Dossier de présentation

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COLLECTIF MASQUE
dans le cadre de
TRANS MISSION RESEARCH (TMR)
présente
de
SARA STRIDSBERG
MARIANNE SÉGOL-SAMOY
traduction
mise en scène
MARIANA ARAOZ
avec
HARALD LEANDER
FRANÇOIS KERGOURLAY
MARCELA OBREGON
AXEL PETERSEN
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GENÈSE DU PROJET
L’IDÉE D’UNE TRILOGIE
L’idée de mettre en scène les trois œuvres de l’autrice suédoise, Sara
Stridsberg, m’a été suggérée par Marta Cicionesi, scénographe italienne, avec
laquelle je collabore depuis 2007 entre la Suède, la France et les Etats Unis.
Quand elle m’a présenté l’œuvre de Sara Stridsberg, j’ai été comme envoûtée
par son univers. J’ai dévoré son roman et ses pièces de théâtre.
Sara Stridsberg a su mettre en lumière des femmes méconnues aux destins
exceptionnels et tragiques. Elle est intéressée par les thèmes de la destruction
et de l’aliénation et son écriture mélange poésie et obscénité, beauté et horreur,
pureté et crasse en défiant la limite des frontières.
Après ma lecture de Valérie Jean Solanas va devenir présidente de
l’Amérique, sa première pièce de théâtre, d’après son roman La faculté des
Rêves, j’ai immédiatement proposé à « l’Ecole du Jeu » de la mettre en scène
comme spectacle de fin d’année de mes étudiants. Je voulais décortiquer,
disséquer, parcourir cet univers rempli de paradoxes.
Depuis des années je cherche des auteurs qui font écho aux histoires de mon
enfance, en Amérique Latine, où le réalisme et la magie sont extrêmement
présents. Je rêve d’un théâtre où l’irréel et la réalité puissent se confondre,
où les rêves et les fantasmes fassent partie du quotidien. Je cherche un
univers Baroque et Fantastique en lien direct avec le monde des masques,
des spectres ; où les vivants et les morts se côtoient, où l’on donne une réalité
aux songes.
Mon attirance pour la Suède, entre autre, vient de ce lien magique. La Suède
et L’Amérique Latine ont un rapport très puissant au magique !
Sara Stridsberg nous plonge dans ce monde avec un naturel écrasant.
2
Mais dans son œuvre, Sara Stridsberg plonge aussi dans la thématique du
féminin, du masculin et du genre. Elle se questionne aussi sur le regard que
nous portons sur l’autre. Les conséquences de l’attention que nous offrons à un
individu et les conséquences de l’attention dont nous le privons ; elle décortique
le comportement de celui qui domine, et de celui qui est dominé et comment
l’un et l’autre se confrontent.
Tout comme Sara Stridsberg, je m’intéresse à tous ces sujets.
Je travaille le théâtre masqué depuis plus de 20 ans, en tant que comédienne,
metteuse en scène et pédagogue. La qualité du regard que nous portons
sur l’autre est au centre de cet Art. Depuis 8 ans j’oriente tout mon travail de
recherche autour du thème de l’équilibre, entre les femmes et les hommes,
plus spécifiquement, mais entre les êtres en général.
Ma rencontre avec Sara Stridsberg, intense et intime, marque un tournant dans
ma vie artistique.
LES TROIS ŒUVRES
Dissection d’une chute de Neige
La pièce met en lumière le personnage de la Reine Kristina de Suède.
Après la mort prématurée de son père, elle est nommée « Roi ». Elle est
éduquée comme un homme. Arrivée à l’âge adulte Le Pouvoir lui demande de
se marier et surtout d’enfanter. On lui demande aussi de continuer à conquérir
des territoires. Elle décide de ne pas enfanter, de ne pas se marier et de ne pas
faire la Guerre ; elle abdique et refuse son rôle pour pouvoir enfin retrouver son
identité.
Valérie Jean Solanas va devenir présidente de l’Amérique
Inspirée du personnage Valérie Solanas, extrémiste féministe, autrice du
Manifeste SCUM dans lequel, elle proclame haut et fort qu’il faut éliminer les
hommes. Elle est surtout célèbre pour avoir tenté d’assassiner Andy Warhol.
Valérie… est aussi le cri de Stridsberg face au carcan, au formatage que la
société impose à chaque individu.
Medealand
Cette pièce est inspirée du mythe de Médée.
Médea, une femme immigrée, est abandonnée par Jason. Elle n’est plus
personne. Elle n’est plus rien. Elle n’a plus d’identité culturelle, elle n’a plus de
document d’identité, elle n’a plus de pays. Elle décide d’assassiner ses enfants.
Sans un homme, une femme serait-elle dépossédée de son existence ?
Le désir de se libérer des entraves, des interdits, de la domination que nous
subissons tous, est au cœur de la problématique de Sara Stridsberg. Les trois
pièces racontent une quête d’identité, qui se manifeste aussi par la difficulté
d’aimer et d’être aimé.
L’humour, l’autodérision, la mise en lumière de destins hors normes, la
monstruosité des personnages, leurs désirs insatiables de reconnaissance et
d’amour caractérisent l’œuvre de la dramaturge suédoise. Dans ces trois pièces,
l’autrice met en valeur le thème de la responsabilité de chacun vis à vis de sa
propre existence. Est-ce toujours l’autre qui est responsable de ce que nous
subissons? Jusqu’à quel point sommes nous les auteurs de notre destinée ?
DÉROULEMENT DU PROJET
Ce projet se déroulera sur trois ans
Dans l’ordre de création:
1) Dissection d’une chute de Neige Avec une équipe franco-suédoise
2) Valérie Jean Solanas va devenir présidente de l’Amérique en préparation
avec l’« Ecole du Jeu »
3) Medealand avec une équipe internationale
DISSECTION D’UNE
CHUTE DE NEIGE
DISSECTION D’UNE CHUTE DE NEIGE
de
Sara Stridsberg
traduction
Marianne Ségol-Samoy
mise en scène
Mariana Araoz
avec
François Kergourlay
Harald Leander
Marcela Obregon
Axel Petersen
scénographie
Marta Cicionesi
costumes
Sylvie Berthou
masques
Etienne Champion
lumière
Illka Haikio
chorégraphie
Yumi Fujitani
musique
Mats Johansson (IB)
images
Musée Röhsska, Götteborg.
Exposition Vivianne Westwood
graphisme
Manuel Gonzalez Ruiz
Co-production :
Teater Skillinge (Suède)
Ville de Colombes
Figuier Blanc-Argenteuil
Institut Suédois
CG92
DRAC
Europe
La Cave à Théâtre
L’Avant Seine
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La pièce s’inspire de l’histoire de la Reine Kristina de Suède, enfant unique
de Gustave II Adolphe. De petite taille, au physique ingrat, elle a gommé toute
féminité dans sa façon de s’habiller et dans son comportement. Sara Stridsberg
donne la parole à cette femme qui a été éduquée pour devenir Roi de son pays
et qui refusera de se marier et d’avoir des enfants. Elle abdiquera le trône.
La pièce se déroule après le couronnement de la Fille Roi, Kristina, au
moment où elle se trouve en face du dilemme qui la conduira à abdiquer.
inspirée du Médée d’Euripide, qui est créée au théâtre Royal dramatique de
Stockholm en 2009 dans une mise en scène de Ingela Olsson.
En 2011 paraît son troisième roman Darling River (publié en France aux
éditions Stock, 2011) et en 2012 sa troisième pièce Dissekering av ett snöfall
(Dissection d’une chute de neige), inspirée de la vie de la Reine Kristina, créée
au Theâtre Royal Dramatique dans une mise en scène de Tatu
Hämäläinen.
La pièce s’ouvre sur l’entrée en scène du personnage du Pouvoir. Il fait part des
règles du jeu à Kristina, celles qu’elle doit suivre pour être « Reine» : se marier
et avoir des enfants pour continuer à gouverner.
Elle refuse. Elle est contre ce dictat qui lui impose d’avoir un mari, d’avoir des
enfants, et elle conteste tout ce qui peut entraver son libre arbitre.
Elle est toujours hantée par la présence de son père, mort sur le champ de
bataille. Le fantôme de son père sera présent tout au long de la pièce. Il est fier
d’avoir pour fille « un Roi ». Il l’éduque comme « un Homme » : Il lui apprend
à chasser, à être forte, à prendre des décisions, à être « masculin », il l’initie à
l’Art de la Guerre.
« Inspirée par Marguerite Duras, Sara Kane, Elfriede Jelinek, Sara Stridberg
travaille sur les thèmes de la destruction et de l’aliénation. Son écriture est à la
fois violente, trash, poétique et joue avec les contrastes ombre/lumière, pureté/
obscénité. La sexualité, le rapport au pouvoir, la provocation, le féminisme, la
question du genre, la solitude incurable de l’âme constituent
autant de thèmes que son écriture dissèque. » Marianne Ségol
Les personnages : La fille-Roi (La Reine Kristina), Maria Eleonora (La Reine
Mère), Le Roi Mort (Gustave II Adolphe), Belle, Le Philosophe (Descartes),
Le Pouvoir, Love
SARA STRIDSBERG
Née en 1972 à Solna, dans la région de Stockholm en Suède, Sara Stridberg est
une autrice très reconnue en Scandinavie. Elle commence sa carrière littéraire
en tant que romancière et publie son premier roman, Happy Sally, à 22 ans,
dans lequel elle retrace l’histoire de la première suédoise à traverser la Manche
à la nage. Son second roman Drömfakultet (La faculté des rêves), paru en
France en 2009 (éditions Stock) est une biographie-fiction autour de Valerie
Solanas, pamphlet de la féministe américaine et auteure du SCUM Manifesto,
que Sara Stridsberg avait traduit en suédois. Ce roman reçoit le Grand Prix de
littérature du Conseil nordique. Elle adaptera ensuite le livre au théâtre sous
le titre Valerie Jean Solanas va devenir Présidente de l’Amérique (publié
en France aux éditions Stock, 2010) crée au Théâtre Royal Dramatique de
Stockholm en 2006 dans une mise en scène de Klaus Hoffmeyer.
En 2009, elle écrit sa deuxième pièce Medealand (publiée chez L’Arche, 2011)
LA TRADUCTRICE :
Marianne SÉGOL-SAMOY
Marianne Ségol-Samoy est comédienne et traductrice de pièces de théâtre et de
Littérature suédoise. Elle a une double maîtrise de Français langue étrangère et
de Lettres Scandinaves. Passionnée par l’écriture dramatique contemporaine,
elle se rend régulièrement en Suède pour découvrir des créations, rencontrer
des auteurs, des directeurs de théâtre et des agents. L’intérêt de ces va-et-vient
entre deux pays, entre deux langues, est de permettre la rencontre de deux
cultures et de deux traditions théâtrales aussi riches que complémentaires.
Membre fondatrice de Labo/07 (Réseau d’écritures théâtrales internationales
d’aujourd’hui), elle traduit des auteurs de théâtre comme Sara Stridsberg,
Jonas Hassen Khemiri, Suzanne Osten, Staffan Göthe, Rasmus Lindberg, Erik
Uddenberg, Ann-Sofie Bárány, Malin Axelsson… et des auteurs de romans
comme Henning Mankell, Håkan Nesser, P.O Enquist, Katarina Mazetti, Astrid
Lingren, Stefan Casta, Mats Wahl, Annika Thor.
Depuis 2013, elle coordonne le comité nordique de la Maison Antoine Vitez,
centre international de la traduction théâtrale.
Notes de Mise en scène
« On ne naît pas femme, on le
devient », de même on ne naît pas
homme, on le devient. On nous
éduque au féminin, on nous éduque
au masculin, et le regard qui est
porté sur nous, dès la naissance est
complètement différent selon. On
n’apprend pas aux petites filles à
prendre le pouvoir, on n’apprend pas
aux petit garçons à le refuser. Voici
l’histoire d’une fille qui est devenue
« Roi », une fille-Roi.
LE POUVOIR ET LE FEMININ
Dans la pièce je veux explorer le thème du « Féminin et le pouvoir » ou le
« Pouvoir au féminin ».
Kristina (ou comme la nomme Sara Stridsberg : la Fille-Roi) est élevée comme un
«Roi», comme un Homme.
Sa Toute-puissance s’affirme dès l’instant où son père la nomme «Roi». Comme
pour son père, cette appellation est essentielle pour elle, si elle avait été nommée
«Reine», comme sa mère, cela lui aurait ôté toute possibilité d’accéder au trône.
Si, lors de sa naissance, on ne peut longtemps cacher sa véritable identité
sexuelle, le Roi, son père, profite d’une méprise pour enraciner la légende et
se servir de la rumeur qui l’identifie à « un Homme », de cette façon elle a des
chances de régner comme il le souhaite.
Il importe donc de l’éduquer comme un «Roi». Etude des sciences, de la
philosophie, de la littérature, exercice de la chasse, de la stratégie, lui sont
dispensés.
Sa croissance «de petit Roi» se déroule sans heurt en dépits de la mort brutale
de son père l’année de ses 6 ans. A l’âge de 24 ans, pour continuer à exercer
le pouvoir, elle doit se marier et enfanter. Elle prend conscience qu’elle va
perdre l’image qu’elle incarne aux yeux du peuple : celle d’«Un roi», celle d’«un
Homme», pour celle d’ « une femme », celle d’ « une Reine »; image qu’elle
refuse et qui remet en cause l’influence qu’elle entend exercer sur le monde.
EROTISME ET POUVOIR
L’Ambivalence de sa personnalité lui permet néanmoins de prendre conscience et
d’user du pouvoir de l’érotisme. A la fois ART et ARME elle s’en sert comme d’une
épée pour déstabiliser, manipuler, voire humilier ou abattre ses partenaires ou ses
adversaires.
POUVOIR ET PHILOSOPHIE
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Dans la pièce les discussions avec le « Philosophe » (inspiré de Descartes, qu’elle
a réellement rencontré), jouent un rôle essentiel. Elle essaie de comprendre quel
est son devoir et son identité. Le philosophe la met en face de son ambivalence et
de ses contradictions. Pour être Roi elle doit faire la guerre, mais elle ne veut pas
; pour être Reine, elle doit enfanter, mais elle ne veut pas. Que veut-elle être? Qui
est-elle ? Un Roi, une Reine ? Ni l’un, ni l’autre ?
Pour elle, il n’y a pas de dichotomie des sexes. Elle se voit comme un Tout qui
n’est perçu comme «anormal» qu’au regard des normes sociales et religieuses,
c’est dans la culture, dans le savoir, qu’elle puise la force d’être singulière et libre.
GUERRE ET PAIX
Un « homme » est éduqué pour être en « pointe », pour diriger, pour mener
l’action, pour être à la tête d’une famille, d’une entreprise, et pour « un Roi » à
la tête d’un état. Pour une femme son éducation est à l’opposé, en « creux », elle
subit, elle suit, elle est unificatrice, réconciliatrice.
En cas de conflit, c’est par la puissance que l’homme va s’exprimer, en machine
armée, en guerrier.
La Fille-Roi, ayant pourtant reçu une éducation masculine et virile elle refuse de
faire la guerre. Elle entend exercer le pouvoir dans un contexte de paix. Au conflit
armé elle préfère la diplomatie. Son agressivité, elle l’exprime dans ses parties de
chasse.
Elle refuse tout recours à la guerre pour conquérir un territoire ou unifier une
nation.
L’Histoire s’écrit en faisant la Guerre, pas la Paix, lui rappelle le personnage du
Pouvoir.
Sa part « féminine » s’exprime de cette manière.
LE POUVOIR MACHINE
Ne pouvant échapper à la condition Humaine, la femme, tout comme l’homme,
investie d’un excès de regard, d’un excès de Pouvoir, devient toute puissante et
sans scrupule. Elle devient la proie de désirs, de passions, lesquels la menacent
de sombrer dans la folie. La surabondance de Pouvoir risque d’engendrer chez
elle la régression, la perte de son Humanité. Pour éviter ce naufrage Kristina
abdique. Se retrouver, s’affranchir de cette identité masculine, voulue par le père
et la Société, pour exorciser ce qui la possède et recouvrer liberté d’être soi, telle
est sa quête.
Esthetique
L’esthétique que je veux utiliser est à la fois celle du Rock-Punk, à la fois celle du
théâtre Nô. Chaque ligne, chaque symbole a son sens, pur et stylisé,
un monde de formes découpées telles des origamis avec une certaine mobilité.
Le Baroque, comme le Punk, seront présents dans les ornements des costumes.
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LUMIERES/SCENOGRAPHIE
Jeu d’ombre et de lumière, le pouvoir est illusion. Il s’incarne dans la machinerie,
les effets spéciaux. Fascinés par le spectacle, nous succombons à la Magie.
Reste derrière ces jeux d’ombre et de lumière, une petite fille qui joue avec ses
poupées comme aux échecs. Jeu qu’elle seule maîtrise, tout est truquage faux
semblants, quiproquos lesquels s’effondrent lors du dénouement pour que se
révèle la Vérité.
Nous travaillerons sur une diversité de matières et d’espaces. Souvent
emprisonnée dans son château, souvent libre parmi les astres, elle est l’héroïne
d’une vie qui se joue entre enfermement et besoin de liberté.
Esthetique
COSTUMES
Musée Röhsska, Götteborg.
Exposition Vivianne Westwood
L’influence Rock-Punk s’incarne dans le costume, ce monde souvent
androgyne. Costumes dessinés, aux lignes pures, à la façon du décor.
La Fille-Roi aura toujours une arme. Arme essentielle à l’exercice de son pouvoir,
qu’elle exerce habillée en homme ou travestie en femme.
Dans la recherche sur les corps obsessionnels, menée en collaboration avec
Sylvie Berthou, costumière, nous avons créé une « femme muscle », allégorie
de la femme à laquelle seule la virilisation permet de survivre. Le costume de
Kristina sera une déclinaison de ce costume-sculpture.
Les costumes sont d’un extrême érotisme, ils dévoilent les chairs, la peau,
l’intime. Les corps ne sont couverts qu’en partie. Espaces de nudité se marient
avec les lignes claires, nettes, style origamis. Tous les corps doivent être suggérés
sans jamais être totalement visibles du public.
Seule Kristina sera dénudée à la fin de la pièce débarrassée des oripeaux de
pouvoir. Nous nous inspirons du monde Baroque-Punk de Vivienne Westwood.
« L’écriture de Sara Stridsberg me fait penser au film « Trainspotting » de Danny
Boyle, où la décadence se mêle à la poésie. On ne distingue dans son œuvre
aucune limite entre le bien et le mal, entre le rêve et la réalité. Ses personnages
répondent à une urgence, laquelle renvoie à des stars de Rock, Syd Vicious, Kurt
Coban... « No futur ». Vivre tout, tout de suite, pas d’éternité après la mort. »
Sylvie Berthou.
MASQUES
Le masque sera la prolongation de l’acteur, son ombre.
Chaque personnage en aura un qui le représente. Le masque sera sur scène,
sur un piédestal comme une couronne, ou par terre piétiné. Chaque fois que les
comédiens le porteront, ils pourront éprouver l’intensité du personnage, tant le
masque sublime nos moyens d’expressions. Il sera magnifié, mis en lumière par
les instants de poésie et les métamorphoses successives. Pas de banalisation.
Le masque est le reflet de l’intériorité de chacun qui se libère et essaie de se
frayer un chemin dans le Palais. Il est notre autre moi, celui que l’on séquestre, et
qui parfois s’échappe et nous révèle à nous-même et aux autres.
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EQUIPE ARTISTIQUE POUR
DISSECTION D’UNE CHUTE DE NEIGE
MARIANA ARAOZ
metteuse en scène
Née en Argentine, Mariana Araoz
arrive en France pour finir ses études
de Biologie (Maîtrise à l’Université
de Rennes I). Elle suit une formation
théâtrale à l’Ecole « Théâtre en Actes »
dirigée par Lucien Marchal ( formateurs
: Mario Gonzalez, Christophe Patty,
Christian Rist, Elisabeth Chailloux ).
Elle obtient une Licence à l’Institut
d’Etudes Théâtrales de Paris III
(Sorbonne Nouvelle). Elle crée, avec
Marcela Obregon, la Compagnie « Les
Turpials », avec laquelle elle joue et
produit une dizaine de spectacles du
répertoire Latino-américain. Passionnée
par le théâtre masqué, elle joue sous
la direction de Christophe Patty, Kamel
Basli et Mario Gonzalez. Elle a de
plus joué sous la direction de Jean
Luc Paliès, Yamina Hachemi, Alicia
Bustamente, François Kergourlay,
Gérard Audax, Yves Javault.
En 1998 elle dirige deux contes
musicaux au sein de la compagnie «Les
Turpials», ensuite Scapin au Kelsey
Theater (St Olaf College) à Minneapolis
(U.S.A.) en 2005, La Rose de la Boca
de K. Elmhadi en 2006, L’Opéra de
quat’sous au Théâtre Régional Halland
(Suède) en 2007, Grand Peur et Misère
du III Reich en 2007 à La Cave à
Théâtre de Colombes, Nadia ROZ de
2008 à 2012. En 2008 Twelf Night
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à l’Atheneum et Building Theatre de
Chicago et Le Songe d’Une Nuit d’été
au Théâtre Le Colombier à Bagnolet,
Parades avec la Cie Le Carrosse d’Or en
2009, Vénus Machina à l’Avant Seine
de Colombes en 2009, Antigone au
Skillinge Teater en Suède en 2010 et
Mère Courage au DCA de Chicago et
au LAB de Minnéapollis. En 2011 The
Eye of the Wolf au Teater Sagohuset
à Malmö et Lund. En 2012, en Suède,
Edward Tulane au Thales Teater et Les
Bonnes au Skillinge Teater. En 2013
Venus Museum au Théâtre 95 et en
2014 La Mouette au Skillinge Teater. En
2006, elle crée le projet “Trans Mission
Research: la femme, l’homme, le
genre et le masque” entre la Suède, La
France et les Etats Unis. Elle enseigne
la méthode de Mario Gonzalez à L’Ecole
du jeu depuis 2009, au Conservatoire
Supérieur d’Art Dramatique (2009,
2010), à l’université St. Olaf de
Minneapolis depuis 2002, mais aussi
des Master Class à l’université de
Columbia de New York (2005 et 2007),
à l’Institut Boris Schoukin de Moscou
(2010, 2011, 2012) et au Carlton
College (2012).
MARTA CICIONESI
scénographie
D´origine Italienne, elle a grandit en Inde
et vie actuellement en Suède.
Diplômée à L´institut d´Art de Florence
(Italie) en 1985, elle se dédie à la
scénographie depuis 1987. Elle a
réalisée une centaine de productions
de théâtre, de danse et d´opéra, en
Suède, Italie, France, Inde, Etats Unis
et Finlande. Elle est aussi librettiste et
scénariste.
Elle s´est spécialisée dans la création
de scénographie très suggestive,
souvent par l’utilisation de grandes toiles
peintes éclairées de telle façon qu’elles
apportent une large palette de variations
et de d’atmosphères.
Depuis 2007 elle collabore avec
Mariana Araoz avec laquelle elle partage
son intérêt pour le théâtre masqué,
avec une fascination particulière pour
le théâtre Nô qui l´inspire aussi pour la
force de la simplicité scénographique.
ETIENNE CHAMPION
masques
elle a inventé des personnages avec
des protubérances et des difformités,
des bouffons. Elle a crée les costumes
de « Battuta » pour « Zingaro ».
Son travail est pictural. Elle est la fidèle
créatrice des costumes de la compagnie
« Annibal et ses éléphants ».
Elle est la complice depuis plusieurs
années de Régine Achille Fould, Yamina
Hachemi avec laquelle, elle partira au
Théâtre National de Péquin pour créer
« L’homme qui rit ». Elle a travaillé pour
Doriane Morétus, Jean Luc Palliès,
Etienne Guichard, François Roy, Hervé
Germain, Les Désaxés, Décor Sonore.
MATS JOHANSSON
compositeur
Sculpteur de masque depuis 1982,
il décide en 1987 de se consacrer
exclusivement à la création de masques
en bois de culture occidentale et
décline dans cette matière tous les
types de masques possibles. Il collabore
particulièrement avec Mario Gonzalez
(depuis 1984), Christophe Patty (depuis
1991) et Mariana Araoz (depuis 1994).
SYLVIE BERTHOU
costumes
Depuis quinze ans, Sylvie Berthou
collabore avec Mariana Araoz , Mario
Gonzalez, Christophe Patty et Etienne
Champion. Elle est la spécialiste du
costume aux formes grotesques et du
théâtre masqué. Elle a développé des
techniques de constructions de volumes
et de changements rapides.
Elle a travaillé pendant plusieurs années
avec Kamel Basli. Sur les « Gnunn’s »,
Il est co-fondateur du groupe Isildurs
Bane. Si la réputation de la scène
progressive suédoise n’est plus à faire,
évoquer le cas particulier d’Isildurs
Bane et son “Mouvement Perpétuel”
s’impose. La naissance de ce groupe
remonte à 1976 dont les cinq premières
années d’existence ne laisseront pas
de trace discographique, si ce n’est
quelques enregistrements regroupés
en 1993 (avec d’autres plus récents)
sur la compilation Lost Eggs. Le groupe
consacre ces années à l’élaboration
d’un style personnel, d’abord nourri
de l’influence exclusive du rock
symphonique (Genesis en tête), puis
enrichi d’apports plus divers :
jazz-fusion, musique classique ou
encore folklore scandinave.
« Mind », « Cheval », parmi les titres les
plus connu.
YUMI FUJITANI
chorégraphe
Elle est née en 1962 à Kobé au
Japon. Sa première expérience en
France, le spectacle de Ko Murobshi
et Carlotta Ikeda “Himé” en 1985. Elle
s’installe à Paris en 1996. Danseuse
de la troisième génération du butô,
elle développe sur cet art une réflexion
et une approche personnelles. Elle
expérimente alors de nouvelles formes
d’expressions corporelles, à travers la
danse contemporaine, de la voix, l’art
du clown, les arts plastiques et la vidéo.
Improvisatrice, la transversalité des
arts lui apporte un souffle et un regard
minimaliste, fantaisiste, antinomique sur
l’art butô en particulier.
ILKKA HÄIKIÖ
créateur lumière
Il est né à Kemi en Finlande du Nord le
jour le plus sombre.
Il a travaillé la lumière de théâtre depuis
1997 et a été le régisseur générale et
créateur lumière au Théâtre Sagohuset
( à Lund, en Suède) depuis 1998.
Il a aussi travaillé avec Théâtre des
Variétés Barbes, Théâtre InSite, Malmö
Music Theatre, Daylight joueurs,
Kaléidoscope Théâtre Bava, Inkonst,
KB, Bodoni, Oban Théâtre et Skillinge
Teater.
De plus, il joue de la guitare dans
la bande présumée « physique
instrumental Punk » Salma Gandhi et
Retard Riot, depuis 1990.
ACTRICES / ACTEURS POUR
DISSECTION D’UNE CHUTE DE NEIGE
8
François KERGOURLAY
Harald LEANDER
Marcela OBREGON
Axel PETERSEN
Comédien et metteur en scène. Il
est issu du Conservatoire National
Supérieur d’ Art Dramatique. Il a dirigé
pendant cinq ans le Théâtre Firmin
Gémier de la ville d’Antony (92). Il
a une trentaine de mise en scènes
à son actif et autant de rôles au
théâtre sous les directions de Mariana
Araoz, Carolina Pecheny, Guy-Pierre
Couleau, Mickaël Dusautoy, Paul
Golub, François Leclère, Gwenhaël
De Gouvello, Julia Zimina, Frédéric
Maragnani, Stuart Seide, Christophe
Rauck, Carmelo Agnello, Francesco
Agnello, Agathe Alexis, Jean Le
Scouarnec, Bernard Lotti, Gilbert
Langlois, Christian Schiaretti, Philippe
Adrien, Lucio Mad, Michel Boédec,
Stéphane Vérité, Catherine Dasté,
Daniel Mesguich, Pierre Debauche,
Gilles Gleize et Jean-Pierre Miquel. Il
a tourné avec Francis Girod, Olivier
Lorelle, Renan Delaroche, Alain
Choquard et Bertrand Van Effanterre
et enregistre fréquemment à RadioFrance sous la direction de Michel
Sidoroff. Ses auteurs de prédilection
comme metteur en scène sont
Charlotte Rey, Molière, Feydeau, De
Filippo, Kohout, Prévert, Goldoni,
Gogol, Andréiev, Maerterlinck,
Marivaux, Harms, Potocki, Yeats,
Valle-inclàn, Romero, Tchekhov,
Haïm, Atay et Bergman, sans oublier
Labiche, Levin, Galine, Nicole Gros et
Aristophane. Il enseigne fréquemment
(CNSAD, ESAD, Théâtre en actes, TQI
et LE COURS).
Comédien et metteur en scène
d’origine suédoise.
Il s’est formé au Conservatoire d’Art
dramatique de Malmö, Suède, où il
à rencontré Mario Gonzalez en 1991.
Entre autres, il a joué en 1999 le rôle
titre dans Dom Juan de Molière, dans
la mise en scène que M. Gonzalez a
faite en Suède. En 2001, il a invité
celui-ci pour faire la création suédoise
de Jekyll & Hyde au Théâtre 23, où
pendant six ans il a été le directeur
artistique.
Depuis 2003, il travaille comme artiste
indépendant. Parmi les mises en
scènes où il a joué, on peut noter Le
Canard Sauvage d’Ibsen, Connaissezvous la Voie lactée? de Wittlinger et
The Ends of the World de Panych. En
2012, il a reçu le prix Thalia pour sa
mise en scène de La légende de Sally
Jones, de Wagelius, dans sa propre
adaptation du livre.
En France il a joué avec la Compagnie
Zéfiro Théâtre dans la pièce Lysistrata
(créée en 2005) et avec la Compagnie
Stratégie du Poisson dans le spectacle
Un très vieux monsieur avec des
ailes immenses (créé en 2004).
Dans Antigone de Sophocle, mis en
scène par Mariana Araoz, il a joué
le roi Créon d’abord en Suède (créé
en 2011) et par la suite en France.
En Suède, il travaille aussi comme
traducteur et écrivain.
D’origine chilienne, elle s’est formée
au Conservatoire régional de Rennes
et à l’Ecole Internationale Jacques
Lecoq. Elle pratique la technique du
masque avec Christophe Patty et de la
voix avec Nadine George.
Elle est co-fondatrice de la Compagnie
Les Turpials où elle joue dans
plusieurs pièces latino-américaines :
Jeu de dames de Mariela Romero,
Soirée Culturelle de José Ignacio
Cabrujas, Loup Rouge de Marcos
Purroy. Elle est co-fondatrice avec
le musicien Marcelo Milchberg de
la Compagnie Les Contes Du Turpial
où ils explorent les rapports entre le
conte, la narration et la musique, de
cette recherche et de la collaboration
avec trois metteurs en scène
(Mariana Araoz, Alicia Bustamante
et Christophe Patty) sont nées quatre
spectacles : Le voleur du soleil, Contes
Caraïbes, Flor de Bahia et L’Arbre aux
Mille Fruits.
Elle a travaillé avec des metteurs
en scène tel que : J.C. Cotillard,
R. Angebaud, F. Kergourlay, Alan
Boone, J.L. Paliès, A. Bustamante,
Mario Gonzalez, Mariana Araoz et
Christophe Patty.
Elle enseigne le théâtre depuis 1996 à
l’Ecole Claude Mathieu (Paris).
Elle écrit et met en scène pour la
comédienne Marité Blot le spectacle
de Café-Théâtre A la recherche du
sexe perdu.
Elle a traduit une dizaine de pièces
de théâtre dont Yerma de Garcia
Lorca pour le metteur en scène Jean
Bellorini.
Après une formation à l’Ecole
Perimony puis à l’ENSATT elle se
perfectionne avec A.Hakim, Ph.Adrien
puis à l’Actor Studio chez J.Strasberg,
B.Salland, P.Weaver.
Elle joue les auteurs J.Racine,
H.Kleist, B.Brecht, M. de Montaigne,
Homère, J.Anouilh, Molière,
F.G.Lorca, T. de Molina, G.Feydeau,
P.Claudel, Th.Bernhard, Sophocle,
W.Shakespeare, J.Soyfer, D.Loher. Elle
est mise en scène par M.Bozonnet,
J.Kraemer, M.Ulusoy, JP.Andréani,
S.Lemarié, J.Boeuf, E.Weisz,
JL.Palies, J.Dacqmine, JP.Nortel,
D.Thuann, Ph.Boronad, V.Vidocq,
O.Comte, Ch.Patty, M.Araoz . Elle
découvre le clown avec V.Rouch, le
masque avec M.Gonzales, le cabaret
avec S.Maurice, le théâtre de Rue
avec la Cie Annibal et ses éléphants,
la Cie Art tout chaud.
Elle monte un spectacle avec des
adultes en difficulté de Lille Roubaix
Tourcoing
Elle crée un atelier de théâtre pour
alcooliques à l’hôpital de St.Cloud,
Elle enseigne en classes préparatoires
aux Grandes Ecoles, à Versailles et
Franklin à Paris. Elle met en scène
Antigone de Anouilh au Théâtre du
Nord-Ouest,
“Alice et la maison des merveilles”
de MJ.Guers dans les châteaux du
Bordelais
Elle est membre de “A mots
découverts”: association d’aide à
l’écriture théâtrale contemporaine.
Elle fait partie de la Cie “Les
souffleurs, commando poétique”
COLLECTIF MASQUE
2011
En décembre 2004, après avoir travaillé ensemble sur une vingtaine de
spectacles utilisant des masques, pour diverses compagnies, Mariana Araoz,
Etienne Champion et Christophe Patty, décident de créer une structure dont
l’axe central serait le masque : Collectif Masque est né. Création, diffusion,
fabrication et pédagogie, deviennent les lignes directrices de la compagnie.
-Boire et Déboire, mise en scène : Etienne Champion
2006
-Mai des Masques, événement au Théâtre de l’Epée de Bois.
-La Leçon de Mr. Pantalone. d’après une idée originale de Mario Gonzalez,
mise en scène : Christophe Patty, avec Mario Gonzalez, Mariana Araoz,
Muriel Mayette, Peggy Dias.
-Rockn’roll Attitude, déambulatoire, mise en scène : Christophe Patty (Lille)
Rencontre autour du masque. C.N.A.C. (Châlons en Champagne)
Stage A.F.D.AS. jeu et fabrication. (Isère).
2007
-George Dandin mise en scène : Mario Gonzalez. (Théâtre 95, Théâtre 13)
-L’Opéra de Quat’Sous, , mise en scène : Mariana Araoz (Co-réalisation Tearter
Halland, Varberg, Suède)
-Projet Tans-Mission : La Femme, le masque et l’Europe.
2008
-Tournée George Dandin
-Twelfthnight Coproduction Bricklayers, (Chicago).
2009
-Vénus Machina mise en scène : Mariana Araoz (L’Avant Seine, Colombes)
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-Antigone, mis en scène : M. Araoz, coproduction Skilinge Teater (Suède).
2010
-Mother Courage, Coproduction Bricklayers, (Chicago).
-Le Tour de Chant de Mr. Pantalone, avec Mario Gonzalez.
-Antigone, création en version française au théâtre Le Hublot en 2011
2012
-Tartuffe, mise en scène : M. Gonzalez, coproduction Théâtre-95, compagnie
Clin d’œil.
-Antigone, Festival d’Avignon
Depuis 2008 la compagnie est subventionnée par la ville de Colombes. Dans le
cadre de Trans-Mission, par le Conseil Général, le Conseil Régional et l’Europe.
2013
-Venus Museum, mise en scène : M. Araoz et C.Patty, Théâtre 95, CSC FossésJean à Colombes, Festival Teater Halland (Château de Tjoloholm, Suède).
-Conférences dans le cadre de Trans Mission : Malmö, Lyon, Cadix, Avignon.
2014
-Les 10 ans du Collectif Masque (L’Avant Seine, La Cave à Théâtre, La MJCThéâtre de Colombes, Le Hublot)
-Venus Museum à Lund (Suède)
-Tartuffe au Festival d’Avignon
Projet Trans-mission
PROJET TMR :
TRANS MISISON
RESEARCH
L’OBJECTIF: Trans Mission Research (TMR) a
comme objectif de questionner, de se positionner
sur le thème de la femme, de promouvoir l’équilibre
femme/homme et d’avancer sur l’étude du genre
dans le domaine du théâtre en utilisant le masque
comme vecteur d’expérimentation.
TMR se développe dans un cadre international
permettant une mise en lumière et de nouvelles
perspectives à chaque déplacement.
LES OUTILS: création de spectacles, ateliers,
conférences, actions sociales et sensibilisations.
L’HISTORIQUE: dès 2002, la Suède a commencé
à mettre en œuvre une politique ambitieuse visant
à promouvoir l’équilibre entre les sexes dans le
Théâtre, le monde de l’Art et la société en général
En mars 2006, Stefan Ridell, directeur du Théâtre
Régional Halland, en Suède et Etienne Champion,
sculpteur de masque (co-directeur du Collectif
Masque) ont proposé à Mariana Araoz (metteuse en
scène) un atelier de recherche: « le masque féminin
». Suite à cette rencontre le projet TMR s’est crée.
D’autres rencontres ont suivi: en Allemagne
(Theaterhause Berlin Mitte), en Suède (Skillinge
Teater, Thales Teater, Sagohuset, Teater
Lacrimosa),en France L’Avant seine/Théâtre de
Colombes, le CSC des Fossés-Jean,La Cave à
Théâtre, Le Hublot, Théâtre 95), Roumanie (ICUrgent) et aux Etats Unis (Bricklayers, Saint Olaf
College).
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LA RECHERCHE :
TRANS MISSION RESEARCH (TMR)
Le théâtre est un reflet de notre société, c’est aussi
un moyen de communication qui peut véhiculer des
concepts sexistes. Trans Mission Research tente de
modifier où de réactualiser notre vision de la société
d’un point de vue plus équitable, sans les clichés et
les stéréotypes transmis par les médias, la publicité,
l’éducation, la religion, la politique.
-Ce que l’acteur transmet sur scène. Quelle
représentation physique et psychique le théâtre
attends de lui? Le travail sur les rôles dit en
« pointe ».
Le plaisir et l’intérêt à jouer des rôles en « creux »
pour les hommes et des rôles en « pointe » pour les
femmes.
- Les personnages principaux féminins dans nos
classiques et nos pièces modernes. Comment
équilibrer les répertoires, les redistribuer.
Le Théâtre masqué, comme il se définit, permet de
transcender sa personnalité, son genre, de devenir
« L’Autre », d’être universel.
3. Les femmes célèbres et les femmes anonymes:
- Ce qu’elles ont apporté à l’histoire et à l’humanité,
leur place et leur influence.
LES AXES D’ACTION DE TMR:
4. Les femmes et les hommes mythiques :
- En quoi les femmes et les hommes mythiques
construisent notre identité, influencent notre
pensée.
- L’étude des contes mythologiques, les contes de
fées. Analyse et étude, revisiter.
1. Le personnage féminin et le personnage
masculin:
- Leur représentation à travers les œuvres
théâtrales.
- Des propositions de changement et d’adaptation
(rôles inversés, équilibre du répertoire, différentes
façons de représenter le corps et le visage des
femmes, des hommes.)
-Les questions liées au genre.
2. Le jeu et les rôles dits « féminin » et les rôles dits
« masculin »:
- Ce que l’actrice transmet sur scène. Quelle
représentation physique et psychique le théâtre
attends d’elle ? Le travail sur les rôles dit en
« creux ».
5. Travail sur le genre, le transgenre, l’équilibre du
répertoire, en respectant la dramaturgie.
Architecte du Projet : Mariana Araoz
Chercheurs : Stefan Ridell et Marcela Obregon
Projet Trans-mission
ESUEDE
JUIN 2007 Création du spectacle L’opéra des Quat’ sous de B. Brecht au Théâtre
Régional : Teater Halland (Suède), mis en scène par Mariana Araoz en collaboration avec Isildurs Bane, masques créés
par Etienne Champion, Costumes Sylvie Berthou. L’originalité de ce spectacle était portée sur le changement de genre de
LES CREATIONS
certains personnages (Mr. Peachum devient Mme. Peachum) dans une vision plus égalitaire de la distribution des rôles féminins et masculins. (constat : il
existe un grand déséquilibre dans les oeuvres de théâtre). Rencontre avec la scénographe Marta Cicionesi.
JUIN 2010 Création du spectacle Antigone de Sophocles, mis en scène par M. Araoz, en version suédoise (en Suède au Théâtre
Skillinge et en France au théâtre le Hublot en novembre 2010) et en version française
(au Théâtre Le Hublot en janvier 2011 et à la MJC de Colombes en décembre 2011 et au Essaion-Avignon et 2012.)
JUIN 2012 Création du spectacle Les Bonnes de Jean Genet, mis en scène par M.Araoz au Skilinge Teater.
JUIN 2014 Création du spectacle La Mouette d’ Anton Tchekhov, mis en scène par M.Araoz au Skilinge Teater.
EFRANCE
MAI 2009 Création du spectacle Vénus Machina mise en scène de Mariana Araoz ,
chorégraphie de Doriane Moretus au Théâtre l’Avant-Seine de Colombes, spectacle crée avec des comédiennes
européennes.
MARS 2013 création du spectacle Vénus Museum de Marcela Obregon, mis en scène par M. Araoz et Christophe
Patty au Thétre 95 de Cergy, au CSC des Fossés-Jean,et au festival Teater Halland au Château de Tjoloholm en Suède.
EUSA
SEPTEMBRE 2008 création aux USA de Twelfnight (La Nuits des Rois)
de W. Shakespeare (étude sur le genre) avec les Bricklayers au Théâtre Ateneum (2008) et au Building Theater de
Chicago (2009). Rencontre avec Kyle Cadotte et Matt Trucano.
AOUT 2010
Création du spectacle
Mother Courage de B. Brecht, traduction de Tony Kushner, mis en scène de
M. Araoz, avec Barbara Berlovitz (du théâtre de La Jeune Lune) dans le rôle de mère courage et les Bricklayers. Au DCA (Centre Culturel de la Ville de
11
Chicago), à l’Université de Chicago et en février 2011 au LAB-Guthrie theater, de Minneapolis.
Compagnie Collectif Masque
C/Soudière
49, rue Youri Gagarine.
92700 Colombes.
Tél. : 01 47 84 64 37 ou 06 08 89 75 89
Contact : Mariana Araoz : [email protected]
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