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MICHEL MAFFESOLI
Michel MAFFESOLI
Né le 14 novembre 1944 à Graissessac (Hérault)
Professeur Émérite à la Sorbonne.
Titulaire de la chaire « Emile Durkheim » (Hon)
Membre de l’Institut universitaire de France (Hon)
Administrateur du CNRS.
www.michelmaffesoli.org
www.ceaq-sorbonne.org
Formation :
Doctorat ès lettres et sciences humaines: « La dynamique sociale », sous la direction de G. Durand,
soutenance le 10 juin 1978. Jury: J. Freund, G. Balandier, J. Duvignaud, P. Sansot.
Doctorat en sociologie, à l’Université de Grenoble : « L’histoire comme fait social total ». Sous la direction
de G. Durand, Grenoble, 1973.
Études supérieures à l’Université de Strasbourg.
Études secondaires à Montpellier.
Cursus Professionnel :
1972-1977 : Attaché puis chargé de recherche à l’Université de Grenoble, co-directeur de l’équipe de
sociologie urbaine.
1978-1981 : Maître assistant à l’Université de Strasbourg.
Depuis Août 1981, professeur des universités à l’Université Paris Descartes Sorbonne, Faculté de Sciences
Humaines et Sociales.
Directeur de Sociétés (Ed. Deboeck), revue internationale des sciences humaines et sociales et des Cahiers
Européens de l’Imaginaire (CNRS Éditions).
Directeur du Centre d’Etude sur l’Actuel et le Quotidien (CEAQ), laboratoire de recherches sociologique
en Sorbonne, membre du réseau des Centres de Recherche sur l’Imaginaire.
Vice-président de l’Institut International de Sociologie (I.I.S).
Directeur de thèse associé à l’Ecole Doctorale 060 de l’Université de Montpellier III
Administrateur au CNRS.
Membre élu de l’Academina Scientiarum et Artium Europaea
Membre du Prix Européen des Sciences Sociales (Premio Amalfi)
Chaire « Michel Maffesoli », Sociologie du quotidien à l’UDLAP (Mexique)
Distinction de l’auteur
Prix de l’Essai André Gautier, 1990 pour « Aux creux des apparences ».
Grand Prix des Sciences Humaines de l’Académie Française, 1992 pour « La transfiguration du politique ».
Doctorat « Honoris Causa » de l’Université de Bucarest (Roumanie), Braga ( Portugal), PUC de Porto
Alegre ( Brésil), Université de Mexico
Chevalier de la Légion d’honneur, des Palmes académiques, Officier du Mérite national et des Arts et
Lettres.
Sommaire de l’œuvre de Michel Maffesoli :
Les premiers ouvrages de Michel Maffesoli datent de la fin des années 70 : dans un mouvement continu il
analyse les changements qui conduisent de la société moderne structurée par la domination, la violence
d’Etat, l’asservissement à des fins sans cesse reculées et le primat de la représentation à ce qui’il nommera
pour la première fois, à la suite de J.F. Lyotard, la société postmoderne. (Le temps des tribus, 1988).
La pensée de Michel Maffesoli est descriptive et non pas prescriptive et en ce sens il ne développe ni
attitude critique, ni discours politique. Il constate les invariants qui structurent l’imaginaire contemporain,
s’inscrivant dans le sillon initié par son maître, Gilbert Durand.
Michel Maffesoli est un passionné des mots, de leur étymologie, de leur polysémie. Nombre des notions
qu’il a ainsi « lancées » pour éclairer les comportements sociaux ont connu un succès correspondant à leur
écho dans l’imaginaire collectif : le tribalisme, comme resurgissement des communautés à l’époque
postmoderne est sans doute le plus connu, mais on peut citer bien d’autres occurrences : le nomadisme
qui caractérise les jeunes génération, le primat du présent, de l’instant, l’importance de l’imaginaire, du
rêve, un réenchantement du monde, mais également l’hédonisme (le dionysiaque), les émotions collectives,
ce que l’on pourrait appeler une culture du sentiment commun.
C’est une pensée qui ne prétend jamais donner de la réalité une représentation objective, encore moins
chiffrée, il s’agit plutôt de nous livrer des clefs pour comprendre, pour être en quelque sorte de plain pied
dans le présent. On a souvent l’impression en lisant des livres de Maffesoli de parcourir les rues de Paris
ou de Sao Paolo, de oul ou de Mexico et de couvrir au coin de la rue ou sur la plage, les tribus
urbaines, les effervescences populaires, le culte du corps et la versatilité des opinions qu’il décrit lui grâce à
ses incursions dans les œuvres de Heidegger ou de Jung, de Saint Augustin ou de Joseph de Maistre. Mais
Michel Maffesoli a également consacré une partie de ses ouvrages à une réflexion épistémologique :
comment rendre compte d’un donné social la froide raison a laissé la place à l’intuition et ce qu’il
nomme la raison sensible.
Enfin, quelques ouvrages moins universitaires sont consacrés à des phénomènes de l’actualité : les
« icônes » postmodernes, les caractéristiques d’un homme politique représentatif de l’époque.
Ses derniers ouvrages , en particulier Homo Eroticus approfondissent sa réflexion de jeunesse et ancrent
les constats sociologiques dans leur substrat philosophique, dégageant ainsi ce qu’on pourrait nommer les
archétypes de l’imaginaire postmoderne.
Ouvrages
Logique de la domination, PUF, Paris, 1976.
Le destin de l’homme est-il l’ennui morbide qui engendre l’horizon étroit de la grisaille
quotidienne ? À la « petite science » des gens malheureux qui sèment cette vision pessimiste du monde
d’aujourd’hui et de celui de demain Maffesoli ressuscite pour l’y opposer un couple apparemment
discordant mais résolument réconcilié par une vision optimiste du monde possible à faire.
La violence fondatrice, avec A. Pessin, préface de J. Freund, Ed. du Champ Urbain, Paris, 1978.
« Discours, protestations, actions préventives tentent aujourd’hui de faire front à ce que les médias
nomment « la montée de la violence ». Ce livre prend à revers les versions officielles qui désignent la
violence comme pure négativité, résidu d’un âge barbare qu’il faudrait résorber, pour leur substituer une
analyse où la violence serait toujours à comprendre dans sa double visée de destruction et de fondation de
l’ordre social. D’emblée, les auteurs remettent en scène le mythe antique: c’est pour rappeler que toute
« cité » repose sur le crime, que tous les actes de violence commémorent à leur façon cette violence
originelle et constitutive du fait social. Le propos n'est pas d'inventer une théorie, mais de dévoiler
l’efficacité sociale de la violence
La violence totalitaire. Essai d’anthropologie politique, PUF, Paris, 1979, réed. Desclée de Brouwer,
Paris, 1999.
Ce livre, dont une première édition est parue en 1979, est encore plus actuel aujourd’hui. Les ouvrages sur
les révolutions ou les mutations ne cessent de s’accumuler. Or cet essai sur la violence totalitaire propose
une réflexion qui sort des exégèses d’une évolution progressiste attribuée aux révolutions génératrices de
mutations techniques, scientifiques et sociales. Il s’agit plutôt d’une dimension cyclique inaugurée par une
violence destructrice, fondatrice d’une nécessaire circulation sociale, d’une nouvelle organisation de la Cité.
La violence, la révolte, qui vont de pair avec l’effervescence joyeuse des fêtes, restaurent la communion
sociale, puis celle-ci, par l’instauration d’une nouvelle organisation ordonnancée extérieurement, devient
autoritaire, et c’est l’éternel recommencement de la violence totalitaire. L’auteur explique par ailleurs
comment les fondements de la société contemporaine technocratique, liés à l’idée de progrès et d’utilité,
ont privilégié l’économique et le contrôle rationalisé, jetant aux oubliettes les autres dimensions sociales.
Autant de réflexions qui donnent à cet essai un éclairage des plus contemporains.
La Conquête du présent. Pour une sociologie de la vie quotidienne, PUF, Paris, 1979, réed. Desclée
Brouwer, Paris, 1999.
Ce livre est l’ouvrage inaugural des recherches de Michel Maffesoli sur cet espace du quotidien échappant
aux pouvoirs et aux idéologies lourdes. Il s’agissait de comprendre, à travers l’observation des petits faits
de la vie quotidienne, la complexité d’une socialité concrète et les limites des concepts d’exploitation,
d’aliénation et de domination. En bref, c’est le banal qui permet en fait la perdurance de la cohésion
sociale. La conquête de présent, dont la première édition date de 1979, reste aujourd’hui un livre de
référence et l’auteur, dans une importante préface, fait le point de ses recherches sur cette sociologie du
quotidien, avec ses aspects tactiles, émotionnels, collectifs, conjonctifs, signes prémonitoires d’une
postmodernité naissante.
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