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LES PETITS-DÉJEUNERS PRESSE DE L’ORS PACA
22 avril 2011
Confirmer le diagnostic...
Un dépistage précoce peut être fait chez les personnes à risque, par le médecin traitant ou par le méde-
cin du travail, à l’aide d’un petit appareil de mesure du souffle qui pourra détecter des anomalies.
Dans tous les cas, le diagnostic sera confirmé par un examen spécialisé du souffle appelé « explora-
tions fonctionnelles respiratoires (EFR) » réalisé par un pneumologue. Cet examen est incontournable.
Les facteurs de risque à connaître...
Dépister précocement cette maladie, c’est d’abord connaître et rechercher les principaux facteurs de
risque sur lesquels on peut agir, le tabagisme (plus de 80 % des cas) et/ou une exposition professionnelle
(15 % des cas). La pollution atmosphérique et des facteurs génétiques favorisent également la BPCO.
En France, en milieu professionnel, les principales substances associées à un risque accru de BPCO
sont la silice, les poussières de charbon, les poussières de coton et de céréales.
Les activités professionnelles avec un risque avéré de BPCO sont le secteur minier, le secteur du BTP,
la fonderie et la sidérurgie et certains travaux agricoles (milieu céréalier, production laitière, élevage de
porcs).
Il est essentiel d’inciter les personnes concernées à exprimer, à leur médecin, leur tabagisme et leurs
expositions professionnelles éventuelles à des poussières, vapeurs, fumées ou gaz.
Les bénéfices du traitement...
Le traitement améliore la survie et la qualité de vie. Il consiste en :
- L’arrêt du tabac / du cannabis ;
- La réduction voire la suppression de l’exposition professionnelle à risque ;
- Des médicaments et/ou de l’oxygène selon l’avis du médecin traitant et du pneumologue ;
- La réhabilitation respiratoire, qui consiste à un réentrainement musculaire à l’effort avec un suivi
nutritionnel et un soutien psychologique. Elle est indispensable et pourrait être plus systématique.
Utilité d’une prise en charge médicale pluridisciplinaire...
La concertation entre médecins dans l’intérêt du patient prend ici toute sa place :
- Aidé par son patient, le médecin traitant repère les facteurs de risque et propose une mesure du
souffle (EFR) auprès du pneumologue. Médecin traitant et pneumologue proposent le traitement
adapté (dont le sevrage tabagique, la réhabilitation respiratoire …) et proposent une consultation
auprès du médecin du travail (visite dite de pré-reprise si le patient est en arrêt de travail) ;
- Le médecin du travail*, outre son rôle dans le dépistage de la BPCO en milieu de travail, pourra
étudier le poste de travail en vue de maintenir la personne dans son emploi :
# préconiser des mesures pour réduire ou supprimer l’exposition aux substances à risque ;
# aménager le poste de travail pour adapter les efforts physiques de la personne en fonction
de son état ;
* Le médecin du travail est le conseiller des salariés, des représentants du personnel et de l’employeur, notamment
pour l’amélioration des conditions de travail, l’adaptation des postes, l’hygiène, la prévention et l’éducation sanitaire dans
le cadre de l’entreprise. Pour remplir cette mission, le médecin du travail conduit des actions sur le milieu de travail et
procède à des examens médicaux