La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale
La dystrophie musculaire Facio-Scapulo-Humérale (FSH) est aussi appelée
myopathie de Landouzy-Dejerine.
Quelle est la fréquence de la maladie ?
Une personne sur 20 000 est atteinte. La fréquence est sans doute sous estimée, la
maladie étant parfois non ou tardivement détectée.
Quelle est son origine ? Quel est son mode de transmission ?
Maladie génétique dont le mécanisme moléculaire reste encore hypothétique,
l’anomalie génétique est située sur le bras court du chromosome 4 (4q35). Dans
cette région génique, il existe une petite séquence d’ADN répétée de 10 à 100 fois
chez les personnes non atteintes, nommée D4 Z4. Chez le patient atteint d’une FSH,
une partie des répétitions est perdue, « délétée », et cette séquence est répétée
moins de 10 fois. Cette délétion varie beaucoup d’une famille à l’autre. Bien qu’elle
soit la même au sein d’une famille, les signes cliniques peuvent être variables.
La FSH atteint aussi bien les hommes que les femmes avec 50 % de risque
statistique de transmettre à la descendance la mutation (transmission dominante
autosomique). Environ 30 % des porteurs n’auraient pas d’expression clinique
(pénétrance incomplète). Le conseil génétique et le diagnostic prénatal restent
difficiles.
Quels sont les symptômes ?
Faiblesse et atrophie progressive des muscles du visage (difficultés à souffler, siffler,
yeux entre-ouverts pendant le sommeil…), des épaules (décollement des omoplates,
difficultés à élever et maintenir les bras au-dessus de l’horizontale, à se coiffer, à
porter des objets lourds). Les muscles de la ceinture pelvienne sont souvent touchés
(bascule du bassin en avant, démarche dandinante, difficultés à monter les
escaliers). L’atteinte est souvent asymétrique. Une atteinte auditive discrète et la
présence d’anomalies rétiniennes à l’examen ophtalmologique sont rares.
Quelle est son évolution ?
Les symptômes débutent à un âge variable (entre 3 et 50 ans, habituellement chez
les adolescents). Le diagnostic est souvent retardé, la gêne étant mineure au début
et pouvant être considérée longtemps par le patient lui-même comme banale
d’autant qu’elle est lentement progressive. Le pronostic est habituellement lié aux
incapacités fonctionnelles sans modification de l’espérance de vie.