Thème 1 : Bases physiologiques
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Les hormones hypophysaires LH et FSH jouent un
rôle fondamental dans la régulation de la fonction ova-
rienne, mais n’agissent pas de façon identique lors des
différentes étapes de la croissance folliculaire.
L’entrée en croissance des follicules de la
réserve ovarienne
FSH et LH ne semblent pas impliquées dans l’entrée en
phase de croissance des follicules quiescents. En effet,
ce sont principalement des facteurs paracrines intra-
ovariens qui y contribuent soit par un contrôle positif
(bFGF, LIF, BMP-4 & -7, KGF, GDF9, ECM/activine
A, insuline, androgènes, NGF…) soit, à l’inverse, par
un effet inhibiteur (TGFß, somatostatine et AMH).
La croissance folliculaire basale
Le rôle de FSH et LH reste également très modeste
lors de la croissance folliculaire basale. En effet, la
croissance des follicules est principalement due à la
prolifération des cellules de la granulosa en réponse
à l’action de facteurs locaux produits par l’ovocyte
(GDF9), la granulosa (EGF) et la thèque interne (KGF,
FGF). À l’inverse, l’AMH, autre facteur local, inhibe
la prolifération des cellules de la granulosa et pourrait
être un des facteurs majeurs de contrôle de la vitesse
de croissance folliculaire. Ainsi, le rôle des facteurs
locaux, dont l’une des cibles d’action est le contrôle de
l’activité du récepteur de la FSH, demeure prépondé-
rant. Toutefois, la présence d’une quantité minimale de
FSH paraît indispensable à un développement quantita-
tivement normal de la population folliculaire.
Le follicule sélectionnable et la sélection
du follicule ovulatoire : la FSH prend le
pouvoir
Au stade de la sélection folliculaire, la FSH, jusqu’alors
peu impliquée, exerce une action décisive. En effet, les
follicules sélectionnables deviennent très sensibles à
la FSH endogène circulante qui stimule la proliféra-
tion des cellules de la granulosa. Ils sont également
très sensibles aux gonadotrophines exogènes (hMG
ou rFSH) qui permettent ainsi de recruter l’ensemble
des follicules sélectionnables présents et d’induire une
hyperstimulation ovarienne dite contrôlée.
Lors du cycle naturel dans l’espèce humaine, un seul
follicule est sélectionné. La granulosa des différents
follicules sélectionnables pourrait être plus ou moins
stimulable par FSH, en conséquence, le follicule sélec-
tionné serait celui qui présente la plus grande sensibilité
à FSH. Dans ce processus de sélection physiologique,
les facteurs de croissance, spécifiquement IGF-II,
jouent un rôle fondamental en stimulant l’expression
du gène de l’aromatase et également la prolifération
des cellules de la granulosa. Dans le même temps,
en début de phase folliculaire, la libération de LH est
modifiée, en particulier sa pulsatilité qui est accélérée
du fait de la diminution de la progestérone secondaire
à la régression du corps jaune.
La maturation du follicule ovulatoire :
la LH prend le pouvoir
Jusqu’au milieu de la phase folliculaire, FSH stimule,
en synergie avec l’IGF-II, la prolifération des cellules
de la granulosa, l’expression de l’aromatase (synthèse
Thème 1 : Bases physiologiques
LH, FSH et folliculogénèse
D’après la communication d’Alain Gougeon
Inserm U-865, Faculté de Médecine Laennec, 7, rue Guillaume Paradin, 69372 Lyon cedex 08