quotient correspondant.
G´eom´etriquement, la notion d’isotopie s’exprime comme suit : deux tresses
sont isotopes si l’une peut ˆetre d´eform´ee continuement en l’autre, en laissant
les extr´emit´es {1, .., n}×{0,1}fixes.
Figure 3 —Deux tresses g´eom´etriques `a 4 brins isotopes
Le produit passe au quotient et conf`ere `a Bnune structure de groupe :
l’inverse d’une tresse est la classe d’isotopie de image d’un de ses repr´esentants
dans le miroir de cote 1
2, l’´el´ement neutre est la classe de la tresse triviale,
d´efinie comme la tresse g´eom´etrique dont les brins ne se croisent pas.
Remarque — On a d´efini une tresse g´eom´etrique comme ´etant une union d’arcs
continus. Mais on aurait tout aussi bien pu consid´erer des arcs polygonaux, C1
ou C∞. On obtiendrait alors le mˆeme groupe, toute tresse g´eom´etrique ´etant
isotope `a une tresse C∞,C1, ou polygonale.
Remarque — On a un homomorphisme canonique de Bnsur Snqui `a une tresse
associe la permutation f−1.
1.2 Pr´esentation du groupe de tresses
On voudrait `a pr´esent trouver un alphabet pour coder les tresses. Pour ce
faire, on consid`ere les tresses g´eom´etriques projet´ees sur le plan y= 0. L’id´ee
est que les projections de tresses isotopes sont enti`erement caract´eris´ees par les
croisements de leurs brins (qui forment un alphabet fini).
D´efinition — Une tresse g´eom´etrique est dit r´eguli`ere si sa projection sur le
plan y= 0 n’a aucun point triple et un nombre fini de points doubles, de cotes
dans ]0,1[ deux `a deux distinctes.
Lemme — Toute tresse g´eom´etrique αest isotope `a une tresse r´eguli`ere.
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