Au terme de l’année 2015, les captures de la pêche côtière et artisanale ont affiché un bon comportement, enregistrant
une progression de 0,1% en volume et de 9,1% en valeur. Le secteur de l’énergie électrique a débuté l’année 2016 sur
une évolution mitigée. La consommation de l’énergie électrique a affiché une hausse de 1,4% en variation annuelle, à fin
janvier 2016, en lien avec la bonne dynamique des ventes de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension, utilisée,
essentiellement, par le secteur manufacturier (+6,2% après +0,9% un an plus tôt), atténuée par la baisse de celles
destinées aux distributeurs de 1,4%. Pour ce qui est de la production de l’énergie électrique, elle a connu un léger recul de
0,6% au terme du premier mois de 2016, compensé par la bonne dynamique des importations de l’énergie électrique avec
l’Espagne et l’Algérie (+18,6%). De ce fait, l’énergie électrique nette appelée a progressé de 1,5% à fin janvier 2016.
Le secteur du BTP poursuit son redressement relatif au terme des deux premiers mois de 2016. En effet, les ventes de
ciment se sont accrues de 7,9% à fin février 2016, après une amélioration de 2,4% à fin février 2015. En matière de
financement du secteur immobilier, l’encours des crédits alloués au secteur maintient son évolution positive à fin janvier
2016, en augmentation de 1,1% sur une année, recouvrant une hausse de l’encours des crédits à l’habitat de 5,5%,
atténuée, par ailleurs, par le recul du volume des crédits attribués à la promotion immobilière de 10,6%.
L’indice de production du secteur industriel a enregistré une augmentation de 0,4% à fin 2015, bénéficiant du
comportement positif du secteur au quatrième trimestre (+0,8%), au deuxième trimestre (+0,6%) et au premier trimestre
(+1,4%). Pour le mois de janvier 2016, la production et les commandes dans le secteur manufacturier auraient connu une
amélioration, par rapport au mois de décembre 2015, dans l’ensemble des branches d’activité avec une stagnation dans le
secteur agro-alimentaire, d’après les derniers résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib auprès des
industriels. Pour les trois prochains mois, les entreprises sont, globalement, en faveur d’une amélioration de la production
et des ventes dans l’ensemble des branches d’activité, à l’exception du secteur de textile et cuir pour lequel les industriels
s’attendent plutôt à une stagnation de la production et une baisse des ventes.
Le volume des arrivées touristiques à la destination marocaine, dépassant les 10 millions de touristes de 177 milles
arrivées à fin 2015, a accusé un léger retrait de 1% par rapport à fin 2014, tiré par le recul des arrivées des touristes
étrangers de 5,3%, atténué, par ailleurs, par la progression des arrivées des MRE de 3,7%. Quant aux nuitées, le
ralentissement de la cadence baissière du début de l’année se poursuit à fin 2015, porté par la décélération du recul des
nuitées des non-résidents, conjuguée au comportement toujours favorable des nuitées des résidents. Ainsi, le nombre de
nuitées a diminué de 6,3%, en relation avec le retrait des nuitées des non-résidents de 12,7%, allégé par le renforcement
des nuitées des résidents de 11%. Par ailleurs, après avoir clôturé l’année 2015 sur une baisse de 1,3%, les recettes
touristiques ont marqué, à fin février 2016, une hausse de 1,1%, donnant des signes de bonnes perspectives pour le
secteur début 2016.
Les activités des télécommunications poursuivent leur dynamique à fin 2015, reflétée par le renforcement soutenu du
trafic voix sortant de la téléphonie et par la poursuite de la consolidation du parc de l’Internet. En effet, le volume du trafic
voix sortant de la téléphonie a augmenté de 8,1% en une année à près de 53 milliards de minutes. Pour sa part, le parc
global de la téléphonie a accusé un recul de 2,8% à 45,3 millions d’abonnés. Pour ce qui est de l’Internet, son parc s’est
consolidé de 45,2%.
Au niveau de la demande intérieure, la consommation des ménages semble se comporter positivement début 2016,
bénéficiant, notamment, de la faible évolution des prix à la consommation (+0,3% à fin janvier 2016) et du comportement
globalement favorable, quoique mitigé, des revenus des ménages. En plus de l’effet d’entrainement de la campagne
agricole précédente 2014/2015, ceux-ci devraient tirer profit de la bonne tenue des crédits accordés à la consommation
(+5,3% en janvier 2016), des transferts des MRE (+0,03% à fin février 2016) et du marché de travail qui a été marqué par
la baisse du taux de chômage à 9,7% en 2015. Pour sa part, l’effort d’investissement se serait bien orienté, en phase,
notamment, avec la reprise des crédits à l’équipement dont l’encours a progressé de 0,6% en glissement annuel à fin
janvier 2016, avec le bon comportement des importations des biens d’équipement (+14,4% à fin février 2016) et des
émissions d’investissement du Budget de l’Etat (+37% à fin janvier 2016) et avec l’approbation fin 2015, par la
Commission interministérielle des investissements, de 20 projets de conventions et d’avenants aux conventions
d’investissements pour un montant global de 38 milliards de dirhams devant créer près de 4.467 emplois directs.
Les échanges extérieurs ont été marqués, à fin février 2016, par une hausse, en glissement annuel, de la valeur des
importations de 4,3% à 57,5 milliards de dirhams, soit à un rythme dépassant celui des exportations (+1,2% à 36,3
milliards). Cette évolution s’est traduite par une aggravation du déficit commercial de 10,1% ou de 1,9 milliard de dirhams
à 21,2 milliards et par un taux de couverture de 63,2%. La hausse des exportations a bénéficié de la dynamique
remarquable des exportations des nouveaux secteurs, notamment celles de l’automobile (+10,5%), de l’électronique
(+4,5%) et de l’aéronautique (+7,7%), ainsi que de la performance positive des exportations de l’agriculture et agro-
alimentaire (+3,4%). En revanche, les exportations de phosphates et dérivés se sont repliées de 8,3%. La hausse des
importations a concerné, particulièrement, les produits alimentaires (+12%), les produits finis de consommation (+12,9%),
les biens d’équipement (+14,4%) et les demi-produits (+5,6%), atténuée, toutefois, par le repli des importations des
produits bruts (-15,3%) et des produits énergétiques (-21,1%). S’agissant des flux financiers, ils ont été marqués par
l’amélioration des recettes de voyages de 1,1% à 7,5 milliards de dirhams et des recettes des IDE de 6,2% à près de 5,4
milliards de dirhams. Pour leur part, les transferts des MRE ont quasiment stagné à 9,4 milliards de dirhams.