La kinésithérapie maxillo-faciale intéresse le maxillaire
supérieur, la mandibule et les tissus musculaires de la
face, du cou, du plancher buccal, de la langue, du
palais et de la trachée. Cette rééducation s’appuie sur
le fait que les deux articulations temporo-mandibulaires
(ATM) travaillent en symbiose. Le dysfonctionnement
d’une ATM entraîne une perturbation de sa semblable
et donc un risque de malocclusion dentaire.
La face est un carrefour fonctionnel important entre la
ventilation, la mastication, la déglutition, la phonation
et les émotions. Une fonction de cette sphère se réper-
cute sur d’autres chaînes fonctionnelles.
Quels sont les champs d’action de la
kinésithérapie maxillo-faciale ?
• Avant, pendant et après une orthodontie
• Troubles de la déglutition et de la ventilation
• Chirurgie orthognatique du maxillaire et de la man-
dibule, chirurgie des ankyloses linguales et trauma-
tologie maxillo-faciale (fractures)
• ATM hypomobile et hypermobile
• Pathologies ORL: sinusites, cathares tubaires,
otites, syndromes d’apnée du sommeil, ronflements,
acouphènes, glossodynies et dyspepsies
• Troubles neurologiques à incidence faciale : parkin-
son, sclérose en plaque, paralysie, AVC…
• Troubles posturaux liés à une malocclusion
• Troubles graves de la déglutition, dysphagies et
fausses routes
• Pathologies chroniques récidivantes : céphalées,
cervicalgies…
Quels sont les buts de la kinésithéra-
pie maxillo-faciale ?
Dans un premier temps, la prise en charge s’appuiera
sur un bilan afin d’évaluer les dysfonctions éventuelles.
La motivation et l’implication du patient sont inhérentes
au traitement.
Selon les pathologies, les patients doivent réapprendre
à avoir une bonne mobilité de la mâchoire, à ouvrir et
fermer la bouche, à déglutir, à respirer correctement
ainsi qu’abandonner les habitudes et attitudes nocives.
La rééducation visera à diminuer les douleurs et rétablir
une fonction correcte.