Introduction à l`Economie d`Entreprise (L1 Mipe)

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Economie Générale
Master 1 SVE – 2008/9
Examen final ~ Première session
Eléments de correction
Vous répondrez aux questions 1 à 8 en vous aidant de l’article ci-après et de vos connaissances
Plan de relance : Sarkozy veut investir pour aller chercher la croissance
LEMONDE.FR | 04.12.08
En présentant son plan de relance budgétaire, jeudi
expliqué comment il comptait utiliser une enveloppe
1,3 % du produit intérieur brut, pour financer à
censées contrer la récession et freiner l'envolée du
4 décembre, Nicolas Sarkozy a
de 26 milliards d'euros, soit
un certain nombre de mesures
chômage.
Ce plan est essentiellement axé sur l'investissement et les entreprises. D'une
part, il a pour but de soulager financièrement les entreprises, notamment les PME.
D'autre part, il prévoit le lancement de grands programmes d'investissements
publics. La ministre des finances Christine Lagarde a estimé, dans un entretien au
Figaro à paraître vendredi, que ces mesures "devraient générer entre 80 000 et 110
000 emplois" et "0,8 point de croissance supplémentaire". "[Cela] représente un
effort par emploi créé équivalent à celui du plan de relance annoncé par la future
administration Obama", juge-t-elle.
Le secteur du bâtiment, particulièrement
affecté par la crise, bénéficiera d'un certain nombre de mesures dont le but sera
de stimuler l'offre et la construction de logements.
En optant de venir en aide financièrement aux entreprises, le gouvernement veut
que l'argent injecté serve à relancer les investissements à ce niveau pour doper
la croissance, estime Arnaud Leparmentier, journaliste au Monde. (…)
(…) Logiquement, le plan de relance a été globalement applaudit à droite et reçu
négativement par les partis de gauche et par les syndicats, qui dénoncent
l'absence de mesures en faveur du pouvoir d'achat. Même la prime exceptionnelle de
"solidarité active" de 200 euros pour les personnes qui bénéficient des minima
sociaux n'a pas trouvé grâce aux yeux de l'opposition.
"La BCE doit mener une course de vitesse contre la déflation"
LE MONDE du 05.12.08
La BCE s'est réunie, jeudi 4 décembre (…). Face à l'aggravation de la crise
financière et économique – la BCE s'attend à une contraction de 0,5 % en moyenne
du produit intérieur brut en 2009 – et constatant le reflux brutal de l'inflation
(passée de 4 % en juillet à 2,1 % en octobre), l'autorité monétaire à réduit ses
taux d'intérêt directeurs de 0,75 point, pour les ramener à 2,50 %. Jamais la BCE
n'avait effectué un geste d'une telle ampleur depuis sa création.
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Question 1 – Qu'entend-on par crise des "subprimes" ? Quelles sont les causes de cette crise ?
Comment cette crise s’est-elle propagée en France ? Quelles sont ses conséquences actuelles sur
l’économie française ? (3 points)
La crise des subprimes est une crise d’origine américaine dont les premiers signes apparaissent mi-2007. Celle-ci
est le résultat de la conjonction de deux facteurs. D’une part, les taux d’intérêts aux USA étaient à un niveau
relativement faible, en raison de la politique monétaire (expansionniste) menée par la FED. D’autre part, les prix
des actifs immobiliers étaient en constante augmentation. Afin d’améliorer le volume d’encours de prêt (et donc leurs
marges), les banques ont proposé à des ménages caractérisés par un risque élevé (subprime, risque élevé de ne pas
rembourser l’emprunt) des prêts gagés sur la valeur des biens immobiliers.
En cas d’insolvabilité de l’emprunteur, le bien immobilier était mis en hypothèque. Autrement dit, le crédit accordé
reposait davantage sur la valeur du bien immobilier que sur la capacité du ménage emprunteur à rembourser l’emprunt
contracté. Des premiers signes de faiblesses apparaissent en 2007 lorsque suite à une augmentation des charges
d’intérêts (les emprunts aux USA étant massivement contractés à taux variable) certains ménages n’ont pu
rembourser. Dans le même temps, le dynamisme du marché immobilier (qui pousse les prix à la hausse) montre des
signes d’essoufflement. Suite à l’incapacité des ménages de rembourse les emprunts contractés, les biens hypothétqués
et revendus sur le marché précipitent l’éclatement de la bulle immobilière (baisse des prix), ce qui a crée un risque
d’illiquidité pour les banques, qui ne peuvent plus revendre rapidement les biens saisis sur le marché immobilier (ou
doivent concéder des baisses de prix importantes).
La crise s’est transmise en Europe par l’intermédiaire de titres financiers achetés par les banques européennes. Il
s’agit ici d’un processus de titrisation : les dettes entre une banque et un ménage sont consolidées et transformées en
titre financier qu’un agent peut acheter sur le marché financier. Ces nouveaux titres ont été massivement achetés par
les banques européennes alors que ces banques ignoraient les risques réels liés à ces titres (problème du rôle des agences
de notation).
Les conséquences actuelles de cette crise en France sont multiples. D’un point de vue financier, l’ensemble du système
financier a connu un risque d’illiquidité qui a conduit à des interventions massives des banques centrales. Ce risque
semble aujourd’hui écarté, mais les banques sont plus ‘frileuses’ dans leur politique de crédit. Ceci impacte
négativement l’économie réelle : des problèmes de financement apparaissent pour les entreprises et nourrissent une
récession (baisse du PIB) à venir en 2009
Question 2 – Après avoir défini ce que l’on entend par politique conjoncturelle et politique
structurelle, précisez si le « plan de relance » proposé par N.Sarkozy relève plutôt d’une politique
conjoncturelle ou structurelle. Justifiez votre réponse. (2 points)
Une politique conjoncturelle est une politique de court terme (liée à l’état de la ‘conjoncture’). Ce type de politique
vise à corriger la situation de l’économie lorsqu’elle dévie de son trend de long terme. Cette action peut être menée à
l’aide de la politique budgétaire ou monétaire. Une politique structurelle vise au contraire à agir sur les structures de
l’économie. Celles-ci peuvent revêtir de multiples dimensions : meilleure organisation du marché du travail,
augmentation de la productivité grâce à une meilleure utilisation des facteurs de production (capital, travail), plus
grande capacité d’innovation, notamment. La politique ‘de relance’ souhaitée par le Président de la République,
à venir en 2009 est avant tout liée à un objectif de court terme. Face au risque de récession induit par la crise des
subprimes, une politique budgétaire expansionniste peut être justifiée. Par contre, l’accent mis sur l’investissement
(au depends d’une relance uniquement basée sur la consommation) peut avoir également des effets positifs à long
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terme : par exemple, l’accroissement des dépenses liées au transport(construction de nouvelles lignes TGV) permet
d’améliorerles déplacements au sein de l’espace français et de désenclaver certains territoires. Ceci peut avoir un effet
positif sur le trend de croissance à long terme. On peut donc interpréter cette politique de relance sous cette double
optique.
Question 3 – En vous appuyant sur le circuit économique simplifié (que vous représenterez),
expliquez comment cette « politique de relance » pourra avoir l’effet escompté sur le PIB (3 points)
Se reporter au cours pour une présentation du circuit économique simplifié.
Cette politique de relance aura des effets sur le PIB à travers le mécanisme du multiplicateur : une dépense initiale
a un impact « plus que proportionnel « sur le PIB car cette dépense initiale est « démultipliée » à l’intérieur du
circuit. En d’autres termes, la dépense initiale de l’Etat se fera principalement à travers l’investissement.
L’investissement est lié à l’achat de machines qui elles-mêmes doivent être produites. La production de ces machines
engendre le versement de revenus (salaires, profits) qui se redirigent vers les ménages. A leur tour, les ménages
pourront consommer une partie de ce supplément de revenu, ce qui engendre une nouvelle production, puis une nouvelle
consommation, etc.
L’ampleur de cet effet multiplicateur dépend de plusieurs facteurs : a) part des revenus épargnés relativement au
surplus de revenus obtenus (propension marginale à épargner) et b) tendance des ménages à consommer des biens
étrangers relativement aux biens domestiques.
Question 4 – Le Gouvernement a retenu une politique axée sur l’investissement public plutôt que sur
la relance de la consommation. D’un point de vue économique (et non politique), qu’est-ce-qui peut
justifier ce choix ? (1 point)
Différents éléments peuvent justifier ce choix. Un premier élément est lié à la tendance des ménages à épargner une
partie de leur revenu. Une politique qui aurait consisté en des crédits d’impôts (ou versement d’allocations) peuvent
dans certains cas n’avoir aucun effet si les ménages présentent une confiance faible dans l’avenir et épargnent
l’intégralité du revenu versé. Ceci s’explique lorsque l’on compare la valeur du multiplicateur fiscal et du
multiplicateur budgétaire. Un deuxième argument vient de l’échec constaté de certains plans de relance fondés sur la
relance de la consommation (cf. plan Chirac en 74, plan Mauroy en 1981). Les ménages consomment une partie de
leur revenu sous la forme de biens importés. Une relance de la consommation peut donc augmenter le déficit commercial
d’une Nation et limiter ainsi l’effet multiplicateur.
Question 5 – Quelle différence faites-vous entre dette et déficit public ? Quel sera l’impact de cette
politique de relance sur ces deux notions ? (1.5 points)
Le solde budgétaire est égal à la différence entre l’ensemble des recettes de l’Etat (TVA, impots sur le revenu, etc)
et l’ensemble de ces dépenses au cours de l’exercice comptable (exemple : pendant l’année 2008). Lorsque ce solde est
négatif, on parle de déficit public. Comme pour tout agent économique, ce déficit doit être financé. Depuis que la
Banque de France est devenue indépendante en 93 (ceci s’est prolongé depuis la création de la BCE), l’Etat ne peut
plus financer son déficit par création monétaire. L’Etat doit donc s’endetter sur le marché des capitaux et les déficits
accumulés viennent donc augmenter la dette publique.
Une politique budgétaire expansionniste (politique de relance) vient donc augmenter à court terme à la fois le déficit
public et la dette publique. Ses effets à long terme sont cependant indéterminés. Si cette politique vient effectivement
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relancer la croissance économique, une croissance plus forte permettra à l’Etat d’obtenir davantage de recettes fiscales
ce qui pourra diminuer le déficit public (futur) et ainsi diminuerà terme la dette publique.
Question 6 – De façon plus discrète, l’Allemagne a elle aussi pris des mesures en faveur de la relance
de l’économie (dépenses d’un montant de 31 milliards d’euros). Pourquoi était-il important pour la
France, que l’Allemagne, premier partenaire commercial de la France, prenne des mesures similaires
au même moment ? (1 point)
L‘Allemagne et la France sont liés a) par leur monnaie (euro) mais aussi b) par des échanges commerciaux : la
France importe et exporte vers l’Allemagne. Par conséquent, toute augmentation de la consommation en France se
traduit par une augmentation de la consommation de biens importés, donc des importations. Ceci constitue une
« fuite » hors du circuit économique domestique. Si un pays relance seul son économie, il paie ainsi intégralement le
coût de cette relance (en termes de déficit budgétaire) alors que les effets de cette relance sont aussi positifs pour ses
partenaires commerciaux. Pour cette raison, il était nécessaire que les plans de relance soient coordonnés pour éviter
cet ecueil (comportement de passager clandestin)
Question 7 – Qu’est-ce-que la BCE ? De quelle politique est-elle en charge ? Quel objectif unique doit
(théoriquement) remplir la BCE à travers cette politique ? (2 points)
La BCE est la Banque Centrale Européenne. Cet organisme est en charge de la politique monétaire de la zone
Euro. Dans ses statuts, la BCE est chargée de remplir un objectif unique : l’inflation (elle doit maintenir le taux
d’inflation, mesuré par le taux de croissance de l’Indice des Prix à la Consommation) dans une certaine cible. La
cible retenue (actuellement 2-3%) est laissée à la libre appréciation de la BCE.
Question 8 – Qu’est-ce-que la déflation ? Vous pourrez illustrer votre réponse par un exemple
numérique. Dans le contexte actuel, quelle action sur la masse monétaire doit prendre la BCE pour
lutter contre le risque d’une déflation ? (1 point)
Une situation de déflation apparaît lorsque l’indice général des prix à la consommation présente un taux de variation
négatif. Autrement dit, le niveau général des prix baisse (de façon absolue). Cette situation ne doit pas être
confondue avec une situation de désinflation (le niveau général des prix continue à croître, mais sa croissance a
tendance à décélérer). Le contexte actuel est un peu particulier : jusqu’à récemment, de nombreux prix connaissaient
des taux de croissance élevés (prix des matières premières, prix du pétrole et de façon moins directe, prix de
l’immobilier). Ceci a contribué à créer des pressions inflationnistes. Depuis le mois de Septembre, ces sources
d’inflation se sont apaisées et le risque devient plutôt déflationniste. Pour contrer les effets négatifs de la déflation,
la BCE doit injecter de la monnaie dans le système économique (augmentation de la masse monétaire), ce qui peut
être réalisé grâce à une baisse des taux directeurs.
Question 9 – Le Gouvernement Français souhaite venir en aide au marché de l’immobilier et envisage
deux types de mesure :
a) Accès plus facile au marché grâce à une augmentation du nombre de « prêts à taux 0 » (ce
qui se traduira par un plus grand nombre de ménages pouvant acquérir un logement) ;
b) construction de nouveaux logements.
En supposant que ce marché puisse être considéré comme un marché concurrentiel, représentez sur le
graphique de gauche l’impact de la première mesure. Sur le second graphique, représentez l’impact de
la seconde mesure. Ces deux mesures auront-elles un impact identique sur les prix et les quantités
échangées sur ce marché ? (3 points)
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prix
Offre
prix
Offre
Demande
Demande
Si le marché du logement est concurrentiel, on peut représenter son fonctionnement sous la forme de courbes d’offre de
demande, l’offre étant croissante du prix sur le marché du logement et la demande décroissante de ce prix. Ces
courbes peuvent être affectées par des chocs, positifs ou négatifs. Dans le cas de la première mesure, une
généralisation du prêt à taux zéro peut engendrer deux effets (qui se traduiront de façon identique sur le marché).
Pour les ménages qui souhaitaient déjà acheter un bien sur le marché, cela pourra augmenter leur prix de réserve
(disposition à payer). Pour une fraction des ménages qui ne pouvaient pas entrer sur le marché (en raison d’une
DAP trop faible), cette mesure pourra éventuellement leur permettre d’entrer sur le marché. Dans les deux cas, nous
assisteront à un choc de demande positif (pour un même prix d’achat, augmentation des quantités demandées) et donc
à un déplacement de la courbe de demande vers la droite. En observant la nouvelle intersection avec la courbe d’offre,
on en déduit que les quantités échangées sur le marché et les prix augmenteront simultanément.
Dans le second cas (construction de nouveaux logements), l’offre sera impactée positivement : pour un même prix de
vente, les quantités offertes seront supérieures. Cela se traduit par un déplacement vers la droite de la courbe d’offre.
En considérant l’intersection de cette nouvelle courbe d’offre avec la courbe de demande, on en déduit que les prix
auront tendance à diminuer tandis que les quantités échangées augmenteront.
NB : Cela n’était pas demandé dans l’exercice, mais pour représenter correctement la situation du marché de
l’immobilier, il faudrait considérer une offre rigide à court terme (quantité de biens offerts relativement rigides donc
peu sensible au prix). Avec cette précision, on peut voir que les mesures de type « credit d’impot pour l’accession à la
propriété » peuvent avoir pour impact de faire augmenter les prix sur le marché, sans réelle augmentation des
quantités !
Question 10 – Qu’est-ce-que la loi de Say ? Quelles sont les conséquences de cette loi sur le
fonctionnement de l’économie ? (2 points)
La loi de Say est aussi appelée « loi des débouchés ».Elle est souvent résumée par la formule ‘Toute offre créée sa
propre demande ». Autrement dit, lorsqu’une offre est créée (augmentation de la production), cette production
entraîne le versement de revenus (sous la forme de salaires et de profits). Lorsque ces revenus sont dépensés dans
l’économie, ils permettent de « racheter » l’offre initiale. Ce raisonnement est valide au niveau macroéconomique. Au
niveau microéconomique, des déséquilibres pourront se manifester. Dans ce cas, le prix de certains biens devra
augmenter ou diminuer pour corriger ces déséquilibres,
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La contrepartie politique importante de la loi de Say est qu’une crise de surproduction généralisée n’est pas possible.
Dans ce cas, l’intervention de l’Etat n’apparait pas nécessaire. Cette conclusion sera remise en cause par Malthus
au XIXème siècle puis par Keynes (lors de la crise de 1929)
Question 11 – Pourquoi une banque de second rang ne peut-elle pas accorder
une quantité de crédit illimitée à ses clients ? (1 point)
Une banque de second rang ne peut pas accorder à ses clients une quantité illimitée de crédits parce qu’elle est
contrainte par sa capacité de refinancement. En effet, à chaque fois qu’une banque accorde un nouveau crédit à un de
ses clients, elle peut le faire sur la base de dépôts existants (elle prête dans ce cas à partir de ces dépôts). Elle est
donc ici limitée par la taille de son réseau (nombre de clients) et par le fait que ses clients peuvent retirer rapidement
une partie de leurs dépôts (risque d’illiquidité).
Si elle prête « à partir de rien » (ex nihilo), elle doit dans ce cas faire face à des fuites hors de son système bancaire
(retrait de billets par exemple). Dans ce cas, elle doit se refinancer et peut faire appel à la compensation
interbancaire. Ce mécanisme a ses propres limites et il peut devenir nécessaire de se refinancer auprès de la banque
centrale. Dans ce cas, ce refinancement a un coût pour elle (taux d’intérêt) ce qui constitue un frein à une politique de
prêts trop « généreuse » !
Question 12 – Depuis le mois de septembre, la valeur de l’euro par rapport au dollar américain a
diminué. Quel sera l’impact de cette dépréciation sur le prix des importations et exportations de la
zone € vis-à-vis des Etats-Unis ? (1 point)
Lorsque la valeur de l’euro par rapport au dollar (américain) se déprécie, cela signifie que la monnaie domestique se
déprécie. Par exemple, lorsqu’un dollar valait auparavant 1,45$, il n’en vaut à présent que 1.20$.Ceci a pour
conséquence de diminuer le prix des biens exportés vers les USA et d’augmenter le prix des biens importés.
Attention ! La question portait sur l’effet sur les PRIX et non sur les VOLUMES ou la VALEUR des
importations/exportations. Une partie des importations sont incompressibles (pétrole par exemple) à court terme et
l’augmentation de leur prix ne se traduira pas par une baisse des importations.
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