Le texte fondamental de la 13éme réunion de la
tripartite était le communiqué final qui a été
remis à la presse, document résumant les
discussions et les négociations engagées en faveur
aussi bien des travailleurs que des retraités.
Pour rappel, cette réunion a regroupé les représentants
du gouvernement, les directions nationales de l'Union
générale des travailleurs algériens, les organisations
patronales (CAP, CNPA, CGEA, CIPA, SEVE, UNEP)
ainsi que les représentants des Sociétés de gestion des
participations de l'Etat. M. Ahmed Ouyahia, Premier
ministre, a souligné lors de son intervention inaugurale
que cette réunion tripartite se déroulait à un moment
marqué par trois données particulières, à savoir
l'achèvement du premier programme quinquennal initié
par le président Abdelaziz Bouteflika, le démarrage en
2010 d'un second programme quinquennal traduisant
les engagements pris par le chef de l'Etat devant le peuple
au printemps dernier, ainsi que la crise économique
mondiale qui n'a certes pas freiné la poursuite de la
croissance et le recul du chômage en Algérie, mais a eu
à affecter les ressources extérieures du pays et les
revenus du Trésor à la suite de la chute du prix du
pétrole. M. Ouyahia a relevé que transformer l'élan
actuel du développement national en processus durable
nécessite des réformes à approfondir et un consensus
national à renforcer autour des intérêts du pays. Le
secrétaire général de l'UGTA a, de son côté, mis
l'accent sur l'intérêt accordé par le président de la
République à l'amélioration du pouvoir d'achat et des
conditions sociales des travailleurs, des retraités et de
leurs familles. Dans ce cadre, il a salué les importantes
L’ACTUEL / Janvier 10 - 8
mesures sociales prises au bénéfice des fonction-
naires, des travailleurs du secteur économique et
des retraités, concourant à la consolidation de la
cohésion sociale. M. Abdelmadjid Sidi Said a
souligné que le dialogue et la concertation
demeurent un instrument privilégié pour traiter
et solutionner les questions économiques et
sociales.
Les organisations patronales, à l'instar de la CGEA,
ont insisté sur la nécessité de promouvoir le
dialogue et la concertation entre le gouvernement
et les partenaires sociaux, ainsi que sur les mesures
à initier pour la promotion de l'entreprise créatrice
de richesses et d'emplois, notamment la PME.
Il a été recommandé d'orienter les recettes des
hydrocarbures en direction de l'entreprise et de
réduire les importations de biens de consommation
jugées non utiles.
La mise en place d'instruments visant à faire
fluidifier l'octroi de crédits, l'encouragement
des entreprises algériennes à une plus grande
contribution à la réalisation des programmes de
développement et la relation Etat-organisations
patronales sont parmi les points revendiqués par
les différentes organisations patronales.
Le chef de la délégation des Sociétés de gestion
des participations de l'Etat (SGP) a, pour sa part,
relevé que depuis l'adoption du Pacte national
économique et social, un climat de sérénité et
de stabilité s'est instauré dans le secteur public
économique. Cette sérénité a permis de concentrer
les efforts sur le management et la gouvernance
de l'entreprise. Il a, par ailleurs, salué les
décisions prises par le gouvernement en faveur
des entreprises publiques, ce qui leur permettra de
reconquérir des parts de marché et de participer
activement à la réalisation du programme national
de développement. Quant à l'ordre du jour,
il a été focalisé, entre autres, sur les récents
développements économiques sur la scène
nationale, notamment l'état de l'économie
nationale face à la crise internationale et la Loi
de finances complémentaire 2009, le bilan et
perspectives du dispositif de facilitation de
départ en retraite avant l'âge légal (instauré par
l'ordonnance n°97-79 du 31 mai 1997), le dossier
des allocations familiales, celui des mutuelles
sociales et la réévaluation du SNMG.