CHAP 14 : LA POLITIQUE DE CROISSANCE 1-Les fluctuations de l’activité économique Depuis les années 1980, la croissance française est irrégulière. Des cycles se succèdent. On peut différencier plusieurs types de cycles, identifiés par certains économistes en fonction de la longueur des différentes phases : on distingue ainsi les cycles courts (exemple : cycle de Kitchin de 40 mois ou cycle de Juglar de 10 ans) et les cycles longs (exemple : cycle de Kondratiev de 50 ans). Trend (en pointillé) : tendance fondamentale, mouvement de longue durée qui caractérise l’évolution d’un phénomène économique Quand la croissance économique est négative, on parle de dépression (baisse du Produit Intérieur Brut). 2-Les moteurs de la croissance Les 4 piliers de la croissance sont : la consommation des ménages (54 % du Produit Intérieur Brut mais relativement stable sur une longue période), l’investissement des entreprises (Formation Brut de Capital Fixe) qui représente 20 % du Produit Intérieur Brut mais un rôle majeur dans les fluctuations de l’économie avec parfois une forte amplitude, l’échange avec le reste du monde (26 % des exportations et 25,7 % des importations en 2004) et la dépense des administrations (la consommation des administrations publiques) qui représente 24 % du Produit Intérieur Brut. C’est une fonction régulatrice car elle complète de façon automatique les phases d’expansion et de récession (l’Etat verse plus de revenus pour réajuster la demande). 3-La politique conjoncturelle de croissance 3A.L’action de l’État sur les composantes de la demande L’État peut agir sur la consommation des ménages avec une réduction d’impôts (fiscalité) ou une hausse des revenus de transfert pour augmenter la recherche et le développement et donc une consommation plus importante. Les dépenses publiques permettent d’atténuer les fluctuations de l’économie : une stabilisation automatique et un agissement à contre cyclique. En cas d’expansion, il y a l’augmentation du Produit Intérieur Brut et donc de la consommation. L’Etat agit alors sur la demande selon la théorie keynésienne. 3B.L’action de l’État sur les facteurs d’offre Pour stimuler la croissance, il faut mettre en place des règles de jeu qui permettent un libre jeu de la concurrence et une déréglementation des marchés (aspiration libérale). Aussi, par une politique monétaire d’intérêts faibles pour relancer l’investissement des entreprises.