
38 Vendredi 8 juin 2007 |numéro 2414
ALCOOL ET FAMILLE
L’Association nationale de prévention en
alcoologie et addictologie et le groupement
d’intérêt public Drogues, Alcool, Tabac, Info
Service ont ouvert un forum sur le site Internet
de la Mission interministérielle de lutte contre
la drogue et la toxicomanie www.drogues.gouv.fr.
Il est destiné à recueillir, au moins jusqu’à
l’automne prochain, les paroles et les témoignages
des enfants d’alcoolodépendants. Des équipes
compétentes en matière d’alcoolodépendance
mettent en ligne les propos, conseillent les
intervenants et les informent sur les structures
d’accueil. En France, environ 10 % des familles
connaissent un problème d’alcool chez l’un au
moins des parents, pouvant conduire à un climat
familial tendu, angoissant, parfois violent.
TESTER SON RISQUE
DE CANCER DU SEIN
L’Agence du médicament américaine (FDA) a
donné son feu vert à un nouveau test génétique
pour les femmes atteintes d’un cancer du sein
dépisté au stade précoce. Le « MammaPrint »
pourrait permettre de prédire les risques
de rechute dans les cinq ou dix ans et influencer
la nature des traitements. Ce test n’est pas
le premier sur le marché américain, mais le
premier à être agréé par la FDA. Le MammaPrint
analyse le profil de 70 gènes afin d’évaluer le
risque pour les patientes atteintes d’un cancer
du sein de développer des métastases dans les
5 à 10 ans à venir, avec un niveau de risque
faible ou élevé.
Cependant, l’utilisation
de ce test est complexe
et les résultats doivent
être interprétés avec
beaucoup de prudence.
Le site Internet du
fabricant Agendia
précise qu’il est
disponible en Europe.
La fibrillation auriculaire
misogyne
La fibrillation auriculaire entraîne une sur-
mortalité, notamment cardiovasculaire
et cérébrovasculaire, plus importante chez les
femmes que chez les hommes. Ces observa-
tions sont issues du suivi d’une vaste co-
horte française incluant plus de 98 000
hommes et 55 000 femmes âgés de plus
de 30 ans et suivis en moyenne 15,2 ans.
Le risque de mortalité par fibrillation au-
riculaire après 15 ans était de 1,5 chez
les hommes et de 1,8 chez les femmes.
Cette différence était notable, qu’il
s’agisse du risque cardio-vasculaire (res-
pectivement 2,2 et 3,4 chez les hommes
et les femmes) ou cérébro-vasculaire
(2 et 4,5). Cette surmortalité cardiovas-
culaire féminine est d’autant plus sur-
prenante que la prévalence de la fibrillation
auriculaire est plus faible chez les femmes :
0,01 % contre 0,05 % chez les hommes avant
50 ans et 5,6 % contre 6,2 % à partir de 80 ans.
JOUBERT/PHANIE
L’Afssa a mis
à disposition des
professionnels de
santé un rapport
complet sur la
toxoplasmose ;
ses modes de
contamination et ses
conséquences sur la
santé. Le plus souvent bénigne chez les
sujets en bonne santé, l’infection peut
évoluer vers des formes graves
au cours d’une grossesse et chez les
patients immunodéprimés. Environ
45 % de la population adulte est
infectée et 200000 à 300000 nouvelles
infections surviennent chaque année,
dont 2700 cas chez les femmes
enceintes. La transmission fœtale
a lieu dans environ un tiers des cas,
entraînant des séquelles chez
175 enfants par an. L’Agence rappelle
la nécessité d’un dépistage prénuptial
et prénatal accompagné d’un suivi
sérologique des femmes séronégatives
pendant toute la grossesse. Ces
femmes doivent également recevoir
une information sur les mesures
hygiéno-diététiques à respecter pour
réduire le risque de contamination.
Le rapport est disponible
sur le site Internet de l’Afssa : www.afssa.fr.
Haro sur l’incontinence urinaire
Le rapport du Pr François Haab sur l’incontinence urinaire a conduit l’ex-minis-
tre de la Santé Philippe Bas à évoquer plusieurs mesures pour accroître la prise
en charge de cette pathologie. Il souhaite notamment améliorer et harmoniser la
prise en charge des protections absorbantes. Il a demandé pour cela à la HAS
de préciser les indications et les conditions de cette prise en charge, notam-
ment pour que soient mises en œuvre, chaque fois que c’est possible, un traite-
ment ou une rééducation. Philippe Bas a également évoqué le lancement d’une
démarche de labellisation de centres de référence. Les conclusions sont atten-
dues à l’automne 2007 et les procédures d’inscription au remboursement
devraient être ouvertes au plus tard au cours du premier trimestre 2008.
LA SANTÉ
DES FEMMES
PAS DE RÉPIT POUR LES THS
Une nouvelle polémique soulevée par les
résultats d’une étude du Lancet vient de surgir.
Les THS sont désormais incriminés dans
l’augmentation de l’incidence du cancer de
l’ovaire chez les femmes traitées. Cette étude
récente montre que l’incidence de ce cancer est
plus élevée chez les femmes ayant suivi pendant
cinq à sept ans un THS, indépendamment de la
nature du traitement. L’incidence de la maladie
passe de 2,2 pour 1 000 femmes n’ayant jamais
pris de THS à 2,6 pour 1 000 femmes sous THS
depuis cinq ans. L’utilisation du THS est
recommandée en France chez les patientes pour
qui le bénéfice du traitement est supérieur
aux risques encourus, juste après la ménopause
et sur une période courte d’environ cinq ans.
BURGER/PHANIE
Vous saurez tout
sur la toxoplasmose