N° 111 - Janvier 2010 - 120 DA
SNMG, retraite, allocations familiales,
Pacte économique et social…
Les grandes décisions
de la tripartite
Conférence de Copenhague
L’échec prévisible
Entretien - M. Hocine HOURI, directeur du CNIS :
Le dispositif de contrôle du
commerce extérieur sera renforcé
p. 42
p. 6
p. 18
Sommaire
n
n°
1
111
Editorial
:
:
L'Algérie, deuxième puissance
économique africaine
Economie
SNMG, retraite, allocations familiales,
Pacte économique et social…
Les grandes décisions de la tripartite
Malgré les hausses mensuelles, l'inflation se maintient
à 5,7%
M. Hocine Houri, directeur du Cnis, à L'ACTUEL :
"Le dispositif de contrôle sera renforcé"
Commerce extérieur
Une année après l'adhésion de l'Algérie à la ZALE :
L'ombre du scénario de l'accord d'association avec l'UE
refait surface
M. Marc Matinant d'Optimexport à L’ACTUEL :
"Les mesures incitatives pour l'exportation sont
insuffisantes"
Immobilier
Transactions immobilières :
Chute importante des transactions en 2009
Marché de l'immobilier : La décantation
Création d'un leader national du ciment
Energie
La courbe ascendante de la
consommation des carburants fait
peur aux pouvoirs publics
Le développement de l'utilisation de
l'hydrogène
Assurance
Mise en place prochaine
d'un Fonds de garantie
des assureurs
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à la rédaction ne sont pas rendus et ne
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es résultats de la 13ème tripartite ont été diversement appréciés. Si certains
ont pu constater que les décisions étaient sans effet sur les salariés, notamment
la revalorisation du SNMG qui est loin de répondre aux besoins des ménages, d'autres
ont par contre salué les mesures prises, à l'instar de l'installation de comités de
travail sur des questions pertinentes, à savoir le crédit documentaire, la couverture
des allocations familiales et le code du travail. Ces dossiers préoccupent à plus d'un
titre les chefs d'entreprise qui ont eu à souligner que les producteurs locaux ne
peuvent pas se soumettre aux mêmes règles que les importateurs versés dans la
revente en l'état. La trésorerie de ces PME a été mise à rude épreuve et parfois au
détriment des autres charges. Les pouvoirs publics ont adopté dans le cadre de la
crise financière des décisions jugées draconiennes en raison de leur rigidité et de
leur incidence immédiate. L'exigence du règlement des importations par le biais du
crédit documentaire a provoqué un tollé général, y compris des entreprises ayant
pignon sur rue. Après cinq mois de son adoption, l'Etat se dit prêt à discuter sur les
modalités d'application de ce dispositif, ce qui peut être considéré comme un
acquis important. Les patrons auront à débattre et à convaincre de cette question
lors des prochaines réunions avec les représentants du gouvernement.
Les connaisseurs des questions de cet ordre sont en mesure de prévoir que les
autorités publiques s'emploient désormais à lever cette disposition afin de
permettre aux opérateurs locaux d'acheter les matières premières et intrants sans
payer au préalable, surtout que l'Algérie a rétabli depuis une dizaine d'années la
confiance avec ses partenaires. Grâce à un Produit national brut de l'ordre de
250 milliards de dollars, le pays est plus que solvable aux yeux des investisseurs
et Etats du monde. A l'exception de l'Afrique du Sud, aucun pays africain ne peut
rivaliser avec l'Algérie sur ce plan. Et les projets engagés depuis plusieurs années,
ainsi que les mesures préventives et correctives adoptées depuis deux ans (2008 et
2009) feront de l'Algérie un véritable pays dragon qui prendra une place
prépondérante à l'échelle mondiale comparable à celles de l'Inde, de la Chine et
du Brésil, pour ne citer que ces pays. Les moyens humains et matériels sont
aujourd'hui réunis par cette projection.
L'Etat est décidé cette fois-ci à prendre en main le devenir de l'économie nationale
en lui assurant les moyens nécessaires à son épanouissement. La balle est dans le
camp des opérateurs algériens appelés à redoubler d'efforts et à innover en la
matière
L
La rédaction
L'Algérie, deuxième puissance
économique africaine
Editorial
L’ACTUEL / Janvier 10 - 7
SNMG, retraite, allocations familiales, Pacte économique et social…
Les grandes décisions
de la tripartite
Economie
Malgré les critiques émises par certaines organisations
patronales et syndicats à propos de la 13
ème
tripartite
tenue les 2 et 3 décembre 2009, les décisions prises
lors de cette rencontre par les trois parties réunies
(gouvernement, UGTA et patronat) étaient d'une
importance capitale.
Le relèvement du SNMG de 25%, la suppression de
la retraite anticipée et l'installation de comités pour
étudier les questions des allocations familiales, de
l'amendement des textes de lois se rapportant au
monde du travail, ainsi que la prise en charge des
difficultés des entreprises sont des décisions qui ont
marqué les travaux de cette tripartite, clôturée par
la conférence de presse du Premier ministre, Ahmed
Ouyahia, où il a expliqué les grandes lignes de
la politique gouvernementale.
Le texte fondamental de la 13éme réunion de la
tripartite était le communiqué final qui a été
remis à la presse, document résumant les
discussions et les négociations engagées en faveur
aussi bien des travailleurs que des retraités.
Pour rappel, cette réunion a regroupé les représentants
du gouvernement, les directions nationales de l'Union
générale des travailleurs algériens, les organisations
patronales (CAP, CNPA, CGEA, CIPA, SEVE, UNEP)
ainsi que les représentants des Sociétés de gestion des
participations de l'Etat. M. Ahmed Ouyahia, Premier
ministre, a souligné lors de son intervention inaugurale
que cette réunion tripartite se déroulait à un moment
marqué par trois données particulières, à savoir
l'achèvement du premier programme quinquennal initié
par le président Abdelaziz Bouteflika, le démarrage en
2010 d'un second programme quinquennal traduisant
les engagements pris par le chef de l'Etat devant le peuple
au printemps dernier, ainsi que la crise économique
mondiale qui n'a certes pas freiné la poursuite de la
croissance et le recul du chômage en Algérie, mais a eu
à affecter les ressources extérieures du pays et les
revenus du Trésor à la suite de la chute du prix du
pétrole. M. Ouyahia a relevé que transformer l'élan
actuel du développement national en processus durable
nécessite des réformes à approfondir et un consensus
national à renforcer autour des intérêts du pays. Le
secrétaire général de l'UGTA a, de son côté, mis
l'accent sur l'intérêt accordé par le président de la
République à l'amélioration du pouvoir d'achat et des
conditions sociales des travailleurs, des retraités et de
leurs familles. Dans ce cadre, il a salué les importantes
L’ACTUEL / Janvier 10 - 8
mesures sociales prises au bénéfice des fonction-
naires, des travailleurs du secteur économique et
des retraités, concourant à la consolidation de la
cohésion sociale. M. Abdelmadjid Sidi Said a
souligné que le dialogue et la concertation
demeurent un instrument privilégié pour traiter
et solutionner les questions économiques et
sociales.
Les organisations patronales, à l'instar de la CGEA,
ont insisté sur la nécessité de promouvoir le
dialogue et la concertation entre le gouvernement
et les partenaires sociaux, ainsi que sur les mesures
à initier pour la promotion de l'entreprise créatrice
de richesses et d'emplois, notamment la PME.
Il a été recommandé d'orienter les recettes des
hydrocarbures en direction de l'entreprise et de
réduire les importations de biens de consommation
jugées non utiles.
La mise en place d'instruments visant à faire
fluidifier l'octroi de crédits, l'encouragement
des entreprises algériennes à une plus grande
contribution à la réalisation des programmes de
développement et la relation Etat-organisations
patronales sont parmi les points revendiqués par
les différentes organisations patronales.
Le chef de la délégation des Sociétés de gestion
des participations de l'Etat (SGP) a, pour sa part,
relevé que depuis l'adoption du Pacte national
économique et social, un climat de sérénité et
de stabilité s'est instauré dans le secteur public
économique. Cette sérénité a permis de concentrer
les efforts sur le management et la gouvernance
de l'entreprise. Il a, par ailleurs, salué les
décisions prises par le gouvernement en faveur
des entreprises publiques, ce qui leur permettra de
reconquérir des parts de marché et de participer
activement à la réalisation du programme national
de développement. Quant à l'ordre du jour,
il a été focalisé, entre autres, sur les récents
développements économiques sur la scène
nationale, notamment l'état de l'économie
nationale face à la crise internationale et la Loi
de finances complémentaire 2009, le bilan et
perspectives du dispositif de facilitation de
départ en retraite avant l'âge légal (instauré par
l'ordonnance n°97-79 du 31 mai 1997), le dossier
des allocations familiales, celui des mutuelles
sociales et la réévaluation du SNMG.
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