Introduction
!
Si la folie et la créativité ont des liens de connivence, peut-on isoler des
formes ou des pratiques comme étant spécifiques aux artistes ayant des troubles mentaux?
Art des fous ou art psychopathologie = Dubuffet refuse l’expression: «!Il n'y a pas plus d'art des fous que d'art des
dyspeptiques ou des malades du genou.!» Il propose en 1945 l’expression «!art brut!», soit un art qui n’est pas
contaminé par «!l’asphyxiante culture!» (Dubuffet) = un art spontané, sans projet intellectuel, ni culturel. On
l’appellera aussi, d’une manière plus large, «!l’art singulier!». Attention : différent de l’art naïf (autodidactes qui ne
respectent pas normes académiques) ou de l’art populaire.
— L’« art brut!» va de pair avec une certaine valorisation de la folie ou du primitivisme
Valeur critique : « Une production d'art qui ne met pas gravement la culture en procès, qui n'en suggère pas avec
force l'inanité, l'insanité, ne nous est d'aucun secours » - Jean Dubuffet, Asphyxiante culture, 1968
— les troubles mentaux liés aux pathologies mais aussi l’enfermement produisent les conditions d’une créativité
singulière, qui s’exprime sans filtre. Pour ces raisons, les traitements médicamenteux sont perçus comme des
inhibiteurs de créativité.
Art brut, psychopathologique et approches thérapeutiques