La soirée en hommage à Patrick Modiano en février dernier a été un grand succès,
tout comme celle de mars autour de Jérôme Ferrari et ce sur un format original,
puisque c’était le lancement simultané des éditions française et allemande de son
nouveau roman, Le Principe (publié par Actes Sud en France, et par Secession en
Allemagne – un très bon éditeur, très engagé, qui a notamment traduit Hélène
Bessette et Emmanuelle Bayamack-Tam).
Quels sont les autres domaines d’action du Bureau du livre ?
Les aides à la traduction locales, dont le budget est de 20 000 euros, sont
importantes, tout comme les aides à l’acquisition de droits proposées par l’IF Paris.
Et puis il y a tout le travail autour des médiathèques. Nous avons 10 médiathèques
au sein des Instituts (il y a 11 instituts sur tout le territoire allemand, dont un seul,
celui de Francfort, ne possède pas de médiathèque), plus 10 centres franco-
allemands (qui sont en réalité d’anciens Instituts français, financés à présent à plus
de 80% par l’Allemagne, de Kiel à Freiburg), qui possèdent tous des médiathèques.
Nous avons tout remis à plat depuis trois ans (la médiathèque à Mayence n’était, par
exemple, pas encore informatisée), repensé l’homogénéité du réseau, harmonisé les
grilles tarifaires, et puis lancé avec succès la bibliothèque numérique de l’IF
Culturethèque. Béatrice Monvoisin, en charge de la coordination du réseau,
travaille beaucoup dans ce sens. Dans les instituts, les médiathèques étaient un peu
le maillon faible, c’était elles qui pâtissaient des réductions budgétaires en servant
souvent de variable d’ajustement. Nous avons dorénavant sanctuarisé un budget au
sein de l’IFA, donc géré au niveau fédéral – pour l’acquisition des titres de la
rentrée, par exemple, ou les BD couronnées à Angoulême, nous passons la
commande auprès de la librairie Zadig de Berlin qui envoie ensuite tous les livres
dans les différents instituts (ce qui nous permet aussi d’apporter notre soutien aux
librairies françaises localement). De plus, Béatrice Monvoisin effectue des voyages
d’expertise, elle va dans chaque institut pour faire des préconisations qui vont de la
signalétique à l’organisation générale ou le choix des collections, etc.
Selon quel modèle repenser les choses ? Il y a plusieurs options : l’option
généraliste qui propose de présenter l’ensemble du spectre éditorial, si on a le
budget et le public pour cela. Soit on fait des choix (selon le modèle évolutif) en