réalisées lors ostéotomies de Lefort I. Les greffes ont
deux objectifs : diminuer l’espace mort entre les deux fragments
du maxillaire lors des avancées afin d’améliorer la consolidation
osseuse et/ou augmenter le volume des malaires ou des régions
para-nasales afin de perfectionner le résultat morphologique de
l’intervention. Méthodes : De 2007 à 2012, 123 patients ont subi une ostéotomie de Lefort I selon la tecnhique de Bell. Les fragments osseux récupérés durant l’intervention sont roulés dans une feuille
de Surgicel® puis greffés dans l’espace mort de l’ostéotomie, sur
la face antérieure des os malaires ou sur les faces antérieures du
maxillaire. Les dossiers de 123 patients ont été collectés pour évaluer les suites post-opératoires et 29 cone beam post-opératoires
ont permis pour mesurer la taille des greffes osseuses. Le suivi
moyen des patients est de 2,34 années.
Résultat : Les suites post-opératoires étaient simples dans 93,5 %
des cas. 7 cas soit 8,4 % des patients ont eu un oedème maxillaire
persistant. Un cas (1,2 %) a présenté une infection sinusienne sans
étiologie déterminée. Les greffes osseuses étaient ostéointégrées
dans les trois localisations.
Discussion : Cette technique, simple et rapide à réaliser améliore
la cicatrisation et les résultats morphologiques sans augmenter
la morbidité ou le temps opératoire. Elle semble être une bonne
alternative aux greffes provenant d’un autre site et peut être appliquée à toutes les ostéotomies de Lefort I.
Mots clés : Ostéotomie de Lefort, transplantation osseuse
A l’aide de cas cliniques illustrés et à la lumière de 25 années
d’expérience, nous détaillerons cette technique qui permet en
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
C8-11
C8-12
Place de la chirurgie première suivie de distraction dans les malocclusions de classe III avec
atrésie maxillaire.
Ostéotomie du ramus mandibulaire hypotrophique chez l’adulte, à propos de 44 cas.
P.Leyder, J.Quilichini, G.Wicisk, J.Chardain
A.Huart, S.Zink, H.Zrounba, A.Wilk, P.Barrière,
Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique, Hôpital Robert
Ballanger, Aulnay-sous-bois
Service de Stomatologie, Chirurgie Maxillo Faciale, Plastique et
Reconstructrice, hôpital Civil de Strasbourg, 1 place de l’hôpital,
67000 Strasbourg, France
[email protected]
[email protected]
Il est maintenant établi que les ostéotomies faciales ont un effet
inducteur sur le remodelage osseux. Ce phénomène, particulièrement favorable aux mouvements orthodontiques, apparait dès
les premiers jours post opératoires, et perdure jusqu’au quatrième
mois.
Introduction : Les malformations mandibulaires s’accompagnent
souvent d’une hypotrophie de la région angulaire. L’ostéotomie
sagittale de l’angle mandibulaire devient techniquement difficile
voire impossible. Une ostéotomie sus et rétrolingulaire (OSRL)
est alors pratiquée.
Il est légitime de proposer d’utiliser ce phénomène «facilitateur»
en réalisant une chirurgie première, suivie d’un traitement orthodontique post opératoire. Ce dernier évoluera vite et avec de
faibles forces.
Matériels et Méthodes : Nous avons revu les dossiers de 44 patients opérés d’une OSRL entre 2000 et 2012. Parmi les 44 patients, 24 présentaient une microsomie hémifaciale, 14 une grande
rétromandibulie, 3 une latéro-mandibulie post traumatique. Un
patient a bénéficié de cette ostéotomie comme technique de sauvetage per opératoire « après bad split » au cours d’un clivage
sagittal. 42 patients ont eu une OSRL unilatérale et 2, une OSRL
bilatérale.
Cette inversion de stratégie apparaît particulièrement opportune
dans les malocclusions de classe III où la préparation orthodontique est souvent longue et aggrave la dysmorphose.
Ces malocclusions étaient classiquement traitées par disjonction
première, imposant une seconde intervention pour prise en charge
du sens vertical et sagittal.
Nous proposons une prise en charge en un temps chirurgical
unique de ces grandes hypomaxillies, suivi de distraction puis
d’orthodontie post-opératoire.
Huit patients présentant des maxillaires avec atrésie et encombrement ont étés opérés depuis janvier 2011, sans préparation
orthodontique. Les boitiers furent posés en pré-opératoire immédiat, montés sur arcs neutres.
La distraction fut démarrée au 4ème jour et l’activation orthodontique en moyenne à 1 mois post opératoire. Au troisième mois
le maxillaire présentait sa forme définitive et les modifications
dentaires à opérer à ce terme ont toutes étés considérées comme
mineures.
Mots clés : Chirurgie orthognathique; distraction osseuse; malocclusion de classe III
Résultats : Deux complications ont été relevées ; une détresse respiratoire aigue et un hématome. Trois patients ont un trouble de
l’occlusion persistant. Deux patients ont une asymétrie modérée.
Un seul patient n’est pas satisfait de sa morphologie.
Discussion : Les complications sont peu fréquentes. Aucune
atteinte du nerf alvéolaire et aucune plainte cicatricielle ont été
rapportés. L’OSRL permet un gain de hauteur et de largeur important du ramus, permet une grande avancée, et donc une bonne
correction des microsomies hémifaciales. L’OSRL est une technique utile et favorable en chirurgie orthognatique.
Mots clés : Ostéotomie mandibulaire, Malformation crânio-faciale, Dysmorphose
C8-13
Protocole d’étude anatomo-scannographique des
modifications des parties molles après avancée
maxillo-mandibulaire
Ganeval-Stoll A.*1, Nicolau S.2, Wilk A.1, Bruant-Rodier C.1,
Lutz J.C.1
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1 Service de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique Reconstructrice et Esthétique. Hôpitaux Universitaires de
Strasbourg.
2 IRCAD (Research Institue against Digestive Cancer), Hôpitaux Universitaires de Strasbourg.
Hopital Gui de Chauliac - 80 avenue Augustin Fliche - 34295
Montpellier Cedex 5
[email protected]
En chirurgie orthognathique, la perception de la qualité du résultat par les patients dépend de plusieurs facteurs : esthétique,
fonctionnel et psychologique. Le taux de satisfaction des patients
est en général haut, mais il persiste des patients insatisfaits. Nous
avons réalisé cette étude afin d’identifier les critères objectifs pouvant influencer la satisfaction des patients.
Introduction : Les répercussions des ostéotomies maxillo-mandibulaires sur les tissus mous faciaux sont controversées dans la
littérature. L’étude que nous avons menée avait pour but d’établir
un protocole standardisé permettant d’étudier les modifications
des parties molles après avancée maxillo-mandibulaire.
Nous avons revu en consultation 62 patients opérés entre 2005 et
2010 d’une chirurgie orthognathique. Les patients ont répondu
à un questionnaire de satisfaction à partir duquel un score a été
établi et un examen clinique a été réalisé. Nous avons comparé ce
score aux divers critères relevés dans l’examen clinique.
Matériel et Méthode : Une avancée maxillo-mandibulaire de 6
mm était effectuée sur cinq sujets anatomiques. Après acquisition
scannographique, nous avons effectué des mesures sur chaque sujet en pré et postopératoire. L’utilisation de deux logiciels de traitement d’image numérique (VR Med® et OsiriX®) était effectuée
par le même opérateur.
La douleur post-opératoire immédiate et la qualité de la mastication étaient corrélées significativement à une baisse du score
de satisfaction. Les troubles fonctionnels (ventilation, dysfonction
des ATM), les troubles sensitifs et la nécessité de chirurgie secondaire des ailes du nez et d’ablation des plaques d’ostéosynthèse
n’affectaient pas la satisfaction des patients.
Résultats : Grâce à un geste chirurgical reproductible associé
à une acquisition standardisée nous avons obtenu des données
comparables. VR Med® et OsiriX® ont permis l’analyse des
modifications des parties molles par le biais de reconstructions
tridimensionnelles du squelette et du relief cutané facial ainsi que
des superpositions des visages pré et post opératoires. Nous avons
mesuré une diminution du recouvrement incisif, un élargissement
de la base alaire, une diminution de l’angle naso-frontal, une ascension et latéralisation de la pointe du nez. En revanche, l’effet
de l’avancée maxillaire sur l’angle naso-labial, la projection nasale
et la hauteur de la lèvre supérieure, était aléatoire malgré un geste
chirurgical identique.
La satisfaction était globalement élevée, il était très difficile
d’identifier les facteurs qui retentissent sur la satisfaction de ces
patients. Comme dans toute chirurgie modifiant l’apparence,
l’information préopératoire et l’évaluation psychologique est primordiale. La réalisation des objectifs chirurgicaux ne garantissait
pas la satisfaction des patients.
Discussion : Ce travail a pour objectif de compléter les travaux
concernant les propriétés biomécaniques basales des tissus mous
faciaux, de notre équipe notamment. Il pourrait être intégré dans
les procédés existants de modélisation des tissus mous faciaux.
C9-08
[email protected]
Mots clés : Chirurgie orthognathique, modification des parties
molles, logiciel d’imagerie numérique, analyse tridimensionnelle.
C8-14
Mots clés : orthognathic surgery, patient satisfaction
Chapitre 9
Place du lambeau nasogénien à pédicule supérieure dans la réparation des pertes de substance
transfixiantes latérales du nez
Belghith A*, Bouzaiène M, Romdhan E
Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia, Tunisie
Etudes des critères influençant la satisfaction en
chirurgie orthognathique chez 62 patients.
[email protected]
Introduction : La réparation des pertes de substance (PDS)
transfixiantes latérales du nez représente un véritable défit pour le
chirurgien. Cette réparation doit tenir compte des particularités
esthétiques et fonctionnelles du nez, mais aussi du terrain et des
contraintes économiques. L’objectif de notre travail est de souli-
Galmiche S*, Yachouh J
Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
gner l’intérêt du lambeau nasogénien à pédicule supérieur pour la
reconstruction de la partie latérale du nez.
à 15 mm et étaient secondaires à une exérèse de carcinome basocellulaire.
Matériel et méthode : Nous présentons 8 cas de reconstruction
de PDS transfixiantes de la partie latérale du nez, opérés entre
2011 et 2012. L’âge moyen était de 75,2 ans. Tous nos patients
présentaient un carcinome basocellulaire. La PDS était alaire
dans deux cas et empiétait sur les deux sous unités latérale et
alaire dans six cas. Le bord libre alaire était interrompu dans 3
cas. L’intervention était réalisée sous anesthésie locale, au même
temps que l’exérèse tumorale. Après transposition et dégraissage,
le lambeau a été plicaturé pour restituer le plan muqueux. Aucune
intervention supplémentaire n’a été réalisée.
Résultats : Les résultats étaient satisfaisants sur le plan esthétique
et fonctionnel. Aucune complication n’a été notée. Avec un recul
moyen de 15mois, toutes ces reconstructions sont restées esthétiques avec des cicatrices discrètes et sans aucune distorsion de
l’anatomie locale.
Résultats : Aucune complication à type d’infection ou nécrose du
lambeau n’a été notée. Les résultats esthétiques et fonctionnels
ont été jugés satisfaisants. Avec un recul moyen de 13 mois, tous
les cas ont gardé un résultat morphologique stable, sans distorsion
de l’anatomie locale.
Discussion : Le lambeau nasogénien de transposition à pédicule
supérieure, réalisé en un seul temps opératoire, sans greffe de cartilage, reste un moyen simple et efficace, donnant, à faible coût et
avec un temps opératoire relativement peu allongé, des résultats
satisfaisants tant sur le plan morphologique que fonctionnel. La
greffe cartilagineuse joue un rôle d’optimisation du résultat esthétique en cas de perte de substance du bord libre narinaire.
Mots clés : Reconstruction aile narinaire, Lambeau nasogénien,
Nez. Alar nasal reconstruction, Nasolabial flap, Nose
C9-09
Place du lambeau bilobé dans la réparation des
petites pertes de substance de l’aile du nez
Belghith A*, Bouzaiène M, Romdhan E
Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia, Tunisie
[email protected]
Introduction : Les petites pertes de substance (PDS) cutanées
nasales, définies par leur diamètre inférieur à 15 mm, sont relativement fréquentes après l’exérèse des petites lésions tumorales
respectant les plans cartilagineux et muqueux. Elles sont difficiles
à reconstruire quand elles siègent au niveau de l’aile du nez car
la peau est très épaisse et les orifices narinaires sont facilement
déformables par la moindre tension locale.
Matériel et méthodes : Nous rapportons six cas de PDS de l’aile
du nez, réparés par un lambeau bilobé, entre 2010 et 2012. Ces
PDS, qui n’intéressaient que la peau, avaient un diamètre de 10
Discussion : Le lambeau bilobé est un des meilleurs choix pour la
reconstruction esthétique des petites PDS cutanées siégeant sur la
pointe et sur l’aile du nez.
Mots clés : Aile du nez, Lambeau bilobé, Perte de substance cutanée, Reconstruction esthétique
Aesthetic reconstruction, Alar region of the nose, Bilobed flap,
Skin defect
C9-10
Pneumosinus dilatans frontal : technique chirurgicale (film)
R. Prévost, H. Bénateau
Service de Chirurgie maxillo-faciale du CHU de Caen
Le pneumosinus dilatans frontal est une affection rare qui se définit par une expansion progressive du sinus. Son principal signe
clinique est une bosse frontale associée à un proéminent rebord
supra orbitaire. Au niveau radiologique, on retrouve une déformation régulière de la paroi antérieure du sinus ; paroi d’aspect
normal, soufflée, sans épaississement de la trame osseuse et sans
perte de substance. Une absence d’atteinte muqueuse est aussi
constatée. Il n’a pas été retrouvé de diagnostiques étiologiques et
les mécanismes physiopathologiques sont encore mal précisés.
A l’aide d’un film, les auteurs proposent d’illustrer leur prise en
charge d’un pneumosinus dilatans frontal. Le traitement proposé est chirurgical et vise à reconstruire la paroi antérieure du
sinus. Nous réalisons une voir coronale après hydro dissection
massive, afin de limiter le risque hémorragique et de faciliter le
décollement chirurgical en sous galéal, jusqu’au rebord orbitaire
supérieur. Un lambeau périosté à pédicule supra orbitaire est levé
en regard du pneumosinus. Par trans-illumination, les limites du
sinus frontal sont tracées. Elles permettent l’abord au piezotome
du sinus pathologique. Le volet est levé puis repositionné dans
la cavité sinusienne et fixé par des mini-plaques, en dedans de
son plan d’origine. On termine la cranioplastie par l’application de
ciment ostéoconducteur Hydroset® qui vient finir de régulariser
la zone reconstruite.
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Les suites opératoires sont simples, le patient sort à J2. Le résultat
esthétique est concluant à 3 mois.
Aucune récidive n’est retrouvée dans la littérature après un geste
osseux strict tel que celui-ci.
C9-11
30 ans de lambeaux chinois
Devauchelle B, Dakpe S ,Davrou J,Bitar G ,Duanud O, Testelin S
CMF CHU AMIENS
Quel regard rétrospectif porter sur un lambeau qui (clin d’œil du
vocabulaire) est , en chirurgie reconstructrice de la face , le plus
employé, le plus démocratique, depuis trente années qu’il fut, par
la même équipe , ici présenté.
Statistiquement (1983-2013), il est, au sein d’un même département, le plus employé (plus de 1000 sur près de 2000 lambeaux
libres). Il est également le premier appris par les chirurgiens en
formation en raison de la facilité de son prélèvement
Il offre, quelque soit son usage, une grande sécurité d’emploi
Si ses applications sont larges, il n’a cependant bénéficié que de
peu d’élaboration, c’est-à-dire dans son dessin comme dans la
sophistication de sa mise en forme en trois dimensions. Et son
comportement est peu prédictible dans le temps.
C’est dire que, révolutionnaire dans son concept, le temps épuise
ses possibilités d’expression, en montre ses limites et incite à
d’autres imaginations.
C9-12
Reconstruction du site donneur par biomatériau après prélèvement de lambeau antébrachial
ostéo-fascio-cutané David Gullier, Leslie-Ann See, Amine Bouaichi, Souad AimadEddine, Benoît Henault, Alice de Taddéo, Xavier Arnold-Mommers, Narcisse Zwetyenga
Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine,
université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon,
boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France.
EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé ; Université de Franche-Comté, 25030 Besançon, France.
Introduction : Le lambeau ostéo-fasciocutané antébrachial radial
est peu utilisé, principalement à cause du risque de fracture. Afin
d’éviter celle-ci, il est préconisé la mise en place prophylactique
d’une plaque d’ostéosynthèse orthopédique.
Le but de ce travail était d’évaluer l’intérêt de la reconstruction de
la perte de substance radiale utilisant un substitut osseux mélangé
ou non à un os autologue et une grille en titane dans la prévention
des fractures du radius.
Matériel et méthode : Ont été retenus rétrospectivement, les patients opérés entre 2009 et 2011. Une grille de titane contenant
soit du substitut osseux, soit du substitut osseux mélangé à de l’os
autologue a été mise en place afin de reconstruire le défect osseux.
Les résultats fonctionnels ont été analysés au moins un an après
l’intervention en mesurant ou en évaluant des mouvements actifs
spécifiques.
Résultats : 7 patients âgés en moyenne de 61,6 ans ont été retenus. La longueur moyenne de la baguette osseuse était de 10,1
cm. Trois sites ont été reconstruits par un mélange greffon iliaque-substitut osseux. Le recul moyen a été de 20,3 mois. Aucune fracture, infection ou exposition de la grille de titane n’ont
été constatées. A la fin de l’étude, la plupart des patients a retrouvé
une fonction globale comparable à la situation pré-chirurgicale.
La densité osseuse était nette à partir du 3ème avec ou sans os
autologue.
Discussion : La reconstruction radiale par substitut permet une
reconstitution osseuse intégrale de l’avant-bras après le prélèvement d’un lambeau antébrachial composite osseux.
C9-13
Artères et veines temporales superficielles : des
vaisseaux de choix pour le transfert de lambeaux
libres et la reconstruction en chirurgie maxillofaciale
Racz C*, Testelin S, Bitar G ,Davrou J , Dakpe S, Devauchelle B
Service Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Amiens
Introduction : La qualité des vaisseaux est essentielle à la microchirurgie reconstructrice. Les vaisseaux temporaux superficiels
ne sont guère considérés comme adéquats pour les anastomoses
microchirurgicales, et ont rarement été décrits dans la littérature,
sauf en solution de recours. Le propos de cette étude est de rapporter notre expérience en termes d’utilisation de ces vaisseaux en
reconstruction primaire ou secondaire maxillofaciale.
Méthodes : Une revue rétrospective des dossiers de patients ayant
bénéficié de lambeaux micro anastomosés pour une reconstruc-
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
tion dans le service entre 2009 et 2013 a été effectuée. Sur 344
lambeaux libres, 21 patients ont bénéficié d’un transfert de lambeau libre sur les vaisseaux temporaux superficiels durant cette
période.
Résultats : 21 observations ont été recueillies. Les sites donneurs
utilisés étaient variés avec des lambeaux de scapulum (7 cas), de
serratus +/- cote (5 cas), de gracilis (2 cas), antibrachial (6 cas), de
fibula (1 cas). La moyenne d’âge des patients était de 46 ans [477]. 7 patients avaient bénéficié au préalable d’une radiothérapie
due à leur pathologie. La durée moyenne de suivi était de 15 mois
[1-38]. 3 des lambeaux ont du bénéficier d’une reprise chirurgicale à distance.
Conclusion : Nous avons trouvé que l’utilisation des vaisseaux
temporaux en chirurgie microvasculaire était fiable pour le transfert de lambeaux libres. Ces vaisseaux décrits souvent comme
« roue de secours » peuvent être utilisés en première intention
pour un grand nombre de reconstruction de l’étage moyen ou
supérieur de la face. Ce qui implique que, dans leur trajet pré auriculaire, ils se doivent d’être conservés.
Mots clés : microsurgery, free tissue flap, temporal artery
C9-14
Reconstruction mandibulaire avec lambeau libre de fibule et implantologie
Salvatori P*, Sozzi D
*PH Hôpital de Legnano (Italie) et Stomatologue Libéral, Nice
(France), [email protected]
Chair et Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Université de
Milan-Bicocca (Italie)
Introduction : la mandibulectomie interruptrice entraine une
altération morphologique et fonctionnelle, réparable par lambeau libre osseux et pose d’implants. La fibule recueille le majeur
consensus entre les lambeaux osseux.
Patients et methodes:
vingt patients ont reçu une résection mandibulaire et réparation
avec lambeau libre composé (os et peau) de fibule. Conditions
nécessaires pour l’implantologie étaient : acceptable relation intermaxillaire, suffisante fonction résiduelle de la langue. Quatrevingt-six implants ont été posés, (range 3-8, moyenne 4,3), 4 fois
lors de la même séance réparatrice, le délai moyen étant 12 mois
(7-24 mois) pour les restants 16. La peau du lambeau a été traitée
lors de la même séance. Le chargement des implants survenait
après 3-4 mois. La solution prothétique amovible a été choisie
pour 9, le Toronto bridge pour 5 et la prothèse fixe traditionnelle
pour 6 patients
Résultats : dix-neuf patients (95%) ont complété le programme
de réhabilitation. Deux implants (2,3%) ont été perdus, le recul
moyen étant 65 mois (range 6-158). Signes d’inflammation des
tissues mous perimplantaires ont détectées sur 7 patients (35%), la
résorption osseuse cervicale étant évidente pour 2 patients (10%).
Tous les patients peuvent mâcher de manière acceptable.
Discussion : la pose d’implants dans la fibule greffée permit une
bonne réhabilitation buccale. L’interface tissue mous/implants est
un point faible.
Mots clés : implant, fibule
C9-15
Perte de substance interruptrice de la mandibule, chirurgie guidée et plaques préfabriquées.
Réflexions à propos d’un cas de traumatisme
balistique ancien.
Benoît PHILIPPE (1), Colin MACIVER Glasgow
(1)19, rue de Téhéran 75008 Paris
(2) Glasgow
drbp@dr-benoît-philippe.fr
Le positionnement et le maintien de la stabilité des fragments
mandibulaires constituent l’objectif principal des réhabilitations
des pertes de substance interruptrices de la mandibule.
L’analyse anatomique squelettique et occlusale rendue possible
par les logiciels 3D comme l’usage des plaques préfabriquées destinées à assurer le repositionnement satisfaisant et prévisible des
fragments rendus instables par la perte de la continuité de l’arc
mandibulaire constituent une aide significative.
L’objectif de cette communication consiste, à partir d’un cas
typique, à présenter la méthode d’utilisation, les avantages et les
autres indications de ce nouveau type d’assistance.
C9-16
Reconstruction mandibulaire microchirurgicale : crête iliaque versus fibula
Davrou J, Testelin S, Dakpe S ,Dunaud O, Hardy H , Devauchelle
B, Cmf Chu Amiens
Depuis le développement des transferts osseux revascularisés
dans les années 1970, la reconstruction des pertes de substance
mandibulaires est peu à peu devenue une technique de routine
58
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dans tous les centres de reconstruction cervico-faciale. Quatre
sites donneurs se sont rapidement imposés dans cette indication
(crête iliaque, fibula, lambeau antebrachial avec baguette radiale,
scapulum). Le lambeau de fibula présente de nombreux avantages
parmi lesquels la longueur, la finesse, la sécurité vasculaire de sa
palette cutanée, et sa rapidité de prélèvement. Toutes ces raisons
ont progressivement permis à ce lambeau de supplanter et de loin
les autres sites de prélèvement possibles. De nombreux raffinements sont également apparus et notamment l’utilisation actuelle
de la simulation 3D préopératoire permettant la réalisation de
guides de coupes si bien qu’à ce jour, peu d’équipes chirurgicales
françaises réalisent encore d’autres lambeaux que le lambeau de
fibula dans cette indication.
Cependant, le lambeau libre de crête iliaque garde encore selon
nous une belle place dans de nombreuses indications de reconstruction mandibulaire. Par sa forme anatomique totalement
adaptée, il permet des reconstructions parfaites sans ostéotomie
segmentaire. A travers quelques exemples cliniques et une revue
de la littérature, nous tentons de dégager les indications de chaque
lambeau en fonction du site à reconstruire.
C9-17
Condyalisation de l’extrémité fibulaire Guyot L*, Dumont N, Laversanne S, Arnaud M, Ho Wang Yin
G
Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille Chemin des Bourrely 13015
Marseille France
Une reconstruction fonctionnelle mandibulaire s’entend par la
restauration de fonctions manducatrices satisfaisantes. La préservation de l’appareil discal dans les mandibulectomies terminales
permet un remodelage spontané du moignon fibulaire à terme,
témoin d’une adaptation de l’anatomie à la fonction. Il ne semble
pas nécessaire de modeler chirurgicalement le moignon fibulaire
ou lui adjoindre une prothèse condylienne.
Mots clés : Fibula, flap, mandible, reconstruction
C9-18
Introduction : Surveiller les lambeaux libres osseux, surtout
lorsqu’ils sont enfouis en reconstruction cervico-faciale, reste
un challenge. La littérature rapporte 11 à 25% de taux d’échec
Quelques auteurs ont déjà utilisé la microdialyse pour la surveillance des lambeaux osseux, mais le cathéter utilisé enregistre
alors les données des tissus musculaires adjacents, dont la vitalité
n’est pas toujours le reflet exact de la vitalité osseuse.
Objectif : Le but du projet “MTM” (Monitorage Tissulaire par
Microdialyse intraosseuse du lambeau libre) est d’étudier la faisabilité de la surveillance du tissu osseux de lambeaux libres par un
cathéter de microdialyse introduit directement dans l’os.
Matériel et méthode : étude prospective menée d’Avril 2011 à
Avril 2013 par microdialyse permettant l’étude des variations
des paramètres suivants : glucose, lactate, pyruvate et glycérol. Le
recueil est réalisé pendant 5 jours toutes les heures à J0, toutes les
2 heures à J1, toutes les 3 heures à J2, J3, J4
Résultats : L’analyse des données des 34 patients inclus a permis de vérifier la faisabilité du monitorage du tissu osseux par un
cathéter de microdialyse CMA 70® placé directement dans l’os.
L’implication de l’équipe médicale et paramédicale dans la collecte
des fioles est satisfaisante avec un taux d’observance à 80%. Les
valeurs moyennes des métabolites (Glucose, Lactate, rapport Lactate/Pyruvate) sont présentées, ainsi que les cinétiques moyennes
des courbes. La période de Flush Out est évaluée à 5h05mn en
moyenne avec des extrêmes allant de 1h58mn à 7h45mn. Cette
période est corrélée avec la période d’ischémie froide.
Conclusion : Cette première étude pilote montre la faisabilité
d’un monitorage du tissu osseux par cathéter de microdialyse dans
la surveillance des lambeaux libres osseux. Les premières valeurs
d’alerte proposées devront être confirmées sur une cohorte plus
importante. Des améliorations techniques du cathéter pourraient
être apportées afin de le dédier spécifiquement à une mise en
place dans l’os.
C9-19
Surveillance des lambeaux libres : Nouvelles
perspectives
Benoît Henault, David Gullier, Philippe Rizzi, Leslie-Ann See,
Luc Wajszczak, Julien Potier, Narcisse Zwetyenga
Microdialyse intraosseuse : Etude de faisabilité
dans la surveillance des lambeaux libres osseux.
Algrin A., Dakpé D., Doucin L., Neiva1 C., Mattoug S., Devauchelle B.
1. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU
Amiens
2. Institut Faire Faces, Amiens
Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine,
université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon,
boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France.
EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé ; Université de Franche-Comté, 25030 Besançon, France.
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
Introduction : Les reconstructions tissulaires par lambeaux
micro-anastomosés sont des techniques fiables. Cependant la
thrombose pédiculaire reste redoutée, et son diagnostic et traitement précoces assurent les meilleurs taux de sauvetage. Ainsi,
la surveillance clinique est la référence, mais rend les diagnostics
tardifs et incertains.
De nombreuses études recherchent la méthode de surveillance
idéale. Les plus efficaces sont souvent invasives et onéreuses. Les
auteurs proposent ici une méthode de surveillance efficace, simple
et bon marché pour détecter les évènements thrombotiques pédiculaires des lambeaux libres.
Matériels et méthodes : Cette étude prospective multicentrique
évalue la surveillance des lambeaux libres en mesurant lactatémie et glycémie capillaires. Ces paramètres sont comparés à un
examen clinique standardisé pendant 5 jours postopératoires.
Les données cliniques et biochimiques ont été comparées pour
les lambeaux avec et sans complications, permettant le calcul de
seuils biochimiques permettant rétrospectivement le diagnostic
de thrombose pédiculaire. L’heure de survenue de ces évènements
biochimiques est comparée à l’heure du diagnostic clinique.
80 % toute technique de décompression orbitaire confondue.
Patients et méthodes : Nous avons étudié rétrospectivement les
dossiers de 23 patients (46 orbites) opérés de DOOH par voie
coronale. L’indication était celle de réhabilitation esthétique pour
l’ensemble des patients. Les paramètres oculomoteurs pré et postopératoire étaient : l’équilibre en position primaire, diplopie spontanée, et le test de Lancaster.
Résultat : Le taux de diplopie induite par la décompression était
de 4,3%, le taux d’amélioration des diplopies préexistantes était de
40%. Une seule complication liée à la voie d’abord était retrouvée
(hématome).
Discussion : La prise en charge des ophtalmopathies dysthyroïdiennes par DOOH semble garante d’une morbidité réduite sur
l’état oculomoteur post-opératoire sans majorer les risques liés par
la voie d’abord chirurgicale.
Mots clés : Orbitopathie, décompression orbitaire, diplopie
C9-21
Résultat : Les évènements biochimiques précèdent de 6 heures
les premiers signes cliniques. Aucun cas de faux positif ou faux
négatif, ni aucune complication imputable à la technique n’a été
rapporté. Le coût des 5 jours de surveillance est de 80 euros environs.
Retentissement sinusien de la chirurgie de décompression orbitaire : à propos d’une série de
10 cas
Discussion : La mesure capillaire de ces paramètres biochimiques
est une méthode très performante de diagnostic des thromboses
pédiculaires des lambeaux libres. De plus, la simplicité et l’efficacité de cette technique laisse entrevoir de nouvelles perspectives
dans la surveillance des lambeaux libres.
Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique de la face
et stomatologie, centre hospitalier Lyon Sud, 165 chemin du
Grand Revoyet 69310 Pierre-Bénite, France
C9-20
Diplopies induites dans les décompressions orbitaires horizontales pour ophtalmopathie dysthyroïdienne.
Hardy C.(1), Arsène S.(2), Sury F.(1),Goga D.(1),Laure B.(1)
1- Service de chirurgie Maxillo-faciale, plastique de la face, CHU
de Tours
2- Service d’ophtalmologie, CHU de Tours
[email protected]
Introduction : L’objectif de ce travail était de rapporter l’incidence
des diplopies induites après chirurgie de décompression orbitaires
osseuse horizontale (DOOH) pour ophtalmopathie dysthyroïdienne. La littérature faisant état d’une incidence allant de 18 à
Bourlet J, Chemli H, Breton P, Bouletreau P
Introduction : La décompression orbitaire au cours de l’exophtalmie basedowienne met en relation directe le sinus maxillaire et
le contenu orbitaire. Nous étudions les retentissements sinusiens
d’une telle intervention.
Matériel et méthode : Dix patients présentant une orbitopathie
basedowienne au stade séquellaire ont bénéficié d’une ostectomie
du plancher orbitaire associée à une lipectomie. L’évaluation de la
survenue de complications sinusiennes maxillaire a été clinique
et radiologique par la réalisation systématique d’un scanner pré
opératoire et post opératoire à 6 mois.
Résultats : 30% des patients traités présentaient un comblement
du sinus maxillaire droit sur le scanner post opératoire à 6 mois.
Une patiente a présenté un tableau clinique associant diplopie,
enophtalmie gauche associée à des sinusites maxillaires à répétition. Le scanner a objectivé une rétention liquidienne, une déformation des parois et une occlusion de l’ostium du sinus maxillaire
par des tissus orbitaires herniés. Le diagnostic de syndrome du
sinus silencieux a été retenu.
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Discussion : L’incidence du syndrome du sinus silencieux suite
à une décompression orbitaire varie dans la littérature de 1.1 à
4.5%. Le prolapsus de la graisse orbitaire obstrue l’ostium du sinus
maxillaire et la résorption du liquide antral entraine une diminution de la pression intrasinusienne. Le scanner post opératoire
confirme le diagnostic et la traitement consiste à lever l’obstacle
ostioméatal par désincarcération des tissus herniés.
Soaud El-Abedine, Amine Bouiachi, Xavier-Arnold Mommers,
Luc Wajszczak, Anne Guérin, Narcisse Zwetyenga
C9-22
EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé ; Université de Franche-Comté, 25030 Besançon, France.
Alternative à la microchirurgie : Un cas complexe de reconstruction sub-totale de la mandibule par implant en titane poreux (OBL®) sur
mesure et assistée par ordinateur
Amine Bouiachi, Soaud El-Abedine, Xavier-Arnold Mommers,
Luc Wajszczak, Anne Guerin, Narcisse Zwetyenga
Introduction : La reconstruction des pertes de substance complexe de la face constitue un vrai challenge chirurgical dont actuellement la microchirurgie constitue le gold standard.
Cependant cette dernière reste confrontée à ses échecs liés essentiellement au terrain et à la technique en elle-même et où l’utilisation de biomatériau pour des reconstructions assistées par ordinateur constitue une bonne alternative.
Observation : Il s’agissait d’une patiente de 71 ans ayant bénéficié d’une mandibulectomie segmentaire antérieure et curage cervical bilatéral
pour un carcinome épidermoïde gingival et dont la reconstruction
avait consisté en un transfert osseux libre vascularisé du péroné.
Par la suite, la patiente a développé une ostéoradionécrose importante du lambeau. Compte tenu de la gène esthétique et fonctionnelle très importante, nous avons réalisé une reconstruction mandibulaire assistée par ordinateur par un implant fait sur mesure en
titane poreux.
Discussion : L’architecture anatomique de la face constitue une
entité extrêmement complexe dans sa forme et aussi sa fonction,
ce qui rend la reconstruction plus difficile et exigeante. Elle fait
souvent appel à des techniques connues, bien décrites et ayant fait
leurs preuves. L’utilisation d’implant-prothèse assistée par ordinateur et établi sur mesure constitue une alternative nouvelle et
prometteuse. Elle permet une reconstruction simple et rapide et
surtout adaptée.
C9-23
Applications et analyse de la membrane sur les
os plats : application en chirurgie maxillo-faciale
Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine,
université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon,
boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France.
La technique de reconstruction osseuse par membrane induite
(Masquelet) a été décrite originellement pour les pertes de
substance des os longs, notamment des membres inférieurs. En
chirurgie maxillo-faciale, la reconstruction des os plats, surtout au
niveau mandibulaire, peut être complexe. Dans certains cas l’état
général et le site de reconstruction contre-indiquent les reconstructions classiques. La technique de membrane induite peut
alors être proposée. Mais les données concernant les os plats sont
encore peu connues. Nous proposons de faire une mise au point
de cette technique, qui peut être un recours, au niveau mandibulaire.
C9-24
Reconstruction multi-pièces des très grandes
pertes de substances crâniofaciales
Usseglio J., Brie J.
Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie. CHU Dupuytren, 2 avenue Martin-Luther-King, 87042 Limoges cedex,
France
[email protected]
Introduction : Nous développons au CHU de Limoges depuis
2005 un nouveau type d’implant céramique pour la reconstruction des pertes de substances osseuses cranio-faciales (1). Notre
procédé de fabrication ne nous permet pas de produire des implants de plus de 100 cm2. Par ailleurs, les très grandes pertes
de substances crâniennes s’accompagnent souvent d’une hernie
cérébrale qui limite la pose d’implants rigides. Pour pallier à ces
deux inconvénients, nous avons développé un nouveau concept de
reconstructions multi-pièces destinées aux très grandes pertes de
substances crânio-faciales. Le but de cette communication est de
présenter les premiers résultats de ce travail.
Matériel et Méthode : Quatre patients porteurs d’une perte de
substance osseuse crânio-faciale supérieure à 100 cm2 (avec pour
2 cas une importante hernie cérébrale) ont été opérés entre janvier
et mai 2013. La reconstruction a été assurée par 2 ou 3 implants
céramiques surmesures réunis entre eux par des fils de suture non
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
résorbables et un ciment HA.
Résultat : L’intervention chirurgicale n’a pas été alourdie par cette
nouvelle technique tant sur le plan de sa réalisation que des suites
post-opératoires. Le résultat esthétique a été jugé satisfaisant à la
fois par les patients et les chirurgiens.
Mots clés : Procédures de chirurgie reconstructive, Prothèses et
Implants
Reconstructive surgical procedures, Protheses and Implants
(1) A new custom made bioceramic implant for the repair of large
and complex craniofacial bone defects. Brie J, Chartier T, Chaput C, Delage C, Pradeau B, Caire F, Boncoeur MP, Moreau JJ.
Journal of Cranio-Maxillo-Facial Surgery 41 (2013), pp. 403-407.
C9-25
Evaluation tomodensitométrique de la reconstruction des sites donneurs calvariaux par ciment de phosphate de calcium
G. Da Costa, D. Goga, F. Sury, B. Laure
Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique de la Face, Université François Rabelais de Tours, CHU Trousseau, 37044 Tours
cedex
[email protected]
Introduction : L’os calvarial reste le « gold standard » en chirurgie
cranio-maxillo-faciale. La reconstruction du site donneur calvarial par biomatériau a pour objectif de reconstruire ad integrum la
voûte crânienne. Le but de cette étude rétrospective était d’évaluer
la qualité de la reconstruction de l’os calvarial par Hydroset™ chez
des patients ayant eu un prélèvement de greffon pariétal.
Matériel et méthode : Les sites donneurs de vingt six patients
ayant eu des prélèvements calvariaux avaient été reconstruits par
du ciment Hydroset™ sur une période de 4 ans. La reconstruction
de l’os calvarial et l’épaisseur de l’os pariétal avaient été évaluées
par des TDM cranio faciaux.
Résultats : L’épaisseur osseuse pariétale était augmentée en
moyenne de 0.67 mm après la reconstruction par Hydroset™. Les
TDM montraient une bonne intégration du ciment Hydroset™
avec une épaisseur du biomatériau maintenue.
Discussion : La reconstruction des sites donneurs calvariaux par
Hydroset™, après un prélèvement monocortical, montre une
épaisseur pariétale maintenue dans le temps.
Mots clés : Greffe osseuse, Calvaria, Biomatériau, Chirurgie craniofaciale, Os pariétal
C9-26
Reconstruction des pertes de substance de la
face d’origine balistique par distraction : apports
de la chirurgie assistée par ordinateur
Hervé Bénateau, Daniel Labbé, Nicolas Leprovost, Anne Chatellier, Arnaud Taupin, Michel Mundreuil, Victor Fau, Jean-François Compère
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU de Caen
Nous rapportons ici notre expérience de chirurgie assistée par ordinateur dans le cadre de pertes de substance d’origine balistique,
chez des patients ayant tenté de se suicider par fusil de chasse.
L’enjeu de la distraction dans cette pathologie est l’obtention d’une
reconstruction pluri-tissulaire dans le même temps : reconstruction osseuse et reconstruction des parties molles, y compris de la
gencive attachée, si difficile sinon à reconstruire.
Sur nos 2 derniers patients, largement illustrés, le concept de
chirurgie assistée par ordinateur a encore amélioré la prise en
charge de ces patients :
- par la précision des découpes osseuses. Les traits de corticotomies sont décidés idéalement en pré-opératoire sur l’ordinateur et
reproduits en per-opératoire grâce à des guides de coupe
- par la modélisation des implants IPOP qui viennent s’appliquer
parfaitement à la fois sur les fragments osseux distractés, et à la
fois sur les moignons mandibulaires servant de stabilisateurs. Le
gain de temps en per-opératoire est important, et la solidité accrue, ce qui est important du fait des forces de résistance majeures
chez ces patients très cicatriciels
- par un meilleur contrôle du vecteur de distraction. L’obliquité du
rail de distraction est décidé en pré-opératoire de façon précise,
avec aussi possibilité de prévoir une hypercorrection notamment
dans la région symphysaire.
Chapitre 10
C10-01
Difficulté diagnostique des anomalies congénitales du premier arc : A propos de 3 cas
C. Trapeau1*, C. Delbet-Dupas1,3, N. Pham Dang1,2, JM. Mondié1,3, I. Barthélémy1,3
1 -Service de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, Service
de Chirurgie plastique et reconstructrice de la face, CHU Estaing,
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1 place Lucie Aubrac, 63000 Clermont-Ferrand, France
2 Inserm UMR1107, Neuro-Dol, Neurobiologie de la douleur
trigéminale et de la Migraine,
3 Faculté de Chirurgie Dentaire, 11 boulevard Charles de Gaulle,
63000 Clermont-Ferrand, France
Introduction : Les kystes et fistules complètes ou borgnes du
premier arc branchial représentent moins de 10% des anomalies
branchiales du cou. La symptomatologie est variable et se situe au
niveau de l’aire cervicale de Poncet. Il existe fréquemment une errance diagnostique du fait de la méconnaissance de ces anomalies.
Observation : La présentation des trois observations illustre l’errance et l’incertitude diagnostique, la réalisation tardive d’examens radiologiques
adaptés (I.R.M.) qui sont restés dans un cas peu contributifs. Les
trois cas ont bénéficié d’un geste chirurgical.
Discussion : La connaissance de l’embryologie et de l’anatomie
de cette région est essentielle pour poser le diagnostic d’anomalies congénitales du 1er arc. Elles se déclinent en deux types en
fonction de leur position par rapport au nerf facial et de l’histologie. Les manifestations cliniques sont très variables et l’anamnèse
clinique retrouve fréquemment une errance diagnostique. La normalité de l’imagerie n’exclut pas le diagnostic.
La difficulté principale réside dans l’absence de leur suspicion clinique pour le non spécialiste ; les diagnostics différentiels étant de
pratique plus courante. En théorie, pour ne pas méconnaitre ces
anomalies, toute formation kystique homogème parotidienne ou
juxtaparotidienne, toute fistule cutanée sous auriculaire, doit faire
évoquer au praticien l’éventualité d’un kyste ou d’une fistule du
premier arc chez un enfant ou adulte jeune.
Le traitement est strictement chirurgical et consiste en l’exérèse
complète de l’anomalie afin de limiter tout risque de récidive et
nécessite, de ce fait, une voie de parotidectomie avec dissection
du nerf facial.
Mots clés : Anomalies des arcs branchiaux, diagnostic des anomalies congénitales, kystes, fistules
branchial region/abnormalities, congenital abnormalities/diagnosis, cyst, fistula, sinus
C10-02
1Service de chirurgie plastique et maxillo-faciale, CHU 38043
Grenoble cedex 09, France
2Service de Génétique, Hôpital Couple-Enfant, CHU 38043
Grenoble Cedex 09 France
Introduction : Nous rapportons un cas d’ankylose glossopalatine
associé à une fente palatine découvert à la naissance. Cette anomalie, quand elle ne s’intègre pas dans une forme syndromique,
reste exceptionnelle.
Observation : La patiente était une enfant de race caucasienne,
née à 40 semaines d’aménorrhée par voie basse. L’échographie
morphologique mettait en évidence un micro-rétrognathisme
évoquant une séquence de Pierre Robin. Une IRM fœtale retrouvait des hétérotopies nodulaires de la substance grise péri-ventriculaire.
L’examen néonatal mettait en évidence une synéchie glosso-palatine associée à une fente palatine. La libération chirurgicale de
la langue a été réalisée à 1 jour de vie. L’examen per opératoire
confirmait la présence d’une vaste division palatine associée à une
hypoplasie de l’hémi-palais et de la crête gingivale droite et à une
microglossie. Malgré une protraction linguale limitée, la succion
déglutition est devenue rapidement efficace permettant une alimentation au biberon satisfaisante, facilitée par la mise en place
d’une plaque palatine. Le suivi montrait une croissance staturopondérale ainsi qu’un développement psychomoteur normaux.
Discussion : L’ankyloglossie supérieure associée à une fente
palatine a été décrite à seulement 2 reprises dans la littérature.
D’autres descriptions de synéchies glossopalatines ont été faites
en association à d’autres anomalies faciales ou des extrémités. Les
hypothèses étiologiques évoquent des facteurs environnementaux
qui n’ont pas été retrouvés dans notre cas. Devant la présence
d’hétérotopies nodulaires péri-ventriculaires chez cette enfant, la
recherche d’une mutation du gène de la Filamine a été faite dans
l’hypothèse d’une cause génétique.
Mots clés : Ankylose glossopalatine, fente palatine
ankyloglossia superior, cleft palate
C10-03
Le syndrome de Pai : un diagnostic souvent méconnu
Aimad Eddine S, Bouaichi A, Mommers XA, Wajszczak L, Guérin A, Zwetyenga N
Ankylose glossopalatine :case report
Catherine Z1, Bouyer M1, Bettega G1, Billy G2, Jouk PS2, Morand B1*.
Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine,
université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon,
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Abstracts
boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France.
Introduction :
Les dysplasies fronto-nasales comportent plusieurs types dont le
syndrome de Pai. Décrit la première fois en 1987, ce syndrome
associe : une fente labiale médiane, un polype nasal et facial et un
lipome du corps calleux. L’objectif de ce travail est de discuter les
aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques à travers un cas
clinique.
Observation : Nous rapportons le cas d’un enfant âgé de 5 ans
consultatant pour un kyste nasal et dont l’anamnèse et les photographies à la naissance ont révélé une fente médiane. La TDM
cérébrale a mis en évidence un lipome du corps calleux sans retard
psychomoteur associé. Le diagnostic de syndrome de Pai a été fait.
Discussion :
Le syndrome de Pai est une dysplasie fronto-nasale d’étiologie
inconnue avec un développement psychomoteur et intellectuel
normal. La prise en charge reste chirurgicale pour la fente et le
lipome nasal avec une séquence variable.
Mots clés : dysplasie fronto-nasale,fente médiane,lipome,corps
calleux
C10-04
Anatomical study of the course of the inferior
alveolar nerve in craniofacial microsomia using
three-dimensional computed tomography analysis: correlation with Pruzansky classification
C. Neiva1,4,*, S. Dakpe1,4,6, J. Davrou2,5, P.-A. Dîner5, B. Devauchelle1,4,6, M.-P. Vazquez2,5, A. Picard3,5, N. Kadlub2,5
(1) Université Picardie Jules Verne, Amiens
(2) Université Paris Descartes
(3) Université Pierre et Marie Curie
(4) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Nord, Place Victor Pauchet, 80000 Amiens
(5) APHP, Hôpital Necker Enfants Malades, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique
(6) Institut Faire Face, Amiens
Introduction : The course of the inferior alveolar nerve in normal
subjects had already been studied; but in craniofacial microsomia
the dysmorphogenesis involved in the mandible made this study
difficult without real points of references. The aim of our study
was to correlate the anatomical description of the course of the
inferior alveolar nerve with the Pruzansky classification.
Material and Method : The three-dimensional computed tomography study of 22 mandibles of craniofacial microsomia patients
was performed. Measurements of normal and microsomic sides
were made between fixed landmarks. The normal sides acted as
controls.
Results : Three-dimensional computed tomography allowed us to
make an anatomical description and to correlate a common path
with the grade of craniofacial microsomia. There is a correlation
between the course of the inferior alveolar nerve and the Pruzansky classification.
Discussion : This three-dimensional study could be helpful in order to plann the course of the inferior alveolar nerve and to assist
surgeon for mandibular osteotomy or distraction osteogenesis.
Key words: inferior alveolar nerve/ craniofacial microsomia/ anatomy/ three-dimensional imaging
C10-05
Imagerie Cone Beam des fentes labiopalatines.
Matern JF 1 *, Grollemund B 2, Matern O 3, Kaufmann I 4,
Schmittbuhl M 5, Veillon F 1
1 Service de Radiologie 1, CHU Hautepierre, 1 Avenue Molière
67098 Strasbourg.
2 Cabinet d’Orthodontie, 2 quai Fustel de Coulanges 67000
Strasbourg.
3 Cabinet d’Orthodontie, 4 rue de la boucherie 67120 Molsheim.
4 Service de Chirurgie infantile, CHU Hautepierre, 1 Avenue
Molière 67098 Strasbourg.
5 Département de médecine bucco-dentaire, CHU Montreal,
Montreal.
Objectifs : L’exploration radiologique des fentes labiopalatines
(FLP) joue un rôle essentiel dans le plan de traitement notamment en pré-opératoire de greffe osseuse alvéolaire. L’objectif de
cette étude est de présenter notre expérience de l’imagerie CBCT
d’enfants suivis par notre centre de compétence des FLP.
Matériels et méthodes : A partir d’une étude rétrospective, 26
enfants ont bénéficié d’une exploration CBCT du maxillaire pour
bilan de fente alvéolo-palatine. Pour chaque cas ont été étudiées
les séquelles osseuses, dentaires et naso-sinusiennes.
Résultat : La bilatéralité des FLP était retrouvée dans plus d’un
tiers des cas. Atteignant systématiquement le processus alvéolaire,
elles sont totales dans 22 cas. Parmi les séquelles dentaires, l’agénésie et les malpositions étaient les plus fréquemment rencontrées.
Les dents retenues restaient rares. Les séquelles naso-sinusiennes
se résumaient à une dysmorphie septale et conchale.
64
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Conclusion : Par sa haute résolution spatiale et sa faible exposition aux RX, l’imagerie CBCT est devenue la référence dans le
suivi des enfants atteints de FLP.
Keywords : Cleft Palate ; Cone-Beam Computed Tomography
C10-06
Traitement des micro-mandibulies avec troubles
respiratoires graves chez le nourrisson par distraction mandibulaire rapide (à propos de 3 cas)
Wilk A*(1), Lutz J-C(1), Bruant-Rodier C(1), Kauffmann-Chevalier I(2), Dissaux C(1)
1- Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Stomatologie et Chirurgie Plastique Reconstructrice, Hôpitaux Universitaire de Strasbourg
2- Service de Chirurgie Pédiatrique, Hôpitaux Universitaire de
Strasbourg
[email protected]
Introduction : Les troubles respiratoires graves du nourrisson
sont bien connus dans les syndromes de Robin et dans les hypoplasies sévères du premier arc, syndromiques ou non. Les traitements proposés vont de l’intubation avec sédation complète
pendant plusieurs semaines à la trachéotomie ou à la trachéostomie, en passant par les interventions qui propulsent la langue
vers l’avant comme l’adhésion labio-linguale. Ces traitements
permettent avant tout de passer le cap difficile des premiers mois
mais certains enfants se retrouvent avec des trachéotomies pour
plusieurs années voire définitives.
Matériel et méthode : Nous avons eu 3 cas de nourrissons présentant des hypopnées/apnées du sommeil pour lesquels nous
avons utilisé la distraction mandibulaire bilatérale précoce. La
technique décrite à Oxford (2009) pour l’insuffisance respiratoire
grave post-natale des syndromes de Robin prévoyait une distraction dès le 5ème jour post-natal à raison de 2mm par jour et sans
délai. Nous inspirant de cette publication, nous avons effectué ce
traitement chez 3 nourrissons : un syndrome de Robin, un syndrome non étiqueté avec micro-mandibulie asymétrique sévère et
un syndrome de Franceschetti.
Résultat : Les 3 nourrissons ont bénéficié d’une distraction de
2mm par jour, ont rapidement pu être extubés et s’alimenter et
n’ont plus de troubles respiratoires graves. L’ablation des distracteurs 5 à 6 mois plus tard a montré la formation d’un os excellent.
Conclusion : Ce protocole est donc applicable la première année
de vie dans un centre pédiatrique bien équipé.
Mots clés : micro-mandibulie – syndrome de Pierre Robin – apnées du sommeil – distraction osseuse
C10-07
Mandibular distraction : one approach for treatment of Pierre Robin Sequence
Bailleul C*, Brevi BC, Anghinoni ML, Sesenna E.
Maxillo-Facial Surgery Division, Head and Neck Department,
University and Hospital of Parma, Parma, Italy.
[email protected]
Introduction : Pierre Robin sequence (PRS) is classically described as a triad of micrognathia, glossoptosis, and airway obstruction. Neonates frequently present a hypoplastic mandible and
difficulty breathing. The smaller mandible displaces the tongue
posteriorly, resulting in obstruction of the airway. PRS is not a
syndrome in itself, but rather a sequence of disorders. However,
it can be related to several other craniofacial anomalies and may
appear in patients with additional complex syndromes. A multidisciplinary team should evaluate all infants with PRS to correctly value the maxillary-mandibular relationship, anatomically
define the site of airway obstruction, and identify feeding difficulties. Patients should be evaluated for episodes of desaturation
occurring spontaneously, during feeding, or during sleeping. All
patients underwent fibroscopic examination of the upper airway
and a radiographic imaging and/or computed tomography scans
to detect malformations and to confirm that the obstruction was
caused by posterior tongue displacement. Approaches for treatment of airway obstruction among neonates with PRS include
conservative and non conservative. A proportion of patients do
not respond to conservative measures and will require further
intervention. Mandibular distraction may be one of several modalities required when other treatments result inadequate and to
avoid tracheotomy for such patients.
Patients and method : Objectives of the study were to determine
the success of distraction osteogenesis of the mandible to relieve
airway obstruction in children with PRS and to describe the new
surgical techniques.
Results : The resolution of symptoms was obtained in all patients,
and, when present, tracheotomy was removed without complications.
Conclusion : When conservative measures fail, mandibular distraction osteogenesis should be considered to obviate the need
for a tracheotomy and can be a safe and effective intervention in
neonates with PRS.
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
C10-08
Utilisation du Tube Naso Pharyngé dans la prise
en charge de la séquence de Pierre Robin en
période néonatale.
Saboye J., Tournier J.J, Gérardin P.
Centre de Compétence des fentes labio palatines, Médipôle Garonne 54, allées des demoiselles 31400 Toulouse
Introduction : Dans la séquence de Pierre Robin, la gestion des
problèmes respiratoires nécessite parfois une prise en charge spécifique. La glossoptose vient obturer la filière pharyngée et il y a
alors deux alternatives, soit un geste chirurgical : labio glossopexie,
ou trachéotomie ou encore distraction mandibulaire, soit un geste
médical : mise en place d’un tube naso pharyngé en rétro basi lingual. Les auteurs rapportent leur expérience à propos d’une série
de 15 enfants porteurs d’une séquence de Pierre Robin qui ont pu
bénéficier du tube naso pharyngé, entre 2005 et 2013.
Matériel et méthode : Une série de 15 enfants suivis au centre de
compétence des fentes labio palatines de Médipôle Garonne ont
bénéficié de l’apport du Tube Naso Pharyngé entre 2005 et 2013.
Il s’agissait de séquences de Pierre Robin classés Stade 3, avec
désaturations importantes, troubles ventilatoires, absence de prise
de poids. Les tableaux cliniques correspondaient à des enfants qui
auraient bénéficié d’une labio glossoppexie dans un premier temps
voire d’une trachéotomie selon nos protocoles en vigueur jusqu’en
2005. L’équipe de réanimation médicale et l’équipe chirurgicale
ont décidé d’initier une prise en charge par Tube Naso Pharyngé
afin d’éviter des gestes chirurgicaux non dénués de risques au
cours des premiers jours de la vie.
Résultats : Le tube naso pharyngé a été conservé en moyenne
64 jours, aucune complication locale n’est survenue, les problèmes
respiratoires et alimentaires ont tous régressé spontanément dés la
mise en place du tube. Il n’y a pas eu de nécessité de trachéotomie
ou de tout autre geste chirurgical chez aucun des enfants de la
série.
Discussion : Dans notre série, le maintien du tube naso pharyngé
pendant plus de 60 jours permet à l’enfant de passer un cap, il
correspond à une phase de maturation linguale. Passés ces 2 mois
la langue prends une position antérieure, basse, le pharynx est dégagé, il n’y a plus de trouble respiratoire. Une rééducation linguale
basée sur une alimentation le plus possible au biberon permet
cette maturation linguale. Elle peut être complétée et relayée par
une alimentation par gavage gastrique en cas de besoin. Les critères de mise en place du tube ont été définis plus précisément. La
durée d’hospitalisation, initialement de plus de 2 mois, tant que
l’enfant était porteur du tube a été raccourcie, l’enfant retournant
à son domicile avec le tube en place, la gestion quotidienne étant
alors assurée par les parents. La prise de poids étant satisfaisante
tous les enfants de la série ont pu bénéficier d’une chirurgie de
fermeture de la fente palatine vers l’âge de 6 mois.
Conclusion : Le tube naso pharyngé est une méthode efficace
pour la prise en charge des nouveaux nés porteurs de séquence
de Pierre Robin stade 3. Elle permet à l’enfant d’éviter un geste
chirurgical précoce agressif, non dénué de risques. Elle lui permet d’éviter un parcours forcément plus long, celui des soins liés
à la trachéotomie et parfois de la gastrostomie, dont on ne peut
sevrer l’enfant qu’après plusieurs mois. Elle nécessite cependant
une réelle motivation de l’équipe soignante et des parents autour
de l’enfant, car les soins sont assez chronophages.
C10-09
Volume et forme de l’orbite dans les syndromes
de Crouzon et d’Apert: approche par segmentation semi-automatique et comparaison de forme
3D
Roman H. Khonsari (1)*, Johan Nysjö (2), Benjamin Way (1),
Tharsika Karunakaran (1), Martin Friess (3), Raphael Olszewski
(4), Jonathan A. Britto (1)
1. Craniofacial Surgery Unit, Great Ormond St. Hospital for
Children, , Great Ormond St., WC1N 3JH London
2. Centre for Image Analysis, Uppsala University, Uppsala, Sweden
3. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France
4. Department of Oral and Maxillofacial Surgery, St Luc Hospital, Catholic University of Leuven, Bruxelles, Belgium
[email protected]
Introduction : La mesure du volume et la quantification de sa
morphologue posent des problèmes techniques car il s’agit d’une
cavité largement ouverte et de forme irrégulière. Nous avons défini ici des méthodes de mesure reproductibles pour étudier la morphologie orbitaire, afin de caractériser la structure de cette région
anatomique chez des patients atteints de syndromes de Crouzon
et d’Apert.
Matériel et méthode : Le TDM cranien de 29 cas de Crouzon et
de 15 cas d’Apert, ainsi que des TDM contrôle appariés en âge,
ont été collectés. Le volume orbitaire a été mesuré par segmentation semi-automatique assistée par l’haptique et par segmentation
manuelle. La morphologie orbitaire a été étudiée de manière discrète via 23 repères 3D reproductibles et de manière continue par
comparaison de surface sur des contours moyens calculés après
registration des orbites individuels.
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Résultat : Les mesures de volume étaient reproductibles. Le volume orbitaire contrôle était croissant de 14 à 21 cc entre 2 et 10
ans puis se stabilisait à 22 cc après 10 ans. Le volume orbitaire
était réduit dans le syndrome de Crouzon mais pas dans le syndrome d’Apert. Le contour orbitaire présentait une compression
dans le sens antéropostérieur et une expansion médio-latérale.
Discussion : Nous rapportons ici des méthodes reproductibles de
mesure du volume orbitaire et de caractérisation de sa morphologie 3D. Nous montrons que les faciocraniosténoses type Crouzon
et Apert peuvent affecter le volume et la forme de l’orbite. Ces
résultats sont complémentaires de précedents travaux (Khonsari
et al. Am J Phys Anthropol 2013) sur les déformations craniennes
intentionnelles.
Mots clés : crâniosynostose; orbite; volume; segmentation;
FGFR2
C10-10
Vers un meilleure compréhension de la déformation crânio-orbitaire des trigonocéphales
Jalbert F, Briot J, Pronost X, Delanoe F, Lauwers F, Swider P
Service de Chirurgie maxillo-faciale et chirurgie plastique de la
face – CHU Purpan – 31059 Toulouse cedex
Virchow a établit en 1890 une loi empirique permettant d’établir les troubles du développement consécutifs à la synostose crânienne prématurée. L’explication observationnelle qu’il propose
établit que l’altération du potentiel de croissance d’une suture
synostosée, soumise à la poussée de la croissance de l’encéphale, va
entrainer une restriction de croissance perpendiculaire à la suture.
La quasi-totalité des craniosténoses non-syndromiques semblent
effectivement répondre au principe de cette loi toujours communément admise. Cependant dans le cas de la trigonocéphalie,
cette explication de déformation n’est pas suffisante à notre avis
pour expliquer la morphologie très caractéristique en proue de
bateau de l’avant crâne et l’hypotélorisme. Nous avons développé
un modèle numérique en éléments finis d’un crâne de nouveauné pour simuler l’effet de la sténose des différentes sutures sur la
répartition des contraintes mécaniques osseuses lors de la poussée
de croissance encéphalique. Dans le cas particulier de la trigonocéphalie, nous avons noté une anomalie de répartition de ces
contraintes sur la suture métopique en cas de sténose précoce, qui
pourrait être une explication complémentaire à l’aplatissement
des deux os frontaux et à la résultante morphologique triangulaire
de l’avant-crâne.
C10-11
Avancement orbitofrontal monobloc pour syndrome de Crouzon
Laure Boris1, Moret Audrey1, Travers Nadine2, Krastinova Darina1, Goga Dominique1
1 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique de la Face,
CHU Clocheville 37044 Tours Cedex
2 Service de Neurochirurgie pédiatrique, CHU Clocheville 37044
Tours Cedex
Introduction : Habituellement les patients avec un syndrome de
Crouzon présentent une synostose bicoronale, un exorbitisme et
une hypoplasie du tiers moyen de la face responsable une classe
III squelettique. Parfois la rétrusion maxillaire est absente et les
patients sont en classe I ou II. Dans ces cas l’avancement frontofacial monobloc (AFFMB) augmente le décalage maxillo-mandibulaire.
Nous proposons donc une modification de cette ostéotomie que
nous appelons avancement orbito-frontal monobloc où le plateau
maxillaire est laissé en place sans disjonction ptérygo-maxillaire
Cas clinique : Une patiente de 12 ans présentait un syndrome
de Crouzon avec hypertension intracranienne, exorbitisme avec
rétrusion orbitaire, mais avec une occlusion de classe II.
Nous avons décidé de réaliser un avancement orbito-frontal
monobloc qui est un avancement fronto-facial monobloc sans
avancée du maxillaire supérieur. Quatre distracteurs internes
KLS Martin ont été mis en place. Après 20 jours de distraction
l’avancement était de 10.2 mm pour les distracteurs crâniens et de
10.5 mm pour les temporo-zygomatiques. Les distracteurs ont été
enlevés à 8 mois. Les résultats sur l’hypertension intracrânienne
et de l’exorbitisme étaient excellents sans avoir modifié l’occlusion
dentaire.
Discussion : Nous proposons aux patients avec un syndrome de
Crouzon en classe I ou II de changer le tracé classique le l’avancement fronto-facial monobloc en laissant en place le plateau maxillaire évitant ainsi d’augmenter le décalage maxillo-mandibulaire.
L’idée d’associer une ostéotomie de Lefort I à un AFFMB ou à
une ostéotomie de Lefort III a été déjà évoquée principalement
par Tessier et Obwegeser. Cependant ils effectuent une ostéotomie de Lefort I complète avec recul ou abaissement de celle-ci
alors que nous laissons le plateau maxillaire en place maintenu
par les ptérygoïdes et les arcades zygomatiques.
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
La morphologie du patient et ses antécédents chirurgicaux déterminent et choix entre l’AFFMB et le Lefort III. L’occlusion
dentaire doit impérativement être prise en compte pour poser
l’indication chirurgicale.
C10-12
Création et utilisation d’un modèle de bandeau
orbito-frontal dans la chirurgie des craniosténoses
Weber E.*, Chatelain B., Benassarou M., Meyer C.
Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU de Besançon, Bd Fleming, 25000 Besançon
Introduction : Les craniosténoses sont des malformations crânio-faciales fréquentes, concernant environ 1/2100 naissances
en France. Elles sont isolées ou intégrées dans un syndrome poly
malformatif, mono ou multi suturaires.
L’atteinte des sutures antérieures (trigonocéphalie et plagiocéphalie) est responsable de déformations orbito-frontales.
Le traitement de ces craniosynostoses est chirurgical, son but est
principalement fonctionnel mais également esthétique pour la
correction de ces déformations orbito-frontales.
L’intérêt est de pouvoir modeler un bandeau orbito-frontal adapté
à chaque patient grâce à la création d’un gabarit modifiable.
Matériel et méthode : Nous avons utilisé les images de plus d’une
centaine de scanners cérébraux, sans anomalie, d’enfants âgés de
4 à 12 mois.
C10-13
Utilisation de la stéréolithographie en reconstruction d’oreille. Dr CARLES Guillaume
Clinique Causse, Traverse de Béziers, 34440 Colombiers.
Introduction : La stéréolithographie est une technique de production assistée par ordinateur permettant de créer un modèle en
résine à partir d’un fichier 3D. L’auteur décrit son utilisation dans
le cadre de la reconstruction d’oreille.
Matériel et méthode : Six patients opérés d’une reconstruction
d’oreille complète entre juillet 2012 et avril 2013 ont bénéficié d’une modélisation préopératoire par stéréolithographie. Il
s’agissait de quatre microties unilatérales, une bilatérale et un cas
secondaire avec lambeau de fascia temporalis superficialis. Un
scanner de l’oreille controlatérale à l’oreille malformée était réalisé
en pré-opératoire pour les cinq cas unilatéraux. Une prothèse en
résine était ensuite fabriquée par stéréolithographie à partir de
l’image miroir de l’oreille normale.
Résultat : La prothèse était d’abord utilisée pour un entrainement
à la sculpture. Par la suite, la prothèse était stérilisée à l’autoclave,
puis utilisée au cours du premier temps de reconstruction pour
faciliter les marquages préopératoires et le positionnement de l’incision. De plus, ce modèle en trois dimensions a permis de faciliter
et d’améliorer la finition de la sculpture du cartilage costal. Lors
du deuxième temps de reconstruction, la prothèse a permis de
faciliter le choix de la taille de la greffe cutanée et de la projection
idéale du pavillon.
Nous avons modélisé grâce au logiciel 3D Rhinocéros, un gabarit
de bandeau orbito-frontal à partir des mesures réalisées sur les
scanners, en fonction de l’âge et du sexe de l’enfant.
Conclusion : La stéréolithographie en reconstruction auriculaire
est une technique simple, peu onéreuse et fiable, constituant une
aide significative au chirurgien pour l’intervention, notamment
pour la sculpture du greffon.
Résultats : Un prototype en inox a ensuite été créé à partir de
cette modélisation.
Mots clés : Reconstruction, oreille, stéréolithographie, microtie
Des tables de mesures ont été utilisées afin de modifier le gabarit
et pouvoir l’adapter à chaque patient avant la chirurgie.
Chapitre 11
Discussion : Redonner un aspect frontal « normal » par remodelage du bandeau orbito-frontal est le but ultime de l’intervention.
Ainsi, l’utilisation d’un gabarit modifiable, planifié en amont, permet pour chaque patient de gagner en précision et de proposer un
projet thérapeutique « idéal ».
Prise en charge des fentes labiales non syndromiques : Intérêt d’une mission chirurgicale
Mots clés : craniosténoses, trigonocéphalie, bandeau orbito-frontal
Diop R*, Phiri A*, Chidas C**, Crezoit E***, Bankolé R***, Mengiste A****
C11-01
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d’améliorer en terme qualitatif et quantitatif la prise en charge de
ces malformations dans les pays de la région sub-saharienne.
Mots clés : Fentes labiales isolées non syndromiques, technique
de Millard, mission chirurgicale.
* Jooko Cleft Association - BP 25239 Dakar Sénégal
** Association Seka - BP 025 Brazzaville Congo
*** Sourire à la Vie - 27 BP 80 Abidjan 27 Côte d’Ivoire
**** Amref- -PO Box 27691-00506 Nairobi Kenya
C11-02
[email protected]
Introduction : Les fentes labiales non syndromiques sont des
malformations congénitales survenant au décours du premier trimestre de la grossesse. Elles présentent un polymorphisme clinique et peuvent être associées ou non à une fente palatine. La
rareté des spécialistes et l’absence de centres de malformations
craniofaciales justifient l’organisation de missions chirurgicales.
But : Le but de ce travail a été d’évaluer l’impact d’une mission
chirurgicale sur la prise en charge de ces malformations.
Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective menée à la clinique Albert Leyono de Brazzaville, ayant pour objectif
la prise en charge gratuite des fentes labiales non syndromiques
associées ou non à une fente palatine. Cette étude a été effectuée sur une période de 5 jours (27 février au 02 mars 2012).
L’organisation de cette mission chirurgicale regroupait plusieurs
associations à but non lucratif, toutes engagées dans la prise en
charge des fentes labio-palatines. Chaque équipe comprenait au
moins un chirurgien et un anesthésiste, respectant ainsi les conditions minimales pour une mission chirurgicale de courte durée.
L’équipe locale comprenait un chirurgien, deux anesthésistes, et
des paramédicaux assurant le suivi pré, per et post opératoire.
Résultat : Au cours de cette mission chirurgicale, 50 patients ont
été pris en charge par des chirurgiens rompus à ce type de chirurgie. Le sexe ratio M/F était de 1,7, l’âge des patients au moment
de l’intervention variât entre 6 mois et 46 ans avec un pic à 9 ans.
Cette série comprenait 41 patients présentant une fente labiale
unilatérale isolée non syndromique, le siège gauche et le siège
droit représentait respectivement 48% et 34%. Les formes bilatérales représentaient 18%. Tous les patients de cette étude, ont
bénéficié d’une chéiloplastie de Millard sous anesthésie générale.
Les interventions se sont déroulées pendant 5 jours dans deux
blocs opératoires, à raison de 5 patients par jour.
La durée d’hospitalisation était de 24 heures, les suites post-opératoires étaient simples, le suivi post-opératoires a été effectué au
3éme, 7éme jour et à 1 mois.
Reconstructions labiales dans les séquelles de
noma
Harding Kaba MB (1), Ory DeMOA (2), Kouadio L (1), Crézoit
GE (2).
Service de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale
Chu Cocody - Bpv13 Abidjan (Côte D’ivoire)
(2) Service De Stomatologie Et Chirurgie Maxillo-Faciale, Chu
Bouaké (Côte D’ivoire)
[email protected]
Introduction : Le noma est responsable de pertes de substance
pluritissulaires, causes de préjudices fonctionnels et esthétiques.
L’objectif de cette étude était de rappeler les particularités liées à
la réparation des séquelles de noma.
Matériel et Méthode : Il s’agit de 5 patients (4 femmes et 1
homme) âgés en moyenne de 29 ans, présentant des pertes de
substance labiale secondaires à un noma, et ayant fait l’objet d’une
réparation chirurgicale. Pour chaque patients ont été relevés les
gestes chirurgicaux effectués, l’évolution, les résultats fonctionnel
et morphologique.
Résultats : Les lambeaux locaux d’Abbé et de Webster ont été les
plus utilisés. Une bonne compétence labiale a été obtenue chez
nos patients. Quatre patients étaient entièrement satisfaits sur le
plan esthétique. Chez une patiente, un acte chirurgical complémentaire restait à effectuer.
Discussion : Il n’existe pas de protocole thérapeutique standard
pour réparer les séquelles de noma. Le lambeau d’Abbé fait parti
des lambeaux locaux les plus fréquemment utilisé pour la reconstruction labiale. La complexité de la réparation est liée au tissu
cicatriciel et au type de séquelle.
Mots clés : Noma, Perte de substance labiale, Lambeaux locaux,
Chirurgie réparatrice
Discussion : L’intérêt des missions chirurgicales permet d’une
part d’impacter sur le nombre de malades pris en charge dans un
temps relativement court et d’autre part de permettre un transfert
de compétences au sein d’une équipe multidisciplinaire. La multiplication de ces missions chirurgicales devrait pouvoir permettre
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
C11-03
C11-04
Rôle des campagnes humanitaire de traitements
des fentes labio-palatines dans l’enseignement
chirurgical
Pratique de la chirurgie maxillo-faciale en situation de guerre : activité d’un chirurgien militaire en Afghanistan
N. Mansouri Hattab, M. Lakouichmi, S. Fawzi, M. El Bouihi, T.
Fikry
Haen P*, Laversanne S, Bruneau S, Brignol L, Thiery G
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : L’apprentissage chirurgical est centré en plus de
l’apprentissage cognitif sur les acquisitions techniques et gestuels. Cet apprentissage gestuel lorsqu’il s’agit de pathologie rare
devient aléatoire. Les compagnes humanitaires retrouvent ainsi,
tout leur intérêt. Nous avons fait l’expérience d’une compagne de
traitement des fentes labiopalatines.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective réalisé par
l’association SOS FACE MARRAKECH. Le protocole adopté
était le suivant :
1. Enseignement théorique suivi d’une évaluation formative. 2. Apprentissage diagnostique et discussion des indications lors
des consultations spécialement dédiées aux fentes labio-palatines.
3. Training chirurgical : étalé sur 10 jours. Les résidents ont
pu ainsi assister aux interventions et mettre en pratique leurs
connaissances théoriques. Des gestes leur ont été permis.
4. Evaluation : L’évaluation de cet enseignement était faite en
consultations postopératoires.
Résultats : A l’issue de la formation théorique les connaissances
théorique des résidents ont été jugées bonnes, par contre le volet
diagnostic thérapeutique était mal assimilé. Au décours de tout
le protocole : Les connaissances des bases fondamentales ont très
peu changé (7,2/10) par contre le volet diagnostic a passé à une
moyenne de 8/10 et le volet des indications chirurgicales et les
techniques thérapeutiques est passé à une moyenne de 7,5/10.
Discussion : L’apprentissage chirurgical est un apprentissage de
diagnosti, d’indication et de geste. Les compagnes humanitaire
à but pédagogique lorsqu’ils sont bien cadré à objectifs précis
peuvent être une bonne alternative d’enseignement des pathologies rares à recrutement sporadique.
Mots clés : Formation, fente labio-palatine, chirurgie
Hôpital d’Instruction des Armées Laveran - Boulevard Laveran
- 13013 MARSEILLE
Introduction : L’Afghanistan est un pays en guerre depuis plus
de 30 ans. Depuis les événements de septembre 2001, l’armée
française est présente dans la coalition occidentale sous l’étiquette
de l’alliance du nord (OTAN). Un hôpital médico-chirurgical de
campagne français (rôle 3) est déployé pour assurer le soutien des
forces. Un chirurgien maxillo-facial militaire est présent au sein
de cette structure.
Matériels et méthode : Il s’agit de présenter l’activité d’un chirurgien maxillo-faciale militaire ayant réalisé une mission à l’hôpital
médico-chirurgical de Kaboul de septembre 2012 à janvier 2013.
Résultat : Appuyés de cas cliniques, le rôle, les pathologies présentes et les moyens diagnostiques et thérapeutiques seront détaillés.
Discussion : Les particularités propres à la prise en charge de
patients en milieu précaire voire hostile seront discutées
Mots clés : Guerre Afghane 2001- ; Chirurgie de guerre ; face
Afghan Campaign 2001- ; War surgery; Face
C11-05
Mission humanitaire chirurgicale et mortalité postopératoire précoce
P. Seguin, L. Guyot, P. Bellity, T.Alix Enfants Du Noma (Saint-Etienne)
Buts De L’etude :
- Connaitre le taux de mortalité post-opératoire précoce (24 premières heures) en situation précaire
- Déterminer les facteurs de risque
Moyens et méthodes :
- Analyse rétrospective de l’activité
- Inclusion 70
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1900 opérés en chirurgie maxillo-faciale et en orthopédie pendant
10 ans en Afrique sub-sahélienne
- Evènement :
Décès dans les 24 heures post-opératoires Résultats :
A) 3 décès sur 1900 cas soit 0,16% de mortalité péri-opératoire.
Les trois décès en cause sont détaillés : facteurs de risque, complications observées, traitements des complications, causes du décèsB) Les facteurs de risques sont représentés par :
- Des éléments pathologiques bien repérables tels que les ankyloses temporo-mandibulaires, les tumeurs volumineuses, les pathologies à haut risque hémorragique.
- les sous-évaluations des tares associées (anémie, broncho-pneumopathie, état neurologique déficient etc….)
- La précarité des matériels en salle d’opération, l’absence de service de réanimation, les difficultés d’obtenir des examens de biologie et d’imagerie en post-opératoire. Discussion : La revue de la littérature donne des chiffres de 3,3%
dans des séries anciennes (1990) et de 0,2% pour des séries plus
récentes (médecins sans frontière, 2010). Les mêmes facteurs de
risques sont retrouvés.
Conclusions : Les équipes chirurgicales et anesthésiques doivent
rechercher ces facteurs de risque afin de poser des indications
raisonnables sachant que la gestion des complications peut être
extrêmement aléatoire.
Mots clés : Chirurgie humanitaire, mortalité post-opératoire
nières années un enjeu majeur. Les PLANS CANCER, initiés
en 2003, ont pour objectif de répondre aux besoins des patients,
de leurs proches et des professionnels. Ils comprennent des mesures dans le domaine de la prévention, du dépistage, des soins,
de la formation et de la recherche. En 2007 l’activité de soins
« traitement du cancer » fait l’objet d’autorisations établies selon
des critères quantitatif et qualitatif. Le dispositif d’annonce de la
maladie puis le parcours personnalisé de soins ont fait naître une
nouvelle fonction paramédicale tout d’abord appelée infirmièr(e)
d’annonce et maintenant infirmièr(e) de coordination. Le cancer
des VADS touche 14.000 personnes par an, en moyenne âgées de
50 à 65 ans. Le service de chirurgie maxillo-faciale recense environ 200 nouveaux cas par an. La prise en charge est chirurgicale
associée souvent à de la radio chimiothérapie. C’est une prise en
charge lourde, mutilante qui bouleverse la vie du patient et de
son entourage. Il est apparu essentiel pour offrir au patient une
prise en charge globale, coordonnée et intégrée, de créer un poste
infirmier(e) de coordination. Ses missions sont d’évaluer les besoins du patient et de ses proches, de les informer, de permettre un
temps personnalisé d’écoute et de soutien, de facilité le parcours
de soins et la coordination entre l’hôpital et la ville et ce tout au
long de la prise en charge.
Mots clés : carcinome des VADS, parcours de soins, infirmière de
coordination
Un modèle de coopération médico-infirmière: la
pose des Voies Veineuses Centrales.
M. Cellupica 1, A. Boiza 1, C. Thoumazet 1, A. Talon 2, H. Rosay
1,* et l’ensemble des Médecins du Département d’Anesthésie
Réanimation
1Centre Léon Bérard, Département d’Anesthésie Réanimation et
Unité d’Accès Vasculaire, 2CLB, DSI, Lyon, France
Session infirmières
Rôle de l’infirmière de coordination en cancérologie dans un Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo- Faciale
Toubon M.*, Bertolus C.*, Goudot P.
Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale, Groupe
Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83 Boulevard de l’Hôpital,
75013 Paris France
[email protected]
[email protected]
Le cancer touche 350.000 personnes par an et est la première
cause de
mortalité en France. La lutte contre le cancer est devenue ces der-
Introduction : En France, la pose des cathéters veineux centraux
(CVC) est un acte exclusivement médical. Dans d’autres pays, les
infirmières (IDE) sont autorisées à placer ces dispositifs [1]. En
collaboration avec les médecins, elles participent à la surveillance
et établissent des recommandations. L’objectif de notre travail est
d’évaluer la capacité des IDE et des IADE à poser les CVC en
France dans le cadre d’une coopération médico-infirmière au sein
d’un Département d’Anesthésie posant plus de 2200 CVC longue
durée/an.
Matériel et méthode : Pendant l’année 2010, trois IDE mi temps
(deux IADE, une IDE) volontaires ont été formées à la ponction
des veines du bras (brachiales et basiliques), jugulaires internes
et fémorales sous échographie chez des patients adultes. Une
formation aux indications médicales, aux repères anatomiques et
radiologiques, au champage chirurgical, à l’habillage, au pansement. Les patients sont informés par le prescripteur oncologue
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
de la possibilité de pose par une IDE; le site internet de l’établissement et les documents d’information concernant le cathéter
choisi rappellent cette possibilité. Les bilans biologiques préopératoires sont validés. Avant la pose, l’opérateur se présente et recueille le consentement du patient. Pendant ces 3 années, les IDE
ont assuré la pose d’accès veineux centraux dans une salle dédiée,
un médecin anesthésiste à proximité répondant sur appel devant
toutes difficultés et après trois tentatives de ponctions. La pose est
effectuée sous échoguidage (Bard Site Rite 5, guide aiguille). De
manière prospective, le nombre de ponctions, la survenue d’une
ponction artérielle, d’un pneumothorax, la bonne place du cathéter, le nombre d’appel aux médecins sont recueillis.
Résultat : Entre le 01/02/2010 et le 31/04/2013, les trois IDE
mi-temps ont posé 2904 VVC. Le détail des CVC est le suivant 1856 Picclines (Bard PICC Groshung 4F, PowerPICC5F),
1048 jugulaires internes (Plastimed 5F, BARD Port 8F).
Aucun pneumothorax et hémothorax n’ont été répertoriés. Deux
ponctions carotidiennes ont été rapportées (0,36%). Le dispositif a été placé en position centrale à la jonction atriocave dans 100%.
Les médecins anesthésistes ont été appelés dans 2.7% des cas
pour modifier la nature des dispositifs demandés par les oncologues, dans 3,9% des cas pour des difficultés de mise en place du
guide. Dans la moitié de ces dernier cas, le médecin renonce à la
pose de CVC et demande un report pour obtenir un bilan vasculaire et de proposer un autre site.
Les externalisations pour pose de CVC sont passées de 880 à 250/
an.
Tableau: Activité de l’unité vasculaire infirmière Type de CVC
Nombre
%ponction artérielle
% de ponction unique
PICC
1856
0
90,5
Jugulaire interne
1048
0,36
88,4
Discussion : Les infirmières sous couvert d’une formation rigoureuse, dans une organisation structurée, sont capables de placer les
dispositifs veineux centraux avec efficience et sans complication.
Des études concernant la qualité du vécu de la pose, la durée de vie
de ces cathéters et la cause de leur retrait sont en cours.
References: [1] Critical care and resuscitation 2010; 12:90-95:
YacopettiCentral venous catheter insertion by a clinical nurse
consultant or anaesthetic medical staff.
Les cellulites collectées cervico-maxillo-faciales
d’origine dentaire
M. Perrin – A. Salihi – P. Goudot
Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale, Groupe
Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83 Boulevard de l’Hôpital,
75013 Paris France
[email protected]
Les cellulites cervico-maxillo-faciales représentent une question
de santé publique. Elles peuvent mettre en jeu le pronostic vital
du malade. Leur traitement repose sur la rapidité de la prise en
charge, de la qualité du drainage chirurgical et des soins post opératoires.
Leur topographie répond à la dent en cause et aux régions anatomiques cervico-maxillo-faciales. Leur évolution peut s’effectuer
vers le thorax, sous la base du crâne, leur diffusion peut intéresser
d’autres organes.
Leur traitement repose sur la suppression de la cause et le drainage large de la collection par voie orale, mais aussi cutanée.
Les soins post opératoires sont essentiels, qui nécessitent rigueur
dans leur application et dans l’évaluation du résultat.
L’obtention de lavages propres est le préalable indispensable à
l’arrêt des soins locaux. C’est cette expérience que nous relatons,
appuyée sur un recrutement d’environ 400 cellulites/an.
Les lambeaux de la face
C. Mayant*, M. Petrou, PY. Jeanniot
Service de stomatologie et chirurgie maxillo faciale, Groupement
Hospitalier Sud, Hospices Civils de Lyon, 69310 Pierre Bénite
[email protected], [email protected]
Un lambeau est une technique chirurgicale qui permet d’apporter
du tissu pour réparer une perte de substance. A la différence de
la greffe, le lambeau est vascularisé (du sang arrive par une artère
et repart par une veine, on appelle pédicule cet ensemble artère/
veine, pouvant contenir un nerf ).
Il existe 3 principaux types de lambeaux
*le lambeau local qui consiste à déplacer un fragment de tissu
d’une région anatomique voisine. (Ex : lambeau naso génien)
72
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*le lambeau pédiculé pour lequel le pédicule n’est pas coupé, et le
lambeau permet de faire venir d’une région distante des tissus de
reconstructions (ex : LGD ou LGP) chacun de ses muscles possède en fait un pédicule à chacune de ses deux extrémités.
sible de faire appel à de multiple techniques, allant d’une simple
reprise de cicatrice à des gestes beaucoup plus complexes permettant de reconstruire les parties molles et les structures osseuses
sous jacentes.
*Le lambeau libre pour lequel le pédicule est coupé, puis ré anastomosé à l’aide d’un microscope, pour rétablir la circulation artérielle et veineuse. Cette technique augmente considérablement les
possibilités de reconstruction. (Ex : péroné / mandibule ou lambeau chinois)
Mots clés : Infection; procédure chirurgicale, animaux, morsures
Indications
Dans les pertes de substances en chirurgie cervico faciales, le type
de reconstruction dépend de la zone défectueuse. Cette reconstruction est réalisé grâce à des lambeaux loco régionaux ou à distance
Prise en charge chirurgicale des morsures de
l’extrémité céphalique
Maujean M.
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique
CHU de Nancy - 29, Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny
- 54 000 Nancy
[email protected]
La prise en charge chirurgicale des plaies par morsures ressente
un grand polymorphisme selon l’importance des lésions, l’âge de
la victime, et la nature du mordeur.
Le traitement chirurgical comporte classiquement 2 périodes:
Une prise en charge initiale rapide, méthodique dont l’objectif est
de limiter les séquelles, et de réduire le risque infectieux. Le traitement pourra ainsi associer suivant l’importance et la localisation
des lésions :
Un contrôle du saignement
Wound infection, surgical procedure, animals, bites
La navigation au bloc opératoire : principe et applications en chirurgie maxillo-faciale
Roux V., Sanchez L., Sanchez F., Boutault F.
Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de la face – CHU
Purpan – 31059 Toulouse
[email protected]
Un dispositif de navigation chirurgicale (souvent encore appelé
« neuronavigation » compte tenu de leur large diffusion en neurochirurgie) a pour but d’optimiser la précision du geste opératoire
par rapport aux structures anatomiques. Il repose sur le repérage
tridimensionnel dans l’espace opératoire de sondes ou d’instruments dont l’image est visible sur un écran au sein de coupes
radiologiques du patient.
Une présentation générale du dispositif permet de comprendre
son fonctionnement, avec les contraintes qu’il implique en pré
et per opératoire, et notamment bien sûr la nécessité de disposer
d’une imagerie volumique type Scanner RX réalisé selon un protocole spécifique
Puis sont montrées les différentes étapes de sa mise en œuvre au
bloc opératoire, nécessitant notamment une organisation spatiale
spécifique en fonction du mode de fonctionnement du dispositif
ainsi que la mise en œuvre d’une instrumentation particulière.
Quelques exemples cliniques permettent son fonctionnement et
d’en apprécier l’intérêt.
Enfin un bilan d’utilisation est esquissé, exposant les avantages et
inconvénients du système en tenant compte d’une utilisation déjà
ancienne de celui-ci à Toulouse, avec un recul de plus de 10 ans.
Une détersion soigneuse des plaies
Une exploration des structures nobles sous jacentes
Ce premier temps se terminera habituellement par une cicatrisation dirigée ou une suture directe.
Une prise en charge secondaire pourra être effectuée et dont le
dessin sera de corriger les défauts résiduels. Celle-ci sera réalisée à
distance de façon à limiter les risques infectieux. Il sera alors pos-
Mots clés : Navigation chirurgicale, chirurgie assistée par ordinateur, chirurgie maxillo-faciale
L’implantologie en 2013
Loeb I.
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Abstracts
C.H.U. St-Pierre. - 129 Boulevard de Waterloo - 1000 - Bruxelles,
Belgique
Service du Pr Jean Paul MENINGAUD, Hôpital Henry Mondor, Créteil
[email protected]
[email protected]
L’implantologie est une discipline incontournable de l’odontologie
qui assure la restauration de l’organe dentaire de façon optimale.
Actuellement, les praticiens disposent d’un matériel implantaire,
de forme, de longueur de diamètre et de revêtement de surface
variables offrant la possibilité de traiter un maximum de situations
cliniques différentes.
La neurofibromatose de type 1 est une maladie génétique très
fréquente 1/4000. Sa pénétrance est variable. La moitié des cas
est dûe à des mutations spontanées. Cette maladie s’exprime notamment par des neurofibromes cutanés pouvant aboutir à une
défiguration. Le traitement de ces neurofibromes est chirurgical
et peut faire appel à des exérèses multiples au laser, des exérèses
modelantes plus ou moins importantes et dans des cas exceptionnels à la greffe de visage. La prise en charge en hospitalisation
nécessite des soins relativement longs en raison du saignement
postopératoire. Un accompagnement psychologique, social et associatif est nécessaire. En consultation, ces patients présentent des
désunions très fréquentes qu’il faut savoir gérer. Au bloc, l’enjeu
est la diminution du saignement. Elle va faire appel à une infiltration massive, des ciseaux bipolaires coagulants, et de la colle
biologique.
Toute chirurgie implantaire doit être précédée d’une mise au
point radiologique rigoureuse qui doit évaluer avec précision la
quantité et la qualité de l’os destiné à recevoir le futur implant.
Posters
L’objectif du traitement implantaire est de permettre au patient de
retrouver une fonction masticatoire adéquate ainsi qu’un sourire
esthétiquement satisfaisant
Les restaurations prothétiques en cas de perte dentaire unitaire,
partielle ou totale sont aujourd’hui réalisables dans presque tous
les cas.
Certains patients présentant une atrophie osseuse devront bénéficier d’une chirurgie pré-implantaire afin de restaurer un volume
osseux suffisant pour accueillir les implants.
Différents type de greffe pourront être utilisés à cette fin (greffons
autogènes, allogreffes ou xénogreffes).
La chirurgie implantaire assistée par ordinateur permet de réaliser
une planification virtuelle de la phase chirurgicale, sur base des
données radiologiques du patient.
Grâce à un système de guides de forage réalisés par stéréo lithographie, le chirurgien pourra placer les implants de façon optimale, par rapport au relief et au volume osseux, mais aussi en
faisant appel à la technique chirurgicale dite « flapless », moins
traumatisante.
L’utilisation d’implants longs, à ancrages zygomatiques, permet la
réhabilitation prothétique de patients souffrant d’atrophie osseuse
majeure, sans avoir recours aux greffes osseuses.
Mots clés : Implant, prothèse, greffe osseuse.
Prise en charge chirurgicale des patients atteints
de Neurofibromatose
Canal C. - Starnawski I. – Lebars G.
Chapitre 2
P2-01
Aspergillose invasive du sinus maxillaire chez
une patiente immunocompétente
Y.Ziani *, B.Abir, F .L.Khalfi, F .Choumi, A Abouchadi, K. El
Khatib.
Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital
militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc
[email protected]
Introduction : L’aspergillose invasive du sinus maxillaire est une
infection grave observée essentiellement chez les patients immunodéprimés. Nous rapportons l’observation d’une aspergillose
invasive du sinus maxillaire dans sa forme pseudotumorale chez
un sujet immunocompétent.
Observation : Une femme âgée de 70 ans a consulté pour rhinosinusite chronique rebelle au traitement médical. Au scanner, le
sinus maxillaire gauche était comblé, les parois sinusiennes étaient
lysées. L’ethmoïde et le sinus frontal gauches étaient atteints. Les
examens histologiques et mycologiques sur la pièce d’exérèse ont
confirmé le diagnostic d’aspergillose invasive. La patiente a été
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traitée en première intention par voriconazole. L’évolution était
favorable à 18 mois.
Discussion : L’aspergillose sinusienne invasive est une pathologie
rare, affectant surtout le patient immunodéprimé. Sa description
chez le sujet immunocompétent est exceptionnelle.
Mots clés : aspergillose; sinus
P2-02
Aspergillose du sinus maxillaire révélée par une
cellulite orbitaire
S. Traore, F.Slimani, A. Oukeroum, A. Chekkoury-Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août
CHU de Casablanca – Maroc
[email protected]
Introduction : L’aspergillose du sinus maxillaire est une infection
grave et rare observée généralement chez les patients immunodéprimés. Nous rapportons l’observation d’une aspergillose du sinus
maxillaire révélée par une cellulite orbitaire chez un sujet sans
antécédent pathologique particulier.
Observation : Une femme âgée de 38ans évacué dans notre service (en provenance de la Mauritanie) pour une tumeur du sinus
maxillaire droit ayant bénéficié des traitements médicaux sans
succès. Un scanner demandé au service a objectivé une cellulite
orbitaire droite et un aspect érodé du plancher de l’orbite droite.
L’examen histologique sur pièce d’exérèse a confirmé le diagnostic
d’une aspergillose. La patiente a bénéficié un drainage du sinus
par voie d’abord de Caldwell-Luc et une tri-antibiothérapie. Les
suites opératoires ont été simples et l’évolution a été favorable
Discussion : L’aspergillose sinusienne associe a une cellulite orbitaire est une pathologie rare qui survient généralement chez les
sujets immunodéprimés. Sa description chez le sujet immunocompétent sans antécédent pathologique particulier est exceptionnelle est souvent en rapport avec le dépassement de la patte
dentaire après traitement endocanalaire.
Mots clés : aspergillose, cellulite orbitaire, sinus maxillaire
P2-03
Calcinose de la langue : a propos d’un cas
B. Khattech* , , I. Blouza, R. Ghomrasni, G. Krichen, H. Jegham,
Z. Khaddar, S. Turki, A. Bouziani
Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis-Tunisie
[email protected]
Introduction : Les pathologies de la langue sont très variées. Elles
peuvent refléter une pathologie générale ou entrer dans le cadre
des stomatites. Le polymorphisme des lésions linguales peut
rendre le diagnostic difficile. Nous rapportons le cas rare d’une
calcinose primitive de la langue chez un jeune patient.
Observation : Il s’agit d’un homme âgé de 26 ans, hospitalisé
pour la recherche de foyers infectieux suite à un état fébrile persistant depuis 7 jours. L’examen clinique révèle une tuméfaction
de 1,5 à 2cm de diamètre siégeant à la partie latérale gauche de la
face dorsale de la langue, inflammatoire, de consistance fluctuante,
douloureuse à la palpation et sans induration en profondeur. La
lésion évoluait depuis 45 jours et provoquait une gêne fonctionnelle. Une biopsie-exérèse a été réalisée. L’examen anatomopathologique montre une « calcification dystrophique pseudotumorale
de la langue » avec présence de deux petits foyers de calcification
limités par une hyalinose concentrique.
Discussion : La calcinose linguale est une pathologie bénigne rare.
il s’agit d’un dépôt de cristaux de phosphate de calcium aboutissant parfois à la formation d’un véritable os dans les tissus mous.
Cette affection peut atteindre divers tissus du corps, notamment
la peau et les cartilages. Elle peut être primitive, généralisée ou
localisée ou consécutive à une maladie ou désordre métabolique.
Le minéral est déposé sous forme de phosphate soit de calcium
amorphe soit de cristaux d’hydroxyapatite.
P2-04
La chéilite granulomateuse de Miescher: à propos d’un cas
Campana F*, Ordioni U*, Istria N*, Fricain JC**
* Centre Massilien de la Face, 24 avenue du Prado 13006 Marseille
**Pôle d’Odontologie et de Santé buccale, Hôpital Pellegrin,
CHU, place Amélie Raba-Léon, 33076 Bordeaux Cedex, France
[email protected]
La chéilite granulomateuse de Miescher (CGM) est une tuméfaction des lèvres, caractérisée histologiquement par la présence
d’un granulome sans nécrose caséeuse.
Une patiente est adressée pour une tuméfaction de la lèvre inférieure avec desquamation. Il n’existe aucune autre lésion. L’examen
histologique retrouve de multiples foyers granulomateux épithélioïdes et gigantocellulaires sans nécrose centrale. La coloration
de Ziehl-Neelsen élimine une mycobactérie et une tuberculose.
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Posters
Les examens digestifs, la radiographie pulmonaire et le scanner
thoraco-abdomino-pelvien normaux permettent d’éliminer une
maladie de Crohn et une sarcoïdose. Un diagnostic de CGM est
retenu. Le traitement a consisté en des injections intra lésionnelle
de triamcinolone acétonide. La rémission totale de la lésion est
observée à 2 et 5 mois.
L’évolution a été marquée par l’amélioration de l’état respiratoire
et la régression de l’hématome en 48 heures. Ensuite, La patiente
fût adressée à la consultation de cardiologie.
La CGM, décrite par Miescher, se manifeste par une tuméfaction
d’une ou des deux lèvres. Elle peut être isolée ou associée à un
oedème oro-facial, une langue plicaturée et une paralysie faciale
dans le cadre du syndrome de Melkersson-Rosenthal. L’histologique est caractérisée par une vascularite et ces granulomes. Elle
est commune à la sarcoïdose et à la maladie de Crohn et se distingue de la tuberculose par l’absence de nécrose caséeuse. Certains auteurs considèrent ces manifestations oro-faciales comme
une seule entité nosologique du fait de leur histologie commune et
les regroupent sous le terme de granulomatose oro-faciale (GOF).
De nombreux traitements ont été rapportés dans la CGM. La
clofazimine, les corticoïdes per-os ou en injection intra-lésionnelle et les anticorps monoclonaux ont été essayés. La chirurgie
est indiquée en cas d’échecs ou de séquelles du traitement médicamenteux.
Mots clés : chéilite, syndrome de Melkerson Rosenthal, granulomatose oro-faciale
La localisation au niveau du plancher buccal est rare. La prise en
charge repose essentiellement sur le contrôle de la liberté des voies
aériennes et la maîtrise des troubles de l’hémostase.
P2-05
Hématome du plancher buccal : complication
rare des anticoagulants
O.Ilhami, F. Slimani, A.Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août, CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : L’hématome du plancher buccal est une complication rare des anti-vitamines K. c’est une urgence vu le risque de
détresse respiratoire par compression des voies aériennes supérieures.
Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 48 ans, suivie pour
une cardiomyopathie ischémique avec troubles de rythme, mise
sous anti-vitamines K (AVK). Un mois plus tard, elle a été admise
aux urgences maxillo-faciales dans un tableau de dyspnée respiratoire compliquant un énorme hématome du plancher buccal.
L’examen clinique n’a pas révélé d’autres signes hémorragiques.
Le patient a été hospitalisé avec arrêt temporaire des AVK, une
mise en condition (voie veineuse périphérique, Oxygénothérapie)
et un bilan biologique. Il a reçu L’injection de 20 mg de vitamine
K par voie intraveineuse.
Discussion : Les AVK peuvent entraîner des accidents hémorragiques graves.
Habituellement, l’hématome se résorbe spontanément et le drainage chirurgical est rarement nécessaire.
Mots clés : plancher oral, hématome, anti-vitamine K
P2-06
Le chérubisme
L .Khalfi, Y.Ziani, L.Mahroug, J. Hamama, A. Abouchadi,K. El
Khatib
Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital
militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc
E-mail : [email protected]
Introduction : Le chérubisme est un processus extensif kystique
atteignant surtout la mandibule, dont le diagnostic est souvent fait
devant un faciès joufflu chez l’enfant. Il existe des cas familiaux et
des cas de novo. Nous présentons le cas d’une patiente atteinte de
Chérubisme.
Cas clinique : L’observation concerne une patiente de 20 ans qui
a consulté pour dysmorphie faciale associant un faciès inférieur
joufflu, un élargissement de la mâchoire, des anomalies de la dentition. Les radiographies standard ont montré de multiples images
lacunaires déformant et élargissant la mandibule et le maxillaire
droit. Ces constatations cliniques et radiologiques ont été en faveur du diagnostic de chérubisme.
Discussion : Le chérubisme ou maladie familiale multiloculaire
kystique des maxillaires est une affection rare, héréditaire et bénigne de l’enfant touchant le massif facial inférieur. Elle régresse
souvent spontanément à la puberté, dont le diagnostic est souvent
fait devant un faciès joufflu chez l’enfant. Son déterminisme familial est anciennement connu. Récemment identifiée, la mutation
de l’exon 9 de SH3BP2 permet d’identifier les cas autosomiques
dominants de la maladie.
La radiologie standard et la tomodensitométrie sont largement
suffisantes pour porter le diagnostic. L’imagerie par résonance
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magnétique est intéressante pour étudier l’extension aux parties
molles, notamment dans les formes agressives, et pour la réalisation d’un bilan vasculaire préopératoire. Le diagnostic définitif
repose sur l’examen histologique de l’os atteint. Il montrera l’association d’un tissu conjonctif dense, abondant et richement vascularisé et de cellules géantes, plurinucléées, sans mitose et sans
atypie cellulaire.
Le traitement est essentiellement chirurgical associant curetage
des kystes et chirurgie modelante. Un nouvel espoir thérapeutique
repose sur les thérapies anti-TNF
Mots clés : chérubisme, kyste
P2-07
à base d’infiltrations de corticoïdes pourra être instauré chez les
patients peu gênés cliniquement ou qui refusent l’opération.
Mots clés : syndrome Eagle, chirurgie.
P2-08
Maladie de Horton : diagnostic à évoquer
devant un syndrome douloureux de l’extrémité
céphalique chez les plus de 55 ans
Z.Fahmy*, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-faciale, Hôpital 20 Août CHU de Casablanca
Le syndrome de Eagle
L .Khalfi, Y.Ziani, L.Mahroug, J. Hamama, A. Abouchadi,K. El
Khatib .
Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital
militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc
[email protected]
Introduction : Le syndrome de Eagle est une entité radio-clinique caractérisée par une ossification du ligament stylo-hyoïdien
qui peut se manifester par des signes cliniques en rapport avec la
compression de structures vasculo-nerveuses de voisinage. Nous
rapportons un cas de syndrome de Eagle de découverte fortuite
associé à une revue de la littérature.
Cas clinique : Patiente de 62 ans, sans ATCD, vue aux urgences
pour fracture de l’arcade zygomatique du côté droit suite à une
chute de sa hauteur, qui présente un syndrome de Eagle asymptomatique de découverte fortuite lors d’un bilan radiologique qui
a permis de mettre en évidence deux processus osseux bilatéraux
comportant des pseudoarticulations rappelant les phalanges d’un
doigté s’étendant de l’apophyse styloïde à la petite corne de l’os
hyoïde, témoignant d’une ossification du ligament stylohyoïdien.
Discussion : Le syndrome de Eagle a été écrit pour la première
fois par Eagle en 1937. Il correspond à l’ensemble de symptômes
résultants de l’élongation du processus styloïde ou d’une calcification du ligament stylohyoïdien ou les deux à la fois. Les signes
fonctionnels sont variables et polymorphes de même que leurs
circonstances d’apparition. Les radiographies standards confirment généralement le diagnostic en montrant des calcifications en
projection du ligament stylo-hyoïdien. La TDM permet d’explorer plus aisément le ligament calcifié sur toute sa longueur et ses
rapports anatomiques avec les structures vasculaires et nerveuses.
Le traitement est essentiellement chirurgical. Un traitement local
[email protected]
Introduction : La maladie de Horton (MH) est une vascularite qui prédomine chez les femmes de plus de 50 ans et de race
blanche. C’est une urgence thérapeutique. Le pronostic fonctionnel est dominé par les complications oculaires à type de cécité
irréversible.
Observation : E.M. âgé de 65 ans, diabétique type I et hypertendu bien suivi, qui a présenté, 18 jours avant son admission, des
céphalées en casque avec asthénie. Le patient a consulté chez un
médecin généraliste qui lui a prescrit des antalgiques sans amélioration. Une TDM et une IRM cérébrales n’ont rien révélé d’anormale. L’examen clinique du patient a montré une abolition du
pouls temporal droit et une diminution du pouls temporal gauche.
Le bilan biologique a révélé une VS à 44 mm la 1ère heure et
l’examen ophtalmologique a montré une baisse de l’acuité visuelle.
L’étude anatomopathologique d’une biopsie de l’artère temporale
a été en faveur de la maladie de Horton. Le patient a reçu des
bolus de corticoïdes ; 1g par jour pendant 3 jours. La disparition
de la symptomatologie a été observée après le premier bolus.
Discussion : La maladie de Horton initialement, décrite en
1980 par Hutchinson, se caractérise par la survenue brutale de
céphalées et peut se compliquer de troubles visuels, voir de cécité
définitive. Cette pathologie doit traverser l’esprit de tout praticien ayant à traiter un syndrome algique de l’extrémité céphalique
d’installation brutale chez des patients âgés de plus de 50 ans afin
d’instaurer un traitement salvateur à base de corticoïde.
Mots clés : Algies faciales, Maladie de Horton, Traitement
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P2-09
Nécrose nasale totale secondaire à une Granulomatose de Wegener
A. Bouaichi, M. Lakouichmi, S. Lahmiti, A. Zaroual, N. Mansouri Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc
Introduction : La granulomatose de Wegener est une vascularite
systémique nécrosante qui touche les artérioles et les veinules, sa
localisation ORL est fréquente. La présence d’une nécrose totale
du nez secondaire à la maladie de Wegener reste une situation
exceptionnelle. Nous en rapportons un cas.
Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 53 ans , admis aux
urgences pour une nécrose de la pyramide nasale évoluant depuis
une dizaine de jours. L’examen maxillo-faciale révèle une nécrose
aseptique de la pyramide nasale étendue au philtrum labial , avec
un aspect infiltré du reste de l’étui cutanéo-muqueux de la face.
Un bilan biologique, immunologique en plus d’une biopsie ont été
entrepris en urgence confirmant le diagnostic de granulomatose
de Wegener. L’évolution était marquée par l’installation d’un AVC
ischémique massif entrainant le décès du patient.
Discussion : La granulomateuse de Wegner reste une maladie
rare. Son diagnostic est souvent tardif , repose sur des constatations clinico-histologiques ; sur le plan clinique il doit associé une
triade ORL, pulmonaire et rénale. Les signes ORL sont souvent
les signes révélateurs de la maladie dominés par l’atteinte nasosinusienne. la nécrose totale de la pyramide nasale est rarement
retrouvé. Il s’agit alors d’une complication signant l’évolution fulminante de la maladie. La survenue de l’accident vasculaire cérébrale chez notre patient est une complication fâcheuse mais rare.
Le pronostic réservé de la maladie et les éventuelles complications
possibles justifient un démarrage thérapeutique précoce ; le traitement est essentiellement à base de corticoïdes et d’immunosuppresseurs en deux phases d’attaque et d’entretien dont la durée et
les modalités sont adaptées en fonction des patients.
Mots clés : granulomatose, nez, nécrose
P2-10
Ostéomalacie oncogène : démarche diagnostique et thérapeutique
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août
CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : L’ostéomalacie oncogène est un syndrome paranéoplasique rare, caractérisé par une hypophosphorémie et une
hyperphosphaturie. Cette ostéomalacie est induite par des tumeurs mésenchymateuses sécrétant des facteurs phosphaturiques.
Le traitement repose sur l’exérèse de la tumeur.
Observation : Nous rapportons le cas d’une femme B. A., âgée de
29 ans, qui a présenté depuis 2 ans des ostéalgies et des myalgies
diffuses bilatérales s’aggravant progressivement vers l’impotence
fonctionnelle avec fractures pathologiques.
Le bilan phosphocalcique a objectivé une calcémie normale, une
hypophosphatémie, une hyperphosphaturie, une parathormone
normale et une élévation des phosphatases alcaline.
La scintigraphie osseuse et le PET Scan ont montré des foyers
d’hyperfixation de l’hémimandibule droite avec des images
lytiques sur les acquisitions scannographiques. Le diagnostic
d’ostéomalacie oncogène sur tumeur primitive mandibulaire a été
retenu. Le dosage du FGF-23 est en cours.
La biopsie mandibulaire a montré une dystrophie osseuse sur
ostéomalacie.
La patiente est actuellement en attente d’une mandibulectomie
interruptrice.
Discussion : L’ostéomalacie oncogène est un syndrome paranéoplasique rare. L’ostéomalacie oncogène est caractérisée par
des douleurs osseuses et musculaires associées à une hypophosphorémie sévère, une élévation des phosphatases alcalines, une
hyperphosphaturie induite par des facteurs, appelés phosphatonines, secrétés par une tumeur mésenchymateuse. Parmi les
phosphatonines, le Fibroblaste Growth Factor 23 (FGF 23) est le
mieux connu et le seul dosable. La grande difficulté réside dans la
localisation de la tumeur responsable. Le meilleur traitement de
l’ostéomalacie oncogénique est l’exérèse complète de la tumeur ce
qui permet une guérison spectaculaire. Mots clés : ostéomalacie, hypophosphatémie, hyperphosphaturie,
Fibroblaste Growth Factor 23
F. Slimani*, Z. Gallaoui, A. Afif, A. Oukerroum, A. ChekkouryIdrissi
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P2-11
Stomatorragie post avulsion dentaire révélatrice
d’uns coagulopathie : à propos d’un cas
Bissa H. Amaglo Kj.
Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale. CHU Sylvanus Olympio. Lomé Togo
[email protected]
Introduction : Les coagulopathies sont une défaillance dans le
système de coagulation marquées cliniquement par une hémorragie excessive et une absence de coagulation. Nous rapportons un
cas d’hémophilie A découverte au décours de la prise en charge
d’une persistance d’un saignement buccal post-extraction dentaire
Observation : Un patient de 34 ans a été reçu dans le service de
Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale pour une persistance
de saignement après l’extraction de la 37 évoluant depuis 15 jours
environs. En vue de maitriser le saignement, des injections de
Desmopressine, d’acide tranexamique, d’acide aminocaproïque,
de Vit K lui ont été administrées sans succès. Localement, un
pansement compressif avec de la colle biologique. Ces traitements
n’ont pas amendé le saignement qui s’est poursuivi plongeant le
patient dans un état de choc hémodynamique sévère étant donné
que malgré le taux d’hémoglobine (Hb = 4,2g/dl), le patient refusait toute transfusion sanguine. Une réanimation avec des administrations de macromolécules, une hémostase a été réussie par
électrocoagulation. L’évolution a été favorable et le bilan d’hémostase secondaire notait une baisse du taux des facteurs VIII (17%,
normales 60 – 150%) et IX (56,2%, normale ≥ 60%).
Discussion : La réalisation d’une avulsion dentaire nécessite le
respect d’un certain nombre de règles inhérentes à toute pratique
chirurgicale notamment la recherche d’antécédents afin de prévenir toute complication.
Mots clés : extraction dentaire ; stomatorragie ; coagulopathie.
P2-12
Xérostomie associée à une candidose révélatrice
d’un diabète de type II chez un patient de 33ans.
A propos d’un cas.
S.Haddad *, S.Catros, J-M.Marteau , J-C.Fricain ,
Introduction : Le diagnostic d’un diabète de type II, s’effectue
le plus souvent chez des patients de plus de 45 ans. Les circonstances de découverte se font soit par: dépistage, apparition d’un
syndrome cardinal ou survenue d’une complication aiguë ou
chronique. Le diagnostic d’un diabète de type II chez un jeune de
33 ans à partir d’une xérostomie est rapporté.
Observation : Un adulte de 33 ans s’est présenté en consultation
pour une sécheresse buccale très invalidante depuis trois semaines.
A l’interrogatoire on ne retrouvait pas d’antécédents médicaux
personnels et familiaux ni chirurgicaux, pas de traitements et
pas de xérophtalmie. L’interrogatoire a révélé une polydipsie et
une polyurie( plusieurs litres par jour). L’examen clinique mettait en évidence un érythème généralisé de la muqueuse buccale.
La langue était dépapillée, érythémateuse et fissuraire. Un dépôt
pseudo-membraneux blanchâtre évoquant du mycélium ou l’accumulation de mucines salivaires était observé sur la langue et au
palais. Une chéilite fissuraire impétiginisée, bilatérale des commissures labiale bilatérale était aussi observée. Devant les signes
cliniques le diagnostic posé était une candidose endobuccale avec
inflammation tissulaire liée à l’hyposialie. Un bilan biologique
étiologique a été réalisé. Il a révélé une glycémie veineuse à jeun
de 4.45g/l qui a confirmé le diagnostic de diabète.
Discussion : La xérostomie est une circonstance rare de diagnostic du diabète. Le bilan étiologique d’une hyposialie est le
plus souvent limité aux causes médicamenteuses, au syndrome de
Gougerot-Sjögren, à la radiothérapie cervico-faciale. En fonction du contexte clinique une glycémie veineuse à jeun doit être
demandée.
Mots clés : Xerostomie , diabète de type II. Xerostomia , type 2
diabetes mellitus
Chapitre 4
P4-01
Atlas d’échoanatomie des glandes salivaires : du
normal au pathologique
Wakrim S*, Moussali N, El benna N., Gharbi A.
Service de Radiologie 20aout du CHU Ibn Rochd de Casablanca
Objectif : Reconnaître l’aspect normal des glandes salivaires
Illustrer les principales anomalies des glandes salivaires identifiées
à l’échographie Doppler couleur.
UFR Odontologie CHU Bordeaux
Matériel et méthode : Echographe GE
[email protected]
Sonde linéaire de haute fréquence 11MHz
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Exploration en mode B et doppler couleur et pulsé
Coupes échographiques anatomiques réalisées chez des patients
consultant pour une affection cervicale salivaire ou non avec revue
de la littérature
Résultat : Coupes échographiques anatomiques de base
Les anomalies des glandes salivaires seront classées selon l’origine
tumorale et non tumorale
Dans la rubrique non tumorale, on s’intéressera à la pathologie
lithiasique, infectieuse et inflammatoire granulomateuse et non
Discussion et Conclusion : Les glandes salivaires sont responsables de la sécrétion de la salive. Leur pathologie est variée,
dominée par pathologie lithiasique et tumorale bénigne. Elle
est mieux étudiée en IRM, mais l’échographie reste l’examen de
première intention, et le doppler peut jouer un rôle prépondérant
dans le diagnostic positif et orienter le reste du bilan.
P4-02
Fibrome cémento-ossifiant à double localisation
mandibulaire : à propos d’un cas
M.Belhallaj, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 aout - CHU de Casablanca
[email protected]
Introduction : Le fibrome cémentifiant et fibrome ossifiant ont
longtemps représenté deux entités séparées, incluses respectivement dans les tumeurs odontogènes (Fibrome cémentifiant) et
dans les tumeurs osseuses (fibrome ossifiant). Mais du fait de leur
parenté et des intrications histologiques fréquentes d’os et de cément dans ce type de tumeur, elles sont maintenant regroupées en
une même entité dénommée fibrome cémento-ossifiant.
Observation : Nous décrivons un cas de fibrome cémento-ossifiant de la mandibule, observé chez une jeune patiente de 21 ans.
Cliniquement, la patiente présentait une tuméfaction bifocale
de la mandibule, évoluant depuis 11 mois. Une TDM du massif
facial montrait des processus expansifs de la mandibule
soufflants et ostéolytiques. Le traitement a été chirurgical.
L’examen anatomopathologique de la pièce d’exérèse a confirmé
le diagnostic de fibrome cémento-ossifiant. L’évolution à moyen
terme n’a pas montré de récidive locale ni clinique ni radiologique.
caractérise par un mode d’évolution lent et asymptomatique. La
lésion prédomine chez la femme, avec une localisation mandibulaire préférentielle dans la région prémolo-molaire. Son diagnostic repose sur des critères cliniques et radiologiques. Il est
confirmé par un examen histopathologique. Le traitement est
exclusivement chirurgical et consiste en une énucléo-résection
dans les fibromes de petite taille, une exérèse en monobloc avec
interruption de la continuité et reconstruction osseuse dans les
fibromes cémento-ossifiants de grande taille. La récidive est rare
après exérèse.
Mots clés : kystes, tumeurs, maxillaire, mandibule
P4-03
Fibrome ossifiant de la mandibule
A. Cadot¹*, C.Mauprivez², O. Razouk¹, P. Goudot¹
¹ Service de chirurgie maxillo-faciale, hôpital La Pitié-Salpêtrière
47-83 boulevard de l’hôpital 75013 Paris
² Service d’odontologie, hôpital La Pitié-Salpêtrière 47-83 boulevard de l’hôpital 75013 Paris
Introduction : Le fibrome ossifiant est une tumeur fibro-osseuse,
asymptomatique, de découverte fortuite.
Case report :
Cette observation concerne une femme de 26 ans, sans antécédent, présentant une tuméfaction mandibulaire prémolo-molaire
gauche indolore. Les examens radiologiques montrent une image
ostéolytique monogéodique à contours nets, responsable d’une
résorption des corticales linguale et vestibulaire et d’une rhizalyse
de 35. Plusieurs hypothèses diagnostiques ont été évoquées. Une
énucléation chirurgicale a été réalisée, et l’analyse histo-pathologique de la pièce a révélé un fibrome ossifiant.
Conclusion/Discussion : Ce cas clinique est typique d’un fibrome
ossifiant central, en illustrant les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et radiologiques. En effet, le fibrome ossifiant est
de prédominance féminine, au cours des troisième et quatrième
décennies. Le diagnostic est confirmé par examen histopathologique. Le traitement est chirurgical par énucléation. Le pronostic
est bon avec de très rares récidives.
Mots clés : fibrome ossifiant, tumeur fibro-osseuse, mandibule
Discussion : Le fibrome cémento-ossifiant est une tumeur fibroosseuse bénigne et rare des maxillaires, qui trouve son origine dans
une anomalie de développement du ligament desmodontal. Il se
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P4-04
Fistule salivaire et paralysie faciale post traumatiques : à propos d’un cas et revue de la littérature
A.Kadrif, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : Les plaies jugales avec une solution de continuité
parotidienne ou du conduit parotidien représentent une urgence
relative. Elles sont peu fréquentes et passent inaperçues. Les
complications mécaniques principales sont les sialocèles et les
fistules. Les modalités de prise en charge peuvent être médicales
ou chirurgicales.
Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 45 ans sans antécédents pathologiques particuliers, victime en 2002 d’une agression
par arme blanche occasionnant une plaie jugale gauche de 8 cm
de long allant du tragus à la commissure labiale avec paralysie
faciale stade IV. Durant les dix années qui ont suivi la suture de
la plaie, l’évolution a été marquée par 2 épisodes de sialocèles avec
surinfection, fistulisation à la peau faisant sourdre de la salive au
moment des repas et à la pression de la glande parotide et régression de la paralysie faciale. Le patient a bénéficié d’une parotidectomie avec exérèse de la fistule et du conduit en amont.
Discussion : Les principales complications mécaniques des plaies
du conduit parotidien ou de la parotide sont les sialocèles et les
fistules. Elles doivent être connues, car invalidantes, et être prévenues. La prise en charge des plaies de la parotide et du canal
parotidien peut être chirurgicale ou médicale. L’injection locale
de toxine botulinique de type A représente un nouveau traitement efficace pour ces complications. La réparation chirurgicale
en phase aiguë doit permettre d’éviter ces complications.
Mots clés : Traumatisme facial, conduit parotidien, nerf facial
P4-05
Le granulome réparateur mandibulaire: Quelle
attitude adopter?
S. Fawzi, M. EL Bouihi, M. Lakouichmi, A. Bouaichi, N. Mansouri Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : Le granulome réparateur a cellules géantes est une
tumeur bénigne réactionnelle de bon pronostic si traitement est
bien adapté.
Observation : Jeune patiente de 23 ans avec antécédent d’extraction dentaire , qui presente un granulome réparateur révélé par
une tuméfaction jugale basse latero-mandibulaire gauche évoluant
dans un tableau clinico-radiologique agressif compliqué de fracture mandibulaire sous jacente. Une mandibulectomie segmentaire interruptrice a été réalisée avec reconstruction secondaire
Discussion : Il s’agit d une tumeur souvent de siège mandibulaire ou maxillaire, son ethiopathogenie n’est pas encore élucidée
, se caractérise par son polymorphisme clinico-radiologique , une
panoplie de techniques medico -chirurgicales existe dont l’indication dépend de plusieurs paramètres ( clinique et radiologique)
et où la chirurgie reste l’alternative de choix.
Mots clés : Tumeur, mandibule, granulome
P4-06
Kyste anévrismal ethmoïdo-fronto-orbitaire
Gharsallah. F, Semra. M, Gasmi. A, Saidi. A
Service de chirurgie maxillo faciale CHU Constantine Algérie
Introduction : Nous rapportons une observation d’une tumeur
osseuse bénigne à localisation atypique, le Kyste anévrismal ethmoïdo-fronto-orbitaire.
Observation : Une patiente âgée de 37 ans, qui a consulté pour
une tumeur ethmoïdo-fronto-orbitaire gauche, évoluant depuis
deux ans auparavant. Marqué par des signes oculaires, rougeur
puis l’apparition d’une tuméfaction para canthale interne gauche
qui augmenta progressivement de volume s’étendant vers la région
frontale occasionnant une exophtalmie indolore, l’interrogatoire
a révélé une obstruction nasale unilatérale gauche négligée par la
malade. TDM crânio-faciale objective une masse polyploïde de
64/42 mm déformante avec atteinte ethmoïdale prédominante se
rehaussant APC de manière hétérogène avec lyse osseuse (parois
de l’ethmoïde, la lame criblée, de la paroi interne de l’orbite gauche
et l’os frontal homolatéral) et exophtalmie.
La patiente a été prise en charge chirurgicalement, par voie para
latéro nasale. Le diagnostic de Kyste anévrismal a été rapporté par
l’examen anatomopathologique.
Discussion : La particularité de cette observation est la taille
considérable de cette tumeur et son extension aux structures avoisinantes. La localisation atypique à ce niveau et le diagnostic final
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qui a été établi en post opératoire.
Mots clés : Kyste anévrismal, Sinus ethmoïdal, sinus frontal,
l’orbite
Aneurysmal bone cyst, Ethmoid sinus, frontal sinus, orbita.
P4-07
Kyste de Gorlin: A propos d’un cas et revue de la
littérature.
K. Coulibaly, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc
[email protected]
Introduction : Le kyste odontogénique épithélial calcifié
(K.O.C.) est une lésion bénigne classée actuellement parmi les
tumeurs épithéliales avec induction du mésenchyme. C’est une
lésion rare, bénigne, d’évolution lente, non douloureuse.
Observation : Il s’agit du patient DB, âgé de 25 ans, qui s’est
présenté en consultation pour une tuméfaction jugale gauche dure
faisant corps avec le maxillaire sensible à la palpation d’environ
3cm de grand axe sans signes inflammatoires en regard ni trouble
de la sensibilité du territoire du V2.
La tuméfaction était palatine gauche étendue en regard des dents
24-28 qui sont véstibulées avec trouble de l’articulé dentaire et
déviation de la ligne inter- incisive gauche, sans adénopathies palpables. L’Orthopantomogramme a révélé une image radioclaire
maxillaire gauche englobant les dents 24-28 avec aspect de rhizalyses. Les limites sont nettes avec la présence de cloisons.
La TDM a montré un processus maxillaire gauche soufflant et
lytique. Le patient a bénéficié d’une énucléation du kyste avec
turbinectomie inférieure et l’examen anatomopathologique a
conclu en une tumeur odontogène kystique calcifiante à cellules
fantômes.
Discussion : Précédemment confondu avec un améloblastome ou
un odontome atypique, le kyste odontogène calcifié a été identifié
par GORLIN en 1962.Du fait de la présence particulière d’un
contingent de cellules épithéliales momifiées, dites « fantômes »,
le kyste de GORLIN présente une analogie avec les pilomatrixomes.Il aurait pour origine l’épithélium de l’email réduit ou
les vestiges d’épithélium odontogénique situés dans la muqueuse
ou l’os alvéolaire.
Mots clés : Kyste, tumeur, mandibule
P4-08
Kyste synovial de l’articulation temporo-mandibulaire : A propos d’un cas et revue de littérature.
S. Ben Ismail. S. Boumendjel, C. Lesca.
Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo Faciale Centre
Hospitalier de Versailles - Hôpital André Mignot 177, rue de
Versailles 78157 LE CHESNAY Cedex
La localisation temporo-mandibulaire du kyste synovial est exceptionnelle.
Les auteurs présentent le cas d’une patiente de 65 ans ayant
consulté pour otalgie, douleur à la mastication et limitation d’ouverture buccale évoluant depuis un an.
L’IRM a mis en évidence une masse kystique liquidienne de
12mm de diamètre siégeant dans la région postéro-externe de
l’articulation temporo-mandibulaire droite.
Le traitement chirurgical a permis d’obtenir la disparition de la
symptomatologie clinique.
On ne note pas de récidive à un an.
Les auteurs font une revue de la littérature des lésions kystiques
de l’articulation temporo-mandibulaire.
P4-09
La naevomatose baso-cellulaire (Syndrome de
Gorlin)
Y Ziani*,L Khalfi, F Choumi, A Abouchadi, K El Khatib.
Service de chirurgie plastique et maxillo‐faciale et stomatologie
de l’hôpital militaire
d’instruction Mohammed V‐ RabaT‐Maroc
[email protected]
Introduction : La naevomatose basocellulaire ou Le syndrome
de Gorlin c’est une maladie dysembryogénétique autosomique
dominante caractérisée par une pénétrance élevée et une expressivité variable
Le potentiel carcinologique fait la gravité de cette maladie justifiant une surveillance régulière et prolongée des patients et de
leur descendance.
Ce cas nous rapporte les principaux critères de ce syndrome
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Observation : Un homme de 45 ans s’est présenté à notre consultation pour des images kystiques mandibulaires découvertes fortuitement sur un panoramique dentaire, cliché réalisé lors de soins
dentaires.
L’examen clinique constatait la présence de multiples nævi, Bosse
frontale, hyperkératose plantaire, malformations des doigts
La TDM Maxillo-Faciale montrait les images kystiques ostéolytiques mandibulaires avec effraction de la corticale externe par endroit et la TDM cérébrale montrait des calcifications cérébrales
Examen histologique de 2 naevi : absence de signes de malignité
L’exérèse des kystes avec examen histologique a permis le diagnostic de kératokystes.
Le diagnostic de la naevomatose basocellulaire (syndrome de
Gorlin) a été confirmé.
Discussion : Le diagnostic repose sur l’association de deux critères majeurs, ou d’un critère majeur et de deux critères mineurs.
Notre patient a présenté plusieurs critères majeurs et le diagnostic
du syndrome de Gorlin a été posé.
Le patient est mis sous surveillance régulière pour dépister une
récidive des kératokystes et surtout une dégénérescence des lésions cutanées
Mots clés : GORLIN, cysts
P4-10
Le schwannome columellaire : à propos de 2 cas
Z. Aziz, M. Lakouichmi, S. Fawzi, M. El Bouihi, N. Mansouri
Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Le Schwannome est une tumeur bénigne provenant de cellules de
Schwann du nerf périphérique. Il est très rarement situé dans la
pointe du nez. Nous rapportons deux cas de neurinome congénitale de la columelle nasale et de discuter de l’approche chirurgicale
de cette tumeur.
Observation : Cas 1: Il s’agit d’une patiente âgée de 18 ans qui
nous a été adréssée pour une tumeur à croissance très lente de la
columelle. Cette déformation nasale avait été présent depuis la
naissance. Le patient a subi une excision de sa tumeur en utilisant
une approche de rhinoplastie externe. L’examen histologique a ré-
vélé le diagnostic de schwanome. Aucune récidive n’a été constaté
à 2 ans de suivi.
Cas 2: un bébé de 4 mois présentait une tuméfaction congénitale
de sa columelle. L’excision chirurgicale par voie de Rethi a montré
un schwannome plexiforme.
Discussion: Schwannome de la pointe du nez est une tumeur
bénigne qui provoque peu à peu des troubles esthétiques et fonctionnelles. Il s’agit d’ une situation clinique extrêmement rare. Son
diagnostic et son traitement peuvent poser certains défis. Le traitement repose sur l’exérèse chirurgicale et l’analyse histologique
de la pièce. L’abord chirurgicale par voie Rethi permet une bonne
exposition du site opératoire et de bons résultats esthétique pour
ce type de tumeur de la pointe du nez.
Mots clés : Tumeurs du nez, rhinoplastie Neurilemmoma;
P4-11
Localisation linguale d’une tumeur d’Abrikossof
T.Mahloute, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc
[email protected]
Introduction : La tumeur d’Abrikossof est une tumeur rare, le
plus souvent bénigne. Le diagnostic est anatomopathologique. La
récidive locale ou à distance est possible. Son exérèse chirurgicale
garantit une bonne évolution.
Observation : Il s’agit d’une femme âgée de 46 ans, sans antécédent particulier qui présente depuis deux ans un nodule lingual
sur le bord latéral ayant évolué vers l’ulcération. Une biopsie linguale a été réalisée et l’examen anatomopathologique a révélé une
tumeur à cellules granuleuses de la langue sans signe de malignité.
Discussion : La tumeur d’Abrikossof ou tumeur à cellules granuleuses touche l’adulte entre 40 et 60 ans, rare chez l’enfant. Deux
fois plus fréquente chez la femme. Elle peut siéger dans n’importe
quelle partie du corps humain. La localisation cervico-faciale est
la plus fréquente, surtout buccale. La langue est touchée dans 30%
des cas, essentiellement la langue mobile. Unique le plus souvent,
multiple dans 10 à 15%, parfois asynchrone avec localisations
muqueuses et viscérales surtout chez les sujets noirs. La chirurgie
est le traitement de choix. Son pronostic est bon à condition que
l’exérèse chirurgicale soit compète. La transformation maligne est
exceptionnelle inférieure à 2%.
Mots clés : Langue, cavité orale, tumeur Abrikossof
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P4-12
complications graves ophtalmologiques, sinusiennes et endocrâniennes.
Ostéome ethmoïdo-frontal compliqué d’une mucocèle fronto-orbitaire révélée par une exophtalmie - à propos d’un cas .
Nous étudierons les aspects cliniques, radiologiques et la prise en
charge thérapeutique de cette tumeur. Merghem , Boudrioua, Ahriz , Smaili,Saidi
Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU Constantine Algérie
L’ostéome est une tumeur osseuse bénigne ; sa localisation céphalique est rare. ll se manifeste par une tuméfaction faisant corps
avec l’os réalisant généralement une asymétrie faciale, sinon il est
de découverte fortuite à l’ occasion d’un bilan radiologique.
Nous rapportons le cas d’un adulte âgé de 46 ans présentant un
ostéome ethmoïdo-frontal avec un mode de révélation très particulier : il s’agit d’un ostéome compliqué d’une mucocèle frontoorbitaire révélée par une exophtalmie évoluant depuis 6mois ;
Ce diagnostic a été fortement évoqué sur des images scannographiques réalisées a visée exploratrice.
Notre patient a bénéficie d’une paralatéronasale (PLN) avec une
large trépanation du sinus frontal, résection laborieuse de l’ostéome et calibrage du canal naso-frontal.
L’évolution a été marqué par la régression de l’exophtalmie.
L’étude anatomo-pathologique a confirmé notre diagnostic
L’ostéome est une tumeur osseuse rare ; la symptomatologie
clinique n’est pas spécifique, sa découverte peut être fortuite à l’
occasion d’un bilan radiologique. La localisation sinusienne (ethmoïdo-frontal) est exceptionnelle et dans ce cas la les signes ophtalmologiques doivent attirer l’attention et conduire à réaliser un
bilan radiologique a visée diagnostique
Mots clés : Ostéome, mucocéle, exophtalmie.
P4-13
Ostéome orbitaire : à propos d’un cas
Hachani.M, Jeblaoui.Y, Fodha.H, Ben Ammar.M, Adouani.A
Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, Hôpital
Charles Nicolle, Tunis, Tunisie.
Introduction : L’ostéome est une néoformation osseuse bénigne
que l’on retrouve fréquemment au niveau des sinus de la face. Le
siège orbitaire est particulièrement rare. Il est responsable de
Observation : Un patient âgé de 16 ans a consulté pour une
tuméfaction palpébrale gauche évoluant depuis 8 mois. L’examen initial retrouvait une exophtalmie axile gauche non réductible, un télécanthus et tuméfaction canthale interne gauche
dure. La vision était conservée. La tomodensitométrie était en faveur d’un ostéome. Le malade
a eu une exérèse chirurgicale par une voie para-latéro-nasale
gauche avec réparation de la perte de substance de la paroi médiale de l’orbite par un prélèvement calvarial. Les suites étaient
marquées par un écoulement de liquide céphalorachidien durant
une semaine.
Discussion : Les ostéomes des cavités naso-sinusiennes sont des
tumeurs bénignes dont le siège orbitaire est particulièrement rare.
Leur gravité tient à l’extension orbitaire et endocrânienne avec
des symptômes généralement d’apparition tardive après croissance tumorale et compression des organes de voisinage.
L’imagerie, en particulier la tomodensitométrie, reste d’un grand
apport pour l’élaboration du diagnostic et pour les stratégies thérapeutiques.
Les indications thérapeutiques dépendent essentiellement du
volume tumoral, de l’évolutivité des lésions et de l’apparition de
complications. Les récidives sont rares après exérèse complète.
Mots clés : Osteoma, Sinus, Orbital diseases, Treatment
P4-14
Pseudotumeur inflammatoire du sinus maxillaire : à propos d’un cas
Souid K*, Ayachi S**, Mziou Z**, Khochtali H.**
* Service de Médecine dentaire du CHU Farhat Hached Sousse,
Tunisie.
** Service de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU Sahloul Sousse,
Tunisie.
Introduction : Les pseudotumeurs inflammatoires (PTI) représentent un groupe rare de tumeurs bénignes d’étiologie inconnue.
Les auteurs en rapportent une localisation rarissime au niveau du
sinus maxillaire et discutent les caractéristiques cliniques et les
modalités thérapeutiques.
Observation : Patiente âgée de 31 ans, s’est présentée avec une
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tuméfaction jugale droite évoluant depuis 3 mois infiltrant les
parties molles avec hyperesthésie sous orbitaire et rhinorrhée
mucopurulente. L’examen endobuccal a objectivé un comblement
vestibulaire supérieur et une voussure palatine droite avec mobilité des dents en regard.
La tomodensitométrie a révélé un processus tissulaire dense du
sinus maxillaire droit avec érosion des parois osseuses et extension
vers la fosse nasale homolatérale.
Devant ces données cliniques et radiologiques, nous avons suspecté une tumeur maligne, cependant les hypothèses de tumeur
bénigne telle qu’une tumeur fibromateuse ou un granulome central à cellules géantes ont été évoquées. La patiente a été opérée sous anesthésie générale par la voie de
Caldwell-Luc. L’examen histologique extemporané a conclu à une
tumeur bénigne. L’examen histologique définitif, a objectivé un
infiltrat inflammatoire polymorphe avec de la fibrine et a conclu
à une pseudotumeur inflammatoire. L’évolution a été favorable
avec un recul de 8 ans
Discussion : Les PTI touchent plus fréquemment l’orbite et la localisation au niveau du sinus maxillaire reste rarissime. Elles sont
caractérisées par leur agressivité locale. Un diagnostic précoce par
biopsie est indispensable. Le traitement est médico-chirurgical
avec une bonne évolution parfois émaillée de récidives, d’où la
nécessité d’une surveillance régulière.
Mots clés : pseudo-tumeur inflammatoire, sinus maxillaire,
chirurgie
P4-15
Tumeur brune mandibulaire (à propos d’un cas)
I.Essammadi, F. Slimani, I. Afif, A. Oukerroum, A. ChekkouryIdrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale
Hôpital 20 août - CHU de Casablanca
[email protected]
Introduction : La tumeur brune se présente comme de multiples granulomes centraux à cellule géante. Cette lésion est liée
à l’hyperparathyroïdie primaire, ou secondaire chez les patients
souffrants d’une insuffisance rénale chronique terminale. Le diagnostic repose sur le bilan biologique et les signes associées. Le
traitement est essentiellement étiologique. L’exérèse chirurgicale
est réalisée après un traitement de l’hyperparathyroïdie
Observation : Mr I. M. âgé de 43 ans, hospitalisé au service de
Stomatologie, de chirurgie orale et chirurgie maxillo-faciale du
C.H.U. de Casablanca pour une tumeur mandibulaire. Le patient a comme antécédent une hyperparathyroïdie secondaire à
une insuffisance rénale chronique sous dialyse depuis 13 ans. Il a
bénéficié d’une parathyroïdectomie deux mois avant son admission. L’orthopantomogramme et le dentascanner mandibulaire
ont montré un processus tumoral kystique de l’hémi mandibule
gauche. Le patient a bénéficié d’une énucléation et curetage de la
lésion. L’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic
de tumeur brune.
Discussion : Les tumeurs brunes sont des lésions osseuses liées
à l’hyperparathyroïdie primaire ou plus souvent secondaire à des
insuffisances rénales chroniques compliquées d’ostéodystrophies.
Les tumeurs siègent au niveau des os longs, du squelette costovertébral et au niveau maxillo-mandibulaire. Macroscopiquement, elles se présentent comme une masse de tissu rouge brun
de consistance molle. Au microscope, les lésions se présentent
comme de multiples granulomes centraux à cellule géante. Le
traitement est avant tout celui de l’hyperparathyroïdie. La prise
en charge des hyperparathyroïdie secondaires vise à normaliser
le bilan phosphocalcique. Les lésions maxillo-faciales à cellules
géantes peuvent être traitées chirurgicalement.
Mots clés : Tumeur brune, hyperparathyroïdie, mandibule
P4-16
Tumeur à cellule géante maxillomandibulaire
révélant un adénome parathyroïdien ectopique
Gharsallah.F, AbdelAziz.I, Khensal,S. Belmir. A, Saidi.A
CHU Constantine Algérie
Introduction : Nous rapportons le cas d’une double localisation
maxillo-mandibulaire de tumeur à cellule géante qui a révélé la
présence d’un adénome parathyroïdien ectopique médiastinal.
Observation : Patiente âgée de 53 ans, Hospitalisée pour une
double localisation maxillo-mandibulaire d’une tuméfaction gingivale, évoluant depuis trois mois, avec un état général très altéré.
Une biopsie est revenue en faveur d’une tumeur à cellule géante, le
bilan biologique avec une PTH à 100 fois la normale, une hypercalcémie à 3, 2 mmol/L, et une hypophosphoremie à 0,2mmol/L.
L’échographie e et la scintigraphie cervicale s’étant révélées négatives, devant la non amélioration de son état générale, un complément radiologique par La scintigraphie au MIBI Tc 99 m montre
une hyperfixation en regard du médiastin évocatrice d’adénome
parathyroïdien ectopique médiastinal. La patiente a été prise en
charge chirurgicalement, le bilan biologique s’est normalisé en
post opératoire précoce.
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Discussion : Deux particularités de cette observation, d’abord
le mode de révélation de l’hyperparathyroïdie par une tumeur
maxillo mandibulaire à cellule géante, et puis la localisation atypique de cet adénome au niveau du médiastin.
Mots clés : Tumeur à cellule géante, hyperparathyroidisme, tumeur maxillaire
giant cell tumor, hyperparathyroidism, maxilla tumor.
P4-17
Tumeur de Pindborg - à propos d’un cas
Y.Ziani *, J.Hammama, F .Choumi, A Abouchadi, K. El Khatib.
Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital
militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc
[email protected]
Introduction : La tumeur de Pindborg est une tumeur odontogène bénigne rare, moins de 200 cas ont été rapportés dans la
littérature jusqu’à nos jours.
Cas clinique : Une femme de 39 ans, sans antécédents particuliers qui consultait pour une tuméfaction mandibulaire de 2 à
son grand axe allant de la 36 à la 37 comblant le vestibule, de
consistance dure, indolore. La sensibilité dans le territoire du nerf
dentaire inférieur est conservée. Le bilan radiologique a conclu à
une tumeur mixte ostéolytique et ostéocondensant. La patiente a
bénéficié d’une résection chirurgicale interruptrice de la mandibule et l’étude anatomopathologique a retenu le diagnostic sur la
présence d’éléments épithéliaux, de calcifications et de substance
amyloïde. Les marges de sécurité étaient saines ce qui a autorisé
secondairement une reconstruction par un greffon iliaque. Les
contrôles clinique et radiologique une année plus tard ne notaient aucune récidive locale.
Discussion : La tumeur de Pindborg est une lésion rare à localisation préférentielle mandibulaire postérieure.
Elle touche aussi bien l’homme que la femme et peut survenir à
tout âge. Le diagnostic clinique est souvent tardif. L’aspect tomodensitométrique est peu évocateur. Sur le plan histologique, le
diagnostic est retenu sur la présence d’éléments épithéliaux, de
calcifications et de substance amyloïdes. L’évolution est marquée
par la récidive lésionnelle.
La tumeur de Pindborg est une tumeur dans le profil clinique est
radiologique n’est pas encore bien établi et dont l’histogenèse est
encore débattue.
P4-18
Tumeur vraie à cellules géantes : localisation
rare
Khalfi L*, Guerrouani A, Ziani Y, Fiqhi K, Abouchadi A, Elkhatib K.
Service de chirurgie plastique, chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat,
Maroc
Introduction : La tumeur vraie à cellules géantes est décrite pour
la première fois par Nélaton en 1856. Elle siège préférentiellement au niveau des os longs, la localisation mandibulaire étant
rare d’où l’intérêt de notre observation.
Observation : Patient âgé de 18 ans, présentant un nodule gingival en regard des 41 et 42, indolore, augmentant progressivement
de taille, rendant les dents en regard mobiles. L’examen clinique
trouvait une tuméfaction étendue de la 32 à la 44, bombant des
côtés vestibulaire et lingual, indolore, ferme, recouverte par une
muqueuse violacée, la sensibilité au niveau alvéolaire inférieure
était conservée. Un orthopantomogramme et un scanner maxillofacial objectivaient une image radio-claire, monogéodique de la
région symphyso-parasymphysaire mandibulaire, avec respect du
rebord basilaire. Une exérèse chirurgicale était réalisée. Les suites
opératoires étaient simples et le patient était adressé pour réhabilitation prothétique.
Discussion : La tumeur à cellules géantes est en général bénigne.
Sur le plan radiologique, elle se présente sous forme d’une image
ostéolytique mono ou polygéodique, entrecoupée de fines cloisons osseuses. Le diagnostic différentiel se fait avec les améloblastomes, le granulome central à cellules géantes et la tumeur brune
de l’hyperparathyroïdie. La fréquence des récidives est estimée à
30% avec comme principal facteur la qualité du traitement chirurgical initial.
Mots clés : tumeur vraie à cellules géantes, mandibule
P4-19
Traitement de la tumeur mélanotique neuroectodermique de l’enfant : la chirurgie conservatrice est-elle la meilleure méthode ?
Rasmané Béogo, Zakari Nikiéma, Sa Seydou Traoré, Pierre Bouletrau
CHU Sanou Souro, 01 BP 676 Bobo 01 Burkina Faso,
Mots clés : Kyste, chirurgie
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[email protected]
Introduction : La tumeur mélanotique neuroectodermique de
l’enfant (TMNE), tumeur rare affectant préférentiellement le
maxillaire, est classiquement bénigne mais cliniquement agressive. La chirurgie est la base de son traitement, avec une efficacité
prouvrée mais sa méthode optimale est un sujet à controverses.
Observation : Un cas de TMNE du maxillaire chez un enfant de
4 mois, traité par une exérèse radicale, sans récidive après plus de
trois ans de suivi est rapporté. Sur la base de cette expérience et
d’une revue de la littérature, la méthode de traitement optimale
de la TMNE est discutée
Discussion : Pour améliorer le pronostic de la TMNE, le rôle de
l’exérèse conservatrice devrait être limité au traitement de tumeurs
dont une exérèse radicale est irréalisable sans un sacrifice de structures fonctionnelles ou vitales.
Mots clés : Tumeur mélanotique neuroectodermique ; Tumeur
de l’enfant ; Chirurgie ; Pronostic.
P4-20
Prise en charge des améloblastomes géants de la
mandibule – notre expérience
de 30- 41 ans était la plus concernée avec une moyenne d’âge de
28 ans. Parmi les 30 malades, 24 ont bénéficié en plus d’une greffe
iliaque selon la technique décrite. Durant la période postopératoire immédiate, 2 cas d’infection ont été notés. Dans 1 des deux
cas, l’ablation de la greffe osseuse a été effectuée 2 semaines après.
Deux ans après la greffe iliaque, nous avons noté cliniquement et
radiologiquement la formation de l’os autour de l’attelle de Krenkel.
Dans le groupe des 6 malades qui n’avait pas bénéficié de greffe
iliaque, les complications étaient plus fréquentes. Ces complications étaient à type: d’exposition de l’attelle de Krenkel et d’ostéite.
Conclusion : Devant l’impossibilité d’effectuer une reconstruction avec des lambeaux libres dans nos structures hospitalières,
la réalisation d’une résection interruption de la mandibule avec
reconstruction en première intention avec une attelle de Krenkel
suivie d’une greffe de l’os iliaque placée autour de l’attelle nous
semble être une alternative.
Mots clés : Améloblastome géant - greffe os iliaque - mandibule
P4-21
Diallo Or, Camara Sat, Bah At
Lipome de la région parotidienne - à propos d’un
cas
Service d’Odontostomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale Hôpital National Donka du CHU de Conakry Rép. Guinée
L. Mahroug*, F.Choumi, L.Khalfi, A.Abouchadi, K.Elkhatib.
[email protected]
Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Stomatologie
Introduction : Les améloblastomes sont des tumeurs bénignes de
diagnostique tardif dans nos régions. Ce retard au diagnostique
entrain de tumeurs volumineuses nécessitant des interventions
lourdes dans un contexte économique difficile.
Hopital Militaire D’instruction Mohammed V –Rabat
Les auteurs rapportent leur expérience dans la prise en charge des
améloblastomes géants de la mandibule.
Matériel et méthode : L’étude a été réalisée dans le Service d’Ondotostomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU de
Conakry durant une période de 5 ans.
La méthode a consisté en la résection interruptrice de la tumeur
avec reconstruction à l’aide d’une attelle de Krenkel en première
intention. Une seconde intervention a été réalisée entre 3 et 6
mois plus tard. Cette intervention a consisté à mettre en place une
greffe iliaque fixée à l’attelle.
Résultats : Durant la période de l’étude 30 malades ont été opérés.
Ils s’agissaient de 18 femmes et de 12 hommes. La tranche d’âge
Introduction : Les lipomes sont des tumeurs bénignes des tissus
mous, localisés essentiellement au niveau du dos, l’abdomen et aux
épaules. La localisation parotidienne est rare et constitue 1,5% des
tumeurs de la région.
Nous rapportons un cas de lipome développé au dépend du lobe
superficiel de la parotide.
Observation : Patient de 54ans, qui a présenté une tuméfaction
de la région parotidienne gauche évoluant depuis plusieurs années. L’examen clinique a montré une tuméfaction arrondie bien
limitée, indolore, de 5cm de diamètre, mobile par rapport au plan
superficiel, adhérente au plan profond, sans signes inflammatoires
en regard, et sans paralysie faciale associée. La TDM MaxilloFaciale a montré une image de densité graisseuse au dépend du
lobe superficiel de la parotide. Une exérèse faite sous anesthésie
générale a objectivé une masse graisseuse sous capsulaire et l’énucléation de la tumeur a été effectuée grâce à la présence d’un plan
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de clivage entre la masse et la parotide. L’examen histologique a
confirmé le diagnostic de lipome.
Discussion : Le lipome de la région parotidienne est très rare et
représente 0,6 à 4,4% des tumeurs de la région, c’est une tumeur
qui se développent a partir du tissu graisseux de la glande, refoule
et parfois infiltrent le parenchyme glandulaire. L’imagerie oriente
le diagnostic mais seule la chirurgie avec examen histologique
permet d’affirmer le diagnostic.
Le traitement est chirurgical, dans notre cas l’énucléation était
suffisante sans recours à la parotidectomie superficielle.
Conclusion : Les lipomes de la parotide sont rares, l’exérèse
chirurgicale avec examen histologique permet de confirmer le
diagnostic.
Chapitre 5
P5-01
Carcinome épidermoïde de la lèvre supérieure
sur lupus discoïde : à propos d’un cas.
O.Ilhami, F. Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury-Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc
[email protected]
Introduction : Le Lupus érythémateux discoïde (LED) est une
maladie muco-cutanée auto-immune chronique avec une étiologie inconnue. Le carcinome épidermoïde est une complication
rare du LED. L’incidence globale du carcinome épidermoïde
dans le LED est de 3,3%.
Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 49 ans non alcoolo tabagique, suivi pour un lupus érythémateux discoïde cutané. Il a été
opéré au service de stomatologie et de chirurgie orale et maxillofaciale du CHU de Casablanca pour un carcinome épidermoïde
de la lèvre supérieure. Le patient a bénéficié d’une exérèse tumorale avec reconstruction par des lambeaux locaux jugaux et un
curage ganglionnaire cervical fonctionnel bilatéral.
Discussion : En règle générale,3% des patients atteints de LED
présente des lésions cutanées au niveau de la lèvre supérieure .la
dégénérescence maligne du lupus érythémateux discoïde est rare
elle représente 3.3%.l’incidence globale du carcinome épidermoïde dans la lèvre supérieure sur LED est de 2.3%. Plusieurs facteurs de risque favorisant l’apparition du carcinome épidermoïde
sur le LED: l’irradiation aux ultraviolets, l’infection chronique, les
cicatrices atypiques causées par le LED, et le statut immunosuppresseur à long terme. Le LED pourrait être classé comme une
lésion potentiellement maligne.
Mots clés : carcinome épidermoïde, lèvre supérieure, lupus
érythémateux discoïde.
Squamous cell carcinoma, lip, discoid lupus erythematosis
P5-02
Carcinome mucoépidermoïde intra osseux du
maxillaire M. Lakouichmi, M. El Bouihi, S. Fawzi, S. Aimadeddine, N.
Mansouri Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : Le carcinome mucoépidermoïde (CME) est une
tumeur maligne des glandes salivaires. Sa localisation primitive
intra osseuse du maxillaire est rare.
Observation : Les auteurs rapportent le cas d’un carcinome mucoépidermoïde primitif intra osseux chez une femme de 42 ans.
La patiente consultait pour algie sinusienne atypique. La tomodensitométrie révélait un processus intra maxillaire droit suspect.
Le traitement chirurgical et l’étude histologique définitifs avaient
conclu à un CME. Une radiothérapie complémentaire était jugée
nécessaire et effectuée en post opératoire.
Discussion : Le carcinome mucoépidermoïde primitif intra osseux maxillomandibulaire est une tumeur maligne des glandes salivaires extrêmement rare. Habituellement, il atteint la mandibule,
sa localisation intra osseuse dans le maxillaire est encore beaucoup
plus rare. Son étiopathogénie n’est pas encore comprise. Le traitement est essentiellement chirurgical alors que le pronostic est
fonction des critères histologiques.
Mots clés : Carcinome, glandes salivaires, maxillaire. Carcinoma,
salivary glands, maxilla
P5-03
Chondrosarcome mésenchymateux : à propos
d’un cas
M.Belhallaj, F. Slimani, A. Oukerroum, A.Chekkoury-idrissi
Service de Stomatologie et de Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale
Hôpital du 20 Août - CHU de Casablanca, Maroc
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[email protected]
Introduction : Le chondrosarcome mésenchymateux constitue
une forme rare de chondrosarcome. La localisation mandibulaire
n’a été que rarement décrite.
Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente de 18 ans,
ayant consulté pour une tumeur mandibulaire gauche. Le bilan
radiologique était fortement en faveur de la malignité. Le geste
chirurgical a consisté en une hémimandibulectomie suivie d’une
radiochimiothérapie. L’étude histologique de la pièce opératoire
a retrouvé des zones chondrosarcomateuses associées à des foyers
de petites cellules rondes indifférenciées, permettant de poser le
diagnostic de chondrosarcome mésenchymateux. La patiente est
décédée 8 mois plus tard.
Discussion : Le chondrosarcome mésenchymateux est une tumeur osseuse rare, qui atteint généralement le fémur, le bassin, les
côtes et les os de la face. Cette tumeur se définit histologiquement
par la présence de deux contingents cellulaires, l’un chondrosarcomateux bien différencié et l’autre fait de petites cellules rondes indifférenciées, avec une vascularisation riche, pouvant faire discuter
le diagnostic différentiel d’hémangiopéricytome. Le traitement de
ces tumeurs est chirurgical, et leur pronostic est très mauvais avec
un risque élevé de récidives locales et de métastases.
Mots clés : sarcome, chondrosarcome, mandibule. Sarcoma, mandible
P5-04
Difficulté diagnostique d’un mélanome muqueux gingival : A propos d’un cas.
T Randriamanantena1,2 ; AA Vahedi1; JAB Razafindrabe.
1- Service de chirurgie maxillo-faciale du Centre Hospitalier
Intercommunal de Villeneuve Saint Georges
2- Service de chirurgie maxillo-faciale du CHU d’Antananarivo
[email protected]
Introduction : Le mélanome muqueux de la cavité buccale est
une tumeur rare mais agressif. Sa clinique est particulière et son
diagnostic n’est évident.
Matériel et méthode : Nous rapportons un cas d’un patient de
69 ans. La tumeur a été localisée au niveau de la gencive attachée en regard de la 26 prenant ensuite le secteur molaire gauche.
Elle s’est manifestée par une lésion pigmentée, ulcérée avec une
mobilité dentaire et une légère récession gingivale. L’évolution
s’est étendue sur 5 mois. Le bilan tomodensitométrique du massif
facial a montré une localisation tumorale au niveau du maxillaire
gauche. Le bilan d’extension a été négatif.
Le traitement a été une maxillectomie avec un curage ganglionnaire et une radiothérapie adjuvante.
Discussion : Le mélanome primaire de la muqueuse buccale reste
encore rare et peu documenté. Mais les quelques cas rapportés
dans la littérature incitent les praticiens à la chercher en cas d’une
lésion pigmentée dans la cavité buccale. Cette tumeur est agressive, récidivante et métastatique. Un diagnostic précoce est indispensable pour mener à bien un traitement précoce et efficace.
Mots clés : Mélanome, cancer, muqueuse buccale. melanoma, oral
cancer, oral cavity
P5-05
Formation orbitaire unilatérale en rapport avec
une maladie à IGG4
Landoulsi A ; Fodha H ; Bouguila H* ; Kourda N** ; Zairi I ;
Adouani A
Service de chirurgie Maxillo-faciale et Esthétique Hôpital
Charles Nicolle
*Institut national d’ophtalmologie Hédi Erraies
**Service d’anatomopathologie Hôpital Charles Nicolle TunisTunisie
Introduction : La maladie à IgG4 est un syndrome systémique
qui touche essentiellement le parenchyme glandulaire exocrine
avec prédilection pour le pancréas, mais aussi pour les glandes
salivaires et les glandes lacrymales. Elle réalise une ou plusieurs
masses ou nodules caractérisés microscopiquement, par une infiltration lympho-plasmocytaire avec une fibrose de l’organe affecté.
Nous rapportons un cas de localisation orbitaire.
Cas clinique : Il s’agit d’une patiente âgée de 62 ans, sans antécédents pathologiques notables, ayant consulté pour une exophtalmie unilatérale non axile. L’imagerie par résonance magnétique
orbitaire a montré un processus tissulaire envahissant l’orbite et
refoulant le globe oculaire. Une énucléation de la tumeur par voie
de blépharoplastie supérieure a été pratiquée. L’examen histologique a révélé la présence d’un tissu fibreux comportant de nombreux follicules lymphoïdes à centres hyperplasiques et entourés
de nombreux plasmocytes.
Conclusion : La maladie à IgG4 est une entité anatomo-clinique
récemment individualisée. Sa localisation orbitaire est trompeuse
sur le plan clinique et histologique pouvant simuler un lymphome.
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P5-06
Imageries des masses cervicales antérieures
Wakrim S*, Moussali N, El benna N, Gharbi A
Service de Radiologie hôpital 20aout du CHU ibn Rochd de
Casablanca
Introduction : Les masses cervicales antérieures sont fréquentes.
L’imagerie moderne (échographie, TDM et IRM) a beaucoup
contribué au diagnostic étiologique précis de ces masses ainsi que
l’approche thérapeutique de certaines lésions.
L’étude des masses antérieures cervicales doit être envisagée en
fonction des critères cliniques et de la topographie. Une bonne
connaissance de l’anatomie et de l’embryologie de la région cervicale est nécessaire pour une meilleure approche diagnostique.
Matériel et méthode : Ce travail illustre à travers 1 cas de thyroïde ectopique retrouvée chez un patient de 49 ans colligé a
notre service et la revue de la littérature, les différentes masses
dominées de façon générale par les adénopathies. Notre malade a
bénéficié d’une échographie et une IRM cervicale avec séquences
axiale sagittale, coronale T1, T2 SE et injection de gadolinium.
rative et multifocale à double composante, vasculaire et cellulaire
fusiforme; induite par l’herpès humain virus type 8; son incidence
a augmenté avec l’avènement du SIDA. Nous rapportons le cas
d’une localisation palpébrale qui est rare.
Observation : Les auteurs rapportent le cas d’une patiente âgée
de 38 ans sans antécédents pathologiques notables, qui a consulté
pour prise en charge d’une tumeur nodulaire de la paupière inférieure droite. L’exérèse a été faite sous anesthésie locale avec une
marge de 3mm.
L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire a révélé un
sarcome de Kaposi. La sérologie HIV est revenue négative.
Discussion : Les localisations palpébrales du sarcome de Kaposi
sont rares chez les sujets jeunes sans déficit immunitaire et seul 30
cas ont été rapportés dans la littérature. La découverte d’un sarcome de kaposi, impose la recherche d’autre localisation notamment cutanée ou viscérale.
Idéalement le traitement du sarcome de kaposi dans sa localisation cutanée est chirurgical.
Mots clés : sarcome de Kaposi, paupière, chirurgie. Kaposi’s sarcoma, eyelid, surgery
P5-08
Résultat : L’IRM a montrer une formation arrondie bien limitée
au dépend du muscle sous hyoïdien droit qui se rehausse de façon
intense et homogène comme la thyroïde, le complément échographique à retrouver une image hypo échogène homogène presque
de même écho structure que la thyroïde.
Métastase mandibulaire d’un carcinome folliculaire de la thyroïde
Discussion : Les masses cervicales antérieures sont une situation
clinique fréquente. Elles sont caractérisées par une grande variabilité, pouvant être d’origine congénitale, acquise, inflammatoire, tumorale ou vasculaire. L’imagerie moderne, l’échographie, la TDM
et l’IRM est devenue un outil indispensable pour l’approche diagnostique et la prise en charge des masses cervicales.
Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital
militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc
P5-07
Localisation rare du Sarcome de kaposi : A propos d’un cas
Y Ziani*,L Khalfi, F Choumi, A Abouchadi, K El Khatib.
Service de Stomatologie&Chirurgie maxillo-faciale et Chirurgie
plastique Hôpital Militaire d’instruction Mohammed V Rabat
(Maroc)
[email protected]
Introduction : Le sarcome de Kaposi est une affection prolifé-
L .Khalfi, Y.Ziani, L.Mahroug, J. Hamama, A. Abouchadi,K. El
Khatib .
[email protected]
Introduction : Les métastases au niveau de la mandibule ne
représentent que 1% des tumeurs malignes de la cavité buccale.
Nous rapportons le cas d’un patient de 65 ans qui présente une
métastase mandibulaire d’un carcinome folliculaire de la thyroïde.
Observation : Patient de 65 ans opéré il y’a 7 ans pour carcinome
folliculaire de la thyroïde, qui a développé une tumeur génienne
et une hypoesthésie labiomentonière gauche. Le taux de la Tg
est très élevé (426.60 ng/ml), le bilan radiologique a montré une
tumeur intéressant la branche horizontale de la mandibule. Le
patient a subi une intervention chirurgicale consistant à l’exérèse
de la tumeur mandibulaire interruptrice de la branche horizontale
gauche avec reconstruction par 02 macro-plaques. L’anatomocytopathologie a révélé qu’il s’agissait d’une métastase mandibulaire
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d’un carcinome folliculaire de la thyroïde. Après un recul de 17
mois, la patiente ne présentait aucune récidive locale.
ans, grâce à une agressivité accrue des traitements. La localisation
mandibulaire serait de meilleur pronostic que celle des os longs.
Discussion : Les métastases osseuses de la face, et a fortiori au
niveau mandibulaires, sont rares comparativement aux autres
localisations squelettiques. Les métastases thyroïdiennes présentent environ 3,85% de l’ensemble des métastases mandibulaires
Mots clés : Sarcome d’Ewing, mandibule. Ewings tumor, mandible
La présentation clinique, les caractéristiques radiologiques, les
modes de propagation et les options de traitement de ces tumeurs
ainsi que leurs pronostics sont discutés.
Sarcome myéloïde du sinus maxillaire à propos
d’un cas
Mots clés : Métastase mandibulaire, glande thyroïde, carcinome
folliculaire. Mandibular metastasis, thyroid cancer, follicular adenocarcinoma
P5-09
Sarcome d’Ewing mandibulaire A propos d’un
cas.
M.Moukram, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août - CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : Le sarcome d’Ewing est une tumeur osseuse
maligne du sujet jeune. La localisation primitive au niveau de la
mandibule est exceptionnelle posant des difficultés diagnostiques.
Le but du travail est de rapporter l’observation d’une localisation
inhabituelle du sarcome d’Ewing, et discuter les particularités épidémio-clinique et thérapeutiques de cette pathologie.
Observation : Nous rapportant l’observation d’une patiente âgée
de 37 ans ayant présenté un sarcome d’Ewing mandibulaire qui
a bénéficié des radiographies standards, d’une tomodensitométrie faciale, d’un bilan d’extension qui a inclus une scintigraphie
osseuse et une tomodensitométrie thoraco abdominale et d’un
traitement initial strictement chirurgical en concertation avec les
oncologues.
Discussion : Le sarcome d’Ewing est une tumeur à petites cellules rondes d’histogenèse incertaine, appartenant à la famille des
tumeurs neuroectodermiques, c’est une tumeur des os longs et
n’atteint que rarement la mandibule. Elle touche préférentiellement le sujet de sexe masculin au cours des 2 premières décennies.
L’atteinte du massif facial est de 1 à 2%, elle est trois fois plus
fréquente au niveau de la mandibule qu’au niveau des maxillaires.
Le pronostic du sarcome d’Ewing s’est considérablement amélioré ces dernières années, atteignant des taux de survie globale à 4
P5-10
Y.Ziani , B.Abir, F .L.Khalfi, F .Choumi, A Abouchadi, K. El
Khatib.
Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital
militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc
[email protected]
Introduction : Le sarcome myéloïde (Chlorome) est une tumeur
extra-médullaire rare composée de cellules myéloïdes immatures,
de diagnostic difficile en l’absence de pathologie hématologique
et lorsque les cellules tumorales sont indifférenciées, c’est le cas de
notre patiente qui a présenté un Chlorome maxillaire.
Observation : Patiente de 47ans sans antécédents notables, a
été hospitalisée pour tumeur maxillaire droite, l’interrogatoire a
révélé des épistaxis minimes avec obstruction nasale. L’examen a
montré une tuméfaction palpébro-jugale avec cécité homolatérale
d’installation rapide, une TDM et une IRM maxillo-faciale ont
objectivé une tumeur naso-sinusienne avec lyse osseuse et envahissement de l’orbite. Le bilan d’extension était négatif. L’évolution a été marquée par l’installation d’une aplasie médullaire, une
ponction sternale a objectivé un envahissement médullaire par des
cellules indifférenciées avec présence de blastes circulantes ce qui
a mis en doute le diagnostic retenu. Une biopsie a été faite et l’immunomarquage réalisé a montré que l’anticorps anti-myeloperoxydase et anti-CD68 sont positifs. Le diagnostic de Chlorome
a été posé. La patiente est décédée quatre mois après le début de
la symptomatologie.
Discussion : Le Chlorome est une tumeur localisée, formée de
granulocytes immatures extra-médullaires, concomitante ou précède une leucémie, localisé surtout au niveau du crane, orbite et
sinus, de diagnostic difficile avec 50% de diagnostics erronés dans
la littérature, son pronostic est sombre.
Mots clés : chlorome, sarcome myeloïde, sinus maxillaire. Chloroma, myeloid sarcoma, maxillary sinus
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P5-11
quents chez l’adulte. La localisation faciale représente le siège de
prédilection de ces cancers.
Shwannome orbitaire : aspects cliniques, radiologiques et chirurgicaux à propos d’un cas
Patients et méthodes : C’une étude rétrospective descriptive menée au service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale sur
une période de 5 années de janvier 2008 à Décembre 2012.
Fodha H ; Helali M ; Landoulsi A ; Zitouni K. ; Zairi I ;Adouani
A
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique - CHU Charles
Nicolle – Tunisie
Introduction : Le schwannome orbitaire est une tumeur nerveuse
bénigne rare des nerfs orbitaires. Elle ne constitue que 1% des
tumeurs orbitaires. Le diagnostic définitif ne peut être établi que
par l’analyse histologique. Nous discutons à travers ce travail les
caractéristiques clinico-pathologiques, d’imagerie et chirurgicales
de cette tumeur rare de l’orbite.
Matériel et méthode : Un patient de 63 ans, s’est présenté à notre
consultation au service de chirurgie maxillo-faciale au CHU
Charles Nicolle à Tunis, pour exophtalmie axile, non pulsatile et
non réductible, ectropion et baisse de l’acuité visuelle. Il a eu un
examen tomodensitométrique qui a montré une masse tissulaire
retro globulaire droite spontanément hyperdense et non rehaussée par le contraste, relativement homogène bien limitée, voire
encapsulée, un étirement du nerf optique, un refoulement des
muscles oculomoteurs, et une exophtalmie homolatérale.
Résultats : le patient a bénéficié d’une exérèse totale de la masse
par voie coronale. L’examen histologique de la pièce opératoire
était en faveur d’un schwannome benin développé probablement
sur une branche de division du III ou du V1.
Conclusion : Les shwannomes progressent lentement, et n’infiltrent pas les structures orbitaires nobles. Leur dégénérescence
maligne est exceptionnelle. Le principal diagnostic différentiel est
l’hémangiome caverneux.
P5-12
Cancers cutanés de la face pris en charge au service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale
de 2008 à 2012
M.Abdane*, F.Slimani, A. Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 aout - CHU de Casablanca
Résultats : 122 patients avaient un cancer cutané de la face. L’âge
moyen a été de 61ans. 77% ont été d’origine rurale. 83% ont eu
une profession exposante au soleil. 9% ont eu un Xéroderma pigmentosum. Le délai moyen de consultation a été de 21 mois. La
taille tumorale moyenne était de 3,12 cm. Le taux du carcinome
basocellulaire a été de 57%, le carcinome épidermoide chez 38%
des cas. 16% des malades ont eu des adénopathies cervicales.
98,3% des patients ont été traités chirurgicalement. L’exentération
a été réalisée chez 11 patients. 23% des patients ont bénéficié d’un
curage ganglionnaire et 22% d’une radiothérapie externe. L’évolution a été marquée par le décès de 2 patients, la récidive locale
chez 17% des malades.
Discussion : Le taux des cancers cutanés de la face reste sous estimés. Le carcinome basocellulaire nodulaire est le plus prédominant. Le manque d’information de la population et le bas niveau
socio-économique expliquent les stades trop avancés rencontrés
dans notre contexte.
La prise en charge des tumeurs cutanées de la face est pluridisciplinaire. La prévention passe par l’éducation de la population sur
le risque de l’exposition solaire et le risque du mariage consanguin.
Mots clés : Cancers cutanés, peau
P5-13
Carcinome baso-cellulaire térébrant de la face à propos de trois cas
L.Mahroug*, F.Choumi, A.Arrob, A.Abouchadi, K. Elkhatib.
Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie Hôpital militaire d’instruction Mohammed v –Rabat - Maroc
Introduction : Les Carcinomes Baso-Cellulaires (CBC) térébrant posent un problème de prise en charge thérapeutique par
l’étendue des lésions et les récidives fréquentes.
Nous rapportons dans ce travail trois cas de CBC térébrants de
la face.
[email protected]
Matériel et méthodes : Nous rapportons les observations de trois
patients qui ont été hospitalisés pour des tumeurs très étendues
de la face.
Introduction : Les cancers cutanés sont les cancers les plus fré-
Le premier patient présentait une tumeur intéressant toute l’hé-
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miface droite évoluant depuis 7 ans, avec une perte de substance
osseuse très étendue et communication de la cavité buccale avec
le milieu extérieur.
Le 2ème patient présentait une lésion ulcéro-bourgeonnante intéressant la joue droite, la pyramide nasale et la lèvre supérieure.
Le 3ème patient présentait une tumeur ulcéreuse de la région
orbitaire avec envahissement oculaire.
Une biopsie a été réalisée chez les trois patients et le diagnostic
de CBC infiltrant a été posé.
Le traitement a consisté en une exérèse chirurgicale, suivie d’une
reconstruction pour les deux premiers patients. Le 3ème patient
a bénéficié d’une radiothérapie externe suivie d’une chirurgie
de propreté avec couverture par un lambeau frontal scalpant de
converse.
Discussion : Les CBC sont des tumeurs très fréquentes de prise
en charge généralement simple mais certaines formes étendues
peuvent poser des problèmes thérapeutiques. Ce sont des CBC
térébrants dont la chirurgie est mutilante et aux conséquences
fonctionnelles lourdes entraînant des délabrements considérables
conduisant parfois au décès.
Conclusion : Ces trois cas nous rappellent l’intérêt d’une prise
en charge précoce et adaptée de tous les CBC afin de réaliser une
exérèse complète sans conséquences fonctionnelles et esthétiques
lourdes.
parative d’une série de 172 patients pris en charge en chirurgie
maxillo-faciale aux urgences du CHU Mohammed VI de Marrakech sur une période de 2 mois, du 19 Juin 2009 au 19 Septembre 2009 (durant le mois du ramadan 2009 et un mois avant).
Tous les traumatismes maxillo-faciaux ont été inclus. Les données
des patients ont été recueillîtes à travers une fiche rempli par le
résidant de garde.
Résultat : L’étude regroupe 172 patients parmi lesquels 112 ont
consulté avant le ramadan et 51 durant le mois de ramadan.
Durant ce mois, on a noté une diminution de 50% du nombre
des plaies faciales, de 66% des fractures faciales, aucun traumatisme associé à une consommation d’alcool n’a été retrouvé alors
qu’avant le ramadan 35% de nos patients étaient en état d’ivresse.
Concernant les mécanismes des traumatismes les taux d’accidents
de la voie publique sont restés invariables. Le taux de rixe est
passé de 3% à 0% alors que le taux d’agressions a augmenté de 6%
(9% avant le ramadan contre 15% durant le ramadan) et le taux
d’accidents domestiques de 5% .
Discussion : La diminution considérable du nombre des traumatismes maxillo-faciaux peut être expliquée par plusieurs facteurs.
D’une part, la consommation d’alcool est directement responsable
de 35% des traumatismes maxillo-faciaux dans notre série. L’arrêt
de la consommation d’alcool durant le ramadan contribut largement à la réduction de l’incidence des traumatismes constatée
durant le mois du ramadan . Le changement des habitudes sociales (horaire continue obligatoire, diminution du taux de voyage,
meilleur contrôle de soi même) a certainement participé à cette
diminution. Le taux d’agression qui a augmenté de 6% semble
être en relation avec le phénomène de dépendance aux toxiques.
Mots clés : traumatisme, plaie, alcool
Chapitre 6
P6-02
P6-01
L’abus d’alcool : un autre profil de la plaie faciale
Epidémiologie des fractures de la mandibule
traitées au service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale de Casablanca
A.Zaroual, M. Lakouichmi, Z. Aziz, A. Bouaichi, N. Mansouri
Hattab
Y. Diarra*, F.Slimani, A. Oukeroum, A. Chekkoury-Idrissi
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : Le mois de ramadan s’accompagne incontestablement d’un changement des habitudes sociales chez les musulmans
.Notre étude essaye de mettre le point sur la relation entre ces
habitudes et le changement du profil épidémiologique des traumatismes maxillo-faciaux aux urgences.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective, com-
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : Les fractures de la mandibule constituent, par leur
fréquence, une part importante de la traumatologie maxillo-faciale. Les causes sont dominées par les agressions, les accidents
de la voie publique et les chutes. Le but de cette étude est de
déterminer les caractéristiques épidémiologiques des fractures de
la mandibule dans notre service.
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Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective des
fractures de la mandibule colligées au service de stomatologie
et chirurgie maxillo-faciale, durant une période de Mars 2011 à
Mars 2012. On a répertorié 364 patients traités au service. Une
fiche d’exploitation note l’âge, le sexe du patient, le mécanisme,
les modalités de traitements et le suivi postopératoire pour l’analyse des données recueillies.
Résultats : On a répertorié 364 cas de traumatisme maxillo-facial. 290 cas ont présenté des fractures mandibulaires, soit 81%
des cas de traumatisme maxillo-facial. 90 % des cas sont de sexe
masculin, l’âge moyen est de 29 ans. Les causes des fractures et les
circonstances de survenue sont dominées par les agressions (49%),
suivies des accidents de la voie publiques (36%), les chutes de hauteur sont représentées dans 15%.
Discussion : Les fractures de la mandibule sont fréquentes. Dans
notre série les fractures de la mandibule ont représenté 81% des
traumatismes de la face. La cause la plus fréquente est représentée
par les agressions, conséquence des problèmes socioéconomiques
des pays en voie de développement. La présence des lésions crâniocérébrale et extra céphalique doit faire intégrer la fracture
mandibulaire dans un contexte de polytraumatisé.
Mots clés : Traumatisme facial, fracture, mandibule
P6-04
Fracture des os propres du nez compliquée d’une
nécrose septale à propos d’un cas
F.Choumi*, L.Mahroug,
K.Elkhatib.
Y.Ziani, M.Guedira, L.Khalfi,
Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale Hôpital
Militaire d’Instruction Mohamed V – Rabat
[email protected]
Introduction : Les fractures des os propres du nez constituent les
fractures les plus fréquentes en traumatologie maxillo-faciale, le
traitement est généralement simple après disparition de l’œdème,
mais il faut éliminer certaines complications comme l’hématome
de la cloison nasale, véritable urgence qui nécessite le drainage en
urgence pour éviter l’évolution vers la nécrose septale.
Nous rapportons un cas de fracture des os propres du nez négligée, admis dans notre formation pour un hématome de la cloison
nasale surinfectée.
Observation : Patient de 19ans, victime d’une fracture des os
propres du nez et qui a été admis dans notre formation une
semaine après le traumatisme avec une tuméfaction de la pyramide nasale et obstruction nasale bilatérale, l’examen a montré un
bombement bilatéral du septum obstruant les deux narines avec
issu de pus à la pression, le diagnostic d’un hématome de la cloison surinfecté a été posé et un drainage a été réalisé en urgence, le
bilan complémentaire a consisté à un prélèvement bactériologique
et un scanner pour préciser l’état de la cloison nasale.
Discussion : Les fractures des os propres du nez sont très fréquentes, leur prise en charge est généralement simple après disparition de l’œdème.
Les principales complications sont représentées par l’hémorragie
et l’hématome de la cloison nasale, ce dernier constitue une véritable urgence thérapeutique et nécessite le drainage en urgence
pour éviter l’évolution vers la nécrose septale.
Ce cas nous rappelle l’intérêt d’un examen minutieux devant
toute fracture des os propres du nez pour éliminer un hématome
de la cloison nasale.
Mots clés : Fracture, nécrose. Fracture, necrosis.
P6-05
Fractures isolées du plancher de l’orbite : à propos de 10 cas
Belghith A¹*, Bouzaiène M¹, Njah H², Touil H¹, Romdhan E¹
¹ Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia, Tunisie
² Service de radiologie, Hôpital d’enfant, Tunis, Tunisie
[email protected]
Introduction : Les fractures isolées du plancher de l’orbite constituent un chapitre important de la traumatologie maxillo-faciale.
Cette importance découle d’une physiopathologie ainsi qu’une
sémiologie caractéristiques, et surtout du risque d’altération de la
vision binoculaire.
Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude de 10 cas de
fracture isolée du plancher de l’orbite, opérés entre 2007 et 2011.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 31 ans. L’examen a
révélé une diplopie dans 40%, une limitation de l’oculomotricité
dans 30% et une énophtalmie dans 20% des cas. La tomodensitométrie a montré une fracture en « clapet » dans 20% et un
effondrement du plancher dans 80% des cas. Un seul patient a été
opéré tardivement (après 60 jours). Le délai entre le traumatisme
et la chirurgie n’a pas dépassé 10 jours dans les autres cas. Nous
avons abordé le plancher de l’orbite par la voie trans-conjonctivale
dans 70% des cas, et la voie sous- ciliaire dans 30% des cas. Le
plancher a été réparé par une plaque de mersilène dans 60% des
cas et un treillis de vicryl dans 40% des cas. Le patient opéré tar-
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divement a gardé une diplopie séquellaire. Un ectropion définitif a
été retrouvé chez un patient opéré par voie sous ciliaire.
est le seul moyen d’obtenir une évolution favorable sans complications.
Discussion : Les fractures isolées du plancher de l’orbite peuvent
aboutir à des séquelles souvent difficiles à traiter, d’où l’intérêt
d’un traitement précoce. Le délai opératoire ne doit pas dépasser
48h pour les fractures en trappe et 14 jours pour les autres formes.
L’apport de la vidéo-assistance peropératoire est considérable en
permettant une exploration de la totalité du plancher. L’abord
trans-conjonctival permettrait de minimiser le risque d’ectropion
cicatriciel post opératoire.
Mots clés : plaie, parotide
Mots clés : Fracture orbitaire, plancher, diplopie, chirurgie. Orbital fracture, wall, diplopia, surgery
P6-06
Les plaies du canal parotidien : à propos de 10
cas.
Z. Aziz, M. Lakouichmi, A. Zaroual, S. Fawzi, M. El Bouihi, N.
Mansouri Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : Les plaies du canal parotidien reste une entité peu
fréquente en traumatologie maxillo-faciale. La gravité de ces lésions vient du risque de complications salivaires qu’elle engendre,
d’où la nécessité d’un diagnostic précoce. Nous présentons une
série de cas.
Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 4 ans
de Mai 2009 à Mai 2013. Nous avons inclus tout patient ayant
une plaie post-traumatique du canal parotidien. Nous avons retracés les paramètres démographiques, cliniques, thérapeutiques et le
suivi des patients.
Résultats : Nous avons colligée 10 cas. Tous nos patients étaient
de sexe masculin. L’âge moyen était de 34ans. Le mécanisme était
l’agression dans 90% suivi par les accidents de la voie publique
dans 10%. Le diagnostic de plaie du sténon a été fait en urgence
chez 8 patients et au deuxième pansement chez 2 patients devant
l’apparition de la sialorrhée. 7 patients ont bénéficié d’une suture
microscopique du canal sur drain tuteur, chez 3 patients le bout
proximal n’a pas pus être retrouvé. L’évolution était marquée par
la persistance d’une sialocèle qu’on a ponctionné de façon itérative
chez ces 3 patients. Les 7 autres patients ont eu une évolution
favorable sans complications.
Discussion : les plaies du canal parotidien reste une entité peu
fréquente, et sous diagnostiquée. . Le diagnostic passe inévitablement par le cathétérisme du Stenon. La suture sur drain tuteur
P6-07
Plaie du pavillon de l’oreille : de la suture à la
reconstruction auriculaire.
A. Hiroual , M. Lakouichmi, S. Aimadeddine, S. Lahmiti, N.
Mansouri Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : Le pavillon de l’oreille: structure cutanéo-cartilagineuse appendue à l’os temporal. Les plaies du pavillon est une
situation problématique par sa variété étiologique et lésionnelle
et thérapeutique et par le risque esthétique majeur de ces lésions.
D’où la nécessité d’une prise en charge adéquate et minutieuse.
Nous retraçons les particularités de la prise en charge des ces
plaies à travers une série de patients.
Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective de 147
plaies de l’oreille vue et prise en charge dans notre service entre
Juin 2010 et Juillet 2011. Nous avons inclus toute plaie ou perte
de substance du pavillon et nous avons exclus les dermabrasions
isolée du pavillon. La classification que nous avons adoptée distingue les plaies simples des amputations (totale ou subtotale)
et des délabrements. Nous avons étudié les éléments démographique, clinique et thérapeutique. Le recul moyen est de 8 mois.
Résultats : Nous avons colligé 147 plaies. Le sex-ratio était de
4/1 prédominance masculine. L’âge moyen est de 30 ans (±17ans).
83% des patients présentaient une plaies simple,5% une amputation et 12% un délabrement. Les accidents de la voie publique
étaient la cause dans 43% suivi par les agressions dans 34%. Les
Perte de substance ont été réparées en urgence dans 40% des cas.
Discussion : La plaie simple ne pose pas de difficulté technique
particulière en dehors du fait de bien respecter les reliefs et d’insister sur la minutie du geste et l’asepsie. Le délabrement pose
le problème l’attitude conservatrice au maximum. L’amputation,
par contre doit faire discuter si possible la réparation urgente ou
différé des lésions. Chacune de ces attitudes est représenté est
discuté à travers nos cas.
Mots clés : plaie, oreille, reconstruction
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Planification virtuelle 3D assistée par ordinateur
pour l’ostéotomie de l’os zygomatique : guides
stéréolithographiques 3D ou plaques titane 3D
de positionnement ?
Prise en charge chirurgicale des morsures de
l’extrémité céphalique
Mathieu Laurentjoye* (1, 2), Quentin Sessiecq (1), Anne Sophie
Ricard (1), Stéphanie Carrier (1), Claire Majoufre-Lefebvre (1),
Philippe Caix (1, 2)
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique CHU de Nancy
- 29, Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny - 54 000 Nancy
[email protected]
La prise en charge chirurgicale des plaies par morsures ressente
un grand polymorphisme selon l’importance des lésions, l’âge de
la victime, et la nature du mordeur.
1 : Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Centre FX Michelet,
Hôpital Pellegrin, CHU Bordeaux, 33076 Bordeaux
2 : Laboratoire d’anatomie, Université Bordeaux Ségalen, 33076
Bordeaux cedex
*[email protected]
Introduction : L’ostéotomie et le repositionnement de l’os zygomatique dans le cadre de séquelles de traumatisme sont très délicats. Récemment des techniques de planification virtuelle assistées par ordinateur permettent de repositionner des segments
osseux mais aussi de produire des guides stéréolithographiques
3D ou des plaques 3D imprimées en titane pour positionner ces
fragments.
Matériel et méthode : 2 planifications ont été réalisées chez deux
patients pour repositionner l’os zygomatique par mirorring à partir d’un examen tomodensitométrique (TDM). Dans un cas un
guide de repositionnement stéréolithographique a été designé et
produit par imprimante 3D (cas 1). Dans l’autre cas des plaques
en titane ont été imprimées par la société OBL Paris (cas 2). Dans
les deux cas la planification a été comparée à un TDM postopératoire immédiat afin de comparer la précision des deux méthodes.
Magali Maujean
Le traitement chirurgical comporte classiquement 2 périodes:
Une prise en charge initiale rapide, méthodique dont l’objectif est
de limiter les séquelles, et de réduire le risque infectieux. Le traitement pourra ainsi associer suivant l’importance et la localisation
des lésions :
Un contrôle du saignement
Une détersion soigneuse des plaies
Une exploration des structures nobles sous jacentes
Ce premier temps se terminera habituellement par une cicatrisation dirigée ou une suture directe.
Une prise en charge secondaire pourra être effectuée et dont le
dessin sera de corriger les défauts résiduels. Celle-ci sera réalisée à
distance de façon à limiter les risques infectieux. Il sera alors possible de faire appel à de multiple techniques, allant d’une simple
reprise de cicatrice à des gestes beaucoup plus complexes permettant de reconstruire les parties molles et les structures osseuses
sous jacentes.
Résultat : Dans les deux cas le résultat postopératoire était jugé
très satisfaisant. La comparaison du scanner post opératoire avec
la planification montrait une erreur moyenne de moins de 2 mm
dans les 2 cas.
Mots clés : Infection; procédure chirurgicale, animaux, morsures.
Wound infection, surgical procédure, animals, bites
Conclusion : L’apport des techniques de planification virtuelle
assistée par ordinateur semble très intéressant dans le cadre d’ostéotomies de repositionnement zygomatique. Des guides stéréolithographiques ou des plaques en titane imprimées permettent
d’obtenir des résultats très satisfaisants pour une technique
chirurgicale très simple.
Prise en charge des plaies de la face aux urgences de l’hôpital 20 aout du CHU de Casablanca.
Mots clés : Zygomatic fracture, osteosynthesis, splints ; Surgery,
Computer-Assisted
P6-10
I. Essamadi*, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : La plaie de la face est l’une des plus fréquentes urgences de l’extrémité céphalique. Mal traitée, elle laisse de lourdes
séquelles esthétiques, psychologiques et fonctionnelles.
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Patients et methodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée de janvier 2012 à janvier
2013, incluant uniquement les patients traités pour plaie de la face
aux urgences de l’hôpital du 20 Août.
Résultat : 2500 patients ont été recensés. 80% étaient des hommes
avec une moyenne d’âge de 32 ans. Les AVP étaient en cause dans
38% des cas, les agressions dans 32% des cas, les accidents domestiques dans 18% des cas et les accidents de sport dans 12% des
cas. 26% des patients ont été polytraumatisé.
La notion de consommation de drogue au moment de l’incident
était présente dans 40% des cas. La localisation la plus fréquente
était frontale. L’atteinte d’organe noble (voies lacrymales, nerf
facial, conduit parotidien, paupières) a été notée dans 12% des cas.
Discussion : La plaie de la face est une urgence très fréquente,
le pronostic fonctionnel est souvent mis en jeux suite à l’atteinte
d’organes nobles. Elle nécessite une prise en charge spécifique
avec des règles chirurgicales bien établies afin d’éviter les séquelles
fonctionnelles et esthétiques (ectropion, épiphora, cicatrice rétractile et disgracieus). Une politique de sensibilisation contre
les AVP, les agressions et l’abus de drogues devrait permettre de
réduire cette cause de défiguration qui altère tout contact entre le
blessé et la société.
Mots clés : prise en charge en urgence, suivi, prévention
sables de 46 % des cas; les actes de violence dans 37 % des cas,
puis les accidents domestiques dans 17 % des cas. La fracturedisjonction est le type le plus fréquent de lésion (44 %) ; suivie par
les fractures de l’arcade zygomatique (36%). Selon le déplacement
et la stabilité des lésions, le traitement a été soit chirurgical, soit
orthopédique. Le recul moyen est de 9 mois avec des extrêmes variant de trois mois à 24 mois. Les troubles de la sensibilité dans le
territoire du nerf infra-orbitaire sont la séquelle la plus fréquente
(8,7%).
Discussion : Les fractures de l’os zygomatique dans notre série
touchent essentiellement l’homme jeune et surviennent surtout
au cours d’accidents de la voie publique. Une fracture zygomatique doit être suspectée devant un affaissement de la pommette,
un coup de hache en regard de l’arcade zygomatique, une limitation de l’ouverture buccale ou un trouble de la sensibilité sousorbitaire. Le traitement peut se résumer à une simple réduction
au crochet de Ginestet. En cas d’instabilité, la réduction sanglante
s’impose.
Mots clés : traumatisme facial, os zygomatique, traitement
P6-12
Prise en charge de l’hémorragie bucco-dentaire
au service des urgences maxillo-faciales du
CHU de Casablanca
M.Benchad, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
P6-11
Prise en charge des fractures de l’os zygomatique au service des urgences maxillo-faciales du
CHU de Casablanca: A propos de 236 cas
O.Aissaoui, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : L’os zygomatique est le pare-choc naturel latéral
de la face. Il est fréquemment impliqué dans les traumatismes, car
exposé aux chocs directs.
Matériel et méthode : C’une étude rétrospective mené dans le
service des urgences maxillo-faciale du CHU de Casablanca entre
2010 et 2012, concernant les fractures zygomatiques.
Résultat : La moyenne d’âge des patients était de 32 ans avec un
sexe ratio de 9/1. Les accidents de la voie publique sont respon-
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août - CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : Les hémorragies buccodentaires représentent un
motif fréquent de consultation aux urgences stomatologiques.
Elles posent parfois un problème de diagnostic étiologique et de
prise en charge.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée
de Mars 2012 à Mars 2013, incluant les patients ayant présenté
une hémorragie bucco-dentaire aux urgences de l’hôpital du 20
Août de Casablanca.
Résultat : On a recensé 1080 patients. Le sexe ratio était de 3
hommes pour 1 femme avec une moyenne d’âge de 30 ans. Les
traumatismes étaient en cause dans 83%, les extractions dentaires
dans 11% des cas et spontanée dans 6% des cas.
La prise en charge a consisté en une hémostase chirurgicale
dans 87% des cas, une compression locale dans 17% des cas, une
substance coagulante dans 6% et des médicaments hémostatiques
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dans 15% des cas. La transfusion était nécessaire dans 1% des cas.
Discussion : L’hémorragie bucco-dentaire est une urgence très
fréquente qui nécessite une prise en charge rapide et spécifique.
Elle peut être de cause locale : post-traumatique par plaies des
tissus mous ou par traumatismes dentaires et alvéolaires, post-extractionnelle du le plus souvent au non respect des conseils post
opératoire ou suite a un acte mal exécuter, ou à cause d’une lésion
inflammatoire ou tumorale ; comme elle peut être de cause générale par prise médicamenteuse ou trouble de l’hémostase.
Dans la grande majorité des cas l’hémorragie est contrôlable par
les moyens de l’hémostase locale en l’absence de trouble de l’hémostase et/ou de la coagulation.
Mots clés : hémorragie, cavité buccale
P6-13
Profil clinique et thérapeutique de la cicatrice facial à Marrakech à propos de 1400 cas.
A.Hiroual, M. Lakouichmi, A. Bouaichi, T. Fikry, N. Mansouri
Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : La cicatrice faciale est le fruit de plusieurs facteurs
dont certains dépendent du patient ; d’autres du chirurgien. Le
but de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique de la
cicatrice faciale dans notre région ; expliquer sa fréquence ; évaluer le traitement et élaborer un schéma de prise en charge adapté
à notre contexte
Matériel et méthode : .L’étude a porté sur 1400 dossiers de patients vus en consultation durant une période de 10mois allant de
Mai 2007 à Février 2012.
Résultat : L’âge moyen des patients est de 27ans, le sexe ratio est
de 3/1 avec une prédominance masculine. Les circonstances de
survenue sont dominées par l’agression (65%) qui est due le plus
souvent à l’arme blanche. La localisation jugale gauche est prédominante. Le défaut d’orientation, la dyschromie, l’élargissement
et la dystrophie sont les défauts les plus fréquents. La réparation
primaire a été réalisée le plus souvent par un infirmier (87,6%), la
reprise chirurgicale a concerné 68% des cicatrices.
Discussion : Le profil épidémiologique de la cicatrice faciale a
plusieurs particularités dans notre contexte : l’âge jeune; l’exclusion sociale conséquente ; la survenue sur une peau mate, La localisation jugale gauche secondaire le plus souvent à l’agression qui
reste l’étiologie la plus fréquente. Seule l’amélioration de la qua-
lité de la réparation primaire des traumatismes maxillo-faciaux
permettra d’éviter le vécu psychologique de la disgrâce et de la
défiguration.
Mots clés : Cicatrice, face, chirurgie
P6-14
Réduction des fractures de l’os zygomatique sous
anesthésie locorégionale.
S. Lahmiti, M. Lakouichmi, A. Hiroual, S. Fawzi, N. Mansouri
Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : Les fractures zygomatique sont fréquentes en urgentologie maxillo-faciale. La réduction orthopédique au crochet
de Ginestet se fait habituellement sous anesthésie général ou sous
sédation. Nous présentons notre expérience quand à la réduction
des fracture zygomatique sous anesthésie locorégionale.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective menait
de Janvier 2011 à Janvier 2013. Elle a inclus tout patient présentant une fracture zygomatique jugée orthopédique. Nous avons
exclu tout nécessitant une exploration chirurgicale. Les paramètres analysés étaient les caractéristiques du patient, les données
cliniques et de l’imagerie, le déroulement du geste et la survenue
d’incident per ou postopératoire.
Résultats : 53patients ont été inclus dont 94% étaient des
hommes. Dans 100% des cas il s’agissait d’un choc direct dont
l’étiologie était l’agression dans 66%.L’effacement de la pommette
était présente dans 100% des cas, l’hypoesthésie dans 45% et la
limitation de l’ouverture buccale dans 66%. L’anesthésie était faite
par la lidocaïne adrénalinée selon le protocole de Bissada que nous
illustrons à travers une vidéo et la réduction faite par un crochet
de Ginestet. La réduction était stable dans 92% des cas. Aucun
incident per-opératoire ou postopératoire n’a été retrouvé.
Discussion : Les fractures zygomatiques sont fréquentes. La réduction au crochet de Ginestet étant la technique de référence,
faite sous anesthésie générale. Lorsque l’accès au bloc d’anesthésie
général s’avère difficile ou lorsque le débit de patient ne le permet
pas, la réduction sous anesthésie locorégionale semble être une
bonne alternative fiable et sécurisante.
Mots clés : traumatisme, zygoma, traitement
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P6-15
Z.Fahmy, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
Traitement des fractures de l’orbite au service
de stomatologie de chirurgie orale et Maxillo
faciale
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-faciale, Hôpital 20 Août CHU de Casablanca
[email protected]
Z.Fahmy, F. Slimani, A.Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août - CHU de Casablanca - Maroc
[email protected]
Introduction : Les traumatismes de l’orbite sont fréquents. Ils
représentent 15 à 20 % de la traumatologie faciale. Leur gravité
tient dans leur retentissement majeur d’ordre fonctionnel et morphologique.
Patients et methodes : C’une étude rétrospective concernant 173
patients colligés au service de stomatologie et chirurgie maxillofaciale du CHU de Casablanca entre Octobre 2005 et Octobre
2012.
Résultats : L’incidence a été de 7.7 malades /an avec une prédominance masculine. Les étiologies ont été dominées par les agressions dans 55% des cas et les AVP dans 45% des cas. L’examen
initial a objectivé une diplopie dans 38% des cas, une exophtalmie
dans 5% des cas, des troubles de l’oculomotricité dans 22% des cas,
une énophtalmie dans 8% des cas, une dépression de la pommette
dans 35% des cas, une hypoesthésie dans le territoire du nerf
infra orbitaire dans 45% des cas, un corps étranger intra-orbitaire
dans 3% des cas. Une TDM a été réalisée systématiquement chez
tous les patients. Les résultats ont été jugés bons dans 81% des cas
avec un recul moyen de 19 mois.
Discussion : Les traumatismes de l’orbite sont parmi les lésions
du massif facial les plus rencontrées en traumatologie maxillofaciale. L’étiologie est dominée par les AVP et les agressions. Leur
gravité réside dans la fréquence des séquelles morphologiques,
fonctionnelles et infectieuses, d’où l’intérêt d’une prise en charge
pluridisciplinaire associant maxillo-facial, neurochirurgien, ophtalmologiste et réanimateur.
Introduction : La toxine botulique est la plus puissante des neurotoxines naturelles ou synthétiques. Les toxines sont utilisées à
des fins thérapeutiques, en tant que myorelaxants périphériques,
pour traiter des affections liées à une hyperactivité des muscles.
Patients et méthodes : Observation : 1 : patiente âgée de 25 ans
consulte pour un syndrome de Frey survenu après une parotidectomie. Le traitement par toxine botulique a été satisfaisant avec
un recul de 12 mois.
Observation : 2 : patiente âgée de 47 ans ayant bénéficiée d’une
injection de toxine botulique pour les rides de la patte d’oie et les
rides du lion. Le résultat était satisfaisant après un recul de 6 mois.
Observation : 3 : patiente âgée de 55 ans qui consulte pour limitation de l’ouverture buccale avec bruxisme. Le résultat après
injection de toxine botulique au niveau des muscles temporaux et
masséters était satisfaisant sur une courte durée de 3 mois avec
une bonne ouverture buccale.
Observation : 4 : patiente âgée de 50 ans consulte pour dystonie
oro-mandibulaire. La patiente a bénéficié d’injection de toxine
botulique avec bon résultat à court terme.
Discussion : La toxine botulique A a connu plusieurs indications au niveau de la face. On distingue un groupe qui a obtenu
l’AMM dans le traitement des troubles de l’oculomotricité, le
blépharospasme, l’hémispasme facial et le torticolis spasmodique
et un groupe hors AMM mais reconnues scientifiquement pour
être efficaces dont lequel figure ; le bruxisme et l’hypertrophie des
masséters, le syndrome de Frey, les rides de la face
Mots clés : Toxine botulique, Dystonie, syndrome de Frey
P7-02
Dermo-hypodermite bactérienne nécrosante de
la face Mots clés : Traumatisme facial, fracture orbite
Laversanne S*, Dumont N, Arnaud M, Ho Wang Yin G, Thiéry
G, Guyot L.
Chapitre 7
P7-01
Apport de la toxine botulique en pathologie
Maxillo-faciale Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille, Chemin des Bourrely 13015
Marseille France
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Introduction : La dermo-hypodermite bactérienne nécrosante
(DHBN) est une infection des tissus mous de pronostic péjoratif
(25 à 50 % de mortalité selon les études), retrouvée majoritairement chez les sujets immuno-déprimés.
Cas clinique : Un patient de 22 ans, sans antécédent particulier,
a présenté un tableau de cellulite faciale après un traumatisme
mineur qui s’est avéré être un cas atypique de DHBN du tiers
moyen de la face.
Discussion : La DHBN est une affection rare touchant essentiellement les membres et de façon plus anecdotique la face. 50 cas
faciaux ont été décrits dans la littérature depuis 1960 avec majoritairement un point de départ dentaire, plus rarement cutané.
La face présente des particularités qui modifient la prise en charge
diagnostique et thérapeutique.
Au niveau facial, l’absence de fascia anatomique, remplacé par le
SMAS, rend le terme de fasciite nécrosante impropre.
La présentation clinique est atypique avec des téguments moins
souvent atteints qu’au niveau des membres mais un œdème important.
La précocité du traitement chirurgical est le facteur pronostic
majeur. Il faut réaliser une excision large mais raisonnée des tissus
nécrosés. On essaiera de préserver les téguments vivants afin de
minimiser la rançon cicatricielle, quitte à ré-intervenir pour des
excisions itératives en fonction de l’évolution.
Parry-Romberg.
Matériel et méthode : Une étude rétrospective étalée sur quatre
ans, menée sur 8 patients porteurs du syndrome de Parry-Romberg qui ont bénéficié d’un lipofilling.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 32 ans avec
une nette prédominance féminine. Les deux hémifaces ont été
atteintes de façon égale. Le deuxième territoire trigéminé était
le plus atteint (75 % des cas). Les formes modérées ont été rencontrées chez plus de la moitié des cas (58,3 %). Un, deux, voire
trois temps de lipofilling ont été réalisés chez respectivement
cinq, deux et un cas et les résultats ont été recueillis après un recul
moyen de 18 mois. Une satisfaction subjective a été notée dans 83
% des cas. Des complications à type d’œdème, de pseudokystes
16,4 % des cas.
Discussion : Cette pathologie décrite par Parry et Romberg est
d’étiologie inconnue bien que certaines théories (auto-immune,
virale, malformative) ont été avancées. Le syndrome de ParryRomberg peut se voir à tous les âges mais la population de sexe
féminin durant les deux premières décennies est la plus touchée.
Le lipofilling est une technique simple, fiable et reproductible
pour corriger les défects des tissus mous dans l’atrophie hémifaciale progressive.
Mots clés : lipofilling, atrophie hémifaciale.
P7-04
L’antibiothérapie initiale (classiquement Pénicilline G associée à
la Clindamycine) sera adaptée aux données de la microbiologie.
L’oxygénothérapie hyperbare n’a pas prouvé son efficacité mais
peut être proposée en cas de germes anaérobies.
Lipofilling dans le syndrome de Braquer Simons
P7-03
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
L’intérêt du lipofilling dans la restauration morphologique de l’atrophie hémifaciale progressive : à propos de 8 cas
M. Belhallaj, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 aout - CHU de Casablanca
[email protected]
Introduction : L’atrophie hémifaciale progressive ou syndrome
de Parry-Romberg est une pathologie rare caractérisé par une
atrophie unilatérale, idiopathique et autolimitée des différentes
couches tissulaires de la face. La restauration des contours et de
la symétrie faciale reste un challenge dans le cas du syndrome de
A. Zaroual, M. Lakouichmi, M. El Bouihi, Z. Aziz, N. Mansouri
Hattab
Introduction : Le syndrome de Barraquer-Simons est caractérisé
par une réduction du tissu graisseux sous cutané de la moitié
supérieur du corps contrastant avec une adiposité excessive des
hanches et du ventre. Il s’agit d’une pathologie d’exception. Nous
rapportons une série de 5 cas et nous en discutons les particularités.
Matériel et méthode : Nous avons colligé de façon rétrospective
5 cas de ce syndrome durant une période de 10ans (1998 à 2008).
Le traitement a été essentiellement à visé esthétique. Se basant
sur les techniques de lipofilling selon Coleman.
Résultat : Notre série comporte 4 femmes et un homme. Tous nos
patients ont consulté à la recherche d’une éventuelle chirurgie
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esthétique. L’une de nos patientes présentait également une diabète type I. Tous nos patients ont été traités par lipofilling facial
selon Coleman avec une moyenne de 2 séances par patient. Les
résultats esthétiques ont été jugé satisfaisants.
Discussion : Le syndrome de Barraquer-Simons reste une pathologie exceptionnelle. L’utilisation du lipofilling semble donner des
résultats satisfaisants et stables dans le temps.
Mots clés : lipodystrophie ; face ; greffe ; graisse
P7-05
Réparation des séquelles de brulures cervico
céphaliques de l’enfant
Fodha H; Meddeb S; Landoulsi A.; Zitouni K. ;Zairi I. ; Adouani
A.
Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Esthetique-Chu
Charles Nicolle –Tunisie
Introduction : la Réparation des séquelles de brûlures chez les
enfants reste encore de nos jours confrontée à de multiples difficultés du fait d’alternatives thérapeutiques limitées. Nous rapportons à travers ce travail notre expérience dans la réparation des
brûlures cervico -céphaliques chez les enfants.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective menée
au sein du service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique à
l’hôpital Charles Nicolle couvrant une période de 10 ans, tous les
patients âgés de moins de 16 ans pris en charge pour réparation de
séquelles de brulures cervico -céphaliques ont été colligés.
Résultat : Au total 84 cas on été répertoriés, l’âge moyen était
de 10 ans. La brûlure concernait le cuir chevelu dans 28 cas,
le visage dans 40 cas, dont 3 cas de brûlure panfaciale, et le cou
dans 8 cas.
La réparation a été faite par des exérèses itératives dans 30 cas,
une greffe de peau dans 7 cas, une plastie locale dans 43 cas. Une
expansion dans 42 cas et une reconstruction auriculaire dans un
cas. Les résultats ont été satisfaisants dans plus de 68% des cas
avec survenue de complications dans 19% des cas.
Connclusion : les séquelles de brulure de l’enfant entrainent un
préjudice esthétique certes, mais aussi fonctionnel. Les possibilités thérapeutiques restent souvent limitées pour cette tranche
d’âge chez qui des moyens simples peuvent suffire pour sauver la
fonction.
Chapitre 8
P8-01
L’approche complexe du traitement des patients
avec anomalies de l’occlusion - notre expérience
A.R. Andreishchev, M.M. Solovyov
Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire
I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg
; Russie.
[email protected]
Dans la période 1999-2011 dans notre centre ont été opérés 444
patients d’anomalie d’occlusion. Pour la réhabilitation, on a utilisé
cinq schémas principaux du traitement des patients avec anomalies dento-maxillo-faciales combinées.
1. Schéma orthodontico-chirurgical en trois étapes. Un tel schéma a été conduit chez 251 (56,53%) patients. Ce schéma comprend trois étapes successives : a. la correction orthodontique des
arcs dentaires, normalisation de la position de certaines dents ; b.
chirurgie orthognatique des mâchoires en vue de correction de
leur rapports ; c. correction orthodontique des contacts occlusaux.
2. Schéma en utilisant des arcs segmentaires selon le Dr W. Arnett. Ce schéma a été réalisé chez 77 (17,34%) patients.
3. Traitement orthodontico-chirurgical en deux étapes. Ce schéma a été effectué chez 40 (9,01%) des patients. Les deux composantes – orthodontique et chirurgicale ont altérné. Dans la
période postopératoire sur le fond de la restructuration osseuse,
liée à sa lésion, avec son inflammation aseptique et la mobilisation
des systèmes endocrinien et immune (<phénomène d’accélération
régionale> selon D.Server), la vitesse du déplacement des dents
augmente.
4. Un traitement chirurgical sans un appui orthodontique. Un tel
schéma a été effectué chez 48 (10,81%) patients.
5. Un traitement prothético-chirurgical. Ce schéma a été réalisé
chez 17 (3,83%) patients.
Lors de choix du schéma du traitement on a pris en considération :
- le degré de la correction de la forme des arcs dentaires en préopératoire et la qualité de contacts occlusaux en position corrigée ;
- la possibilité de formation des contacts occlusaux fiables prothétiquement ;
- la rigidité de l’arc, soutenant la forme, de l’arcade dentaire, obtenue en per-opératoire ;
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- le risque de récidive comme résultat d’interaction de nombre de
facteurs : la fiabilité de nouveaux contacts occlusaux, la stabilité
des fragments des mâchoires en position construite, la balance
myodynamique changeante, le caractère du contact des fragments
osseux ;
- le degré <la rigidité> de l’ostéosynthèse des fragments des mâchoires ;
- la durée de la période de l’immobilisation en utilisant des élastiques inter-maxillaires et/ou des gouttière-guide chirurgicales.
Le choix de l’algorithme de la réhabilitation se définit par le caractère de déséquilibre maxillo-mandibulaire, trouble de l’articulé
dentaire, sa sévérité, l’âge du patient, l’état des tissus durs des dents
et du parodonte, les facteurs socio-économiqus, la possibilité du
diagnostic et la réalisation de telle ou telle étape du traitement
pleinement.
Mots clés : malocclusion, ostéotomie, traitement orthodonticochirurgical.
malocclusion, osteotomy, surgical and orthodontic treatment
P8-02
Latérodysmorphose mandibulaire par hypercondylie unilatérale : à propos d’un cas et revue
de la littérature
L .Khalfi, Y.Ziani, L.Mahroug, J. Hamama, A. Abouchadi,K. El
Khatib .
Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital
militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc
E-mail : [email protected]
Introduction : L’hypercondylie mandibulaire unilatérale est une
dysmorphose rare et bénigne liée à l’excès de croissance du cartilage condylien. Nous rapportons l’observation d’une hypercondylie unilatérale.
Cas clinique : Patiente de 30 ans, qui présente une limitation de
l’ouverture buccale d’installation progressive évoluant depuis 18
mois avec des douleurs condyliennes droites exagérées lors de la
mastication. L’examen clinique trouve une asymétrie faciale intéressant surtout l’étage inférieure avec abaissement de l’angle mandibulaire et de la commissure labiale droite, reliefs osseux indolore avec une hypertrophie condylienne droite, une limitation de
l’ouverture buccale avec un décalage à droite du point interincisif
inferieur. Le bilan radiologique a montré une hypertrophie du
condyle droit .la patiente a subi une condylectomie droite associée
à une méniscopexie sur lambeau de fascias temporalis à pédicule
postérieur
Discussion : L’hypercondylie unilatérale est une véritable entité
clinique caractérisée par une hypercroissance de l’unité squelettique condylienne.
Le mécanisme étiopathogénique engendrant l’hyperactivité de
ce cartilage reste mal connu. La scintigraphie osseuse apporte
une aide intéressante à l’évaluation du potentiel de croissance du
condyle pathologique pour une prise en charge précoce.
Elle touche l’enfant comme l’adulte, le plus souvent entre 10 et
30 ans. Elle se traduit cliniquement par une asymétrie de l’étage
inférieur de la face. Elle est classée en hypercondylie de forme
verticale et transversale.
La condylectomie est une indication de choix dans le traitement
de l’hypercondylie quelque soit l’âge du patient, associée à des ostéotomies complémentaires mandibulaires et maxillaires si besoin
est, et, éventuellement, un traitement orthodontique post-chirurgical.
Mots clés : condylectomie, hypercondylie.
P8-03
L’odontologie assistée par informatique : apport
en ortho-chirurgie
Lazrak.L , Bellamine.M, Abidine.Z, Alami S. , Bentahar Z.
Service d’orthopédie dento-faciale. CCTD de Casablanca. CHU
Ibn Rochd. Maroc
Applications administratives, comptables ou encore cliniques,
l’informatique est devenue incontournable dans notre pratique
quotidienne. En 30 ans, elle a bouleversé l’exercice quotidien du
chirurgien dentiste et maxillo-facial, et spécialement en orthochirurgie. Cette dernière s’est diversifiée, assistée d’abord avec
les logiciels de gestion, puis avec la radiographie numérique et
aujourd’hui, avec les nouveaux outils de communication praticien-patient. Et se profile déjà à l’horizon une explosion des processus automatisés en orthodontie : gestes médico-chirurgicaux
assistés par ordinateur, conception et fabrication de gouttières
assistées par ordinateur. C’est à cette assistance informatique et
à ses apports dans la pratique orthodontique que s’intéresse spécifiquement ce travail et ce, depuis l étape diagnostique jusqu’à la
pose des pièces orthodontiques en bouche.
Mots clés : Informatique, orthodontie, chirurgie orthognatique
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*[email protected]
P8-04
La prise en charge ortho-chirurgicale des classes III squelettiques
N.Fatene*, L.Lazrak, L.Ousehal
Service D’orthopédie Dento-Faciale, Cctd Casablanca, Chu Ibn
Rochd, Maroc.
Le traitement ortho-chirurgical des dysmorphoses maxillo-faciales de classe III est devenu aujourd’hui une pratique quotidienne. En effet, de plus en plus d’adultes sont prêts à bénéficier
d’un traitement orthodontique et chirurgical afin de corriger leurs
problèmes esthétiques et fonctionnels.
Ces protocoles ont évolués dans le sens de la simplification au
rythme des progrès techniques, de l’analyse des échecs et de la
compréhension des récidives.
La chirurgie orthodontique permet de modifier les rapports existants entre les structures faciales, alors que l’orthodontie a pour
objectifs de simplifier la chirurgie, d’assurer une contention optimale et de prévoir l’occlusion finale.
Introduction : L’objectif était de reproduire informatiquement
une méthode de planification classique d’ostéotomie mandibulaire dans le cadre de dysmorphoses maxillo-mandibulaires. Classiquement un guide occlusal permet le placement de la portion
distale occlusale. L’utilisation d’un dispositif de positionnement
condylien (DPC) permettrait de diminuer l’imprécision due au
placement aléatoire des condyles mandibulaires. Le segment
proximal condylien est maintenu en position par des plaques
maxillo-mandibulaires.
Matériel et méthode : Nous avons reproduit virtuellement la
méthode de planification chirurgicale pour une ostéotomie sagittale des branches montantes mandibulaire (OSBM) à partir d’un
scanner d’une pièce anatomique. Une avancée mandibulaire a
été réalisée grâce à des guides chirurgicaux imprimés (occlusal et
DPC). Un contrôle scannographique a été réalisé.
Résultat : Le DPC était parfaitement adapté à la surface anatomique osseuse. L’utilisation chirurgicale des guides était simple et
éliminant l’étape de modelage peropératoire du CPD. Les résultats montrent une superposition parfaite de l’occlusion planifiée et
obtenue. Le mouvement du condyle obtenu est minime, en rotation, dû à son adaptation à l’avancée mandibulaire. Ce mouvement
obligatoire et inévitable est symétrique pour les deux condyles.
A travers l’analyse des cas traités ortho chirurgicalement au service d’ODF de Casablanca, nous mettrons le point sur les impératifs et les objectifs à respecter pour la réussite du projet thérapeutique ainsi que sur l’importance de la communication entre les
deux spécialités pour obtenir un résultat final qui satisfasse à la
fois le patient et les thérapeutes.
Conclusion : La faisabilité de la chaine méthodologique montre
des résultats encourageants et au moins aussi performants que le
méthode classique. Le positionnement condylien est maitrisé en
3D, dans les limites du mouvement imposé par le segment distal,
ce qui n’a jamais été montré dans la littérature.
P8-05
Mots clés : Orthognathic surgery ; splints ; Surgery, ComputerAssisted
Ostéotomie mandibulaire : de la planification
virtuelle à la chirurgie. Etude anatomique de
faisabilité
M. Laurentjoye (1, 2, 3)*, J. Charton (4), A.S. Ricard (1), A. Veyret
(1), M.J. Boileau (5), P. Desbarats (4), M. Montaudon (2, 3, 6)
1 : Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Francois Xavier
Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex
2 : Laboratoire d’Anatomie, Université Bordeaux Ségalen, 33076
Bordeaux Cedex
3 : Centre de Recherche Cardio-Thoracique. INSERM (UMR
1045). Université Bordeaux Ségalen, 33076 Bordeaux Cedex
4 : Laboratoire Bordelais de Recherche Informatique. CNRS
(UMR 5800). Université Bordeaux 1, 33000 Bordeaux
5 : Service d’Orthodontie. Pole d’odontologie et santé bucale.
CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex
6 : Service de Radiologie. CHU Bordeaux. Hopital du Haut Lévèque. Pessac
P8-06
Protocoles mini-invasifs dans les dysharmonies
maxillo-mandibulaires
N. Mansouri Hattab,
Aimadeddine,T. Fikry
M. Lakouichmi, A. Hiroual, S.
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : La chirurgie des dysharmonies maxillo-mandibulaire est une chirurgie bien codifée. Basée sur l’évaluation clinique
et sur l’étude téléradiogrpahique elle débouche sur des ostéotomies mandibulaires qui corrigeront les déformations. Cependant,
il s’agit d’une chirurgie loudre qui n’est pas toujours tolérée par le
patient etdans les cas de déformations complexes ou dans le cas de
patients non compliants, les protocoles classiques sont difficiles à
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appliquer. Nous illustrons à travers cette série la place des protocoles mini-invasive dans la chirurgie des dysharmonies maxillomandibulaire.
Matériel et méthode : il s’agit d’une étude rétrospective de 7 cas
étalée sur 5 ans. Nous avons inclus tout dysharmonie maxillomandibulaire ayant bénéficiée de protocole mini-invasif. Nous
avons exclus de l’étude les patient ayant bénéficiée d’ostétomie de
type lefort I ou ostéotomie de type Epker ou Obwegeser Dalpon. Nous avons évaluer la technique utilisé ainsi que le résultats
esthétique à long terme.
Résultats : Nous avons colligée 5 cas de séquelles d’ankylose temporo-mandibulaire il ont bénificée d’une ostéotomie segmentaire
de type Wasmund et d’une génioplastie d’avancement , un complément de lipofilling a été proposé chez 3 cas et une patiente a
bénéficié en plus d’une liposuccion sous mentonnière. Un patient
présenté une latéro rétrogénie, il bénificié d’une génioplastie étendue et d’un complément de lipofilling. 1 cas de sourire gingivale
qui bénéficiée d’un VY d’avancement labiale supérieur.
Discussion : Les protocoles mini-invasive semble être une bonne
alternative chez des patients refusant des ostéotomie classique ou
dans le cas de déformations complexes.
Mots clés : Chirurgie orthognathique, lipostructure, chirurgie
P8-07
Les possibilités modernes de la reconstruction
3-D dans la réhabilitation des patients atteint
d’anomalies et de déformations du squelette facial
A.R. Andreishchev, A.S. Gerassimov, A.L. Terliouk, J.V. Mishustina.
- obtenir le modèle stéréolithographique du crâne ;
- planifier, en 3D, le résultat esthétique de l’ostéotomie ;
- simuler le trait de l’ostéotomie ;
- confectionner la gouttière chirurgicale, préparée grâce à la stéréolithographie.
Pour le plan de traitement des plasties du contour de la face, sur la
base des données du scanner et de la reconstruction 3D, afin de :
- réaliser la symétroscopie – méthode de combinaison d’une
image 3D et de son image en miroir. Cette technique s’utilise
pour évaluer le degré d’asymétrie ;
- planifier les limites, la projection et la forme de l’implant ;
- préparer le modèle stéréolithographique, afin de remodeler et
adapter un implant standard de polyéthylène (Medpor Porex) à
la surface osseuse ;
- confectionner un implant individuel Ecoflon (analogue au Goretex), utilisant une méthode de compactage de poudre.
Dans les cas de confection d’implants destinés aux mâchoires, les
modèles 3D facilitent la réalisation d’une gouttière-guide et favorisent une congruence optimale de l’implant fabriqué.
Après la fixation de l’implant avec un clou, on coupe la gouttièreguide pour pouvoir la retirer.
L’utilisation de cette reconstruction 3D permet de positionner
exactement l’implant à la surface de l’os.
​ ’utilisation des reconstructions 3D facilite significativement le
L
travail du chirurgien maxillofacial et du plasticien. Il devient possible de faire un plan de traitement et de le transcrire à l’identique
au moment de la chirurgie.
Mots clés : Countours, face, reconstruction 3-D, stéréolithographie. Countours, face, 3-D reconstruction, stereolithography.
Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire
I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg
; Russie.
Chapitre 9
[email protected]
Grâce aux avancées récentes des reconstructions 3D au scanner,
les possibilités de réhabilitation des patients, présentant des anomalies du squelette facial, ont significativement augmenté, en
premier lieu pour proposer un plan thérapeutique.
En pratique, nous faisons appel aux technologies 3D dans les
situations suivantes :
Lors du plan de traitement des reconstructions de mâchoires présentant une malocclusion, en confrontant les données du scanner
de la face et celles du scanner des empreintes des mâchoires, afin
de :
P9-01
Anastomoses microchirurgicales sans clamps
par gel intra-luminal thermosensible (LeGoo®)
dans la reconstruction faciale par transfert de
lambeaux libres
Philippe Rizzi, David Gullier, Benoît Henault, Alice de Taddéo,
Narcisse Zwetyenga
Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine,
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université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon,
boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France.
EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé ; Université de Franche-Comté, 25030 Besançon, France.
La survie des lambeaux micro-anastomosés dépend principalement de la qualité des anastomoses vasculaires réalisées. Un échec
peut être vital, ou aboutir à des conséquences fonctionnelles,
esthétiques, sociales et psychologiques importantes, notamment
au niveau facial. De bonnes anastomoses ne peuvent se concevoir
sans situation exsangue. Actuellement, celles-ci sont effectuées
grâce à un clampage externe (clamps, lacks ou loops). Ces matériels, même s’ils sont adaptés, peuvent entrainer des lésions vasculaires, notamment en cas de personnes âgées, d’irradiation, de
diabète, d’artériosclérose, de blast dans le traumatisme balistique,
etc., augmentant ainsi le risque d’échec.
tat anatomique sur l’exophtalmie, la fermeture oculaire, la position
des paupières et le statut oculo-moteur sont évalués et discutés.
Conclusion : La réhabilitation faciale de l’orbitopathie dysthyroïdienne comporte plusieurs temps opératoires, mais l’association
de plusieurs procédures, pendant la décompression orbitaire, en
réduit le nombre.
Mots clés : Orbitopathie dysthyroïdienne. Dysthyroid Orbitopathy.
P9-03
Clivage axial fibulaire : une conformation
simple du lambeau fibulaire pour reconstruire
l’angle mandibulaire.
Actuellement le clampage interne par utilisation de gel thermosensible est surtout utilisé en chirurgie cardiaque, vasculaire, urologique et traumatologique. Aucune donnée n’est disponible en ce
qui concerne la reconstruction par lambeaux microchirurgicaux
en chirurgie maxillo-faciale.
Guyot L*, Dumont N, Laversanne S, Arnaud M, Ho Wang Yin
L’objectif principal de cette étude est de prouver la fiabilité de la
technique d’anastomoses sans clamp par gel intra-luminal.
La réfection de l’angle mandibulaire nécessite de réaliser une
conformation du lambeau fibulaire par des ostectomies cunéiformes. Les auteurs présentent une technique originale de conformation par clivage axial, technique simple et respectant le capital
osseux. Le principe est de cliver dans son grand axe diaphysaire
la fibula avec des traits interne et externe décalés de la même
façon qu’une ostéotomie mandibulaire par clivage. Le lambeau
ainsi préparé est positionné sur une plaque de reconstruction puis
contenu par du matériel d’ostéosynthèse. La mise en place est
simplifiée du fait de l’absence de résection osseuse et de l’angulation aisée des deux fragments osseux. La cicatrisation osseuse est
assurée par des surfaces de contact plus importantes que lors des
ostectomies.
P9-02
Chirurgie des orbitopathies dysthyroïdiennes
M. Tazartès (1), A. Clément (1)
Centre médico-chirurgical ; 142, boulevard de Montparnasse ;
75014 Paris ; France.
[email protected]
Introduction : Nous présentons notre expérience concernant la
chirurgie des orbitopathies dysthyroïdiennes. Outre le choix du
protocole choisi en fonction de la gravité de l’exophtalmie ou de
son caractère asymétrique, l’accent est mis sur les procédures ophtalmologiques associées.
Matériel et méthode : Nous avons choisi une série de 20 patients,
caractéristiques 16 femmes et 4 hommes d’âge moyen 42 ans,
qui ont été opérés entre 2006 et 2012. La décompression osseuse
concernait une paroi dans 2 cas, deux parois dans 14 cas et trois
parois dans quatre cas, habituellement, au stade séquellaire de la
maladie. Contrairement aux protocoles habituels, une chirurgie
d’allongement palpébral et parfois une chirurgie du strabisme
étaient parfois réalisés en même temps.
Discussion : En fonction du protocole choisi, la qualité du résul-
Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille Chemin des Bourrely 13015
Marseille France
Mots clés : Fibula, flap, mandible, reconstruction
P9-04
Intérêt du greffon osseux iliaque en chirurgie
maxillo-faciale
F.Choumi*, Y.Ziani, L.Mahroug,
K.Elkhatib
L.Khalfi, A.Abouchadi,
Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale Hôpital
Militaire d’Instruction Mohamed V - Rabat
[email protected]
Introduction : Les indications des greffons osseux sont très nom-
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Posters
breuses en chirurgie maxillo-faciale
(Perte de substance osseuse traumatique, tumorale, chirurgie préimplantaire...)
Le greffon iliaque constitue la technique la plus utilisée dans notre
service, c’est une technique simple et qui permet des prélèvements
osseux assez importants.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective colligeant 22 patients pour lesquels on a réalisé des greffons
iliaques.
Nous avons étudié les indications, le volume du greffon et les
suites post opératoires.
Résultats : L’indication principale était les pertes de substances
osseuses post traumatiques, avec des prélèvements osseux de taille
très variable en fonction de la perte de substance, le drainage
n’était pas systématique, mais la douleur post opératoire était parfois importante.
Discussion : L’os iliaque constitue le site donneur le plus important, car riche en os spongieux et permet des prélèvements d’os
cortico-spongieux assez importants allant jusqu’à 5 a 7 cm, l’inconvénient principal est représenté par la douleur post opératoire
avec boiterie mais c’est transitoire.
C’est la technique la plus pratiquée dans notre service avec des
résultats satisfaisants.
Mots clés : Greffe iliaque, chirurgie maxillofaciale. Iliac bone
graft, maxillofacial surgery
P9-05
La reconstruction des pertes de substance mandibulaire par greffe costale a propos de 28 cas
N. N’guessan*, K. Anzouan, C. Assouan, A. Diomande, A. Salami, E. Konan.
Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Stomatologie Chu De
Treichville Abidjan Cote D’ivoire
[email protected]
Introduction : La greffe costale est de moins en moins utilisée
dans la reconstruction des pertes de substance interruptrice de la
mandibule. Nous rapportons dans ce travail notre expérience de
son utilisation dans nos conditions d’exercice.
Materiel et methode
Il s’agit d’une étude rétrospective allant de janvier 2001 à décembre 2011 et portant sur 28 patients ayant fait l’objet de greffe
costale pour reconstruction mandibulaire après exérèse de tumeur
bénigne.
Résultat : L’âge moyen de nos patients était de 36.5 ans avec des
extrêmes à 17 et 65 ans. Le sex ratio était de 1.54 femme pour
1 homme. L’étiologie des PSIM était dominée par l’améloblastome (71.42%). La greffe costale s’est faite dans 92.85% après
reconstruction primaire par endoprothèse métallique. Les PSIM
rencontrés étaient dominés par le type III et la longueur des greffons costaux prélevés variait entre 10 et 21 cm. Le moyen d’ostéosynthèse le plus utilisé a été la vis bicorticale. L’évolution a été
marquée par 1cas de fracture du greffon et 2 cas de suppurations
avec fonte du greffon.
Discussion : Au regard de sa simplicité, sa fiabilité et sa faible
morbidité, la reconstruction des pertes de substance mandibulaire
par greffe costale reste d’actualité dans nos conditions d’exercice.
Mots clés : greffe costale, reconstruction mandibulaire.
P9-06
Reconstruction mandibulaire par lambeau fibulaire chez le sujet drépanocytaire homozygote :
spécificités et recommandations
Prade V. (1), Champin J. (1,2), Douchet C.(3), Guichard I. (4),
Boutet C. (5), Seguin P. (1,2), Alix T.(1,2,6)
(1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique – CHU de
Saint-Etienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2
(2) Faculté de Médecine Jean Monnet – Université de SaintEtienne
(3) Laboratoire d’Anatomo-Pathologie – CHU de SaintEtienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2
(4) Service de Médecine Interne – CHU de Saint-Etienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2
(5) Service de Radiologie – CHU de Saint-Etienne– Hôpital
Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2
(6) Laboratoire CREATIS (CNRS UMR 5220 - INSERM
U1044) – Université Lyon 1 - INSA Lyon.
[email protected]
Introduction : La drépanocytose, hémoglobinopathie la plus fréquente au monde, est une maladie génétique caractérisée par la
présence d’hémoglobine S. La symptomatologie s’exprime lorsque
la mutation est présente à l’état homozygote. La drépanocytose
homozygote a longtemps été considérée comme une contre-indication à la reconstruction par lambeau libre.
Matériel et méthode : Nous rapportons le cas d’un patient de 19
ans porteur de drépanocytose à l’état homozygote présentant une
tumeur bénigne de tout le corpus mandibulaire droit.
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Résultats : Il a bénéficié d’une mandibulectomie interruptrice de
10 cm reconstruite par lambeau libre fibulaire bi-segmentaire en
double barre (3 ostéotomies), sans incident ischémique post-opératoire.
Discussion : Nous rapportons le premier cas publié dans la littérature de lambeau libre osseux chez le drépanocytaire. Douze cas de
lambeau libre myocutanés (latissimus dorsi, TRAM, antébrachial
radial) ont été retrouvés, principalement pour la reconstruction de
perte de substance liée à des ulcérations chroniques du membre
inférieur. La réalisation d’un lambeau libre chez des patients porteurs de drépanocytose nécessite certaines précautions afin d’éviter une thrombose dans la microcirculation du lambeau : échange
transfusionnel jusqu’à l’obtention d’un taux d’hémoglobine SS
inférieur à 30%, maintien de l’hématocrite entre 31 et 35%, lutte
contre l’hypothermie avec maintien d’une température corporelle
à 37° en per-opératoire, rinçage du lambeau au sérum hépariné
chaud, réduction du temps d’ischémie du lambeau libre, mise en
place d’un traitement prophylactique antiagrégant plaquettaire à
base d’ acide acétylsalicylique.
cipal avantage est la réalisation d’une grande palette cutanée qui
peut répondre à la reconstruction du tiers moyen et inférieur de la
face notamment les lèvres grâce à la présence des cheveux permettant la couverture des zones normalement poilues chez l’homme.
Le lambeau de converse utilise la vascularisation de la branche
antérieure de l’artère temporale superficielle. La nécrose est la
complication la plus grave, elle est cependant rare et exceptionnellement complète. Les séquelles esthétiques restent relativement
importantes au site donneur frontal. Deux temps opératoires
minimum sont nécessaires.
Mots clés : Lambeau de converse, commissure labiale, perte de
substance
P9-08
Prise en charge du
micro-orbitisme postradique : note technique illustrée par 2 cas.
S. Aimadeddine, M. Lakouichmi, A. Bouaichi, A. Hiroual N.
Mansouri Hattab
Mots clés : Lambeau libre, Drépanocytose homozygote, Tumeur
mandibulaire.
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech.
P9-07
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université
Cadi Ayyad. Maroc.
Apport du lambeau Converse dans la reconstruction d’une perte de substance étendue de la
commissure labiale. A propos d’un cas.
T. Mahloute*, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury Idrissi
Service de stomatologie, chirurgie orale et maxillo-faciale - Hôpital 20 août - CHU de Casablanca- Maroc
[email protected]
Introduction : Le lambeau scalpant de converse a montré sa fiabilité dans les reconstructions du tiers moyen de la face qui constitue un challenge chirurgical. La peau du front, par sa coloration,
sa texture, son épaisseur et sa souplesse reste une zone donneuse
pour la reconstruction labiale dès que l’étendue de la perte de
substance dépasse les possibilités des lambeaux locaux.
Observation : Il s’agit d’un homme âgé de 50 ans, traité dans
notre service pour un carcinome épidermoïde de la face interne
de la joue et de la commissure labiale droite. Il a bénéficié d’un
curage ganglionnaire cervical, d’une exérèse tumorale et d’une
reconstruction par un lambeau de converse.
Discussion : Le lambeau de Converse est un lambeau frontal
scalpant utilisé lorsqu’il est impossible de reconstruire avec des
lambeaux locaux. Ce lambeau est fiable, facile à prélever. Le prin-
Le micro-orbitisme, dysmorphie cranio-orbito faciale due à une
hypoplasie congénitale ou acquise du squelette orbitaires et responsable d’un défaut de croissance des diamètres . Sa réparation
implique une stratégie thérapeutique chronologique multidisciplinaire. Objectif: discuter cette stratégie de réparation à travers
un cas de micro-orbitisme suite à une radiothérapie sur rétinoblastome.
Observation : 1 : Il s’agit d’une fille de 14 ans atteinte d’un
micro-orbitisme post- radique suite à une énucléation oculaire
gauche sur rétinoblastome. Nous avons réalisé une chirurgie crâniofaciale d’avancement fronto-orbitaire suivi d’un greffe osseuse
costale en apposition sur l’os zygomatique et on a terminé par un
complément de lipostructure.
Observation : 2 : Il s’agit d’un jeune homme de 24 ans atteint
de micro-orbitisme post-radique sur rétinoblastome de l’œil droit.
Nous avons réalisée une ostéotomie malaire en C suivi de greffe
d’apposition d’origine calvariale puis un complément de lipostructure et enfin un agrandissement de l’enveloppe palpébrale par
expansion oculaire.
Discussion : Le micro-orbitisme constitue véritable dysmorphie
faciale handicapante. Sa réparation relève d’une prise en charge
multidisciplinaire, à plusieurs temps opératoires et où seule une
stratégie thérapeutique chronologique assure le résultat.
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Mots clés : orbite, malformation, reconstruction
P9-09
Le lambeau ostéo-fascio-cutané antébrachial radial dans la reconstruction maxillo-faciale : résultats préliminaires au niveau du site receveur
David Gullier, Leslie-Ann See, Amine Bouaichi, Souad AimadEddine, Benoît Henault, Alice de Taddéo, Xavier Arnold-Mommers, Narcisse Zwetyenga
Introduction : Les pertes de substance maxillo-faciales sont souvent pluritissulaires imposant une reconstruction par des lambeaux composites avec des conditions strictes. Le lambeau ostéofascio-cutané antébrachial radial est l’un des moins utilisés. Cette
étude a pour but de présenter les résultats préliminaires au niveau
du site receveur après reconstruction par ce lambeau.
Matériel et méthode : Durant 3 ans ont été analysées les données
de patients ayant bénéficié de ce lambeau. La perte de substance
mandibulaire a été classée selon la classification HCL et celle
maxillaire a été classée selon la classification de Cordeiro et Santamaria. Les résultats fonctionnels au niveau du site receveur ont
été analysés à partir du sixième mois.
Résultats : Dix patients avec un âge moyen de 60,2 ans ont été
opérés. La perte de substance osseuse moyenne était de 8 cm. La
perte de substance cutanée moyenne était de 36,8 cm². La perte
de substance mandibulaire était au moins latérale dans 87,5% des
cas. Les pertes de substance maxillaire étaient de type IIIa. Dans
60% des cas, les anastomoses microchirurgicales ont été controlatérales à la lésion. Aucun échec de lambeau n’a été constaté. Avec
un recul moyen de 12,5 mois, 1patient a présenté une ostéoradionécrose, 50% ont eu des troubles modérés de l’élocution et 40%
des troubles d’alimentation.
Discussion : Le lambeau ostéo-fasciocutané antébrachial a sa
place dans les reconstructions complexes maxillo-faciales.
P9-10
Reconstruction mandibulaire par protocole
séquentiel au méthylacrylique et greffe osseuse.
M. El Bouihi, S. Fawzi, M. Lakouichmi, S. Lahmiti, N. Mansouri
Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
Introduction : La membrane induite, longtemps utilisée en
orthopédie, reste très peu utilisée en chirurgie maxillo-faciale. Il
s’agirait d’une technique qui peut être intégré dans l’arsenal thérapeutique de la chirurgie reconstructrice maxillo-faciale. Nous
rapportons une série de 4 cas de perte de substance mandibulaire
réparées par greffe osseuse autologue sur membrane induite.
Observation : Il s’agit de 2 hommes est 2 femmes. L’étiologie
de la perte de substance était tumorale dans 3 cas et traumatique
dans un cas. La topographie était symphysaire dans deux cas et
corporelle dans 2 cas. Nous avons eu un cas d’echec. Un cas est en
cours d’implantation.
Discussion : La membrane induite avec greffe osseuse autologue
semble être une bonne alternative pour la reconstruction mandibulaire même si le lit receveur est mal vascularisé. La bio intégration des implants sur greffe de type membrane induite est en
cours d’évaluation chez l’un de nos patients.
Mots clés : Mandibule, cancer, traumatisme, reconstruction
Chapitre 10
P10-01
Agrandissement des cavités orbitaires dans le
cadre des anophtalmies congénitales M.Belhallaj, F.Slimani, A. Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi
Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc
[email protected]
Introduction : L’anophtalmie congénitale est une affection rare.
Elle est due à l’absence de développement ou à la régression de la
vésicule optique primaire. Elle peut être uni ou bilatérale, isolée
ou en tant qu’élément d’un syndrome. L’orbitotomie d’agrandissement permet de préparer la cavité orbitaire à une réhabilitation
prothétique.
Observation : Les auteurs rapportent les cas de 2 patientes présentant une anophtalmie droite avec des cas similaires dans la
famille. Au titre des antécédents, les patientes sont correctement
vaccinées, les bilans n’ont révélé aucune primo-infection toxoplasmique ou rubéolique pendant la grossesse. L’examen clinique ophtalmologique retrouve une réduction de la fente palpébrale recouvrant de petits rudiments de globe oculaire enfouis dans les tissus
orbitaires avec orbite de petit volume. Les patientes ont bénéficié
de la même technique opératoire consistant en une orbitotomie
d’agrandissement avec greffe de crête iliaque pour permettre la
mise en place d’une prothèse oculaire.
Discussion : L’anophtalmie congénitale pose un véritable pro-
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blème étiologique et de prise en charge efficiente. Elle nécessite
des structures spécialisées multidisciplinaires et adaptées. Le diagnostic prénatal peut permettre la préparation psychologique des
parents et la planification des gestes thérapeutiques. La réhabilitation des cavités anophtalmes congénitales unilatérales ou bilatérales comprend deux temps : la première étape consiste à élargir
la cavité orbitaire, à approfondir les culs de sac conjonctivaux et à
allonger la fente palpébrale au moyen de conformateurs de taille
croissante.
Mots clés : Anophtalmie, orbite, traitement
P10-02
Hamartome congénital des fosses nasales issu à
travers une fente vélo palatin
Landolsi A., Fodha H., Meddeb S., Gallouz N.*, Zitouni K.,
Adouani A.
Servie de chirurgie maxillo-faciale et esthétique, CHU Charles
Nicolle, Tunis, Tunisie
*Unité de néonatologie Clinique Montplaisir
Introduction : L’hamartome est une malformation bénigne mimant des tumeurs composées d’éléments de tissus normalement
trouvé sur le site où il se développe. Ils se produisent généralement
à la naissance ou peu après. Des présentations au cours de la vie
adulte ont également été rapportées. Les hamartomes de la tête et
du cou sont très rares. Les mécanismes exacts de développement
restent inconnus, mais leur nature bénigne rend l’excision chirurgicale complète suffisante pour leur gestion.
Cas clinique : Nous présentons le cas d’un nouveau né âgé de
1mois issu d’une fécondation in vitro, qui présente une fente vélo
palatine associée à une excroissance issue de cette fente et provenant de le fosse nasale droite , de découverte anténatale par une
échographie complétée par une IRM anténatale.Ce patient a été
opéré à l’âge de 1mois et l’examen anatomopathologique a conclut
à un hamartome . Le nouveau né a également eu une plaque
obturatrice en attendant la cure de sa fente.
Conclusion : L’hamartome est une lésion bénigne et rare , dont le
traitement consiste en une excision chirurgicale seule . Aucun cas
de récidive après chirurgie n’a été noté.
P10-03
Service de chirurgie maxillo-faciale chu Benbadis, Faculté de
médecine, Université 3 Constantine Algérie.
[email protected]
Introduction : Les séquelles de fentes sont les conséquences de la
correction primaire, observées après la fin de la croissance. Elles
sont d’ordre esthétique ou fonctionnel, elles peuvent prendre plusieurs aspects, l’aspect en siffleur est une séquelle fréquente dans
les fentes labiales bilatérales. Le lambeau d’Abbé est proposé dans
la correction de cette déformation. Le but de notre travail est de
vous présenté le cas d’une séquelle de fente labiale bilatérale corrigé par un lambeau d’Abbé. Nous discutons les indications, les
avantages et les limites de cette technique dans les séquelles de
fentes labiales bilatérales.
Observation : Patient âgé de 24 ans, aux antécédents de fente
labiale bilatérale, opéré à l’âge de 3 ans. Le patient présentait une
séquelle labiale (aspect en siffleur). Cette déformation était corrigée par lambeau d’Abbé. Nous avons obtenu des résultats satisfaisant, 4 ans en post opératoire, la cicatrice au niveau de la lèvre
donneuse est presque inexistante, les cicatrices au niveau de la
lèvre supérieur représentent les deux traits filtrales.
Discussion : Le lambeau d’Abbé est un tissu labial qui comprend
les trois structures: la peau, le muscle orbiculaire et la muqueuse.
Dans les fentes labiales bilatérales, ce lambeau est proposé pour
corriger l’insuffisance du vermillon de la lèvre supérieure et recréer
une unité filtrale. Dans l’avenir, avec l’évolution des techniques
de réparation primaire des fentes labiales, l’utilisation du lambeau
d’Abbé sera limitée.
Mots clés : Fentes labiales, lambeau d’abbé, chéiloplastie des séquelles de fente labiale.Cleft lip, Abbé flap, cheiloplasty of complication of cleft lip.
P10-04
Dysmorphose dento-maxillaire chez une patiente atteinte du syndrome de Noonan
Marc Julien Saint Amand – Pierre Bouletreau
Service de chirurgie maxillo-faciale, Centre Hospitalier Lyon
Sud, Chemin du Grand Revoyet - 69495 Pierre-Bénite
[email protected]
Lambeau d’Abbé dans les séquelles de fentes labiales.
S. Abdennour
Le syndrome de Noonan est une maladie autosomique dominante, dont la prévalence varie entre 1/1000 et 1/2500 naissances
vivantes. La maladie associe des malformations cranio-faciales,
avec un hypertélorisme, des fentes palpébrales antimongoloïdes, un ptosis, une implantation capillaire postérieure basse et
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des oreilles basses implantées. D’autres anomalies sont souvent
retrouvées, en particulier des problèmes cardio-vasculaires, des
troubles de la coagulation, une déficience intellectuelle légère et
un retard de croissance staturo-pondéral.
Nous présentons le cas d’une patiente de 20 ans atteinte du syndrome de Noonan. Nous porterons notre attention sur une anomalie de croissance maxillo-mandibulaire à l’origine d’une dysmorphose dento-maxillaire de type classe III avec endognathie
maxillaire et excès vertical antérieur maxillaire, anomalie peu
décrite dans la littérature.
Mots clés : Syndrôme de Noonan, Dysmorphose dento-maxillaire
P10-05
Paralysie congénitale du DAO à propos d’un cas.
A. Zaroual , M. Lakouichmi, M. El Bouihi, Z. Aziz, N. Mansouri
Hattab
Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc.
L’hypoplasie congénitale du muscle depressor angularis oris
(DAO) est une entité rare entrainant une asymétrie du sourire et
du cri du nouveau né. Nous rapportons un cas.
Observation : : Il s’agit d’un enfant de 5ans ayant consulté pour
une asymétrie labiale dynamique apparue depuis la naissance.
L’examen clinque retrouve un déficit musculaire total du DAO
gauche, confirmée par exploration électromyographique.
Discussion : L’Hypoplasie congénitale du muscle DAO est une
anomalie congénitale mineure qui est parfois confondue avec la
paralysie faciale congénitale. L’ Hypoplasie du DAO ne semble
pas être associée à des signes de traumatisme ou d’autres anomalies comme une vraie paralysie faciale est souvent. Les critères
de diagnostic clinique et électrique de l’agénésie ou hypoplasie
de DAOM sont actuellement établis. Le traitement est très peu
documenté dans la littérature.
Mots clés : Paralysie, congénitale, face
P10-06
Sinus dermique fronto-nasal : aspect radiologique et technique chirurgicale : A propos
d’un cas.
Ben Naji.N (1) ; Youssef.R*(1) ; Jmal.H(2) ; Korbi.A ; Sahtout.S ;
Besbes.G (1)
Tunisie
2-Service de Neurochirurgie , Centre de neurologie. La Rabta
Tunis Tunisie
[email protected]
Introduction : Les kystes et fistules du dos du nez sont des malformations nasales de la ligne médiane. Rares ils représentent 3.7
à 12.6% des lésions dermoides de la tête et du cou . Les fistules
naso-frontales, sont encore plus rares. Nous rapportons le cas
d’un enfant de 6ans, révélé par une tuméfaction inflammatoire
latéronasale droite.
Observation : Enfant R.A âgé de 6 ans, présentant une tuméfaction inflammatoire para-latéronasale droite, évoluant depuis 04
mois dans un contexte d’apyrexie.
A l’examen on retrouve une tuméfaction paracanthale interne
droite s’étendant à la racine du nez avec des signes inflammatoires
locaux sans fistulisation à la peau .La palpation du dos du nez a
montré un trajet fistuleux sous-cutané induré et non inflammatoire qui se continue jusqu’à la pointe et s’ouvrant à la peau à
travers un fin pertuis punctiforme réalisant l’orifice fistuleux. Une
TDM cérébrale et du massif facial et l’ IRM ont montré une fistule du dos du nez s’étendant en profondeur et à l’étage antérieure
de la base du crâne.
L’enfant été opéré par une voie d’abord mixte transcoluméllaire et
co ronale . L’examen anatomopathologique a conclu à un kyste
dermoide. Les suites opératoires étaient simples.
Discussion : Les kystes et fistules du dos du nez doivent être
suspectés chez tout enfant présentant un pertuis cutané nasal ou
fronto-nasal avec ou sans issue de pus. Une exploration radiologique associant TDM/IRM est indispensable afin d’éliminer une
extension intracrânienne. Son traitement est chirurgical nécessitant parfois une collaboration avec les neurochirurgiens.
Mots clés : kyste dermoïde, fistule , kyste épidermoide. dermoid
cyst , fistula, epidermoid cyst
P10-07
Une alternative thérapeutique originale pour la
prise en charge du syndrome de Kasabach Merritt chez un enfant de 2 ans.
A.De Bérail, F. Jalbert, M. Gambart, A. Sevely, C. Cognard, F.
Boutault, F. Lauwers
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Purpan, Toulouse
Service de Neuroradiologie, CHU Purpan, Toulouse
1-Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale. La Rabta Tunis
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Service d’oncologie pédiatrique, CHU Purpan, Toulouse
L’hémangioendothéliome kaposiforme est une tumeur vasculaire
rare de l’enfant. L’association de cette lésion au syndrome de Kasabach Merritt (SKM) est bien documentée dans la littérature,
notamment par les travaux de Madame Enjolras. Ce syndrome
expose l’enfant à un risque vital par la thrombopénie majeure et
la coagulopathie de consommation qui le caractérise. Nous décrivons l’évolution de la prise en charge d’un enfant de 2 ans rentrant
dans ce cadre diagnostique.
Il s’agit d’un enfant de 2 ans présentant un hémangioendothéliome kaposiforme cervico occipital associé à un syndrome de
Kasabach Merritt traité successivement par une association aspirine-ticlopidine puis par vincristine. La première alternative ne
donne pas de réponse franche, la deuxième est plus efficace avec
un certain degré de dépendance et un risque de toxicité neurologique secondaire obligatoire. Compte tenu de sa localisation il est
décidé de comprimer la lésion par un casque sur mesure. L’effet
thérapeutique est très satisfaisant avec une normalisation de la
numération plaquettaire et l’arrêt de la vincristine. Les modalités
thérapeutiques sont décrites et corrélées au suivi biologique.
Il n’existe pas de protocole de prise en charge clairement établi
pour le SKM mais de nombreuses alternatives thérapeutiques ont
été proposées avec des résultats variables et des risques d’effet secondaire non négligeables (ticlopidine-aspirine, corticostéroides,
vincristine, sirolimus…). Des cas d’embolisation sélectives sont
également rapportés dans la littérature.
L’utilisation de la compression tumorale a été décrite par Stringel
en 1984 pour la prise en charge des lésions des membres. Nous
proposons cette alternative thérapeutique pour une lésion cervicocrânienne avec un excellent résultat primaire. La prise en charge
est radicalement modifiée puisque dès lors elle ne nécessite plus
d’hospitalisation et n’attend pas de complication sous réserve d’un
suivi attentif de la croissance crânio-faciale.
La relation lésionnelle est discutée à partir des modalités d’arrêt
de traitement et de la littérature. A la lumière de cette observation,
nous pensons que les possibilités de compression doivent être
systématiquement étudiées dans la prise en charge du SKM chez
l’enfant quelle que soit sa localisation.
49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013
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Notes
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