49ème Congrès de la SFSCMFCO du 19 au 21 septembre 2013 au Palais des Congrès de Versailles Rapport du Congrès 2 Chapitre 1 4 Chapitre 2 11 Chapitre 3 18 Chapitre 4 21 Chapitre 5 35 Chapitre 6 37 Chapitre 7 45 Chapitre 8 49 Chapitre 9 55 Chapitre 10 62 Chapitre 11 68 Session infirmières 71 Posters 74 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 1 49v2.indd 1 16/08/13 22:31 Abstracts Rapport du Congrès RP1 Chirurgie orthognathique assistée par ordinateur : programmation, guides de coupe et ostéosynthèse préformée Benoit PHILIPPE La navigation chirurgicale est un outil informatique destiné à aider le chirurgien à atteindre, en cours d’intervention, une cible préalablement déterminée. Cette technique peut être appliquée au positionnement des fragments osseux dans le cadre de la chirurgie orthognathique. Elle est actuellement peu utilisée en raison de l’absence de système commercialement disponible spécifiquement dédié à ce type de chirurgie. Le but de notre travail a été de décrire les différentes solutions techniques utilisables en chirurgie orthognathique et de rapporter notre expérience de la navigation dans le positionnement des maxillaires lors des ostéotomies maxillomandibulaires. 1,19, rue de Téhéran 75008 Paris, France 2 Clinique Sainte Isabelle, 92200 Neuilly sur Seine, France RP3 Ce travail présente une procédure nouvelle de chirurgie guidée, totalement assistée Chirurgie orthognathique assistée par ordinateur : le repositionnement condylien. depuis la simulation informatique des ostéotomies jusqu’au contrôle de leur exécution chirurgicale à l’aide des guides de coupe préfabriqués par stéréolithographie et de miniplaques préfabriquées avant l’acte chirurgical par fusion sélective par laser de lits de poudre de titane. Les principes qui régissent la conception et la fabrication industrielle de ce nouveau type de miniplaques d’ostéosynthèse sont présentés. L’ensemble de la procédure est décrite étape par étape en se basant sur plusieurs cas représentatifs de dysmorphoses dento-maxillo-faciales. Georges Bettega(1), MD, PhD; François Leitner(2) 1- Service de chirurgie plastique et maxillo-faciale. Hôpital A. Michallon. BP 217. 38043 Grenoble cedex 2- Aesculap SAS, 1 place du Verseau, BP 209, 38432 Echirolles [email protected] Les premiers résultats encourageants font apparaitre l’étendue des indications de cette nouvelle technologie en chirurgie craniomaxillo-faciale quel que soit le type de l’ostéotomie réalisée et en chirurgie plastique reconstructrice. La chirurgie assistée par ordinateur est devenue un standard dans bien des domaines. Elle reste marginale en chirurgie orthognathique. Nous avons développé il y a 20 ans un système de navigation spécifique appliqué à la chirurgie orthognathique, en particulier au repositionnement du condyle. L’outil a été amélioré au fur et à mesure des progrès technologiques. Mots clés : Ostéotomies faciales, Le Fort 1, ostéotomie sagittale, génioplastie, chirurgie pré-implantaire,chirurgie assistée par ordinateur, stéréolithographie, fusion sélective de titane par Laser Plusieurs études cliniques ont validé ce système. Il est devenu un instrument de routine dans le service, entre autre, en raison de ses vertus pédagogiques. RP2 RP4 La navigation en chirurgie orthognathique – application à l’ostéotomie Le Fort I Implantologie dentaire assistée par ordinateur : intérêts de la navigation - Systeme robodent Benassarou M1,2, Benassarou A3, Meyer C1,2 S. Armand, O. Legac, A. Galibourg 1 : Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, Centre Hospitalier - Universitaire de Besançon, boulevard Fleming, 25030 Besançon cedex 2 : Laboratoire Intervention, Innovation, Imagerie et Ingénierie en Santé (Li4S), EA - 4268, IFR 133, Université de FrancheComté, place Saint Jacques, 25030 Besançon cedex 3 : Centre de Recherche en Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (CReSTIC), EA3804, Université de Reims Champagne-Ardenne, rue des Crayères, 51687 Reims cedex 2 Faculté de Chirurgie Dentaire de Toulouse, 3 chemin des maraîchers, 31062 Toulouse cedex [email protected] L’utilisation de la navigation chirurgicale et de la robotique passive, type Robodent, permet d’améliorer la précision du positionnement des implants et de ce fait d’élargir notamment le champ des indications des techniques sans lambeau ; l’acte chirurgical peut ainsi être réalisé avec une sécurité opératoire accrue avec la 2 49v2.indd 2 16/08/13 22:31 possibilité d’une modification per opératoire du protocole chirurgical. Mots clés : implantologie, chirurgie assistée, navigation,robotique passive RP5 Chirurgie orbitaire assistée par ordinateur Ozeel Jocelyn, Jalbert Florian, Lauwers Fréderic, Pronost Xavier Service de Chirurgie Maxillo-faciale et chirurgie plastique de la face, CHU Purpan - Place du Docteur Baylac F 31059 Toulouse Les technologies de chirurgie assistée par ordinateur trouvent tout leur intérêt dans la chirurgie orbitaire. La profondeur de l’orbite, associée à des voies d’abord mini-invasives n’offrant que peu de visibilité, rend la chirurgie de reconstruction des parois orbitaires délicate. L’opérateur se trouve gêné en cas de perte des repères anatomiques pour gérer le positionnement de sa reconstruction et assurer une restitution satisfaisante des volumes orbitaires. Le manque de précision d’une reconstruction approximative entraînera un résultat morphologique médiocre. Toute asymétrie du visage, en terme de projection oculaire, entraîne un retentissement cosmétique majeur et interpelle dès le premier contact visuel. L’outil informatique apparaît dès lors intéressant pour aider l’opérateur à optimiser son geste dans des situations complexes. Il peut s’agir de simuler l’intervention lors d’une planification préopératoire avec réalisation d’une chirurgie virtuelle, de guider la procédure durant la chirurgie par la navigation orbitaire peropératoire, ou de réaliser un implant sur mesure de conception assistée par ordinateur spécifiquement adapté à la situation clinique pour des reconstructions complexes. Encore coûteuses, ces techniques tendent actuellement à se généraliser et à se démocratiser, tant leur bénéfice semble manifeste dans cette indication. RP6 nateur permettent de planifier une reconstruction des mâchoires par lambeau libre de fibula en chirurgie virtuelle et de transférer cette planification au bloc opératoire au moyen de dispositifs surmesure obtenus à partir de données intégralement numériques. Plusieurs solutions sont possibles à partir de ces techniques, des guides de coupe fibulaires aux plaques d’ostéosynthèse sur-mesure, permettant d’améliorer la précision et la reproductibilité de ces reconstructions. En outre, elles permettent d’intégrer d’emblée un projet implantaire à la reconstruction. Nous présentons la méthode de simulation chirurgicale de reconstruction des mâchoires par lambeau de fibula et les différentes solutions de chirurgie assistée par dispositifs sur-mesure qui en découlent. RP7 Reconstruction mandibulaire assistée par ordinateur : l’articulation temporo-mandibulaire Narcisse Zwetyenga1*, Xavier-Arnold Mommers1, François Cheynet2 1 Service de stomatologie, chirurgie maxillo-faciale, chirurgie orale, chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, Centre Hospitalier Universitaire ; Université de Bourgogne ; Faculté de Médecine, Boulevard De Lattre de Tassigny ; 21 000 Dijon 2 Service de stomatologie, chirurgie maxillo-faciale, chirurgie orale Centre Hospitalier Universitaire La Timone 264 rue Saint Pierre 13 385 Marseille. [email protected] Le remplacement prothétique de l’ATM devient progressivement une intervention courante grâce d’une part aux résultats fonctionnels et esthétiques et d’autre part à la faible incidence des complications. Les modèles utilisés sont soit standard, soit sur mesure. Ces derniers étant réservés aux cas complexes. Nous pensons que l’assistance par ordinateur devrait permettre une reconstruction sur mesure de chaque cas en permettant une meilleure pérennité implantaire par la stabilité avec moins de complications. Elle permettra en outre l’élargissement des indications. Chirurgie assistée par dispositifs sur-mesure : applications à la reconstruction par lambeau de fibula. Mots clés : ATM, Prothèse, Ordinateur Schouman T, Bertolus C, Chaine C, Ceccaldi J, Goudot P Les implants sur mesure en reconstruction crâniofaciale Service de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, APHP Hopital Pitie-Salpetriere, 47-83 boulevard de l’hopital, 75651 Paris Cedex 13 Les techniques de conception et de fabrication assistée par ordi- RP8 Dr JALBERT Florian1, Pr LAUWERS Frédéric1 Service de Chirurgie Maxillo-faciale et chirurgie plastique de la face, CHU Purpan - Place du Docteur Baylac F 31059 Toulouse 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 3 49v2.indd 3 16/08/13 22:31 Abstracts Le développement des technologies de conception assistée par ordinateur (CAO) appliquées aux biomatériaux, a permis l’émergence d’implants réalisés sur mesure, conçus pour parfaitement s’adapter à la zone à reconstruire et permettant d’assurer, de manière aisée et moins invasive, une réparation optimale du squelette craniofacial. Développés initialement pour la reconstruction des larges pertes de substances de la voûte crânienne, les implants sur mesure ont permis d’optimiser les résultats cosmétiques, en évitant la morbidité d’un prélèvement osseux ou les résultats imparfaits fréquemment rencontrés en cas de conformation peropératoire de biomatériaux. Ces implants ont dès lors montré leur intérêt pour la reconstruction du squelette facial et notamment de la région orbitaire. La simulation préopératoire informatisée menée en collaboration avec les industriels permet dès lors d’anticiper et d’optimiser les reconstructions de manière unique et optimale. RP9 Computer Assisted Maxillofacial Surgery in clinical routine use Prof. Dr. Dr. Alexander Schramm, MD DDS PhD Department of Oral and Cranio-Maxillofacial Surgery Military Hospital Ulm, Academic Hospital of the University of Ulm, Germany - Address: Oberer Eselsberg 40, D-89081 Ulm, Germany procedure to the desired result and controlled by intraoperative ct scanning. Computer-assisted preoperative planning and surgery techniques have improved operators confidence in maxillofacial surgery. Anatomical structures can be identified intraoperatively and preplanned reconstructions can be realized. Especially image fusion of pre- and intraoperative data sets enables detailed evaluation of postsurgical outcomes allready inside the OR theatre, especially when Since stereolithographic models can be produced at a very low cost level they should be considered as a operation time saving factor when they are used to prebend the plates and measuring the screw length preoperatively in mandibular primary and secondary reconstructions. Using this technique all kinds of modifications of the shape of the plates can be virtually or mechanically preformed to allow patient specific prefabrication for primary and secondary reconstructions of the mandible and midface independent from the type of reconstruction (e.g. vascularized bone graft, free bone graft, alloplasts). Also the installation of fixtures for prosthetic reconstruction in maxillofacial surgery in patients is performed on the base of 3D-toothborn devices used for intraoperative controlling of insertion of dental implants. Virtual insertion of implants, with different diameters and length with or without previous bony reconstruction of the maxilla and mandible was performed in over 1000 patients. This improves preoperative planning by valid 3D visualization of the anatomic situs and virtually positioning of the fixture. It faciliates the clinical procedure by guiding the drill and the implant to the intended position to produce reliable prosthodontics restoration based on real backwards planning. In this presentation computer-assisted maxillofacial surgery is presented in facial trauma, craniofacial and orthognathic surgery, tumor treatment and oral implantology in clinical routine. [email protected] Computer-assisted preoperative planning, intraoperative navigation and intraoperative imaging for a long period of time have not been practiced as part of the surgical routine in the field of oral and maxillofacial surgery. Advances in imaging techniques pre- and intraoperatively and associated technologies have led within the past 15 years to improve preoperative and intraoperative guidance for the surgeon. The patient´s individual anatomy is assessed in multiplanar (axial, coronal, sagittal) and three-dimensional views. Virtual resections and reconstructions in midface and skull base tumors, complex trauma and craniofacial malformations as much as orthognathic surgery and guided dental implantology have become clinical routine in our patients care. Intraoperative navigation is done using frameless stereotaxy combined with intraoperative imaging techniques. Intraoperative guidance by navigational surgery or CAD-CAM templates is used. New software developments for automatic bone segmentation of standard CT data sets dramatically reduce the time period for preoperative planning in virtual facial reconstruction. The resulting virtual model is used for intraoperative navigation, guiding the reconstructive Chapitre 1 C1-01 Human amniotic membrane for guided bone regeneration Gindraux F1,2,3*, Laurent R1,4, Layrolle P5, Zwetyenga N1,6, Wajszczak L1,6 and Meyer C1,7 1 Intervention, Innovation, Imagery, Engineering in Health (EA 4268), SFR FED 4234, University of Franche-Comté, Besancon, France 2 Orthopaedic and Traumatology Surgery Service, University Hospital of Besancon, France 3 Clinical Investigation Centre in Biotherapy, University Hospital of Besancon, France 4 Paediatric Surgery Service, University Hospital of Besancon, France 4 49v2.indd 4 16/08/13 22:31 5 Inserm U957 - Laboratoire Physiopathologie de la Résorption Osseuse, Faculté de Médecine de Nantes, France 6 Department of Maxillofacial Surgery, Plastic - Reconstructive and Aesthetic Surgery, Hand Surgery, University Hospital of Dijon, France 7 Maxillofacial Surgery Service, University Hospital of Besancon, France Introduction : The human Amniotic Membrane (hAM) is known to have a good potential for tissue regeneration because it’s a scaffold containing mesenchymal stem cells (MSC) and growth factors, with low immunogenicity and anti-microbial, anti-inflammatory, anti-fibrotic and analgesic properties. Several case reports showed its use for oral and maxillofacial surgeries (vestibuloplasty; guided bone regeneration and buccal defects). We aim to used it as a bioactive membrane for guided bone regeneration so, we are studying: Its in vivo osteogenic potential and the necessity to osteodifferentiate it; Its association with polycaprolactone (PCL) scaffolds that probably could induce its osteodifferenciation. Materials and methods : A biodegradable microfiber PCL scaffold (~500 μm thick) was produced using a novel jet spraying technique and provided by Biomedical Tissues society (Nantes, France). hAM were cultured on PCL scaffolds. These montages were then grafted in an ectopic murin model, explanted at different times and analysed by histology. Control studies were performed with MSC cultured on PCL scaffold and cell viability, proliferation and osteoblastic differentiation were evaluated at different times. Results : To date we showed a mineralization of hAM, no resorption of hAM after 4 weeks of implantation and no sign of inflammation. Control studies showed that PCL scaffolds supported proliferation, maintained MSC viability and allowed osteogenic differentiation. Discussion : We confirmed the in vitro osteodifferenciation of hAM reported by others. Control studies showed that PCL scaffolds presented osteoinduction properties. Its association with the hAM could have 2 benefits: hAM handling and osteodifferentiation. Keywords : Regenerative Medecine, Guided Bone Regeneration, Allograft, Stem cells C1-02 Photothérapie par diode électroluminescente : Indications actuelles en chirurgie maxillofaciale : Revue systématisée C. Doeuk, R. Bosc, B. Pharm Hons, MBBS MD, H. Chader, MD, J. Bouhassira, B. Hersant, C-V. André, N. Tabchouri, F. Lange, MD, J-P. Meningaud, MD, PhD. Introduction : Malgré l’augmentation récente du nombre et de la qualité des essais sur l’application de la photothérapie par diode électroluminescente (Low Level Laser Therapy : LLLT) dans de nombreuses pathologies, il n’existe pas de recommandations sur l’utilisation de ce traitement dans les pathologies maxillofaciales. Matériel et méthode : Nous avons recueilli les publications issues d’une recherche automatisée Pubmed sur une durée de 10 ans en utilisant les mots clés Low Level Laser Therapy et Maxillofacial Surgery. Les études incluses étaient restreintes aux publications en français ou en anglais, aux méta-analyses, et aux essais randomisés pour lesquels le nombre de patient inclus était supérieur à 10. Résultat : 42 articles ont été sélectionnés et classés selon une échelle de qualité par 2 chirurgiens. Les résultats et les conclusions ont été extraits et analysés puis regroupés en fonction du protocole utilisé et de la pathologie traitée. Discussion : Il a été montré dans plusieurs études de bonne qualité que la LLLT pouvait réduire les symptômes de mucites postcancer de la cavité buccale. Il n’y a pas de preuve de l’efficacité de la LLLT dans le traitement des dysfonctions de l’articulation temporo-mandibulaire ni des autres pathologies maxillo-faciales. C1-03 Evaluation et étalonnage de la spectroscopie en proche infra rouge dans la surveillance des lambeaux à composante musculaire : expérimentation sur le lambeau de grand droit de l’abdomen chez le cochon. Picard Maxime*, Pham Dang Nathalie, Delbet Dupas Candice, Mondie Jean Michel, Barthelemy Isabelle Service de Chirurgie Maxillo Faciale, CHU Estaing, 1 Place Lucie Aubrac, 63000 Clermont-Ferrand Faculté de Médecine de Clermont-Ferrand, 28 place Henri- 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 5 49v2.indd 5 16/08/13 22:31 Abstracts Dunant BP 38 63001 Clermont-Ferrand cedex 1 Laboratoire Inserm U1107, Pr R.Dallel, Neurobiologie de la Douleur Trigéminale, Faculté de Chirurgie Dentaire, 11 Boulevard Charles de Gaulle, 63000 Clermont-Ferrand Introduction : La spectroscopie en proche infra rouge permet une surveillance continue non invasive et en profondeur des tissus. Quels types de tracés peut-on obtenir avec cette technique? Quand suspecter une ischémie du lambeau et réintervenir ? Matériels et méthodes : Nous avons expérimenté cette technique sur le lambeau de grand droit de l’abdomen et constitué 4 groupes de 8 cochons. La sonde était posée sur le site de la palette cutanée, le lambeau était prélevé puis laissé pédiculé sur place pour une surveillance simple dans le premier groupe. Dans le deuxième groupe, s’ajoute une occlusion artérielle du pédicule suivie d’une phase de surveillance. La même manipulation a été réalisée dans le troisième groupe mais avec une occlusion veineuse. Dans le quatrième groupe, une section complète du pédicule a été réalisée suivie d’une anastomose microchirurgicale. Les données obtenues sont interprétées à l’aide d’une analyse de sensibilité globale quantitative afin de dégager des profils de surveillance. Résultat : Nous avons obtenu des profils de surveillance types correspondant aux différents événements ischémiques : thrombose veineuse ou occlusion artérielle. L’analyse statistique nous a permis de dégager des taux d’oxygénation relatifs en dessous desquels une reprise chirurgicale doit être envisagée. Discussion : Cette méthode permet de détecter les événements ischémiques et de préciser quand réintervenir. C1-04 Etude préclinique d’un matériau composite injectable pour la régénération osseuse Catros S.1,2*, Le Nir A.1,2, Schlaubitz S.3, Derkaoui M.4, Durand M.3, Le Visage C.4, Letourneur D.4, Amédée J.1, Fricain J.C.1,2 1 Inserm U1026 BioTis, Université Bordeaux Segalen, Bordeaux 2 Pôle d’Odontologie et de Santé Buccale, CHU de Bordeaux 3 CIC-IT BioDiMI CHU de Bordeaux / Inserm PTIB, Pessac 4 Inserm U698 Cardiovascular Bioengineering, Universités Paris Diderot et Paris 13, Paris Introduction : L’intérêt des substituts osseux alloplastiques est de contrôler précisément leur composition et d’éliminer les risques de contamination liés aux produits d’origine animale ou humaine. Des études antérieures chez l’animal ont montré qu’un matériau composite à base de pullulane/dextrane/nanohydroxyapatite (PUDNHA), sous forme de blocs macroporeux possédait des pro- priétés d’ostéconduction et d’ostéoinduction (Fricain et al. Biomaterials, 2013). L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt d’un matériau injectable composé de microbilles de PUDNHA pour la régénération osseuse dans un modèle de défaut osseux chez le rat. Matériel et méthodes : Les microbilles de PUDNHA ont été injectées dans des défauts osseux condyliens fémoraux chez 47 rats Wistar femelles âgées de 20 semaines. Quatre conditions ont été étudiées: 1/matrice PUDNHA injectable+NaCl; 2/matrice PUDNHA injectable+Sang Autologue; 3/Témoin Nanogel®, Teknimed; 4/Témoin Vide. Les échantillons ont été prélevés à J3, J15, J30 et J60, observés au microscanner et préparés pour l’histologie décalcifiée et non décalcifiée. Résultat : Les résultats ont montré une résorption rapide du matériau implanté. Un tissu ostéoïde était observé en périphérie et au sein des microparticules de PUDNHA à partir de J30. L’analyse au microscanner a montré une minéralisation importante au sein des défauts osseux à J60. Les échantillons témoins ont révélé une réparation osseuse spontanée limitée à la périphérie des défauts vides et une néoformation osseuse incomplète autour des particules d’hydroxyapatite dans les échantillons implantés avec le Nanogel®. Conclusion : Cette étude préclinique vient confirmer les études antérieures. La forme injectable devrait permettre de répondre à des exigences cliniques spécifiques. Mots clés : Régéneration osseuse, chirurgie expérimentale. Bone regeneration, experimental surgery C1-05` Un nouveau modèle d’apnées obstructive du sommeil chez le rat. Orset E.*, Dematteis M., Bettega G. Service de chirurgie maxillo-faciale CHU de Grenoble – Hôpital Michallon Boulevard de la Chantourne 38700 La Tronche *[email protected] Introduction et objectif : Une nouvelle approche du syndrome d’apnées obstructives du sommeil est nécessaire au développement de thérapies et passe par la création d’un modèle animal. Chez l’Homme, la dysmorphose rétrusive (retro-mandibulie) est un des facteurs du SAOS. Notre objectif est de reproduire un SAOS en recréant chirurgicalement cette anomalie morphologique. Matériels et méthodes : Une condylectomie bilatérale est réalisée chez 26 rats wistar en cours de croissance (14 opérés, 8 sham et 4 témoins). La retromandibulie et les voies aériennes sont étudiées 6 49v2.indd 6 16/08/13 22:31 sur un scanner facial pratiqué vers 12 semaines. Les rats sont enregistrés par polysomnographie pendant 6 heures afin de faire un diagnostic d’apnée et de quantifier la sévérité. Résultat : Les animaux opérés présentent une retro-mandulie (p<0.001) et une diminution des voies aériennes (étroitesse de l’espace retro-pharyngé (p<0.01) et diminution statistiquement significative de la surface des voies aériennes (p<0.01). Le nombre d’apnées est plus important dans le groupe opéré (10,25 ± 1,89 vs 3,4 ± 1,43 (sham) et 3,67 ± 2,33 (control); p=0,036). Le temps total passé en apnée est plus grand dans le groupe opéré (p=0.057). Il n’existe pas de différence entre la désaturation et l’augmentation de la fréquence cardiaque entre les 3 groupes (p=0.65 et 0.69). Discussion : Le modèle chirurgical de SAOS de notre étude est valide et mime la physiopathologie humaine. Mots clés : Syndrome d’apnées obstructives du sommeil, modèle animal chirurgical, rétrognathie mandibulaire. Obstructive apnea syndrom, experimental surgery, mandibular retrognathism C1-06 Etude anatomique du rameau marginal mandibulaire du nerf facial - Intérêts cliniques ton. Le RMM après son émergence présentait des variations. Unique, il avait un diamètre constant et était latéral au pédicule facial. Quand il donnait plusieurs branches plus ou moins fines, le RMM était latéral à la veine faciale, ces branches étaient médiales en partie ou en totalité à l’artère faciale. Discussion : Le RMM présentait une topographie constante par rapport à la veine faciale mais très variable par rapport à l’artère faciale. Ces branches pouvaient être situées de part et d’autre de l’artère et parfois former un anneau. Des connexions existaient avec le rameau buccal en amont du pédicule facial. Mots clés : Nerf facial, artère faciale, veine faciale, anatomie régionale Facial nerve, facial artery, facial vein, regional anatomy C1-07 Etude anatomique du trajet du conduit parotidien - Intérêts cliniques Foy J-P (1-3), Vacher C (2, 3) Touré G (1 -3)* 1 : 40 allée de la source Villeneuve Saint – Georges 94195 cedex Tran M-K (1-3), Vacher C (2,3), Touré G (1 -3)* [email protected] 1 : 40 allée de la source Villeneuve Saint – Georges 94195 cedex 2 : Service de chirurgie maxillofaciale 100 Boulevard du Général Leclerc, 92110 Clichy 3 : Laboratoire anatomie Saints-Pères Paris 75006 [email protected] 2 : Service de chirurgie maxillofaciale 100 Boulevard du Général Leclerc, 92110 Clichy 3 : Laboratoire anatomie Saints-Pères Paris 75006 Introduction : Le rameau marginal mandibulaire du nerf facial est l’une des branches du nerf facial dont la lésion a des conséquences esthétiques et fonctionnelles significatives. L’atteinte de ce rameau existe dans différentes situations chirurgicales. Sa lésion varie de varie de 0 à 20 % des cas. Ce rameau est considéré, classiquement, comme latéral au pédicule facial. L’objectif de notre étude était de préciser les variations morphologiques et topographiques de ce rameau nerveux. Matériel et méthode : 50 régions parotidiennes ont été étudiées. Une incision cutanée de parotidectomie a été effectuée, prolongée au niveau cervical. Le nerf facial, ses branches et le pédicule facial ont été disséqués. Résultats : Le RMM émergeait de la branche cervico-faciale du nerf facial par un tronc unique. Il présentait un trajet horizontal d’arrière en avant pour se terminer au niveau des muscles du men- Introduction : Le conduit parotidien (canal de Sténon) peut être lésé par les plaies de la région latérale de la face, par la chirurgie de rajeunissement de la face ou par l’injection de la toxine botulique dans la région parotido-massétérique. La projection cutanée du trajet du conduit parotidien a donné lieu à de nombreuses descriptions discordantes les unes des autres. Notre objectif était d’établir à partir de pièces anatomiques le trajet réel du conduit parotidien et le repère cutané le plus fiable. Matériel et méthode : Nous avons disséqué 15 hémi – têtes. Une incision cutanée de parotidectomie a été effectuée. Le tronc et les branches du nerf facial ont été disséqués de même que le conduit parotidien. Des repères fixes en dehors de la parotide ont été marqués : lobule de l’oreille, commissure labiale, tragus. Une ligne (A) allant du lobule de l’oreille à la commissure des lèvres et une ligne allant du tragus à l’aile du nez (B) ont été tracés. Le conduit parotidien a été subdivisé en 3 portions avec un point de référence sur chaque portion. Résultat : Le trajet du conduit parotidien était curviligne. La portion rétromassétérine était ascendante, sur la portion mas- 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 7 49v2.indd 7 16/08/13 22:31 Abstracts séterine se trouvait le point le plus cranial, la portion buccinatrice se terminait au niveau d’un point tangent à la ligne A. Le nerf buccal était le principal rapport nerveux. Discussion : Cette étude, dans ses résultats préliminaires, nous a permis de constater que le conduit parotidien n’a pas la trajectoire rectiligne décrite ou illustrée habituellement. Mots clés : conduit parotidien, anatomie régionale. parotid duct, regional anatomy C1-08 Etude des rapports anatomiques entre le viseur transjugal et le nerf facial dans les ostéosynthèses du ramus et de l’angle mandibulaire : simulation chirurgicale. B. Lerhe1,2, F. Boutault1, A. de Bérail1, F. Jalbert1, R. Lopez1,2, F. Lauwers1,2 1 Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de la face, CHU de Toulouse Purpan, place Baylac, 31059 Toulouse, France 2 Laboratoire d’anatomie Purpan, Faculté de médecine de Toulouse Rangueil, 133, route de Narbonne, 31063 Toulouse, France Introduction : L’utilisation de la voie endobuccale associée à un abord percutané jugal, dans le traitement chirurgical des fractures de l’angle mandibulaire et du ramus sous assistance endoscopique est fréquente. Le viseur transjugal est une menace théorique pour le nerf facial. A ce jour, aucune étude anatomique sur les rapports du nerf facial avec des canaux opérateurs percutanés transjugaux n’a été réalisée. L’objectif est d’étudier les conséquences du passage du viseur transjugal sur le nerf facial. Matériel et méthode : 20 régions parotidiennes ont été disséquées après simulation des voies d’abord d’une fracture sous-condylienne basse et d’une fracture de l’angle. Les canaux opérateurs sont modélisés par deux tubes en silicone de 6 mm, laissés in situ le temps de la dissection. Le nerf facial a été disséqué selon les modalités d’une parotidectomie superficielle. Les rapports qualitatifs entre les tubes et le nerf facial ont été analysés. rameaux de division secondaire, sans solution de continuité. Le trocart mousse semble refouler le nerf à son passage. Mots clés : Fracture de la mandibule, nerf facial, viseur transjugal. Mandibular fracture, facial nerve, transjugal approach C1-09 Critères anatomiques d’une voie orbitaire pour l’anesthésie du nerf maxillaire dans la fosse ptérygopalatine S. Carrier (1)*, AS. Ricard (1), L. Beylac (2), M. Bondaz (1), P Caix (1,3), K Nouette-Gaulin (2), M. Laurentjoye (1, 3) 1 : Service de chirurgie Maxillo-faciale, Centre Francois Xavier Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex 2 : Pôle d’Anesthésie et Réanimation 3, Centre Francois Xavier Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex 3 : Laboratoire d’Anatomie, Université Bordeaux Ségalen, 33076 Bordeaux Cedex Introduction : L’anesthésie locorégionale maxillo-faciale est en plein essor. L’objectif principal était d’évaluer l’utilisation d’une aiguille entre 35 et 40 mm pour l’anesthésie du nerf maxillaire dans la fosse ptérygopalatine par voie orbitaire. Les objectifs secondaires étaient : d’évaluer les risques d’échec, de pénétration dans la base du crâne ou de lésion de l’artère maxillaire. Matériel et méthode : A partir d’angioscanners cranio-faciaux, nous avons utilisé le logiciel Osirix° pour quantifier les critères anatomiques (angles et distances) entre le Point de ponction de l’aiguille (PP), la fissure orbitale inférieure (FOI), le foramen rond (FR), l’artère maxillaire et le canal optique (CO). Le sexe et la taille des patients étaient relevés. Nous avons aussi réalisé une injection cadavérique de produit de contraste selon cette voie. Un examen tomodensitométrique permettait de localiser l’aiguille et le produit injecté. Résultat : La probabilité de contact avec les rameaux du nerf facial est de 90% pour le trocart ramique et de 45% pour le trocart angulaire. Il n’existe aucun contact avec le tronc, les branches cervico-faciale et temporo-faciale du nerf facial. Il n’existe pas de lésions macroscopiques du nerf facial lors des contacts Résultat : Sur 61 angioscanners, la distance moyenne PP-FOI était 32 mm ± 0,47. Les distances minimales PP-FR et PP-TO étaient respectivement de 33 et 38 mm. Les angulations entre PPFR et l’axe de FR était au maximum de 168°, celle TO-PP-FOI était au minimum de 7°. Des équations ont été proposées PPTO = 20.54 + 0.13 × TAILLE (cm) et PP-FR = 17,25 + 0.16 × TAILLE (cm). Dans 13% des cas, le trajet théorique de l’aiguille croisait l’artère maxillaire. Discussion : Les contacts entre le trocart ramique et le nerf facial sont les plus fréquents et sont expliqués par l’anatomie topographique des rameaux du nerf facial dans la région précondylienne. Les contacts, tous trocarts confondus, se situent au niveau des Conclusion : Une aiguille de 35 à 40 semble adaptée comme pour l’anesthésie rétrobulbaire. 38 constitue le meilleur rapport efficacité/risque. Les faibles risques de pénétration de la base du crâne pourraient être réduits grâce aux équations proposées. 8 49v2.indd 8 16/08/13 22:31 Mots clés : Nerf maxillaire, anesthésie locale, anatomie régionale. maxillary nerve, local anesthesia, regional anatomy C1-10 FAB-LAB : intérêt pratique et économique pour notre spécialité Ernoult C, Olszewski R*, Meyer C, Aubry S**, Lachat J*** Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, UFR SMP, CHU de Besançon, Boulevard Fleming, 25030, Besançon cedex, France ([email protected]) *Service de chirurgie orale et maxillo-faciale, Cliniques Universitaires, Saint Luc, Université Catholique de Louvain, Bruxelles, Belgique. ([email protected]) **Service de radiologie, UFR SMP, CHU de Besançon, Hôpital Jean Minjoz Boulevard Fleming, 25030, Besançon cedex, France ([email protected]) ***Responsable technique AIP-PRIMECA de Franche-Comté, ENSMM Les FAB-LAB (ateliers de fabrication digitale) sont en plein essor en France. Ces structures sont des espaces de création collaborative démocratique qui permettent de prototyper des objets uniques. AIP-PRIMECA Franche-Comté (Ecole Nationale Supérieur de Micromécanique, 26 Chemin de l’épitaphe, 25030 BESANCON) s’apparente à ces structures, mais reste dédié à la recherche et les travaux universitaires. Il s’agit d’un atelier inter établissement de production comportant un pôle de ressources informatiques dans le domaine de la mécanique. Il met à disposition des compétences et des ressources dans les domaines de la conception intégrée en mécanique et de la productique au service de l’enseignement, de la recherche et de l’industrie. Différents outils sont disponibles tels des imprimantes 3D, des bras de mesure 3D et des outils de découpes laser. Le service de Chirurgie Maxillo-faciale du CHU de Besançon a initié une collaboration avec ce laboratoire pour la création de modèles 3D à partir d’une imprimante Projet SD 3500 (3DSystems, Rock Hill, USA) utilisant la technologie du durcissement de particules de résine acrylate au contact des ultra-violets. Nous rapportons les étapes de cette collaboration à propos d’un exemple de prototypage rapide des maxillaires dans le cas d’une correction d’asymétrie faciale. L’existence de telles structures, ouvertes sur le monde de la recherche, travaillant à bas coûts et facilement accessibles, constitue une réelle opportunité pour les services de chirurgie maxillofaciale, actuellement très demandeuses de ce type de technologies permettant le prototypage rapide de modèles dont la validation sera nécessaire afin d’assurer au patient et au chirurgien un maximum de sécurité lors des planifications. Mots clés : Modélisation, impression 3D, prototypage rapide. 3D modeling, 3D printing, rapid prototyping C1-11 Les possibilités modernes de la reconstruction 3-D dans la réhabilitation des patients atteints d’anomalies et de déformations du squelette facial A.R. Andreishchev (1)*, A.S. Gerassimov (1), A.L. Terliouk (1), J.V. Mishustina. 1. Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg ; Russie. *Auteur correspondant : [email protected] Grâce aux avancées récentes des reconstructions 3D au scanner, les possibilités de réhabilitation des patients, présentant des anomalies du squelette facial, ont significativement augmenté, en premier lieu pour proposer un plan thérapeutique. En pratique, nous faisons appel aux technologies 3D dans les situations suivantes : Lors du plan de traitement des reconstructions de mâchoires présentant une malocclusion, en confrontant les données du scanner de la face et celles du scanner des empreintes des mâchoires, afin de : - obtenir le modèle stéréolithographique du crâne ; - planifier, en 3D, le résultat esthétique de l’ostéotomie ; - simuler le trait de l’ostéotomie ; - confectionner la gouttière chirurgicale, préparée grâce à la stéréolithographie. Pour le plan de traitement des plasties du contour de la face, sur la base des données du scanner et de la reconstruction 3D, afin de : 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 9 49v2.indd 9 16/08/13 22:31 Abstracts - réaliser la symétroscopie – méthode de combinaison d’une image 3D et de son image en miroir. Cette technique s’utilise pour évaluer le degré d’asymétrie ; - planifier les limites, la projection et la forme de l’implant ; - préparer le modèle stéréolithographique, afin de remodeler et adapter un implant standard de polyéthylène (Medpor Porex) à la surface osseuse ; - confectionner un implant individuel Ecoflon (analogue au Goretex), utilisant une méthode de compactage de poudre. Dans les cas de confection d’implants destinés aux mâchoires, les modèles 3D facilitent la réalisation d’une gouttière-guide et favorisent une congruence optimale de l’implant fabriqué. Après la fixation de l’implant avec un clou, on coupe la gouttièreguide pour pouvoir la retirer. L’utilisation de cette reconstruction 3D permet de positionner exactement l’implant à la surface de l’os. L’utilisation des reconstructions 3D facilite significativement le travail du chirurgien maxillofacial et du plasticien. Il devient possible de faire un plan de traitement et de le transcrire à l’identique au moment de la chirurgie. Mots clés : Countours, face, reconstruction 3D, stéréolithographie. Face contouring, 3D reconstruction, stereolithography. C1-12 De l’utilité des modèles stereolithographiques ? (pour qui et pourquoi?) Dunaud O, Racz C, Lavaquerie S, Doucin L ,Testelin* S Devauchelle B la déformation ou malformation squelettique que dans la conception du traitement de symétrisation, de reconstruction ou de remplacement. Ceci concerne en priorité 4 domaines que sont : - les malformations craniofaciales, - les déformations post traumatiques sévères - les séquelles des amputations tumorales - les séquelles des irradiations. Les auteurs sauront tirer enseignement d’avoir un modèle à disposition et en préciser l’intérêt en fonction des pathologies et de la complexité de la déformation. Peu à peu, le développement de nouvelles technologies telles que la conception assistée par ordinateur (CAO) et la conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO) ont complété, précisé et transformé l’utilisation des modèles avec possibilité de fabrication directe de guides de coupe, de positionnement et de pièces prothétiques. La stéréolithographie est donc amenée à évoluer au gré des besoins et des techniques. C1-13 Intérêt et applications d’un nouveau système de repositionnement osseux en chirurgie maxillofacial : le SynpliciTi Schouman T., Goudot P. Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, APHP – Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75 651 PARIS Cedex 13 Ils sont utilisés depuis plus de 20 ans dans le service de chirurgie maxilofaciale du Chu d’AMIENS et ce depuis les premiers travaux mené avec l’école des arts et métiers de LILLE sur l’orbite jusqu’aux projets européens multicentriques “Skills”. L’essentiel des interventions de chirurgie maxillo-faciale consiste à repositionner des pièces osseuses les unes par rapport aux autres après avoir réalisé des ostéotomies pour restaurer l’harmonie perdue d’un visage, le symétriser, ou corriger des défauts de croissance. L’un des écueils de ces repositionnements est la difficulté d’accéder à des repères anatomiques fiables pouvant indiquer la position à obtenir. Des dispositifs spécifiques (gouttières notamment) doivent alors être réalisés à partir d’une planification pour pouvoir stabiliser le segment osseux à repositionner par rapport à un autre segment servant de référence, le temps de l’ostéosynthèse. L’objectif défini lors de la planification peut aussi être repéré pendant l’intervention au moyen de dispositifs de navigation chirurgicale. Aisni nous avons pu faire réaliser plus de 200 modèles pour autant de patients qui ont beneficiés avec plus ou moins de succés de l’utilisation de ces modèles tant dans l’aide à la compréhension de L’essor des méthodes de planification par chirurgie virtuelle tridimensionnelle associé aux avancées technologiques qui permettent désormais la fabrication directe de dispositifs sur-mesure, CMF, CHU Amiens Il serait probablement très difficile de justifier “économiquement “ le recours aux modèles stéreolithographiques alors qu’il ne fait aucun doute qu’ils sont dans certaines indications un préalable indispensable dans la prise en charge du patient. 10 49v2.indd 10 16/08/13 22:31 y compris implantables, à partir d’un flux de données intégralement digitalisé nous a conduit à mettre au point un système de repositionnement osseux, le SynpliciTi, qui semble offrir une grande précision tout en permettant une simplification des procédures chirurgicales. Le SynpliciTi, partant d’un principe de rétro-simulation, permet le transfert fidèle per-opératoire de la planification grâce à l’utilisation première d’un guide de forage qui indique la position exacte des vis correspondant à des plaques d’ostéosynthèse sur-mesure. Les paramètres du repositionnement déterminés lors de la planification sont ainsi d’emblée contenus dans le matériel d’ostéosynthèse qui permet le transfert per-opératoire précis de la planification, sans autre dispositif de guidage, physique ou par l’imagerie. Nous présentons en détail le principe du système SynpliciTi, ses applications en chirurgie maxillo-faciale ainsi que ses premiers résultats. Synthétique, hiérarchisée et compréhensible : le patient retiendra probablement quelques-uns des principaux éléments mais se dira non informé en cas d’incident non présenté ; Mots clés : Chirurgie assistée par ordinateur, Analyse d’images assistée par ordinateur. Computer assisted surgery, computer imaging Mots clés : nouvelles technologies, information du patient. information science, physician-patient relation C1-14 L’information délivrée au patient : quel soutien attendre des nouvelles technologies ? I. Barthélémy, N. Pham Dang CHU Clermont-Ferrand, Service de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Plastique de la face, F-63003 Clermont-Ferrand, France. Clermont Université, Université d’Auvergne, Faculté de Médecine, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand; France. Inserm/UdA, U1107, Neuro-Dol, Trigeminal Pain and Migraine, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand, France. Depuis la loi du 2 mars 2002, la preuve de l’information délivrée au patient est sous la responsabilité du médecin. Cette information porte : - Sur la pathologie et sa gravité ; - Les traitements proposés et leurs bénéfices attendus ; - Les risques et les complications des traitements. Les nouvelles technologies, la multiplication des sites internet (notamment ceux émanant des sociétés savantes, des universités ou des autorités administratives) sont autant d’éléments d’information dont le patient peut bénéficier afin de mieux comprendre sa pathologie et les traitements envisagés. Reste la question de l’information concernant les complications prévisibles ou pas. C’est le domaine qui demeure un piège pour le chirurgien. Légalement, l’information est délivrée de manière orale (éventuellement soutenue par un texte) et individuelle par le chirurgien. Ce dernier peut opter pour la délivrance d’une information : Détaillée, reprenant tous les risques fréquents, graves normalement prévisibles et spécifiques à la personne : la majorité des patients sera incapable de comprendre et/ou de retenir ces informations et surtout n’envisagera le geste chirurgical qu’avec beaucoup de réticence ! Au total, dans la pratique chirurgicale actuelle en France, les recommandations de l’H.A.S. concernant l’information du patient sont le plus souvent impossibles à suivre, y compris avec l’aide des nouvelles technologies. En cas de conflit concernant l’information, le praticien sera en tort dans la majorité des situations. Chapitre 2 C2-01 Lichen plan buccal érosif : diagnostic anatomoclinique et transformation maligne Habib HAMDI, Safa KACEM Médecine et Chirurgie Buccales. Monastir, Tunisie Le lichen plan buccal érosif (LPBE) est la forme symptomatique du lichen plan buccal. Il touche beaucoup plus la femme que l’homme. Son diagnostic clinique sur la présence d’érosions muqueuses est facilité par l’association de lésions réticulaires. L’examen anatomopathologique reste obligatoire pour confirmer le diagnostic et éliminer une dysplasie voire une néoplasie sur LPBE. Son arsenal thérapeutique est vaste mais reste basé en première intention sur la corticothérapie. Le risque de sa transformation maligne est réel mais reste à un taux avoisinant 1%. Un suivi régulier et à long terme est recommandé. Ces éléments sont étayés à partir d’une revue la plus large de la littérature et illustrés par un suivi prospectif de 10 patients au service de Médecine et Chirurgie Buccales. Mots clés : Lichen plan, stomatite Erosive oral lichen planus (EOLP) is the symptomatic form of oral lichen. Women are mostly affected. Its clinical diagnosis, made on the presence of mucosal erosive lesions, is facilitated when reticular lesions are present. A histopathologic exam is 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 11 49v2.indd 11 16/08/13 22:31 Abstracts necessary to confirm the diagnosis and eliminate dysplasia / neoplasia associated lesions. Many therapies are prescribed to treat EOLP but corticosteroids remain the first indicated. Its malignant transformation risk does exist but at a low rate, approximating 1%. Prolonged regular follow up of patients with EOLP is recommended. These findings are supported by a large literature review and illustrated by a prospective study of 10 patients followed at the Oral Medicine and Oral Surgery department. Keywords : Lichen Planus, stomatitis cient Kappa de 0,88 [0,80;0,97]. Après LI seule, l’accord était de 93,3 %, avec un Kappa de 0,78 [0,67;0,90]. Le TVPR était de 1,2, le TFPR de 1 et le ratio de 1,2. Discussion : L’examen LI+AF montre une bonne reproductibilité inter-observateur. L’ajout de AF à la procédure d’examen a permis de diagnostiquer plus de leucoplasies sans dysplasie. La prévalence des lésions semble confirmer l’intérêt d’un dépistage dans cette population à risque. Mots clés : Autofluorescence, cancer buccal. Autofluorescence, oral cancer C2-02 C2-03 Reproductibilité inter-observateur de l’autofluorescence tissulaire pour le dépistage des lésions précancéreuses de la cavité buccale, en population alcoolo-tabagiques (étude FluoK) Hyperpigmentation du palais associé au traitement par Glivec® : présentation d’un cas et revue de la littérature JC Fricain(1),,L Baschet(2), S Catros(1), M Meddeb(1), , A Doussau(2) (1) Pôle Odontologie et santé Buccale CHU de Bordeaux (2) Pôle de Santé Publique, Unité de Soutien Méthodologique à la recherche clinique et épidémiologique, CHU de Bordeaux Univ. Bordeaux, ISPED, Centre INSERM U897-Epidemiologie-Biostatistique [email protected] Introduction : L’objectif principal était d’évaluer en situation de dépistage la reproductibilité inter-observateur de l’examen en lumière incandescente (LI) combiné à l’autofluorescence (LI+AF). L’objectif secondaire était d’évaluer l’intérêt de rajouter AF à LI pour diagnostiquer les lésions à potentiel malin et les cancers de la cavité buccale. Matériel et méthode : Chaque procédure d’examen (LI puis AF) a été appliquée par deux intervenants. Le critère de jugement principal était la concordance inter-observateur sur la décision de biopsier au moins une lésion après LI+AF (coefficient kappa de Cohen et son intervalle de confiance à 95 % (IC95 %)).LI et LI+AF ont été comparées par l’estimation des taux de vrais positifs relatif ( TVPR, gain de sensibilité), taux de faux positifs relatif (TFPR, perte de spécificité), et leur ratio. Résultat : 179 patients ont été inclus. 833 lésions ont été décrites. 61 lésions observées sur 41 patients avaient une indication de biopsie. Dix neuf patients avait une lésion potentiellement maligne ou maligne (10,5%).L’accord sur les indications de biopsier au moins une lésion après LI+AF était de 96,1 % avec un coeffi- Aimad Eddine S, Bouaichi A, Mommers XA, Wajszczak L, Guérin A, Zwetyenga N Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine, université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon, boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France. L’hyperpigmentation de la muqueuse buccale peut être due à plusieurs causes notamment à certains médicaments. Glivec® est un inhibiteur de la thyrosine-kynase utilisé dans le traitement de plusieurs hémopathies malignes est connu pour avoir plusieurs effets secondaires dermatologiques. En revanche, les effets secondaires intra-oraux semblent être rares. Nous illustrons à travers un cas clinique l’aspect diagnostique et évolutif d’une hyperpigmentation du palais chez un patient. Observation : Un patient âgé de 68 ans suivi pour une leucémie myéloïde chronique qui a été adressé par son dentiste pour une tâche pigmentée du palais d’apparition récente lors de soins dentaire de routine sans autres signes associés. Le diagnostic d’hyperpigmentation du palais iatrogène a été posé et une surveillance tous les 6 mois a été instaurée. Discussion : De survenue relativement rare les hyperpigmentations du palais secondaire aux médicaments posent un problème diagnostique du fait de leur similitude clinique avec le mélanome malin. De nature bénigne ces lésions ne nécessitent pas de traitement. Mots clés : Glivec®, pigmentation orale. Glivec®, oral pigmentation 12 49v2.indd 12 16/08/13 22:31 C2-04 Traitement par corticothérapie locale et laser diode à basse énergie des ulcérations buccales induites par les inhibiteurs de mTOR V Pannerec, S.Catros, J-C.Fricain UFR Odontologie CHU Bordeaux [email protected] Introduction : Le temsirolimus est un inhibiteur spécifique de mTOR (mammalian target of rapamycin) utilisé pour le traitement du carcinome rénal, du lymphome des cellules du manteau et plus récemment dans le cancer du sein métastatique. Des ulcérations buccales sont observées chez plus de 40% des sujets. Ces ulcérations peuvent être responsables d’une diminution de la posologie ou d’un arrêt du traitement. Aucun traitement de ces ulcérations n’a été rapporté. Observation : Les deux cas décrits concernaient des patientes traitées pour un cancer du sein métatstatique. Elles présentaient des ulcérations buccales aphtoïdes douloureuses apparues 3 à 4 jours après la prise de Temsirolimus. La douleur générait par les ulcérations était côté à 9 sur une échelle de 0 à 10. Les ulcérations ont été traitées par application locale de Clobétazol/Xylocaine et biostimulation laser (4 J/cm carré). Immédiatement après la réalisation du laser les symptômes se sont atténués, la douleur était côté à 3. Quatre jours plus tard les ulcérations avaient complètement disparues. Discussion : Le clobétasol topique a démontré son efficacité dans la prise en charge des ulcérations buccales sous sirolimus chez les patients transplantés du rein. L’adjonction du laser diode de basse énergie (810nm) au traitement par clobétasol pourrait permettre d’optimiser l’effet antalgique et favoriser la cicatrisation. La biostimulation par les lasers à basse énergie stimulerait la prolifération dans les tissus altérés et aurait une influence positive au niveau des médiateurs de l’inflammation. Introduction : La photothérapie par diode électroluminescente (Low Level Laser Therapy : LLLT) est une technique de plus en plus étudiée dans la littérature. Nous avons réalisé une revue systématisée des publications qui visaient à démontrer l’efficacité et l’innocuité du traitement par LLLT dans les pathologies inflammatoires et infectieuses de la cavité orale. Matériel et méthodes : La sélection des articles a été réalisée sur PubMed. Les mots clés étaient « Low Level Laser Therapy », « Oral Surgery », « Oral Infection », « Oral Inflamation », « Oral Mucosal Lesions », « Oral Mucosal Disease », « Stomatitis », « Aphtous », « Herpes », « Oral Lichen Planus », « Oral Ulceration ». L’analyse a porté sur les critères suivants: les critères de jugement, la qualité méthodologique et les biais. Nous avons évalué le niveau de preuve selon le score de Sackett modifié. Résultats : Six articles ont été sélectionnés. Deux articles portaient sur l’efficacité des LLLT dans le traitement des manifestations orales de l’Herpes Virus Simplex 1. Deux autres évaluaient l’efficacité des LLLT dans le traitement du Lichen Plan Oral. Un portait sur l ‘efficacité des LLLT dans le traitement des aphtes récurrents. Un dernier évaluait l’efficacité et l’acceptabilité du traitement de la douleur des stomatites dans la maladie pied-mainbouche. Discussion : Toutes les études que nous avons sélectionnées ont été évaluées avec un score de Sackett de IV. Aucune étude ne présente actuellement les critères de qualité suffisants pour recommander le traitement de la LLLT dans ces indications. Beaucoup d’auteurs utilisent la LLLT dans des pathologies approchantes, mais insistent sur la nécessité de continuer les études pour valider et élargir les indications. Mots clés : Laser Basse Puissance, Infection orale, Inflammation orale. Low Level Laser Therapy, Oral Infection, Oral Inflamation. C2-06 Actinomycose crânio-orbito-faciale : forme historique n’incluant pas la cavité buccale A.Chekkoury*, Z.Fahmy, F.Slimani, A. Chellaoui, R. El Meghari, A. Oukerroum Mots clés : Laser, ulcération buccale. Laser, oral ulcer, C2-05 Traitement des infections et inflammations orales par LLLT. Revue systématisée C-V Andre, R. Bosc, H. Chader, F. Lange, J-P Meningaud. Service de chirurgie plastique, hôpital Henri-Mondor, assistance publique des Hôpitaux de Paris, Université Paris-Est Créteil - Val de Marne France. Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-faciale, Hôpital 20 Août, CHU de Casablanca [email protected] Introduction : Les tumeurs osseuses crânio-faciales sont parfois d’identification relativement difficile au début de leur évolution et peuvent poser des problèmes diagnostiques avec de multiples pathologies. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 13 49v2.indd 13 16/08/13 22:31 Abstracts Observation : Il s’agit du patient J.S âgé de 23 ans, non immunodéficient originaire de Mauritanie et de peau noire. Le patient a été adressé du service de neurochirurgie du CHU de Nouakchott au service de neurochirurgie du CHU de Casablanca. L’urgence imposée par l’exophtalmie droite stade 3 suite à l’évolution d’une lésion osseuse crânio-orbito-faciale a nécessité le transfert du patient dans le service de chirurgie maxillo-faciale pour agrandissement de la cavité orbitaire droite. Durant son séjour, il a présenté des crises d’épilepsie et une hypertension intracrânienne. Deux TDM, à 4 mois d’intervalle, ont été réalisées ; la première a objectivé une dysplasie fibreuse dégénérée des os du crâne avec envahissement cérébral et orbitaire, la deuxième était en faveur d’un méningiome cérébral associé à une maladie de Paget. Une IRM a évoqué un méningiome invasif avec extension osseuse et aux espaces profonds de la face. Pour confirmer le diagnostic, des biopsies de l’os et des tissus mous de la région crânio-orbito-faciale ont été réalisées lors de l’intervention pour agrandissement de l’orbite droite. Le résultat de l’extemporané a révélé une inflammation granulomateuse tuberculoïde non nécrosante, alors que le résultat final était en faveur d’un ostéome. La biologie a exclu l’étiologie tuberculeuse et il a été nécessaire d’aborder la région crânio-orbitaire en collaboration avec les neurochirurgiens. Les prélèvements biopsiques larges au niveau de la table interne et de la dure-mère en ont confirmé la nature actinomycosique. Le traitement a consisté en une cure de 20 millions de pénicille G en perfusions par jour durant un mois et le patient est actuellement sous amoxicilline à raison de 3 grammes par jour pour un an. L’évolution est spectaculaire avec régression de toute la symptomatologie. Discussion : L’actinomycose cranio-orbito-faciale est rare. Quand elle existe, elle est associée à une localisation buccale, ce qui n’est pas le cas de notre patient. Le diagnostic est très difficile du fait de la non spécificité des signes cliniques et radiologiques. La prise en charge est pluridisciplinaire. Mots clés : actinomycose cranio-faciale, diagnostic, traitement C2-07 Diffusions thoraciques des cellulites cervico-faciales Harding Kaba MB *(1), Zegbeh NE (2), Ory DeMOA (2), Koffi M (1), Crézoit GE (2). (1) Service de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale - CHU Cocody - BpV13 Abidjan (CÔTE D’IVOIRE) (2) Service de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale - CHU Bouaké (CÔTE D’IVOIRE) [email protected] Introduction : Cette étude a été effectuée afin de décrire le profil épidémiologique et les aspects cliniques des cellulites cervico-faciales à diffusion thoracique, et de rechercher des facteurs prédictifs éventuels de diffusion thoracique Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective et prospective sur 10 ans (1er janvier 2002 au 31 décembre 2012) concernant 51 patients hospitalisés pour cellulite cervico-faciale avec diffusion thoracique. Ont été relevés les données épidémiologiques, les aspects cliniques des affections maxillo-faciales et thoraciques, l’évolution. Résultats : Les patients étaient surtout des hommes (68,6%), âgés en moyenne de 30ans. L’infection des dents mandibulaires (92% des cas) représentait l’étiologie principale. Les cellulites étaient nécrosantes dans 51% des cas avec comme topographie initiale la région sous-mylo-hyoïdienne dans 43,6% des cas. Les diffusions pariéto-thoraciques étaient les plus fréquentes (56,9%). L’évolution a été marquée par le décès de 11 patients. Discussion : La diffusion thoracique aggrave le pronostic des cellulites. Elle semble favorisée par des manipulations intempestives, des consultations tardives, le type de cellulite. Mots clés : Cellulites cervico-faciales - Epidermo-dermo-hypodermites - Broncho-pleuro-pneumopathies C2-08 Dystonie oromandibulaire : problèmes diagnostiques et thérapeutiques I.Afif *, F.Slimani, A.Oukerroum, K.Riah, A.Rais, A.ChekkouryIdrissi Service de Stomatologie, Chirurgie orale et maxillo-faciale – Hôpital 20 Aout – CHU Casablanca. Maroc [email protected] Introduction : La dystonie oromandibulaire est une dystonie focale caractérisée par des contractions musculaires, involontaires et répétitive du visage, la mâchoire, et de la langue. Elle retentit sur la fermeture et l’ouverture de la bouche et donc sur les fonctions de la mastication et la parole. Elle pose un problème diagnostique avec les troubles de l’articulation temporo-mandibulaire et la maladie psychosomatique. Les malades passent de longues années à consulter dentistes, neurologues, psychologues, ORL sans trouver le traitement approprié. Observation : L’observation d’un cas clinique d’une patiente souffrant de contractions involontaires de muscles masticateurs 14 49v2.indd 14 16/08/13 22:31 des lèvres et de la langue nous a permis, après une anamnèse et un recueil complet des données, de poser le diagnostic de dystonie oromandibulaire .La patiente a été traitée par des injections de toxine botulique. Discussion : La dystonie oromandibulaire est rare. Elle se traduit par des mouvements involontaires et répétitive du visage, la mâchoire, et de la langue, parfois douloureux, perturbant la déglutition et la phonation (dysarthrie). Elle est due à des spasmes des muscles masticateurs, des muscles faciaux inférieurs ou de la langue, provoquant des difficultés douloureuses d’ouverture ou de fermeture buccales. Les injections de toxine botulique dans les muscles responsables de la dystonie rapportent une efficacité chez plus de 60 % des patients, incluant une normalisation dans plus de 45 % des cas. Mots clés : Dystonie oromandibulaire, toxine botulique, troubles de mouvement C2-09 Torus mandibulaire : Etude par histomorphométrie et microtomographie X (microCT) dans une série de 5 cas cliniques B. Guillaume, D. Chappard Gerom Groupe Etudes Remodelage Osseux Et Biomatériaux – Lhea, Iris-Ibs Institut De Biologie En Santé, Chu D’angers, 49933 Angers Cedex -France. Les tori mandibulaires sont des exostoses développées sur la face linguale de la mandibule. Ces tumeurs sont bilatérales dans la plupart des cas, souvent en regard des prémolaires. Leur physiopathologie est mal connue : des facteurs génétiques, environnementaux, masticatoires ou occlusaux ont été rapportés. Nous présentons une série de 5 patients (4 femmes et 1 homme) avec des tori bilatéraux dans 3. Pour caractériser la prolifération osseuse, un double marquage par la tétracycline (permettant une mesure de l’activité ostéoblastique) a été fait avant l’exérèse. Les tumeurs ont été étudiées par microCT, histologie sans décalcification avec histodynamique et détection des ostéoclastes. Les tori étaient majoritairement constitués de tissu osseux dense lamellaire avec des ostéons complets. L’orientation 3D des canaux de Havers en microCT est isotrope à la différence de ceux contenus dans les corticales mandibulaires normales. En région centrale, du tissu trabéculaire comportant une moelle adipeuse peut être rencontré. Des foyers ostéoclastiques sont aussi visualisés. En microscopie de fluorescence, on retrouve toujours un double marquage continu sur la surface linguale du torus. Il existe une forte asymétrie de l’apposition ostéoblastique dans les canaux de Havers du torus. Elle est plus importante sur la paroi du canal proche de la sur- face linguale que sur la face mandibulaire. Après ablation des tori, nous n’avons pas observé de récidive locale dans cette série de patients. Nous avons identifié pour la 1ère fois une asymétrie de fonctionnement des ostéoblastes dans les tori associée à une perte de l’orientation du grand axe des canaux de Havers. C2-10 Variations anatomiques à risque du pédicule alvéolaire inférieur et de ses branches de division. Apport de l’imagerie Cone beam CT pour la chirurgie des 3èmes molaires. Quin R 1, Matern JF * 1, Bridonneau T 2, Keller P 3, Schmittbuhl M 4, Veillon F 1 1 Service de Radiologie 1, CHU Hautepierre, 1 Avenue Molière 67098 Strasbourg. 2 Service de Chirurgie Orale, Hôpital Civil, Place de l’Hôpital 67000 Strasbourg. 3 Cabinet de Chirurgie-dentaire, Avenue de la Forêt Noire, 67000 Strasbourg. 4 Département de médecine bucco-dentaire, CHU Montreal, Montreal. Objectifs : Les variations anatomiques du pédicule alvéolaire inférieur sont importantes à appréhender afin d’éviter au maximum les complications per et post-opératoires liées à la chirurgie des 3èmes molaires. Si de nombreuses études ont porté sur les rapports du canal mandibulaire avec les 3èmes molaires, plus rares sont celles qui se sont intéressées aux branches de division du pédicule alvéolaire inférieur, à leur trajets et aux rapports qu’elles entretiennent avec les 3èmes molaires. L’objectif de cette étude rétrospective a donc été d’identifier, à partir d’exploration Cone beam CT (CBCT), les variantes anatomiques à risque de traumatisme neurologique et vasculaire lors des avulsions des 3èmes molaires. Matériels et méthodes : L’analyse rétrospective de 100 examens CBCT en haute résolution de la mandibule a été entreprise afin d’explorer les variantes anatomiques du canal mandibulaire et leurs rapports avec les 3èmes molaires inférieures. Au-delà des 3 plans orthogonaux classiquement utilisés, des coupes verticales obliques dans l’axe du corps mandibulaire ont été proposées pour une analyse fine de ces variations. Résultat : Plusieurs divisions précoces du pédicule alvéolaire inférieur ont été retrouvées, la bifidité du canal mandibulaire étant la plus fréquente des variantes anatomiques à risque. Ces branches de division présentent, dans plus de la moitié des cas, un trajet au contact des portions radiculaires de la 3ème molaire. Ces rapports étroits sont autant de situations à risque de lésion du pédicule alvéolaire inférieur. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 15 49v2.indd 15 16/08/13 22:31 Abstracts Conclusion : L’imagerie CBCT haute résolution permet de détecter ces variantes anatomiques relativement fréquentes du pédicule alvéolaire inférieur, et donc d’anticiper toute complication neurologique ou vasculaire au cours de la chirurgie des 3èmes molaires inférieures. Key words : Molar, Third ; Cone-Beam Computed Tomography ; Mandibular Nerve. C2-11 Extractions dentaires et bisphosphonates : intérêt du PRF et des antibiotiques. Etude rétrospective de 22 patients. Deneubourg D, Reychler H, Magremanne M. Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, Cliniques Universitaires Saint-Luc, Université Catholique de Louvain, avenue Hippocrate n°10, 1200 Bruxelles, Belgique [email protected] Introduction : L’incidence des ostéonécroses augmente après des extractions dentaires chez des patients traités par bisphosphonates (BPs). Le but de cette étude était de colliger les ostéonécroses après extractions dentaires avec placement de Plasma Rich Fibrin (PRF) dans les plaies d’extraction et antibiothérapie pré- et post-opératoire. Matériel et méthode : Cette étude rétrospective du 1/10/2010 au 31/05/2012 a inclus 22 patients traités par BPs et nécessitant des extractions dentaires, principalement pour une infection. Les extractions ont été réalisées de manière atraumatique, avec abaissement du mur osseux, placement de PRF dans les plaies et suture étanche. Résultat : L’âge moyen était de 63 ans (35-80). Le sex-ratio était de 1:3,4. Dix-huit patients étaient traités pour ostéoporose, 3 pour myélome multiple et 1 pour des métastases osseuses d’un cancer du sein. Quatorze patients étaient traités par BPs oraux, 4 par BPs intraveineux (iv) et 4 par une combinaison des 2. Les BPs oraux avaient été administrés en moyenne 63,7 mois, les BPs iv 72,0 mois et la combinaison des deux 78,0 mois. Quarante-deux dents ont été extraites. Le schéma antibiotique le plus fréquent comprenait de l’amoxicilline ou une association d’amoxicilline et d’acide clavulanique débuté 3 jours avant l’extraction et poursuivi durant 17 jours. La clindamycine était utilisée en cas d’allergie. Les patients ont été suivis pendant un an. Aucune ostéonécrose n’a été objectivée. Conclusion : L’extraction atraumatique associée au PRF et à une antibiothérapie de longue durée n’a pas induit d’ostéonécrose dans notre série. Des études prospectives sont nécessaires pour confirmer l’intérêt de cette attitude thérapeutique. Mots clés : Ostéonécrose, bisphosphonates ; extraction dentaire C2-12 Dent de sagesse ectopique intrasinusienne : voie d’abord par ostéotomie de Le Fort I. Massereau E., Revol P.a, Chossegros C.b, Romeu M.a,b, Caquant L.a a Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, Centre Hospitalier du pays d’Aix-en-Provence, Avenue des Tamaris, 13616 Aix-en-Provence, France b Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, Centre Hospitalier Universitaire de la Timone, 264, rue SaintPierre, 13005 Marseille, France Une dent ectopique est une dent dont l’éruption se fait dans un site plus ou moins éloigné de la normale. L’objectif principal de l’article était de présenter les différents arguments qui nous ont conduit à choisir une voie d’abord atypique par ostéotomie de Le Fort I pour réaliser l’exérèse d’une dent de sagesse maxillaire ectopique intra-sinusienne. Il s’agissait d’un patient de 26 ans consultant pour une sinusite chronique unilatérale et un écoulement endobuccal postérieur récurrent. Dans ses antécédents on notait l’avulsion de trois dents de sagesse avec notion d’agénésie de la 18. Le panoramique dentaire montrait une image radioopaque dans le sinus maxillaire droit. Le scanner du massif facial a confirmé le diagnostic de dent de sagesse intra-sinusienne. Il a montré une image hyper-dense à la partie postéro-supérieure du sinus avec, autour, une volumineuse image d’allure kystique ellemême entourée d’une cloison osseuse. Nous avons réalisé une voie d’abord type ostéotomie de Le Fort I. Les suites opératoires ont été simples. L’histologie a rapporté un kyste folliculaire inflammatoire. A six mois, le patient est asymptomatique. Le principal problème posé par ce cas était le choix de la voie d’abord. La voie de Caldwell-Luc est la plus décrite. Dans notre cas, la masse était très haute et très volumineuse, son abord aurait conduit à un délabrement très important de la paroi antérieure du sinus. De plus, l’ostéotomie de Le Fort I permettait la résection de la cloison osseuse, l’exérèse de la lésion en monobloc et le curetage du sinus sous contrôle de la vue. L’ostéotomie de Le Fort I était donc la voie d’abord la plus adaptée. Mots clés : Dent de sagesse / Sinus / Ostéotomie Le Fort. 16 49v2.indd 16 16/08/13 22:31 C2-13 Avulsion de troisièmes molaires mandibulaires incluses par voie cervicale : 2 cas C. Delbet-Dupas1,2, J. Even3, L. Devoize1,3,4,5, JM. Mondié1,2 , I. Barthélémy1,2 1 CHU Clermont-Ferrand, Service de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Plastique de la face, F-63003 Clermont-Ferrand, France. 2 Clermont Université, Université d’Auvergne, Faculté de Médecine, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand; France. 3 CHU Clermont-Ferrand, Service d’Odontologie, F-63003 Clermont-Ferrand, France. 4 Clermont Université, Université d’Auvergne, Faculté de Chirurgie Dentaire, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand; France. 5 Inserm/UdA, U1107, Neuro-Dol, Trigeminal Pain and Migraine, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand, France. Mots clés : Avulsion dentaire/méthodes, Dent incluse/chirurgie, Dent ectopique/chirurgie. Tooth extraction/methods, Tooth, impacted/surgery, Tooth eruption,ectopic/surgery C2-14 Limberg Alexandre Alexandrovitch (1894 – 1974) – novateur de la chirurgie maxillofaciale en Russie A. Clément (1, 2)*, A.R. Andreishchev (1), E. Maladière (2), M.M. Solovyov (1) 1. Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg ; Russie. 2. Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalier SaintJean ; 20, avenue du Languedoc ; B.P. 49954 ; 66046 Perpignan cedex 9 ; France. [email protected] [email protected] Introduction : L’avulsion dentaire par voie extraorale d’une troisième molaire mandibulaire reste exceptionnelle pour plusieurs raisons. La première réside dans la rareté de l’ectopie dentaire au niveau du rebord basilaire. La seconde est liée à la technique puisqu’elle comporte un abord cervical responsable d’une cicatrice et un risque potentiel de complications (notamment l’atteinte du rameau mentonnier du nerf facial). Bien que les abords endobuccaux doivent toujours être privilégiés, des particularités anatomiques ou des situations cliniques peuvent nécessiter une abord extraoral pour une meilleure visibilité opératoire. Nous rapportons deux cas cliniques. Les activités pratiques, scientifiques et pédagogiques de A.A. Limberg ont contribué, en grande partie, au développement de la stomatologie, la chirurgie maxillofaciale, réparatrice et plastique en Russie. Observation : Un patient de 42 ans consultait pour une troisième molaire mandibulaire gauche incluse en position basilaire avec kyste péricoronaire. Les racines étaient cliniquement palpables en cervical, sur le versant lingual de la mandibule (Fig.1 et 2). Une voie d’abord de sous-maxillectomie a permis l’avulsion et l’exérèse du kyste avec une bonne visibilité et sans complications. La seconde patiente de 65 ans avait une constriction permanente des mâchoires post-radique pour neurinome de l’acoustique et présentait une cellulite sur dent de sagesse mandibulaire gauche incluse. L’abord cervical a été choisi du fait de l’impossibilité complète d’ouverture buccale . Discussion : L’abord cervical pour avulsion reste d’indication exceptionnelle. Nous l’avons pratiqué par une voie d’abord type sous-maxillectomie pour minimiser toute complication sur le rameau mentonnier du nerf facial. Il permet une bonne visibilité pour des ectopies dentaires très basses sur le rebord basilaire mandibulaire évitant une alvéolectomie large avec risque secondaire de fractures ou en cas de constriction permanente des mâchoires. En 1926, au VII Congrès Odontologique International en Philadelphie (Etats Unis d’Amérique), sa communication, sur une nouvelle méthode d’allongement de la mandibule lors de la micrognatie unilatérale et de l’asymétrie faciale, a suscité un grand intérêt. А.А. a été le premier dans la littérature mondiale (1927, 1937) à décrire les particularités des fractures de l’os zygomatique et ses apophyses, les lésions concomitantes des os voisins et des parties profondes du crâne facial et viscéral. En 1935, il a organisé et dirigé le premier service hospitalo-universitaire de chirurgie maxillofaciale en URSS, dont il est resté chef jusqu’au 1974. Dans les travaux de А.А. Limberg « les problèmes d’infection odontogénique aigüe » (1935) ont été distinctement spécifiés l’importance et la nécessité de la prophylaxie, l’assainissement de la cavité orale en temps opportun, le diagnostic précoce du foyer de l’inflammation, l’élimination de la dent causale et l’intervention chirurgicale précoce. Il a été élu membre-correspondant étranger de la société des chirurgiens de Paris (1935). En 1938, a publié le premier « Manuel de stomatologie chirurgicale», en Russie, en co-auteur avec P.P. Lvov. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 17 49v2.indd 17 16/08/13 22:31 Abstracts Durant les années de la 2ème guerre mondiale, А.А. Limberg a travaillé à Léningrad, alors assiégée. Il a été responsable des hôpitaux d’évacuation du front. Il avait la charge d’organiser et de gérer le service médical à l’échelle du front, l’activité chirurgicale, l’élaboration des nouvelles méthodes du traitement des blessés dans la sphère céphalique, la formation des médecins du front. En 1945, А.А. a été élu membre-correspondant de l’Académie de Médecine de l’URSS. Pour sa monographie « Les fondements mathématiques de plastie locale sur la surface du corps humain » (1946), il a reçu le prix de Staline pour l’année 1948. Alexandre Limberg, a présenté ses travaux dans des congrès internationaux, en particulier en France (1959). Il a organisé et dirigé 3 services de chirurgie maxillofaciale à Léningrad. А.А. Limberg avec ses 55 ans de vie active a crée une grande école : sous sa direction, ont été soutenues 9 thèses ès science et 36 thèses de troisième cycle. Mots clés : Limberg Alexandre Alexandrovitch. Chapitre 3 C3-01 De 1983 à 2013 : 30 ans d’implantologie. Quelles sont nos certitudes ? Dr J. Périssé 16 rue Maurice Fonvieille 31000 Toulouse - Service de Chirurgie maxillo-faciale – CHU Purpan – 31059 Toulouse cedex [email protected] Introduction : Bien qu’elle soit très ancienne, l’implantologie dite moderne en France peut prétendre avoir débuté dans les années 1985 lors de sa présentation au congrès mondial d’implantologie de Paris. Sa présentation a été réalisée à l’époque sur des certitudes qui ont été depuis beaucoup transgressées. Matériel et méthodes : Nous aborderons, par un survol, les grands principes qui se sont imposés jusqu’à nos jours et qui ont forgés notre pratique. De son premier implant posé en 1983 à aujourd’hui, l’auteur nous fait part de ses certitudes et de ses doutes, de ses expériences heureuses et malheureuses à travers l’observation et l’évolution des pratiques. Résultats : Le constat fait observer un certain désarroi devant la multiplicité des courants philosophiques, des écoles, et la pression marketing qui s’exerce sur des systèmes dont le recul semble insuffisant. Discussion : Le tri des concepts et la clairvoyance vis à vis des multiples courants de pensée apparait chaque jour plus difficile. Ce tri demande, aujourd’hui plus qu’hier, une lucidité accrue de la part des confrères. Cette lucidité est difficile pour le novice ce qui le fait souvent s’égarer sous la pression commerciale. Nous envisagerons de déterminer comment dans ce contexte l’on peut choisir des valeurs sures. C3-02 Radiological sinus lift: a new minimally invasive CT-scan guided procedure to maxillary sinus floor elevation in implant dentistry. Matern JF 1 *, Bridonneau T 2, Keller P 3, Carvalho J 4, Veillon F1 1 Service de Radiologie 1, CHU Hautepierre, 1 Avenue Molière 67098 Strasbourg. 2 Service de Chirurgie orale, Hôpital civil, Place de l’Hôpital 67000 Strasbourg. 3 Cabinet de Chirurgie dentaire, 26a Avenue de la Forêt Noire 67000 Strasbourg. 4 Service de Chirurgie cervico-faciale et ORL, CHU Hautepierre, Strasbourg. Purpose : Implant therapy has become an excellent treatment modality since its inception into the modern era of dentistry. However, when patients present with advanced atrophy of the maxilla ridge, the procedure of choice to restore the anatomic bone deficiency is surgical maxillary sinus floor elevation. The purpose of this study is to describe the CT-scan guided sinus lift technique and to prove the minimal invasive aspect of this new radiological procedure. Materials and methods : For this prospective study, 17 cadaver heads were analyzed by cone beam computed tomography (CBCT) and panoramic to response to our inclusion criterions (maxillary edentulous posterior sector and bone height inferior to 5mm). For each step, procedure was controlled by CT-scan and sinusal endoscopy. The radiological sinus lift technique consists of the following 4 stages: 18 49v2.indd 18 16/08/13 22:31 Approach. 14.5 G OstyCut needle was inserted mesial to the canine eminence and manually drilling was performed in parallel direction to the sinus floor. Osteotomy. Inner obturator with blunt tip was introduced to compress bone, to push it just shy of the sinus membrane and finally to create an osseous window opened to the sub-mucosal space. Lifting. The sinus lift was than performed by hydrodissection with diluted iodinated contrast media-coloring agent. Filing. The submucosal space filing was than performed by injection of diluted collagen. A dome shape visualized in the maxillary alveolar recess defines the success of the radiological sinus lift procedure. All radiological maxillary sinus floor elevations were scanned postoperatively with panoramic and maxillary CBCT. Results : Twelve maxillary sinuses were included to radiological sinus floor elevation procedure. Dome shape of the Schneiderian membrane performed in 8 maxillary sinuses (66,7%). All failures (n=4) were caused by mucosal perforation at the time of maxillary sinus osteotomy. Mean elevated membrane height was 12.0mm for a mean intervention time of 45 minutes. Conclusion : The present experimental study reports a new minimally radiological technique to maxillary sinus floor elevation. This study proposes a radiological interventional alternative to classic surgical lateral approach with an equivalent success rate according to the literature. Keywords : Dental implants ; Sinus floor augmentation; Interventional Radiology C3-03 Surélévation sinusienne utilisant le TCP : pertinence et devenir à long terme des implants dentaires Del Pin D*(1), Garnier J-F(1), Meyer C(2), Wilk A(1), Lutz J-C(1) 1- Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Stomatologie et Chirurgie Plastique Reconstructrice, Hôpitaux Universitaire de Strasbourg 2- Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Stomatologie et odontologie, CHU de Besançon – Hôpital jean Minjoz [email protected] Introduction : En chirurgie pré-implantaire, le chirurgien se doit de proposer une technique chirurgicale simple, sûre, et la moins contraignante possible. Nous avons évalué la fiabilité à long terme du phosphate tricalcique sous forme beta pour la réalisation de greffes sinusiennes à visée pré-implantaire (sinus lift). Matériel et Méthode : Cette étude rétrospective a concerné l’ensemble des patients ayant bénéficié d’un sinus lift par βTCP de janvier 2004 à décembre 2010. Trente quatre patients, soit 51 sinus présentant une atrophie sévère remplissaient les critères d’inclusion. La surveillance radio-clinique incluait la recherche d’éventuelles complications du comblement, de la pose des implants et de la réhabilitation prothétique. Résultat : Le recul postopératoire moyen était de 5 ans pour les sinus lift et de 4,25 ans pour les implants. La quantité moyenne de TCP utilisée était de 4,95cm3. Cent onze implants ont été posés dans les suites, de longueur moyenne 10,93mm. La hauteur d’os moyenne lors de l’implantation était de 15,63mm. Trois cas d’infection locale ont été notés suite au comblement. Le taux de succès implantaire a été de 91% et le taux de succès prothétique de 97%. Conclusion : L’utilisation de TCP sans apport d’os autologue associé au facteur de croissance PRF dans les sinus lift est simple et présente peu de complications. Le taux de succès implantaire est équivalent à celui obtenu avec une greffe d’os autologue ou avec les biomatériaux de référence y compris à long terme. Mots clés : Rehaussement du plancher du sinus / Substituts osseux / Implants dentaires C3-04 Le point sur les Matrices Plasmatiques Minéralisées (MPM) Valette Mifsud Joelle (1), Ramoul Fodil (2), Bouzekri Alami Hasnaa (3), Nadon Florian (4), Perisse Jean (5), (1) 55 rue de Lorraine, 32000 Auch (2) 4 route de Saverdun, 31560 Calmont (3) 79 rue Jaber Bnou Hayanne, 20000 Casablanca (4) Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Purpan – 31059 Toulouse cedex (5) 16 rue Maurice Fonvieille 31000 Toulouse [email protected] Introduction : Depuis leur découverte en 2010, que ce soit en comblement ou en apposition, la mise en place des biomatériaux par la technique des MPM permet de recréer un volume en sur 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 19 49v2.indd 19 16/08/13 22:31 Abstracts contour qui n’est plus autant sensible aux mouvements du lambeau du patient qu’une apposition de charge minérale classique sans MPM. Matériel et méthode : Nous avons observé les conditions d’apposition des MPM sur une série clinique de cas à la fois de comblements de lésions osseuses et d’apposition en sur-contour afin de déterminer les indications, habituelles à cette technique. Les mesures des volumes d’apposition ont été déterminées au moment de la pose et nous avons cherché à quantifier par cone beam le résultat des volumes résiduels à six mois lors des réentrées. Résultats : L’indication des MPM s’avère multiple tant par la variété des indications que par les volumes utilisés. D’une manière générale la résorption de la MPM est faible. Les études histologiques observées lors de la réentrée montrent que la qualité de la masse osseuse obtenue dépend aussi du type de phase minérale associée, de sa granulométrie et du temps d’ostéointégration. Discussion : Au delà de s’aspect technique des MPM qui permet la stabilisation des matériaux de comblement et le maintien satisfaisant du volume, il apparaît que la grande variété des biomatériaux utilisés en comblement et sur-contours ne permet pas d’utiliser chacun dans les mêmes applications du fait de leurs qualités intrinsèques différentes vis à vis des temps de résorbabilité. C3-05 Lefort I, greffe osseuse, implants et chargement immédiats Salvatori P*, Petrosino A¹, Monfroglio A¹ *PH Hôpital de Legnano (Italie) et Stomatologue Libéral, Nice (France), [email protected] ¹Stomatologues, Istituto Ortopedico Galeazzi, Milan (Italie) Introduction : Association d’atrophie majeure du maxillaire et de décalage squelettique , la Classe III a fait proposer l’ostéotomie de Le Fort 1 avec greffes osseuses. Dans ce cas, nous préconisons ce traitement avant que les dents soient toutes perdues ou l’atrophie soit sévère : intervenant quand le patrimoine osseux est encore suffisant à la stabilité primaire permet de poser les implants lors de la même séance, en position idéale et les charger immédiatement : traitement concentré, avec avantage pour les patients. Nous rapportons notre expérience. Patients et méthodes: De 2006, 17 patients ont bénéficié d’une ostéotomie Le Fort I, avec greffe d’interposition (crête iliaque), pose d’implants et mise en charge immédiate. La condition essentielle était une hauteur osseuse de 7/8 mm minimum. L’ostéotomie était suivie par la pose de 8 implants, de manière que le tiers apical soit enfoncé dans la greffe. On allait alors sur le chargement immédiat des implants avec prothèse provisoire fixe pour terminer après 6 mois avec prothèse définitive fixe. Résultats : Huit implants (5,9%) ont été perdus avant la pose de la prothèse définitive et remplacés chaque fois que possible. Tous les patients ont complété le programme. Discussion : Le protocole propose est réalisable avec de bonne chances de succès. Davantage de patients avec un recul suffisant devraient être étudiés pour des conclusions définitives. Mots clés : Le Fort I, implant, chargement immédiat C3-06 Evaluation de la fiabilité de la planification implantaire 3D PositDental® et du guide chirurgical PositGuide®. Lhermusier.E, Pronost.X, Lopez.R, Boutault.F, Jalbert.F Service de Chirurgie maxillo-faciale et chirurgie plastique de la face – CHU Purpan – 31059 Toulouse cedex La reconstruction des larges défects osseux maxillaires et mandibulaires fait souvent intervenir un lambeau de fibula.La restauration fonctionnelle est désormais facilitée par la mise en place d’implants dentaires à ancrage osseux. L’insertion de ces implants doit être précise et permettre d’aboutir à une réhabilitation prothétique fonctionnelle. Les guides chirurgicaux sont de précieux outils de précision dans ces réhabilitations complexes et nous avons souhaité évaluer la fiabilité du guide chirurgical PositGuide® en comparant la simulation de l’axe et du positionnement des implants au résultat post opératoire. Nous avons proposé à trois de nos patients de réaliser une planification pré-opératoire de la mise en place de leurs implants, ainsi que de guider le geste grâce à la confection préalable de ce guide à appuie osseux. L’évaluation a porté sur 21 implants.Tous nos patients présentaient des défects osseux maxillaires ou mandibulaires d’étiologies diverses (traumatisme balistique, séquelles d’exérèses carcinologiques) nécessitant une reconstruction par lambeau de fibula. Nous avons mesuré des différences de positionnement entre les implants réels et les implants planifiés de 3.82° concernant l’angulation, de 0.56mm au point d’émergence, de 1.41mm à l’apex, et de 0.73mm en profondeur. Si la place du lambeau libre de fibula dans la reconstruction maxillo-faciale n’est plus à discuter, les moyens de cette reconstruction sont par contre toujours débattus. Les guides chirurgicaux pour y participer doivent être précis afin de nous permettre 20 49v2.indd 20 16/08/13 22:31 d’élargir les indications implantaires à des situations anatomiques complexes. En métal, peu encombrant, pouvant intégrer un guide de coupe du péroné, le Positguide apparaît particulièrement intéressant dans cette indication. en raison de l’entrave engendrée par l’atrophie gingivale qui s’ajoute au nombre et à l’importance des structures anatomiques devant être reconstruites sans stigmates visibles par voie endobuccale exclusive. C3-07 L’objectif de cette communication consiste à présenter les différents éléments pathologiques observés dans ce type d’atrophie et à présenter les moyens thérapeutiques disponibles et leur séquence destinée à reconstruire chacun des constituants anatomiques disparus. Complication des platform-switching Garoby-Salom Sandra (1), Valette Mifsud Joelle (2) C3-09 (1) Toulouse (2) Auch [email protected] Introduction : Malgré un certain consensus qui semble exister sur la qualité et l’efficacité des implants munis de platform-switching, nous rencontrons des complications qui viennent contredire ce courant majoritairement favorable Matériel et méthode : Nous reprendrons les affirmations correspondant aux qualités estimées du système et nous les confronterons à des résultats cliniques dans lesquels ces avantages n’ont pas fait leur preuve. Résultats : A la vue des résultats et des complications, les explications concernant les qualités supposées de ces « platforms » paraissent insuffisantes. Devant la multiplicité des réalisations techniques de ces « platforms » qui varient d’un implant à l’autre, il est illusoire de parer chaque système des mêmes vertus supposées. L’analyse des complications permet de mettre en évidence par un calcul des surfaces papillaires liée au système le risque d’échec en fonction de la morphologie du système. Discussion : Nous tenterons de montrer quelles sont les origines des contradictions observées entre l’engouement marketing et les résultats qui sont soulevées l’observation des complications cliniques. Reconstructions osseuses préimplantaires par greffons d’apposition G. Princ - M. Umana - E. Henriot - M. Moret Service de Stomatologie et de Chirurgie MaxilloFaciale - Hôpital Saint Joseph [email protected] Les auteurs décrivent leurs expériences clinique des reconstructions osseuses pré implantaires dans le cadre des greffons d’apposition. Les différents sites de prélèvement osseux sont rappelés ainsi que les modalités de la reconstruction Une revue bibliographique permet de comparer : - allogreffes osseuses - autogreffes osseuses Mots clés : Autogreffes - Allogreffes - Maxillaires C3-08 Chapitre 4 Atrophie mandibulaire unilatérale terminale. Anatomopathologie, choix thérapeutiques et mise en œuvre. Réflexions à propos d’un cas chez le sujet jeune. C4-01 Benoît PHILIPPE Classifications des lithiases salivaires. Nouvelles technologies et décisions thérapeutiques conservatrices C.Chossegros, R.Stroumza, J.M.Foletti, L.Guyot, F.Marchal 19, rue de Téhéran 75008 Paris drbp@dr-benoît-philippe.fr CHU Timone, bd Jean Moulin, 13385, Marseille cedex 5 Les réhabilitations des atrophies mandibulaires unilatérales terminales constituent une réelle difficulté technique et stratégique [email protected] 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 21 49v2.indd 21 16/08/13 22:31 Abstracts Introduction : 1% de nos patients souffrent d’obstruction salivaire, le plus souvent d’origine lithiasique. Certains sont asymptomatiques, d’autres non, souffrant de rétention per-prandiale, d’abcès canalaire, péri-canalaire, ou glandulaire. Jusqu’aux années 1990, la sialadénectomie était la seule thérapeutique. Avec l’essor des nouvelles technologies, comme la sialendoscopie (SE), la lithotripsie extracorporelle (LEC), mais également les abords combinés intra ou extra-oraux, la sialadénectomie est devenue exceptionnelle. L’enjeu du diagnostic est de définir quelles lésions nécessitent un traitement chirurgical afin d’éviter toute parotidectomie injustifiée et de poser au plus vite le diagnostic de malignité pour programmer la chirurgie adaptée. Méthodes & Indications : L’interrogatoire, l’examen physique avec palpation bimanuelle du calcul, et, enfin, le scanner non injecté sont les seuls éléments nécessaire pour déterminer la meilleure thérapeutique pour nos patients. Ce bilan va apprécier la palpabilité, le diamètre, la position et le nombre des calculs. Résultats : La cytoponction échoguidée a permis de poser un diagnostic cytologique dans 88.3% (83 cas /94), avec une nette amélioration à 94.6% (53 cas sur 56) la seconde année. Matériel et méthode : Etude rétrospective de 2011 à 2012 sur 94 patients ayant bénéficié d’une cytoponction échoguidée d’un nodule parotidien (opérateurs et cytologiste uniques). Pour les lithiases de diamètre inférieur à celui du canal, à la glande submandibulaire (GSM), comme à la parotide (GP), la SE est recommandée en 1ère intention. Sur les résultats contributifs (n=83), la répartition étiologique était de 47% d’adénomes pléomorphes (39), 19.3 % de tumeurs de Whartin et autres processus bénins, 13.2 % (11 cas) de processus malins, 10.9% de kystes salivaires, 6% de ganglions bénins et 3.6% de ganglions lymphomateux. Pour les lithiases de diamètre supérieur à celui du canal, l’indication dépend de la glande concernée: L’indication opératoire n’a donc été retenue que pour 63 patients (75.9%, n=83). - pour les lithiases de la GSM, surtout lorsqu’elles sont palpables, un abord transoral avec contrôle de la perméabilité canalaire en fin d’intervention est recommandé. Dans les 68 diagnostics de bénignité cytologique (81.9%, n=83), le diagnostic de malignité a été porté secondairement dans 4 cas, soit 5.9% de faux négatifs (valeur prédictive négative 94.1% et sensibilité 73,3%). - pour les lithiases de la GP, la LEC est recommandée en 1ère intention dans les lithiases postérieures, avec un taux de succès voisin de 65%. Pour les lithiases antérieures, l’abord trans-oral est préférable. Conclusion : La mise à disposition de nouvelles techniques et de nouvelles voies d’abord combinées permettent de limiter singulièrement les indications de sialadénectomie en pathologie lithiasique salivaire. Elles sont indiquées en 1ère intention. La sialadénectomie est désormais d’indication exceptionnelle. C4-02 Cytoponction échoguidée des nodules parotidiens. Guerre A.*, Collet JF., Katz P. Tous les diagnostics cytologiques de malignité ont été confirmés à l’histologie définitive (spécificité 100%, faux positifs 0%). Discussion : Le diagnostic préalable à la chirurgie a permis d’éviter de nombreuses parotidectomies injustifiées, notamment dans le cas de ganglions. Les nodules malins ont tous été diagnostiqués en cytologie. L’échoguidage permet une amélioration de l’efficacité de la procédure par rapport aux données de la littérature. Mots clés : Cytoponction, Cytologie, Parotide, Cancers parotide. Fine Needle Aspiration, Cytology, Parotid gland, Parotid neoplasms C4-03 Abord rétropapillaire du canal de Wharthon Institut d’Explorations Fonctionnelles et d’Endoscopie des Glandes Salivaires Badi Aldosari , M.D ; Cyrille Chossegros, M.D, Phd ; Rémy Stroumsa, Md I.E.F.G.S. Paris Service de Stomatologie-Chirurgie Maxillo-Faciale,CHU Timone Marseille, France ;13385 [email protected] Introduction : Les nodules intra-parotidiens sont un motif de consultation fréquente. [email protected] Introduction : La sialendoscopie a transformé la prise en charge des lithiases salivaires, réduisant singulièrement les indications 22 49v2.indd 22 16/08/13 22:31 d’exérèse de la glande submandibulaire. Le problème de cette technique est le passage de l’ostium (ou papille) qui peut compliquer la sialendoscopie, voire la rendre impossible, surtout à la glande submandibulaire Technique : C’est pourquoi, il a fallu développer un abord du canal shuntant la papille, abord qualifié de rétro-papillaire ou rétro-ostial. C’est cette technique que nous décrivons avec ses différentes phases, repérage, infiltration, incision, discision, abord du canal et mise en place de l’optique Discussion : Avec une série d’une cinquantaine de cas, l’abord rétro-ostial nous a permis de pénétrer dans le canal et de réaliser la sialendoscopie dans la quasi totalité des cas. Ses échecs en sont rares (2 cas/50), souvent dus à une atrophie du canal et/ou de la glande. Cet abord rétropapillaire nous paraît utile à connaître et recommandable de par son efficacité et son absence de morbiditié. C4-04 La taille du Sténon : une étude rétrospective de 25 patients au CHU de Marseille plus de 3mm du tiers antérieur du canal. Mots clés : calculs salivaires, conduits salivaires, C4-05 Le kyste odontogène calcifiant : à propos de 3 cas. Legros E*, Magremanne M, Mahy P, Reychler H Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, Cliniques universitaires Saint-Luc, Université catholique de Louvain, 10, avenue Hippocrate, CP 1200, Bruxelles. [email protected] Introduction : Le kyste odontogène calcifiant (COC) est une lésion bénigne, rare, classée parmi les tumeurs épithéliales avec induction du mésenchyme. L’objectif de ce travail a été de recenser les cas de COC suivis dans notre service et de comparer leur prise en charge à celle proposée dans la littérature. Wajszczak L*, Foletti JM, Gormezano M, Salles F, Chossegros CM Matériels et méthodes : Entre 1987 et 2008, trois cas de COC ont été traités dans notre service. Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, AP-HM Hôpital de la Timone, 264 rue Saint Pierre 13385 Marseille Cedex 5. Résultats : Il s’agissait de 3 hommes âgés de 13,5 à 19 ans. La localisation était mandibulaire dans 2 cas et maxillaire dans un cas. Le traitement avait consisté en un curetage de la lésion, associé à l’extraction d’une dent incluse dans deux cas. Introduction : Le problème posé par l’exérèse des calculs parotidiens est lié à la présence du nerf facial au sein de la glande parotide qui complique l’abord chirurgical. Des techniques mini-invasives ont été développées, lithotripsie, sialendoscopie et abord combiné, mais elles ne permettent pas de traiter tous les cas et notamment ceux présentant des volumineuses lithiases du tiers antérieur du canal de Sténon. C’est pourquoi, nous avons développé une technique d’abord transoral que nous évaluons de façon rétrospective. Matériel et méthode : De 2007 à 2013, 25 patients ont bénéficié d’une taille de Sténon au sein du service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale de la Timone pour des lithiases du tiers antérieur du Sténon. Résultats : Les résultats de la technique sont favorables dans la très grande majorité des cas, que ce soit sur les douleurs, les gonflements et l’exérèse des calculs. La morbidité et notamment le risque de paralyse faciale de la technique est très faible. Discussion : Nos observations sont en corrélation avec les données de la littérature au niveau épidémiologique, clinique, radiologique, anatomo-pathologique, thérapeutique et pronostique. Cliniquement, le COC est souvent asymptomatique. Il s’agit d’une tuméfaction à croissance lente, souvent découverte à l’occasion de signes inflammatoires modérés. Ce kyste peut être aussi objectivé suite à un examen radiologique de routine ou chez l’enfant, en présence de troubles d’éruption. Radiologiquement, le COC se traduit par un foyer ostéolytique radiotransparent de contours plus ou moins précis, le plus souvent uniloculaire et parfois multiloculaire. L’image est parsemée de fines ponctuations radio-opaques, périphériques, de taille et nombre variables et fréquemment en rapport avec une dent incluse, mais ces dernières peuvent faire défaut compliquant la pose d’un diagnostic précis. Le traitement consiste en l’exérèse complète avec curetage de la cavité résiduelle. Le risque de récidive est rare après traitement. Mots clés : kyste odontogène calcifiant, tumeur odontogène, ostéolyse. Discussion : la taille du Sténon est une technique sûre et reproductible. Elle peut être recommandée pour l’exérèse des calculs de 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 23 49v2.indd 23 16/08/13 22:31 Abstracts C4-06 Tumeurs brunes des maxillaires Ayachi S *, Mziou Z, Souid K, Moatemri R, Khochtali H. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU Sahloul de Sousse – Tunisie Introduction : Les tumeurs brunes sont des lésions osseuses retrouvées dans les formes sévères et évoluées de l’hyperparathyroidie. Bien qu’elles soient ubiquitaires, leur localisation maxillaire est exceptionnelle. Matériel et méthode : Etude rétrospective concernant 7 cas de tumeurs brunes maxillaires, colligés au service de chirurgie maxillo-faciale du CHU Sahloul de Sousse entre 1987 et 2011. Résultat : Il s’agissait de 5 femmes et 2 hommes, âgés de 36 à 80 ans. Ces tumeurs étaient liées à une hyperparathyroïdie primaire dans 5 cas et secondaire dans 2 cas. Nous avons recensé 4 localisations maxillaires, une mandibulaire et 2 maxillo-mandibulaires. *Service de Médecine dentaire. CHU Farhat Hached Sousse **Service de chirurgie maxillo-faciale CHU Sahloul Sousse Tunisie. Introduction : Le syndrome de Gorlin-Goltz est une maladie rare, héréditaire, à transmission autosomique dominante et d’expression variable. Les auteurs en discutent les éléments diagnostiques et thérapeutiques à travers 2 cas cliniques. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective de 2 dossiers de patients concernant une femme et un homme, âgés respectivement de 17 et 46 ans. Résultats : Le diagnostic de naevomatose basocellulaire a été retenu chez les 2 patients devant la présence de naevi multiples de la face et du tronc, des kératokystes des maxillaires et la présence de calcifications de la faux du cerveau. La patiente avait en plus des malformations squelettiques associées. Une énucléation-curetage des kystes des maxillaires a été pratiquée. Chez le patient de sexe masculin, présentant des carcinomes basocellulaires sur des naevi du nez, il a été réalisé une exérèse tumorale et une réparation par lambeau frontal. Aucune récidive kystique ou tumorale n’a été notée avec un recul allant de 10 mois à 3 ans. Les signes cliniques étaient dominés par la tuméfaction maxillaire (7 cas) et les signes dentaires (6 cas). Une hyperparathormonémie variant entre 225 et 1400 pg/ml a été notée dans les 7 cas. L’imagerie a contribué au diagnostic et a permis d’établir le diagnostic étiologique en décelant le parenchyme parathyroïdien hyperfonctionnel. Discussion : Le syndrome de Gorlin-Goltz présente un spectre large de manifestations cliniques. Le diagnostic est suspecté devant la présence de naevi basocellulaires de la face qui doivent faire rechercher, par un bilan radiologique, des kystes maxillaires et des calcifications de la faux du cerveau. Un bilan clinique et radiologique doivent être pratiqués à la recherche d’autres manifestations. Le traitement a consisté en une parathyroïdectomie chez tous les patients. Une surveillance régulière de ces patients s’impose afin de guetter les récidives et la survenue de nouveaux symptômes cliniques. L’évolution était marquée par une régression tumorale (3 cas), une augmentation du volume tumoral (1 cas) et absence de régression (2 cas). Mots clés : syndrome de Gorlin, noevomatose, kératokyste Discussion : Le terme de tumeur brune a été proposé par « Jaffe » pour décrire une lésion ostéolytique apparaissant au cours d’une hyperparathyroïdie. Le diagnostic d’hyperparathyroïdie évite d’opérer les tumeurs maxillaires qui devraient régresser après exérèse de la lésion parathyroïdienne. C4-07 Le syndrome de Gorlin-Goltz : A propos de 2 cas Souid K*, Slama A**, Khochtali H** C4-08 Conduite à tenir devant les améloblastomes Y.Ziani, L.Khalfi , J. Hamama, A. Abouchadi ,K. El Khatib. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillo-faciale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc [email protected] Introduction : L’améloblastome est une tumeur odontogénique bénigne caractérisée par son pouvoir invasif local et son potentiel de récidive. 24 49v2.indd 24 16/08/13 22:31 L’indication thérapeutique est sujette à controverse entre l’option conservatrice et radicale même si les études récentes favorisent le traitement radical. Matériel et méthodes : Les auteurs rapportent 14 patients traités au service entre janvier 2000 et décembre 2004 en recueillant les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques. Résultats : L’étude de ces cas confirme l’intérêt du traitement radical, mais le traitement conservateur garde son indication pour des petites tumeurs chez des patients adhérents au suivi. Discussion : Les études récentes soulignent l’efficacité du traitement radical, mais ceci suppose une reconstruction de la perte de substance qui doit répondre aux impératifs fonctionnel et esthétique ; aussi il faut une maîtrise des techniques de réparation par les opérateurs. Conclusion : La prise en charge thérapeutique de l’améloblastome peut être discutée en fonction de la morbidité et de la qualité de vie des patients Le traitement conservateur parait justifié lorsqu’il est réalisé en raison d’un risque de récidive limité pour des lésions non étendues, avec l’assurance d’une surveillance clinique ultérieure. évoluaient depuis plus de 10 ans. Le délai de consultation était tardif. La taille excédait 10 cm dans 73,3 % des cas. Le siège était mandibulaire dans 93,3% des cas. Les images radiographiques prédominantes étaient les polygéodes avec rhysalyse. Le type folliculaire était le plus rencontré. La résection mandibulaire interruptrice avec reconstruction immédiate par endoprothèse a été réalisée dans 51,1%. Les reconstructions secondaires ont été faites par greffon costal. Deux cas de récidive ont été observés. Discussion : Les difficultés d’accès aux soins sont à l’origine des consultations tardives avec pour conséquence l’observation de volumineuses tumeurs. La résection interruptrice large avec des marges d’exérèse suffisantes reste le meilleur moyen pour minimiser les récidives. Mots clés : Améloblastome – maxillaire - mandibule C4-10 L’intérêt de la marsupialisation dans le traitement du kyste dentigère : rapport d’un cas clinique Z. Bennour*, M. Khazana, A. Chlyah, S. El Arabi Service de pédodontie prévention et service d’odontologie chirurgicale - Centre des Consultations et Traitements Dentaires de Casablanca - CHU Casablanca. Maroc Mots clés : améloblastome; kyste; chirurgie. C4-09 Améloblastomes des maxillaires. Etude rétrospective de 45 dossiers Assouan C. ; Anzouan K. ; Salami A.; Ily V., Konan E., Assa A. Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Stomatologie Chu De Treichville Abidjan Cote D’ivoire [email protected] Introduction : L’améloblastome est une tumeur bénigne odontogène caractérisée par sa tendance à la récidive avec parfois une localisation secondaire dans les parties molles. Cette étude rapporte les caractéristiques épidémiologiques cliniques et thérapeutiques de l’ensemble des améloblastomes pris en charge de 2008 à 2012. Introduction : Le kyste dentigère est un kyste odontogène qui dérive d’une croissance aberrante d’un ou de plusieurs tissus impliqués dans l’odontogenèse. Fréquemment rencontré chez l’enfant, il représente 24 % de l’ensemble des kystes maxillaires, et englobe toujours une ou plusieurs dents retenues. Son traitement de choix est la marsupialisation, qui consiste en l’ouverture de la poche kystique dans la cavité orale, permettant ainsi le drainage du kyste et favorisant l’éruption spontanée des dents retenues. A travers notre travail, nous allons illustrer cette technique par la description d’un cas clinique. Les paramètres étudiés étaient l’âge, le sexe, la durée d’évolution, les signes cliniques, l’aspect radiologique, le type histologique, le type de traitement, l’évolution. Observation : Un patient de 8 ans, s’est présenté avec une tuméfaction génienne basse gauche indolore, évoluant depuis un an. L’examen clinique a révélé, une asymétrie faciale et en endobuccal, la présence d’une voussure vestibulaire de consistance dure étendue de l’angle goniaque à la région parasymphysaire. L’examen radiologique (panorex et dentascan) a objectivé une lésion radioclaire monogéodique englobant toute la branche horizontale, contenant le germe de la dent de 6 ans et refoulant les germes des 34, 35 et 37. Le patient a été traité par marsupialisation avec mise en place d’une mèche iodoformée, renouvelée périodiquement. Résultats : 45 dossiers ont été étudiés. L’âge moyen était de 38 ans avec une prédominance féminine. 40% des améloblastomes Discussion : Le choix thérapeutique face à ces lésions dépend du volume du kyste, de l’âge du patient et du nombre de germes Patients et méthode 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 25 49v2.indd 25 16/08/13 22:31 Abstracts retenus. La marsupialisation, est un geste non invasif qui nous offre l’avantage de conserver les dents. Néanmoins, elle nécessite un suivi régulier car elle peut exposer le patient au risque de surinfection. Mots clés : Kyste dentigère, enfant. C4-11 Intérêt de l’endoscopie dans le traitement chirurgical des volumineux kystes des maxillaires Saez.P 1*, Baumann.B 2 , Hengy.G 2, Beck.M 3 1 : ORL, Praticien Hospitalier, Centre Hospitalier de Mulhouse 2 : Chirurgien Dentiste, Praticien Hospitalier, Centre Hospitalier de Mulhouse 3 : Chirurgien Plasticien, Praticien Hospitalier, Centre Hospitalier de Mulhouse nique classique. Les kystes étaient des récidives consécutives à une intervention conventionnelle. Dans l’ensemble de ces situations opératoires le recours à l’endoscopie permettait une meilleure vision lors du geste chirurgical avec un plus grand confort que les loupes chirurgicales. Aucune complication n’est à déplorer. Les inconvénients sont la disponibilité du matériel adéquate et le temps de préparation de celui-ci. La technique nécessite une maîtrise de la gestuelle en vison indirecte. Conclusion : L’utilisation d’endoscope réduit l’ostéotomie et améliore le contrôle du geste lors de l’exérèse dans les zones anatomiquement peu accessibles.. Il s’agit d’une première étape dans notre étude et il sera nécessaire de réaliser d’autres cas afin d’envisager une approche plus précise de la technique et des indications. Key words : maxillo facial surgery, cyst, endoscopy [email protected] Introduction : Confrontés aux difficultés d’exposition et de contrôle visuel lors de l’exérèse des volumineux kystes des maxillaires (supérieurs à 4 cm), nous avons utilisé le matériel endoscopique de chirurgie endonasale afin de réaliser l’énucléation de ces lésions. L’objectif de cette technique est d’obtenir une vision permanente de l’instrument, du geste, du kyste et des zones à risque en préservant au mieux les structures nobles. Matériel et méthode : Tous les patients ont été opérés selon le même protocole : nous avons utilisé les optiques à 30 et 70° avec et sans auto-laveur, les rugines droites et coudées, les pinces de Blakesley ainsi que les instruments et le moteur de chirurgie buccale.. L’indication de cette technique a été posée lors de l’observation des images scannographiques. Celles-ci mettaient en évidence une difficulté opératoire majorée. Discussion : Les indications ont été posées en raison de la taille et surtout de la localisation des lésions. Deux patients présentaient un kyste envahissant l’ensemble du ramus avec une extension intra-condylienne et une lyse de la corticale linguale de la branche montante de la mandibule. L’utilisation de l’endoscope a permis de réaliser l’énucléation sous contrôle visuel sans effraction de la paroi kystique jusqu’au condyle. Nous avons ainsi limité l’ostéoplastie soustractive mutilante pour la mandibule et pour l’articulation. Deux patients présentaient une lésion avec envahissement du sinus maxillaire dans des zones difficilement accessibles par tech- C4-12 Les ostéochondromes mandibulaires Ayachi S *, Moatemri R, Slama A, Khochtali H. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU Sahloul de Sousse – Tunisie Introduction : L’ostéochondrome mandibulaire est une tumeur bénigne rare au niveau du squelette facial. Sa localisation préférentielle est le condyle mandibulaire et le processus coronoïde. Matériel et Méthode : Etude rétrospective de 10 cas d’ostéochondrome mandibulaire, colligés entre janvier 2000 et décembre 2010 au Service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU Sahloul de Sousse. Résultat : Notre série comportait sept femmes et trois hommes. L’âge moyen était de 38 ans avec des extrêmes de 22 à 55 ans. Nous avons recensé huit localisations condyliennes, une coronoïdienne et une symphysaire. La tuméfaction mandibulaire (9 cas), l’asymétrie faciale (6 cas) et les troubles de l’articulé dentaire (6cas) étaient les signes cliniques les plus fréquents. Le traitement a consisté en une résection tumorale à type de tumorectomie simple dans 5cas, de condylectomie dans 4 cas et de coronoïdectomie dans 1 cas. Dans nos résultats thérapeutiques nous avons noté une amélioration de l’ouverture buccale et une correction sa- 26 49v2.indd 26 16/08/13 22:31 tisfaisante de l’asymétrie faciale chez tous les patients. Une amélioration spontanée des troubles de l’articulé dentaire a été notée chez les 6 patients qui avaient des malocclusions préopératoires. Tous nos patients ont été régulièrement suivis avec un recul moyen de 10 mois, aucune récidive n’a été notée. Discussion : L’ostéochondrome, surtout dans sa localisation condylienne, a des conséquences morphologiques et fonctionnelles importantes. Il faut y penser devant une asymétrie faciale d’installation récente associée à un trouble de l’articulé dentaire. C4-13 Torus mandibulaire : Etude par histomorphométrie et microtomographie X (microCT) dans une série de 5 cas cliniques B. Guillaume, D. Chappard Gerom Groupe Etudes Remodelage Osseux Et Biomatériaux – Lhea, Iris-Ibs Institut De Biologie En Santé, Chu D’angers, 49933 Angers Cedex -France. Les tori mandibulaires sont des exostoses développées sur la face linguale de la mandibule. Ces tumeurs sont bilatérales dans la plupart des cas, souvent en regard des prémolaires. Leur physiopathologie est mal connue : des facteurs génétiques, environnementaux, masticatoires ou occlusaux ont été rapportés. Nous présentons une série de 5 patients (4 femmes et 1 homme) avec des tori bilatéraux dans 3. Pour caractériser la prolifération osseuse, un double marquage par la tétracycline (permettant une mesure de l’activité ostéoblastique) a été fait avant l’exérèse. Les tumeurs ont été étudiées par microCT, histologie sans décalcification avec histodynamique et détection des ostéoclastes. Les tori étaient majoritairement constitués de tissu osseux dense lamellaire avec des ostéons complets. L’orientation 3D des canaux de Havers en microCT est isotrope à la différence de ceux contenus dans les corticales mandibulaires normales. En région centrale, du tissu trabéculaire comportant une moelle adipeuse peut être rencontré. Des foyers ostéoclastiques sont aussi visualisés. En microscopie de fluorescence, on retrouve toujours un double marquage continu sur la surface linguale du torus. Il existe une forte asymétrie de l’apposition ostéoblastique dans les canaux de Havers du torus. Elle est plus importante sur la paroi du canal proche de la surface linguale que sur la face mandibulaire. Après ablation des tori, nous n’avons pas observé de récidive locale dans cette série de patients. Nous avons identifié pour la 1ère fois une asymétrie de fonctionnement des ostéoblastes dans les tori associée à une perte de l’orientation du grand axe des canaux de Havers. C4-14 Cémentome gigantiforme associé à une dysplasie fibreuse polyostéotique. Un propos d’un cas. Benmoussa L*, Mauprivez C**, Razouk O*, GruffazF***, Ruhin B*, Goudot P*. * Service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale, Groupe Hospitalier Pitié-Salpétrière. ** Service d’Odontologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpétrière, *** Service d’Anatomie et Cytologie pathologiques, Groupe Hospitalier Pitié-Salpétrière [email protected] La classification des tumeurs et pseudotumeurs des maxillaires de l’OMS 2005 divise les lésions fibro-osseuses en 3 groupes : le fibrome ossifiant, la dysplasie fibreuse et les dysplasies osseuses. Cette dernière catégorie regroupe sous un terme générique trois entités cliniques : la dysplasie osseuse péri-apicale, la dysplasie osseuse orale floride (DCOF), et le cémentome gigantiforme (CG) (Barnes et al.2005). Le terme de lésion fibro-osseuse ne constitue pas un diagnostic histopathologique spécifique mais il fait référence à plusieurs entités cliniques dans lesquelles l’architecture osseuse normale est remplacée par des fibroblastes, des fibres de collagène et du tissu minéralisé en quantité variable. (MartinDuverneuil et Auriol, 2004). Ces lésions posent fréquemment un problème diagnostique et de confusion nosologique. Le cas rapporté est celui d’une patiente de 43 ans présentant un cémentome gigantiforme révélé par une ostéomyélite associé à une dysplasie fibreuse polyostéotique (crâne, fémur, tibia). Le CG est souvent confondu avec une DCOF, une dysplasie fibreuse, une maladie de Paget ou encore une ostéomyélite chronique sclérosante. Seuls les critères cliniques (âge de découverte précoce, absence de prédominance raciale, déformation faciale symphysaire, possibilité de forme familiale), radiologiques (masses radioopaques, denses, floconneuses au niveau de la portion dentée des quatre quadrants des maxillaires avec franchissement de la ligne médiane) et biologiques (bilan phosphocalcique et taux de phosphatase alcaline normaux) permettent de poser le diagnostic positif de CG. En l’absence de symptomatologie, une abstention thérapeutique est recommandée. L’apparition d’une ostéomyélite impose un traitement médical et parfois une chirurgie d’exérèse. Mots clés : Dysplasie fibreuse ; dysplasie osseuse ; cémentome 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 27 49v2.indd 27 16/08/13 22:31 Abstracts C4-15 Mots clés : Fibrome ossifiant, Tumeur mandibulaire, Histologie, Scintigraphie Fibrome ossifiant juvénile géant de la mandibule : concordance clinique, anatomopathologique, radiologique et scintigraphique. C4-16 Prade V. (1), Douchet C. (2), Avet J. (3), Boutet C. (4), Guichard I. (5), Seguin P. (1,6), Alix T. (1,6,7) (1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique – CHU de Saint-Etienne – Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2 (2) Laboratoire d’Anatomo-Pathologie – CHU de SaintEtienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2 (3) Service de Médecine Nucléaire – CHU de Saint Etienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2 (4) Service de Radiologie – CHU de Saint-Etienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2 (5) Service de Médecine Interne – CHU de Saint-Etienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2 (6) Faculté de Médecine Jacques Lisfranc – Université JeanMonnet - Saint-Etienne (7) Laboratoire CREATIS (CNRS UMR 5220 - INSERM U1044) – Université Lyon 1 - INSA Lyon. [email protected] Introduction : Le fibrome ossifiant juvénile est une tumeur fibro-osseuse, agressive localement et peu fréquente, de siège plus volontiers maxillaire. Il comporte deux sous-types : trabéculaire et psammomatoïde. Cette dernière forme, plus rare, affecte préférentiellement les sujets masculins dans la deuxième décade. Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un patient porteur d’une telle tumeur, âgé de 19 ans et d’origine angolaise. Le bilan pré-thérapeutique a comporté une biopsie, une scanner et une scintigraphie osseuse. L’examen histologique de la pièce de résection a été réalisé. Résultats : Nous avons relevé une concordance clinico-anatomoradiologique nette, de la tumeur, composée de 2 parties bien individualisées tant cliniquement que par chacun des examens complémentaires (morphologie, profil de fixation particulier, aspects histologiques myxoïde ou plus cellulaire). Discussion : Le fibrome ossifiant juvénile dans cette forme géante est peu fréquent dans les pays développés. Cette observation est un cas d’importation, le patient étant réfugié sanitaire, ce qui explique la taille de la lésion. Il est rare de pouvoir confronter les différentes modalités d’examens complémentaires dans ce cadre nosologique. Nous avons pu montrer clairement le profil radioscintigraphique variable, fonction de la cellularité et du métabolisme ostéoformateur des différents contingents de la tumeur. Traitement des hémangiomes infantiles par les bêtabloqueurs, à propos de 36 cas L.Mahroug *, A.Elbakkaly, H. Hinchi, N.Fejjal, R.Belkacem. Service de chirurgie « C » des brûlés et chirurgie plastique, hôpital d’enfants de Rabat Introduction : L’hémangiome infantile (HI) est la plus fréquente des tumeurs vasculaires bénignes de l’enfant. Il se localise préférentiellement au niveau de la face. Dans les formes compliquées ou à risque de complication la première ligne de traitement est la corticothérapie. L’efficacité du propranolol a été découverte fortuitement après son introduction dans le traitement d’un nourrisson souffrant de cardiomyopathie hypertrophique dans un contexte d’HI sous corticothérapie. Le but de notre travail est de rapporter l’effet du propranolol, à travers 36 enfants présentant un HI. Matériel et méthodes : Nous présentons une série colligée dans le service des brûlés et de chirurgie plastique de l’hôpital d’enfants de RABAT, de 36 cas traités par propranolol à la dose de départ de 1mg/ kg/j, pendant une période allant de juin 2011 à juin 2013. Résultats : La moyenne d’age était de 6,2 mois, la face était de loin la localisation la plus fréquente. Le traitement a été efficace dans 31 cas, avec une disparition complète des lésions dans 4 cas. Un seul cas d’échec de traitement a été rapporté et 4 de nos patients ont été perdus de vue. Discussion : La corticothérapie orale est administré pour les HI depuis les années 1960, dont les effets indésirables sont inévitables. La découverte puis la confirmation de l’efficacité des bêtabloquants, et de leur meilleure tolérance par rapport aux traitements classiques, a révolutionné l’approche thérapeutique des HI. Conclusion : L’utilisation des bêtabloquants dans le traitement des HI semble à ce jour une véritable révolution thérapeutique tant en efficacité qu’en tolérance. Mots clés : Hémangiome infantile, bêtabloquants. 28 49v2.indd 28 16/08/13 22:31 C4-17 C4-18 Malformation artério-veineuse mandibulaire : réflexion sur une prise en charge. Malformation artério-veineuse mandibulaire : à propos d’un cas et revue de littérature M. Fenelon, R. Lopez, C. Cognard*, A. De Bérail, F. Jalbert, F. Boutault, F. Lauwers A.Mrani, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Idrissi-Chekkoury Service de Chirurgie Maxillo-faciale, CHU Purpan, Toulouse Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc * Service de Neuroradiologie, CHU Purpan, Toulouse [email protected] La découverte d’une lésion radio claire des maxillaires est souvent fortuite et pose généralement des problèmes de diagnostic car la sémiologie clinique et radiologique est peu contributive. Dans ce cadre, nous rapportons la démarche diagnostic et thérapeutique concernant la prise en charge d’une malformation artério-veineuse (MAV) intra osseuse mandibulaire chez une patiente de huit ans Introduction : Les malformations artèrioveineuses (MAV) intra-osseuses mandibulaires sont rares. Leur évolution, potentiellement péjorative, peut mettre en jeu le pronostic vital par hémorragie cataclysmique. La prise en charge diagnostique et thérapeutique doit systématiquement passer par une consultation pluridisciplinaire spécialisée. L’anamnèse retrouve une tuméfaction mandibulaire droite évoluant depuis 6 mois. Observation : R.K âgée de 12 ans, sans antécédents pathologiques notables, admise au service de chirurgie maxillo faciale pour MAV mandibulaire gauche. L’examen clinique est peu contributif. Les examens complémentaires de 1e intention (OPG et tomodensitométrie) objectivent une lésion radio claire mandibulaire droite, soufflant la corticale vestibulaire. La réalisation d’une IRM est suggérée par le médecin imagier et met en évidence une composante vasculaire. Pour éliminer une éventuelle tumeur vasculaire maligne, il est décidé de réaliser une biopsie sous anesthésie générale. L’intervention sera interrompue par un saignement abondant, empêchant tout prélèvement à visée anatomo pathologique. Une malformation vasculaire à haut débit est suspectée et confirmée par un bilan angiographique. Le diagnostic de MAV a été évoqué devant une tuméfaction osseuse en regard de l’angle et la branche horizontale gauche pulsatile avec saignement au collet et l’aspect tomodensitométrique. L’angiosacnner a objectivé une MAV de région infra temporale gauche étendue en intra mandibulaire, à la région massetérine et temporale homolatérale. L’artériographie avait montré une MAV temporo jugale profonde gauche alimentée par des branches issues de l’artère faciale et maxillaire qui sont dilatées. Après concertation pluridisciplinaire, l’indication d’un traitement chirurgical (énucléation) avec ligature de la carotide externe gauche et embolisation préopératoire a été décidée. Une concertation pluridisciplinaire opte pour un traitement conservateur endovasculaire sans geste chirurgical associé. Les modalités techniques de l’embolisation associent coils et onyx. Une artériographie de contrôle à 3 mois évoque une guérison complère Discussion : Les malformations artèrioveineuses intra-osseuses mandibulaires représentent 5% des MAV. Le diagnostic est avant tout clinique complété par une imagerie l’artériographie, TDM et/ou IRM. L’évolution est très variable (quatre stades : quiescence, expansion, destruction, décompensation) et se fait souvent par poussées lors de modifications hormonales ou de traumatismes. Le traitement de choix est l’embolisation par voie artérielle ou par ponction directe. La résection chirurgicale, lorsqu’elle est possible, doit être complète afin d’éviter les récidives. La discussion porte sur la difficulté diagnostique de ce type de lésion au regard du risque chirurgical et sur le choix thérapeutique en terme de modalité de suivi, de risque de récidive et de croissance mandibulaire. Une revue exhaustive de la littérature permet dalimenter cette discussion Mots clés : Malformation vasculaire, mandibule. Les malformations artério veineuses intra mandibulaires sont des lésions rares mais dont le diagnostic doit être évoqué même en l’absence de signe clinique caractéristique. Ce cas montre l’importance d’une démarche diagnostique rigoureuse devant une lésion radio claire mandibulaire. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 29 49v2.indd 29 16/08/13 22:31 Abstracts C4-19 Chapitre 5 La prise en charge thérapeutique des malformations artério-veineuses cervico-faciales : A propos de 14 Observation : BenSlimène.N ; Youssef.R* ; C5-01 Zitouni.K ; Jeblaoui.Y ; Zairi.I ; Adouani.A Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique, Hôpital Charles Nicolle, Tunis.Tunisie. [email protected] Introduction : Les malformations artérioveineuses (MAV) sont des malformations rares, hémodynamiquement très actives, caractérisées par un potentiel évolutif agressif et destructeur qui peut indiscutablement, mettre en jeu le pronostic vital . Au sein des lésions vasculaires, la prise en charge des MAV reste la plus délicate, dangereuse et incertaine. Matériels et Méthodes : Dans le cadre d’une thèse de doctorat en médecine , une étude rétrospective a été menée portant sur 14 patients traités ou suivis dans notre service entre 2000 et 2010 pour une MAV cervicofaciale . Résultats : L’abstention thérapeutique a été proposée dans trois cas dont un cas de MAV frontale avec extension intrâcranienne. Une embolisation seule a été proposée sans aucun incident pour deux patients. 8 patients ont bénéficié d’une embolisation suivie d’une exérèse chirurgicale . Une seule patiente a bénéficié d’un geste chirurgical de première intention sans embolisation préalable Discussion : Le potentiel évolutif des MAV impose une rigueur dans la démarche diagnostique et une certaine prudence dans la décision thérapeutique qui doit être prise au sein d’une consultation spécialisée où collaborent des praticiens expérimentés, d’autant qu’il n’existe à ce jour aucune recommandation thérapeutique spécifique consensuelle. Il s’agit d’une prise en charge globale qui doit prendre en compte à la fois la lésion, le patient, et son vécu. L’appréciation clinique de la lésion et de son évolutivité est primordiale pour poser l’indication thérapeutique qui devra s’y adapter tout au long de son évolution. Les examens complémentaires en précisent la faisabilité et éventuellement les modalités. La prise en charge des tumeurs palpébrales malignes a l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V de Rabat Y.Ziani, L.Khalfi , J. Hamama, A. Abouchadi ,K. El Khatib. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc [email protected] Introduction : Les tumeurs palpébrales malignes sont dominées par le carcinome basocellulaire suivi par le carcinome épidermoïde et le carcinome sébacé. La chirurgie reste le traitement de choix toutefois la radiothérapie garde une place dans certaines indications. L’objectif de notre travail est de mettre la lumière sur les techniques chirurgicales de reconstruction ainsi que sur les indications de la radiothérapie dans ce contexte. Matériel et méthodes : Notre travail consiste en une étude rétrospective de 32 cas de tumeurs malignes des paupières colligées au service de stomatologie et chirurgie maxillo-facial de l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V de rabat, pendant une période s’étalant du 1 janvier 2006 au 30 avril 2012. Résultats : Sur les 29 cas de tumeurs palpébrales malignes on retrouve une prédominance masculine, La moyenne d’âge était de 54 ans, le carcinome basocellulaire était présent dans 84% des cas. Tous nos patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical à l’exception d’un seul cas chez qui une radiothérapie a été indiquée. Discussion : Dans notre série le carcinome basocellulaire est de loin le plus fréquent des tumeurs malignes des paupières ce qui rejoint les données de la littérature. Les résultats thérapeutiques tant fonctionnels qu’esthétiques étaient très satisfaisants. Conclusion : Les tumeurs malignes des paupières sont dominées par les carcinomes basocellulaire. Elles posent un problème de prise en charge thérapeutique, actuellement elles ont beaucoup bénéficiés des progrès en matière de chirurgie de reconstruction. Mots clés : paupière, tumeur. palpebral, tumor Mots clés : Malformation artério-veineuse , Embolothérapie. Arteriovenous Malformation , Embolotherapy 30 49v2.indd 30 16/08/13 22:31 C5-02 C5-03 Carcinomes cutanés des lèvres : l’expérience de l’hôpital Henri Mondor sur la gestion des marges de résection. Les carcinomes cutanés cervico-faciaux : profil épidémiologique dans la population algérienne. A. Guyon*, R. Bosc*, F. Lange*, H. Chader*, Hermeziu*, N. Ortonne**, F. Plantier***, P. Wolkenstein****, J-P. Meningaud* * Service de Chirurgie Plastique de l’hôpital Henri Mondor à Créteil ** Service d’antomo-pathologie de l’hôpital Henri Mondor *** Service d’anatomo-pathologie du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil (CHIC) **** Service de Dermatologie de l’hôpital Henri Mondor à Créteil Introduction : Le traitement chirurgical des carcinomes cutanés des lèvres peut être à l’origine de séquelles esthétiques et fonctionnelles. Le paramètre essentiel pour la récidive locale est conditionné par des marges d’exérèses saines de taille suffisante. Plusieurs techniques ont été proposées pour diminuer ces marges et réduire l’impact de la chirurgie. Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 56 patients opérés entre 2008 et 2012, d’une tumeur cutanée des lèvres. 37 patients présentaient un carcinome basocellulaire ou épidermoïde traité chirurgicalement. Les marges de résection proposées en préopératoire ont été comparées aux marges chirurgicales et aux marges anatomopathologiques après une histologie standard. Nous avons évalué les résultats carcinologiques, comptabilisés les récidives et les décès par analyse des dossiers et appel des patients. Résultat : 27 patients présentaient un carcinome basocellulaire et 12 patients un carcinome épidermoïde. Deux patients ont récidivés localement et deux patients sont décédés dans les 5 ans d’une cause différente de leur cancer. La différence moyenne de taille entre les marges chirurgicales et histologiques était de 2,3 mm. Un seul patient a souhaité la correction chirurgicale d’une gêne fonctionnelle au terme du traitement. Discussion : Nous avons mis en évidence une différence de taille entre les marges attendues et les marges histologiques finales : 36,9%. Cette différence a été attribuée tant aux pratiques chirurgicales qu’aux altérations de l’échantillon lors des procédures anatomopathologiques. Cependant, il n’a pas été observé sur cette série de risque accru de mortalité ou de récidive locale sur la durée d’observation. Mots clés : carcinome cutané, lèvres, marges, récidive S. Abdennour*1, S. Allag 2, (1) service de chirurgie maxillo-faciale chu de Constantine, Faculté de médecine université 3 Constantine Algérie. (2) service histologie chu Constantine, Faculté de médecine université 3 Constantine Algérie. [email protected] Introduction : La région cervico-faciale est le site de prédilection des carcinomes cutanés. Les carcinomes basocellulaires sont des tumeurs à faible malignité; à l’opposé, les carcinomes spinocellulaires sont à malignité élevée et à potentiel métastatique. L’objectif de notre étude est de déterminer la fréquence de ces carcinomes cutanés dans la population algérienne. Matériel et méthode : Notre étude rétrospective de 975 dossiers, colligés au service de chirurgie maxillo-faciale du Chu de Constantine, durant une période de 5 ans (2008 à 2012). Résultat : un total, de 975 cas de carcinome cutané de la face et du cou, composé de 630 hommes et 345 femmes avec un âge moyen de 63,82 ans. Le carcinome basocellulaire était le plus fréquent dans 81,02%. La joue était la sous unité la plus touchée dans 22,05%. Discussion : les carcinomes basocellulaires sont les plus fréquents dans notre population. Ils constituent l’atteinte maligne la plus fréquente au monde avec 75% des cancers cutanés, avec prédominance masculine. Ils touchent la région cervico-faciale dans 85% des cas. Le diagnostic précoce repose sur l’examen histopathologique après exérèse de toute lésion suspect. Le traitement chirurgical primaire à but curatif est urgent. L’exérèse complète est le traitement préventif des formes mutilantes et les métastases. Mots clés : cancer de la peau; carcinome basocellulaire; carcinome spinocellulaire. skin cancer, basal cell carcinoma, squamous cell carcinoma. C5-04 Carcinome muco-épidermoïde de bas grade de la cavité orale : à propos de 3 cas Sessiecq Q.*, Bondaz M., Majoufre-Lefebvre C. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 31 49v2.indd 31 16/08/13 22:31 Abstracts Service de Chirurgie-Maxillo Faciale – CHU de Bordeaux Introduction : Le carcinome muco-épidermoïde (CME) est la plus fréquente tumeur maligne des glandes salivaires. Son agressivité est corrélée à son grade histologique. Le traitement de choix est la chirurgie première. L’incidence du CME de bas grade au niveau de la cavité orale est croissante, surtout chez le sujet jeune. Il s’agit de présenter les derniers cas pris en charge dans le service de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Bordeaux. Matériel et méthode : Une étude rétrospective a été menée (mai 2009 à 2013). Les critères d’inclusion étaient une tumeur de la cavité orale prouvée muco-épidermoïde de bas grade par l’analyse anatomo-pathologique, ainsi qu’un âge inférieur à 40 ans. Le plan de traitement ainsi que la survie ont été étudiés. Résultat : 3 patients ont été identifiés (âge moyen de prise en charge initiale = 21,7 ans). La durée moyenne de suivi était de 32 mois. Tous les patients ont été traités par chirurgie d’exérèse exclusive (2 maxillectomies, 1 vélectomie par voie endo-buccale), aucun n’a bénéficié de traitement complémentaire adjuvant. Aucun n’a présenté de récidive locale ou à distance sur la période d’étude. Discussion : Nos résultats sont concordants avec ceux de la littérature quant à l’attitude thérapeutique à adopter devant un CME de bas grade (chirurgie exclusive) et sur la survie globale. L’âge moyen de découverte est cependant bien inférieur. Récemment, certaines études ont démontré la possible implication du cytomégalovirus dans le développement de ce type de tumeur. D’autres études sont nécessaires afin d’étudier plus précisément ce facteur de risque dont la prophylaxie, en développement, verrait alors ses indications s’élargir. C5-05 Micro-invasion vasculaire et nerveuse dans le pronostic du cancer de la cavité buccale Salvatori P*, Sozzi D¹, Fumagalli F¹, Valente G°, Moneghini L², Valsecchi MG³ *ORL, Hôpital de Legnano ([email protected]) ¹Chirurgie Maxillo-Faciale, Université de Milan-Bicocca °Pathologie, Université de Milan-Bicocca ²Pathologie, Université de Milan ³Médecine de la Santé, Université de Milan-Bicocca – Italie Introduction : Plusieurs facteurs sont utilisés pour établir le pronostic des patients opérés pour carcinome épidermoïde de la cavité buccale (CECB). Nous avons etudié la valeur de la microinvasion vasculaire (MIV) et nerveuse (MIN). Patients et méthodes: 200 patients examinés. MIV, MIN, stade T, stades pT et pN analysés en fonction des échecs local, régional, à distance, survie globale (SG) et libre de maladie (SLM). Statistiques: Kaplan-Meier, tests de Fisher, de Mann Whitney, modèle de régression de Cox et logistique. Résultat : Analyse univariée : atteinte ganglionnaire facteur le plus significatif (p<0,0001). Stade avancé de N et présence de MIV ont une relation négative significative avec SLM (p<0,001). Analyse bivariée : toutes variables corrèlent avec SG. MIN associée avec échecs local (p=0,004) et régional (p=0,01), MIV associée seulement à l’échec local. Stade avancé de N relie avec métastases à distance (p=0,0001). Analyse multivariée : aucune différence de survie à 5 ans entre présence ou absence de MIV/MIN. Discussion : MIV et MIN sont de manière considérable associées aux échecs régionaux. Le stade de N se relève le facteur le plus prédictif pour la survie des patients avec CECB. Mots clés : cancer, bouche, pronostic C5-06 Evaluation des techniques d’imagerie pour le diagnostic de l’envahissement médullaire des carcinomes gingivo-mandibulaires Tabchouri N., Gambotti L., Goudot P., Bertolus C. Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Unité de recherche clinique, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris [email protected] Introduction : Les seules données cliniques et endoscopiques sont insuffisantes pour stadifier un carcinome gingivo-mandibulaire. Lors de l’évaluation pré-thérapeutique d’un carcinome de la cavité orale, l’un des buts de l’imagerie est d’évaluer l’extension tumorale profonde. La connaissance d’un envahissement osseux est un élément déterminant puisqu’il modifie le geste chirurgical. Or les études comparant TDM, IRM et données histologiques sont discordantes. Le but de cette étude rétrospective était de définir l’intérêt de chaque imagerie pour le diagnostic de l’envahissement osseux. Matériel et méthode : Près de 100 patients présentant un carcinome épidermoïde de la cavité orale, étendu ou proche de la mandibule, ont bénéficié d’une TDM et d’une IRM en préopératoire. L’analyse des imageries a été comparée aux constatations de l’histologie définitive. La sensibilité, la spécificité, les valeurs prédictives positives et négatives de chaque examen préopératoire ont été calculées pour l’envahissement osseux par rapport à l’histologie. 32 49v2.indd 32 16/08/13 22:31 Discussion : L’impact de l’imagerie sur la conduite chirurgicale devient prépondérant avec l’élaboration des référentiels en chirurgie carcinologique. Le diagnostic d’envahissement osseux influence directement les résultats carcinologiques, fonctionnels et morphologiques. L’imagerie peut surestimer l’envahissement osseux. Le risque est donc pratiquer à tort une mandibulectomie interruptrice, avec pour conséquences des morbidités et un impact sur la qualité de vie. Un diagnostic osseux préopératoire précis permet de diminuer le nombre de patients sur traités, sans augmenter le nombre de patients sous traités. Mots clés : carcinome épidermoïde, IRM C5-07 Evaluation de l’extension mandibulaire des cancers de la cavité buccale - Tep au 18f-NAF versus tep au 18f-FDG. R Lopez1,2,4 MD , P Gantet2,3,4 MD, B Herbault-Barres5 MD, M Tafani3,4 MD, P Payoux2,3,4 MD, PhD , F Jalbert 1 MD. que celui utilisé lors de la réalisation des coupes histologiques, et, d’autre part, sur un processus de quantification de l’activité radioactive intraosseuse mandibulaire permettant de définir objectivement les limites significatives de cette activité sur les images TEP. Résultat : Les différences maximales observées après traitement des données de TEP au FDG sont en moyenne de 8,50 mm (déviation standard de 6,93) et celles après traitement des données en TEP au NaF de 3,83 mm (déviation standard de 4,42). Un test t de Student montre une différence entre les deux groupes de données avec p<0,05 (p=0,0042). Discussion: À ce jour aucune étude ne s’est intéressée à la quantification de l’activité intraosseuse en TEP au 18F-NaF. La TEP au 18F-NaF donne des limites significativement plus précises que la TEP au 18F-FDG dans l’évaluation de l’extension intraosseuse des cancers de la cavité buccale. Conclusion : L’activité radioactive est à ce jour quantifiable par une méthode fiable et reproductible. Le 18F-NaF est un marqueur osseux plus intéressant dans l’évaluation de l’extension intraosseuse mandibulaire des cancers de la cavité buccale, plus que peut l’être le 18F-FDG. 1, Département de Chirurgie Maxillofaciale et Plastique de la face, Hôpital Purpan, Toulouse, France. 2, Unité 825, laboratoire INSERM, Hôpital Purpan, Toulouse, France. 3, Département de Médecine Nucléaire, Hôpital Purpan, Toulouse, France. 4, Université Paul Sabatier, Toulouse, France. 5, Département d’anatomopathologie, Hôpital Purpan, Toulouse, France. Enseignement pédagogique pour les externes: Adénopathies cervicales bilatérales avec hépatosplénomégalie [email protected] F. Slimani*, A. Chekkoury-Idrissi Introduction : L’objectif de cette étude est de comparer l’imagerie TEP au 18F-FDG et l’imagerie TEP au 18F-NaF pour délimiter l’infiltration tumorale intraosseuse lors de cancers de la cavité buccale étendus à la mandibule, par un logiciel dédié. Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc Matériel et méthode : Cette étude prospective a été menée de novembre 2010 à août 2012. Douze patients présentaient un carcinome épidermoïde de la cavité buccale étendu à la mandibule (classés T4 dans la classification de l’UICC) et ont bénéficié d’une TEP au 18F-NaF et d’une TEP au 18F-FDG. Le principe de l’étude repose sur la comparaison des délimitations des infiltrations intra-osseuses obtenues par imageries TEP au 18F-NaF et au 18F-FDG versus les analyses anatomopathologiques des pièces de mandibulectomie. Pour réaliser cette comparaison, une méthode de visualisation et de quantification d’images de TEP a été développée. Cette nouvelle approche, est basée, d’une part, sur l’imagerie linéaire de la mandibule, permettant de situer les images hybrides (CT et TEP) dans le même référentiel spatial Introduction : Les adénopathies cervicales représentent un motif fréquent de consultation en chirurgie maxillo-faciale. Les étiologies sont multiples. Les signes associés orientent vers la cause la plus plausible. L’hépatomégalie et la splénomégalie associées à une hépatite virale chez une patiente qui était exposée au risque sanguin et une numération formule sanguine normale ont compliqué la démarche diagnostique, qui est le but de ce travail afin d’en faire bénéficier les externes dans un service spécialisé en chirurgie maxillo-faciale. Mots clés : Mandibule, Simulation, TEP, 18F-NaF, 18F-FDG. C5-08 [email protected] Observation : Mme FC, âgée de 34 ans, femme de ménage dans une clinique, sans antécédent pathologique particulier a été hospitalisée au service de Chirurgie Maxillo-Faciale pour une tumé- 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 33 49v2.indd 33 16/08/13 22:31 Abstracts faction cervicale bilatérale évoluant depuis un mois. Cette tuméfaction a augmenté progressivement de taille. L’évolution était marquée par l’apparition d’une hépato-splénomégalie, une fièvre chiffrée à 38,5°, une diarrhée, un ictère et une altération de l’état général. Une échographie cervicale a montré une volumineuse formation infiltrant les glandes submandibulaires associée à des adénopathies totalement nécrosées. Une TDM cervico-faciale a montré un processus expansif diffus de la glande submandibulaire droite avec de multiples adénopathies sous angulo-maxillaires bilatérales et latéro-cervicales droites. La NFS a été normale et l’intradermo-réaction à la tuberculine a été négative. L’antigène Hbs a été positif avec une cytolyse et une cholestase. L’albuminémie = 26.3g/l. Le taux de prothrombine = 96%. La cervicotomie exploratrice a confirmé le diagnostic de lymphome. L’évolution chez cette patiente a été foudroyante et elle est décédée dans le service de réanimation. Discussion : Les tuméfactions cervicales bilatérales associées à une hépatomégalie et à une splénomégalie sont rares. Les examens complémentaires doivent être minutieux et méthodiques. Il faut penser en premier au lymphome, dont le diagnostic de confirmation est histologique. La prise en charge est multidisciplinaire, associant notamment la chirurgie maxillo-faciale, l’hépatologie et l’hématologie, ce qui est bénéfique pour les étudiants de 5ème année de médecine. Mots clés : adénopathies cervicales, hépatomégalie, splénomégalie, lymphome, enseignement ficié de la technique du ganglion sentinelle. L’indication de réalisation de la technique du ganglion sentinelle était posée en RCP de dermatocancérologie Résultat : Il s’agissait de 4 hommes et 8 femmes. L’âge moyen était de 74 ans. Le ganglion sentinelle était envahi chez une patiente qui a subi un évidement ganglionnaire cervical. Le ganglion sentinelle n’a pas été retrouvé chez un patient. 2 patients qui présentaient un ganglion sentinelle négatif ont présenté une récidive ganglionnaire cervicale dans les 2 ans. Une patiente présente des métastases à distance et les autres patients de cette étude sont vivants, sans récidive. Discussion : La réalisation de la technique du ganglion sentinelle au cours de carcinomes de Merkel de la face ne fait actuellement l’objet d’aucun consensus. Il y a actuellement dans la littérature peu de données concernant uniquement les carcinomes de Merkel faciaux. La technique du ganglion sentinelle permettrait d’éviter la morbidité d’un évidement ganglionnaire systématique mais des séries plus importantes et des études prospectives sont indispensables pour conclure. La possibilité de faux négatifs inhérente à cette technique impose une surveillance accrue des patients. Mots clés : carcinome à cellules de Merkel ; ganglion sentinelle. Merkel cell carcinoma, sentinelle lymph node biopsy. C5-10 C5-09 Le ganglion sentinelle au cours des carcinomes de Merkel de la face : étude d’une série de 12 cas. Sessiecq Q, Laurentjoye M, Bondaz M, Majoufre-Lefebvre C, Siberchicot F, Ricard AS. Service de Chirurgie maxillofaciale, Chu de bordeaux. 33076 Bordeaux [email protected]. Le carcinome de Merkel est une tumeur cutanée agressive qui comporte un risque élevé de métastases ganglionnaires. Nous employons la technique du ganglion sentinelle au Chu de Bordeaux depuis 2008 au cours de la prise en charge des carcinomes de Merkel de la face classées N0 lorsque l’état du patient le permet. Le but de cette étude était donc dévaluer de façon rétrospective notre série de patients entre 2008 et 2013 ;. Matériel et méthodes : Notre série comportait 12 patients pris en charge pour un carcinome de Merkel de la face et qui ont béné- La lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale : Indications et résultats. Assouan C., Anzouan Kacou E., Vieira-Sawadogo S., N’guessan N., Salami A., Konan E. Service de chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie CHU de Treichville Abidjan Cote D’ivoire [email protected] Introduction : La lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale est l’exérèse en monobloc de l’ensemble du tissu cellulo-ganglionnaire cervical intéressant tout ou une partie des niveaux ganglionnaires. L’objectif était de rapporter notre expérience dans la lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale. Patients et Méthode : Etude rétrospective à visée descriptive dans le service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale du CHU de Treichville sur une période de 15 ans. Tous les patients, dont la prise en charge chirurgicale a nécessité une lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale ont été inclus dans l’étude. 34 49v2.indd 34 16/08/13 22:31 Résultat : 15 cas de lymphadénectomie ont été réalisés. L’âge moyen était de 41,5 ans avec des extrêmes de 8 à 75 ans. On a noté une prédominance féminine. L’indication principale des curages cervico-maxillo-faciaux était la tumeur maligne (93,33%). Un cas particulier de neurofibrome plexiforme a été rencontré. Le curage sélectif a été le plus fréquent ainsi que la voie d’abord de SebileauCarrega. Aucun cas de récidive ganglionnaire n’a été retrouvé. Discussion : La lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale constitue un acte essentiel dans la chirurgie des cancers de la tête et du cou à cause de l’envahissement ganglionnaire au moment du diagnostic. La technique du ganglion sentinelle aurait permis d’éviter certaines lymphadénectomie et des complications postopératoires si elle était validée et adoptée. Mots clés : lymphadénectomie cervico-maxillo-faciale, cancers, neurofibrome plexiforme. C5-11 Métastase intra-médullaire d’un carcinome épidermoïde de la muqueuse sinusienne maxillaire A.Caillot, A. Veyssière, G. Lamotte, B. Ambroise, O. Bourhy, H. Bénateau Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHU de Caen, Avenue de la côte de Nacre, 14000 Caen [email protected] Introduction : Les carcinomes épidermoïdes ayant pour point de départ le sinus maxillaire sont rarement décrits. Nous rapportons le cas original d’une patiente présentant un carcinome épidermoïde de cette localisation ainsi que ses particularités d’évolution. Observation : Une patiente a présenté un carcinome épidermoïde du sinus maxillaire dont le diagnostic a été posé tardivement après 6 mois d’évolution. Au moment du diagnostic la tumeur avait une extension intra-cérébrale via le nerf V2 et une extension cutanée. Un traitement par chimiothérapie et radiothérapie avait été réalisé. Quatre mois après la fin du traitement la patiente avait présenté un syndrôme neurologique de Brown-Sequard devant lequel nous avions réalisé des examens d’imagerie. Finalement une métastase intra-médullaire de son carcinome épidermoïde avait été mise en évidence. Discussion : Ce cas de carcinome épidermoïde présente plusieurs particularités ; sa localisation sinusienne maxillaire est rare et son évolutivité et agressivité à distance est exceptionnellement décrite dans la littérature. C5-12 L’accompagnement du malade cancéreux M.Belhallaj*, F.Slimani, K. Riah, A. Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale, Hôpital 20 Août, CHU de Casablanca *[email protected] Introduction : L’accompagnement du malade cancéreux est une modalité d’intervention de plus en plus fréquemment mise en œuvre en milieu hospitalier. Il permet de cerner le profil social et psychologique des patients permettant ainsi de leur assurer une bonne qualité de vie. Matériel et Méthode : Les auteurs rapportent leur expérience dans l’accompagnement du patient cancéreux, depuis l’annonce du diagnostic jusqu’à la phase palliative, et ce, à travers 6 patients traités et suivis au service de Stomatologie et chirurgie maxillo faciale du CHU de Casablanca durant une période de 2 ans. Résultat : L’âge moyen de nos patients est de 48 ans. Tous de sexe masculin. 4 patients mènent toujours une vie presque normale. Ils sont régulièrement admis au service pour leurs prodiguer les soins palliatifs nécessaires (antalgiques, rééquilibration hydro-électrolytique et protidique ainsi qu’un soutien psychologique). 2 patients sont décédés au décours de la phase palliative. Discussion : Le patient cancéreux nécessite une prise en charge psychologique d’autant plus que le cancer est une maladie mettant en jeu les pronostics fonctionnel et vital. Cette prise en charge doit s’effectuer tout au long de la maladie par le corps médical et l’équipe soignante. L’objectif de l’accompagnement des patients est de prévenir et de réduire autant que possible la souffrance psychologique du patient permettant ainsi d’améliorer sa qualité de vie, son adhérence au traitement médical ou rééducatif, et ses relations familiales ou amicales. Cette prise en charge continue va jusqu’au stade ultime de l’accompagnement en fin de vie dans les situations palliatives sans possibilité curative. Mots clés : Accompagnement, cancer, qualité de vie C5-13 Le visage et / est son langage.* Accard M-A(1) , Majoufre-Lefebvre C.(2) 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 35 49v2.indd 35 16/08/13 22:31 Abstracts (1) Psychologue, Centre de Coordination en Cancérologie (3C) du CHU de Bordeaux,,Groupe Hospitalier Pellegrin - 1 pl Amélie Raba Léon - 33076 Bordeaux (2)Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU Bordeaux Le cancer n’est plus une pathologie taboue dans nos sociétés actuelles; pourtant, les cancers des voies aérodigestives supérieures restent méconnus et peu médiatisés. Les patients atteints de cette maladie représentent 18 000 nouveaux cas par an soit 10 % de l’ensemble des cancers, avec un taux de mortalité important. La chirurgie, souvent incontournable, dans le traitement de ces cancers entraine des atteintes physiques mutilantes, des atteintes fonctionnelles handicapantes et des atteintes psychologiques traumatisantes. L’objectif de cette communication est de montrer en quoi le visage est l’expression de cette épreuve et de cet éprouvé. Le visage, foyer de notre être, de nos ressentis apparait insaisissable; pourtant un champ lexical lui est rattaché, ce qui vient renforcer ses représentations. La défiguration renvoie alors à une violence symbolique de ce qui n’est plus, de ce qu’il faudrait accepter comme inéluctable, de l’ordre de l’arrachement. Face au miroir, le patient doit faire « bonne figure », faire face. Mots clés : visage, image, défiguration, représentation, communication C5-14 L’utilisation des jeux de rôle dans le service de chirurgie maxillo-faciale. Anne-Sophie Ricard (1), Claire Majoufre-Lefebvre(1), François Siberchicot (1), André Quinton (2). Mathieu Laurentjoye (1). 1 : service de chirurgie maxillo-faciale Chu de Bordeaux. 2 : centre de recherches appliquées en méthodes éducatives, Université Victor Segalen, Bordeaux 2 [email protected] Alors que l’annonce de mauvaises nouvelles se produit de façon quotidienne au cours de l’exercice médical, la majorité des praticiens n’a pas reçu de formation adaptée. De nombreux modèles sont disponibles pour la formation à l’annonce de mauvaises nouvelles. Nous avons choisi le jeu de rôle pour la formation des internes du service de chirurgie maxillo-faciale. Après la séance, les internes devaient évaluer la qualité de l’enseignement et les difficultés rencontrées. Nous relatons ici le déroulement de cet enseignement au cours de 2 séances de jeu de rôle. 10 internes ont participé à ces séances et les séances ont été réalisées au cours de 2 semestres différents. 4 scénarii ont été joués au cours de la séance. L’évaluation de l’enseignement qui a été faite par les internes suggère que cet enseignement a été apprécié par les participants et permet d’envisager les améliorations à apporter aux prochaines sessions. Nous pensons qu’il faut que ces séances soient répétées de façon régulière dans le cursus des internes de chirurgie maxillo-faciale afin de les familiariser avec cette pratique très anxiogène qu’est l’annonce et de leur permettre d’être plus à l’aise dans leur pratique. Mots clés : jeux de rôle, aptitudes à la communication C5-15 Programme d’éducation thérapeutique en Cancérologie : Expérience du service de Chirurgie Maxillo-Faciale CHU Bordeaux Majoufre-Lefebvre C., Ferrand G., Palmade H., Accard M.A., Elisée M.L., Guillaume N., Zambello L., Carrié I., Birtel M., Chassagne A. Equipe d’Education Thérapeutique, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU Bordeaux L’éducation thérapeutique en Cancérologie n’est qu’à ses débuts. Le recensement national par la Ligue Contre le Cancer des programmes autorisés pour les personnes atteintes de cancer montre que la cancérologie ne représente qu’1% de l’ensemble des programmes. Les ARS ainsi que l’Observatoire des attentes des patients vont vers un développement des programmes pour améliorer la qualité de vie de ces patients. Notre service a développé un programme d’éducation thérapeutique pour la prophylaxie fluorée des patients bénéficiant d’une radiothérapie tête et cou. L’observance de cette prophylaxie n’est que de 25% avec une simple information même de qualité. Devant les séquelles provoquées par l’altération de l’état dentaire pouvant conduire jusqu’à l’ostéoradionécrose, il nous a semblé important d’améliorer cette prise en charge dans le but de conserver ou d’améliorer la qualité de vie des patients bien sûr dans leur alimentation au travers de la mastication, de l’esthétique du sourire, de l’élocution, de la stabilité des prothèses amovibles et d’essayer d’éviter les terribles séquelles liées aux mutilations souvent nécessaire au contrôle des ostéoradionécroses. 36 49v2.indd 36 16/08/13 22:31 Notre programme a débuté en septembre 2011 et le but de notre communication est de vous présenter nos deux ans d’expérience. cas de parésie post opératoire grâce à des ramifications et anastomoses nerveuses nombreuses. Mots clés : éducation thérapeutique du patient, prophylaxie dentaire, fluor Mots clés : Mandibular fractures, mandibular condyle, fracture fixation internal, facial nerve injuries C6-03 Chapitre 6 Epidémiologie et résultats du traitement chirurgical des fractures condyliennes. Etude rétrospective sur 5 ans. C6-02 Voie d’abord préauriculaire antéroparotidienne pour l’ostéosynthèse de fractures du condyle mandibulaire : étude clinique A. Veyret*, AS. Ricard, S. Carrier, Q Sessiecq, F. Siberchicot, C. Majoufre-Lefebvre, M. Laurentjoye Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Francois Xavier Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex Introduction : L’abord cutané des fractures du condyle mandibulaire présente un risque pour le nerf facial. Nous avons étudié une voie d’abord préauriculaire antéroparotidienne. L’objectif principal était d’évaluer l’incidence d’une lésion du nerf facial post opératoire immédiate et à distance. L’objectif secondaire était d’évaluer la cicatrice. Matériel et méthode : 10 patients présentant une fracture souscondylienne déplacée ont été inclus. L’examen du nerf facial était réalisé grâce au score de Portmann cotant l’action des groupes de muscles peauciers, en préopératoire, à 10 jours, 2 et 6 mois postopératoires. La cicatrice était évaluée au 6e mois par le score POSAS, qui permet une auto et une hétéroévaluation de la cicatrisation cutanée. Résultats : 11 condyles ont été abordés. 8 abords sur 11 n’ont entrainé aucun trouble nerveux en post opératoire immédiat. 2 abords sur 11 ont entrainé une parésie transitoire de la branche buccale, et 1 sur 11 une parésie des branches buccale et zygomatique. Tous ces déficits nerveux avaient totalement récupéré à 2 mois post opératoire. Les questionnaires réalisés montraient un bon résultat avec une satisfaction globale des patients sur leur cicatrice Conclusion : Cette voie semble adaptée pour l’ostéosynthèse de fractures du condyle mandibulaire tout comme la voie de Risdon modifiée par Wilk. La cicatrice dissimulée donne un bon résultat esthétique. Nous avions montré que l’anatomie des branches du nerf facial dans cet abord permet une fenêtre de sécurité pour atteindre l’os. La récupération nerveuse est rapide et complète en Zrounba H.*, Zink S., Lutz J-C, Wilk A. Hôpital civil de Strasbourg, service de chirurgie maxillo-faciale 1 place de l’hôpital - 67000 Strasbourg Le traitement chirurgical des fractures du condyle mandibulaire reste controversé. Bien que la supériorité du traitement chirurgical sur le traitement fonctionnel ait été prouvée, le débat reste ouvert quant à la voie d’abord et au matériel d’ostéosynthèse devant être utilisé. Entre 2005 et 2010, nous avons pris en charge 168 fractures condyliennes par un traitement chirurgical. Deux voies d’abords ont été utilisées : la voie pré-auriculaire et la voie sous-angulomandibulaire (seules ou en voies d’abords combinées). Les ostéosynthèses ont été réalisées avec des plaques TCP® ou avec deux vis en compression (15 et 17 mm). Nous avons effectué une revue prospective de ces fractures avec étude de l’épidémiologie et des résultats du traitement chirurgical. Nous avons également relevé les complications liées aux voies d’abord et les complications liées au matériel d’ostéosynthèse. Le taux de complication s’est révélé être faible avec notamment de très rares atteintes du nerf facial. Le matériel d’ostéosynthèse utilisé a démontré une stabilité satisfaisante. Les deux voies d’abords utilisées sont peu risquées avec une rançon esthétique minime. Les échecs de traitement sont apparus dans les cas de fractures sous-condyliennes hautes bilatérales dont la réduction avait été insuffisante d’emblée : dans ces cas l’ostéosynthèse subit un débricolage. Si les fractures sous-condyliennes basses et les fractures diacapitulaires synthésées se sont avérées d’un très bon pronostic dans notre étude, les fractures sous-condyliennes hautes très déplacées restent d’un pronostic plus réservé surtout quand elles sont bilatérales. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 37 49v2.indd 37 16/08/13 22:31 Abstracts Mots clés : condyle mandibulaire ; ostéosynthèse ; fractures mandibulaires L’objectif de ce travail est d’évaluer les résultats du traitement chirurgical des fractures capitales du condyle mandibulaire. C6-04 Dans cette étude rétrospective, sont inclus 12 patients opérés dans le service d’une fracture capitale de la mandibule entre juillet 2011 et juin 2013. Tous ces patients présentent un trouble de l’articulé dentaire à l’admission et sont traités par vissage en compression seul ou combiné à une ostéosynthèse par plaque. L’indication, la technique, la durée opératoire, les complications sont analysés ainsi que le résultat clinique et radiologique post-opératoire à minimum 3 mois qui lui dépend d’une évaluation de la qualité de la réduction, de l’occlusion et de la fonction articulaire. Traitement des fractures sous condyliennes assistée par endoscopie par voie endobuccale Dunaud O*, Davrou J, Dakpe S,Neiva C , Bettoni J Devauchelle B CMF CHU AMIENS 80054 La traumatologie n’échappe pas au concept actuel de la chirurgie mini invasive notamment pour l’abord des confins de la face. C’est déjà dans cet esprit qu’avait été développée dans le service la voie transparotidienne comme abord des fractures sous condyliennes déplacéesau prix d’une cicatrice prétragienne presque invisible certes, mais également d’une dissection obligée du nerf facial responsable de parésies post opératoires. La voie endobuccale devait être privilégiée mais elle ne fut possible que grâce à une aide mesoscopique. Profitant des avancées technologiques, notamment en terme d’endoscopie et d’ostéosynthėse, les fractures sous condyliennes devenaient ainsi progressivement accessibles par cette voie. Des premières interventions réalisées par une double voie d’abord, externe et endobuccale, la prise en charge de ces fractures s’effectue désormais uniquement par voie endobuccale, assistée par l’endoscope permettant une réduction et une ostéosynthèse tout à fait satisfaisantes sous condition de quelques contraintes techniques très précises. Ainsi depuis 2010, plus de 20 patients du service de CMF du CHU d’Amiens ont bénéficié de cette technique. Seront ici décrites pas à pas les conditions pour y parvenir et les avancées pour améliorer cette prise en charge et notamment l’utilisation de l’O ARM afin de contrôler les réductions en per opératoire. C6-05 Traitement chirurgical des fractures capitales du condyle mandibulaire : Revue de littérature et étude rétrospective. S. Alessandro, T. Schouman, P. Goudot. Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris. Les résultats montrent une récupération fonctionnelle satisfaisante après traitement chirurgical de fractures articulaires du condyle, au prix de complications modérées. Dans la littérature, ce sujet reste controversé et peu traité de façon spécifique tant en matière de diagnostic (mélange du type de fracture / de classifications / d’indications, … ) que de thérapeutique (multiples voies d’abord / opérateurs / techniques de réduction et ostéosynthèse, suivi post-opératoire complexe, … ). L’étude présentée ainsi que les données de littérature justifient la mise en place d’une étude prospective visant à clarifier les indications thérapeutiques dans ce type de fractures. Key-words : mandibular condylar process / head fracture, mandibular intracapsular condylar fracture, open treatment, surgical treatment. C6-06 Etude de l’influence des troubles occlusaux sur les fractures mandibulaires: une série de 50 patients F. El Najjar, J. Yachouh Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, CHU de Montpellier, France Introduction: Les fractures mandibulaires sont très fréquentes et Il existe des zones de prédilection de ces fractures. Nous avons étudié à travers cette série de patients l’influence de l’anomalie de l’occlusion sur les fractures mandibulaires. Matériels et méthodes: Il s’agit d’une étude prospective réalisée entre janvier 2009 et septembre 2011 dans le service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-faciale du CHU de Montpellier. Les données épidémiologiques, le type d’occlusion, le nombre de traits de fractures mandibulaires ainsi que le type de prise en charge ont été enregistrés pour chacun des patients inclus. Les deux critères 38 49v2.indd 38 16/08/13 22:31 de gravités « nombre de traits de fracture par patient » et « nécessité d’une prise en charge chirurgicale » ont été ensuite comparés en fonction de l’étiologie et de l’occlusion du patient. Résultats: 50 patients (84 traits de fractures) ont été retenus. L’âge moyen était de 25.7 ans et le sexe Ratio de 4.6. Les étiologies étaient: les rixes (50%), les AVP (18%), les chutes (14%) et les accidents de sport (18%). La répartition topographique de ces traits était la suivante : condyles (38%), corpus (26.2%), angle (22.6 %), symphyse (11.9%) et ramus (1.2 %). 36 patients (72%) présentaient des rapports occlusaux anormaux. Le facteur «anomalie de l’occlusion» était significativement associé à la nécessité d’une prise en charge chirurgicale (p=0.009). L’encombrement dentaire était significativement associé au nombre plus élevé de traits de fracture par mandibule (p=0.021). Les infraclusies ainsi que les fractures par rixes étaient significativement associées à la nécessité d’une prise en charge chirurgicale (p =0.03) et (p=0.019). Discussion. Notre étude a démontré que les anomalies de l’occlusion étaient un facteur de gravité en cas de fracture mandibulaire par augmentation du nombre moyen de traits de fracture et de la nécessité d’une prise en charge chirurgicale. Le manque de verrouillage inter-dentaire par malocclusion ainsi que la fragilisation de l’os alvéolaire seraient à l’ origine de cette constatation. C6-07 Pertinence clinique d’un score radiologique d’aide à la décision pour la prise en charge des fractures de l’orbite Bertoia C*#; Yvonnet F#; Schouman T# Service de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Pitié-Salpétrière, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris [email protected] Introduction : Il n’existe pas de consensus sur les indications opératoires des fractures isolées de l’orbite. Le but de cette étude était de valider la pertinence clinique d’un score scanographique d’aide à la décision pour ces fractures. Matériels et méthodes : Dans cette étude prospective, tous les patients ayant consulté dans le service pour une fracture isolée de l’orbite de juin 2012 à novembre 2013 ont été inclus. La diplopie, la gêne ressentie et la projection oculaire ont été mesurées à l’inclusion et 3 mois plus tard. La classification radiologique des fractures a été obtenue à partir des scanners en utilisant le score précédemment publié (1). La valeur prédictive de chaque item concernant la décision thérapeutique a été déterminée. Résultats : 133 patients ont été inclus à ce jour. 30% des patients ont été opérés, l’indication retenue dans la majorité des cas par le chirurgien était la taille de la fracture. 24% des patients opérés présentaient une diplopie résiduelle, ce qui est comparable aux résultats trouvés dans la littérature. Aucune séquelle n’a été retrouvée dans le groupe non opéré, même pour des fractures de grande taille. Aucune énophtalmie résiduelle n’a été relevée. Discussion : Cette étude a montré que le facteur ayant le plus fort pouvoir prédictif était le grade musculaire, supérieur à la taille mesurée de la fracture. Les résultats cliniques comparables aux données de la littérature montrent que les patients ont été correctement traités. Ce score est un outil intéressant qui peut guider la prise en charge des fractures orbitaires. Une randomisation des grades intermédiaires permettrait d’affiner sont pouvoir discriminant Mots clés : orbit, fracture, tree-dimensional imaging, CT C6-08 Les fractures de l’os zygomatique : à propos de 276 cas Y.Ziani , L Khalfi , F Choumi , B Abir, A Abouchadi, K Elkhatib. Service de Chirurgie Plastique, Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat [email protected] Introduction : : Les fractures de l’os zygomatique revêtent une multitude de variétés anatomo-cliniques à l’origine de retentissement fonctionnel et morphologique. Le but de ce travail est de déterminer et de préciser les circonstances de survenue, la sémiologie clinique et radiologique, l’attitude thérapeutique et le devenir à moyen terme de ces patients. Matériel et méthodes : Une étude rétrospective a été menée sur les patients ayant présenté une fracture de l’os zygomatique traités au service de chirurgie Maxillo-faciale et chirurgie Plastique de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V rabat, entre mars 1999 et avril 2009. Résultats : Nous avons inclus 276 dossiers, l’âge moyen des patients est de 32ans avec une prédominance masculine (89,5%). Les étiologies sont dominées par les accidents de la voie publique (45%). Le diagnostic est surtout clinique, confirmé par la radiologie. La réduction ouverte est effectuée dans 174 cas tandis que 33,9% des cas ont nécessité une réduction fermée. Les séquelles les plus fréquentes sont les troubles de la sensibilité (12%). 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 39 49v2.indd 39 16/08/13 22:31 Abstracts Discussion : L’évaluation préopératoire doit inclure une évaluation ophtalmologique complète. Les principes chirurgicaux impliqués dans la gestion des fractures du zygoma sont principalement liées à la réduction. Cette expérience valide certaines indications pour la réduction orthopédique et souligne l’intérêt de la réduction sanglante avec fixation par mini plaques visées. L’indication chirurgicale dépend du type de fracture. Mots clés : Fractures du zygoma; Enophtalmie; Réduction ouverte; C6-09 Hématomes orbitaires postopératoires Arnaud M*, Dumont N, Laversanne S, Ho Wang Yin G, Gaetan T, Guyot L Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille Chemin des Bourrely 13015 Marseille France Objectif : Evaluer l’incidence et décrire les cas d’hématomes orbitaires nécessitant une reprise chirurgicale, après traitement de fracture ou ostéotomie de l’orbite. Méthode : Etude rétrospective portant sur des patients ayant eu une chirurgie de l’orbite de 1998 à 2011. Les informations suivantes étaient recueillies : la présentation clinique, le temps écoulé entre le diagnostic et le traitement, la prise en charge effectuée et le résultat à distance. Résultats : 280 patients ont été inclus. On retrouvait 257 corrections de fractures de l’orbite ou orbito zygomatique et 23 ostéotomies pour orbitopathie dysthyroidienne ou cal vicieux de l’orbite. 3 cas (1.07%) d’hématome post opératoire ont été retrouvés : 2/257 suite à une prise en charge d’une fracture de l’orbite et 1/23 après une ostéotomie (4.84%). Tous les cas sont survenus dans les suites opératoires précoces, sur une période de 8h suivant le geste. Il n’y avait pas de baisse de l’acuité visuelle ou de douleurs spontanément décrites par les patients. Tous ont été opérés dès le diagnostic clinique posé, aucun scanner n’a été effectué. Le drainage de l’orbite a été une réussite dans tous les cas. Conclusion : Les hématomes orbitaires post opératoires sont des complications peu fréquentes. Le diagnostic est clinique, basé sur la douleur, l’exophtalmie et la baisse d’acuité visuelle, le plus souvent objectivé par le médecin seulement. Le traitement chirurgical doit être fait en urgence dès le diagnostic clinique établi. Mots clés : Chirurgie orbitaire, complications post opératoires, hématome, prise en charge C6-10 Problèmes posés par les fractures orbito-maxillo-zygomatiques en chirurgie guidée : étude anatomique et clinique Touré G* (1), Philippe B (2), Ketoff S (1). (1) Service de chirurgie maxillofaciale - 40 allée de la source Villeneuve Saint – Georges 94195 cedex - [email protected] (2) 19, rue de Téhéran 75008 Paris - Clinique Sainte Isabelle, 92200 Neuilly sur Seine Introduction : : Les fractures orbito-maxillo-zygomatiques posent un problème de symétrisation des os zygomatiques. Dans les fractures multifragmentaires et déplacées, le traitement devient aléatoire et non reproductible. La pulvérisation du cintre maxillo – zygomatique rend les plaques d’ostéosynthèse usuelles inopérantes avec absence d’appui sur des fragments osseux stables. Ces difficultés ont conduit à une planification préchirurgicale, à la fabrication de guide chirurgical et de plaques sur mesure. Notre objectif était de noter les avantages et les difficultés d’une telle méthode. Matériel et méthodes : 4 patients présentant des fractures orbito –maxillo - zygomatiques multifragmentaires avec perte de substance maxillo-zygomatique – ont eu une planification préchirurgicale avec confection de plaque sur mesure. Une étude anatomique a été effectuée sur 10 hémifaces. Résultats : La planification préthérapeutique a permis une approche anatomique personnalisée et une évaluation précise du défect maxillozygomatique. Le guide préchirurgical assurait le réglage du positionnement de fragments osseux. Les plaques préfabriquées permettaient un appui stable L’étude des pièces anatomiques a permis d’évaluer les rapports du guide avec le nerf et le foramen infraorbitaires. Discussion : La planification préchirurgicale avec confection de guide et de plaques sur mesure permet un traitement chirurgical fiable, reproductible et conforme à la prévision faite. Les problèmes posés ont été le délai de la prise en charge, l’importance du décollement pour insérer le guide et le risque de léser le nerf infraorbitaire par le guide. Mots clés : plaques sur mesure – fracture 40 49v2.indd 40 16/08/13 22:31 C6-11 C6-12 Ostéotomie de repositionnement du zygoma assistée par navigation : à propos de 2 cas Evaluation scannographique de la précision du traitement des fractures du tiers moyen de la face par chirurgie assistée par ordinateur utilisant la technique du mirroring. M. Benassarou, P. Bonnot, B. Chatelain, C. Meyer Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU de Besançon - Université de Franche-Comté, boulevard Fleming, 25030 Besançon cedex [email protected] Introduction : : Les séquelles des fractures du complexe maxillozygomatique non ou insuffisamment traitées en urgence peuvent être corrigées à distance par une ostéotomie de repositionnement du zygoma. Ce repositionnement nécessite habituellement des mouvements dans les trois plans de l’espace. Le contrôle peropératoire du bon repositionnement est difficile du fait du remodelage cicatriciel des foyers de fracture, de la nécessité de voies d’abord mini-invasives et de l’œdème peropératoire. La planification et la navigation chirurgicales apportent une aide au chirurgien en permettant de comparer la position peropératoire du zygoma à une position-cible définie en préopératoire. Patients et méthode : Deux patients ont bénéficié d’une ostéotomie de repositionnement du zygoma assistée par navigation. La planification préopératoire a été réalisée à l’aide du logiciel iPlan CMF® (Brainlab, Feldkirchen, Allemagne) en utilisant la fonction miroir (retournement du coté sain sur le côté atteint). La position du zygoma a été contrôlée en peropératoire à l’aide du système VectorVision2® (Brainlab, Feldkirchen, Allemagne). Résultats : La navigation a pu être mise en œuvre dans les deux cas. Les résultats morphologiques et tomodensitométriques postopératoires ont été satisfaisants. Discussion : Le logiciel iPlan CMF® permet de définir une cible de positionnement du fragment ostéotomisé à partir des données d’imagerie préopératoire. La fonction miroir permet de rétablir une symétrie dans le cas de fractures unilatérales. Enfin la navigation chirurgicale permet de contrôler la conformité du repositionnement à la planification préopératoire. Mots clés : Fractures du zygoma, Procédures de chirurgie reconstructive, Chirurgie assistée par ordinateur Zygomatic fractures, Reconstructive surgical procedures, Computer-assisted surgery A. Pierrefeu, A. Terzic, P. Scolozzi Service de chirurgie maxillo-faciale - Hôpitaux Universitaires de Genève, Suisse Objectif : Cette étude vise à étudier rétrospectivement la précision de l’application mirroring du logiciel iPlan CMF Brainlab® dans le traitement des fractures du tiers moyen de la face. Matériels et méthodes : L’ensemble des reconstructions osseuses du tiers moyen de la face assistées par ordinateur réalisées dans le service de chirurgie maxillo-faciale des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) entre octobre 2008 et juin 2013 a été inclus, soit 20 patients. Il s’agissait de fractures malaires dans dix-huit cas, d’une fracture isolée avec perte de substance de l’arcade zygomatique dans un cas, et d’une disjonction orbito-nasale dans un cas. Trois cas étaient des cas secondaires (ostéotomie malaire de repositionnement). Pour chaque patient, nous avons comparé la planification réalisée sur le scanner préopératoire par la technique du mirroring sur le logiciel iPlan CMF Brainlab®, avec le scanner réalisé en post opératoire. Un logiciel ad hoc permettait de mesurer la distance entre les 2 images coordonnées en 3 dimensions de la zone d’intérêt au format STL (une de la planification et une du résultat postopératoire). Résultats : Tous les patients ont eu une réduction satisfaisante de la fracture. L’erreur moyenne commise lors de cette chirurgie assistée par ordinateur a pu être quantifiée. Conclusion : Cette étude a montré que l’application mirroring du programme iPlan CMF Brainlab® est associée à une bonne précision et prédictibilité dans la prise en charge des fractures du tiers moyen de la face. Sa place face aux techniques dites traditionnelles reste à préciser. C6-13 Blocage maxillo-mandibulaire per opératoire des fractures de mandibule : arcs ou vis de blocage ? C. Delbet-Dupas1,3*, N. Pham Dang1,2, JM. Mondié1,3,I. Barthélémy1,3 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 41 49v2.indd 41 16/08/13 22:31 Abstracts (1) Service de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, Service de Chirurgie plastique et reconstructrice de la face, CHU Estaing, 1 place Lucie Aubrac, 63000 Clermont-Ferrand, France (2) Inserm UMR1107, Neuro-Dol, Neurobiologie de la douleur trigéminale et de la Migraine, Faculté de Chirurgie Dentaire, 11 boulevard Charles de Gaulle, 63000 Clermont-Ferrand, France (3) Faculté de médecine, Université d’Auvergne, Clermont 1, 28 Place Henri Dunant, 63000 Clermont-Ferrand, France Introduction : La référence actuelle de prise en charge en traumatologie mandibulaire est l’ostéosynthèse à foyer ouvert associée à un blocage mandibulo-maxillaire (BMM). L’utilisation depuis une vingtaine d’années des vis de blocage a réduit considérablement le nombre de BMM sur arcs. Une revue de la littérature récente a eu pour but d’identifier les indications et contre-indications actuelles de chaque technique pour la réalisation peropératoire du BMM des fractures de mandibule. Techniques de blocage : Le BMM a connu de nombreuses techniques et avancées au travers de l’évolution de la chirurgie maxillo-faciale. Des bandes de calicot de l’antiquité au blocage sur vis à ancrage osseux actuel en passant par de nombreux appareillages à ancrage dentaire et par des ligatures diverses et variées ; les deux grandes techniques utilisées majoritairement de nos jours restent le BMM sur arcs et le BMM sur vis. Séduisant par de nombreux aspects, le BMM sur vis de blocage est largement mis en valeur dans la littérature récente et a tendance à trouver de nombreux partisans auprès de la jeune génération de chirurgiens maxillo-faciaux. Cette mise au point compare ainsi ces deux techniques, leurs avantages, leurs inconvénients et complications retrouvés dans la littérature actuelle pour guider le choix des opérateurs sur les indications potentielles de chacune des techniques en peropératoire. Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale, FMMP/ UL ; [email protected] Objectifs : Etudier les aspects épidémiologiques et diagnostiques des traumatismes maxillo-faciaux par accident de taxi-motos. Matériel et méthode : L’étude a été prospective et a porté sur 271 patients admis dans le service d’ORL et de Chirurgie CervicoMaxillo-Faciale du CHU Sylvanus Olympio de Lomé entre le 1er septembre 2011 au 31 août 2012 pour traumatismes de la face par accident de taxi-motos. Les paramètres étudiés ont été l’âge, le sexe, les circonstances et mécanismes, la profession, les types de lésions osseuses et parties molles. Résultats : Les traumatismes de la face par accident de taxi-motos ont été estimés à 49,36% des traumatismes faciaux (271 sur 549). L’âge moyen des patients a été 32,59 ans avec une sex-ratio de 5,77. Les conducteurs de taxi-moto (32,50%), suivis des fonctionnaires (19,90%), des particuliers (18,50%) et des étudiantsélèves (13,90%). Les excès de vitesse ont constitué les principales circonstances (35,80%) et la collision entre taxi-motos (58,30%) le principal mécanisme de survenue des traumatismes faciaux. Les lésions osseuses ont été les plus fréquentes (52,16%), suivies des plaies des parties molles (45,18%). Parmi les lésions osseuses, les fractures de l’os zygomatique étaient en tête (33,12%), suivies des fractures maxillaires (21,65%) et mandibulaires (20,40%) ; et parmi les plaies des parties molles, les plaies nettes étaient plus importantes (49,30%). Conclusion : Les traumatismes de la face par accident de taximoto restent fréquents et leur prise en charge doit passer par le respect du code de la route. Discussion : Les indications des vis de blocage doivent se résumer aux fractures unifocales ou bifocales non ou peu déplacées. Toutes les autres fractures représentent des contre-indications à leur usage et doivent encore être traitées avec un blocage sur arcs. Mots-clé : Traumatismes, Face, Accident, Taxi-moto, Epidémiologie, Togo. Mots clés : fracture mandibulaire, vis à ancrage osseux, techniques de blocage maxillo-mandibulaire Difficultés thérapeutiques des traumatismes centro-faciaux en période de guerre mandibular fracture, bone screws, jaw fixation techniques Assouan C. ; Anzouan K. ; Nguessan N.; Salami A. ; Konan E. ; Assa A. C6-14 Les traumatismes maxillo-faciaux par accident de taxi-motos au CHU Sylvanus Olympio de Lome. Bissa H , Amana B , Pegbessou Pe , Amaglo Kj , Bayamna K , Boko E, Kpemissi E. C6-15 Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie CHU de Treichville Abidjan Côte D’ivoire [email protected] Introduction : Les lésions occasionnées par les traumatismes de la face par arme à feu sont variées et souvent complexes. Leur 42 49v2.indd 42 16/08/13 22:31 prise en charge initiale (en urgence) ou secondaire est parfois difficile surtout en période de conflit armé. L’objectif était de rapporter les difficultés liées à la prise en charge des traumatismes centro-faciaux en période de guerre. et radiologiques mais aussi par l’association souvent à un traumatisme crânien qui fait négliger la fracture mandibulaire. Par ailleurs, l’ostéosynthèse reste le traitement principal dans notre série, contrairement à la littérature. Observation : Il s’agit de la reconstruction faciale en plusieurs temps opératoires de 4 patients victimes de traumatismes maxillofaciaux par arme à feu, dont 3 reçus en urgence et 1 autre dans un contexte de chirurgie de rattrapage plusieurs mois après le traumatisme. Mots clés : traumatisme facial, fracture, mandibule, enfant Discussion : La prise en charge complète des traumatismes centro-faciaux bien que stéréotypée en urgence, reste difficile et fait intervenir plusieurs facteurs : le choix de la technique de reconstruction maxillo-faciale, la disponibilité du plateau technique, la capacité financière du patient et l’état psychologique du patient et de son entourage. Mots clés : Traumatisme, arme à feu, difficultés, traitement C6-16 Les fractures mandibulaires de l’enfant : à propos de dix cas M.Benchad*, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : : Les fractures mandibulaires de l’enfant sont rares. Le but de notre travail est d’élucider les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des fractures de l’enfant au service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Casablanca. Patients et méthodes : Les auteurs rapportent dix cas de fractures mandibulaires de l’enfant colligés durant une période de 4 ans entre janvier 2009 et décembre 2012. Résultats : L’âge moyen était de 8.6ans avec une nette prédominance masculine.les accidents de la voie publique était la cause la plus fréquente. La branche horizontale était le site fracturaire le plus touché. Le traitement était chirurgical dans 70% des cas. Les résultats étaient satisfaisants avec une bonne restitution anatomique et un articulé classe I dans tous les cas. C6-17 Hématome orbitaire sous périosté post traumatique : à propos d’une Observation : Belghith A¹*, Bouzaiène M¹, Njah H², Touil H¹, Romdhan E¹ ¹ Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia, Tunisie ² Service de radiologie, Hôpital d’enfants, Tunis, Tunisie [email protected] Introduction : : L’hématome orbitaire sous-périosté est une urgence ophtalmologique rare. Il se distingue de l’hématome intraorbitaire par ses caractéristiques cliniques. Son diagnostic est radiologique, se basant sur le scanner orbitaire. Sa gravité réside dans le risque de neuropathie optique compressive. Observation : : Nous rapportons un cas d’hématome sous-périosté chez un enfant de 11 ans, qui a consulté cinq jours après un traumatisme à point d’impact orbito-frontal, pour des douleurs oculaires droites. L’examen a révélé une exophtalmie droite, modérée, douloureuse, avec une dislocation oculaire vers le bas, une diplopie monoculaire verticale et une limitation du regard vers le haut et en externe, sans baisse de l’acuité visuelle, ni troubles des réflexes photomoteurs, ni anomalies papillaires au fond d’œil. Le diagnostic d’hématome sous-périosté de l’orbite a été posé par le scanner. Un drainage par voie conjonctivale a été réalisé. L’évolution a été marquée par la régression de l’exophtalmie, et la récupération progressive de l’oculomotricité. Discussion : Le diagnostic de l’hématome sous-périosté de l’orbite doit être évoqué devant toute exophtalmie installée à distance d’un traumatisme orbitaire ou orbito-frontal. Sa présence doit faire rechercher une fracture des parois de l’orbite et évaluer le retentissement sur le globe oculaire. Sa prise en charge dépend de la sévérité clinique. Sans traitement, il peut être à l’origine de séquelles fonctionnelles d’où l’intérêt de son évacuation même avant l’apparition de complications. Mots clés : Hématome sous-périosté, traumatisme. Subperiostal haematoma, trauma. Discussion : La rareté des fractures mandibulaires de l’enfant peut s’expliquer par la difficulté diagnostic et ceci a cause de la non coopération des enfants au moment des examens cliniques 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 43 49v2.indd 43 16/08/13 22:31 Abstracts C6-18 C6-19 Evaluation de la déperdition sanguine en traumatologie maxillo-faciale Philosophie de Prise en charge du délabrement facial à Marrakech S. Lahmiti, M. Lakouichmi, S. Aimadeddine, A. Zaroual, N. Mansouri Hattab S. Aimadeddine, M. Lakouichmi, A. Zaroual, M. El Bouihi, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : : Les traumatismes maxillo-faciaux représentent une pathologie fréquente. L’évaluation de la déperdition sanguine lors d’un geste chirurgicale représente une manière d’uniformiser le langage anesthésiste chirurgien et d’établir une stratégie transfusionnelel prévisionnelle pour une pathologie. L’objectif de notre travail est d’évaluation la déperdition sanguine lors la chirurgie traumatologie maxillo-faciale. Introduction : : Le délabrement de la face est une situation fréquente dans notre contexte de traumatologie faciale. Il s’agit d’une situation problématique. En revoyons nos dossiers de délabrement faciaux nous essayer d’élaborer un guideline de prise en charge. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective sur 6mois de Juin 2012 à Décembre 2013, colligeant tout cas de fracture maxillo-faciale ayant bénéficiée d’un traitement chirurgicale. Nous avons exclu de notre étude tout patient présentant une anomalie de crase sanguine, tout patient ayant bénéficié d’un traitement en double équipe (maxillo-faciale et autres chirurgiens). Nous avons réalisé une NFS préopératoire et une NFS postopératoire à 24h chez tous nos patients. Un questionnaire colligeant les donnés clinique biologique et thérapeutique de chaque patient a été rempli. Etude des résultats faite sur SPSS 10. Résultats : Nous avons colligé 53 traumatismes. L’âge moyen des patients était de 31ans avec un sex ratio à 4H/1F. 45% des patient présentait une fracture mandibulaire, 35% zygomatique 21% une fracture de l’étage moyen et 14% un fracas facial. 60 % ont eu un abord endobuccal et 43% un abord cutanée dont 10% d’abord par voie bicoronale. 68% des patients ont bénéficié d’un protocole d’hypotension contrôlé. Le taux de déperdition moyenne était de 0,45 g/dl d’hémoglobine. Discussion : Les fractures mandibulaire, zygomatique et de l’étage moyen entraine une déperdition sanguine <1g/dl surtout lorsque l’hypotension contrôlée est adopté et l’infiltration adrénalinée utilisée. Les fracas faciaux surtout lorsqu’une voie bicoronale est utilisé reste pourvoyeur de saignement avec une moyenne de 2,3g/dl. Mots clés : traumatisme, face, hémorragie Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective des patients admis aux urgences portes du CHU Mohammed VI Marrakech pour plaies faciales entre Juin 2008 et Juin 2010. Parmi une série de 2114 plaies faicales nous avons inclus tout le délabrement facial. Nous avons en plus du profil démographique des patients le protocole adopté pour chaque patient et les résultats esthétique à long terme. Le recul minimal était de 6mois. Résultats : Parmi les 2114 Plaies nous avons colligé 11% de délabrement avec une prédominance masculine 2H/1F. l’age moyen était de 27ans. Le Mécanisme était l’accident de la voie publique dans 70% des cas suivi par l’agression dans 22% des cas. La topographie était frontale dans 87% des cas, jugale dans 45% et nasale dans 39%. Discussion : Les critères de bon résultats esthétique retrouvé dans notre études étaient : La réparation sous anesthésie générale, le lavage à gros flot, l’excision économe mais suffisante des tissus contus, la suture minitieuse (fils fin et surjet intradermique), le drainage à chaque fois qu’il y a un décollement, la réparation des lésions osseuses sous jacente en même temps et la réorientation des cicatrices si possible. Mots clés : face, traumatisme, plaie C6-20 Le TASER, une arme non létale, à l’origine de nouveaux traumatismes faciaux : Cas de section du canalicule lacrymal de Runz A., Minetti C., Colson T., Pujo J., Brix M., Simon E. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Plastique, Réparatrice et Esthétique, Hôpital Central, 29 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 54000 Nancy, France. 44 49v2.indd 44 16/08/13 22:31 Introduction : : Le TASER (Thomas A. Swift’s Electric Rifle), est un pistolet à impulsion électrique, dont l’usage par les forces de l’ordre, comme arme non létale est en progression constante. L’utilisation banalisée de cette arme est à l’origine de blessures de plus en plus fréquentes, alimentant la controverse sur son utilisation. À ce jour les lésions sévères de TASER sont encore très rares au niveau facial (4 cas d’atteintes ophtalmologiques, et 2 cas de pénétration intracranienne) Cas clinique : Nous rapportons le cas d’un homme de 35 ans atteint par une sonde XP (extra-pénetration) de TASERX26 au niveau du canthus médial de l’oeil gauche. Les mécanismes lésionnels étant multiples, une brûlure électrique superficielle fut retrouvée au niveau de la paupière supérieure, une ecchymose autour de l’orifice de pénétration. Le scanner facial objectivait une fracture de la lame papyracée, secondaire à l’impaction de la sonde dans le canal lacrymo-nasal. L’exploration des voies lacrymales révéla une section du canalicule lacrymal inférieur sans lésion thermo-électrique apparente de celui-ci. Une réparation par anastomose termino-terminale sans cathéterisation fut réalisée. Les suites opératoires furent simples, avec l’absence d’épiphora et de fistule à distance (malgré le traumatisme et le courant électrique). Conclusion : Ce cas élargit ainsi encore le champ des lésions possibles de cette arme. Il illustre bien la nécessité systématique d’exploration des voies lacrymales lors d’une atteinte du canthus médial, et de l’extraction circonspecte de la pointe et de son ardillon en cas de lésion par TASER. Mots clés : Blessures par arme à décharge électrique, Conduit nasolacrymal, Maladies de l’appareil lacrymal, Microchirurgie. Conducted Energy Weapon Injuries, Lacrimal Apparatus, Nasolacrimal Duct, Lacerations, Catheterization, Anastomosis, Surgical, Microsurgery, Lacrimal Duct Obstruction, Lacrimal suivants jusqu’à l’ablation des points afin d’en améliorer la prise en charge. Matériel et méthode : Etude prospective chez des patients ayant une exérèse de lésion cutanée sous anesthésie locale (xylocaine adrénalinée). Les données étaient recueillies par un questionnaire remis au patient lors de l’intervention. La douleur était évaluée par une échelle numérique analogique à plusieurs reprises, avant, pendant et après l’intervention (incluant les pansements) et jusqu’à l’ablation des points. Le patient devait noter les traitements pris pour prévenir ou soulager la douleur. Résultats : Les résultats sont en cours d’acquisition. Nous présentons des résultats préliminaires : le moment le plus douloureux était lors de l’injection de l’anesthésiant en particulier, lors de l’exérèse de lésions situées au niveau du nez, du front et lors de reprise de cicatrices. Les suites opératoires étaient peu douloureuses. Conclusion : Il y a peu d’études évaluant la douleur lors d’actes courants d’exérèse de lésions cutanées sous anesthésie locale. Ces données permettent de proposer une meilleure prise en charge de la douleur par la prise d’antalgiques dans l’heure précédent le geste permettant de diminuer la douleur lors de l’injection de l’anesthésiant ainsi qu’une adaptation des traitements prescrits systématiquement et pour des durées souvent trop longues en post opératoire. Mots clés : douleur, lésion cutanée, anesthésie locale C7-02 Lentigo malin et microscopie confocale in vivo : 2 ans d’expérience au CHU de Saint Etienne Champin J1,4, Perrot JL2, Cinotti E2, Labeille B2, Douchet C3, Seguin P1,4, Prade V1, Alix T1,4,5 Chapitre 7 C7-01 Evaluation de la douleur lors de l’exérèse de lésions cutanées sous anesthésie locale Arnaud M*, Dumont N, Laversanne S, Ho Wang Yin G, Gaetan T, Guyot L Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille Chemin des Bourrely 13015 Marseille France Objectif : Evaluer la douleur lors d’une chirurgie d’exérèse de lésion cutanée sous anesthésie locale lors du geste et dans les jours 1Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique - Hôpital Nord, 42055 Saint Etienne Cedex 2, France 2Service de Dermatologie- Hôpital Nord, F-42055 Saint Etienne Cedex 2 3Laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques- Hôpital Nord, F-42055 Saint Etienne Cedex 2 4Faculté de Médecine Jacques Lisfranc – Université Jean Monnet, F-42023 Saint Etienne Cedex 2 5CREATIS LRMN -CNRS UMR 5220 – INSERM U1044 – Université Lyon 1 – INSA Lyon – F-69621 Villeurbanne Cedex [email protected] Introduction : Le lentigo malin (LM) est un défi thérapeutique : du fait de la difficulté d’obtenir des marges saines, il est grevé d’un fort taux de récidive locale. Pour obtenir un contrôle histologique 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 45 49v2.indd 45 16/08/13 22:31 Abstracts strict des limites du LM, nous utilisons depuis 2 ans au CHU de Saint Etienne une technique combinant le repérage des marges par microscope confocal à balayage laser in vivo (MCIV) et leur exérèse par la technique du spaghetti. Matériel et méthode : 33 patients consécutifs atteints de LM du visage ont bénéficié de mars 2011 à avril 2013 d’un repérage des limites de la lésion par MCIV puis de l’exérèse des contours repérés par technique spaghetti avec examen anatomopathologique complet de la berge par technique « en face ». Si le spaghetti n’était pas en zone histologiquement saine, une nouvelle exérèse de la zone concernée était réalisée dans les secteurs envahis. Sinon étaient pratiqués dans le même temps l’exérèse définitive et la reconstruction. Résultat : L’exérèse en zone saine a été obtenue sur le premier spaghetti chez 28/33 patients ; chez les 5 autres patients le foyer résiduel de LM représentait moins de 5% de la longueur du spaghetti. Le nombre moyen d’excision était de 1,18 +/- 0,5 [1-3], et de 1,5 pour les 8 premiers cas, de 1,08 pour les 25 suivants (différence significative p=0,04). Un suivi moyen de 8,9 mois +/- 6,6 [0-25] n’a montré aucune récidive. La marge minimale moyenne retrouvée sur la pièce définitive était de 2,47 mm +/- 1,7 [0-6]. Discussion : Avec notre méthode, le nombre moyen d’étapes nécessaires pour obtenir des marges saines était inférieure que pour la technique du spaghetti seule (1,55), avec l’existence d’une courbe d’apprentissage de la technique MCIV. L’analyse histologique définitive a confirmé la précision du repérage au MCIV, afin de limiter la perte de substance avec une exérèse complète. Les avantages de la technique doivent cependant être confirmés par un suivi à plus long terme. Mots clés : Lentigo malin, marges d’exérèse, microscopie confocale à balayage laser in vivo, technique «spaghetti» C7-03 Frontière nasopalpébrojugale en carcinologie maxillo-faciale A. Bouaichi, M. Lakouichmi, S. Fawzi, S. Lahmiti, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : Le canthus interne ou jonction nasopalpébrale est une entité anatomique et chirurgicale complexe et tout perte de substance de cette région peut avoir des conséquence esthétiques et fonctionnels particulières. L’objectif de ce travail discuter les techniques employées dans la reconstruction du canthus interne en chirurgie carcinologique. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospectif réalisé au service de chirurgie maxillo-facial et esthétique de CHU Mohamed VI de Marrakech sur une période de trois ans (2009-2011) portant sur une série de 15 cas avec un recul de 2ans .la qualité du résultat a été jugé selon la restauration de la fonction palpébrale et l’aspect morphologique. Résultat : Il s’agit de 15 cas de carcinome basocellulaire , 10 cas ont été réparer par association de lambeau frontal et le lambeau temporo-jugal de MUSTARDE , un cas a bénéficie de reprise chirurgical vue que l’exérèse était insuffisante puis mené en cicatrisation dirigé , un cas la reconstruction a été faite par greffe de peau totale, chez trois cas on a reconstruit la perte de substance par la mobilisation de la réserve jugale selon MUSTARDE , 4 cas ont presentés un ectropion qui ont été repris par la suite avec bon résultats, chez tous nos patient les resultats morphologique ainsi que la fonction palpébrale étaient satisfaisante Discussion : La difficulté de réparation des PDS du canthus interne est de reconstituer les structures profondes avant d’assurer la couverture cutanée. À défaut, le résultat esthétique est mauvais avec en particulier un déplacement externe des paupières. Le but de la réparation du canthus interne est de restaurer l’anatomie de façon à pouvoir protéger le globe oculaire, assurer le drainage lacrymal, et assurer une vie sociale la couverture cutanée par lambeaux temporo-jugal de Mustardé et frontal permet une reconstruction fonctionnelle.la canthopexie, la reconstruction du tendon canthal interne et des voies lacrymales dépend des cas. Mots clés : Face, cancer, nez, paupière C7-04 Les caractéristiques ethniques de l’architectonie faciale des citoyens autochtones des peuples russes, chinois et kazakhes selon la photogrammétrie, l’évaluation esthético-émotionnelle de leur attractivité L. Feng (1, 2)*, Baïndourashvili (1), S. Ormanov (1) 1. Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg ; Russie. 2. Service de chirurgie maxillofaciale ; hôpital général PLA ; région Hai Dian ; 28, Fu Xing road ; 100853 Beijing ; Chine. [email protected] Les auteurs ont démontré la présence d’une différence dans l’architectonie faciale des représentants des peuples autochtones russes, chinois et kazakhes. 46 49v2.indd 46 16/08/13 22:31 L’indice moyen de la perception esthético-émotionnelle (PEE) des photographies de profil des hommes et des femmes a été significativement inférieur à l’indice de PEE des photographies en face. Cela est conditionné par le fait, que les signes faciaux du système dento-maxillaire sont plus distincts sur les photographies de profil. Au total, il est noté l’influence positive du sourire sur l’indice de la perception esthétique du visage. En même temps, il est mis en évidence l’éventualité de l’influence négative du sourire sur la PEE du visage : citoyens chinois – 27%, citoyens russes – 15% des observations. Il n’est pas montré une différence significative de l’architectonie faciale chez les femmes et les hommes avec des hautes et basses appréciations de la PEE du visage. Il est démontré, que les répondants de la Chine et Kazakhstan ont donné une appréciation élevée de la perception esthético-émotionnelle de l’attractivité du visage de type caucasien, par rapport aux répondants russes. En même temps, les répondants de la Russie ont donnée une appréciation plus élevée de l’attractivité esthétique des citoyens de la Chine et du Kazakhstan par rapport aux répondants de ces pays. Les résultats de l’évaluation transverse de la PEE du visage peuvent être considérés comme un des indices de la tolérance internationale (face tolérance), ce qui est très important dans l’époque de globalisation. De notre point de vue, il est important de noter que lors de photogrammétrie des visages, ayant reçu la plus grande appréciation de la PEE, il y avait souvent des écarts par rapport à la « norme » de certains paramètres anthropométriques. L’élimination de tels écartements anthropométriques peut amener à la perte de l’individualité du visage du patient et à la baisse de son attractivité pour son entourage. Mots clés : Attractivité faciale.Facial attractiveness. C7-05 Symbolisme du nez dans la civilisation arabe. N. Mansouri Hattab, S. Lahmiti, M. Lakouichmi, A. Bouaichi, T. Fikry Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Au centre du paysage facial, le nez est un élément primordial dans la reconnaissance du visage d’autrui. « Le nez ce spectateur muet et impassible qui se tient au milieu d’une scène passionnée sans lui-même s’émouvoir, attire naturellement l’attention : attention ambigue, car souvent critique, parfois indifférente, rarement admirative. Quel objet du corps, en effet, a pu inspirer une aussi longue métaphore littéraire, traduisant toute la contradiction des sentiments qu’il évoque ? Le nez, en fait, dérange : démesuré il fait rire, amputé il fait peur. »[1] Ainsi, cette structure, cutanéo-fibro-cartilagino-osseuse, dépasse de loin ses caractéristiques anatomiques simples pour prendre une place de vecteur de symbolisme philosophique, social et artistique. Dans la culture arabe l’aspect du nez prédiquait la personnalité de son porteur tel qu’un grand nez est signe d’orgueil, le petit nez signe de violence et de caractère…etc. Cette attitude n’est pas uniquement retrouvait dans l’histoire arabe mais aussi dans d’autres cultures. Nous retraçons à travers cette communication les différents aspects symbolique du nez dans la culture arabe. Mots clés : nez, civilisation C7-06 Follicular Unit Transplantation (FUT) et Follicular Unit Extraction (FUE) dans le prélèvement des greffons de la zone donneuse en chirurgie capillaire L. Benslama*1,2,3, H. Lababidi3 1. Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, hôpital Pitié-Salpêtrière. AP–HP, 75013 Paris, France 2. Faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie, université Paris 6, Paris, France 3. 69, rue de la Tour, 75016 Paris, France Le prélèvement de cheveux à transplanter s’effectue le plus souvent selon deux techniques : la première, la plus commune et la plus utilisée est la Follicular Unit Transplantation (FUT) ou technique de la bandelette, la seconde, plus récente est la Follicular Unit Extraction (FUE) ou technique par «punch» ou «carottage» d’unités folliculaires. Beaucoup a été dit sur l’une et l’autre, et même des choses extravagantes comme «technique sans cicatrice» ou «technique 3 D» etc. Les formules «marketing» foisonnent au gré de sites internet, toutes plus accrocheuses les unes que les autres. On sait que les meilleurs résultats de greffe de cheveux sont obtenus lorsque le greffon comporte un seul, voire de deux cheveux au plus. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 47 49v2.indd 47 16/08/13 22:31 Abstracts Au delà, l’aspect observé est dit en «cheveux de poupée» et n’est pas acceptable esthétiquement. La taille d’un tel greffon ne dépasse pas 0,5 sur 4 à 5 mm, ce qui nécessite, pour une manipulation sans détérioration, de la dextérité et beaucoup d’expérience. La FUT ou prélèvement par bandelette permet de préparer les greffons avec un contrôle total de la vue de manière à ne pas sectionner de bulbes ou de tiges. Il en résulte une fine cicatrice horizontale cachée dans les cheveux de la zone donneuse (suture par un fil résorbable). De nombreuses améliorations permettent actuellement d’optimiser le résultat final de cette cicatrice. Dans de rares cas, il peut y avoir des cicatrices élargies ou hypertrophiques. Leur amélioration par des reprises appropriées est une routine de la chirurgie réparatrice. La FUE ne permet pas un contrôle de la vue, c’est une technique «aveugle». Elle s’est voulue «mini-invasive» ; en réalité, les prélèvements sont faits sur des zones nettement plus larges (8 fois plus) avec nécessité de rasage des cheveux et le traumatisme du cuir chevelu est avéré puisque des cas de nécroses larges ont été rapportées. La FUE ne donne pas de cicatrice linéaire mais des centaines de petites cicatrices punctiformes sans cheveux et le plus souvent moins pigmentées que le reste du cuir chevelu. Lorsqu’elles sont de très petit diamètre, ces cicatrices peuvent passer inaperçues, mais les greffons obtenus dans ce cas sont de très mauvaise qualité, assez souvent «trans-sectionnés». Que le «punch» ou «carottage « soit manuel, motorisé, automatisé ou réalisé par un robot, l’axe du cheveu est «deviné» et non «contrôlé par la vue». Un pourcentage très élevé de cheveux, de 30 à 60% selon les études sont ainsi trans-sectionnés. Il est d’autant plus élevé que le diamètre du «punch» est petit. Au moins 30% des cheveux transplantés sont perdus, ce qui explique la pauvreté des résultats lors de la repousse et la nécessité de refaire d’autres séances pour obtenir une densité correcte. Par ailleurs, la grande constante de la perte des cheveux androgénogénique, est sa progression presque tout le long de la vie, avec des périodes ou cette chute s’accélère, souvent au gré de facteurs extérieurs tels que le stress, la pollution etc. et d’autres où une stabilisation est observée. La technique FUT autorise plusieurs greffes, jusqu’à sept ou huit voire plus en fonction de la zone donneuse. Dans la technique FUE, une grande surface de cuir chevelu se trouve parsemée de mini-cicatrices circulaires régulièrement espacées. Un ou deux autres prélèvements sont possible mais la zone est rapidement épuisée pour cette technique. De plus, le temps d’intervention est plus long et le coût plus élevé. Le «gold standard» du prélèvement de greffons demeure la FUT bien maîtrisée, réalisée par une équipe chevronnée. Mots clés : alopécie, follicule pileux, chirurgie Key words : Alopecia, Hair Follicle, surgical procedures C7-07 Evaluation du lifting centro-facial à travers une série de 50 cas. Meningaud JP Service de chirurgie plastique de l’hôpital Henri Mondor, 94000 Créteil Introduction : Le lifting centro-facial est une technique assez naturelle pour le chirurgien maxillo-facial tant il est habitué à disséquer les margelles orbitaires. Souvent utilisée en association avec d’autres techniques, elle permet d’obtenir des résultats spectaculaires du fait de son ancrage osseux. Cette technique peut cependant être émaillée de complications qu’il convient de connaître pour pouvoir les prévenir. L’objectif de cette communication et d’évaluer une série de 50 cas. Méthodes : 50 patients ont bénéficié d’une technique de lifting associant un lifting centro-facial. Les complications ont été répertoriées. A travers une analyse, ces complications ont été mises en rapport avec les différentes variantes de la technique. Résultats : Dans 5 cas, les patients on eu des œdèmes dont la durée d’évolution s’est étalée sur 2 à 3 mois. Ces cas correspondaient tous à la prise du muscle orbiculaire dans le noeud. Dans 6 cas, nous avons été obligés de retirer à distance les fils, ceuxci étant sensibles sous la peau. La mise en place du noeud en arrière de la margelle orbitaire a permis de résoudre définitivement ce problème. Au cours des 10 premiers cas l’utilisation d’une aiguille droite classique nous a amené à renouveler notre geste jusqu’à cinq fois avant d’obtenir le résultat souhaité. L’utilisation d’aiguilles à tringle a permis dans quasiment tous les cas d’obtenir le résultat escompté dès le premier essai. Nous n’avons pas eu d’autres complications. Conclusion : Sous réserve de la connaissance de certains raffinements techniques et de la possession d’un matériel adéquat, le lifting centro-facial est une technique fiable, rapide et sûre. C7-08 L’esthétique des lèvres et du sourire Lakhdar Belhaouari Chirurgie Plastique et Esthétique - 3 allée Jules Guesde - 31000 Toulouse France 48 49v2.indd 48 16/08/13 22:31 [email protected] Un visage : c’est souvent un regard, un sourire, une expression. Un beau sourire éclaire un visage. Aujourd’hui, rajeunir et embellir un sourire et les lèvres qui le dessinent, représentent une des plus fréquentes demande en esthétique. Cela passe par une analyse esthétique qui considère lèvre rouge «celle qui qui donne le baiser», lèvre blanche et leur support ostéodentaire. Tel Mozart qui « mettait ensemble des notes qui s’aiment », injections, laser, peeling, chirurgie, soins dentaires ont leur place pour harmoniser, embellir ou rajeunir. Mais, l’acide hyaluronique est la «gold technique» en gardant à l’esprit qu’en matière d’injection et de comblement «Plus que le volume, est important l’harmonie des volumes» et ce dans un notre monde d’aujourd’hui qui exige sécurité, qualité, crédibilité et confiance. Réf : Belhaouari L, Gassia V. L’art de la toxine botulique en Esthétique et des techniques combinées; Arnette Wolters Kluver France; 2013 Conflit d’intérêt : Non subjects, thereby the aim of this study was to characterize histopathologic features of human TMJ ankylosis. Methods : A descriptive study of case series was performed. Subjects having clinical and histologic diagnosis of TMJ ankylosis where screened in the register of the Service of Anatomic Pathology, Faculty of Dentistry, Universidad de Chile between years 1980 to 2000. Demographic data was obtained from clinical records and histologic sections processed with routine technique were analyzed under a light microscope. Histologic parameters included presence of inflammation, calcified tissue, cartilage and bone resorption areas. Data were analyzed with the software Stata V11. Results : A total of 15 cases were observed, 3 of them were eliminated because paraffin blocks and histological sections were not available. Age range varied from 3 to 25 years with a median of 6 (IQR 12) years, 9 male and 3 females. Inflammatory infiltrates with predominant mononuclear cells were identified in the medullar spaces of all the cases, some of them with lymphoid follicle formation. All cases showed connective tissue formation associated to bone resorption areas and osteoclasts. Additionally 7 (63,6%) and only one (27%) cases had mineralized tissue and cartilage formation, respectively. C8-01 Conclusions : chronic inflammation, connective tissue formation and bone resorption in the bone marrow are consistent findings of TMJ ankylosis. Mineralized tissue predominated over cartilage formation when present. Morphologic characterization of temporomandibular joint ankylosis Key words: Temporomandibular joint, ankylosis, morphology, humans. Chapitre 8 Córdova, L (1,3), Contador Cotroneo. R (1) - Hernández Ríos, M (2, 4) –. –Reyes, Montserrat (4) –Kakarieka, E (5) - Cortés Araya, J (1, 3) [email protected] 1.- Department of Oral and Maxillofacial Surgery, Faculty of Dentistry, University of Chile 2.- Department of Oral Pathology, Faculty of Dentistry, University of Chile 3.- Oral and Maxillofacial Surgery, Hopital San Borja Arriaran, Santiago, Chile. 4.- Laboratory of Periodontal Biology, Faculty of Dentistry, University of Chile 5.- Pathological Anatomy Service, Hopital San Borja Arriaran, Santiago, Chile Background and objectives : Temporomandibular joint (TMJ) ankylosisis apathological fusion of the joint structures. No human studies are available regarding its morphologic aspects in human C8-02 Alternative à la microchirurgie : Un cas complexe de reconstruction totale de l’articulation temporo-mandibulaire, de l’arcade zygomatique et du malaire et par prothèse Biomet-Microfixation® sur mesure et assistée par ordinateur Xavier-Arnold Mommers (1), Luc Wajszczak (1), François Cheynet (2), Narcisse Zwetyenga (1,3) 1-Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique, Chirurgie de la Main CHU Boulevard de Lattre de Tassigny ; Université de Bourgogne 21000 Dijon. 3- Service de Chirurgie Maxillo-faciale, CHU la Timone, Marseille. 2-EA 4268 Intervention, innovation, imagerie, ingénierie en santé (I4S) Place Saint Jacques ; Université de Franche-Comté. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 49 49v2.indd 49 16/08/13 22:31 Abstracts Le remplacement de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) par une prothèse totale est devenu une intervention courante. Plusieurs systèmes existent et les plus utilisés sont: TMJ Concepts®, TMJ Implants® et Biomet-Microfixation®. Nous utilisons le dernier système dans la reconstruction de l’ATM. La reconstruction peut être faite à partir de prothèses standard ou de prothèses fabriquées sur mesure. Les principales pathologies conduisant à une indication de remplacement prothétique de l’ATM sont d’origine post-traumatique (fracture du condyle) et dégénérative (arthrose, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthrite juvénile, etc..). L’indication de remplacement prothétique liée à une malformation est rare. Cette malformation peut s’étendre au delà de la région de l’ATM et nécessité une solution de reconstruction plus complexe qui fait souvent appelle à des lambeaux. l’articulation mandibulaire (DAM) induite par la chirurgie, avec dans les cas de DAM préexistante une diminution globale des douleurs et des troubles fonctionnels. Les patients étaient tous satisfaits de la chirurgie et notaient une amélioration dans leur vie quotidienne. Les mesures comparatives réalisées sur les orthopantomogrammes ne montraient pas de signes de résorption condylienne. Nous présentons un cas de remplacement prothétique sur mesure de l’ATM, de l’arcade zygomatique en utilisant une prothèse Biomet Microfixation® évitant des reconstructions microchirurgicales complexes. Mots clés : Mandibular Osteotomy, mandibular condyle, Osteotomy Sagittal Split Ramus, Temporomandibular Joint Disorders C8-03 Correction des asymétries mandibulaires par OSBM unilatérale. Évaluation du retentissement condylien. A.Veyret* (1), P. Bouletreau (2) 1. Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Francois Xavier Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex 2. Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Hospitalier Lyon Sud, 69495 Pierre-Bénite Introduction : Les effets des ostéotomies mandibulaires sur le condyle ont été évalués de nombreuses fois quand elles sont réalisées de manière bilatérale, mais leur utilisation unilatérale permet parfois de corriger des anomalies minimes de positionnement mandibulaire. Nous avons voulu évaluer le retentissement des Ostéotomies mandibulaires unilatérales sur l’articulation temporo mandibulaire, par un examen clinique et une imagerie des condyles. Matériel et méthode : 10 patients ayant bénéficié d’une OSBM unilatérale type Obwegeser-Dalpont ont été vus avec en moyenne 31 mois de recul (9-56). Un examen clinique complet permettait pour chaque patient de remplir un questionnaire d’auto et hétéro évaluation sur le fonctionnement de leur articulation temporo mandibulaire. Un orthopantomogramme était réalisé afin de mesurer les dimensions des condyles et de les comparer au cliché pré-opératoire. Résultat : L’évaluation clinique ne montrait pas de dysfonction de Discussion : L’évaluation clinique et radiologique des articulations temporomandibulaires à la suite d’une chirurgie d’OSBM unilatérale a montré des résultats satisfaisants, comparables à ceux des OSBM bilatérales. L’OSBM unilatérale peut donc très probablement être utilisée sans risque notable pour le condyle quand il s’agit de corriger des latérodéviations mandibulaires minimes. C8-04 Ostéotomie mandibulaire : de la planification virtuelle à la chirurgie. A propos d’un guide chirurgical anatomique 3D contrôlant l’occlusion et le condyle mandibulaire. M. Laurentjoye (1, 2, 3)*, J. Charton (4), A.S. Ricard (1), A. Veyret (1), M.J. Boileau (5), P. Desbarats (4), M. Montaudon (2, 3, 6) 1 : Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Francois Xavier Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex 2 : Laboratoire d’Anatomie, Université Bordeaux Ségalen, 33076 Bordeaux Cedex 3 : Centre de Recherche Cardio-Thoracique. INSERM (UMR 1045). Université Bordeaux Ségalen, 33076 Bordeaux Cedex 4 : Laboratoire Bordelais de Recherche Informatique. CNRS (UMR 5800). Université Bordeaux 1, 33000 Bordeaux 5 : Service d’Orthodontie. Pole d’odontologie et santé bucale. CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex 6 : Service de Radiologie. CHU Bordeaux. Hopital du Haut Lévèque. Pessac [email protected] Introduction : L’objectif est de présenter une chaine méthodologique permettant de planifier virtuellement une ostéotomie mandibulaire et de produire un guide chirurgical permettant de contrôler à la fois l’occlusion mais aussi la position du condyle mandibulaire. Matériel et méthode : A partir d’une acquisition tomodentitométrique du massif cranio-facial, nous réalisons une extraction de surface permettant d’obtenir un modèle en 3 dimensions (3D). L’ostéotomie et le déplacement mandibulaire sont réalisés virtuel- 50 49v2.indd 50 16/08/13 22:31 lement sur ce modèle grâce au logiciel Geomagic®. La position initiale des 2 segments proximaux (condyles) est respectée. Des guides chirurgicaux sont designés et imprimés en résine biocompatible par imprimante 3D (Objet Eden250™). Ils contrôlent la position du segment distal et des segments proximaux mandibulaires. 6 patients ont été opérés selon cette méthode. Un examen tomodensitométrique post opératoire à 3 semaines a été réalisé pour 3 patients afin d’étudier le mouvement des condyles mandibulaires avant et après chirurgie. Résultat : Dans tous les cas le résultat clinique immédiat était très satisfaisant et comparable avec la technique classiquement utilisée. La comparaison tomodensitométrique a montré que les mouvements condyliens étaient minimes. Conclusion : Cette nouvelle méthode présentée, indépendante de toute commercialisation, montre des avantages sur la méthode classique de réalisation des guides chirurgicaux pour la chirurgie orthognatique : précision du guide occlusal et contrôle de la position du condyle. Le contrôle de la position du condyle perd ainsi sa dépendance à l’expérience de l’opérateur. De plus, le chirurgien devient prothésiste virtuel, contrôle la planification et la conception de son guide chirurgical dont il est responsable. Mots clés : Orthognathic surgery ; splints ; Surgery, ComputerAssisted C8-05 Supériorité de l’angle C1/F1 par rapport à l’angle SNA comme variable intégrant le développement sagittal du neurocrâne pour la définition de la projection de la face. Alix T1,2,3,, Revol-Muller C1, Boutet C4, Cotton F1,5,6 1 Creatis Lrmn - Umr 5220 - Inserm U1044 - Université Lyon 1 - Insa Lyon, Villeurbanne, France 2 Faculté De Médecine Jacques Lisfranc - Université Jean Monnet, Saint-Etienne, France 3 Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Plastique - Chu De Saint-Etienne, Saint-Etienne, France 4 Service De Radiologie - Chu De Saint-Etienne, Saint-Etienne, France 5 Faculté De Médecine Lyon-Sud - Université Lyon 1, PierreBenite, France 6 Service De Radiologie - Centre Hospitalier Lyon Sud, PierreBenite, France [email protected] Introduction : Divers angles de projection sagittale du massif facial existent, comme l’angle C1/F1 de l’analyse de Delaire ou l’angle SNA de l’analyse de Steiner. Ils permettent de définir une normalité et le cas échéant des objectifs de traitement. Le sinus frontal se développerait sagittalement à cause de la croissance différentielle de l’encéphale et du massif facial qui continuerait sa projection antérieure alors que le premier arriverait à sa taille définitive. Notre hypothèse est qu’un angle définissant la projection sagittale du massif facial doit être corrélé pour partie au rapport entre volume sinusien frontal et volume encéphalique (appelé par nous Rho). Matériel et méthode : Nous avons confronté par régression linéaire les analyses de Delaire et de Steiner au rapport Rho et à l’angle Gamma chez 150 patients consécutifs, à partir de leur scanner céphalique. La reproductibilité intra-observateur a été évaluée par le test de Dahlberg. Résultat : Les angles C1/F1 et SNA se sont tous deux montrés reproductibles, avec un meilleur résultat du test de Dahlberg pour C1/F1. Rho est corrélé à l’angle C1/F1 (p<0.05), mais pas avec l’angle SNA, ni aucun des paramètres constitutifs de C1/F1. Discussion : L’angle C1/F1est statistiquement lié au rapport Rho, bien que l’expliquant peu (R2 ajusté faible). Cependant, Rho est indépendant des mesures crâniennes utilisées pour le calcul de C1/F1. Ce dernier est donc porteur d’une information plus globale intégrant la morphologie crânienne, retrouvée dans le lien avec Rho. L’angle SNA ne possède pas cette qualité. La fiabilité de le reproductibilité de C1/F1 et ce lien avéré avec le développement sagittal de l’étange antérieur de la base du crâne soulignent l’intérêt de l’analyse de Delaire par rapport à celle de Steiner dans ce contexte. C8-06 Analyse céphalométrique 3D de la base antérieur du crâne à partir de reconstructions scanner 3D Ernoult C, Olszewski R*, Meyer C Service de chirurgie orale et maxillo-faciale, CHU de Besançon, UFR SMP, France. *Service de chirurgie orale et maxillo-faciale, Cliniques Universitaires Saint Luc, Université Catholique de Louvain, Brussels, Belgium. [email protected] [email protected] 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 51 49v2.indd 51 16/08/13 22:31 Abstracts Ernoult C, Olszewski R, Meyer C Introduction : Le développement d’analyse céphalométrique 3D est un enjeu majeur pour la chirurgie orthognathique assistée par ordinateur en tant que outil diagnostique et la référence 3D au plan de traitement. Le but de la présente étude est d’étudier la reproductibilité des angles antérieurs de la base du crâne en trois dimensions. Matériel et méthode : Nous avons utilisé le CT scanner faible dose de 20 patients qui allaient bénéficier d’une chirurgie orthognathique. Le consentement éclairé fut obtenu pour tous les patients et l’étude a obtenu l’accord du comité d’éthique hospitalo-facultaire des cliniques universitaires saint Luc. Le protocole de l’étude a aussi été enregistré dans ClinicalTrials.org (NCT01413373). Un observateur a testé la reproductibilité de 23 points céphalométriques tridimensionnels deux fois à une intervalle de une semaine. Les points céphalométriques étaient identifiées directement sur les reconstructions 3D des CT scanners dans le logiciel Maxilim (Medicim, Mechelen, Belgique). Les coordonnées x, y, z étaient sauvegardées pour chaque point. Dans un deuxième temps, un observateur a testé deux fois, avec une intervalle de temps de une semaine, la reproductibilité de 42 angles antérieurs de la base du crâne basés sur les 23 points céphalométriques. Résultat : La reproductibilité intra-observateur pour les points céphalométriques et pour les angles antérieurs de la base du crâne ont été mesurées avec les ICC (intra-class correlation coeficients). Discussion : Les prochains travaux devront porter sur la variabilité inter-observateur, ainsi que de permettre ou non la validité de la méthode et de l’analyse TDM céphalométrique 3D. C8-07 Feasibility of using Blender open-source software in three-dimensional planning in orthognathic surgery . T. Smektała1*, K. Sporniak-Tutak2, R. Olszewski3 1.Cranio - Facial Center & Maxillo Facial Reconstructive and Aesthetic Surgery Department, ul. Żołnierska 18A, University Children’s Hospital, 10-561 Olsztyn, Poland, smektala.t@gmail. com 2.Department of Oral Surgery, al. Powstańców Wlkp. 72, Pomeranian Medical University, 70-111 Szczecin, Poland 3.Oral and maxillofacial surgery research Lab, Department of Oral and Maxillofacial Surgery, Av. Hippocrate 10, Saint Luc University Clinics, Université Catholique de Louvain, 1200 Brussels, Belgium. The aim of this work was to demonstrate the potential of currently available open-source software Blender in three-dimensional orthognathic sugery planning. The authors present a new apllication of Blender software during the planning process of genioplasty. The workflow was presented on 22-year-old female patient with class II malocclusion. After performing virtual osteotomies and moving the bones the osteosynthesis plates were designed. Blender software allows for ulimited options of designing guides and plates which can be subsequently produced in rapid prototyping proces and than used for transfering surgical plan to operating room. Blender could be used as a universal digital environment for planning and communicating in orthognathic surgery. However more accuracy tests are required. MeSH: Surgery, Computer-Assisted/methods, Software, Orthognathic Surgery Genioplasty, C8-08 L’activité de chirurgie orthognathique en 2013: état des lieux et attente de solutions informatisées Lutz J-C 1,2,3*, Soler L2, Bodin F 1, Rémond Y 3, Wilk A 1, Bruant-Rodier C1 1. Service De Chirurgie Maxillo-Faciale - Hôpitaux Universitaires De Strasbourg - 1, Place De L’hôpital - 67091 Strasbourg Cedex 2. Ircad, 1, Place De L’hôpital - 67091 Strasbourg Cedex 3. Laboratoire Icube-Cnrs-Université De Strasbourg - Institut De Mécanique Des Fluides Et Des Solides-Fre 3240 - 2, Rue Boussingault - 67000 Strasbourg Cedex [email protected] Introduction : De considérables progrès ont été accomplis en matière de chirurgie assistée par ordinateur depuis les premières publications datant de 1982. L’informatique représente à ce jour un atout technique indéniable pour planifier, simuler et assister l’acte de chirurgie orthognathique. Notre objectif était d’évaluer la part occupée par l’assistance informatique dans la pratique orthognathique quotidienne. À cette fin, nous avons préalablement dû étudier les caractéristiques (démographie, volume d’activité, techniques) de l’activité de chirurgie orthognathique tant sur le plan national qu’international. 52 49v2.indd 52 16/08/13 22:31 Matériel et méthode : Notre étude a reposé sur des entretiens avec des chirurgiens maxillo-faciaux, le questionnement d’association professionnelles, l’interrogation de bases de données officielles. Les entretiens ont été conduits sur la base d’un formulaire standardisé de 12 questions. Soixante-dix chirurgiens maxillo-faciaux ont été contactés, tant en France qu’à l’étranger. outre une sécurisation du clivage, et une meilleure stabilité des mouvements par respect de la sangle ptérygo-massétérine. Résultat : L’Europe compte près de 8000 chirurgiens maxillofaciaux. Approximativement 70 000 interventions de chirurgie orthognathique y ont été réalisées en 2011. On dénombrait 55% d’ostéotomies bimaxillaires, 15% d’ostéotomies mandibulaires et 30% d’ostéotomies mandibulaires. Autogreffes de Lefort I en chirurgie orthognathique Vingt-cinq chirurgiens sur 70 ont répondu à notre questionnaire (36%). Une ostéotomie maxillaire première était réalisée dans 62,5% des cas. Une gouttière intermédiaire était utilisée dans 69% des cas. Le repositionnement condylien était principalement réalisé de façon manuelle. L’utilisation d’un logiciel de planification dédié était exceptionnelle. Une simulation du résultat n’était jamais fournie au patient. Discussion : A ce jour, la plupart des spécialistes se plaignent du caractère chronophage et trop technique des logiciels d’assistance chirurgicale dont le coût prohibitif représente également un obstacle. Les attentes pour des solutions simples et efficaces sont néanmoins importantes. Mots clés : Orthognatic surgery – Computer assisted surgery – Demography C8-09 Ostéotomie d’Epker modifiée: 25 ans d’expérience. J.Chardain, J.Quilichini, P.Leyder Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique, Hôpital Robert Ballanger, Aulnay-sous-bois [email protected] Après un rappel des principaux tracés d’ostéotomies mandibulaires utilisés en chirurgie orthognathique, les auteurs présentent une variante de l’ostéotomie décrite par Epker en 1977. Cette modification technique permet de combiner les avantages de la technique d’Epker (simplicité, absence de risque compressif lors des reculs) tout en palliant ses inconvénients (réduction de la surface de contact osseuse, résorption basilaire pouvant aller jusqu’aux grandes encoches pré angulaires). Mots clés : ostéotomie mandibulaire; chirurgie orthognathique C8-10 J. Guiol*°, P. Corre°, SA. Schendel°° ° Clinique de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie. CHU Hôtel-Dieu Nantes. °° Private practice. 1900 University Avenue. Suite 101. E. Palo Alto, CA. USA Introduction : Nous évaluons une technique chirurgicale d’auto-greffes réalisées lors ostéotomies de Lefort I. Les greffes ont deux objectifs : diminuer l’espace mort entre les deux fragments du maxillaire lors des avancées afin d’améliorer la consolidation osseuse et/ou augmenter le volume des malaires ou des régions para-nasales afin de perfectionner le résultat morphologique de l’intervention. Méthodes : De 2007 à 2012, 123 patients ont subi une ostéotomie de Lefort I selon la tecnhique de Bell. Les fragments osseux récupérés durant l’intervention sont roulés dans une feuille de Surgicel® puis greffés dans l’espace mort de l’ostéotomie, sur la face antérieure des os malaires ou sur les faces antérieures du maxillaire. Les dossiers de 123 patients ont été collectés pour évaluer les suites post-opératoires et 29 cone beam post-opératoires ont permis pour mesurer la taille des greffes osseuses. Le suivi moyen des patients est de 2,34 années. Résultat : Les suites post-opératoires étaient simples dans 93,5 % des cas. 7 cas soit 8,4 % des patients ont eu un oedème maxillaire persistant. Un cas (1,2 %) a présenté une infection sinusienne sans étiologie déterminée. Les greffes osseuses étaient ostéointégrées dans les trois localisations. Discussion : Cette technique, simple et rapide à réaliser améliore la cicatrisation et les résultats morphologiques sans augmenter la morbidité ou le temps opératoire. Elle semble être une bonne alternative aux greffes provenant d’un autre site et peut être appliquée à toutes les ostéotomies de Lefort I. Mots clés : Ostéotomie de Lefort, transplantation osseuse A l’aide de cas cliniques illustrés et à la lumière de 25 années d’expérience, nous détaillerons cette technique qui permet en 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 53 49v2.indd 53 16/08/13 22:31 Abstracts C8-11 C8-12 Place de la chirurgie première suivie de distraction dans les malocclusions de classe III avec atrésie maxillaire. Ostéotomie du ramus mandibulaire hypotrophique chez l’adulte, à propos de 44 cas. P.Leyder, J.Quilichini, G.Wicisk, J.Chardain A.Huart, S.Zink, H.Zrounba, A.Wilk, P.Barrière, Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique, Hôpital Robert Ballanger, Aulnay-sous-bois Service de Stomatologie, Chirurgie Maxillo Faciale, Plastique et Reconstructrice, hôpital Civil de Strasbourg, 1 place de l’hôpital, 67000 Strasbourg, France [email protected] [email protected] Il est maintenant établi que les ostéotomies faciales ont un effet inducteur sur le remodelage osseux. Ce phénomène, particulièrement favorable aux mouvements orthodontiques, apparait dès les premiers jours post opératoires, et perdure jusqu’au quatrième mois. Introduction : Les malformations mandibulaires s’accompagnent souvent d’une hypotrophie de la région angulaire. L’ostéotomie sagittale de l’angle mandibulaire devient techniquement difficile voire impossible. Une ostéotomie sus et rétrolingulaire (OSRL) est alors pratiquée. Il est légitime de proposer d’utiliser ce phénomène «facilitateur» en réalisant une chirurgie première, suivie d’un traitement orthodontique post opératoire. Ce dernier évoluera vite et avec de faibles forces. Matériels et Méthodes : Nous avons revu les dossiers de 44 patients opérés d’une OSRL entre 2000 et 2012. Parmi les 44 patients, 24 présentaient une microsomie hémifaciale, 14 une grande rétromandibulie, 3 une latéro-mandibulie post traumatique. Un patient a bénéficié de cette ostéotomie comme technique de sauvetage per opératoire « après bad split » au cours d’un clivage sagittal. 42 patients ont eu une OSRL unilatérale et 2, une OSRL bilatérale. Cette inversion de stratégie apparaît particulièrement opportune dans les malocclusions de classe III où la préparation orthodontique est souvent longue et aggrave la dysmorphose. Ces malocclusions étaient classiquement traitées par disjonction première, imposant une seconde intervention pour prise en charge du sens vertical et sagittal. Nous proposons une prise en charge en un temps chirurgical unique de ces grandes hypomaxillies, suivi de distraction puis d’orthodontie post-opératoire. Huit patients présentant des maxillaires avec atrésie et encombrement ont étés opérés depuis janvier 2011, sans préparation orthodontique. Les boitiers furent posés en pré-opératoire immédiat, montés sur arcs neutres. La distraction fut démarrée au 4ème jour et l’activation orthodontique en moyenne à 1 mois post opératoire. Au troisième mois le maxillaire présentait sa forme définitive et les modifications dentaires à opérer à ce terme ont toutes étés considérées comme mineures. Mots clés : Chirurgie orthognathique; distraction osseuse; malocclusion de classe III Résultats : Deux complications ont été relevées ; une détresse respiratoire aigue et un hématome. Trois patients ont un trouble de l’occlusion persistant. Deux patients ont une asymétrie modérée. Un seul patient n’est pas satisfait de sa morphologie. Discussion : Les complications sont peu fréquentes. Aucune atteinte du nerf alvéolaire et aucune plainte cicatricielle ont été rapportés. L’OSRL permet un gain de hauteur et de largeur important du ramus, permet une grande avancée, et donc une bonne correction des microsomies hémifaciales. L’OSRL est une technique utile et favorable en chirurgie orthognatique. Mots clés : Ostéotomie mandibulaire, Malformation crânio-faciale, Dysmorphose C8-13 Protocole d’étude anatomo-scannographique des modifications des parties molles après avancée maxillo-mandibulaire Ganeval-Stoll A.*1, Nicolau S.2, Wilk A.1, Bruant-Rodier C.1, Lutz J.C.1 54 49v2.indd 54 16/08/13 22:31 1 Service de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique Reconstructrice et Esthétique. Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. 2 IRCAD (Research Institue against Digestive Cancer), Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Hopital Gui de Chauliac - 80 avenue Augustin Fliche - 34295 Montpellier Cedex 5 [email protected] En chirurgie orthognathique, la perception de la qualité du résultat par les patients dépend de plusieurs facteurs : esthétique, fonctionnel et psychologique. Le taux de satisfaction des patients est en général haut, mais il persiste des patients insatisfaits. Nous avons réalisé cette étude afin d’identifier les critères objectifs pouvant influencer la satisfaction des patients. Introduction : Les répercussions des ostéotomies maxillo-mandibulaires sur les tissus mous faciaux sont controversées dans la littérature. L’étude que nous avons menée avait pour but d’établir un protocole standardisé permettant d’étudier les modifications des parties molles après avancée maxillo-mandibulaire. Nous avons revu en consultation 62 patients opérés entre 2005 et 2010 d’une chirurgie orthognathique. Les patients ont répondu à un questionnaire de satisfaction à partir duquel un score a été établi et un examen clinique a été réalisé. Nous avons comparé ce score aux divers critères relevés dans l’examen clinique. Matériel et Méthode : Une avancée maxillo-mandibulaire de 6 mm était effectuée sur cinq sujets anatomiques. Après acquisition scannographique, nous avons effectué des mesures sur chaque sujet en pré et postopératoire. L’utilisation de deux logiciels de traitement d’image numérique (VR Med® et OsiriX®) était effectuée par le même opérateur. La douleur post-opératoire immédiate et la qualité de la mastication étaient corrélées significativement à une baisse du score de satisfaction. Les troubles fonctionnels (ventilation, dysfonction des ATM), les troubles sensitifs et la nécessité de chirurgie secondaire des ailes du nez et d’ablation des plaques d’ostéosynthèse n’affectaient pas la satisfaction des patients. Résultats : Grâce à un geste chirurgical reproductible associé à une acquisition standardisée nous avons obtenu des données comparables. VR Med® et OsiriX® ont permis l’analyse des modifications des parties molles par le biais de reconstructions tridimensionnelles du squelette et du relief cutané facial ainsi que des superpositions des visages pré et post opératoires. Nous avons mesuré une diminution du recouvrement incisif, un élargissement de la base alaire, une diminution de l’angle naso-frontal, une ascension et latéralisation de la pointe du nez. En revanche, l’effet de l’avancée maxillaire sur l’angle naso-labial, la projection nasale et la hauteur de la lèvre supérieure, était aléatoire malgré un geste chirurgical identique. La satisfaction était globalement élevée, il était très difficile d’identifier les facteurs qui retentissent sur la satisfaction de ces patients. Comme dans toute chirurgie modifiant l’apparence, l’information préopératoire et l’évaluation psychologique est primordiale. La réalisation des objectifs chirurgicaux ne garantissait pas la satisfaction des patients. Discussion : Ce travail a pour objectif de compléter les travaux concernant les propriétés biomécaniques basales des tissus mous faciaux, de notre équipe notamment. Il pourrait être intégré dans les procédés existants de modélisation des tissus mous faciaux. C9-08 [email protected] Mots clés : Chirurgie orthognathique, modification des parties molles, logiciel d’imagerie numérique, analyse tridimensionnelle. C8-14 Mots clés : orthognathic surgery, patient satisfaction Chapitre 9 Place du lambeau nasogénien à pédicule supérieure dans la réparation des pertes de substance transfixiantes latérales du nez Belghith A*, Bouzaiène M, Romdhan E Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia, Tunisie Etudes des critères influençant la satisfaction en chirurgie orthognathique chez 62 patients. [email protected] Introduction : La réparation des pertes de substance (PDS) transfixiantes latérales du nez représente un véritable défit pour le chirurgien. Cette réparation doit tenir compte des particularités esthétiques et fonctionnelles du nez, mais aussi du terrain et des contraintes économiques. L’objectif de notre travail est de souli- Galmiche S*, Yachouh J Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 55 49v2.indd 55 16/08/13 22:31 Abstracts gner l’intérêt du lambeau nasogénien à pédicule supérieur pour la reconstruction de la partie latérale du nez. à 15 mm et étaient secondaires à une exérèse de carcinome basocellulaire. Matériel et méthode : Nous présentons 8 cas de reconstruction de PDS transfixiantes de la partie latérale du nez, opérés entre 2011 et 2012. L’âge moyen était de 75,2 ans. Tous nos patients présentaient un carcinome basocellulaire. La PDS était alaire dans deux cas et empiétait sur les deux sous unités latérale et alaire dans six cas. Le bord libre alaire était interrompu dans 3 cas. L’intervention était réalisée sous anesthésie locale, au même temps que l’exérèse tumorale. Après transposition et dégraissage, le lambeau a été plicaturé pour restituer le plan muqueux. Aucune intervention supplémentaire n’a été réalisée. Résultats : Les résultats étaient satisfaisants sur le plan esthétique et fonctionnel. Aucune complication n’a été notée. Avec un recul moyen de 15mois, toutes ces reconstructions sont restées esthétiques avec des cicatrices discrètes et sans aucune distorsion de l’anatomie locale. Résultats : Aucune complication à type d’infection ou nécrose du lambeau n’a été notée. Les résultats esthétiques et fonctionnels ont été jugés satisfaisants. Avec un recul moyen de 13 mois, tous les cas ont gardé un résultat morphologique stable, sans distorsion de l’anatomie locale. Discussion : Le lambeau nasogénien de transposition à pédicule supérieure, réalisé en un seul temps opératoire, sans greffe de cartilage, reste un moyen simple et efficace, donnant, à faible coût et avec un temps opératoire relativement peu allongé, des résultats satisfaisants tant sur le plan morphologique que fonctionnel. La greffe cartilagineuse joue un rôle d’optimisation du résultat esthétique en cas de perte de substance du bord libre narinaire. Mots clés : Reconstruction aile narinaire, Lambeau nasogénien, Nez. Alar nasal reconstruction, Nasolabial flap, Nose C9-09 Place du lambeau bilobé dans la réparation des petites pertes de substance de l’aile du nez Belghith A*, Bouzaiène M, Romdhan E Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia, Tunisie [email protected] Introduction : Les petites pertes de substance (PDS) cutanées nasales, définies par leur diamètre inférieur à 15 mm, sont relativement fréquentes après l’exérèse des petites lésions tumorales respectant les plans cartilagineux et muqueux. Elles sont difficiles à reconstruire quand elles siègent au niveau de l’aile du nez car la peau est très épaisse et les orifices narinaires sont facilement déformables par la moindre tension locale. Matériel et méthodes : Nous rapportons six cas de PDS de l’aile du nez, réparés par un lambeau bilobé, entre 2010 et 2012. Ces PDS, qui n’intéressaient que la peau, avaient un diamètre de 10 Discussion : Le lambeau bilobé est un des meilleurs choix pour la reconstruction esthétique des petites PDS cutanées siégeant sur la pointe et sur l’aile du nez. Mots clés : Aile du nez, Lambeau bilobé, Perte de substance cutanée, Reconstruction esthétique Aesthetic reconstruction, Alar region of the nose, Bilobed flap, Skin defect C9-10 Pneumosinus dilatans frontal : technique chirurgicale (film) R. Prévost, H. Bénateau Service de Chirurgie maxillo-faciale du CHU de Caen Le pneumosinus dilatans frontal est une affection rare qui se définit par une expansion progressive du sinus. Son principal signe clinique est une bosse frontale associée à un proéminent rebord supra orbitaire. Au niveau radiologique, on retrouve une déformation régulière de la paroi antérieure du sinus ; paroi d’aspect normal, soufflée, sans épaississement de la trame osseuse et sans perte de substance. Une absence d’atteinte muqueuse est aussi constatée. Il n’a pas été retrouvé de diagnostiques étiologiques et les mécanismes physiopathologiques sont encore mal précisés. A l’aide d’un film, les auteurs proposent d’illustrer leur prise en charge d’un pneumosinus dilatans frontal. Le traitement proposé est chirurgical et vise à reconstruire la paroi antérieure du sinus. Nous réalisons une voir coronale après hydro dissection massive, afin de limiter le risque hémorragique et de faciliter le décollement chirurgical en sous galéal, jusqu’au rebord orbitaire supérieur. Un lambeau périosté à pédicule supra orbitaire est levé en regard du pneumosinus. Par trans-illumination, les limites du sinus frontal sont tracées. Elles permettent l’abord au piezotome du sinus pathologique. Le volet est levé puis repositionné dans la cavité sinusienne et fixé par des mini-plaques, en dedans de son plan d’origine. On termine la cranioplastie par l’application de ciment ostéoconducteur Hydroset® qui vient finir de régulariser la zone reconstruite. 56 49v2.indd 56 16/08/13 22:31 Les suites opératoires sont simples, le patient sort à J2. Le résultat esthétique est concluant à 3 mois. Aucune récidive n’est retrouvée dans la littérature après un geste osseux strict tel que celui-ci. C9-11 30 ans de lambeaux chinois Devauchelle B, Dakpe S ,Davrou J,Bitar G ,Duanud O, Testelin S CMF CHU AMIENS Quel regard rétrospectif porter sur un lambeau qui (clin d’œil du vocabulaire) est , en chirurgie reconstructrice de la face , le plus employé, le plus démocratique, depuis trente années qu’il fut, par la même équipe , ici présenté. Statistiquement (1983-2013), il est, au sein d’un même département, le plus employé (plus de 1000 sur près de 2000 lambeaux libres). Il est également le premier appris par les chirurgiens en formation en raison de la facilité de son prélèvement Il offre, quelque soit son usage, une grande sécurité d’emploi Si ses applications sont larges, il n’a cependant bénéficié que de peu d’élaboration, c’est-à-dire dans son dessin comme dans la sophistication de sa mise en forme en trois dimensions. Et son comportement est peu prédictible dans le temps. C’est dire que, révolutionnaire dans son concept, le temps épuise ses possibilités d’expression, en montre ses limites et incite à d’autres imaginations. C9-12 Reconstruction du site donneur par biomatériau après prélèvement de lambeau antébrachial ostéo-fascio-cutané David Gullier, Leslie-Ann See, Amine Bouaichi, Souad AimadEddine, Benoît Henault, Alice de Taddéo, Xavier Arnold-Mommers, Narcisse Zwetyenga Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine, université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon, boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France. EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé ; Université de Franche-Comté, 25030 Besançon, France. Introduction : Le lambeau ostéo-fasciocutané antébrachial radial est peu utilisé, principalement à cause du risque de fracture. Afin d’éviter celle-ci, il est préconisé la mise en place prophylactique d’une plaque d’ostéosynthèse orthopédique. Le but de ce travail était d’évaluer l’intérêt de la reconstruction de la perte de substance radiale utilisant un substitut osseux mélangé ou non à un os autologue et une grille en titane dans la prévention des fractures du radius. Matériel et méthode : Ont été retenus rétrospectivement, les patients opérés entre 2009 et 2011. Une grille de titane contenant soit du substitut osseux, soit du substitut osseux mélangé à de l’os autologue a été mise en place afin de reconstruire le défect osseux. Les résultats fonctionnels ont été analysés au moins un an après l’intervention en mesurant ou en évaluant des mouvements actifs spécifiques. Résultats : 7 patients âgés en moyenne de 61,6 ans ont été retenus. La longueur moyenne de la baguette osseuse était de 10,1 cm. Trois sites ont été reconstruits par un mélange greffon iliaque-substitut osseux. Le recul moyen a été de 20,3 mois. Aucune fracture, infection ou exposition de la grille de titane n’ont été constatées. A la fin de l’étude, la plupart des patients a retrouvé une fonction globale comparable à la situation pré-chirurgicale. La densité osseuse était nette à partir du 3ème avec ou sans os autologue. Discussion : La reconstruction radiale par substitut permet une reconstitution osseuse intégrale de l’avant-bras après le prélèvement d’un lambeau antébrachial composite osseux. C9-13 Artères et veines temporales superficielles : des vaisseaux de choix pour le transfert de lambeaux libres et la reconstruction en chirurgie maxillofaciale Racz C*, Testelin S, Bitar G ,Davrou J , Dakpe S, Devauchelle B Service Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Amiens Introduction : La qualité des vaisseaux est essentielle à la microchirurgie reconstructrice. Les vaisseaux temporaux superficiels ne sont guère considérés comme adéquats pour les anastomoses microchirurgicales, et ont rarement été décrits dans la littérature, sauf en solution de recours. Le propos de cette étude est de rapporter notre expérience en termes d’utilisation de ces vaisseaux en reconstruction primaire ou secondaire maxillofaciale. Méthodes : Une revue rétrospective des dossiers de patients ayant bénéficié de lambeaux micro anastomosés pour une reconstruc- 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 57 49v2.indd 57 16/08/13 22:31 Abstracts tion dans le service entre 2009 et 2013 a été effectuée. Sur 344 lambeaux libres, 21 patients ont bénéficié d’un transfert de lambeau libre sur les vaisseaux temporaux superficiels durant cette période. Résultats : 21 observations ont été recueillies. Les sites donneurs utilisés étaient variés avec des lambeaux de scapulum (7 cas), de serratus +/- cote (5 cas), de gracilis (2 cas), antibrachial (6 cas), de fibula (1 cas). La moyenne d’âge des patients était de 46 ans [477]. 7 patients avaient bénéficié au préalable d’une radiothérapie due à leur pathologie. La durée moyenne de suivi était de 15 mois [1-38]. 3 des lambeaux ont du bénéficier d’une reprise chirurgicale à distance. Conclusion : Nous avons trouvé que l’utilisation des vaisseaux temporaux en chirurgie microvasculaire était fiable pour le transfert de lambeaux libres. Ces vaisseaux décrits souvent comme « roue de secours » peuvent être utilisés en première intention pour un grand nombre de reconstruction de l’étage moyen ou supérieur de la face. Ce qui implique que, dans leur trajet pré auriculaire, ils se doivent d’être conservés. Mots clés : microsurgery, free tissue flap, temporal artery C9-14 Reconstruction mandibulaire avec lambeau libre de fibule et implantologie Salvatori P*, Sozzi D *PH Hôpital de Legnano (Italie) et Stomatologue Libéral, Nice (France), [email protected] Chair et Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Université de Milan-Bicocca (Italie) Introduction : la mandibulectomie interruptrice entraine une altération morphologique et fonctionnelle, réparable par lambeau libre osseux et pose d’implants. La fibule recueille le majeur consensus entre les lambeaux osseux. Patients et methodes: vingt patients ont reçu une résection mandibulaire et réparation avec lambeau libre composé (os et peau) de fibule. Conditions nécessaires pour l’implantologie étaient : acceptable relation intermaxillaire, suffisante fonction résiduelle de la langue. Quatrevingt-six implants ont été posés, (range 3-8, moyenne 4,3), 4 fois lors de la même séance réparatrice, le délai moyen étant 12 mois (7-24 mois) pour les restants 16. La peau du lambeau a été traitée lors de la même séance. Le chargement des implants survenait après 3-4 mois. La solution prothétique amovible a été choisie pour 9, le Toronto bridge pour 5 et la prothèse fixe traditionnelle pour 6 patients Résultats : dix-neuf patients (95%) ont complété le programme de réhabilitation. Deux implants (2,3%) ont été perdus, le recul moyen étant 65 mois (range 6-158). Signes d’inflammation des tissues mous perimplantaires ont détectées sur 7 patients (35%), la résorption osseuse cervicale étant évidente pour 2 patients (10%). Tous les patients peuvent mâcher de manière acceptable. Discussion : la pose d’implants dans la fibule greffée permit une bonne réhabilitation buccale. L’interface tissue mous/implants est un point faible. Mots clés : implant, fibule C9-15 Perte de substance interruptrice de la mandibule, chirurgie guidée et plaques préfabriquées. Réflexions à propos d’un cas de traumatisme balistique ancien. Benoît PHILIPPE (1), Colin MACIVER Glasgow (1)19, rue de Téhéran 75008 Paris (2) Glasgow drbp@dr-benoît-philippe.fr Le positionnement et le maintien de la stabilité des fragments mandibulaires constituent l’objectif principal des réhabilitations des pertes de substance interruptrices de la mandibule. L’analyse anatomique squelettique et occlusale rendue possible par les logiciels 3D comme l’usage des plaques préfabriquées destinées à assurer le repositionnement satisfaisant et prévisible des fragments rendus instables par la perte de la continuité de l’arc mandibulaire constituent une aide significative. L’objectif de cette communication consiste, à partir d’un cas typique, à présenter la méthode d’utilisation, les avantages et les autres indications de ce nouveau type d’assistance. C9-16 Reconstruction mandibulaire microchirurgicale : crête iliaque versus fibula Davrou J, Testelin S, Dakpe S ,Dunaud O, Hardy H , Devauchelle B, Cmf Chu Amiens Depuis le développement des transferts osseux revascularisés dans les années 1970, la reconstruction des pertes de substance mandibulaires est peu à peu devenue une technique de routine 58 49v2.indd 58 16/08/13 22:31 dans tous les centres de reconstruction cervico-faciale. Quatre sites donneurs se sont rapidement imposés dans cette indication (crête iliaque, fibula, lambeau antebrachial avec baguette radiale, scapulum). Le lambeau de fibula présente de nombreux avantages parmi lesquels la longueur, la finesse, la sécurité vasculaire de sa palette cutanée, et sa rapidité de prélèvement. Toutes ces raisons ont progressivement permis à ce lambeau de supplanter et de loin les autres sites de prélèvement possibles. De nombreux raffinements sont également apparus et notamment l’utilisation actuelle de la simulation 3D préopératoire permettant la réalisation de guides de coupes si bien qu’à ce jour, peu d’équipes chirurgicales françaises réalisent encore d’autres lambeaux que le lambeau de fibula dans cette indication. Cependant, le lambeau libre de crête iliaque garde encore selon nous une belle place dans de nombreuses indications de reconstruction mandibulaire. Par sa forme anatomique totalement adaptée, il permet des reconstructions parfaites sans ostéotomie segmentaire. A travers quelques exemples cliniques et une revue de la littérature, nous tentons de dégager les indications de chaque lambeau en fonction du site à reconstruire. C9-17 Condyalisation de l’extrémité fibulaire Guyot L*, Dumont N, Laversanne S, Arnaud M, Ho Wang Yin G Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille Chemin des Bourrely 13015 Marseille France Une reconstruction fonctionnelle mandibulaire s’entend par la restauration de fonctions manducatrices satisfaisantes. La préservation de l’appareil discal dans les mandibulectomies terminales permet un remodelage spontané du moignon fibulaire à terme, témoin d’une adaptation de l’anatomie à la fonction. Il ne semble pas nécessaire de modeler chirurgicalement le moignon fibulaire ou lui adjoindre une prothèse condylienne. Mots clés : Fibula, flap, mandible, reconstruction C9-18 Introduction : Surveiller les lambeaux libres osseux, surtout lorsqu’ils sont enfouis en reconstruction cervico-faciale, reste un challenge. La littérature rapporte 11 à 25% de taux d’échec Quelques auteurs ont déjà utilisé la microdialyse pour la surveillance des lambeaux osseux, mais le cathéter utilisé enregistre alors les données des tissus musculaires adjacents, dont la vitalité n’est pas toujours le reflet exact de la vitalité osseuse. Objectif : Le but du projet “MTM” (Monitorage Tissulaire par Microdialyse intraosseuse du lambeau libre) est d’étudier la faisabilité de la surveillance du tissu osseux de lambeaux libres par un cathéter de microdialyse introduit directement dans l’os. Matériel et méthode : étude prospective menée d’Avril 2011 à Avril 2013 par microdialyse permettant l’étude des variations des paramètres suivants : glucose, lactate, pyruvate et glycérol. Le recueil est réalisé pendant 5 jours toutes les heures à J0, toutes les 2 heures à J1, toutes les 3 heures à J2, J3, J4 Résultats : L’analyse des données des 34 patients inclus a permis de vérifier la faisabilité du monitorage du tissu osseux par un cathéter de microdialyse CMA 70® placé directement dans l’os. L’implication de l’équipe médicale et paramédicale dans la collecte des fioles est satisfaisante avec un taux d’observance à 80%. Les valeurs moyennes des métabolites (Glucose, Lactate, rapport Lactate/Pyruvate) sont présentées, ainsi que les cinétiques moyennes des courbes. La période de Flush Out est évaluée à 5h05mn en moyenne avec des extrêmes allant de 1h58mn à 7h45mn. Cette période est corrélée avec la période d’ischémie froide. Conclusion : Cette première étude pilote montre la faisabilité d’un monitorage du tissu osseux par cathéter de microdialyse dans la surveillance des lambeaux libres osseux. Les premières valeurs d’alerte proposées devront être confirmées sur une cohorte plus importante. Des améliorations techniques du cathéter pourraient être apportées afin de le dédier spécifiquement à une mise en place dans l’os. C9-19 Surveillance des lambeaux libres : Nouvelles perspectives Benoît Henault, David Gullier, Philippe Rizzi, Leslie-Ann See, Luc Wajszczak, Julien Potier, Narcisse Zwetyenga Microdialyse intraosseuse : Etude de faisabilité dans la surveillance des lambeaux libres osseux. Algrin A., Dakpé D., Doucin L., Neiva1 C., Mattoug S., Devauchelle B. 1. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU Amiens 2. Institut Faire Faces, Amiens Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine, université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon, boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France. EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé ; Université de Franche-Comté, 25030 Besançon, France. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 59 49v2.indd 59 16/08/13 22:31 Abstracts Introduction : Les reconstructions tissulaires par lambeaux micro-anastomosés sont des techniques fiables. Cependant la thrombose pédiculaire reste redoutée, et son diagnostic et traitement précoces assurent les meilleurs taux de sauvetage. Ainsi, la surveillance clinique est la référence, mais rend les diagnostics tardifs et incertains. De nombreuses études recherchent la méthode de surveillance idéale. Les plus efficaces sont souvent invasives et onéreuses. Les auteurs proposent ici une méthode de surveillance efficace, simple et bon marché pour détecter les évènements thrombotiques pédiculaires des lambeaux libres. Matériels et méthodes : Cette étude prospective multicentrique évalue la surveillance des lambeaux libres en mesurant lactatémie et glycémie capillaires. Ces paramètres sont comparés à un examen clinique standardisé pendant 5 jours postopératoires. Les données cliniques et biochimiques ont été comparées pour les lambeaux avec et sans complications, permettant le calcul de seuils biochimiques permettant rétrospectivement le diagnostic de thrombose pédiculaire. L’heure de survenue de ces évènements biochimiques est comparée à l’heure du diagnostic clinique. 80 % toute technique de décompression orbitaire confondue. Patients et méthodes : Nous avons étudié rétrospectivement les dossiers de 23 patients (46 orbites) opérés de DOOH par voie coronale. L’indication était celle de réhabilitation esthétique pour l’ensemble des patients. Les paramètres oculomoteurs pré et postopératoire étaient : l’équilibre en position primaire, diplopie spontanée, et le test de Lancaster. Résultat : Le taux de diplopie induite par la décompression était de 4,3%, le taux d’amélioration des diplopies préexistantes était de 40%. Une seule complication liée à la voie d’abord était retrouvée (hématome). Discussion : La prise en charge des ophtalmopathies dysthyroïdiennes par DOOH semble garante d’une morbidité réduite sur l’état oculomoteur post-opératoire sans majorer les risques liés par la voie d’abord chirurgicale. Mots clés : Orbitopathie, décompression orbitaire, diplopie C9-21 Résultat : Les évènements biochimiques précèdent de 6 heures les premiers signes cliniques. Aucun cas de faux positif ou faux négatif, ni aucune complication imputable à la technique n’a été rapporté. Le coût des 5 jours de surveillance est de 80 euros environs. Retentissement sinusien de la chirurgie de décompression orbitaire : à propos d’une série de 10 cas Discussion : La mesure capillaire de ces paramètres biochimiques est une méthode très performante de diagnostic des thromboses pédiculaires des lambeaux libres. De plus, la simplicité et l’efficacité de cette technique laisse entrevoir de nouvelles perspectives dans la surveillance des lambeaux libres. Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique de la face et stomatologie, centre hospitalier Lyon Sud, 165 chemin du Grand Revoyet 69310 Pierre-Bénite, France C9-20 Diplopies induites dans les décompressions orbitaires horizontales pour ophtalmopathie dysthyroïdienne. Hardy C.(1), Arsène S.(2), Sury F.(1),Goga D.(1),Laure B.(1) 1- Service de chirurgie Maxillo-faciale, plastique de la face, CHU de Tours 2- Service d’ophtalmologie, CHU de Tours [email protected] Introduction : L’objectif de ce travail était de rapporter l’incidence des diplopies induites après chirurgie de décompression orbitaires osseuse horizontale (DOOH) pour ophtalmopathie dysthyroïdienne. La littérature faisant état d’une incidence allant de 18 à Bourlet J, Chemli H, Breton P, Bouletreau P Introduction : La décompression orbitaire au cours de l’exophtalmie basedowienne met en relation directe le sinus maxillaire et le contenu orbitaire. Nous étudions les retentissements sinusiens d’une telle intervention. Matériel et méthode : Dix patients présentant une orbitopathie basedowienne au stade séquellaire ont bénéficié d’une ostectomie du plancher orbitaire associée à une lipectomie. L’évaluation de la survenue de complications sinusiennes maxillaire a été clinique et radiologique par la réalisation systématique d’un scanner pré opératoire et post opératoire à 6 mois. Résultats : 30% des patients traités présentaient un comblement du sinus maxillaire droit sur le scanner post opératoire à 6 mois. Une patiente a présenté un tableau clinique associant diplopie, enophtalmie gauche associée à des sinusites maxillaires à répétition. Le scanner a objectivé une rétention liquidienne, une déformation des parois et une occlusion de l’ostium du sinus maxillaire par des tissus orbitaires herniés. Le diagnostic de syndrome du sinus silencieux a été retenu. 60 49v2.indd 60 16/08/13 22:31 Discussion : L’incidence du syndrome du sinus silencieux suite à une décompression orbitaire varie dans la littérature de 1.1 à 4.5%. Le prolapsus de la graisse orbitaire obstrue l’ostium du sinus maxillaire et la résorption du liquide antral entraine une diminution de la pression intrasinusienne. Le scanner post opératoire confirme le diagnostic et la traitement consiste à lever l’obstacle ostioméatal par désincarcération des tissus herniés. Soaud El-Abedine, Amine Bouiachi, Xavier-Arnold Mommers, Luc Wajszczak, Anne Guérin, Narcisse Zwetyenga C9-22 EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé ; Université de Franche-Comté, 25030 Besançon, France. Alternative à la microchirurgie : Un cas complexe de reconstruction sub-totale de la mandibule par implant en titane poreux (OBL®) sur mesure et assistée par ordinateur Amine Bouiachi, Soaud El-Abedine, Xavier-Arnold Mommers, Luc Wajszczak, Anne Guerin, Narcisse Zwetyenga Introduction : La reconstruction des pertes de substance complexe de la face constitue un vrai challenge chirurgical dont actuellement la microchirurgie constitue le gold standard. Cependant cette dernière reste confrontée à ses échecs liés essentiellement au terrain et à la technique en elle-même et où l’utilisation de biomatériau pour des reconstructions assistées par ordinateur constitue une bonne alternative. Observation : Il s’agissait d’une patiente de 71 ans ayant bénéficié d’une mandibulectomie segmentaire antérieure et curage cervical bilatéral pour un carcinome épidermoïde gingival et dont la reconstruction avait consisté en un transfert osseux libre vascularisé du péroné. Par la suite, la patiente a développé une ostéoradionécrose importante du lambeau. Compte tenu de la gène esthétique et fonctionnelle très importante, nous avons réalisé une reconstruction mandibulaire assistée par ordinateur par un implant fait sur mesure en titane poreux. Discussion : L’architecture anatomique de la face constitue une entité extrêmement complexe dans sa forme et aussi sa fonction, ce qui rend la reconstruction plus difficile et exigeante. Elle fait souvent appel à des techniques connues, bien décrites et ayant fait leurs preuves. L’utilisation d’implant-prothèse assistée par ordinateur et établi sur mesure constitue une alternative nouvelle et prometteuse. Elle permet une reconstruction simple et rapide et surtout adaptée. C9-23 Applications et analyse de la membrane sur les os plats : application en chirurgie maxillo-faciale Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine, université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon, boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France. La technique de reconstruction osseuse par membrane induite (Masquelet) a été décrite originellement pour les pertes de substance des os longs, notamment des membres inférieurs. En chirurgie maxillo-faciale, la reconstruction des os plats, surtout au niveau mandibulaire, peut être complexe. Dans certains cas l’état général et le site de reconstruction contre-indiquent les reconstructions classiques. La technique de membrane induite peut alors être proposée. Mais les données concernant les os plats sont encore peu connues. Nous proposons de faire une mise au point de cette technique, qui peut être un recours, au niveau mandibulaire. C9-24 Reconstruction multi-pièces des très grandes pertes de substances crâniofaciales Usseglio J., Brie J. Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie. CHU Dupuytren, 2 avenue Martin-Luther-King, 87042 Limoges cedex, France [email protected] Introduction : Nous développons au CHU de Limoges depuis 2005 un nouveau type d’implant céramique pour la reconstruction des pertes de substances osseuses cranio-faciales (1). Notre procédé de fabrication ne nous permet pas de produire des implants de plus de 100 cm2. Par ailleurs, les très grandes pertes de substances crâniennes s’accompagnent souvent d’une hernie cérébrale qui limite la pose d’implants rigides. Pour pallier à ces deux inconvénients, nous avons développé un nouveau concept de reconstructions multi-pièces destinées aux très grandes pertes de substances crânio-faciales. Le but de cette communication est de présenter les premiers résultats de ce travail. Matériel et Méthode : Quatre patients porteurs d’une perte de substance osseuse crânio-faciale supérieure à 100 cm2 (avec pour 2 cas une importante hernie cérébrale) ont été opérés entre janvier et mai 2013. La reconstruction a été assurée par 2 ou 3 implants céramiques surmesures réunis entre eux par des fils de suture non 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 61 49v2.indd 61 16/08/13 22:31 Abstracts résorbables et un ciment HA. Résultat : L’intervention chirurgicale n’a pas été alourdie par cette nouvelle technique tant sur le plan de sa réalisation que des suites post-opératoires. Le résultat esthétique a été jugé satisfaisant à la fois par les patients et les chirurgiens. Mots clés : Procédures de chirurgie reconstructive, Prothèses et Implants Reconstructive surgical procedures, Protheses and Implants (1) A new custom made bioceramic implant for the repair of large and complex craniofacial bone defects. Brie J, Chartier T, Chaput C, Delage C, Pradeau B, Caire F, Boncoeur MP, Moreau JJ. Journal of Cranio-Maxillo-Facial Surgery 41 (2013), pp. 403-407. C9-25 Evaluation tomodensitométrique de la reconstruction des sites donneurs calvariaux par ciment de phosphate de calcium G. Da Costa, D. Goga, F. Sury, B. Laure Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique de la Face, Université François Rabelais de Tours, CHU Trousseau, 37044 Tours cedex [email protected] Introduction : L’os calvarial reste le « gold standard » en chirurgie cranio-maxillo-faciale. La reconstruction du site donneur calvarial par biomatériau a pour objectif de reconstruire ad integrum la voûte crânienne. Le but de cette étude rétrospective était d’évaluer la qualité de la reconstruction de l’os calvarial par Hydroset™ chez des patients ayant eu un prélèvement de greffon pariétal. Matériel et méthode : Les sites donneurs de vingt six patients ayant eu des prélèvements calvariaux avaient été reconstruits par du ciment Hydroset™ sur une période de 4 ans. La reconstruction de l’os calvarial et l’épaisseur de l’os pariétal avaient été évaluées par des TDM cranio faciaux. Résultats : L’épaisseur osseuse pariétale était augmentée en moyenne de 0.67 mm après la reconstruction par Hydroset™. Les TDM montraient une bonne intégration du ciment Hydroset™ avec une épaisseur du biomatériau maintenue. Discussion : La reconstruction des sites donneurs calvariaux par Hydroset™, après un prélèvement monocortical, montre une épaisseur pariétale maintenue dans le temps. Mots clés : Greffe osseuse, Calvaria, Biomatériau, Chirurgie craniofaciale, Os pariétal C9-26 Reconstruction des pertes de substance de la face d’origine balistique par distraction : apports de la chirurgie assistée par ordinateur Hervé Bénateau, Daniel Labbé, Nicolas Leprovost, Anne Chatellier, Arnaud Taupin, Michel Mundreuil, Victor Fau, Jean-François Compère Service de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU de Caen Nous rapportons ici notre expérience de chirurgie assistée par ordinateur dans le cadre de pertes de substance d’origine balistique, chez des patients ayant tenté de se suicider par fusil de chasse. L’enjeu de la distraction dans cette pathologie est l’obtention d’une reconstruction pluri-tissulaire dans le même temps : reconstruction osseuse et reconstruction des parties molles, y compris de la gencive attachée, si difficile sinon à reconstruire. Sur nos 2 derniers patients, largement illustrés, le concept de chirurgie assistée par ordinateur a encore amélioré la prise en charge de ces patients : - par la précision des découpes osseuses. Les traits de corticotomies sont décidés idéalement en pré-opératoire sur l’ordinateur et reproduits en per-opératoire grâce à des guides de coupe - par la modélisation des implants IPOP qui viennent s’appliquer parfaitement à la fois sur les fragments osseux distractés, et à la fois sur les moignons mandibulaires servant de stabilisateurs. Le gain de temps en per-opératoire est important, et la solidité accrue, ce qui est important du fait des forces de résistance majeures chez ces patients très cicatriciels - par un meilleur contrôle du vecteur de distraction. L’obliquité du rail de distraction est décidé en pré-opératoire de façon précise, avec aussi possibilité de prévoir une hypercorrection notamment dans la région symphysaire. Chapitre 10 C10-01 Difficulté diagnostique des anomalies congénitales du premier arc : A propos de 3 cas C. Trapeau1*, C. Delbet-Dupas1,3, N. Pham Dang1,2, JM. Mondié1,3, I. Barthélémy1,3 1 -Service de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, Service de Chirurgie plastique et reconstructrice de la face, CHU Estaing, 62 49v2.indd 62 16/08/13 22:31 1 place Lucie Aubrac, 63000 Clermont-Ferrand, France 2 Inserm UMR1107, Neuro-Dol, Neurobiologie de la douleur trigéminale et de la Migraine, 3 Faculté de Chirurgie Dentaire, 11 boulevard Charles de Gaulle, 63000 Clermont-Ferrand, France Introduction : Les kystes et fistules complètes ou borgnes du premier arc branchial représentent moins de 10% des anomalies branchiales du cou. La symptomatologie est variable et se situe au niveau de l’aire cervicale de Poncet. Il existe fréquemment une errance diagnostique du fait de la méconnaissance de ces anomalies. Observation : La présentation des trois observations illustre l’errance et l’incertitude diagnostique, la réalisation tardive d’examens radiologiques adaptés (I.R.M.) qui sont restés dans un cas peu contributifs. Les trois cas ont bénéficié d’un geste chirurgical. Discussion : La connaissance de l’embryologie et de l’anatomie de cette région est essentielle pour poser le diagnostic d’anomalies congénitales du 1er arc. Elles se déclinent en deux types en fonction de leur position par rapport au nerf facial et de l’histologie. Les manifestations cliniques sont très variables et l’anamnèse clinique retrouve fréquemment une errance diagnostique. La normalité de l’imagerie n’exclut pas le diagnostic. La difficulté principale réside dans l’absence de leur suspicion clinique pour le non spécialiste ; les diagnostics différentiels étant de pratique plus courante. En théorie, pour ne pas méconnaitre ces anomalies, toute formation kystique homogème parotidienne ou juxtaparotidienne, toute fistule cutanée sous auriculaire, doit faire évoquer au praticien l’éventualité d’un kyste ou d’une fistule du premier arc chez un enfant ou adulte jeune. Le traitement est strictement chirurgical et consiste en l’exérèse complète de l’anomalie afin de limiter tout risque de récidive et nécessite, de ce fait, une voie de parotidectomie avec dissection du nerf facial. Mots clés : Anomalies des arcs branchiaux, diagnostic des anomalies congénitales, kystes, fistules branchial region/abnormalities, congenital abnormalities/diagnosis, cyst, fistula, sinus C10-02 1Service de chirurgie plastique et maxillo-faciale, CHU 38043 Grenoble cedex 09, France 2Service de Génétique, Hôpital Couple-Enfant, CHU 38043 Grenoble Cedex 09 France Introduction : Nous rapportons un cas d’ankylose glossopalatine associé à une fente palatine découvert à la naissance. Cette anomalie, quand elle ne s’intègre pas dans une forme syndromique, reste exceptionnelle. Observation : La patiente était une enfant de race caucasienne, née à 40 semaines d’aménorrhée par voie basse. L’échographie morphologique mettait en évidence un micro-rétrognathisme évoquant une séquence de Pierre Robin. Une IRM fœtale retrouvait des hétérotopies nodulaires de la substance grise péri-ventriculaire. L’examen néonatal mettait en évidence une synéchie glosso-palatine associée à une fente palatine. La libération chirurgicale de la langue a été réalisée à 1 jour de vie. L’examen per opératoire confirmait la présence d’une vaste division palatine associée à une hypoplasie de l’hémi-palais et de la crête gingivale droite et à une microglossie. Malgré une protraction linguale limitée, la succion déglutition est devenue rapidement efficace permettant une alimentation au biberon satisfaisante, facilitée par la mise en place d’une plaque palatine. Le suivi montrait une croissance staturopondérale ainsi qu’un développement psychomoteur normaux. Discussion : L’ankyloglossie supérieure associée à une fente palatine a été décrite à seulement 2 reprises dans la littérature. D’autres descriptions de synéchies glossopalatines ont été faites en association à d’autres anomalies faciales ou des extrémités. Les hypothèses étiologiques évoquent des facteurs environnementaux qui n’ont pas été retrouvés dans notre cas. Devant la présence d’hétérotopies nodulaires péri-ventriculaires chez cette enfant, la recherche d’une mutation du gène de la Filamine a été faite dans l’hypothèse d’une cause génétique. Mots clés : Ankylose glossopalatine, fente palatine ankyloglossia superior, cleft palate C10-03 Le syndrome de Pai : un diagnostic souvent méconnu Aimad Eddine S, Bouaichi A, Mommers XA, Wajszczak L, Guérin A, Zwetyenga N Ankylose glossopalatine :case report Catherine Z1, Bouyer M1, Bettega G1, Billy G2, Jouk PS2, Morand B1*. Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine, université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon, 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 63 49v2.indd 63 16/08/13 22:31 Abstracts boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France. Introduction : Les dysplasies fronto-nasales comportent plusieurs types dont le syndrome de Pai. Décrit la première fois en 1987, ce syndrome associe : une fente labiale médiane, un polype nasal et facial et un lipome du corps calleux. L’objectif de ce travail est de discuter les aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques à travers un cas clinique. Observation : Nous rapportons le cas d’un enfant âgé de 5 ans consultatant pour un kyste nasal et dont l’anamnèse et les photographies à la naissance ont révélé une fente médiane. La TDM cérébrale a mis en évidence un lipome du corps calleux sans retard psychomoteur associé. Le diagnostic de syndrome de Pai a été fait. Discussion : Le syndrome de Pai est une dysplasie fronto-nasale d’étiologie inconnue avec un développement psychomoteur et intellectuel normal. La prise en charge reste chirurgicale pour la fente et le lipome nasal avec une séquence variable. Mots clés : dysplasie fronto-nasale,fente médiane,lipome,corps calleux C10-04 Anatomical study of the course of the inferior alveolar nerve in craniofacial microsomia using three-dimensional computed tomography analysis: correlation with Pruzansky classification C. Neiva1,4,*, S. Dakpe1,4,6, J. Davrou2,5, P.-A. Dîner5, B. Devauchelle1,4,6, M.-P. Vazquez2,5, A. Picard3,5, N. Kadlub2,5 (1) Université Picardie Jules Verne, Amiens (2) Université Paris Descartes (3) Université Pierre et Marie Curie (4) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Nord, Place Victor Pauchet, 80000 Amiens (5) APHP, Hôpital Necker Enfants Malades, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique (6) Institut Faire Face, Amiens Introduction : The course of the inferior alveolar nerve in normal subjects had already been studied; but in craniofacial microsomia the dysmorphogenesis involved in the mandible made this study difficult without real points of references. The aim of our study was to correlate the anatomical description of the course of the inferior alveolar nerve with the Pruzansky classification. Material and Method : The three-dimensional computed tomography study of 22 mandibles of craniofacial microsomia patients was performed. Measurements of normal and microsomic sides were made between fixed landmarks. The normal sides acted as controls. Results : Three-dimensional computed tomography allowed us to make an anatomical description and to correlate a common path with the grade of craniofacial microsomia. There is a correlation between the course of the inferior alveolar nerve and the Pruzansky classification. Discussion : This three-dimensional study could be helpful in order to plann the course of the inferior alveolar nerve and to assist surgeon for mandibular osteotomy or distraction osteogenesis. Key words: inferior alveolar nerve/ craniofacial microsomia/ anatomy/ three-dimensional imaging C10-05 Imagerie Cone Beam des fentes labiopalatines. Matern JF 1 *, Grollemund B 2, Matern O 3, Kaufmann I 4, Schmittbuhl M 5, Veillon F 1 1 Service de Radiologie 1, CHU Hautepierre, 1 Avenue Molière 67098 Strasbourg. 2 Cabinet d’Orthodontie, 2 quai Fustel de Coulanges 67000 Strasbourg. 3 Cabinet d’Orthodontie, 4 rue de la boucherie 67120 Molsheim. 4 Service de Chirurgie infantile, CHU Hautepierre, 1 Avenue Molière 67098 Strasbourg. 5 Département de médecine bucco-dentaire, CHU Montreal, Montreal. Objectifs : L’exploration radiologique des fentes labiopalatines (FLP) joue un rôle essentiel dans le plan de traitement notamment en pré-opératoire de greffe osseuse alvéolaire. L’objectif de cette étude est de présenter notre expérience de l’imagerie CBCT d’enfants suivis par notre centre de compétence des FLP. Matériels et méthodes : A partir d’une étude rétrospective, 26 enfants ont bénéficié d’une exploration CBCT du maxillaire pour bilan de fente alvéolo-palatine. Pour chaque cas ont été étudiées les séquelles osseuses, dentaires et naso-sinusiennes. Résultat : La bilatéralité des FLP était retrouvée dans plus d’un tiers des cas. Atteignant systématiquement le processus alvéolaire, elles sont totales dans 22 cas. Parmi les séquelles dentaires, l’agénésie et les malpositions étaient les plus fréquemment rencontrées. Les dents retenues restaient rares. Les séquelles naso-sinusiennes se résumaient à une dysmorphie septale et conchale. 64 49v2.indd 64 16/08/13 22:31 Conclusion : Par sa haute résolution spatiale et sa faible exposition aux RX, l’imagerie CBCT est devenue la référence dans le suivi des enfants atteints de FLP. Keywords : Cleft Palate ; Cone-Beam Computed Tomography C10-06 Traitement des micro-mandibulies avec troubles respiratoires graves chez le nourrisson par distraction mandibulaire rapide (à propos de 3 cas) Wilk A*(1), Lutz J-C(1), Bruant-Rodier C(1), Kauffmann-Chevalier I(2), Dissaux C(1) 1- Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Stomatologie et Chirurgie Plastique Reconstructrice, Hôpitaux Universitaire de Strasbourg 2- Service de Chirurgie Pédiatrique, Hôpitaux Universitaire de Strasbourg [email protected] Introduction : Les troubles respiratoires graves du nourrisson sont bien connus dans les syndromes de Robin et dans les hypoplasies sévères du premier arc, syndromiques ou non. Les traitements proposés vont de l’intubation avec sédation complète pendant plusieurs semaines à la trachéotomie ou à la trachéostomie, en passant par les interventions qui propulsent la langue vers l’avant comme l’adhésion labio-linguale. Ces traitements permettent avant tout de passer le cap difficile des premiers mois mais certains enfants se retrouvent avec des trachéotomies pour plusieurs années voire définitives. Matériel et méthode : Nous avons eu 3 cas de nourrissons présentant des hypopnées/apnées du sommeil pour lesquels nous avons utilisé la distraction mandibulaire bilatérale précoce. La technique décrite à Oxford (2009) pour l’insuffisance respiratoire grave post-natale des syndromes de Robin prévoyait une distraction dès le 5ème jour post-natal à raison de 2mm par jour et sans délai. Nous inspirant de cette publication, nous avons effectué ce traitement chez 3 nourrissons : un syndrome de Robin, un syndrome non étiqueté avec micro-mandibulie asymétrique sévère et un syndrome de Franceschetti. Résultat : Les 3 nourrissons ont bénéficié d’une distraction de 2mm par jour, ont rapidement pu être extubés et s’alimenter et n’ont plus de troubles respiratoires graves. L’ablation des distracteurs 5 à 6 mois plus tard a montré la formation d’un os excellent. Conclusion : Ce protocole est donc applicable la première année de vie dans un centre pédiatrique bien équipé. Mots clés : micro-mandibulie – syndrome de Pierre Robin – apnées du sommeil – distraction osseuse C10-07 Mandibular distraction : one approach for treatment of Pierre Robin Sequence Bailleul C*, Brevi BC, Anghinoni ML, Sesenna E. Maxillo-Facial Surgery Division, Head and Neck Department, University and Hospital of Parma, Parma, Italy. [email protected] Introduction : Pierre Robin sequence (PRS) is classically described as a triad of micrognathia, glossoptosis, and airway obstruction. Neonates frequently present a hypoplastic mandible and difficulty breathing. The smaller mandible displaces the tongue posteriorly, resulting in obstruction of the airway. PRS is not a syndrome in itself, but rather a sequence of disorders. However, it can be related to several other craniofacial anomalies and may appear in patients with additional complex syndromes. A multidisciplinary team should evaluate all infants with PRS to correctly value the maxillary-mandibular relationship, anatomically define the site of airway obstruction, and identify feeding difficulties. Patients should be evaluated for episodes of desaturation occurring spontaneously, during feeding, or during sleeping. All patients underwent fibroscopic examination of the upper airway and a radiographic imaging and/or computed tomography scans to detect malformations and to confirm that the obstruction was caused by posterior tongue displacement. Approaches for treatment of airway obstruction among neonates with PRS include conservative and non conservative. A proportion of patients do not respond to conservative measures and will require further intervention. Mandibular distraction may be one of several modalities required when other treatments result inadequate and to avoid tracheotomy for such patients. Patients and method : Objectives of the study were to determine the success of distraction osteogenesis of the mandible to relieve airway obstruction in children with PRS and to describe the new surgical techniques. Results : The resolution of symptoms was obtained in all patients, and, when present, tracheotomy was removed without complications. Conclusion : When conservative measures fail, mandibular distraction osteogenesis should be considered to obviate the need for a tracheotomy and can be a safe and effective intervention in neonates with PRS. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 65 49v2.indd 65 16/08/13 22:31 Abstracts C10-08 Utilisation du Tube Naso Pharyngé dans la prise en charge de la séquence de Pierre Robin en période néonatale. Saboye J., Tournier J.J, Gérardin P. Centre de Compétence des fentes labio palatines, Médipôle Garonne 54, allées des demoiselles 31400 Toulouse Introduction : Dans la séquence de Pierre Robin, la gestion des problèmes respiratoires nécessite parfois une prise en charge spécifique. La glossoptose vient obturer la filière pharyngée et il y a alors deux alternatives, soit un geste chirurgical : labio glossopexie, ou trachéotomie ou encore distraction mandibulaire, soit un geste médical : mise en place d’un tube naso pharyngé en rétro basi lingual. Les auteurs rapportent leur expérience à propos d’une série de 15 enfants porteurs d’une séquence de Pierre Robin qui ont pu bénéficier du tube naso pharyngé, entre 2005 et 2013. Matériel et méthode : Une série de 15 enfants suivis au centre de compétence des fentes labio palatines de Médipôle Garonne ont bénéficié de l’apport du Tube Naso Pharyngé entre 2005 et 2013. Il s’agissait de séquences de Pierre Robin classés Stade 3, avec désaturations importantes, troubles ventilatoires, absence de prise de poids. Les tableaux cliniques correspondaient à des enfants qui auraient bénéficié d’une labio glossoppexie dans un premier temps voire d’une trachéotomie selon nos protocoles en vigueur jusqu’en 2005. L’équipe de réanimation médicale et l’équipe chirurgicale ont décidé d’initier une prise en charge par Tube Naso Pharyngé afin d’éviter des gestes chirurgicaux non dénués de risques au cours des premiers jours de la vie. Résultats : Le tube naso pharyngé a été conservé en moyenne 64 jours, aucune complication locale n’est survenue, les problèmes respiratoires et alimentaires ont tous régressé spontanément dés la mise en place du tube. Il n’y a pas eu de nécessité de trachéotomie ou de tout autre geste chirurgical chez aucun des enfants de la série. Discussion : Dans notre série, le maintien du tube naso pharyngé pendant plus de 60 jours permet à l’enfant de passer un cap, il correspond à une phase de maturation linguale. Passés ces 2 mois la langue prends une position antérieure, basse, le pharynx est dégagé, il n’y a plus de trouble respiratoire. Une rééducation linguale basée sur une alimentation le plus possible au biberon permet cette maturation linguale. Elle peut être complétée et relayée par une alimentation par gavage gastrique en cas de besoin. Les critères de mise en place du tube ont été définis plus précisément. La durée d’hospitalisation, initialement de plus de 2 mois, tant que l’enfant était porteur du tube a été raccourcie, l’enfant retournant à son domicile avec le tube en place, la gestion quotidienne étant alors assurée par les parents. La prise de poids étant satisfaisante tous les enfants de la série ont pu bénéficier d’une chirurgie de fermeture de la fente palatine vers l’âge de 6 mois. Conclusion : Le tube naso pharyngé est une méthode efficace pour la prise en charge des nouveaux nés porteurs de séquence de Pierre Robin stade 3. Elle permet à l’enfant d’éviter un geste chirurgical précoce agressif, non dénué de risques. Elle lui permet d’éviter un parcours forcément plus long, celui des soins liés à la trachéotomie et parfois de la gastrostomie, dont on ne peut sevrer l’enfant qu’après plusieurs mois. Elle nécessite cependant une réelle motivation de l’équipe soignante et des parents autour de l’enfant, car les soins sont assez chronophages. C10-09 Volume et forme de l’orbite dans les syndromes de Crouzon et d’Apert: approche par segmentation semi-automatique et comparaison de forme 3D Roman H. Khonsari (1)*, Johan Nysjö (2), Benjamin Way (1), Tharsika Karunakaran (1), Martin Friess (3), Raphael Olszewski (4), Jonathan A. Britto (1) 1. Craniofacial Surgery Unit, Great Ormond St. Hospital for Children, , Great Ormond St., WC1N 3JH London 2. Centre for Image Analysis, Uppsala University, Uppsala, Sweden 3. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France 4. Department of Oral and Maxillofacial Surgery, St Luc Hospital, Catholic University of Leuven, Bruxelles, Belgium [email protected] Introduction : La mesure du volume et la quantification de sa morphologue posent des problèmes techniques car il s’agit d’une cavité largement ouverte et de forme irrégulière. Nous avons défini ici des méthodes de mesure reproductibles pour étudier la morphologie orbitaire, afin de caractériser la structure de cette région anatomique chez des patients atteints de syndromes de Crouzon et d’Apert. Matériel et méthode : Le TDM cranien de 29 cas de Crouzon et de 15 cas d’Apert, ainsi que des TDM contrôle appariés en âge, ont été collectés. Le volume orbitaire a été mesuré par segmentation semi-automatique assistée par l’haptique et par segmentation manuelle. La morphologie orbitaire a été étudiée de manière discrète via 23 repères 3D reproductibles et de manière continue par comparaison de surface sur des contours moyens calculés après registration des orbites individuels. 66 49v2.indd 66 16/08/13 22:31 Résultat : Les mesures de volume étaient reproductibles. Le volume orbitaire contrôle était croissant de 14 à 21 cc entre 2 et 10 ans puis se stabilisait à 22 cc après 10 ans. Le volume orbitaire était réduit dans le syndrome de Crouzon mais pas dans le syndrome d’Apert. Le contour orbitaire présentait une compression dans le sens antéropostérieur et une expansion médio-latérale. Discussion : Nous rapportons ici des méthodes reproductibles de mesure du volume orbitaire et de caractérisation de sa morphologie 3D. Nous montrons que les faciocraniosténoses type Crouzon et Apert peuvent affecter le volume et la forme de l’orbite. Ces résultats sont complémentaires de précedents travaux (Khonsari et al. Am J Phys Anthropol 2013) sur les déformations craniennes intentionnelles. Mots clés : crâniosynostose; orbite; volume; segmentation; FGFR2 C10-10 Vers un meilleure compréhension de la déformation crânio-orbitaire des trigonocéphales Jalbert F, Briot J, Pronost X, Delanoe F, Lauwers F, Swider P Service de Chirurgie maxillo-faciale et chirurgie plastique de la face – CHU Purpan – 31059 Toulouse cedex Virchow a établit en 1890 une loi empirique permettant d’établir les troubles du développement consécutifs à la synostose crânienne prématurée. L’explication observationnelle qu’il propose établit que l’altération du potentiel de croissance d’une suture synostosée, soumise à la poussée de la croissance de l’encéphale, va entrainer une restriction de croissance perpendiculaire à la suture. La quasi-totalité des craniosténoses non-syndromiques semblent effectivement répondre au principe de cette loi toujours communément admise. Cependant dans le cas de la trigonocéphalie, cette explication de déformation n’est pas suffisante à notre avis pour expliquer la morphologie très caractéristique en proue de bateau de l’avant crâne et l’hypotélorisme. Nous avons développé un modèle numérique en éléments finis d’un crâne de nouveauné pour simuler l’effet de la sténose des différentes sutures sur la répartition des contraintes mécaniques osseuses lors de la poussée de croissance encéphalique. Dans le cas particulier de la trigonocéphalie, nous avons noté une anomalie de répartition de ces contraintes sur la suture métopique en cas de sténose précoce, qui pourrait être une explication complémentaire à l’aplatissement des deux os frontaux et à la résultante morphologique triangulaire de l’avant-crâne. C10-11 Avancement orbitofrontal monobloc pour syndrome de Crouzon Laure Boris1, Moret Audrey1, Travers Nadine2, Krastinova Darina1, Goga Dominique1 1 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique de la Face, CHU Clocheville 37044 Tours Cedex 2 Service de Neurochirurgie pédiatrique, CHU Clocheville 37044 Tours Cedex Introduction : Habituellement les patients avec un syndrome de Crouzon présentent une synostose bicoronale, un exorbitisme et une hypoplasie du tiers moyen de la face responsable une classe III squelettique. Parfois la rétrusion maxillaire est absente et les patients sont en classe I ou II. Dans ces cas l’avancement frontofacial monobloc (AFFMB) augmente le décalage maxillo-mandibulaire. Nous proposons donc une modification de cette ostéotomie que nous appelons avancement orbito-frontal monobloc où le plateau maxillaire est laissé en place sans disjonction ptérygo-maxillaire Cas clinique : Une patiente de 12 ans présentait un syndrome de Crouzon avec hypertension intracranienne, exorbitisme avec rétrusion orbitaire, mais avec une occlusion de classe II. Nous avons décidé de réaliser un avancement orbito-frontal monobloc qui est un avancement fronto-facial monobloc sans avancée du maxillaire supérieur. Quatre distracteurs internes KLS Martin ont été mis en place. Après 20 jours de distraction l’avancement était de 10.2 mm pour les distracteurs crâniens et de 10.5 mm pour les temporo-zygomatiques. Les distracteurs ont été enlevés à 8 mois. Les résultats sur l’hypertension intracrânienne et de l’exorbitisme étaient excellents sans avoir modifié l’occlusion dentaire. Discussion : Nous proposons aux patients avec un syndrome de Crouzon en classe I ou II de changer le tracé classique le l’avancement fronto-facial monobloc en laissant en place le plateau maxillaire évitant ainsi d’augmenter le décalage maxillo-mandibulaire. L’idée d’associer une ostéotomie de Lefort I à un AFFMB ou à une ostéotomie de Lefort III a été déjà évoquée principalement par Tessier et Obwegeser. Cependant ils effectuent une ostéotomie de Lefort I complète avec recul ou abaissement de celle-ci alors que nous laissons le plateau maxillaire en place maintenu par les ptérygoïdes et les arcades zygomatiques. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 67 49v2.indd 67 16/08/13 22:31 Abstracts La morphologie du patient et ses antécédents chirurgicaux déterminent et choix entre l’AFFMB et le Lefort III. L’occlusion dentaire doit impérativement être prise en compte pour poser l’indication chirurgicale. C10-12 Création et utilisation d’un modèle de bandeau orbito-frontal dans la chirurgie des craniosténoses Weber E.*, Chatelain B., Benassarou M., Meyer C. Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU de Besançon, Bd Fleming, 25000 Besançon Introduction : Les craniosténoses sont des malformations crânio-faciales fréquentes, concernant environ 1/2100 naissances en France. Elles sont isolées ou intégrées dans un syndrome poly malformatif, mono ou multi suturaires. L’atteinte des sutures antérieures (trigonocéphalie et plagiocéphalie) est responsable de déformations orbito-frontales. Le traitement de ces craniosynostoses est chirurgical, son but est principalement fonctionnel mais également esthétique pour la correction de ces déformations orbito-frontales. L’intérêt est de pouvoir modeler un bandeau orbito-frontal adapté à chaque patient grâce à la création d’un gabarit modifiable. Matériel et méthode : Nous avons utilisé les images de plus d’une centaine de scanners cérébraux, sans anomalie, d’enfants âgés de 4 à 12 mois. C10-13 Utilisation de la stéréolithographie en reconstruction d’oreille. Dr CARLES Guillaume Clinique Causse, Traverse de Béziers, 34440 Colombiers. Introduction : La stéréolithographie est une technique de production assistée par ordinateur permettant de créer un modèle en résine à partir d’un fichier 3D. L’auteur décrit son utilisation dans le cadre de la reconstruction d’oreille. Matériel et méthode : Six patients opérés d’une reconstruction d’oreille complète entre juillet 2012 et avril 2013 ont bénéficié d’une modélisation préopératoire par stéréolithographie. Il s’agissait de quatre microties unilatérales, une bilatérale et un cas secondaire avec lambeau de fascia temporalis superficialis. Un scanner de l’oreille controlatérale à l’oreille malformée était réalisé en pré-opératoire pour les cinq cas unilatéraux. Une prothèse en résine était ensuite fabriquée par stéréolithographie à partir de l’image miroir de l’oreille normale. Résultat : La prothèse était d’abord utilisée pour un entrainement à la sculpture. Par la suite, la prothèse était stérilisée à l’autoclave, puis utilisée au cours du premier temps de reconstruction pour faciliter les marquages préopératoires et le positionnement de l’incision. De plus, ce modèle en trois dimensions a permis de faciliter et d’améliorer la finition de la sculpture du cartilage costal. Lors du deuxième temps de reconstruction, la prothèse a permis de faciliter le choix de la taille de la greffe cutanée et de la projection idéale du pavillon. Nous avons modélisé grâce au logiciel 3D Rhinocéros, un gabarit de bandeau orbito-frontal à partir des mesures réalisées sur les scanners, en fonction de l’âge et du sexe de l’enfant. Conclusion : La stéréolithographie en reconstruction auriculaire est une technique simple, peu onéreuse et fiable, constituant une aide significative au chirurgien pour l’intervention, notamment pour la sculpture du greffon. Résultats : Un prototype en inox a ensuite été créé à partir de cette modélisation. Mots clés : Reconstruction, oreille, stéréolithographie, microtie Des tables de mesures ont été utilisées afin de modifier le gabarit et pouvoir l’adapter à chaque patient avant la chirurgie. Chapitre 11 Discussion : Redonner un aspect frontal « normal » par remodelage du bandeau orbito-frontal est le but ultime de l’intervention. Ainsi, l’utilisation d’un gabarit modifiable, planifié en amont, permet pour chaque patient de gagner en précision et de proposer un projet thérapeutique « idéal ». Prise en charge des fentes labiales non syndromiques : Intérêt d’une mission chirurgicale Mots clés : craniosténoses, trigonocéphalie, bandeau orbito-frontal Diop R*, Phiri A*, Chidas C**, Crezoit E***, Bankolé R***, Mengiste A**** C11-01 68 49v2.indd 68 16/08/13 22:31 d’améliorer en terme qualitatif et quantitatif la prise en charge de ces malformations dans les pays de la région sub-saharienne. Mots clés : Fentes labiales isolées non syndromiques, technique de Millard, mission chirurgicale. * Jooko Cleft Association - BP 25239 Dakar Sénégal ** Association Seka - BP 025 Brazzaville Congo *** Sourire à la Vie - 27 BP 80 Abidjan 27 Côte d’Ivoire **** Amref- -PO Box 27691-00506 Nairobi Kenya C11-02 [email protected] Introduction : Les fentes labiales non syndromiques sont des malformations congénitales survenant au décours du premier trimestre de la grossesse. Elles présentent un polymorphisme clinique et peuvent être associées ou non à une fente palatine. La rareté des spécialistes et l’absence de centres de malformations craniofaciales justifient l’organisation de missions chirurgicales. But : Le but de ce travail a été d’évaluer l’impact d’une mission chirurgicale sur la prise en charge de ces malformations. Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective menée à la clinique Albert Leyono de Brazzaville, ayant pour objectif la prise en charge gratuite des fentes labiales non syndromiques associées ou non à une fente palatine. Cette étude a été effectuée sur une période de 5 jours (27 février au 02 mars 2012). L’organisation de cette mission chirurgicale regroupait plusieurs associations à but non lucratif, toutes engagées dans la prise en charge des fentes labio-palatines. Chaque équipe comprenait au moins un chirurgien et un anesthésiste, respectant ainsi les conditions minimales pour une mission chirurgicale de courte durée. L’équipe locale comprenait un chirurgien, deux anesthésistes, et des paramédicaux assurant le suivi pré, per et post opératoire. Résultat : Au cours de cette mission chirurgicale, 50 patients ont été pris en charge par des chirurgiens rompus à ce type de chirurgie. Le sexe ratio M/F était de 1,7, l’âge des patients au moment de l’intervention variât entre 6 mois et 46 ans avec un pic à 9 ans. Cette série comprenait 41 patients présentant une fente labiale unilatérale isolée non syndromique, le siège gauche et le siège droit représentait respectivement 48% et 34%. Les formes bilatérales représentaient 18%. Tous les patients de cette étude, ont bénéficié d’une chéiloplastie de Millard sous anesthésie générale. Les interventions se sont déroulées pendant 5 jours dans deux blocs opératoires, à raison de 5 patients par jour. La durée d’hospitalisation était de 24 heures, les suites post-opératoires étaient simples, le suivi post-opératoires a été effectué au 3éme, 7éme jour et à 1 mois. Reconstructions labiales dans les séquelles de noma Harding Kaba MB (1), Ory DeMOA (2), Kouadio L (1), Crézoit GE (2). Service de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale Chu Cocody - Bpv13 Abidjan (Côte D’ivoire) (2) Service De Stomatologie Et Chirurgie Maxillo-Faciale, Chu Bouaké (Côte D’ivoire) [email protected] Introduction : Le noma est responsable de pertes de substance pluritissulaires, causes de préjudices fonctionnels et esthétiques. L’objectif de cette étude était de rappeler les particularités liées à la réparation des séquelles de noma. Matériel et Méthode : Il s’agit de 5 patients (4 femmes et 1 homme) âgés en moyenne de 29 ans, présentant des pertes de substance labiale secondaires à un noma, et ayant fait l’objet d’une réparation chirurgicale. Pour chaque patients ont été relevés les gestes chirurgicaux effectués, l’évolution, les résultats fonctionnel et morphologique. Résultats : Les lambeaux locaux d’Abbé et de Webster ont été les plus utilisés. Une bonne compétence labiale a été obtenue chez nos patients. Quatre patients étaient entièrement satisfaits sur le plan esthétique. Chez une patiente, un acte chirurgical complémentaire restait à effectuer. Discussion : Il n’existe pas de protocole thérapeutique standard pour réparer les séquelles de noma. Le lambeau d’Abbé fait parti des lambeaux locaux les plus fréquemment utilisé pour la reconstruction labiale. La complexité de la réparation est liée au tissu cicatriciel et au type de séquelle. Mots clés : Noma, Perte de substance labiale, Lambeaux locaux, Chirurgie réparatrice Discussion : L’intérêt des missions chirurgicales permet d’une part d’impacter sur le nombre de malades pris en charge dans un temps relativement court et d’autre part de permettre un transfert de compétences au sein d’une équipe multidisciplinaire. La multiplication de ces missions chirurgicales devrait pouvoir permettre 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 69 49v2.indd 69 16/08/13 22:31 Abstracts C11-03 C11-04 Rôle des campagnes humanitaire de traitements des fentes labio-palatines dans l’enseignement chirurgical Pratique de la chirurgie maxillo-faciale en situation de guerre : activité d’un chirurgien militaire en Afghanistan N. Mansouri Hattab, M. Lakouichmi, S. Fawzi, M. El Bouihi, T. Fikry Haen P*, Laversanne S, Bruneau S, Brignol L, Thiery G Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : L’apprentissage chirurgical est centré en plus de l’apprentissage cognitif sur les acquisitions techniques et gestuels. Cet apprentissage gestuel lorsqu’il s’agit de pathologie rare devient aléatoire. Les compagnes humanitaires retrouvent ainsi, tout leur intérêt. Nous avons fait l’expérience d’une compagne de traitement des fentes labiopalatines. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective réalisé par l’association SOS FACE MARRAKECH. Le protocole adopté était le suivant : 1. Enseignement théorique suivi d’une évaluation formative. 2. Apprentissage diagnostique et discussion des indications lors des consultations spécialement dédiées aux fentes labio-palatines. 3. Training chirurgical : étalé sur 10 jours. Les résidents ont pu ainsi assister aux interventions et mettre en pratique leurs connaissances théoriques. Des gestes leur ont été permis. 4. Evaluation : L’évaluation de cet enseignement était faite en consultations postopératoires. Résultats : A l’issue de la formation théorique les connaissances théorique des résidents ont été jugées bonnes, par contre le volet diagnostic thérapeutique était mal assimilé. Au décours de tout le protocole : Les connaissances des bases fondamentales ont très peu changé (7,2/10) par contre le volet diagnostic a passé à une moyenne de 8/10 et le volet des indications chirurgicales et les techniques thérapeutiques est passé à une moyenne de 7,5/10. Discussion : L’apprentissage chirurgical est un apprentissage de diagnosti, d’indication et de geste. Les compagnes humanitaire à but pédagogique lorsqu’ils sont bien cadré à objectifs précis peuvent être une bonne alternative d’enseignement des pathologies rares à recrutement sporadique. Mots clés : Formation, fente labio-palatine, chirurgie Hôpital d’Instruction des Armées Laveran - Boulevard Laveran - 13013 MARSEILLE Introduction : L’Afghanistan est un pays en guerre depuis plus de 30 ans. Depuis les événements de septembre 2001, l’armée française est présente dans la coalition occidentale sous l’étiquette de l’alliance du nord (OTAN). Un hôpital médico-chirurgical de campagne français (rôle 3) est déployé pour assurer le soutien des forces. Un chirurgien maxillo-facial militaire est présent au sein de cette structure. Matériels et méthode : Il s’agit de présenter l’activité d’un chirurgien maxillo-faciale militaire ayant réalisé une mission à l’hôpital médico-chirurgical de Kaboul de septembre 2012 à janvier 2013. Résultat : Appuyés de cas cliniques, le rôle, les pathologies présentes et les moyens diagnostiques et thérapeutiques seront détaillés. Discussion : Les particularités propres à la prise en charge de patients en milieu précaire voire hostile seront discutées Mots clés : Guerre Afghane 2001- ; Chirurgie de guerre ; face Afghan Campaign 2001- ; War surgery; Face C11-05 Mission humanitaire chirurgicale et mortalité postopératoire précoce P. Seguin, L. Guyot, P. Bellity, T.Alix Enfants Du Noma (Saint-Etienne) Buts De L’etude : - Connaitre le taux de mortalité post-opératoire précoce (24 premières heures) en situation précaire - Déterminer les facteurs de risque Moyens et méthodes : - Analyse rétrospective de l’activité - Inclusion 70 49v2.indd 70 16/08/13 22:31 1900 opérés en chirurgie maxillo-faciale et en orthopédie pendant 10 ans en Afrique sub-sahélienne - Evènement : Décès dans les 24 heures post-opératoires Résultats : A) 3 décès sur 1900 cas soit 0,16% de mortalité péri-opératoire. Les trois décès en cause sont détaillés : facteurs de risque, complications observées, traitements des complications, causes du décèsB) Les facteurs de risques sont représentés par : - Des éléments pathologiques bien repérables tels que les ankyloses temporo-mandibulaires, les tumeurs volumineuses, les pathologies à haut risque hémorragique. - les sous-évaluations des tares associées (anémie, broncho-pneumopathie, état neurologique déficient etc….) - La précarité des matériels en salle d’opération, l’absence de service de réanimation, les difficultés d’obtenir des examens de biologie et d’imagerie en post-opératoire. Discussion : La revue de la littérature donne des chiffres de 3,3% dans des séries anciennes (1990) et de 0,2% pour des séries plus récentes (médecins sans frontière, 2010). Les mêmes facteurs de risques sont retrouvés. Conclusions : Les équipes chirurgicales et anesthésiques doivent rechercher ces facteurs de risque afin de poser des indications raisonnables sachant que la gestion des complications peut être extrêmement aléatoire. Mots clés : Chirurgie humanitaire, mortalité post-opératoire nières années un enjeu majeur. Les PLANS CANCER, initiés en 2003, ont pour objectif de répondre aux besoins des patients, de leurs proches et des professionnels. Ils comprennent des mesures dans le domaine de la prévention, du dépistage, des soins, de la formation et de la recherche. En 2007 l’activité de soins « traitement du cancer » fait l’objet d’autorisations établies selon des critères quantitatif et qualitatif. Le dispositif d’annonce de la maladie puis le parcours personnalisé de soins ont fait naître une nouvelle fonction paramédicale tout d’abord appelée infirmièr(e) d’annonce et maintenant infirmièr(e) de coordination. Le cancer des VADS touche 14.000 personnes par an, en moyenne âgées de 50 à 65 ans. Le service de chirurgie maxillo-faciale recense environ 200 nouveaux cas par an. La prise en charge est chirurgicale associée souvent à de la radio chimiothérapie. C’est une prise en charge lourde, mutilante qui bouleverse la vie du patient et de son entourage. Il est apparu essentiel pour offrir au patient une prise en charge globale, coordonnée et intégrée, de créer un poste infirmier(e) de coordination. Ses missions sont d’évaluer les besoins du patient et de ses proches, de les informer, de permettre un temps personnalisé d’écoute et de soutien, de facilité le parcours de soins et la coordination entre l’hôpital et la ville et ce tout au long de la prise en charge. Mots clés : carcinome des VADS, parcours de soins, infirmière de coordination Un modèle de coopération médico-infirmière: la pose des Voies Veineuses Centrales. M. Cellupica 1, A. Boiza 1, C. Thoumazet 1, A. Talon 2, H. Rosay 1,* et l’ensemble des Médecins du Département d’Anesthésie Réanimation 1Centre Léon Bérard, Département d’Anesthésie Réanimation et Unité d’Accès Vasculaire, 2CLB, DSI, Lyon, France Session infirmières Rôle de l’infirmière de coordination en cancérologie dans un Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo- Faciale Toubon M.*, Bertolus C.*, Goudot P. Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris France [email protected] [email protected] Le cancer touche 350.000 personnes par an et est la première cause de mortalité en France. La lutte contre le cancer est devenue ces der- Introduction : En France, la pose des cathéters veineux centraux (CVC) est un acte exclusivement médical. Dans d’autres pays, les infirmières (IDE) sont autorisées à placer ces dispositifs [1]. En collaboration avec les médecins, elles participent à la surveillance et établissent des recommandations. L’objectif de notre travail est d’évaluer la capacité des IDE et des IADE à poser les CVC en France dans le cadre d’une coopération médico-infirmière au sein d’un Département d’Anesthésie posant plus de 2200 CVC longue durée/an. Matériel et méthode : Pendant l’année 2010, trois IDE mi temps (deux IADE, une IDE) volontaires ont été formées à la ponction des veines du bras (brachiales et basiliques), jugulaires internes et fémorales sous échographie chez des patients adultes. Une formation aux indications médicales, aux repères anatomiques et radiologiques, au champage chirurgical, à l’habillage, au pansement. Les patients sont informés par le prescripteur oncologue 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 71 49v2.indd 71 16/08/13 22:31 Abstracts de la possibilité de pose par une IDE; le site internet de l’établissement et les documents d’information concernant le cathéter choisi rappellent cette possibilité. Les bilans biologiques préopératoires sont validés. Avant la pose, l’opérateur se présente et recueille le consentement du patient. Pendant ces 3 années, les IDE ont assuré la pose d’accès veineux centraux dans une salle dédiée, un médecin anesthésiste à proximité répondant sur appel devant toutes difficultés et après trois tentatives de ponctions. La pose est effectuée sous échoguidage (Bard Site Rite 5, guide aiguille). De manière prospective, le nombre de ponctions, la survenue d’une ponction artérielle, d’un pneumothorax, la bonne place du cathéter, le nombre d’appel aux médecins sont recueillis. Résultat : Entre le 01/02/2010 et le 31/04/2013, les trois IDE mi-temps ont posé 2904 VVC. Le détail des CVC est le suivant 1856 Picclines (Bard PICC Groshung 4F, PowerPICC5F), 1048 jugulaires internes (Plastimed 5F, BARD Port 8F). Aucun pneumothorax et hémothorax n’ont été répertoriés. Deux ponctions carotidiennes ont été rapportées (0,36%). Le dispositif a été placé en position centrale à la jonction atriocave dans 100%. Les médecins anesthésistes ont été appelés dans 2.7% des cas pour modifier la nature des dispositifs demandés par les oncologues, dans 3,9% des cas pour des difficultés de mise en place du guide. Dans la moitié de ces dernier cas, le médecin renonce à la pose de CVC et demande un report pour obtenir un bilan vasculaire et de proposer un autre site. Les externalisations pour pose de CVC sont passées de 880 à 250/ an. Tableau: Activité de l’unité vasculaire infirmière Type de CVC Nombre %ponction artérielle % de ponction unique PICC 1856 0 90,5 Jugulaire interne 1048 0,36 88,4 Discussion : Les infirmières sous couvert d’une formation rigoureuse, dans une organisation structurée, sont capables de placer les dispositifs veineux centraux avec efficience et sans complication. Des études concernant la qualité du vécu de la pose, la durée de vie de ces cathéters et la cause de leur retrait sont en cours. References: [1] Critical care and resuscitation 2010; 12:90-95: YacopettiCentral venous catheter insertion by a clinical nurse consultant or anaesthetic medical staff. Les cellulites collectées cervico-maxillo-faciales d’origine dentaire M. Perrin – A. Salihi – P. Goudot Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris France [email protected] Les cellulites cervico-maxillo-faciales représentent une question de santé publique. Elles peuvent mettre en jeu le pronostic vital du malade. Leur traitement repose sur la rapidité de la prise en charge, de la qualité du drainage chirurgical et des soins post opératoires. Leur topographie répond à la dent en cause et aux régions anatomiques cervico-maxillo-faciales. Leur évolution peut s’effectuer vers le thorax, sous la base du crâne, leur diffusion peut intéresser d’autres organes. Leur traitement repose sur la suppression de la cause et le drainage large de la collection par voie orale, mais aussi cutanée. Les soins post opératoires sont essentiels, qui nécessitent rigueur dans leur application et dans l’évaluation du résultat. L’obtention de lavages propres est le préalable indispensable à l’arrêt des soins locaux. C’est cette expérience que nous relatons, appuyée sur un recrutement d’environ 400 cellulites/an. Les lambeaux de la face C. Mayant*, M. Petrou, PY. Jeanniot Service de stomatologie et chirurgie maxillo faciale, Groupement Hospitalier Sud, Hospices Civils de Lyon, 69310 Pierre Bénite [email protected], [email protected] Un lambeau est une technique chirurgicale qui permet d’apporter du tissu pour réparer une perte de substance. A la différence de la greffe, le lambeau est vascularisé (du sang arrive par une artère et repart par une veine, on appelle pédicule cet ensemble artère/ veine, pouvant contenir un nerf ). Il existe 3 principaux types de lambeaux *le lambeau local qui consiste à déplacer un fragment de tissu d’une région anatomique voisine. (Ex : lambeau naso génien) 72 49v2.indd 72 16/08/13 22:31 *le lambeau pédiculé pour lequel le pédicule n’est pas coupé, et le lambeau permet de faire venir d’une région distante des tissus de reconstructions (ex : LGD ou LGP) chacun de ses muscles possède en fait un pédicule à chacune de ses deux extrémités. sible de faire appel à de multiple techniques, allant d’une simple reprise de cicatrice à des gestes beaucoup plus complexes permettant de reconstruire les parties molles et les structures osseuses sous jacentes. *Le lambeau libre pour lequel le pédicule est coupé, puis ré anastomosé à l’aide d’un microscope, pour rétablir la circulation artérielle et veineuse. Cette technique augmente considérablement les possibilités de reconstruction. (Ex : péroné / mandibule ou lambeau chinois) Mots clés : Infection; procédure chirurgicale, animaux, morsures Indications Dans les pertes de substances en chirurgie cervico faciales, le type de reconstruction dépend de la zone défectueuse. Cette reconstruction est réalisé grâce à des lambeaux loco régionaux ou à distance Prise en charge chirurgicale des morsures de l’extrémité céphalique Maujean M. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique CHU de Nancy - 29, Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny - 54 000 Nancy [email protected] La prise en charge chirurgicale des plaies par morsures ressente un grand polymorphisme selon l’importance des lésions, l’âge de la victime, et la nature du mordeur. Le traitement chirurgical comporte classiquement 2 périodes: Une prise en charge initiale rapide, méthodique dont l’objectif est de limiter les séquelles, et de réduire le risque infectieux. Le traitement pourra ainsi associer suivant l’importance et la localisation des lésions : Un contrôle du saignement Wound infection, surgical procedure, animals, bites La navigation au bloc opératoire : principe et applications en chirurgie maxillo-faciale Roux V., Sanchez L., Sanchez F., Boutault F. Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de la face – CHU Purpan – 31059 Toulouse [email protected] Un dispositif de navigation chirurgicale (souvent encore appelé « neuronavigation » compte tenu de leur large diffusion en neurochirurgie) a pour but d’optimiser la précision du geste opératoire par rapport aux structures anatomiques. Il repose sur le repérage tridimensionnel dans l’espace opératoire de sondes ou d’instruments dont l’image est visible sur un écran au sein de coupes radiologiques du patient. Une présentation générale du dispositif permet de comprendre son fonctionnement, avec les contraintes qu’il implique en pré et per opératoire, et notamment bien sûr la nécessité de disposer d’une imagerie volumique type Scanner RX réalisé selon un protocole spécifique Puis sont montrées les différentes étapes de sa mise en œuvre au bloc opératoire, nécessitant notamment une organisation spatiale spécifique en fonction du mode de fonctionnement du dispositif ainsi que la mise en œuvre d’une instrumentation particulière. Quelques exemples cliniques permettent son fonctionnement et d’en apprécier l’intérêt. Enfin un bilan d’utilisation est esquissé, exposant les avantages et inconvénients du système en tenant compte d’une utilisation déjà ancienne de celui-ci à Toulouse, avec un recul de plus de 10 ans. Une détersion soigneuse des plaies Une exploration des structures nobles sous jacentes Ce premier temps se terminera habituellement par une cicatrisation dirigée ou une suture directe. Une prise en charge secondaire pourra être effectuée et dont le dessin sera de corriger les défauts résiduels. Celle-ci sera réalisée à distance de façon à limiter les risques infectieux. Il sera alors pos- Mots clés : Navigation chirurgicale, chirurgie assistée par ordinateur, chirurgie maxillo-faciale L’implantologie en 2013 Loeb I. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 73 49v2.indd 73 16/08/13 22:31 Abstracts C.H.U. St-Pierre. - 129 Boulevard de Waterloo - 1000 - Bruxelles, Belgique Service du Pr Jean Paul MENINGAUD, Hôpital Henry Mondor, Créteil [email protected] [email protected] L’implantologie est une discipline incontournable de l’odontologie qui assure la restauration de l’organe dentaire de façon optimale. Actuellement, les praticiens disposent d’un matériel implantaire, de forme, de longueur de diamètre et de revêtement de surface variables offrant la possibilité de traiter un maximum de situations cliniques différentes. La neurofibromatose de type 1 est une maladie génétique très fréquente 1/4000. Sa pénétrance est variable. La moitié des cas est dûe à des mutations spontanées. Cette maladie s’exprime notamment par des neurofibromes cutanés pouvant aboutir à une défiguration. Le traitement de ces neurofibromes est chirurgical et peut faire appel à des exérèses multiples au laser, des exérèses modelantes plus ou moins importantes et dans des cas exceptionnels à la greffe de visage. La prise en charge en hospitalisation nécessite des soins relativement longs en raison du saignement postopératoire. Un accompagnement psychologique, social et associatif est nécessaire. En consultation, ces patients présentent des désunions très fréquentes qu’il faut savoir gérer. Au bloc, l’enjeu est la diminution du saignement. Elle va faire appel à une infiltration massive, des ciseaux bipolaires coagulants, et de la colle biologique. Toute chirurgie implantaire doit être précédée d’une mise au point radiologique rigoureuse qui doit évaluer avec précision la quantité et la qualité de l’os destiné à recevoir le futur implant. Posters L’objectif du traitement implantaire est de permettre au patient de retrouver une fonction masticatoire adéquate ainsi qu’un sourire esthétiquement satisfaisant Les restaurations prothétiques en cas de perte dentaire unitaire, partielle ou totale sont aujourd’hui réalisables dans presque tous les cas. Certains patients présentant une atrophie osseuse devront bénéficier d’une chirurgie pré-implantaire afin de restaurer un volume osseux suffisant pour accueillir les implants. Différents type de greffe pourront être utilisés à cette fin (greffons autogènes, allogreffes ou xénogreffes). La chirurgie implantaire assistée par ordinateur permet de réaliser une planification virtuelle de la phase chirurgicale, sur base des données radiologiques du patient. Grâce à un système de guides de forage réalisés par stéréo lithographie, le chirurgien pourra placer les implants de façon optimale, par rapport au relief et au volume osseux, mais aussi en faisant appel à la technique chirurgicale dite « flapless », moins traumatisante. L’utilisation d’implants longs, à ancrages zygomatiques, permet la réhabilitation prothétique de patients souffrant d’atrophie osseuse majeure, sans avoir recours aux greffes osseuses. Mots clés : Implant, prothèse, greffe osseuse. Prise en charge chirurgicale des patients atteints de Neurofibromatose Canal C. - Starnawski I. – Lebars G. Chapitre 2 P2-01 Aspergillose invasive du sinus maxillaire chez une patiente immunocompétente Y.Ziani *, B.Abir, F .L.Khalfi, F .Choumi, A Abouchadi, K. El Khatib. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc [email protected] Introduction : L’aspergillose invasive du sinus maxillaire est une infection grave observée essentiellement chez les patients immunodéprimés. Nous rapportons l’observation d’une aspergillose invasive du sinus maxillaire dans sa forme pseudotumorale chez un sujet immunocompétent. Observation : Une femme âgée de 70 ans a consulté pour rhinosinusite chronique rebelle au traitement médical. Au scanner, le sinus maxillaire gauche était comblé, les parois sinusiennes étaient lysées. L’ethmoïde et le sinus frontal gauches étaient atteints. Les examens histologiques et mycologiques sur la pièce d’exérèse ont confirmé le diagnostic d’aspergillose invasive. La patiente a été 74 49v2.indd 74 16/08/13 22:31 traitée en première intention par voriconazole. L’évolution était favorable à 18 mois. Discussion : L’aspergillose sinusienne invasive est une pathologie rare, affectant surtout le patient immunodéprimé. Sa description chez le sujet immunocompétent est exceptionnelle. Mots clés : aspergillose; sinus P2-02 Aspergillose du sinus maxillaire révélée par une cellulite orbitaire S. Traore, F.Slimani, A. Oukeroum, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc [email protected] Introduction : L’aspergillose du sinus maxillaire est une infection grave et rare observée généralement chez les patients immunodéprimés. Nous rapportons l’observation d’une aspergillose du sinus maxillaire révélée par une cellulite orbitaire chez un sujet sans antécédent pathologique particulier. Observation : Une femme âgée de 38ans évacué dans notre service (en provenance de la Mauritanie) pour une tumeur du sinus maxillaire droit ayant bénéficié des traitements médicaux sans succès. Un scanner demandé au service a objectivé une cellulite orbitaire droite et un aspect érodé du plancher de l’orbite droite. L’examen histologique sur pièce d’exérèse a confirmé le diagnostic d’une aspergillose. La patiente a bénéficié un drainage du sinus par voie d’abord de Caldwell-Luc et une tri-antibiothérapie. Les suites opératoires ont été simples et l’évolution a été favorable Discussion : L’aspergillose sinusienne associe a une cellulite orbitaire est une pathologie rare qui survient généralement chez les sujets immunodéprimés. Sa description chez le sujet immunocompétent sans antécédent pathologique particulier est exceptionnelle est souvent en rapport avec le dépassement de la patte dentaire après traitement endocanalaire. Mots clés : aspergillose, cellulite orbitaire, sinus maxillaire P2-03 Calcinose de la langue : a propos d’un cas B. Khattech* , , I. Blouza, R. Ghomrasni, G. Krichen, H. Jegham, Z. Khaddar, S. Turki, A. Bouziani Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis-Tunisie [email protected] Introduction : Les pathologies de la langue sont très variées. Elles peuvent refléter une pathologie générale ou entrer dans le cadre des stomatites. Le polymorphisme des lésions linguales peut rendre le diagnostic difficile. Nous rapportons le cas rare d’une calcinose primitive de la langue chez un jeune patient. Observation : Il s’agit d’un homme âgé de 26 ans, hospitalisé pour la recherche de foyers infectieux suite à un état fébrile persistant depuis 7 jours. L’examen clinique révèle une tuméfaction de 1,5 à 2cm de diamètre siégeant à la partie latérale gauche de la face dorsale de la langue, inflammatoire, de consistance fluctuante, douloureuse à la palpation et sans induration en profondeur. La lésion évoluait depuis 45 jours et provoquait une gêne fonctionnelle. Une biopsie-exérèse a été réalisée. L’examen anatomopathologique montre une « calcification dystrophique pseudotumorale de la langue » avec présence de deux petits foyers de calcification limités par une hyalinose concentrique. Discussion : La calcinose linguale est une pathologie bénigne rare. il s’agit d’un dépôt de cristaux de phosphate de calcium aboutissant parfois à la formation d’un véritable os dans les tissus mous. Cette affection peut atteindre divers tissus du corps, notamment la peau et les cartilages. Elle peut être primitive, généralisée ou localisée ou consécutive à une maladie ou désordre métabolique. Le minéral est déposé sous forme de phosphate soit de calcium amorphe soit de cristaux d’hydroxyapatite. P2-04 La chéilite granulomateuse de Miescher: à propos d’un cas Campana F*, Ordioni U*, Istria N*, Fricain JC** * Centre Massilien de la Face, 24 avenue du Prado 13006 Marseille **Pôle d’Odontologie et de Santé buccale, Hôpital Pellegrin, CHU, place Amélie Raba-Léon, 33076 Bordeaux Cedex, France [email protected] La chéilite granulomateuse de Miescher (CGM) est une tuméfaction des lèvres, caractérisée histologiquement par la présence d’un granulome sans nécrose caséeuse. Une patiente est adressée pour une tuméfaction de la lèvre inférieure avec desquamation. Il n’existe aucune autre lésion. L’examen histologique retrouve de multiples foyers granulomateux épithélioïdes et gigantocellulaires sans nécrose centrale. La coloration de Ziehl-Neelsen élimine une mycobactérie et une tuberculose. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 75 49v2.indd 75 16/08/13 22:31 Posters Les examens digestifs, la radiographie pulmonaire et le scanner thoraco-abdomino-pelvien normaux permettent d’éliminer une maladie de Crohn et une sarcoïdose. Un diagnostic de CGM est retenu. Le traitement a consisté en des injections intra lésionnelle de triamcinolone acétonide. La rémission totale de la lésion est observée à 2 et 5 mois. L’évolution a été marquée par l’amélioration de l’état respiratoire et la régression de l’hématome en 48 heures. Ensuite, La patiente fût adressée à la consultation de cardiologie. La CGM, décrite par Miescher, se manifeste par une tuméfaction d’une ou des deux lèvres. Elle peut être isolée ou associée à un oedème oro-facial, une langue plicaturée et une paralysie faciale dans le cadre du syndrome de Melkersson-Rosenthal. L’histologique est caractérisée par une vascularite et ces granulomes. Elle est commune à la sarcoïdose et à la maladie de Crohn et se distingue de la tuberculose par l’absence de nécrose caséeuse. Certains auteurs considèrent ces manifestations oro-faciales comme une seule entité nosologique du fait de leur histologie commune et les regroupent sous le terme de granulomatose oro-faciale (GOF). De nombreux traitements ont été rapportés dans la CGM. La clofazimine, les corticoïdes per-os ou en injection intra-lésionnelle et les anticorps monoclonaux ont été essayés. La chirurgie est indiquée en cas d’échecs ou de séquelles du traitement médicamenteux. Mots clés : chéilite, syndrome de Melkerson Rosenthal, granulomatose oro-faciale La localisation au niveau du plancher buccal est rare. La prise en charge repose essentiellement sur le contrôle de la liberté des voies aériennes et la maîtrise des troubles de l’hémostase. P2-05 Hématome du plancher buccal : complication rare des anticoagulants O.Ilhami, F. Slimani, A.Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août, CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : L’hématome du plancher buccal est une complication rare des anti-vitamines K. c’est une urgence vu le risque de détresse respiratoire par compression des voies aériennes supérieures. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 48 ans, suivie pour une cardiomyopathie ischémique avec troubles de rythme, mise sous anti-vitamines K (AVK). Un mois plus tard, elle a été admise aux urgences maxillo-faciales dans un tableau de dyspnée respiratoire compliquant un énorme hématome du plancher buccal. L’examen clinique n’a pas révélé d’autres signes hémorragiques. Le patient a été hospitalisé avec arrêt temporaire des AVK, une mise en condition (voie veineuse périphérique, Oxygénothérapie) et un bilan biologique. Il a reçu L’injection de 20 mg de vitamine K par voie intraveineuse. Discussion : Les AVK peuvent entraîner des accidents hémorragiques graves. Habituellement, l’hématome se résorbe spontanément et le drainage chirurgical est rarement nécessaire. Mots clés : plancher oral, hématome, anti-vitamine K P2-06 Le chérubisme L .Khalfi, Y.Ziani, L.Mahroug, J. Hamama, A. Abouchadi,K. El Khatib Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc E-mail : [email protected] Introduction : Le chérubisme est un processus extensif kystique atteignant surtout la mandibule, dont le diagnostic est souvent fait devant un faciès joufflu chez l’enfant. Il existe des cas familiaux et des cas de novo. Nous présentons le cas d’une patiente atteinte de Chérubisme. Cas clinique : L’observation concerne une patiente de 20 ans qui a consulté pour dysmorphie faciale associant un faciès inférieur joufflu, un élargissement de la mâchoire, des anomalies de la dentition. Les radiographies standard ont montré de multiples images lacunaires déformant et élargissant la mandibule et le maxillaire droit. Ces constatations cliniques et radiologiques ont été en faveur du diagnostic de chérubisme. Discussion : Le chérubisme ou maladie familiale multiloculaire kystique des maxillaires est une affection rare, héréditaire et bénigne de l’enfant touchant le massif facial inférieur. Elle régresse souvent spontanément à la puberté, dont le diagnostic est souvent fait devant un faciès joufflu chez l’enfant. Son déterminisme familial est anciennement connu. Récemment identifiée, la mutation de l’exon 9 de SH3BP2 permet d’identifier les cas autosomiques dominants de la maladie. La radiologie standard et la tomodensitométrie sont largement suffisantes pour porter le diagnostic. L’imagerie par résonance 76 49v2.indd 76 16/08/13 22:31 magnétique est intéressante pour étudier l’extension aux parties molles, notamment dans les formes agressives, et pour la réalisation d’un bilan vasculaire préopératoire. Le diagnostic définitif repose sur l’examen histologique de l’os atteint. Il montrera l’association d’un tissu conjonctif dense, abondant et richement vascularisé et de cellules géantes, plurinucléées, sans mitose et sans atypie cellulaire. Le traitement est essentiellement chirurgical associant curetage des kystes et chirurgie modelante. Un nouvel espoir thérapeutique repose sur les thérapies anti-TNF Mots clés : chérubisme, kyste P2-07 à base d’infiltrations de corticoïdes pourra être instauré chez les patients peu gênés cliniquement ou qui refusent l’opération. Mots clés : syndrome Eagle, chirurgie. P2-08 Maladie de Horton : diagnostic à évoquer devant un syndrome douloureux de l’extrémité céphalique chez les plus de 55 ans Z.Fahmy*, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-faciale, Hôpital 20 Août CHU de Casablanca Le syndrome de Eagle L .Khalfi, Y.Ziani, L.Mahroug, J. Hamama, A. Abouchadi,K. El Khatib . Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc [email protected] Introduction : Le syndrome de Eagle est une entité radio-clinique caractérisée par une ossification du ligament stylo-hyoïdien qui peut se manifester par des signes cliniques en rapport avec la compression de structures vasculo-nerveuses de voisinage. Nous rapportons un cas de syndrome de Eagle de découverte fortuite associé à une revue de la littérature. Cas clinique : Patiente de 62 ans, sans ATCD, vue aux urgences pour fracture de l’arcade zygomatique du côté droit suite à une chute de sa hauteur, qui présente un syndrome de Eagle asymptomatique de découverte fortuite lors d’un bilan radiologique qui a permis de mettre en évidence deux processus osseux bilatéraux comportant des pseudoarticulations rappelant les phalanges d’un doigté s’étendant de l’apophyse styloïde à la petite corne de l’os hyoïde, témoignant d’une ossification du ligament stylohyoïdien. Discussion : Le syndrome de Eagle a été écrit pour la première fois par Eagle en 1937. Il correspond à l’ensemble de symptômes résultants de l’élongation du processus styloïde ou d’une calcification du ligament stylohyoïdien ou les deux à la fois. Les signes fonctionnels sont variables et polymorphes de même que leurs circonstances d’apparition. Les radiographies standards confirment généralement le diagnostic en montrant des calcifications en projection du ligament stylo-hyoïdien. La TDM permet d’explorer plus aisément le ligament calcifié sur toute sa longueur et ses rapports anatomiques avec les structures vasculaires et nerveuses. Le traitement est essentiellement chirurgical. Un traitement local [email protected] Introduction : La maladie de Horton (MH) est une vascularite qui prédomine chez les femmes de plus de 50 ans et de race blanche. C’est une urgence thérapeutique. Le pronostic fonctionnel est dominé par les complications oculaires à type de cécité irréversible. Observation : E.M. âgé de 65 ans, diabétique type I et hypertendu bien suivi, qui a présenté, 18 jours avant son admission, des céphalées en casque avec asthénie. Le patient a consulté chez un médecin généraliste qui lui a prescrit des antalgiques sans amélioration. Une TDM et une IRM cérébrales n’ont rien révélé d’anormale. L’examen clinique du patient a montré une abolition du pouls temporal droit et une diminution du pouls temporal gauche. Le bilan biologique a révélé une VS à 44 mm la 1ère heure et l’examen ophtalmologique a montré une baisse de l’acuité visuelle. L’étude anatomopathologique d’une biopsie de l’artère temporale a été en faveur de la maladie de Horton. Le patient a reçu des bolus de corticoïdes ; 1g par jour pendant 3 jours. La disparition de la symptomatologie a été observée après le premier bolus. Discussion : La maladie de Horton initialement, décrite en 1980 par Hutchinson, se caractérise par la survenue brutale de céphalées et peut se compliquer de troubles visuels, voir de cécité définitive. Cette pathologie doit traverser l’esprit de tout praticien ayant à traiter un syndrome algique de l’extrémité céphalique d’installation brutale chez des patients âgés de plus de 50 ans afin d’instaurer un traitement salvateur à base de corticoïde. Mots clés : Algies faciales, Maladie de Horton, Traitement 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 77 49v2.indd 77 16/08/13 22:31 Posters P2-09 Nécrose nasale totale secondaire à une Granulomatose de Wegener A. Bouaichi, M. Lakouichmi, S. Lahmiti, A. Zaroual, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc Introduction : La granulomatose de Wegener est une vascularite systémique nécrosante qui touche les artérioles et les veinules, sa localisation ORL est fréquente. La présence d’une nécrose totale du nez secondaire à la maladie de Wegener reste une situation exceptionnelle. Nous en rapportons un cas. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 53 ans , admis aux urgences pour une nécrose de la pyramide nasale évoluant depuis une dizaine de jours. L’examen maxillo-faciale révèle une nécrose aseptique de la pyramide nasale étendue au philtrum labial , avec un aspect infiltré du reste de l’étui cutanéo-muqueux de la face. Un bilan biologique, immunologique en plus d’une biopsie ont été entrepris en urgence confirmant le diagnostic de granulomatose de Wegener. L’évolution était marquée par l’installation d’un AVC ischémique massif entrainant le décès du patient. Discussion : La granulomateuse de Wegner reste une maladie rare. Son diagnostic est souvent tardif , repose sur des constatations clinico-histologiques ; sur le plan clinique il doit associé une triade ORL, pulmonaire et rénale. Les signes ORL sont souvent les signes révélateurs de la maladie dominés par l’atteinte nasosinusienne. la nécrose totale de la pyramide nasale est rarement retrouvé. Il s’agit alors d’une complication signant l’évolution fulminante de la maladie. La survenue de l’accident vasculaire cérébrale chez notre patient est une complication fâcheuse mais rare. Le pronostic réservé de la maladie et les éventuelles complications possibles justifient un démarrage thérapeutique précoce ; le traitement est essentiellement à base de corticoïdes et d’immunosuppresseurs en deux phases d’attaque et d’entretien dont la durée et les modalités sont adaptées en fonction des patients. Mots clés : granulomatose, nez, nécrose P2-10 Ostéomalacie oncogène : démarche diagnostique et thérapeutique Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : L’ostéomalacie oncogène est un syndrome paranéoplasique rare, caractérisé par une hypophosphorémie et une hyperphosphaturie. Cette ostéomalacie est induite par des tumeurs mésenchymateuses sécrétant des facteurs phosphaturiques. Le traitement repose sur l’exérèse de la tumeur. Observation : Nous rapportons le cas d’une femme B. A., âgée de 29 ans, qui a présenté depuis 2 ans des ostéalgies et des myalgies diffuses bilatérales s’aggravant progressivement vers l’impotence fonctionnelle avec fractures pathologiques. Le bilan phosphocalcique a objectivé une calcémie normale, une hypophosphatémie, une hyperphosphaturie, une parathormone normale et une élévation des phosphatases alcaline. La scintigraphie osseuse et le PET Scan ont montré des foyers d’hyperfixation de l’hémimandibule droite avec des images lytiques sur les acquisitions scannographiques. Le diagnostic d’ostéomalacie oncogène sur tumeur primitive mandibulaire a été retenu. Le dosage du FGF-23 est en cours. La biopsie mandibulaire a montré une dystrophie osseuse sur ostéomalacie. La patiente est actuellement en attente d’une mandibulectomie interruptrice. Discussion : L’ostéomalacie oncogène est un syndrome paranéoplasique rare. L’ostéomalacie oncogène est caractérisée par des douleurs osseuses et musculaires associées à une hypophosphorémie sévère, une élévation des phosphatases alcalines, une hyperphosphaturie induite par des facteurs, appelés phosphatonines, secrétés par une tumeur mésenchymateuse. Parmi les phosphatonines, le Fibroblaste Growth Factor 23 (FGF 23) est le mieux connu et le seul dosable. La grande difficulté réside dans la localisation de la tumeur responsable. Le meilleur traitement de l’ostéomalacie oncogénique est l’exérèse complète de la tumeur ce qui permet une guérison spectaculaire. Mots clés : ostéomalacie, hypophosphatémie, hyperphosphaturie, Fibroblaste Growth Factor 23 F. Slimani*, Z. Gallaoui, A. Afif, A. Oukerroum, A. ChekkouryIdrissi 78 49v2.indd 78 16/08/13 22:31 P2-11 Stomatorragie post avulsion dentaire révélatrice d’uns coagulopathie : à propos d’un cas Bissa H. Amaglo Kj. Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale. CHU Sylvanus Olympio. Lomé Togo [email protected] Introduction : Les coagulopathies sont une défaillance dans le système de coagulation marquées cliniquement par une hémorragie excessive et une absence de coagulation. Nous rapportons un cas d’hémophilie A découverte au décours de la prise en charge d’une persistance d’un saignement buccal post-extraction dentaire Observation : Un patient de 34 ans a été reçu dans le service de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale pour une persistance de saignement après l’extraction de la 37 évoluant depuis 15 jours environs. En vue de maitriser le saignement, des injections de Desmopressine, d’acide tranexamique, d’acide aminocaproïque, de Vit K lui ont été administrées sans succès. Localement, un pansement compressif avec de la colle biologique. Ces traitements n’ont pas amendé le saignement qui s’est poursuivi plongeant le patient dans un état de choc hémodynamique sévère étant donné que malgré le taux d’hémoglobine (Hb = 4,2g/dl), le patient refusait toute transfusion sanguine. Une réanimation avec des administrations de macromolécules, une hémostase a été réussie par électrocoagulation. L’évolution a été favorable et le bilan d’hémostase secondaire notait une baisse du taux des facteurs VIII (17%, normales 60 – 150%) et IX (56,2%, normale ≥ 60%). Discussion : La réalisation d’une avulsion dentaire nécessite le respect d’un certain nombre de règles inhérentes à toute pratique chirurgicale notamment la recherche d’antécédents afin de prévenir toute complication. Mots clés : extraction dentaire ; stomatorragie ; coagulopathie. P2-12 Xérostomie associée à une candidose révélatrice d’un diabète de type II chez un patient de 33ans. A propos d’un cas. S.Haddad *, S.Catros, J-M.Marteau , J-C.Fricain , Introduction : Le diagnostic d’un diabète de type II, s’effectue le plus souvent chez des patients de plus de 45 ans. Les circonstances de découverte se font soit par: dépistage, apparition d’un syndrome cardinal ou survenue d’une complication aiguë ou chronique. Le diagnostic d’un diabète de type II chez un jeune de 33 ans à partir d’une xérostomie est rapporté. Observation : Un adulte de 33 ans s’est présenté en consultation pour une sécheresse buccale très invalidante depuis trois semaines. A l’interrogatoire on ne retrouvait pas d’antécédents médicaux personnels et familiaux ni chirurgicaux, pas de traitements et pas de xérophtalmie. L’interrogatoire a révélé une polydipsie et une polyurie( plusieurs litres par jour). L’examen clinique mettait en évidence un érythème généralisé de la muqueuse buccale. La langue était dépapillée, érythémateuse et fissuraire. Un dépôt pseudo-membraneux blanchâtre évoquant du mycélium ou l’accumulation de mucines salivaires était observé sur la langue et au palais. Une chéilite fissuraire impétiginisée, bilatérale des commissures labiale bilatérale était aussi observée. Devant les signes cliniques le diagnostic posé était une candidose endobuccale avec inflammation tissulaire liée à l’hyposialie. Un bilan biologique étiologique a été réalisé. Il a révélé une glycémie veineuse à jeun de 4.45g/l qui a confirmé le diagnostic de diabète. Discussion : La xérostomie est une circonstance rare de diagnostic du diabète. Le bilan étiologique d’une hyposialie est le plus souvent limité aux causes médicamenteuses, au syndrome de Gougerot-Sjögren, à la radiothérapie cervico-faciale. En fonction du contexte clinique une glycémie veineuse à jeun doit être demandée. Mots clés : Xerostomie , diabète de type II. Xerostomia , type 2 diabetes mellitus Chapitre 4 P4-01 Atlas d’échoanatomie des glandes salivaires : du normal au pathologique Wakrim S*, Moussali N, El benna N., Gharbi A. Service de Radiologie 20aout du CHU Ibn Rochd de Casablanca Objectif : Reconnaître l’aspect normal des glandes salivaires Illustrer les principales anomalies des glandes salivaires identifiées à l’échographie Doppler couleur. UFR Odontologie CHU Bordeaux Matériel et méthode : Echographe GE [email protected] Sonde linéaire de haute fréquence 11MHz 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 79 49v2.indd 79 16/08/13 22:31 Posters Exploration en mode B et doppler couleur et pulsé Coupes échographiques anatomiques réalisées chez des patients consultant pour une affection cervicale salivaire ou non avec revue de la littérature Résultat : Coupes échographiques anatomiques de base Les anomalies des glandes salivaires seront classées selon l’origine tumorale et non tumorale Dans la rubrique non tumorale, on s’intéressera à la pathologie lithiasique, infectieuse et inflammatoire granulomateuse et non Discussion et Conclusion : Les glandes salivaires sont responsables de la sécrétion de la salive. Leur pathologie est variée, dominée par pathologie lithiasique et tumorale bénigne. Elle est mieux étudiée en IRM, mais l’échographie reste l’examen de première intention, et le doppler peut jouer un rôle prépondérant dans le diagnostic positif et orienter le reste du bilan. P4-02 Fibrome cémento-ossifiant à double localisation mandibulaire : à propos d’un cas M.Belhallaj, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 aout - CHU de Casablanca [email protected] Introduction : Le fibrome cémentifiant et fibrome ossifiant ont longtemps représenté deux entités séparées, incluses respectivement dans les tumeurs odontogènes (Fibrome cémentifiant) et dans les tumeurs osseuses (fibrome ossifiant). Mais du fait de leur parenté et des intrications histologiques fréquentes d’os et de cément dans ce type de tumeur, elles sont maintenant regroupées en une même entité dénommée fibrome cémento-ossifiant. Observation : Nous décrivons un cas de fibrome cémento-ossifiant de la mandibule, observé chez une jeune patiente de 21 ans. Cliniquement, la patiente présentait une tuméfaction bifocale de la mandibule, évoluant depuis 11 mois. Une TDM du massif facial montrait des processus expansifs de la mandibule soufflants et ostéolytiques. Le traitement a été chirurgical. L’examen anatomopathologique de la pièce d’exérèse a confirmé le diagnostic de fibrome cémento-ossifiant. L’évolution à moyen terme n’a pas montré de récidive locale ni clinique ni radiologique. caractérise par un mode d’évolution lent et asymptomatique. La lésion prédomine chez la femme, avec une localisation mandibulaire préférentielle dans la région prémolo-molaire. Son diagnostic repose sur des critères cliniques et radiologiques. Il est confirmé par un examen histopathologique. Le traitement est exclusivement chirurgical et consiste en une énucléo-résection dans les fibromes de petite taille, une exérèse en monobloc avec interruption de la continuité et reconstruction osseuse dans les fibromes cémento-ossifiants de grande taille. La récidive est rare après exérèse. Mots clés : kystes, tumeurs, maxillaire, mandibule P4-03 Fibrome ossifiant de la mandibule A. Cadot¹*, C.Mauprivez², O. Razouk¹, P. Goudot¹ ¹ Service de chirurgie maxillo-faciale, hôpital La Pitié-Salpêtrière 47-83 boulevard de l’hôpital 75013 Paris ² Service d’odontologie, hôpital La Pitié-Salpêtrière 47-83 boulevard de l’hôpital 75013 Paris Introduction : Le fibrome ossifiant est une tumeur fibro-osseuse, asymptomatique, de découverte fortuite. Case report : Cette observation concerne une femme de 26 ans, sans antécédent, présentant une tuméfaction mandibulaire prémolo-molaire gauche indolore. Les examens radiologiques montrent une image ostéolytique monogéodique à contours nets, responsable d’une résorption des corticales linguale et vestibulaire et d’une rhizalyse de 35. Plusieurs hypothèses diagnostiques ont été évoquées. Une énucléation chirurgicale a été réalisée, et l’analyse histo-pathologique de la pièce a révélé un fibrome ossifiant. Conclusion/Discussion : Ce cas clinique est typique d’un fibrome ossifiant central, en illustrant les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et radiologiques. En effet, le fibrome ossifiant est de prédominance féminine, au cours des troisième et quatrième décennies. Le diagnostic est confirmé par examen histopathologique. Le traitement est chirurgical par énucléation. Le pronostic est bon avec de très rares récidives. Mots clés : fibrome ossifiant, tumeur fibro-osseuse, mandibule Discussion : Le fibrome cémento-ossifiant est une tumeur fibroosseuse bénigne et rare des maxillaires, qui trouve son origine dans une anomalie de développement du ligament desmodontal. Il se 80 49v2.indd 80 16/08/13 22:31 P4-04 Fistule salivaire et paralysie faciale post traumatiques : à propos d’un cas et revue de la littérature A.Kadrif, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : Les plaies jugales avec une solution de continuité parotidienne ou du conduit parotidien représentent une urgence relative. Elles sont peu fréquentes et passent inaperçues. Les complications mécaniques principales sont les sialocèles et les fistules. Les modalités de prise en charge peuvent être médicales ou chirurgicales. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 45 ans sans antécédents pathologiques particuliers, victime en 2002 d’une agression par arme blanche occasionnant une plaie jugale gauche de 8 cm de long allant du tragus à la commissure labiale avec paralysie faciale stade IV. Durant les dix années qui ont suivi la suture de la plaie, l’évolution a été marquée par 2 épisodes de sialocèles avec surinfection, fistulisation à la peau faisant sourdre de la salive au moment des repas et à la pression de la glande parotide et régression de la paralysie faciale. Le patient a bénéficié d’une parotidectomie avec exérèse de la fistule et du conduit en amont. Discussion : Les principales complications mécaniques des plaies du conduit parotidien ou de la parotide sont les sialocèles et les fistules. Elles doivent être connues, car invalidantes, et être prévenues. La prise en charge des plaies de la parotide et du canal parotidien peut être chirurgicale ou médicale. L’injection locale de toxine botulinique de type A représente un nouveau traitement efficace pour ces complications. La réparation chirurgicale en phase aiguë doit permettre d’éviter ces complications. Mots clés : Traumatisme facial, conduit parotidien, nerf facial P4-05 Le granulome réparateur mandibulaire: Quelle attitude adopter? S. Fawzi, M. EL Bouihi, M. Lakouichmi, A. Bouaichi, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : Le granulome réparateur a cellules géantes est une tumeur bénigne réactionnelle de bon pronostic si traitement est bien adapté. Observation : Jeune patiente de 23 ans avec antécédent d’extraction dentaire , qui presente un granulome réparateur révélé par une tuméfaction jugale basse latero-mandibulaire gauche évoluant dans un tableau clinico-radiologique agressif compliqué de fracture mandibulaire sous jacente. Une mandibulectomie segmentaire interruptrice a été réalisée avec reconstruction secondaire Discussion : Il s’agit d une tumeur souvent de siège mandibulaire ou maxillaire, son ethiopathogenie n’est pas encore élucidée , se caractérise par son polymorphisme clinico-radiologique , une panoplie de techniques medico -chirurgicales existe dont l’indication dépend de plusieurs paramètres ( clinique et radiologique) et où la chirurgie reste l’alternative de choix. Mots clés : Tumeur, mandibule, granulome P4-06 Kyste anévrismal ethmoïdo-fronto-orbitaire Gharsallah. F, Semra. M, Gasmi. A, Saidi. A Service de chirurgie maxillo faciale CHU Constantine Algérie Introduction : Nous rapportons une observation d’une tumeur osseuse bénigne à localisation atypique, le Kyste anévrismal ethmoïdo-fronto-orbitaire. Observation : Une patiente âgée de 37 ans, qui a consulté pour une tumeur ethmoïdo-fronto-orbitaire gauche, évoluant depuis deux ans auparavant. Marqué par des signes oculaires, rougeur puis l’apparition d’une tuméfaction para canthale interne gauche qui augmenta progressivement de volume s’étendant vers la région frontale occasionnant une exophtalmie indolore, l’interrogatoire a révélé une obstruction nasale unilatérale gauche négligée par la malade. TDM crânio-faciale objective une masse polyploïde de 64/42 mm déformante avec atteinte ethmoïdale prédominante se rehaussant APC de manière hétérogène avec lyse osseuse (parois de l’ethmoïde, la lame criblée, de la paroi interne de l’orbite gauche et l’os frontal homolatéral) et exophtalmie. La patiente a été prise en charge chirurgicalement, par voie para latéro nasale. Le diagnostic de Kyste anévrismal a été rapporté par l’examen anatomopathologique. Discussion : La particularité de cette observation est la taille considérable de cette tumeur et son extension aux structures avoisinantes. La localisation atypique à ce niveau et le diagnostic final 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 81 49v2.indd 81 16/08/13 22:31 Posters qui a été établi en post opératoire. Mots clés : Kyste anévrismal, Sinus ethmoïdal, sinus frontal, l’orbite Aneurysmal bone cyst, Ethmoid sinus, frontal sinus, orbita. P4-07 Kyste de Gorlin: A propos d’un cas et revue de la littérature. K. Coulibaly, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc [email protected] Introduction : Le kyste odontogénique épithélial calcifié (K.O.C.) est une lésion bénigne classée actuellement parmi les tumeurs épithéliales avec induction du mésenchyme. C’est une lésion rare, bénigne, d’évolution lente, non douloureuse. Observation : Il s’agit du patient DB, âgé de 25 ans, qui s’est présenté en consultation pour une tuméfaction jugale gauche dure faisant corps avec le maxillaire sensible à la palpation d’environ 3cm de grand axe sans signes inflammatoires en regard ni trouble de la sensibilité du territoire du V2. La tuméfaction était palatine gauche étendue en regard des dents 24-28 qui sont véstibulées avec trouble de l’articulé dentaire et déviation de la ligne inter- incisive gauche, sans adénopathies palpables. L’Orthopantomogramme a révélé une image radioclaire maxillaire gauche englobant les dents 24-28 avec aspect de rhizalyses. Les limites sont nettes avec la présence de cloisons. La TDM a montré un processus maxillaire gauche soufflant et lytique. Le patient a bénéficié d’une énucléation du kyste avec turbinectomie inférieure et l’examen anatomopathologique a conclu en une tumeur odontogène kystique calcifiante à cellules fantômes. Discussion : Précédemment confondu avec un améloblastome ou un odontome atypique, le kyste odontogène calcifié a été identifié par GORLIN en 1962.Du fait de la présence particulière d’un contingent de cellules épithéliales momifiées, dites « fantômes », le kyste de GORLIN présente une analogie avec les pilomatrixomes.Il aurait pour origine l’épithélium de l’email réduit ou les vestiges d’épithélium odontogénique situés dans la muqueuse ou l’os alvéolaire. Mots clés : Kyste, tumeur, mandibule P4-08 Kyste synovial de l’articulation temporo-mandibulaire : A propos d’un cas et revue de littérature. S. Ben Ismail. S. Boumendjel, C. Lesca. Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo Faciale Centre Hospitalier de Versailles - Hôpital André Mignot 177, rue de Versailles 78157 LE CHESNAY Cedex La localisation temporo-mandibulaire du kyste synovial est exceptionnelle. Les auteurs présentent le cas d’une patiente de 65 ans ayant consulté pour otalgie, douleur à la mastication et limitation d’ouverture buccale évoluant depuis un an. L’IRM a mis en évidence une masse kystique liquidienne de 12mm de diamètre siégeant dans la région postéro-externe de l’articulation temporo-mandibulaire droite. Le traitement chirurgical a permis d’obtenir la disparition de la symptomatologie clinique. On ne note pas de récidive à un an. Les auteurs font une revue de la littérature des lésions kystiques de l’articulation temporo-mandibulaire. P4-09 La naevomatose baso-cellulaire (Syndrome de Gorlin) Y Ziani*,L Khalfi, F Choumi, A Abouchadi, K El Khatib. Service de chirurgie plastique et maxillo‐faciale et stomatologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V‐ RabaT‐Maroc [email protected] Introduction : La naevomatose basocellulaire ou Le syndrome de Gorlin c’est une maladie dysembryogénétique autosomique dominante caractérisée par une pénétrance élevée et une expressivité variable Le potentiel carcinologique fait la gravité de cette maladie justifiant une surveillance régulière et prolongée des patients et de leur descendance. Ce cas nous rapporte les principaux critères de ce syndrome 82 49v2.indd 82 16/08/13 22:31 Observation : Un homme de 45 ans s’est présenté à notre consultation pour des images kystiques mandibulaires découvertes fortuitement sur un panoramique dentaire, cliché réalisé lors de soins dentaires. L’examen clinique constatait la présence de multiples nævi, Bosse frontale, hyperkératose plantaire, malformations des doigts La TDM Maxillo-Faciale montrait les images kystiques ostéolytiques mandibulaires avec effraction de la corticale externe par endroit et la TDM cérébrale montrait des calcifications cérébrales Examen histologique de 2 naevi : absence de signes de malignité L’exérèse des kystes avec examen histologique a permis le diagnostic de kératokystes. Le diagnostic de la naevomatose basocellulaire (syndrome de Gorlin) a été confirmé. Discussion : Le diagnostic repose sur l’association de deux critères majeurs, ou d’un critère majeur et de deux critères mineurs. Notre patient a présenté plusieurs critères majeurs et le diagnostic du syndrome de Gorlin a été posé. Le patient est mis sous surveillance régulière pour dépister une récidive des kératokystes et surtout une dégénérescence des lésions cutanées Mots clés : GORLIN, cysts P4-10 Le schwannome columellaire : à propos de 2 cas Z. Aziz, M. Lakouichmi, S. Fawzi, M. El Bouihi, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Le Schwannome est une tumeur bénigne provenant de cellules de Schwann du nerf périphérique. Il est très rarement situé dans la pointe du nez. Nous rapportons deux cas de neurinome congénitale de la columelle nasale et de discuter de l’approche chirurgicale de cette tumeur. Observation : Cas 1: Il s’agit d’une patiente âgée de 18 ans qui nous a été adréssée pour une tumeur à croissance très lente de la columelle. Cette déformation nasale avait été présent depuis la naissance. Le patient a subi une excision de sa tumeur en utilisant une approche de rhinoplastie externe. L’examen histologique a ré- vélé le diagnostic de schwanome. Aucune récidive n’a été constaté à 2 ans de suivi. Cas 2: un bébé de 4 mois présentait une tuméfaction congénitale de sa columelle. L’excision chirurgicale par voie de Rethi a montré un schwannome plexiforme. Discussion: Schwannome de la pointe du nez est une tumeur bénigne qui provoque peu à peu des troubles esthétiques et fonctionnelles. Il s’agit d’ une situation clinique extrêmement rare. Son diagnostic et son traitement peuvent poser certains défis. Le traitement repose sur l’exérèse chirurgicale et l’analyse histologique de la pièce. L’abord chirurgicale par voie Rethi permet une bonne exposition du site opératoire et de bons résultats esthétique pour ce type de tumeur de la pointe du nez. Mots clés : Tumeurs du nez, rhinoplastie Neurilemmoma; P4-11 Localisation linguale d’une tumeur d’Abrikossof T.Mahloute, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc [email protected] Introduction : La tumeur d’Abrikossof est une tumeur rare, le plus souvent bénigne. Le diagnostic est anatomopathologique. La récidive locale ou à distance est possible. Son exérèse chirurgicale garantit une bonne évolution. Observation : Il s’agit d’une femme âgée de 46 ans, sans antécédent particulier qui présente depuis deux ans un nodule lingual sur le bord latéral ayant évolué vers l’ulcération. Une biopsie linguale a été réalisée et l’examen anatomopathologique a révélé une tumeur à cellules granuleuses de la langue sans signe de malignité. Discussion : La tumeur d’Abrikossof ou tumeur à cellules granuleuses touche l’adulte entre 40 et 60 ans, rare chez l’enfant. Deux fois plus fréquente chez la femme. Elle peut siéger dans n’importe quelle partie du corps humain. La localisation cervico-faciale est la plus fréquente, surtout buccale. La langue est touchée dans 30% des cas, essentiellement la langue mobile. Unique le plus souvent, multiple dans 10 à 15%, parfois asynchrone avec localisations muqueuses et viscérales surtout chez les sujets noirs. La chirurgie est le traitement de choix. Son pronostic est bon à condition que l’exérèse chirurgicale soit compète. La transformation maligne est exceptionnelle inférieure à 2%. Mots clés : Langue, cavité orale, tumeur Abrikossof 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 83 49v2.indd 83 16/08/13 22:31 Posters P4-12 complications graves ophtalmologiques, sinusiennes et endocrâniennes. Ostéome ethmoïdo-frontal compliqué d’une mucocèle fronto-orbitaire révélée par une exophtalmie - à propos d’un cas . Nous étudierons les aspects cliniques, radiologiques et la prise en charge thérapeutique de cette tumeur. Merghem , Boudrioua, Ahriz , Smaili,Saidi Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU Constantine Algérie L’ostéome est une tumeur osseuse bénigne ; sa localisation céphalique est rare. ll se manifeste par une tuméfaction faisant corps avec l’os réalisant généralement une asymétrie faciale, sinon il est de découverte fortuite à l’ occasion d’un bilan radiologique. Nous rapportons le cas d’un adulte âgé de 46 ans présentant un ostéome ethmoïdo-frontal avec un mode de révélation très particulier : il s’agit d’un ostéome compliqué d’une mucocèle frontoorbitaire révélée par une exophtalmie évoluant depuis 6mois ; Ce diagnostic a été fortement évoqué sur des images scannographiques réalisées a visée exploratrice. Notre patient a bénéficie d’une paralatéronasale (PLN) avec une large trépanation du sinus frontal, résection laborieuse de l’ostéome et calibrage du canal naso-frontal. L’évolution a été marqué par la régression de l’exophtalmie. L’étude anatomo-pathologique a confirmé notre diagnostic L’ostéome est une tumeur osseuse rare ; la symptomatologie clinique n’est pas spécifique, sa découverte peut être fortuite à l’ occasion d’un bilan radiologique. La localisation sinusienne (ethmoïdo-frontal) est exceptionnelle et dans ce cas la les signes ophtalmologiques doivent attirer l’attention et conduire à réaliser un bilan radiologique a visée diagnostique Mots clés : Ostéome, mucocéle, exophtalmie. P4-13 Ostéome orbitaire : à propos d’un cas Hachani.M, Jeblaoui.Y, Fodha.H, Ben Ammar.M, Adouani.A Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie. Introduction : L’ostéome est une néoformation osseuse bénigne que l’on retrouve fréquemment au niveau des sinus de la face. Le siège orbitaire est particulièrement rare. Il est responsable de Observation : Un patient âgé de 16 ans a consulté pour une tuméfaction palpébrale gauche évoluant depuis 8 mois. L’examen initial retrouvait une exophtalmie axile gauche non réductible, un télécanthus et tuméfaction canthale interne gauche dure. La vision était conservée. La tomodensitométrie était en faveur d’un ostéome. Le malade a eu une exérèse chirurgicale par une voie para-latéro-nasale gauche avec réparation de la perte de substance de la paroi médiale de l’orbite par un prélèvement calvarial. Les suites étaient marquées par un écoulement de liquide céphalorachidien durant une semaine. Discussion : Les ostéomes des cavités naso-sinusiennes sont des tumeurs bénignes dont le siège orbitaire est particulièrement rare. Leur gravité tient à l’extension orbitaire et endocrânienne avec des symptômes généralement d’apparition tardive après croissance tumorale et compression des organes de voisinage. L’imagerie, en particulier la tomodensitométrie, reste d’un grand apport pour l’élaboration du diagnostic et pour les stratégies thérapeutiques. Les indications thérapeutiques dépendent essentiellement du volume tumoral, de l’évolutivité des lésions et de l’apparition de complications. Les récidives sont rares après exérèse complète. Mots clés : Osteoma, Sinus, Orbital diseases, Treatment P4-14 Pseudotumeur inflammatoire du sinus maxillaire : à propos d’un cas Souid K*, Ayachi S**, Mziou Z**, Khochtali H.** * Service de Médecine dentaire du CHU Farhat Hached Sousse, Tunisie. ** Service de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU Sahloul Sousse, Tunisie. Introduction : Les pseudotumeurs inflammatoires (PTI) représentent un groupe rare de tumeurs bénignes d’étiologie inconnue. Les auteurs en rapportent une localisation rarissime au niveau du sinus maxillaire et discutent les caractéristiques cliniques et les modalités thérapeutiques. Observation : Patiente âgée de 31 ans, s’est présentée avec une 84 49v2.indd 84 16/08/13 22:31 tuméfaction jugale droite évoluant depuis 3 mois infiltrant les parties molles avec hyperesthésie sous orbitaire et rhinorrhée mucopurulente. L’examen endobuccal a objectivé un comblement vestibulaire supérieur et une voussure palatine droite avec mobilité des dents en regard. La tomodensitométrie a révélé un processus tissulaire dense du sinus maxillaire droit avec érosion des parois osseuses et extension vers la fosse nasale homolatérale. Devant ces données cliniques et radiologiques, nous avons suspecté une tumeur maligne, cependant les hypothèses de tumeur bénigne telle qu’une tumeur fibromateuse ou un granulome central à cellules géantes ont été évoquées. La patiente a été opérée sous anesthésie générale par la voie de Caldwell-Luc. L’examen histologique extemporané a conclu à une tumeur bénigne. L’examen histologique définitif, a objectivé un infiltrat inflammatoire polymorphe avec de la fibrine et a conclu à une pseudotumeur inflammatoire. L’évolution a été favorable avec un recul de 8 ans Discussion : Les PTI touchent plus fréquemment l’orbite et la localisation au niveau du sinus maxillaire reste rarissime. Elles sont caractérisées par leur agressivité locale. Un diagnostic précoce par biopsie est indispensable. Le traitement est médico-chirurgical avec une bonne évolution parfois émaillée de récidives, d’où la nécessité d’une surveillance régulière. Mots clés : pseudo-tumeur inflammatoire, sinus maxillaire, chirurgie P4-15 Tumeur brune mandibulaire (à propos d’un cas) I.Essammadi, F. Slimani, I. Afif, A. Oukerroum, A. ChekkouryIdrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 août - CHU de Casablanca [email protected] Introduction : La tumeur brune se présente comme de multiples granulomes centraux à cellule géante. Cette lésion est liée à l’hyperparathyroïdie primaire, ou secondaire chez les patients souffrants d’une insuffisance rénale chronique terminale. Le diagnostic repose sur le bilan biologique et les signes associées. Le traitement est essentiellement étiologique. L’exérèse chirurgicale est réalisée après un traitement de l’hyperparathyroïdie Observation : Mr I. M. âgé de 43 ans, hospitalisé au service de Stomatologie, de chirurgie orale et chirurgie maxillo-faciale du C.H.U. de Casablanca pour une tumeur mandibulaire. Le patient a comme antécédent une hyperparathyroïdie secondaire à une insuffisance rénale chronique sous dialyse depuis 13 ans. Il a bénéficié d’une parathyroïdectomie deux mois avant son admission. L’orthopantomogramme et le dentascanner mandibulaire ont montré un processus tumoral kystique de l’hémi mandibule gauche. Le patient a bénéficié d’une énucléation et curetage de la lésion. L’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic de tumeur brune. Discussion : Les tumeurs brunes sont des lésions osseuses liées à l’hyperparathyroïdie primaire ou plus souvent secondaire à des insuffisances rénales chroniques compliquées d’ostéodystrophies. Les tumeurs siègent au niveau des os longs, du squelette costovertébral et au niveau maxillo-mandibulaire. Macroscopiquement, elles se présentent comme une masse de tissu rouge brun de consistance molle. Au microscope, les lésions se présentent comme de multiples granulomes centraux à cellule géante. Le traitement est avant tout celui de l’hyperparathyroïdie. La prise en charge des hyperparathyroïdie secondaires vise à normaliser le bilan phosphocalcique. Les lésions maxillo-faciales à cellules géantes peuvent être traitées chirurgicalement. Mots clés : Tumeur brune, hyperparathyroïdie, mandibule P4-16 Tumeur à cellule géante maxillomandibulaire révélant un adénome parathyroïdien ectopique Gharsallah.F, AbdelAziz.I, Khensal,S. Belmir. A, Saidi.A CHU Constantine Algérie Introduction : Nous rapportons le cas d’une double localisation maxillo-mandibulaire de tumeur à cellule géante qui a révélé la présence d’un adénome parathyroïdien ectopique médiastinal. Observation : Patiente âgée de 53 ans, Hospitalisée pour une double localisation maxillo-mandibulaire d’une tuméfaction gingivale, évoluant depuis trois mois, avec un état général très altéré. Une biopsie est revenue en faveur d’une tumeur à cellule géante, le bilan biologique avec une PTH à 100 fois la normale, une hypercalcémie à 3, 2 mmol/L, et une hypophosphoremie à 0,2mmol/L. L’échographie e et la scintigraphie cervicale s’étant révélées négatives, devant la non amélioration de son état générale, un complément radiologique par La scintigraphie au MIBI Tc 99 m montre une hyperfixation en regard du médiastin évocatrice d’adénome parathyroïdien ectopique médiastinal. La patiente a été prise en charge chirurgicalement, le bilan biologique s’est normalisé en post opératoire précoce. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 85 49v2.indd 85 16/08/13 22:31 Posters Discussion : Deux particularités de cette observation, d’abord le mode de révélation de l’hyperparathyroïdie par une tumeur maxillo mandibulaire à cellule géante, et puis la localisation atypique de cet adénome au niveau du médiastin. Mots clés : Tumeur à cellule géante, hyperparathyroidisme, tumeur maxillaire giant cell tumor, hyperparathyroidism, maxilla tumor. P4-17 Tumeur de Pindborg - à propos d’un cas Y.Ziani *, J.Hammama, F .Choumi, A Abouchadi, K. El Khatib. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc [email protected] Introduction : La tumeur de Pindborg est une tumeur odontogène bénigne rare, moins de 200 cas ont été rapportés dans la littérature jusqu’à nos jours. Cas clinique : Une femme de 39 ans, sans antécédents particuliers qui consultait pour une tuméfaction mandibulaire de 2 à son grand axe allant de la 36 à la 37 comblant le vestibule, de consistance dure, indolore. La sensibilité dans le territoire du nerf dentaire inférieur est conservée. Le bilan radiologique a conclu à une tumeur mixte ostéolytique et ostéocondensant. La patiente a bénéficié d’une résection chirurgicale interruptrice de la mandibule et l’étude anatomopathologique a retenu le diagnostic sur la présence d’éléments épithéliaux, de calcifications et de substance amyloïde. Les marges de sécurité étaient saines ce qui a autorisé secondairement une reconstruction par un greffon iliaque. Les contrôles clinique et radiologique une année plus tard ne notaient aucune récidive locale. Discussion : La tumeur de Pindborg est une lésion rare à localisation préférentielle mandibulaire postérieure. Elle touche aussi bien l’homme que la femme et peut survenir à tout âge. Le diagnostic clinique est souvent tardif. L’aspect tomodensitométrique est peu évocateur. Sur le plan histologique, le diagnostic est retenu sur la présence d’éléments épithéliaux, de calcifications et de substance amyloïdes. L’évolution est marquée par la récidive lésionnelle. La tumeur de Pindborg est une tumeur dans le profil clinique est radiologique n’est pas encore bien établi et dont l’histogenèse est encore débattue. P4-18 Tumeur vraie à cellules géantes : localisation rare Khalfi L*, Guerrouani A, Ziani Y, Fiqhi K, Abouchadi A, Elkhatib K. Service de chirurgie plastique, chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat, Maroc Introduction : La tumeur vraie à cellules géantes est décrite pour la première fois par Nélaton en 1856. Elle siège préférentiellement au niveau des os longs, la localisation mandibulaire étant rare d’où l’intérêt de notre observation. Observation : Patient âgé de 18 ans, présentant un nodule gingival en regard des 41 et 42, indolore, augmentant progressivement de taille, rendant les dents en regard mobiles. L’examen clinique trouvait une tuméfaction étendue de la 32 à la 44, bombant des côtés vestibulaire et lingual, indolore, ferme, recouverte par une muqueuse violacée, la sensibilité au niveau alvéolaire inférieure était conservée. Un orthopantomogramme et un scanner maxillofacial objectivaient une image radio-claire, monogéodique de la région symphyso-parasymphysaire mandibulaire, avec respect du rebord basilaire. Une exérèse chirurgicale était réalisée. Les suites opératoires étaient simples et le patient était adressé pour réhabilitation prothétique. Discussion : La tumeur à cellules géantes est en général bénigne. Sur le plan radiologique, elle se présente sous forme d’une image ostéolytique mono ou polygéodique, entrecoupée de fines cloisons osseuses. Le diagnostic différentiel se fait avec les améloblastomes, le granulome central à cellules géantes et la tumeur brune de l’hyperparathyroïdie. La fréquence des récidives est estimée à 30% avec comme principal facteur la qualité du traitement chirurgical initial. Mots clés : tumeur vraie à cellules géantes, mandibule P4-19 Traitement de la tumeur mélanotique neuroectodermique de l’enfant : la chirurgie conservatrice est-elle la meilleure méthode ? Rasmané Béogo, Zakari Nikiéma, Sa Seydou Traoré, Pierre Bouletrau CHU Sanou Souro, 01 BP 676 Bobo 01 Burkina Faso, Mots clés : Kyste, chirurgie 86 49v2.indd 86 16/08/13 22:31 [email protected] Introduction : La tumeur mélanotique neuroectodermique de l’enfant (TMNE), tumeur rare affectant préférentiellement le maxillaire, est classiquement bénigne mais cliniquement agressive. La chirurgie est la base de son traitement, avec une efficacité prouvrée mais sa méthode optimale est un sujet à controverses. Observation : Un cas de TMNE du maxillaire chez un enfant de 4 mois, traité par une exérèse radicale, sans récidive après plus de trois ans de suivi est rapporté. Sur la base de cette expérience et d’une revue de la littérature, la méthode de traitement optimale de la TMNE est discutée Discussion : Pour améliorer le pronostic de la TMNE, le rôle de l’exérèse conservatrice devrait être limité au traitement de tumeurs dont une exérèse radicale est irréalisable sans un sacrifice de structures fonctionnelles ou vitales. Mots clés : Tumeur mélanotique neuroectodermique ; Tumeur de l’enfant ; Chirurgie ; Pronostic. P4-20 Prise en charge des améloblastomes géants de la mandibule – notre expérience de 30- 41 ans était la plus concernée avec une moyenne d’âge de 28 ans. Parmi les 30 malades, 24 ont bénéficié en plus d’une greffe iliaque selon la technique décrite. Durant la période postopératoire immédiate, 2 cas d’infection ont été notés. Dans 1 des deux cas, l’ablation de la greffe osseuse a été effectuée 2 semaines après. Deux ans après la greffe iliaque, nous avons noté cliniquement et radiologiquement la formation de l’os autour de l’attelle de Krenkel. Dans le groupe des 6 malades qui n’avait pas bénéficié de greffe iliaque, les complications étaient plus fréquentes. Ces complications étaient à type: d’exposition de l’attelle de Krenkel et d’ostéite. Conclusion : Devant l’impossibilité d’effectuer une reconstruction avec des lambeaux libres dans nos structures hospitalières, la réalisation d’une résection interruption de la mandibule avec reconstruction en première intention avec une attelle de Krenkel suivie d’une greffe de l’os iliaque placée autour de l’attelle nous semble être une alternative. Mots clés : Améloblastome géant - greffe os iliaque - mandibule P4-21 Diallo Or, Camara Sat, Bah At Lipome de la région parotidienne - à propos d’un cas Service d’Odontostomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale Hôpital National Donka du CHU de Conakry Rép. Guinée L. Mahroug*, F.Choumi, L.Khalfi, A.Abouchadi, K.Elkhatib. [email protected] Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Stomatologie Introduction : Les améloblastomes sont des tumeurs bénignes de diagnostique tardif dans nos régions. Ce retard au diagnostique entrain de tumeurs volumineuses nécessitant des interventions lourdes dans un contexte économique difficile. Hopital Militaire D’instruction Mohammed V –Rabat Les auteurs rapportent leur expérience dans la prise en charge des améloblastomes géants de la mandibule. Matériel et méthode : L’étude a été réalisée dans le Service d’Ondotostomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU de Conakry durant une période de 5 ans. La méthode a consisté en la résection interruptrice de la tumeur avec reconstruction à l’aide d’une attelle de Krenkel en première intention. Une seconde intervention a été réalisée entre 3 et 6 mois plus tard. Cette intervention a consisté à mettre en place une greffe iliaque fixée à l’attelle. Résultats : Durant la période de l’étude 30 malades ont été opérés. Ils s’agissaient de 18 femmes et de 12 hommes. La tranche d’âge Introduction : Les lipomes sont des tumeurs bénignes des tissus mous, localisés essentiellement au niveau du dos, l’abdomen et aux épaules. La localisation parotidienne est rare et constitue 1,5% des tumeurs de la région. Nous rapportons un cas de lipome développé au dépend du lobe superficiel de la parotide. Observation : Patient de 54ans, qui a présenté une tuméfaction de la région parotidienne gauche évoluant depuis plusieurs années. L’examen clinique a montré une tuméfaction arrondie bien limitée, indolore, de 5cm de diamètre, mobile par rapport au plan superficiel, adhérente au plan profond, sans signes inflammatoires en regard, et sans paralysie faciale associée. La TDM MaxilloFaciale a montré une image de densité graisseuse au dépend du lobe superficiel de la parotide. Une exérèse faite sous anesthésie générale a objectivé une masse graisseuse sous capsulaire et l’énucléation de la tumeur a été effectuée grâce à la présence d’un plan 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 87 49v2.indd 87 16/08/13 22:31 Posters de clivage entre la masse et la parotide. L’examen histologique a confirmé le diagnostic de lipome. Discussion : Le lipome de la région parotidienne est très rare et représente 0,6 à 4,4% des tumeurs de la région, c’est une tumeur qui se développent a partir du tissu graisseux de la glande, refoule et parfois infiltrent le parenchyme glandulaire. L’imagerie oriente le diagnostic mais seule la chirurgie avec examen histologique permet d’affirmer le diagnostic. Le traitement est chirurgical, dans notre cas l’énucléation était suffisante sans recours à la parotidectomie superficielle. Conclusion : Les lipomes de la parotide sont rares, l’exérèse chirurgicale avec examen histologique permet de confirmer le diagnostic. Chapitre 5 P5-01 Carcinome épidermoïde de la lèvre supérieure sur lupus discoïde : à propos d’un cas. O.Ilhami, F. Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc [email protected] Introduction : Le Lupus érythémateux discoïde (LED) est une maladie muco-cutanée auto-immune chronique avec une étiologie inconnue. Le carcinome épidermoïde est une complication rare du LED. L’incidence globale du carcinome épidermoïde dans le LED est de 3,3%. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 49 ans non alcoolo tabagique, suivi pour un lupus érythémateux discoïde cutané. Il a été opéré au service de stomatologie et de chirurgie orale et maxillofaciale du CHU de Casablanca pour un carcinome épidermoïde de la lèvre supérieure. Le patient a bénéficié d’une exérèse tumorale avec reconstruction par des lambeaux locaux jugaux et un curage ganglionnaire cervical fonctionnel bilatéral. Discussion : En règle générale,3% des patients atteints de LED présente des lésions cutanées au niveau de la lèvre supérieure .la dégénérescence maligne du lupus érythémateux discoïde est rare elle représente 3.3%.l’incidence globale du carcinome épidermoïde dans la lèvre supérieure sur LED est de 2.3%. Plusieurs facteurs de risque favorisant l’apparition du carcinome épidermoïde sur le LED: l’irradiation aux ultraviolets, l’infection chronique, les cicatrices atypiques causées par le LED, et le statut immunosuppresseur à long terme. Le LED pourrait être classé comme une lésion potentiellement maligne. Mots clés : carcinome épidermoïde, lèvre supérieure, lupus érythémateux discoïde. Squamous cell carcinoma, lip, discoid lupus erythematosis P5-02 Carcinome mucoépidermoïde intra osseux du maxillaire M. Lakouichmi, M. El Bouihi, S. Fawzi, S. Aimadeddine, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : Le carcinome mucoépidermoïde (CME) est une tumeur maligne des glandes salivaires. Sa localisation primitive intra osseuse du maxillaire est rare. Observation : Les auteurs rapportent le cas d’un carcinome mucoépidermoïde primitif intra osseux chez une femme de 42 ans. La patiente consultait pour algie sinusienne atypique. La tomodensitométrie révélait un processus intra maxillaire droit suspect. Le traitement chirurgical et l’étude histologique définitifs avaient conclu à un CME. Une radiothérapie complémentaire était jugée nécessaire et effectuée en post opératoire. Discussion : Le carcinome mucoépidermoïde primitif intra osseux maxillomandibulaire est une tumeur maligne des glandes salivaires extrêmement rare. Habituellement, il atteint la mandibule, sa localisation intra osseuse dans le maxillaire est encore beaucoup plus rare. Son étiopathogénie n’est pas encore comprise. Le traitement est essentiellement chirurgical alors que le pronostic est fonction des critères histologiques. Mots clés : Carcinome, glandes salivaires, maxillaire. Carcinoma, salivary glands, maxilla P5-03 Chondrosarcome mésenchymateux : à propos d’un cas M.Belhallaj, F. Slimani, A. Oukerroum, A.Chekkoury-idrissi Service de Stomatologie et de Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital du 20 Août - CHU de Casablanca, Maroc 88 49v2.indd 88 16/08/13 22:31 [email protected] Introduction : Le chondrosarcome mésenchymateux constitue une forme rare de chondrosarcome. La localisation mandibulaire n’a été que rarement décrite. Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente de 18 ans, ayant consulté pour une tumeur mandibulaire gauche. Le bilan radiologique était fortement en faveur de la malignité. Le geste chirurgical a consisté en une hémimandibulectomie suivie d’une radiochimiothérapie. L’étude histologique de la pièce opératoire a retrouvé des zones chondrosarcomateuses associées à des foyers de petites cellules rondes indifférenciées, permettant de poser le diagnostic de chondrosarcome mésenchymateux. La patiente est décédée 8 mois plus tard. Discussion : Le chondrosarcome mésenchymateux est une tumeur osseuse rare, qui atteint généralement le fémur, le bassin, les côtes et les os de la face. Cette tumeur se définit histologiquement par la présence de deux contingents cellulaires, l’un chondrosarcomateux bien différencié et l’autre fait de petites cellules rondes indifférenciées, avec une vascularisation riche, pouvant faire discuter le diagnostic différentiel d’hémangiopéricytome. Le traitement de ces tumeurs est chirurgical, et leur pronostic est très mauvais avec un risque élevé de récidives locales et de métastases. Mots clés : sarcome, chondrosarcome, mandibule. Sarcoma, mandible P5-04 Difficulté diagnostique d’un mélanome muqueux gingival : A propos d’un cas. T Randriamanantena1,2 ; AA Vahedi1; JAB Razafindrabe. 1- Service de chirurgie maxillo-faciale du Centre Hospitalier Intercommunal de Villeneuve Saint Georges 2- Service de chirurgie maxillo-faciale du CHU d’Antananarivo [email protected] Introduction : Le mélanome muqueux de la cavité buccale est une tumeur rare mais agressif. Sa clinique est particulière et son diagnostic n’est évident. Matériel et méthode : Nous rapportons un cas d’un patient de 69 ans. La tumeur a été localisée au niveau de la gencive attachée en regard de la 26 prenant ensuite le secteur molaire gauche. Elle s’est manifestée par une lésion pigmentée, ulcérée avec une mobilité dentaire et une légère récession gingivale. L’évolution s’est étendue sur 5 mois. Le bilan tomodensitométrique du massif facial a montré une localisation tumorale au niveau du maxillaire gauche. Le bilan d’extension a été négatif. Le traitement a été une maxillectomie avec un curage ganglionnaire et une radiothérapie adjuvante. Discussion : Le mélanome primaire de la muqueuse buccale reste encore rare et peu documenté. Mais les quelques cas rapportés dans la littérature incitent les praticiens à la chercher en cas d’une lésion pigmentée dans la cavité buccale. Cette tumeur est agressive, récidivante et métastatique. Un diagnostic précoce est indispensable pour mener à bien un traitement précoce et efficace. Mots clés : Mélanome, cancer, muqueuse buccale. melanoma, oral cancer, oral cavity P5-05 Formation orbitaire unilatérale en rapport avec une maladie à IGG4 Landoulsi A ; Fodha H ; Bouguila H* ; Kourda N** ; Zairi I ; Adouani A Service de chirurgie Maxillo-faciale et Esthétique Hôpital Charles Nicolle *Institut national d’ophtalmologie Hédi Erraies **Service d’anatomopathologie Hôpital Charles Nicolle TunisTunisie Introduction : La maladie à IgG4 est un syndrome systémique qui touche essentiellement le parenchyme glandulaire exocrine avec prédilection pour le pancréas, mais aussi pour les glandes salivaires et les glandes lacrymales. Elle réalise une ou plusieurs masses ou nodules caractérisés microscopiquement, par une infiltration lympho-plasmocytaire avec une fibrose de l’organe affecté. Nous rapportons un cas de localisation orbitaire. Cas clinique : Il s’agit d’une patiente âgée de 62 ans, sans antécédents pathologiques notables, ayant consulté pour une exophtalmie unilatérale non axile. L’imagerie par résonance magnétique orbitaire a montré un processus tissulaire envahissant l’orbite et refoulant le globe oculaire. Une énucléation de la tumeur par voie de blépharoplastie supérieure a été pratiquée. L’examen histologique a révélé la présence d’un tissu fibreux comportant de nombreux follicules lymphoïdes à centres hyperplasiques et entourés de nombreux plasmocytes. Conclusion : La maladie à IgG4 est une entité anatomo-clinique récemment individualisée. Sa localisation orbitaire est trompeuse sur le plan clinique et histologique pouvant simuler un lymphome. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 89 49v2.indd 89 16/08/13 22:31 Posters P5-06 Imageries des masses cervicales antérieures Wakrim S*, Moussali N, El benna N, Gharbi A Service de Radiologie hôpital 20aout du CHU ibn Rochd de Casablanca Introduction : Les masses cervicales antérieures sont fréquentes. L’imagerie moderne (échographie, TDM et IRM) a beaucoup contribué au diagnostic étiologique précis de ces masses ainsi que l’approche thérapeutique de certaines lésions. L’étude des masses antérieures cervicales doit être envisagée en fonction des critères cliniques et de la topographie. Une bonne connaissance de l’anatomie et de l’embryologie de la région cervicale est nécessaire pour une meilleure approche diagnostique. Matériel et méthode : Ce travail illustre à travers 1 cas de thyroïde ectopique retrouvée chez un patient de 49 ans colligé a notre service et la revue de la littérature, les différentes masses dominées de façon générale par les adénopathies. Notre malade a bénéficié d’une échographie et une IRM cervicale avec séquences axiale sagittale, coronale T1, T2 SE et injection de gadolinium. rative et multifocale à double composante, vasculaire et cellulaire fusiforme; induite par l’herpès humain virus type 8; son incidence a augmenté avec l’avènement du SIDA. Nous rapportons le cas d’une localisation palpébrale qui est rare. Observation : Les auteurs rapportent le cas d’une patiente âgée de 38 ans sans antécédents pathologiques notables, qui a consulté pour prise en charge d’une tumeur nodulaire de la paupière inférieure droite. L’exérèse a été faite sous anesthésie locale avec une marge de 3mm. L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire a révélé un sarcome de Kaposi. La sérologie HIV est revenue négative. Discussion : Les localisations palpébrales du sarcome de Kaposi sont rares chez les sujets jeunes sans déficit immunitaire et seul 30 cas ont été rapportés dans la littérature. La découverte d’un sarcome de kaposi, impose la recherche d’autre localisation notamment cutanée ou viscérale. Idéalement le traitement du sarcome de kaposi dans sa localisation cutanée est chirurgical. Mots clés : sarcome de Kaposi, paupière, chirurgie. Kaposi’s sarcoma, eyelid, surgery P5-08 Résultat : L’IRM a montrer une formation arrondie bien limitée au dépend du muscle sous hyoïdien droit qui se rehausse de façon intense et homogène comme la thyroïde, le complément échographique à retrouver une image hypo échogène homogène presque de même écho structure que la thyroïde. Métastase mandibulaire d’un carcinome folliculaire de la thyroïde Discussion : Les masses cervicales antérieures sont une situation clinique fréquente. Elles sont caractérisées par une grande variabilité, pouvant être d’origine congénitale, acquise, inflammatoire, tumorale ou vasculaire. L’imagerie moderne, l’échographie, la TDM et l’IRM est devenue un outil indispensable pour l’approche diagnostique et la prise en charge des masses cervicales. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc P5-07 Localisation rare du Sarcome de kaposi : A propos d’un cas Y Ziani*,L Khalfi, F Choumi, A Abouchadi, K El Khatib. Service de Stomatologie&Chirurgie maxillo-faciale et Chirurgie plastique Hôpital Militaire d’instruction Mohammed V Rabat (Maroc) [email protected] Introduction : Le sarcome de Kaposi est une affection prolifé- L .Khalfi, Y.Ziani, L.Mahroug, J. Hamama, A. Abouchadi,K. El Khatib . [email protected] Introduction : Les métastases au niveau de la mandibule ne représentent que 1% des tumeurs malignes de la cavité buccale. Nous rapportons le cas d’un patient de 65 ans qui présente une métastase mandibulaire d’un carcinome folliculaire de la thyroïde. Observation : Patient de 65 ans opéré il y’a 7 ans pour carcinome folliculaire de la thyroïde, qui a développé une tumeur génienne et une hypoesthésie labiomentonière gauche. Le taux de la Tg est très élevé (426.60 ng/ml), le bilan radiologique a montré une tumeur intéressant la branche horizontale de la mandibule. Le patient a subi une intervention chirurgicale consistant à l’exérèse de la tumeur mandibulaire interruptrice de la branche horizontale gauche avec reconstruction par 02 macro-plaques. L’anatomocytopathologie a révélé qu’il s’agissait d’une métastase mandibulaire 90 49v2.indd 90 16/08/13 22:31 d’un carcinome folliculaire de la thyroïde. Après un recul de 17 mois, la patiente ne présentait aucune récidive locale. ans, grâce à une agressivité accrue des traitements. La localisation mandibulaire serait de meilleur pronostic que celle des os longs. Discussion : Les métastases osseuses de la face, et a fortiori au niveau mandibulaires, sont rares comparativement aux autres localisations squelettiques. Les métastases thyroïdiennes présentent environ 3,85% de l’ensemble des métastases mandibulaires Mots clés : Sarcome d’Ewing, mandibule. Ewings tumor, mandible La présentation clinique, les caractéristiques radiologiques, les modes de propagation et les options de traitement de ces tumeurs ainsi que leurs pronostics sont discutés. Sarcome myéloïde du sinus maxillaire à propos d’un cas Mots clés : Métastase mandibulaire, glande thyroïde, carcinome folliculaire. Mandibular metastasis, thyroid cancer, follicular adenocarcinoma P5-09 Sarcome d’Ewing mandibulaire A propos d’un cas. M.Moukram, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août - CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : Le sarcome d’Ewing est une tumeur osseuse maligne du sujet jeune. La localisation primitive au niveau de la mandibule est exceptionnelle posant des difficultés diagnostiques. Le but du travail est de rapporter l’observation d’une localisation inhabituelle du sarcome d’Ewing, et discuter les particularités épidémio-clinique et thérapeutiques de cette pathologie. Observation : Nous rapportant l’observation d’une patiente âgée de 37 ans ayant présenté un sarcome d’Ewing mandibulaire qui a bénéficié des radiographies standards, d’une tomodensitométrie faciale, d’un bilan d’extension qui a inclus une scintigraphie osseuse et une tomodensitométrie thoraco abdominale et d’un traitement initial strictement chirurgical en concertation avec les oncologues. Discussion : Le sarcome d’Ewing est une tumeur à petites cellules rondes d’histogenèse incertaine, appartenant à la famille des tumeurs neuroectodermiques, c’est une tumeur des os longs et n’atteint que rarement la mandibule. Elle touche préférentiellement le sujet de sexe masculin au cours des 2 premières décennies. L’atteinte du massif facial est de 1 à 2%, elle est trois fois plus fréquente au niveau de la mandibule qu’au niveau des maxillaires. Le pronostic du sarcome d’Ewing s’est considérablement amélioré ces dernières années, atteignant des taux de survie globale à 4 P5-10 Y.Ziani , B.Abir, F .L.Khalfi, F .Choumi, A Abouchadi, K. El Khatib. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc [email protected] Introduction : Le sarcome myéloïde (Chlorome) est une tumeur extra-médullaire rare composée de cellules myéloïdes immatures, de diagnostic difficile en l’absence de pathologie hématologique et lorsque les cellules tumorales sont indifférenciées, c’est le cas de notre patiente qui a présenté un Chlorome maxillaire. Observation : Patiente de 47ans sans antécédents notables, a été hospitalisée pour tumeur maxillaire droite, l’interrogatoire a révélé des épistaxis minimes avec obstruction nasale. L’examen a montré une tuméfaction palpébro-jugale avec cécité homolatérale d’installation rapide, une TDM et une IRM maxillo-faciale ont objectivé une tumeur naso-sinusienne avec lyse osseuse et envahissement de l’orbite. Le bilan d’extension était négatif. L’évolution a été marquée par l’installation d’une aplasie médullaire, une ponction sternale a objectivé un envahissement médullaire par des cellules indifférenciées avec présence de blastes circulantes ce qui a mis en doute le diagnostic retenu. Une biopsie a été faite et l’immunomarquage réalisé a montré que l’anticorps anti-myeloperoxydase et anti-CD68 sont positifs. Le diagnostic de Chlorome a été posé. La patiente est décédée quatre mois après le début de la symptomatologie. Discussion : Le Chlorome est une tumeur localisée, formée de granulocytes immatures extra-médullaires, concomitante ou précède une leucémie, localisé surtout au niveau du crane, orbite et sinus, de diagnostic difficile avec 50% de diagnostics erronés dans la littérature, son pronostic est sombre. Mots clés : chlorome, sarcome myeloïde, sinus maxillaire. Chloroma, myeloid sarcoma, maxillary sinus 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 91 49v2.indd 91 16/08/13 22:31 Posters P5-11 quents chez l’adulte. La localisation faciale représente le siège de prédilection de ces cancers. Shwannome orbitaire : aspects cliniques, radiologiques et chirurgicaux à propos d’un cas Patients et méthodes : C’une étude rétrospective descriptive menée au service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale sur une période de 5 années de janvier 2008 à Décembre 2012. Fodha H ; Helali M ; Landoulsi A ; Zitouni K. ; Zairi I ;Adouani A Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique - CHU Charles Nicolle – Tunisie Introduction : Le schwannome orbitaire est une tumeur nerveuse bénigne rare des nerfs orbitaires. Elle ne constitue que 1% des tumeurs orbitaires. Le diagnostic définitif ne peut être établi que par l’analyse histologique. Nous discutons à travers ce travail les caractéristiques clinico-pathologiques, d’imagerie et chirurgicales de cette tumeur rare de l’orbite. Matériel et méthode : Un patient de 63 ans, s’est présenté à notre consultation au service de chirurgie maxillo-faciale au CHU Charles Nicolle à Tunis, pour exophtalmie axile, non pulsatile et non réductible, ectropion et baisse de l’acuité visuelle. Il a eu un examen tomodensitométrique qui a montré une masse tissulaire retro globulaire droite spontanément hyperdense et non rehaussée par le contraste, relativement homogène bien limitée, voire encapsulée, un étirement du nerf optique, un refoulement des muscles oculomoteurs, et une exophtalmie homolatérale. Résultats : le patient a bénéficié d’une exérèse totale de la masse par voie coronale. L’examen histologique de la pièce opératoire était en faveur d’un schwannome benin développé probablement sur une branche de division du III ou du V1. Conclusion : Les shwannomes progressent lentement, et n’infiltrent pas les structures orbitaires nobles. Leur dégénérescence maligne est exceptionnelle. Le principal diagnostic différentiel est l’hémangiome caverneux. P5-12 Cancers cutanés de la face pris en charge au service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale de 2008 à 2012 M.Abdane*, F.Slimani, A. Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 aout - CHU de Casablanca Résultats : 122 patients avaient un cancer cutané de la face. L’âge moyen a été de 61ans. 77% ont été d’origine rurale. 83% ont eu une profession exposante au soleil. 9% ont eu un Xéroderma pigmentosum. Le délai moyen de consultation a été de 21 mois. La taille tumorale moyenne était de 3,12 cm. Le taux du carcinome basocellulaire a été de 57%, le carcinome épidermoide chez 38% des cas. 16% des malades ont eu des adénopathies cervicales. 98,3% des patients ont été traités chirurgicalement. L’exentération a été réalisée chez 11 patients. 23% des patients ont bénéficié d’un curage ganglionnaire et 22% d’une radiothérapie externe. L’évolution a été marquée par le décès de 2 patients, la récidive locale chez 17% des malades. Discussion : Le taux des cancers cutanés de la face reste sous estimés. Le carcinome basocellulaire nodulaire est le plus prédominant. Le manque d’information de la population et le bas niveau socio-économique expliquent les stades trop avancés rencontrés dans notre contexte. La prise en charge des tumeurs cutanées de la face est pluridisciplinaire. La prévention passe par l’éducation de la population sur le risque de l’exposition solaire et le risque du mariage consanguin. Mots clés : Cancers cutanés, peau P5-13 Carcinome baso-cellulaire térébrant de la face à propos de trois cas L.Mahroug*, F.Choumi, A.Arrob, A.Abouchadi, K. Elkhatib. Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie Hôpital militaire d’instruction Mohammed v –Rabat - Maroc Introduction : Les Carcinomes Baso-Cellulaires (CBC) térébrant posent un problème de prise en charge thérapeutique par l’étendue des lésions et les récidives fréquentes. Nous rapportons dans ce travail trois cas de CBC térébrants de la face. [email protected] Matériel et méthodes : Nous rapportons les observations de trois patients qui ont été hospitalisés pour des tumeurs très étendues de la face. Introduction : Les cancers cutanés sont les cancers les plus fré- Le premier patient présentait une tumeur intéressant toute l’hé- 92 49v2.indd 92 16/08/13 22:31 miface droite évoluant depuis 7 ans, avec une perte de substance osseuse très étendue et communication de la cavité buccale avec le milieu extérieur. Le 2ème patient présentait une lésion ulcéro-bourgeonnante intéressant la joue droite, la pyramide nasale et la lèvre supérieure. Le 3ème patient présentait une tumeur ulcéreuse de la région orbitaire avec envahissement oculaire. Une biopsie a été réalisée chez les trois patients et le diagnostic de CBC infiltrant a été posé. Le traitement a consisté en une exérèse chirurgicale, suivie d’une reconstruction pour les deux premiers patients. Le 3ème patient a bénéficié d’une radiothérapie externe suivie d’une chirurgie de propreté avec couverture par un lambeau frontal scalpant de converse. Discussion : Les CBC sont des tumeurs très fréquentes de prise en charge généralement simple mais certaines formes étendues peuvent poser des problèmes thérapeutiques. Ce sont des CBC térébrants dont la chirurgie est mutilante et aux conséquences fonctionnelles lourdes entraînant des délabrements considérables conduisant parfois au décès. Conclusion : Ces trois cas nous rappellent l’intérêt d’une prise en charge précoce et adaptée de tous les CBC afin de réaliser une exérèse complète sans conséquences fonctionnelles et esthétiques lourdes. parative d’une série de 172 patients pris en charge en chirurgie maxillo-faciale aux urgences du CHU Mohammed VI de Marrakech sur une période de 2 mois, du 19 Juin 2009 au 19 Septembre 2009 (durant le mois du ramadan 2009 et un mois avant). Tous les traumatismes maxillo-faciaux ont été inclus. Les données des patients ont été recueillîtes à travers une fiche rempli par le résidant de garde. Résultat : L’étude regroupe 172 patients parmi lesquels 112 ont consulté avant le ramadan et 51 durant le mois de ramadan. Durant ce mois, on a noté une diminution de 50% du nombre des plaies faciales, de 66% des fractures faciales, aucun traumatisme associé à une consommation d’alcool n’a été retrouvé alors qu’avant le ramadan 35% de nos patients étaient en état d’ivresse. Concernant les mécanismes des traumatismes les taux d’accidents de la voie publique sont restés invariables. Le taux de rixe est passé de 3% à 0% alors que le taux d’agressions a augmenté de 6% (9% avant le ramadan contre 15% durant le ramadan) et le taux d’accidents domestiques de 5% . Discussion : La diminution considérable du nombre des traumatismes maxillo-faciaux peut être expliquée par plusieurs facteurs. D’une part, la consommation d’alcool est directement responsable de 35% des traumatismes maxillo-faciaux dans notre série. L’arrêt de la consommation d’alcool durant le ramadan contribut largement à la réduction de l’incidence des traumatismes constatée durant le mois du ramadan . Le changement des habitudes sociales (horaire continue obligatoire, diminution du taux de voyage, meilleur contrôle de soi même) a certainement participé à cette diminution. Le taux d’agression qui a augmenté de 6% semble être en relation avec le phénomène de dépendance aux toxiques. Mots clés : traumatisme, plaie, alcool Chapitre 6 P6-02 P6-01 L’abus d’alcool : un autre profil de la plaie faciale Epidémiologie des fractures de la mandibule traitées au service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale de Casablanca A.Zaroual, M. Lakouichmi, Z. Aziz, A. Bouaichi, N. Mansouri Hattab Y. Diarra*, F.Slimani, A. Oukeroum, A. Chekkoury-Idrissi Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : Le mois de ramadan s’accompagne incontestablement d’un changement des habitudes sociales chez les musulmans .Notre étude essaye de mettre le point sur la relation entre ces habitudes et le changement du profil épidémiologique des traumatismes maxillo-faciaux aux urgences. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective, com- Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : Les fractures de la mandibule constituent, par leur fréquence, une part importante de la traumatologie maxillo-faciale. Les causes sont dominées par les agressions, les accidents de la voie publique et les chutes. Le but de cette étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques des fractures de la mandibule dans notre service. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 93 49v2.indd 93 16/08/13 22:31 Posters Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective des fractures de la mandibule colligées au service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, durant une période de Mars 2011 à Mars 2012. On a répertorié 364 patients traités au service. Une fiche d’exploitation note l’âge, le sexe du patient, le mécanisme, les modalités de traitements et le suivi postopératoire pour l’analyse des données recueillies. Résultats : On a répertorié 364 cas de traumatisme maxillo-facial. 290 cas ont présenté des fractures mandibulaires, soit 81% des cas de traumatisme maxillo-facial. 90 % des cas sont de sexe masculin, l’âge moyen est de 29 ans. Les causes des fractures et les circonstances de survenue sont dominées par les agressions (49%), suivies des accidents de la voie publiques (36%), les chutes de hauteur sont représentées dans 15%. Discussion : Les fractures de la mandibule sont fréquentes. Dans notre série les fractures de la mandibule ont représenté 81% des traumatismes de la face. La cause la plus fréquente est représentée par les agressions, conséquence des problèmes socioéconomiques des pays en voie de développement. La présence des lésions crâniocérébrale et extra céphalique doit faire intégrer la fracture mandibulaire dans un contexte de polytraumatisé. Mots clés : Traumatisme facial, fracture, mandibule P6-04 Fracture des os propres du nez compliquée d’une nécrose septale à propos d’un cas F.Choumi*, L.Mahroug, K.Elkhatib. Y.Ziani, M.Guedira, L.Khalfi, Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V – Rabat [email protected] Introduction : Les fractures des os propres du nez constituent les fractures les plus fréquentes en traumatologie maxillo-faciale, le traitement est généralement simple après disparition de l’œdème, mais il faut éliminer certaines complications comme l’hématome de la cloison nasale, véritable urgence qui nécessite le drainage en urgence pour éviter l’évolution vers la nécrose septale. Nous rapportons un cas de fracture des os propres du nez négligée, admis dans notre formation pour un hématome de la cloison nasale surinfectée. Observation : Patient de 19ans, victime d’une fracture des os propres du nez et qui a été admis dans notre formation une semaine après le traumatisme avec une tuméfaction de la pyramide nasale et obstruction nasale bilatérale, l’examen a montré un bombement bilatéral du septum obstruant les deux narines avec issu de pus à la pression, le diagnostic d’un hématome de la cloison surinfecté a été posé et un drainage a été réalisé en urgence, le bilan complémentaire a consisté à un prélèvement bactériologique et un scanner pour préciser l’état de la cloison nasale. Discussion : Les fractures des os propres du nez sont très fréquentes, leur prise en charge est généralement simple après disparition de l’œdème. Les principales complications sont représentées par l’hémorragie et l’hématome de la cloison nasale, ce dernier constitue une véritable urgence thérapeutique et nécessite le drainage en urgence pour éviter l’évolution vers la nécrose septale. Ce cas nous rappelle l’intérêt d’un examen minutieux devant toute fracture des os propres du nez pour éliminer un hématome de la cloison nasale. Mots clés : Fracture, nécrose. Fracture, necrosis. P6-05 Fractures isolées du plancher de l’orbite : à propos de 10 cas Belghith A¹*, Bouzaiène M¹, Njah H², Touil H¹, Romdhan E¹ ¹ Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia, Tunisie ² Service de radiologie, Hôpital d’enfant, Tunis, Tunisie [email protected] Introduction : Les fractures isolées du plancher de l’orbite constituent un chapitre important de la traumatologie maxillo-faciale. Cette importance découle d’une physiopathologie ainsi qu’une sémiologie caractéristiques, et surtout du risque d’altération de la vision binoculaire. Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude de 10 cas de fracture isolée du plancher de l’orbite, opérés entre 2007 et 2011. Résultats : L’âge moyen des patients était de 31 ans. L’examen a révélé une diplopie dans 40%, une limitation de l’oculomotricité dans 30% et une énophtalmie dans 20% des cas. La tomodensitométrie a montré une fracture en « clapet » dans 20% et un effondrement du plancher dans 80% des cas. Un seul patient a été opéré tardivement (après 60 jours). Le délai entre le traumatisme et la chirurgie n’a pas dépassé 10 jours dans les autres cas. Nous avons abordé le plancher de l’orbite par la voie trans-conjonctivale dans 70% des cas, et la voie sous- ciliaire dans 30% des cas. Le plancher a été réparé par une plaque de mersilène dans 60% des cas et un treillis de vicryl dans 40% des cas. Le patient opéré tar- 94 49v2.indd 94 16/08/13 22:31 divement a gardé une diplopie séquellaire. Un ectropion définitif a été retrouvé chez un patient opéré par voie sous ciliaire. est le seul moyen d’obtenir une évolution favorable sans complications. Discussion : Les fractures isolées du plancher de l’orbite peuvent aboutir à des séquelles souvent difficiles à traiter, d’où l’intérêt d’un traitement précoce. Le délai opératoire ne doit pas dépasser 48h pour les fractures en trappe et 14 jours pour les autres formes. L’apport de la vidéo-assistance peropératoire est considérable en permettant une exploration de la totalité du plancher. L’abord trans-conjonctival permettrait de minimiser le risque d’ectropion cicatriciel post opératoire. Mots clés : plaie, parotide Mots clés : Fracture orbitaire, plancher, diplopie, chirurgie. Orbital fracture, wall, diplopia, surgery P6-06 Les plaies du canal parotidien : à propos de 10 cas. Z. Aziz, M. Lakouichmi, A. Zaroual, S. Fawzi, M. El Bouihi, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : Les plaies du canal parotidien reste une entité peu fréquente en traumatologie maxillo-faciale. La gravité de ces lésions vient du risque de complications salivaires qu’elle engendre, d’où la nécessité d’un diagnostic précoce. Nous présentons une série de cas. Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 4 ans de Mai 2009 à Mai 2013. Nous avons inclus tout patient ayant une plaie post-traumatique du canal parotidien. Nous avons retracés les paramètres démographiques, cliniques, thérapeutiques et le suivi des patients. Résultats : Nous avons colligée 10 cas. Tous nos patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 34ans. Le mécanisme était l’agression dans 90% suivi par les accidents de la voie publique dans 10%. Le diagnostic de plaie du sténon a été fait en urgence chez 8 patients et au deuxième pansement chez 2 patients devant l’apparition de la sialorrhée. 7 patients ont bénéficié d’une suture microscopique du canal sur drain tuteur, chez 3 patients le bout proximal n’a pas pus être retrouvé. L’évolution était marquée par la persistance d’une sialocèle qu’on a ponctionné de façon itérative chez ces 3 patients. Les 7 autres patients ont eu une évolution favorable sans complications. Discussion : les plaies du canal parotidien reste une entité peu fréquente, et sous diagnostiquée. . Le diagnostic passe inévitablement par le cathétérisme du Stenon. La suture sur drain tuteur P6-07 Plaie du pavillon de l’oreille : de la suture à la reconstruction auriculaire. A. Hiroual , M. Lakouichmi, S. Aimadeddine, S. Lahmiti, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : Le pavillon de l’oreille: structure cutanéo-cartilagineuse appendue à l’os temporal. Les plaies du pavillon est une situation problématique par sa variété étiologique et lésionnelle et thérapeutique et par le risque esthétique majeur de ces lésions. D’où la nécessité d’une prise en charge adéquate et minutieuse. Nous retraçons les particularités de la prise en charge des ces plaies à travers une série de patients. Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective de 147 plaies de l’oreille vue et prise en charge dans notre service entre Juin 2010 et Juillet 2011. Nous avons inclus toute plaie ou perte de substance du pavillon et nous avons exclus les dermabrasions isolée du pavillon. La classification que nous avons adoptée distingue les plaies simples des amputations (totale ou subtotale) et des délabrements. Nous avons étudié les éléments démographique, clinique et thérapeutique. Le recul moyen est de 8 mois. Résultats : Nous avons colligé 147 plaies. Le sex-ratio était de 4/1 prédominance masculine. L’âge moyen est de 30 ans (±17ans). 83% des patients présentaient une plaies simple,5% une amputation et 12% un délabrement. Les accidents de la voie publique étaient la cause dans 43% suivi par les agressions dans 34%. Les Perte de substance ont été réparées en urgence dans 40% des cas. Discussion : La plaie simple ne pose pas de difficulté technique particulière en dehors du fait de bien respecter les reliefs et d’insister sur la minutie du geste et l’asepsie. Le délabrement pose le problème l’attitude conservatrice au maximum. L’amputation, par contre doit faire discuter si possible la réparation urgente ou différé des lésions. Chacune de ces attitudes est représenté est discuté à travers nos cas. Mots clés : plaie, oreille, reconstruction 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 95 49v2.indd 95 16/08/13 22:31 Posters P6-08 P6-09 Planification virtuelle 3D assistée par ordinateur pour l’ostéotomie de l’os zygomatique : guides stéréolithographiques 3D ou plaques titane 3D de positionnement ? Prise en charge chirurgicale des morsures de l’extrémité céphalique Mathieu Laurentjoye* (1, 2), Quentin Sessiecq (1), Anne Sophie Ricard (1), Stéphanie Carrier (1), Claire Majoufre-Lefebvre (1), Philippe Caix (1, 2) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique CHU de Nancy - 29, Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny - 54 000 Nancy [email protected] La prise en charge chirurgicale des plaies par morsures ressente un grand polymorphisme selon l’importance des lésions, l’âge de la victime, et la nature du mordeur. 1 : Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Centre FX Michelet, Hôpital Pellegrin, CHU Bordeaux, 33076 Bordeaux 2 : Laboratoire d’anatomie, Université Bordeaux Ségalen, 33076 Bordeaux cedex *[email protected] Introduction : L’ostéotomie et le repositionnement de l’os zygomatique dans le cadre de séquelles de traumatisme sont très délicats. Récemment des techniques de planification virtuelle assistées par ordinateur permettent de repositionner des segments osseux mais aussi de produire des guides stéréolithographiques 3D ou des plaques 3D imprimées en titane pour positionner ces fragments. Matériel et méthode : 2 planifications ont été réalisées chez deux patients pour repositionner l’os zygomatique par mirorring à partir d’un examen tomodensitométrique (TDM). Dans un cas un guide de repositionnement stéréolithographique a été designé et produit par imprimante 3D (cas 1). Dans l’autre cas des plaques en titane ont été imprimées par la société OBL Paris (cas 2). Dans les deux cas la planification a été comparée à un TDM postopératoire immédiat afin de comparer la précision des deux méthodes. Magali Maujean Le traitement chirurgical comporte classiquement 2 périodes: Une prise en charge initiale rapide, méthodique dont l’objectif est de limiter les séquelles, et de réduire le risque infectieux. Le traitement pourra ainsi associer suivant l’importance et la localisation des lésions : Un contrôle du saignement Une détersion soigneuse des plaies Une exploration des structures nobles sous jacentes Ce premier temps se terminera habituellement par une cicatrisation dirigée ou une suture directe. Une prise en charge secondaire pourra être effectuée et dont le dessin sera de corriger les défauts résiduels. Celle-ci sera réalisée à distance de façon à limiter les risques infectieux. Il sera alors possible de faire appel à de multiple techniques, allant d’une simple reprise de cicatrice à des gestes beaucoup plus complexes permettant de reconstruire les parties molles et les structures osseuses sous jacentes. Résultat : Dans les deux cas le résultat postopératoire était jugé très satisfaisant. La comparaison du scanner post opératoire avec la planification montrait une erreur moyenne de moins de 2 mm dans les 2 cas. Mots clés : Infection; procédure chirurgicale, animaux, morsures. Wound infection, surgical procédure, animals, bites Conclusion : L’apport des techniques de planification virtuelle assistée par ordinateur semble très intéressant dans le cadre d’ostéotomies de repositionnement zygomatique. Des guides stéréolithographiques ou des plaques en titane imprimées permettent d’obtenir des résultats très satisfaisants pour une technique chirurgicale très simple. Prise en charge des plaies de la face aux urgences de l’hôpital 20 aout du CHU de Casablanca. Mots clés : Zygomatic fracture, osteosynthesis, splints ; Surgery, Computer-Assisted P6-10 I. Essamadi*, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : La plaie de la face est l’une des plus fréquentes urgences de l’extrémité céphalique. Mal traitée, elle laisse de lourdes séquelles esthétiques, psychologiques et fonctionnelles. 96 49v2.indd 96 16/08/13 22:31 Patients et methodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée de janvier 2012 à janvier 2013, incluant uniquement les patients traités pour plaie de la face aux urgences de l’hôpital du 20 Août. Résultat : 2500 patients ont été recensés. 80% étaient des hommes avec une moyenne d’âge de 32 ans. Les AVP étaient en cause dans 38% des cas, les agressions dans 32% des cas, les accidents domestiques dans 18% des cas et les accidents de sport dans 12% des cas. 26% des patients ont été polytraumatisé. La notion de consommation de drogue au moment de l’incident était présente dans 40% des cas. La localisation la plus fréquente était frontale. L’atteinte d’organe noble (voies lacrymales, nerf facial, conduit parotidien, paupières) a été notée dans 12% des cas. Discussion : La plaie de la face est une urgence très fréquente, le pronostic fonctionnel est souvent mis en jeux suite à l’atteinte d’organes nobles. Elle nécessite une prise en charge spécifique avec des règles chirurgicales bien établies afin d’éviter les séquelles fonctionnelles et esthétiques (ectropion, épiphora, cicatrice rétractile et disgracieus). Une politique de sensibilisation contre les AVP, les agressions et l’abus de drogues devrait permettre de réduire cette cause de défiguration qui altère tout contact entre le blessé et la société. Mots clés : prise en charge en urgence, suivi, prévention sables de 46 % des cas; les actes de violence dans 37 % des cas, puis les accidents domestiques dans 17 % des cas. La fracturedisjonction est le type le plus fréquent de lésion (44 %) ; suivie par les fractures de l’arcade zygomatique (36%). Selon le déplacement et la stabilité des lésions, le traitement a été soit chirurgical, soit orthopédique. Le recul moyen est de 9 mois avec des extrêmes variant de trois mois à 24 mois. Les troubles de la sensibilité dans le territoire du nerf infra-orbitaire sont la séquelle la plus fréquente (8,7%). Discussion : Les fractures de l’os zygomatique dans notre série touchent essentiellement l’homme jeune et surviennent surtout au cours d’accidents de la voie publique. Une fracture zygomatique doit être suspectée devant un affaissement de la pommette, un coup de hache en regard de l’arcade zygomatique, une limitation de l’ouverture buccale ou un trouble de la sensibilité sousorbitaire. Le traitement peut se résumer à une simple réduction au crochet de Ginestet. En cas d’instabilité, la réduction sanglante s’impose. Mots clés : traumatisme facial, os zygomatique, traitement P6-12 Prise en charge de l’hémorragie bucco-dentaire au service des urgences maxillo-faciales du CHU de Casablanca M.Benchad, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi P6-11 Prise en charge des fractures de l’os zygomatique au service des urgences maxillo-faciales du CHU de Casablanca: A propos de 236 cas O.Aissaoui, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : L’os zygomatique est le pare-choc naturel latéral de la face. Il est fréquemment impliqué dans les traumatismes, car exposé aux chocs directs. Matériel et méthode : C’une étude rétrospective mené dans le service des urgences maxillo-faciale du CHU de Casablanca entre 2010 et 2012, concernant les fractures zygomatiques. Résultat : La moyenne d’âge des patients était de 32 ans avec un sexe ratio de 9/1. Les accidents de la voie publique sont respon- Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août - CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : Les hémorragies buccodentaires représentent un motif fréquent de consultation aux urgences stomatologiques. Elles posent parfois un problème de diagnostic étiologique et de prise en charge. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée de Mars 2012 à Mars 2013, incluant les patients ayant présenté une hémorragie bucco-dentaire aux urgences de l’hôpital du 20 Août de Casablanca. Résultat : On a recensé 1080 patients. Le sexe ratio était de 3 hommes pour 1 femme avec une moyenne d’âge de 30 ans. Les traumatismes étaient en cause dans 83%, les extractions dentaires dans 11% des cas et spontanée dans 6% des cas. La prise en charge a consisté en une hémostase chirurgicale dans 87% des cas, une compression locale dans 17% des cas, une substance coagulante dans 6% et des médicaments hémostatiques 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 97 49v2.indd 97 16/08/13 22:31 Posters dans 15% des cas. La transfusion était nécessaire dans 1% des cas. Discussion : L’hémorragie bucco-dentaire est une urgence très fréquente qui nécessite une prise en charge rapide et spécifique. Elle peut être de cause locale : post-traumatique par plaies des tissus mous ou par traumatismes dentaires et alvéolaires, post-extractionnelle du le plus souvent au non respect des conseils post opératoire ou suite a un acte mal exécuter, ou à cause d’une lésion inflammatoire ou tumorale ; comme elle peut être de cause générale par prise médicamenteuse ou trouble de l’hémostase. Dans la grande majorité des cas l’hémorragie est contrôlable par les moyens de l’hémostase locale en l’absence de trouble de l’hémostase et/ou de la coagulation. Mots clés : hémorragie, cavité buccale P6-13 Profil clinique et thérapeutique de la cicatrice facial à Marrakech à propos de 1400 cas. A.Hiroual, M. Lakouichmi, A. Bouaichi, T. Fikry, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : La cicatrice faciale est le fruit de plusieurs facteurs dont certains dépendent du patient ; d’autres du chirurgien. Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique de la cicatrice faciale dans notre région ; expliquer sa fréquence ; évaluer le traitement et élaborer un schéma de prise en charge adapté à notre contexte Matériel et méthode : .L’étude a porté sur 1400 dossiers de patients vus en consultation durant une période de 10mois allant de Mai 2007 à Février 2012. Résultat : L’âge moyen des patients est de 27ans, le sexe ratio est de 3/1 avec une prédominance masculine. Les circonstances de survenue sont dominées par l’agression (65%) qui est due le plus souvent à l’arme blanche. La localisation jugale gauche est prédominante. Le défaut d’orientation, la dyschromie, l’élargissement et la dystrophie sont les défauts les plus fréquents. La réparation primaire a été réalisée le plus souvent par un infirmier (87,6%), la reprise chirurgicale a concerné 68% des cicatrices. Discussion : Le profil épidémiologique de la cicatrice faciale a plusieurs particularités dans notre contexte : l’âge jeune; l’exclusion sociale conséquente ; la survenue sur une peau mate, La localisation jugale gauche secondaire le plus souvent à l’agression qui reste l’étiologie la plus fréquente. Seule l’amélioration de la qua- lité de la réparation primaire des traumatismes maxillo-faciaux permettra d’éviter le vécu psychologique de la disgrâce et de la défiguration. Mots clés : Cicatrice, face, chirurgie P6-14 Réduction des fractures de l’os zygomatique sous anesthésie locorégionale. S. Lahmiti, M. Lakouichmi, A. Hiroual, S. Fawzi, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : Les fractures zygomatique sont fréquentes en urgentologie maxillo-faciale. La réduction orthopédique au crochet de Ginestet se fait habituellement sous anesthésie général ou sous sédation. Nous présentons notre expérience quand à la réduction des fracture zygomatique sous anesthésie locorégionale. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective menait de Janvier 2011 à Janvier 2013. Elle a inclus tout patient présentant une fracture zygomatique jugée orthopédique. Nous avons exclu tout nécessitant une exploration chirurgicale. Les paramètres analysés étaient les caractéristiques du patient, les données cliniques et de l’imagerie, le déroulement du geste et la survenue d’incident per ou postopératoire. Résultats : 53patients ont été inclus dont 94% étaient des hommes. Dans 100% des cas il s’agissait d’un choc direct dont l’étiologie était l’agression dans 66%.L’effacement de la pommette était présente dans 100% des cas, l’hypoesthésie dans 45% et la limitation de l’ouverture buccale dans 66%. L’anesthésie était faite par la lidocaïne adrénalinée selon le protocole de Bissada que nous illustrons à travers une vidéo et la réduction faite par un crochet de Ginestet. La réduction était stable dans 92% des cas. Aucun incident per-opératoire ou postopératoire n’a été retrouvé. Discussion : Les fractures zygomatiques sont fréquentes. La réduction au crochet de Ginestet étant la technique de référence, faite sous anesthésie générale. Lorsque l’accès au bloc d’anesthésie général s’avère difficile ou lorsque le débit de patient ne le permet pas, la réduction sous anesthésie locorégionale semble être une bonne alternative fiable et sécurisante. Mots clés : traumatisme, zygoma, traitement 98 49v2.indd 98 16/08/13 22:31 P6-15 Z.Fahmy, F.Slimani, A.Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Traitement des fractures de l’orbite au service de stomatologie de chirurgie orale et Maxillo faciale Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-faciale, Hôpital 20 Août CHU de Casablanca [email protected] Z.Fahmy, F. Slimani, A.Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août - CHU de Casablanca - Maroc [email protected] Introduction : Les traumatismes de l’orbite sont fréquents. Ils représentent 15 à 20 % de la traumatologie faciale. Leur gravité tient dans leur retentissement majeur d’ordre fonctionnel et morphologique. Patients et methodes : C’une étude rétrospective concernant 173 patients colligés au service de stomatologie et chirurgie maxillofaciale du CHU de Casablanca entre Octobre 2005 et Octobre 2012. Résultats : L’incidence a été de 7.7 malades /an avec une prédominance masculine. Les étiologies ont été dominées par les agressions dans 55% des cas et les AVP dans 45% des cas. L’examen initial a objectivé une diplopie dans 38% des cas, une exophtalmie dans 5% des cas, des troubles de l’oculomotricité dans 22% des cas, une énophtalmie dans 8% des cas, une dépression de la pommette dans 35% des cas, une hypoesthésie dans le territoire du nerf infra orbitaire dans 45% des cas, un corps étranger intra-orbitaire dans 3% des cas. Une TDM a été réalisée systématiquement chez tous les patients. Les résultats ont été jugés bons dans 81% des cas avec un recul moyen de 19 mois. Discussion : Les traumatismes de l’orbite sont parmi les lésions du massif facial les plus rencontrées en traumatologie maxillofaciale. L’étiologie est dominée par les AVP et les agressions. Leur gravité réside dans la fréquence des séquelles morphologiques, fonctionnelles et infectieuses, d’où l’intérêt d’une prise en charge pluridisciplinaire associant maxillo-facial, neurochirurgien, ophtalmologiste et réanimateur. Introduction : La toxine botulique est la plus puissante des neurotoxines naturelles ou synthétiques. Les toxines sont utilisées à des fins thérapeutiques, en tant que myorelaxants périphériques, pour traiter des affections liées à une hyperactivité des muscles. Patients et méthodes : Observation : 1 : patiente âgée de 25 ans consulte pour un syndrome de Frey survenu après une parotidectomie. Le traitement par toxine botulique a été satisfaisant avec un recul de 12 mois. Observation : 2 : patiente âgée de 47 ans ayant bénéficiée d’une injection de toxine botulique pour les rides de la patte d’oie et les rides du lion. Le résultat était satisfaisant après un recul de 6 mois. Observation : 3 : patiente âgée de 55 ans qui consulte pour limitation de l’ouverture buccale avec bruxisme. Le résultat après injection de toxine botulique au niveau des muscles temporaux et masséters était satisfaisant sur une courte durée de 3 mois avec une bonne ouverture buccale. Observation : 4 : patiente âgée de 50 ans consulte pour dystonie oro-mandibulaire. La patiente a bénéficié d’injection de toxine botulique avec bon résultat à court terme. Discussion : La toxine botulique A a connu plusieurs indications au niveau de la face. On distingue un groupe qui a obtenu l’AMM dans le traitement des troubles de l’oculomotricité, le blépharospasme, l’hémispasme facial et le torticolis spasmodique et un groupe hors AMM mais reconnues scientifiquement pour être efficaces dont lequel figure ; le bruxisme et l’hypertrophie des masséters, le syndrome de Frey, les rides de la face Mots clés : Toxine botulique, Dystonie, syndrome de Frey P7-02 Dermo-hypodermite bactérienne nécrosante de la face Mots clés : Traumatisme facial, fracture orbite Laversanne S*, Dumont N, Arnaud M, Ho Wang Yin G, Thiéry G, Guyot L. Chapitre 7 P7-01 Apport de la toxine botulique en pathologie Maxillo-faciale Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille, Chemin des Bourrely 13015 Marseille France 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 99 49v2.indd 99 16/08/13 22:31 Posters Introduction : La dermo-hypodermite bactérienne nécrosante (DHBN) est une infection des tissus mous de pronostic péjoratif (25 à 50 % de mortalité selon les études), retrouvée majoritairement chez les sujets immuno-déprimés. Cas clinique : Un patient de 22 ans, sans antécédent particulier, a présenté un tableau de cellulite faciale après un traumatisme mineur qui s’est avéré être un cas atypique de DHBN du tiers moyen de la face. Discussion : La DHBN est une affection rare touchant essentiellement les membres et de façon plus anecdotique la face. 50 cas faciaux ont été décrits dans la littérature depuis 1960 avec majoritairement un point de départ dentaire, plus rarement cutané. La face présente des particularités qui modifient la prise en charge diagnostique et thérapeutique. Au niveau facial, l’absence de fascia anatomique, remplacé par le SMAS, rend le terme de fasciite nécrosante impropre. La présentation clinique est atypique avec des téguments moins souvent atteints qu’au niveau des membres mais un œdème important. La précocité du traitement chirurgical est le facteur pronostic majeur. Il faut réaliser une excision large mais raisonnée des tissus nécrosés. On essaiera de préserver les téguments vivants afin de minimiser la rançon cicatricielle, quitte à ré-intervenir pour des excisions itératives en fonction de l’évolution. Parry-Romberg. Matériel et méthode : Une étude rétrospective étalée sur quatre ans, menée sur 8 patients porteurs du syndrome de Parry-Romberg qui ont bénéficié d’un lipofilling. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 32 ans avec une nette prédominance féminine. Les deux hémifaces ont été atteintes de façon égale. Le deuxième territoire trigéminé était le plus atteint (75 % des cas). Les formes modérées ont été rencontrées chez plus de la moitié des cas (58,3 %). Un, deux, voire trois temps de lipofilling ont été réalisés chez respectivement cinq, deux et un cas et les résultats ont été recueillis après un recul moyen de 18 mois. Une satisfaction subjective a été notée dans 83 % des cas. Des complications à type d’œdème, de pseudokystes 16,4 % des cas. Discussion : Cette pathologie décrite par Parry et Romberg est d’étiologie inconnue bien que certaines théories (auto-immune, virale, malformative) ont été avancées. Le syndrome de ParryRomberg peut se voir à tous les âges mais la population de sexe féminin durant les deux premières décennies est la plus touchée. Le lipofilling est une technique simple, fiable et reproductible pour corriger les défects des tissus mous dans l’atrophie hémifaciale progressive. Mots clés : lipofilling, atrophie hémifaciale. P7-04 L’antibiothérapie initiale (classiquement Pénicilline G associée à la Clindamycine) sera adaptée aux données de la microbiologie. L’oxygénothérapie hyperbare n’a pas prouvé son efficacité mais peut être proposée en cas de germes anaérobies. Lipofilling dans le syndrome de Braquer Simons P7-03 Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. L’intérêt du lipofilling dans la restauration morphologique de l’atrophie hémifaciale progressive : à propos de 8 cas M. Belhallaj, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 aout - CHU de Casablanca [email protected] Introduction : L’atrophie hémifaciale progressive ou syndrome de Parry-Romberg est une pathologie rare caractérisé par une atrophie unilatérale, idiopathique et autolimitée des différentes couches tissulaires de la face. La restauration des contours et de la symétrie faciale reste un challenge dans le cas du syndrome de A. Zaroual, M. Lakouichmi, M. El Bouihi, Z. Aziz, N. Mansouri Hattab Introduction : Le syndrome de Barraquer-Simons est caractérisé par une réduction du tissu graisseux sous cutané de la moitié supérieur du corps contrastant avec une adiposité excessive des hanches et du ventre. Il s’agit d’une pathologie d’exception. Nous rapportons une série de 5 cas et nous en discutons les particularités. Matériel et méthode : Nous avons colligé de façon rétrospective 5 cas de ce syndrome durant une période de 10ans (1998 à 2008). Le traitement a été essentiellement à visé esthétique. Se basant sur les techniques de lipofilling selon Coleman. Résultat : Notre série comporte 4 femmes et un homme. Tous nos patients ont consulté à la recherche d’une éventuelle chirurgie 100 49v2.indd 100 16/08/13 22:31 esthétique. L’une de nos patientes présentait également une diabète type I. Tous nos patients ont été traités par lipofilling facial selon Coleman avec une moyenne de 2 séances par patient. Les résultats esthétiques ont été jugé satisfaisants. Discussion : Le syndrome de Barraquer-Simons reste une pathologie exceptionnelle. L’utilisation du lipofilling semble donner des résultats satisfaisants et stables dans le temps. Mots clés : lipodystrophie ; face ; greffe ; graisse P7-05 Réparation des séquelles de brulures cervico céphaliques de l’enfant Fodha H; Meddeb S; Landoulsi A.; Zitouni K. ;Zairi I. ; Adouani A. Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Esthetique-Chu Charles Nicolle –Tunisie Introduction : la Réparation des séquelles de brûlures chez les enfants reste encore de nos jours confrontée à de multiples difficultés du fait d’alternatives thérapeutiques limitées. Nous rapportons à travers ce travail notre expérience dans la réparation des brûlures cervico -céphaliques chez les enfants. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective menée au sein du service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique à l’hôpital Charles Nicolle couvrant une période de 10 ans, tous les patients âgés de moins de 16 ans pris en charge pour réparation de séquelles de brulures cervico -céphaliques ont été colligés. Résultat : Au total 84 cas on été répertoriés, l’âge moyen était de 10 ans. La brûlure concernait le cuir chevelu dans 28 cas, le visage dans 40 cas, dont 3 cas de brûlure panfaciale, et le cou dans 8 cas. La réparation a été faite par des exérèses itératives dans 30 cas, une greffe de peau dans 7 cas, une plastie locale dans 43 cas. Une expansion dans 42 cas et une reconstruction auriculaire dans un cas. Les résultats ont été satisfaisants dans plus de 68% des cas avec survenue de complications dans 19% des cas. Connclusion : les séquelles de brulure de l’enfant entrainent un préjudice esthétique certes, mais aussi fonctionnel. Les possibilités thérapeutiques restent souvent limitées pour cette tranche d’âge chez qui des moyens simples peuvent suffire pour sauver la fonction. Chapitre 8 P8-01 L’approche complexe du traitement des patients avec anomalies de l’occlusion - notre expérience A.R. Andreishchev, M.M. Solovyov Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg ; Russie. [email protected] Dans la période 1999-2011 dans notre centre ont été opérés 444 patients d’anomalie d’occlusion. Pour la réhabilitation, on a utilisé cinq schémas principaux du traitement des patients avec anomalies dento-maxillo-faciales combinées. 1. Schéma orthodontico-chirurgical en trois étapes. Un tel schéma a été conduit chez 251 (56,53%) patients. Ce schéma comprend trois étapes successives : a. la correction orthodontique des arcs dentaires, normalisation de la position de certaines dents ; b. chirurgie orthognatique des mâchoires en vue de correction de leur rapports ; c. correction orthodontique des contacts occlusaux. 2. Schéma en utilisant des arcs segmentaires selon le Dr W. Arnett. Ce schéma a été réalisé chez 77 (17,34%) patients. 3. Traitement orthodontico-chirurgical en deux étapes. Ce schéma a été effectué chez 40 (9,01%) des patients. Les deux composantes – orthodontique et chirurgicale ont altérné. Dans la période postopératoire sur le fond de la restructuration osseuse, liée à sa lésion, avec son inflammation aseptique et la mobilisation des systèmes endocrinien et immune (<phénomène d’accélération régionale> selon D.Server), la vitesse du déplacement des dents augmente. 4. Un traitement chirurgical sans un appui orthodontique. Un tel schéma a été effectué chez 48 (10,81%) patients. 5. Un traitement prothético-chirurgical. Ce schéma a été réalisé chez 17 (3,83%) patients. Lors de choix du schéma du traitement on a pris en considération : - le degré de la correction de la forme des arcs dentaires en préopératoire et la qualité de contacts occlusaux en position corrigée ; - la possibilité de formation des contacts occlusaux fiables prothétiquement ; - la rigidité de l’arc, soutenant la forme, de l’arcade dentaire, obtenue en per-opératoire ; 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 101 49v2.indd 101 16/08/13 22:31 Posters - le risque de récidive comme résultat d’interaction de nombre de facteurs : la fiabilité de nouveaux contacts occlusaux, la stabilité des fragments des mâchoires en position construite, la balance myodynamique changeante, le caractère du contact des fragments osseux ; - le degré <la rigidité> de l’ostéosynthèse des fragments des mâchoires ; - la durée de la période de l’immobilisation en utilisant des élastiques inter-maxillaires et/ou des gouttière-guide chirurgicales. Le choix de l’algorithme de la réhabilitation se définit par le caractère de déséquilibre maxillo-mandibulaire, trouble de l’articulé dentaire, sa sévérité, l’âge du patient, l’état des tissus durs des dents et du parodonte, les facteurs socio-économiqus, la possibilité du diagnostic et la réalisation de telle ou telle étape du traitement pleinement. Mots clés : malocclusion, ostéotomie, traitement orthodonticochirurgical. malocclusion, osteotomy, surgical and orthodontic treatment P8-02 Latérodysmorphose mandibulaire par hypercondylie unilatérale : à propos d’un cas et revue de la littérature L .Khalfi, Y.Ziani, L.Mahroug, J. Hamama, A. Abouchadi,K. El Khatib . Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc E-mail : [email protected] Introduction : L’hypercondylie mandibulaire unilatérale est une dysmorphose rare et bénigne liée à l’excès de croissance du cartilage condylien. Nous rapportons l’observation d’une hypercondylie unilatérale. Cas clinique : Patiente de 30 ans, qui présente une limitation de l’ouverture buccale d’installation progressive évoluant depuis 18 mois avec des douleurs condyliennes droites exagérées lors de la mastication. L’examen clinique trouve une asymétrie faciale intéressant surtout l’étage inférieure avec abaissement de l’angle mandibulaire et de la commissure labiale droite, reliefs osseux indolore avec une hypertrophie condylienne droite, une limitation de l’ouverture buccale avec un décalage à droite du point interincisif inferieur. Le bilan radiologique a montré une hypertrophie du condyle droit .la patiente a subi une condylectomie droite associée à une méniscopexie sur lambeau de fascias temporalis à pédicule postérieur Discussion : L’hypercondylie unilatérale est une véritable entité clinique caractérisée par une hypercroissance de l’unité squelettique condylienne. Le mécanisme étiopathogénique engendrant l’hyperactivité de ce cartilage reste mal connu. La scintigraphie osseuse apporte une aide intéressante à l’évaluation du potentiel de croissance du condyle pathologique pour une prise en charge précoce. Elle touche l’enfant comme l’adulte, le plus souvent entre 10 et 30 ans. Elle se traduit cliniquement par une asymétrie de l’étage inférieur de la face. Elle est classée en hypercondylie de forme verticale et transversale. La condylectomie est une indication de choix dans le traitement de l’hypercondylie quelque soit l’âge du patient, associée à des ostéotomies complémentaires mandibulaires et maxillaires si besoin est, et, éventuellement, un traitement orthodontique post-chirurgical. Mots clés : condylectomie, hypercondylie. P8-03 L’odontologie assistée par informatique : apport en ortho-chirurgie Lazrak.L , Bellamine.M, Abidine.Z, Alami S. , Bentahar Z. Service d’orthopédie dento-faciale. CCTD de Casablanca. CHU Ibn Rochd. Maroc Applications administratives, comptables ou encore cliniques, l’informatique est devenue incontournable dans notre pratique quotidienne. En 30 ans, elle a bouleversé l’exercice quotidien du chirurgien dentiste et maxillo-facial, et spécialement en orthochirurgie. Cette dernière s’est diversifiée, assistée d’abord avec les logiciels de gestion, puis avec la radiographie numérique et aujourd’hui, avec les nouveaux outils de communication praticien-patient. Et se profile déjà à l’horizon une explosion des processus automatisés en orthodontie : gestes médico-chirurgicaux assistés par ordinateur, conception et fabrication de gouttières assistées par ordinateur. C’est à cette assistance informatique et à ses apports dans la pratique orthodontique que s’intéresse spécifiquement ce travail et ce, depuis l étape diagnostique jusqu’à la pose des pièces orthodontiques en bouche. Mots clés : Informatique, orthodontie, chirurgie orthognatique 102 49v2.indd 102 16/08/13 22:31 *[email protected] P8-04 La prise en charge ortho-chirurgicale des classes III squelettiques N.Fatene*, L.Lazrak, L.Ousehal Service D’orthopédie Dento-Faciale, Cctd Casablanca, Chu Ibn Rochd, Maroc. Le traitement ortho-chirurgical des dysmorphoses maxillo-faciales de classe III est devenu aujourd’hui une pratique quotidienne. En effet, de plus en plus d’adultes sont prêts à bénéficier d’un traitement orthodontique et chirurgical afin de corriger leurs problèmes esthétiques et fonctionnels. Ces protocoles ont évolués dans le sens de la simplification au rythme des progrès techniques, de l’analyse des échecs et de la compréhension des récidives. La chirurgie orthodontique permet de modifier les rapports existants entre les structures faciales, alors que l’orthodontie a pour objectifs de simplifier la chirurgie, d’assurer une contention optimale et de prévoir l’occlusion finale. Introduction : L’objectif était de reproduire informatiquement une méthode de planification classique d’ostéotomie mandibulaire dans le cadre de dysmorphoses maxillo-mandibulaires. Classiquement un guide occlusal permet le placement de la portion distale occlusale. L’utilisation d’un dispositif de positionnement condylien (DPC) permettrait de diminuer l’imprécision due au placement aléatoire des condyles mandibulaires. Le segment proximal condylien est maintenu en position par des plaques maxillo-mandibulaires. Matériel et méthode : Nous avons reproduit virtuellement la méthode de planification chirurgicale pour une ostéotomie sagittale des branches montantes mandibulaire (OSBM) à partir d’un scanner d’une pièce anatomique. Une avancée mandibulaire a été réalisée grâce à des guides chirurgicaux imprimés (occlusal et DPC). Un contrôle scannographique a été réalisé. Résultat : Le DPC était parfaitement adapté à la surface anatomique osseuse. L’utilisation chirurgicale des guides était simple et éliminant l’étape de modelage peropératoire du CPD. Les résultats montrent une superposition parfaite de l’occlusion planifiée et obtenue. Le mouvement du condyle obtenu est minime, en rotation, dû à son adaptation à l’avancée mandibulaire. Ce mouvement obligatoire et inévitable est symétrique pour les deux condyles. A travers l’analyse des cas traités ortho chirurgicalement au service d’ODF de Casablanca, nous mettrons le point sur les impératifs et les objectifs à respecter pour la réussite du projet thérapeutique ainsi que sur l’importance de la communication entre les deux spécialités pour obtenir un résultat final qui satisfasse à la fois le patient et les thérapeutes. Conclusion : La faisabilité de la chaine méthodologique montre des résultats encourageants et au moins aussi performants que le méthode classique. Le positionnement condylien est maitrisé en 3D, dans les limites du mouvement imposé par le segment distal, ce qui n’a jamais été montré dans la littérature. P8-05 Mots clés : Orthognathic surgery ; splints ; Surgery, ComputerAssisted Ostéotomie mandibulaire : de la planification virtuelle à la chirurgie. Etude anatomique de faisabilité M. Laurentjoye (1, 2, 3)*, J. Charton (4), A.S. Ricard (1), A. Veyret (1), M.J. Boileau (5), P. Desbarats (4), M. Montaudon (2, 3, 6) 1 : Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre Francois Xavier Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex 2 : Laboratoire d’Anatomie, Université Bordeaux Ségalen, 33076 Bordeaux Cedex 3 : Centre de Recherche Cardio-Thoracique. INSERM (UMR 1045). Université Bordeaux Ségalen, 33076 Bordeaux Cedex 4 : Laboratoire Bordelais de Recherche Informatique. CNRS (UMR 5800). Université Bordeaux 1, 33000 Bordeaux 5 : Service d’Orthodontie. Pole d’odontologie et santé bucale. CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex 6 : Service de Radiologie. CHU Bordeaux. Hopital du Haut Lévèque. Pessac P8-06 Protocoles mini-invasifs dans les dysharmonies maxillo-mandibulaires N. Mansouri Hattab, Aimadeddine,T. Fikry M. Lakouichmi, A. Hiroual, S. Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : La chirurgie des dysharmonies maxillo-mandibulaire est une chirurgie bien codifée. Basée sur l’évaluation clinique et sur l’étude téléradiogrpahique elle débouche sur des ostéotomies mandibulaires qui corrigeront les déformations. Cependant, il s’agit d’une chirurgie loudre qui n’est pas toujours tolérée par le patient etdans les cas de déformations complexes ou dans le cas de patients non compliants, les protocoles classiques sont difficiles à 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 103 49v2.indd 103 16/08/13 22:31 Posters appliquer. Nous illustrons à travers cette série la place des protocoles mini-invasive dans la chirurgie des dysharmonies maxillomandibulaire. Matériel et méthode : il s’agit d’une étude rétrospective de 7 cas étalée sur 5 ans. Nous avons inclus tout dysharmonie maxillomandibulaire ayant bénéficiée de protocole mini-invasif. Nous avons exclus de l’étude les patient ayant bénéficiée d’ostétomie de type lefort I ou ostéotomie de type Epker ou Obwegeser Dalpon. Nous avons évaluer la technique utilisé ainsi que le résultats esthétique à long terme. Résultats : Nous avons colligée 5 cas de séquelles d’ankylose temporo-mandibulaire il ont bénificée d’une ostéotomie segmentaire de type Wasmund et d’une génioplastie d’avancement , un complément de lipofilling a été proposé chez 3 cas et une patiente a bénéficié en plus d’une liposuccion sous mentonnière. Un patient présenté une latéro rétrogénie, il bénificié d’une génioplastie étendue et d’un complément de lipofilling. 1 cas de sourire gingivale qui bénéficiée d’un VY d’avancement labiale supérieur. Discussion : Les protocoles mini-invasive semble être une bonne alternative chez des patients refusant des ostéotomie classique ou dans le cas de déformations complexes. Mots clés : Chirurgie orthognathique, lipostructure, chirurgie P8-07 Les possibilités modernes de la reconstruction 3-D dans la réhabilitation des patients atteint d’anomalies et de déformations du squelette facial A.R. Andreishchev, A.S. Gerassimov, A.L. Terliouk, J.V. Mishustina. - obtenir le modèle stéréolithographique du crâne ; - planifier, en 3D, le résultat esthétique de l’ostéotomie ; - simuler le trait de l’ostéotomie ; - confectionner la gouttière chirurgicale, préparée grâce à la stéréolithographie. Pour le plan de traitement des plasties du contour de la face, sur la base des données du scanner et de la reconstruction 3D, afin de : - réaliser la symétroscopie – méthode de combinaison d’une image 3D et de son image en miroir. Cette technique s’utilise pour évaluer le degré d’asymétrie ; - planifier les limites, la projection et la forme de l’implant ; - préparer le modèle stéréolithographique, afin de remodeler et adapter un implant standard de polyéthylène (Medpor Porex) à la surface osseuse ; - confectionner un implant individuel Ecoflon (analogue au Goretex), utilisant une méthode de compactage de poudre. Dans les cas de confection d’implants destinés aux mâchoires, les modèles 3D facilitent la réalisation d’une gouttière-guide et favorisent une congruence optimale de l’implant fabriqué. Après la fixation de l’implant avec un clou, on coupe la gouttièreguide pour pouvoir la retirer. L’utilisation de cette reconstruction 3D permet de positionner exactement l’implant à la surface de l’os. ’utilisation des reconstructions 3D facilite significativement le L travail du chirurgien maxillofacial et du plasticien. Il devient possible de faire un plan de traitement et de le transcrire à l’identique au moment de la chirurgie. Mots clés : Countours, face, reconstruction 3-D, stéréolithographie. Countours, face, 3-D reconstruction, stereolithography. Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 Saint-Pétersbourg ; Russie. Chapitre 9 [email protected] Grâce aux avancées récentes des reconstructions 3D au scanner, les possibilités de réhabilitation des patients, présentant des anomalies du squelette facial, ont significativement augmenté, en premier lieu pour proposer un plan thérapeutique. En pratique, nous faisons appel aux technologies 3D dans les situations suivantes : Lors du plan de traitement des reconstructions de mâchoires présentant une malocclusion, en confrontant les données du scanner de la face et celles du scanner des empreintes des mâchoires, afin de : P9-01 Anastomoses microchirurgicales sans clamps par gel intra-luminal thermosensible (LeGoo®) dans la reconstruction faciale par transfert de lambeaux libres Philippe Rizzi, David Gullier, Benoît Henault, Alice de Taddéo, Narcisse Zwetyenga Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, chirurgie de la main, faculté de médecine, 104 49v2.indd 104 16/08/13 22:31 université de Bourgogne, centre hospitalier universitaire de Dijon, boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France. EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé ; Université de Franche-Comté, 25030 Besançon, France. La survie des lambeaux micro-anastomosés dépend principalement de la qualité des anastomoses vasculaires réalisées. Un échec peut être vital, ou aboutir à des conséquences fonctionnelles, esthétiques, sociales et psychologiques importantes, notamment au niveau facial. De bonnes anastomoses ne peuvent se concevoir sans situation exsangue. Actuellement, celles-ci sont effectuées grâce à un clampage externe (clamps, lacks ou loops). Ces matériels, même s’ils sont adaptés, peuvent entrainer des lésions vasculaires, notamment en cas de personnes âgées, d’irradiation, de diabète, d’artériosclérose, de blast dans le traumatisme balistique, etc., augmentant ainsi le risque d’échec. tat anatomique sur l’exophtalmie, la fermeture oculaire, la position des paupières et le statut oculo-moteur sont évalués et discutés. Conclusion : La réhabilitation faciale de l’orbitopathie dysthyroïdienne comporte plusieurs temps opératoires, mais l’association de plusieurs procédures, pendant la décompression orbitaire, en réduit le nombre. Mots clés : Orbitopathie dysthyroïdienne. Dysthyroid Orbitopathy. P9-03 Clivage axial fibulaire : une conformation simple du lambeau fibulaire pour reconstruire l’angle mandibulaire. Actuellement le clampage interne par utilisation de gel thermosensible est surtout utilisé en chirurgie cardiaque, vasculaire, urologique et traumatologique. Aucune donnée n’est disponible en ce qui concerne la reconstruction par lambeaux microchirurgicaux en chirurgie maxillo-faciale. Guyot L*, Dumont N, Laversanne S, Arnaud M, Ho Wang Yin L’objectif principal de cette étude est de prouver la fiabilité de la technique d’anastomoses sans clamp par gel intra-luminal. La réfection de l’angle mandibulaire nécessite de réaliser une conformation du lambeau fibulaire par des ostectomies cunéiformes. Les auteurs présentent une technique originale de conformation par clivage axial, technique simple et respectant le capital osseux. Le principe est de cliver dans son grand axe diaphysaire la fibula avec des traits interne et externe décalés de la même façon qu’une ostéotomie mandibulaire par clivage. Le lambeau ainsi préparé est positionné sur une plaque de reconstruction puis contenu par du matériel d’ostéosynthèse. La mise en place est simplifiée du fait de l’absence de résection osseuse et de l’angulation aisée des deux fragments osseux. La cicatrisation osseuse est assurée par des surfaces de contact plus importantes que lors des ostectomies. P9-02 Chirurgie des orbitopathies dysthyroïdiennes M. Tazartès (1), A. Clément (1) Centre médico-chirurgical ; 142, boulevard de Montparnasse ; 75014 Paris ; France. [email protected] Introduction : Nous présentons notre expérience concernant la chirurgie des orbitopathies dysthyroïdiennes. Outre le choix du protocole choisi en fonction de la gravité de l’exophtalmie ou de son caractère asymétrique, l’accent est mis sur les procédures ophtalmologiques associées. Matériel et méthode : Nous avons choisi une série de 20 patients, caractéristiques 16 femmes et 4 hommes d’âge moyen 42 ans, qui ont été opérés entre 2006 et 2012. La décompression osseuse concernait une paroi dans 2 cas, deux parois dans 14 cas et trois parois dans quatre cas, habituellement, au stade séquellaire de la maladie. Contrairement aux protocoles habituels, une chirurgie d’allongement palpébral et parfois une chirurgie du strabisme étaient parfois réalisés en même temps. Discussion : En fonction du protocole choisi, la qualité du résul- Service de Chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie, CHU Nord Marseille Chemin des Bourrely 13015 Marseille France Mots clés : Fibula, flap, mandible, reconstruction P9-04 Intérêt du greffon osseux iliaque en chirurgie maxillo-faciale F.Choumi*, Y.Ziani, L.Mahroug, K.Elkhatib L.Khalfi, A.Abouchadi, Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V - Rabat [email protected] Introduction : Les indications des greffons osseux sont très nom- 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 105 49v2.indd 105 16/08/13 22:31 Posters breuses en chirurgie maxillo-faciale (Perte de substance osseuse traumatique, tumorale, chirurgie préimplantaire...) Le greffon iliaque constitue la technique la plus utilisée dans notre service, c’est une technique simple et qui permet des prélèvements osseux assez importants. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective colligeant 22 patients pour lesquels on a réalisé des greffons iliaques. Nous avons étudié les indications, le volume du greffon et les suites post opératoires. Résultats : L’indication principale était les pertes de substances osseuses post traumatiques, avec des prélèvements osseux de taille très variable en fonction de la perte de substance, le drainage n’était pas systématique, mais la douleur post opératoire était parfois importante. Discussion : L’os iliaque constitue le site donneur le plus important, car riche en os spongieux et permet des prélèvements d’os cortico-spongieux assez importants allant jusqu’à 5 a 7 cm, l’inconvénient principal est représenté par la douleur post opératoire avec boiterie mais c’est transitoire. C’est la technique la plus pratiquée dans notre service avec des résultats satisfaisants. Mots clés : Greffe iliaque, chirurgie maxillofaciale. Iliac bone graft, maxillofacial surgery P9-05 La reconstruction des pertes de substance mandibulaire par greffe costale a propos de 28 cas N. N’guessan*, K. Anzouan, C. Assouan, A. Diomande, A. Salami, E. Konan. Service De Chirurgie Maxillo-Faciale Et Stomatologie Chu De Treichville Abidjan Cote D’ivoire [email protected] Introduction : La greffe costale est de moins en moins utilisée dans la reconstruction des pertes de substance interruptrice de la mandibule. Nous rapportons dans ce travail notre expérience de son utilisation dans nos conditions d’exercice. Materiel et methode Il s’agit d’une étude rétrospective allant de janvier 2001 à décembre 2011 et portant sur 28 patients ayant fait l’objet de greffe costale pour reconstruction mandibulaire après exérèse de tumeur bénigne. Résultat : L’âge moyen de nos patients était de 36.5 ans avec des extrêmes à 17 et 65 ans. Le sex ratio était de 1.54 femme pour 1 homme. L’étiologie des PSIM était dominée par l’améloblastome (71.42%). La greffe costale s’est faite dans 92.85% après reconstruction primaire par endoprothèse métallique. Les PSIM rencontrés étaient dominés par le type III et la longueur des greffons costaux prélevés variait entre 10 et 21 cm. Le moyen d’ostéosynthèse le plus utilisé a été la vis bicorticale. L’évolution a été marquée par 1cas de fracture du greffon et 2 cas de suppurations avec fonte du greffon. Discussion : Au regard de sa simplicité, sa fiabilité et sa faible morbidité, la reconstruction des pertes de substance mandibulaire par greffe costale reste d’actualité dans nos conditions d’exercice. Mots clés : greffe costale, reconstruction mandibulaire. P9-06 Reconstruction mandibulaire par lambeau fibulaire chez le sujet drépanocytaire homozygote : spécificités et recommandations Prade V. (1), Champin J. (1,2), Douchet C.(3), Guichard I. (4), Boutet C. (5), Seguin P. (1,2), Alix T.(1,2,6) (1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique – CHU de Saint-Etienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2 (2) Faculté de Médecine Jean Monnet – Université de SaintEtienne (3) Laboratoire d’Anatomo-Pathologie – CHU de SaintEtienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2 (4) Service de Médecine Interne – CHU de Saint-Etienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2 (5) Service de Radiologie – CHU de Saint-Etienne– Hôpital Nord - 42055 Saint-Etienne Cedex 2 (6) Laboratoire CREATIS (CNRS UMR 5220 - INSERM U1044) – Université Lyon 1 - INSA Lyon. [email protected] Introduction : La drépanocytose, hémoglobinopathie la plus fréquente au monde, est une maladie génétique caractérisée par la présence d’hémoglobine S. La symptomatologie s’exprime lorsque la mutation est présente à l’état homozygote. La drépanocytose homozygote a longtemps été considérée comme une contre-indication à la reconstruction par lambeau libre. Matériel et méthode : Nous rapportons le cas d’un patient de 19 ans porteur de drépanocytose à l’état homozygote présentant une tumeur bénigne de tout le corpus mandibulaire droit. 106 49v2.indd 106 16/08/13 22:31 Résultats : Il a bénéficié d’une mandibulectomie interruptrice de 10 cm reconstruite par lambeau libre fibulaire bi-segmentaire en double barre (3 ostéotomies), sans incident ischémique post-opératoire. Discussion : Nous rapportons le premier cas publié dans la littérature de lambeau libre osseux chez le drépanocytaire. Douze cas de lambeau libre myocutanés (latissimus dorsi, TRAM, antébrachial radial) ont été retrouvés, principalement pour la reconstruction de perte de substance liée à des ulcérations chroniques du membre inférieur. La réalisation d’un lambeau libre chez des patients porteurs de drépanocytose nécessite certaines précautions afin d’éviter une thrombose dans la microcirculation du lambeau : échange transfusionnel jusqu’à l’obtention d’un taux d’hémoglobine SS inférieur à 30%, maintien de l’hématocrite entre 31 et 35%, lutte contre l’hypothermie avec maintien d’une température corporelle à 37° en per-opératoire, rinçage du lambeau au sérum hépariné chaud, réduction du temps d’ischémie du lambeau libre, mise en place d’un traitement prophylactique antiagrégant plaquettaire à base d’ acide acétylsalicylique. cipal avantage est la réalisation d’une grande palette cutanée qui peut répondre à la reconstruction du tiers moyen et inférieur de la face notamment les lèvres grâce à la présence des cheveux permettant la couverture des zones normalement poilues chez l’homme. Le lambeau de converse utilise la vascularisation de la branche antérieure de l’artère temporale superficielle. La nécrose est la complication la plus grave, elle est cependant rare et exceptionnellement complète. Les séquelles esthétiques restent relativement importantes au site donneur frontal. Deux temps opératoires minimum sont nécessaires. Mots clés : Lambeau de converse, commissure labiale, perte de substance P9-08 Prise en charge du micro-orbitisme postradique : note technique illustrée par 2 cas. S. Aimadeddine, M. Lakouichmi, A. Bouaichi, A. Hiroual N. Mansouri Hattab Mots clés : Lambeau libre, Drépanocytose homozygote, Tumeur mandibulaire. Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. P9-07 Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Apport du lambeau Converse dans la reconstruction d’une perte de substance étendue de la commissure labiale. A propos d’un cas. T. Mahloute*, F. Slimani, A. Oukerroum, A. Chekkoury Idrissi Service de stomatologie, chirurgie orale et maxillo-faciale - Hôpital 20 août - CHU de Casablanca- Maroc [email protected] Introduction : Le lambeau scalpant de converse a montré sa fiabilité dans les reconstructions du tiers moyen de la face qui constitue un challenge chirurgical. La peau du front, par sa coloration, sa texture, son épaisseur et sa souplesse reste une zone donneuse pour la reconstruction labiale dès que l’étendue de la perte de substance dépasse les possibilités des lambeaux locaux. Observation : Il s’agit d’un homme âgé de 50 ans, traité dans notre service pour un carcinome épidermoïde de la face interne de la joue et de la commissure labiale droite. Il a bénéficié d’un curage ganglionnaire cervical, d’une exérèse tumorale et d’une reconstruction par un lambeau de converse. Discussion : Le lambeau de Converse est un lambeau frontal scalpant utilisé lorsqu’il est impossible de reconstruire avec des lambeaux locaux. Ce lambeau est fiable, facile à prélever. Le prin- Le micro-orbitisme, dysmorphie cranio-orbito faciale due à une hypoplasie congénitale ou acquise du squelette orbitaires et responsable d’un défaut de croissance des diamètres . Sa réparation implique une stratégie thérapeutique chronologique multidisciplinaire. Objectif: discuter cette stratégie de réparation à travers un cas de micro-orbitisme suite à une radiothérapie sur rétinoblastome. Observation : 1 : Il s’agit d’une fille de 14 ans atteinte d’un micro-orbitisme post- radique suite à une énucléation oculaire gauche sur rétinoblastome. Nous avons réalisé une chirurgie crâniofaciale d’avancement fronto-orbitaire suivi d’un greffe osseuse costale en apposition sur l’os zygomatique et on a terminé par un complément de lipostructure. Observation : 2 : Il s’agit d’un jeune homme de 24 ans atteint de micro-orbitisme post-radique sur rétinoblastome de l’œil droit. Nous avons réalisée une ostéotomie malaire en C suivi de greffe d’apposition d’origine calvariale puis un complément de lipostructure et enfin un agrandissement de l’enveloppe palpébrale par expansion oculaire. Discussion : Le micro-orbitisme constitue véritable dysmorphie faciale handicapante. Sa réparation relève d’une prise en charge multidisciplinaire, à plusieurs temps opératoires et où seule une stratégie thérapeutique chronologique assure le résultat. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 107 49v2.indd 107 16/08/13 22:31 Posters Mots clés : orbite, malformation, reconstruction P9-09 Le lambeau ostéo-fascio-cutané antébrachial radial dans la reconstruction maxillo-faciale : résultats préliminaires au niveau du site receveur David Gullier, Leslie-Ann See, Amine Bouaichi, Souad AimadEddine, Benoît Henault, Alice de Taddéo, Xavier Arnold-Mommers, Narcisse Zwetyenga Introduction : Les pertes de substance maxillo-faciales sont souvent pluritissulaires imposant une reconstruction par des lambeaux composites avec des conditions strictes. Le lambeau ostéofascio-cutané antébrachial radial est l’un des moins utilisés. Cette étude a pour but de présenter les résultats préliminaires au niveau du site receveur après reconstruction par ce lambeau. Matériel et méthode : Durant 3 ans ont été analysées les données de patients ayant bénéficié de ce lambeau. La perte de substance mandibulaire a été classée selon la classification HCL et celle maxillaire a été classée selon la classification de Cordeiro et Santamaria. Les résultats fonctionnels au niveau du site receveur ont été analysés à partir du sixième mois. Résultats : Dix patients avec un âge moyen de 60,2 ans ont été opérés. La perte de substance osseuse moyenne était de 8 cm. La perte de substance cutanée moyenne était de 36,8 cm². La perte de substance mandibulaire était au moins latérale dans 87,5% des cas. Les pertes de substance maxillaire étaient de type IIIa. Dans 60% des cas, les anastomoses microchirurgicales ont été controlatérales à la lésion. Aucun échec de lambeau n’a été constaté. Avec un recul moyen de 12,5 mois, 1patient a présenté une ostéoradionécrose, 50% ont eu des troubles modérés de l’élocution et 40% des troubles d’alimentation. Discussion : Le lambeau ostéo-fasciocutané antébrachial a sa place dans les reconstructions complexes maxillo-faciales. P9-10 Reconstruction mandibulaire par protocole séquentiel au méthylacrylique et greffe osseuse. M. El Bouihi, S. Fawzi, M. Lakouichmi, S. Lahmiti, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. Introduction : La membrane induite, longtemps utilisée en orthopédie, reste très peu utilisée en chirurgie maxillo-faciale. Il s’agirait d’une technique qui peut être intégré dans l’arsenal thérapeutique de la chirurgie reconstructrice maxillo-faciale. Nous rapportons une série de 4 cas de perte de substance mandibulaire réparées par greffe osseuse autologue sur membrane induite. Observation : Il s’agit de 2 hommes est 2 femmes. L’étiologie de la perte de substance était tumorale dans 3 cas et traumatique dans un cas. La topographie était symphysaire dans deux cas et corporelle dans 2 cas. Nous avons eu un cas d’echec. Un cas est en cours d’implantation. Discussion : La membrane induite avec greffe osseuse autologue semble être une bonne alternative pour la reconstruction mandibulaire même si le lit receveur est mal vascularisé. La bio intégration des implants sur greffe de type membrane induite est en cours d’évaluation chez l’un de nos patients. Mots clés : Mandibule, cancer, traumatisme, reconstruction Chapitre 10 P10-01 Agrandissement des cavités orbitaires dans le cadre des anophtalmies congénitales M.Belhallaj, F.Slimani, A. Oukerroum, A.Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc [email protected] Introduction : L’anophtalmie congénitale est une affection rare. Elle est due à l’absence de développement ou à la régression de la vésicule optique primaire. Elle peut être uni ou bilatérale, isolée ou en tant qu’élément d’un syndrome. L’orbitotomie d’agrandissement permet de préparer la cavité orbitaire à une réhabilitation prothétique. Observation : Les auteurs rapportent les cas de 2 patientes présentant une anophtalmie droite avec des cas similaires dans la famille. Au titre des antécédents, les patientes sont correctement vaccinées, les bilans n’ont révélé aucune primo-infection toxoplasmique ou rubéolique pendant la grossesse. L’examen clinique ophtalmologique retrouve une réduction de la fente palpébrale recouvrant de petits rudiments de globe oculaire enfouis dans les tissus orbitaires avec orbite de petit volume. Les patientes ont bénéficié de la même technique opératoire consistant en une orbitotomie d’agrandissement avec greffe de crête iliaque pour permettre la mise en place d’une prothèse oculaire. Discussion : L’anophtalmie congénitale pose un véritable pro- 108 49v2.indd 108 16/08/13 22:31 blème étiologique et de prise en charge efficiente. Elle nécessite des structures spécialisées multidisciplinaires et adaptées. Le diagnostic prénatal peut permettre la préparation psychologique des parents et la planification des gestes thérapeutiques. La réhabilitation des cavités anophtalmes congénitales unilatérales ou bilatérales comprend deux temps : la première étape consiste à élargir la cavité orbitaire, à approfondir les culs de sac conjonctivaux et à allonger la fente palpébrale au moyen de conformateurs de taille croissante. Mots clés : Anophtalmie, orbite, traitement P10-02 Hamartome congénital des fosses nasales issu à travers une fente vélo palatin Landolsi A., Fodha H., Meddeb S., Gallouz N.*, Zitouni K., Adouani A. Servie de chirurgie maxillo-faciale et esthétique, CHU Charles Nicolle, Tunis, Tunisie *Unité de néonatologie Clinique Montplaisir Introduction : L’hamartome est une malformation bénigne mimant des tumeurs composées d’éléments de tissus normalement trouvé sur le site où il se développe. Ils se produisent généralement à la naissance ou peu après. Des présentations au cours de la vie adulte ont également été rapportées. Les hamartomes de la tête et du cou sont très rares. Les mécanismes exacts de développement restent inconnus, mais leur nature bénigne rend l’excision chirurgicale complète suffisante pour leur gestion. Cas clinique : Nous présentons le cas d’un nouveau né âgé de 1mois issu d’une fécondation in vitro, qui présente une fente vélo palatine associée à une excroissance issue de cette fente et provenant de le fosse nasale droite , de découverte anténatale par une échographie complétée par une IRM anténatale.Ce patient a été opéré à l’âge de 1mois et l’examen anatomopathologique a conclut à un hamartome . Le nouveau né a également eu une plaque obturatrice en attendant la cure de sa fente. Conclusion : L’hamartome est une lésion bénigne et rare , dont le traitement consiste en une excision chirurgicale seule . Aucun cas de récidive après chirurgie n’a été noté. P10-03 Service de chirurgie maxillo-faciale chu Benbadis, Faculté de médecine, Université 3 Constantine Algérie. [email protected] Introduction : Les séquelles de fentes sont les conséquences de la correction primaire, observées après la fin de la croissance. Elles sont d’ordre esthétique ou fonctionnel, elles peuvent prendre plusieurs aspects, l’aspect en siffleur est une séquelle fréquente dans les fentes labiales bilatérales. Le lambeau d’Abbé est proposé dans la correction de cette déformation. Le but de notre travail est de vous présenté le cas d’une séquelle de fente labiale bilatérale corrigé par un lambeau d’Abbé. Nous discutons les indications, les avantages et les limites de cette technique dans les séquelles de fentes labiales bilatérales. Observation : Patient âgé de 24 ans, aux antécédents de fente labiale bilatérale, opéré à l’âge de 3 ans. Le patient présentait une séquelle labiale (aspect en siffleur). Cette déformation était corrigée par lambeau d’Abbé. Nous avons obtenu des résultats satisfaisant, 4 ans en post opératoire, la cicatrice au niveau de la lèvre donneuse est presque inexistante, les cicatrices au niveau de la lèvre supérieur représentent les deux traits filtrales. Discussion : Le lambeau d’Abbé est un tissu labial qui comprend les trois structures: la peau, le muscle orbiculaire et la muqueuse. Dans les fentes labiales bilatérales, ce lambeau est proposé pour corriger l’insuffisance du vermillon de la lèvre supérieure et recréer une unité filtrale. Dans l’avenir, avec l’évolution des techniques de réparation primaire des fentes labiales, l’utilisation du lambeau d’Abbé sera limitée. Mots clés : Fentes labiales, lambeau d’abbé, chéiloplastie des séquelles de fente labiale.Cleft lip, Abbé flap, cheiloplasty of complication of cleft lip. P10-04 Dysmorphose dento-maxillaire chez une patiente atteinte du syndrome de Noonan Marc Julien Saint Amand – Pierre Bouletreau Service de chirurgie maxillo-faciale, Centre Hospitalier Lyon Sud, Chemin du Grand Revoyet - 69495 Pierre-Bénite [email protected] Lambeau d’Abbé dans les séquelles de fentes labiales. S. Abdennour Le syndrome de Noonan est une maladie autosomique dominante, dont la prévalence varie entre 1/1000 et 1/2500 naissances vivantes. La maladie associe des malformations cranio-faciales, avec un hypertélorisme, des fentes palpébrales antimongoloïdes, un ptosis, une implantation capillaire postérieure basse et 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 109 49v2.indd 109 16/08/13 22:31 Posters des oreilles basses implantées. D’autres anomalies sont souvent retrouvées, en particulier des problèmes cardio-vasculaires, des troubles de la coagulation, une déficience intellectuelle légère et un retard de croissance staturo-pondéral. Nous présentons le cas d’une patiente de 20 ans atteinte du syndrome de Noonan. Nous porterons notre attention sur une anomalie de croissance maxillo-mandibulaire à l’origine d’une dysmorphose dento-maxillaire de type classe III avec endognathie maxillaire et excès vertical antérieur maxillaire, anomalie peu décrite dans la littérature. Mots clés : Syndrôme de Noonan, Dysmorphose dento-maxillaire P10-05 Paralysie congénitale du DAO à propos d’un cas. A. Zaroual , M. Lakouichmi, M. El Bouihi, Z. Aziz, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. L’hypoplasie congénitale du muscle depressor angularis oris (DAO) est une entité rare entrainant une asymétrie du sourire et du cri du nouveau né. Nous rapportons un cas. Observation : : Il s’agit d’un enfant de 5ans ayant consulté pour une asymétrie labiale dynamique apparue depuis la naissance. L’examen clinque retrouve un déficit musculaire total du DAO gauche, confirmée par exploration électromyographique. Discussion : L’Hypoplasie congénitale du muscle DAO est une anomalie congénitale mineure qui est parfois confondue avec la paralysie faciale congénitale. L’ Hypoplasie du DAO ne semble pas être associée à des signes de traumatisme ou d’autres anomalies comme une vraie paralysie faciale est souvent. Les critères de diagnostic clinique et électrique de l’agénésie ou hypoplasie de DAOM sont actuellement établis. Le traitement est très peu documenté dans la littérature. Mots clés : Paralysie, congénitale, face P10-06 Sinus dermique fronto-nasal : aspect radiologique et technique chirurgicale : A propos d’un cas. Ben Naji.N (1) ; Youssef.R*(1) ; Jmal.H(2) ; Korbi.A ; Sahtout.S ; Besbes.G (1) Tunisie 2-Service de Neurochirurgie , Centre de neurologie. La Rabta Tunis Tunisie [email protected] Introduction : Les kystes et fistules du dos du nez sont des malformations nasales de la ligne médiane. Rares ils représentent 3.7 à 12.6% des lésions dermoides de la tête et du cou . Les fistules naso-frontales, sont encore plus rares. Nous rapportons le cas d’un enfant de 6ans, révélé par une tuméfaction inflammatoire latéronasale droite. Observation : Enfant R.A âgé de 6 ans, présentant une tuméfaction inflammatoire para-latéronasale droite, évoluant depuis 04 mois dans un contexte d’apyrexie. A l’examen on retrouve une tuméfaction paracanthale interne droite s’étendant à la racine du nez avec des signes inflammatoires locaux sans fistulisation à la peau .La palpation du dos du nez a montré un trajet fistuleux sous-cutané induré et non inflammatoire qui se continue jusqu’à la pointe et s’ouvrant à la peau à travers un fin pertuis punctiforme réalisant l’orifice fistuleux. Une TDM cérébrale et du massif facial et l’ IRM ont montré une fistule du dos du nez s’étendant en profondeur et à l’étage antérieure de la base du crâne. L’enfant été opéré par une voie d’abord mixte transcoluméllaire et co ronale . L’examen anatomopathologique a conclu à un kyste dermoide. Les suites opératoires étaient simples. Discussion : Les kystes et fistules du dos du nez doivent être suspectés chez tout enfant présentant un pertuis cutané nasal ou fronto-nasal avec ou sans issue de pus. Une exploration radiologique associant TDM/IRM est indispensable afin d’éliminer une extension intracrânienne. Son traitement est chirurgical nécessitant parfois une collaboration avec les neurochirurgiens. Mots clés : kyste dermoïde, fistule , kyste épidermoide. dermoid cyst , fistula, epidermoid cyst P10-07 Une alternative thérapeutique originale pour la prise en charge du syndrome de Kasabach Merritt chez un enfant de 2 ans. A.De Bérail, F. Jalbert, M. Gambart, A. Sevely, C. Cognard, F. Boutault, F. Lauwers Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Purpan, Toulouse Service de Neuroradiologie, CHU Purpan, Toulouse 1-Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale. La Rabta Tunis 110 49v2.indd 110 16/08/13 22:31 Service d’oncologie pédiatrique, CHU Purpan, Toulouse L’hémangioendothéliome kaposiforme est une tumeur vasculaire rare de l’enfant. L’association de cette lésion au syndrome de Kasabach Merritt (SKM) est bien documentée dans la littérature, notamment par les travaux de Madame Enjolras. Ce syndrome expose l’enfant à un risque vital par la thrombopénie majeure et la coagulopathie de consommation qui le caractérise. Nous décrivons l’évolution de la prise en charge d’un enfant de 2 ans rentrant dans ce cadre diagnostique. Il s’agit d’un enfant de 2 ans présentant un hémangioendothéliome kaposiforme cervico occipital associé à un syndrome de Kasabach Merritt traité successivement par une association aspirine-ticlopidine puis par vincristine. La première alternative ne donne pas de réponse franche, la deuxième est plus efficace avec un certain degré de dépendance et un risque de toxicité neurologique secondaire obligatoire. Compte tenu de sa localisation il est décidé de comprimer la lésion par un casque sur mesure. L’effet thérapeutique est très satisfaisant avec une normalisation de la numération plaquettaire et l’arrêt de la vincristine. Les modalités thérapeutiques sont décrites et corrélées au suivi biologique. Il n’existe pas de protocole de prise en charge clairement établi pour le SKM mais de nombreuses alternatives thérapeutiques ont été proposées avec des résultats variables et des risques d’effet secondaire non négligeables (ticlopidine-aspirine, corticostéroides, vincristine, sirolimus…). Des cas d’embolisation sélectives sont également rapportés dans la littérature. L’utilisation de la compression tumorale a été décrite par Stringel en 1984 pour la prise en charge des lésions des membres. Nous proposons cette alternative thérapeutique pour une lésion cervicocrânienne avec un excellent résultat primaire. La prise en charge est radicalement modifiée puisque dès lors elle ne nécessite plus d’hospitalisation et n’attend pas de complication sous réserve d’un suivi attentif de la croissance crânio-faciale. La relation lésionnelle est discutée à partir des modalités d’arrêt de traitement et de la littérature. A la lumière de cette observation, nous pensons que les possibilités de compression doivent être systématiquement étudiées dans la prise en charge du SKM chez l’enfant quelle que soit sa localisation. 49° Congrès de la SFSCMF - Versailles 2013 111 49v2.indd 111 16/08/13 22:31 Notes 112 49v2.indd 112 16/08/13 22:31