Parcours FLE (2006-2007)
4.2.1. l’enchaînement consonantique
Ce phénomène consiste à lier obligatoirement dans la
prononciation une consonne finale de mot à la voyelle initiale du mot
suivant. Il s'applique à des consonnes qui sont toujours prononcées,
aussi bien dans le mot isolé que dans la chaîne parlée.
- Par exemple. [ pa REg zA)pl ]
- La petite élève. [ la p“´ ‘ti te lEv ]
Le nombre des syllabes ouvertes est encore augmenté par le rôle
de l’enchaînement, selon lequel une consonne est liée à la voyelle qui
la suit plutôt qu’à celle qui la précède. Le découpage en syllabes ne
respecte pas les frontières des mots. Les mots s’associent par groupe de
sens et de respiration et ils empiètent fréquemment l’un sur l’autre.
Quand on ne connaît le français que sous sa forme orale, il semble que
la phrase se réduit surtout à une suite de syllabes et l’on a beaucoup de
difficultés pour individualiser les mots.
Les mots n’ayant plus de limites, le français permet donc les
calembours. Pour lever l’ambiguïté il faut faire un découpage différent
de la chaîne.
le tiroir est tout vert [l´ ti !Rware !! !tu \ !vER]
le tiroir est ouvert [l´ ti !RwaREtu !vER]
4.2.2. la liaison consonantique
La liaison consonantique — survivance de quelques
enchaînements de consonnes finales en ancien français — affecte des
consonnes que l'on ne prononce pas si le mot est isolé. En français, une
consonne finale graphique non prononcée lorsqu'elle est suivie d'une
pause ou d'une autre consonne, peut, dans certains cas, se prononcer si
elle est suivie d'une voyelle.
- Il est petit.
- Le petit élève.
On distingue deux types de liaison consonantique : la liaison
obligatoire et la liaison facultative.
- Les~élèves. liaison obligatoire.
- Toujours~utile. liaison facultative.
La liaison dite facultative a une valeur stylistique car elle
constitue l'un des principaux critères phonétiques des registres de
langue.
Lorsque ces types de jointure ne se réalisent pas, on parle
de liaison défendue ou interdite.
- Les élèves / étaient attentifs.
La liaison est une survivance d'une prononciation qui, encore au
16ème siècle , faisait sonner toutes les consonnes finales. Aujourd'hui,
J. Clarenc
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