L`EUROPE DES ETATS ET DES REGIONS

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Avec environ 20% du marché mondial, l’Union européenne est le plus grand
bloc commercial au monde. En tant que géant économique, l’Europe
produit plus ¼ de la richesse mondiale. Après la Chine et l’Inde,
les 503 millions d’habitants de l’UE forment le 3ème foyer de population
mondial. Signalons que les Etats-Unis ne comptent que 310
millions d’habitants. La taille de sa population et son pouvoir économique et
commercial font de l’Union européenne un acteur important dans la
mondialisation
L’UNION
EUROPEENNE :
PUISSANCE
ECONOMIQUE ET
ORGANISATION
DE L’ESPACE
LA CONSTRUCTION EUROPEENNE
La naissance de la CEE
- 1951 : création de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier), à l’initiative des Français Jean
Monnet et Robert Schuman, entre 6 pays européens (RFA, France, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas(BENELUX) Italie)
-Coopération économique (suppression des droits des douanes sur le charbon et l’acier pour en favoriser les
échanges) et pour éviter une nouvelle guerre
- 1957 : la CECA donne naissance à la CEE (Communauté économique européenne), qui doit
-établir un marché commun permettant la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux
(en éliminant les droits de douane et les frontières)
-instaurer des politiques économiques communes
La communauté s’élargit et se renforce
- A partir de 1973 : d’autres pays entre dans la CEE (voir carte)
- 1992 : le Traite de Maastricht transforme la CEE en Union européenne (UE)
Domaines
Ce que Maastricht prévoyait
Aujourd’hui
Economique
Marché commun
Oui
Monnaie
Monnaie unique
Euro
Défense
Défense commune
Pas encore
Politique
Citoyenneté européenne
Oui
Sécurité
Collaboration des systèmes
En cours

Nationaux de justice
Traité de Lisbonne (1er décembre 2009) ou traité modifié donnant à l’UE une constitution.
Ces élargissements successifs ont considérablement renforcé le poids de l'Union européenne dans le monde.

L’UE élargie à 27 pays en 2007, ce sont presque 503 millions d’habitants qui se répartissent sur plus 4 millions
de km2

C’est un PIB cumulé supérieur à 16 000 milliards de dollars, soit environ 28 % du RNB mondial.

Chômage : 9.8% (oct 2011)

Balance commerciale en déficit : -152.983 milliards d’Euro en 2010.

La réussite économique, fait de l’Union Européenne un pôle majeur de la Triade, à l’échelle internationale, à
côté la puissance des Etats-Unis et de celle du Japon et de l’Asie orientale ou Pacifique.
Toutefois, à la différence de ses deux principaux concurrents et partenaires, l’UE connaît de profondes inégalités
internes et une construction communautaire en devenir ; elle peine aussi à défendre ses intérêts dans les
négociations internationales parlant rarement d’une seule voix…
LES PERES FONDATEURS D’UNE UNION DES PAYS EUROPEENS
Robert
Schuman
Jean
Monnet
Alcide de
Gasperi :
ITALIE
Luxembourg
France
Joseph Bech
Belgique
Konrad
Adenauer
RFA
Paul-Henri
Spaak
L'Union européenne (UE) est l'association volontaire d'États européens, dans les domaines économique et politique, afin d'assurer le
maintien de la paix en Europe et de favoriser le progrès économique et social.
L'EUROPE, UNE TRES VIEILLE IDEE
C'est après la Seconde guerre mondiale que l'idée d'une Europe unie fait son chemin. Pour en savoir plus :
http://europa.eu/about-eu/eu-history/index_fr.htm / http://europa.eu/about-eu/eu-history/1945-1959/index_fr.htm
1946-1957 : LES PREMIERS PAS
-en 1946, Winston Churchill, appelle de ses vœux "les Etats-Unis d'Europe".
L'Organisation européenne de coopération économique (OECE) est créée en 1948 afin de répartir les fonds du plan Marshall
d'aide américaine à la reconstruction de l'Europe.
- le 9 mai 1950, Robert Schuman, Ministre français des Affaires étrangères, propose, dans une déclaration historique, la mise
en commun des ressources de charbon et d'acier de la France et de l'Allemagne dans une organisation ouverte aux autres pays
d'Europe. Cette déclaration a été élaborée par Jean Monnet, alors Commissaire au plan.
- le 18 avril 1951, l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas signent le Traité de Paris instituant la
Communauté du charbon et de l'acier (CECA).
Une intégration politique insuffisante.
 a) Le défi politique de l’approfondissement

1. Les faiblesses de l’UE
-Le poids politique faible de l’UE dans le monde constitue un handicap face aux grandes puissances du
XXIème siècle, les Etats-Unis et la Chine face aux enjeux décisifs de ce siècle, notamment en matière de
libéralisation des échanges mais aussi et surtout en matière de politique extérieure, de sécurité et de paix
(ex. Division de l’UE sur la question de la guerre d’Irak en 2003).
-Les intérêts voire les égoïsmes nationaux prévalent encore largement sur la logique communautaire dans
de multiples domaines économiques, sociaux politiques…
-Le budget communautaire est trop faible pour être vraiment efficace : 1.27 % du PIB commun seulement
donc marges de manœuvre réduites.
-La crise actuelle de l’Euro, la croissance économique quasi nulle, la presque faillite de la Grèce et les
réactions tardives des autres membres sont d’autres dangers.
2. Quelle Europe pour demain ? Une alternative simple :
-Devenir une vaste zone de libre-échange, comme le souhaitent la GB et les pays scandinaves, une
zone extensible à souhait où l’identité européenne se dilue totalement, en abandonnant par là même toute
prétention à devenir une puissance politique capable de faire entendre sa voix sur la scène internationale
-Se doter d’une structure fédérale démocratique qui multiplie les politiques communes et soit en mesure
de défendre le modèle européen pour faire de l’Europe une Europe-puissante face au concept restrictif de
l’Europe-marché.
b) La dépendance au plan militaire :
-Une dépendance liée à l’histoire :
-Les EUA ont par deux fois libéré l’Europe et restauré la démocratie au cours des conflits fratricides du
XXème siècle, puis assuré sa défense dans la guerre froide face à l’URSS, notamment par le biais de
l’OTAN
-Echec de la CED (Communauté Européenne de Défense) du fait du refus de la France de ratifier le traité
en 1954
-Une dépendance liée au morcellement politique de l’Europe :
Difficulté à développer un processus d’unification politique,
Difficulté à définir une politique étrangère et de défense commune (PESC : Politique Etrangère de
Sécurité Commune)
L’UE DANS LE FUTUR :
« Dans le débat sur l’avenir de l’Union européenne, la question de son extension chauffe les esprits. Quels
sont les autres pays susceptibles d’adhérer à l’Union? Où se trouvent les frontières de l’UE?
Formuler une réponse claire et simple à la première question n’est pas évident. Ces dernières années, trois pays ont obtenu le statut
de pays candidat, ce sont la Turquie, la Croatie et l’ARYM (Ancienne République yougoslave de Macédoine). Ils ont donc la
perspective d’une future adhésion. Les négociations d’adhésion ont déjà commencé avec la Turquie et la Croatie.
L’accès à ce statut de pays candidat est loin d’être facile. La collaboration entre ces pays et l’UE est étroite, et ce depuis de longues
années. Ainsi, l’UE et la Turquie ont signé en 1963 un accord d’association. Ce type d’accord permet une étroite collaboration et un
rapprochement entre les pays candidats et l’UE. Il prépare donc ces pays à rejoindre l’Union.
En 1995, l’UE et la Turquie ont établi une Union douanière. Quelques années plus tard, en 1999, le Conseil européen décida de leur
accorder formellement le statut de pays candidat.
L’ARYM et l’Europe ont conclu en 2001 un Accord de stabilisation et d’association (ASA) qui entra en vigueur en 2004. En 2005, le
statut de pays candidat lui a été accordé.
En 2001, la Croatie et l’UE signèrent un ASA, qui est d’application depuis 2005. La Croatie a obtenu le statut de pays candidat en
2004. Le Conseil européen a néanmoins posé une condition au démarrage des négociations d’adhésion: la Croatie devait collaborer
pleinement avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie à La Haye.
D’autres pays des Balkans sont “pays candidats potentiels“ et pourraient probablement adhérer à l’avenir, s’ils remplissent toutes les
conditions. L’UE ne peut accepter de nouvelles adhésions qu’avec l’accord du Parlement européen. Cette institution surveille la
procédure d’adhésion et le respect des critères d’adhésion.
Les pays des Balkans ayant signé un ASA avec l’UE, dans l’espoir de la rejoindre, sont les suivants: l’Albanie (en 2006), le
Monténégro (en 2007), la Bosnie Herzégovine, la Serbie et le Kosovo (en 2008). Depuis sa déclaration d’indépendance, le Kosovo est
également un pays candidat potentiel. En mars 2004, un partenariat européen a été créé avec la Serbie et le Kosovo, avec pour
objectif de
renforcer leur intégration dans l’UE. Ces partenariats déterminent des champs d’action prioritaires et posent un cadre financier,
afin de favoriser la stabilité et la prospérité dans ces pays.
À la deuxième question, concernant les frontières de l’UE, il n’y a pas non plus de réponse définitive. En 2004, l’Union a lancé la
politique de voisinage, qui trouve notamment ses origines dans le partenariat euro-méditerranéen ou le processus de Barcelone.
L’Union a souhaité renforcer ses liens avec seize pays-partenaires du Sud du Bassin Méditerranéen, du Caucase du Sud et de
l’Europe de l’Est (Algérie, Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Egypte, Géorgie, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Moldavie, Maroc, les
territoires palestiniens, Syrie, Tunisie, Ukraine). Ces pays reçoivent des aides financières et le commerce avec l’UE est facilité.
L’Europe espère ainsi contribuer à leur essor économique.
Le Parlement européen est activement impliqué dans ce processus. À intervalle régulière se tiennent des réunions
interparlementaires, composés d’eurodéputés ainsi que de parlementaires des pays concernés. En envoyant des observateurs pour
superviser les scrutins, le Parlement soutient les processus de démocratisation. De plus, le Parlement veille à la protection des
droits de l’homme dans ces pays et favorise la collaboration dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme »,
http://www.europarl.be/ressource/static/files/Chapitre_9_-_L_Europe_dans_le_monde.pdf
L'Europe de l’Ouest est plus densément peuplée que dans sa
partie orientale. Les littoraux (littoralisation du
peuplement), des vallées fluviales et les grandes
agglomérations (Moscou) sont des régions attractives. A
l’extrême nord, les influences polaires représentent une
forte contrainte naturelle pour l'installation des hommes.
L'Europe de l'Est, plus rurale, représente une zone de
densités moyennes. Les plus fortes densités se retrouvent
dans la dorsale européenne.
L’Europe de l'Ouest est très urbanisée (75%),
moins que l’Europe de l'Est (60%). Des États
se caractérisent par leur macrocéphalie, la
domination écrasante d'une grande métropole
sur le territoire, au point de limiter
l'expansion d'autres agglomérations (France,
Autriche, Grèce, Turquie). La GrandeBretagne, l'Allemagne, l'Italie possèdent de
grandes métropoles régionales, de dimension
européenne.
Bruxelles est la capitale de l'Union
européenne.
I] LES MANIFESTATIONS DE LA PUISSANCE DE L’UE.
A] UN ESPACE MAJEUR DE PRODUCTION DE LA TRIADE
L'Union européenne est à la fois une grande puissance agricole et industrielle, et une économie de services de haut niveau.
1°) Une agriculture performante
Des résultats impressionnants
Une activité qui reste très importante en Europe par la place qu’elle occupe dans l’espace, le rôle qu’elle joue au plan
environnemental mais aussi dans la société européenne, avec un très fort lobbying au plan politique.
Même si elle ne contribue qu’à 1,7% du RNB européen et n’occupe que moins de 5% des actifs.
 Agriculture productiviste et intensive aux rendements parmi les plus élevés au monde, et aux méthodes de production
modernes industrialisées et tertiarisées
Des produits de qualité et quelques points forts : céréales, élevage, viticulture, arboriculture fruitière, cultures florales,
Une bonne valorisation par les IAA (industries agroalimentaires)
Une forte capacité d’exportation : 2ème rang mondial derrière les EUA
Une activité qui reste duale :
Un secteur de grandes exploitations mécanisées et performantes en Europe du Nord –ouest
Un secteur paysan souvent en difficulté, notamment dans les moyennes montagnes de l’Europe de l’Ouest, mais aussi à l’Est dans
les agricultures qui sortent du système socialiste / collectivisation.
b) La PAC (Politique Agricole Commune) : instrument de la réussite
- Mise en place en 1962
-Réformée à plusieurs reprises (remembrement des terres pour mécaniser et augmenter la productivité…)
1. Les fondements
-Marché unique
-Préférence communautaire
-Solidarité financière
2. Des objectifs atteints et parfois dépassés
-Augmenter la productivité et par là même la production agricole ; l’UE est même devenue largement exportatrice.
-Garantir aux consommateurs la sécurité et la régularité d'approvisionnement en denrées alimentaires à des prix raisonnables
-Stabiliser les marchés agricoles et assurer aux agriculteurs un niveau de vie équitable à parité avec les autres catégories
socioprofessionnelles (en théorie).
3. Une crise cependant : la PAC victime de son succès
-Multiplication des excédents, des surproductions et de ce fait coût financier plus élevé avec d’importantes subventions
publiques.
- Effets pervers du productivisme, notamment en matière d’environnement, mais aussi au plan de la sécurité sanitaire (cf. vache
folle, grippe aviaire…)
-Des réformes nécessaires et successives pour réduire et mieux répartir les subventions (la dernière date de 2003), mise en
place de quotas (ex sur le lait) ou des primes à l’arrachage (ex vignes, pommiers…).
2°) L'industrie européenne est la première du monde,
a) Puissance et évolution de l’industrie européenne
-20% de la valeur et de l'emploi industriels mondiaux (États-Unis: 16,2%).
-25% du RNB européen
-Le berceau de la révolution industrielle
-L’industrie continue de jouer un rôle majeur en Europe et l’on ne peut pas parler de désindustrialisation, du moins pas partout. La situation est
différente à l’ouest (victime délocalisation) et l’est (profite délocalisation)
-De profondes mutations sectorielles et territoriales (délocalisation industries à forte main d’œuvre et à faible valeur ajoutée vers pays où main
d’œuvre moins chère, pas droit du travail. Investissements vers industries de pointe…)
-Les réductions d’emploi sont souvent compensées par des gains de productivité.
-De nombreux emplois industriels sont externalisés développant donc en parallèle des activités de services péri productifs ; en fait le tiers des
emplois tertiaires est directement lié à l’industrie
-Délocalisation dans les grands groupes, mais aussi implantations de sociétés étrangères en Europe
b) Une large gamme de productions,
-Des fabrications traditionnelles
-Des secteurs en repli comme le textile et l’habillement, la chaussure, le jouet, le mobilier, en difficulté face à l’ouverture des frontières à la Chine
et l’Inde depuis 2005,
Des secteurs très dynamiques aussi : les IAA surtout.
-Une position dominante dans les grands secteurs classiques porteurs soumis à des efforts constants de modernisation et de restructuration
La sidérurgie : 20 % de l’acier mondial (en danger avec crise mondiale)
L'automobile : des sociétés européennes ont même pu racheter de grands fabricants étrangers : Renault et Nissan, Daimler Chrysler et Mitsubishi)
La chimie (premier rang mondial avec des productions très diversifiées),
-Des activités nouvelles de pointe comme l'électronique, l’aéronautique, l’aérospatiale : l’Europe a d’ailleurs réussi de grands paris scientifiques comme
Ariane Espace ou Airbus (n° 1 de la construction aéronautique mondiale depuis 2003).
Une faiblesse
-Pas de politique industrielle commune dans l’Union, pas de concertation entre les pays de l’Union, une dispersion des forces
-Conséquence : une compétitivité insuffisante face aux rivaux étasuniens et asiatiques (industrie électrique et électronique par exemple)
3°) Un dynamisme conquérant dans le domaine des services,
-Révélateur de la modernité de son économie post-industrielle :
-L’Union = première place dans les échanges internationaux de services (25%), devant les États-Unis (22%.).
-Le secteur tertiaire occupe en moyenne 7 salariés sur 10 en Europe et produit plus de 70 % du RNB
-Balance des services globalement excédentaire avec quelques points forts : transports, opérateurs de télécommunications, tourisme (Europe =
premier pôle touristique mondial avec France 1ere destination touristique au monde plus 80 millions de visiteurs), commerce, banques et assurances.
-7 pays européens sont dans les 10 premiers exportateurs de services dans le monde : RU, Allemagne et France (membres du G8) arrivent en 2ème,
3ème, 4ème position derrière les EUA et devant le Japon
B] LA PREMIERE PUISSANCE COMMERCIALE DU MONDE.
1°) L’importance des échanges
a) Une remarquable insertion dans les échanges mondiaux
- Europe continent ouvert et profondément inséré dans les échanges internationaux grâce interfaces maritimes et ses ouvertures
terrestres + plateformes multimodales.
2002 Exportations de biens et services Importation de biens et services
UE 19 % 18 % / EUA 14 % 23 % n/ Japon 8.4 % 6.5 %
-L'Union = 38% du commerce mondial de marchandises, loin devant l'Amérique du
Nord (22 %).
-Les échanges commerciaux européens sont beaucoup plus mondialisés que ceux des
Etats-Unis
-Chaque américain exporte pour moins de 2500 dollars par an
-Chaque Français pour 5500 $
-Chaque Allemand pour 7500 $
-Chaque Belge pour plus de 18000 $
b) Les échanges intracommunautaires
-Ils sont d’une forte intensité (60% du commerce de l'Union au total) = témoignage imbrication des économies européennes
interdépendantes les unes des autres et donc relative indépendance à l’égard de l’extérieur.
2°) La nature des échanges.
-Produits manufacturés = plus des trois-quarts du commerce de marchandises de l'UE, exportatrice nette grâce à la chimie et à
l'automobile.
-Hydrocarbures = dépendance de l’Europe vis-à-vis des pays producteurs.
3°) Ses principaux partenaires commerciaux
a) Ce sont les pays industrialisés,
-EUA notamment, exportations européennes massives et solde commercial excédentaire.
-Relation de partenaire et de concurrent en même temps
-Une certaine dépendance commerciale envers Etats-Unis, principal client, qui usent de mesures de rétorsion commerciales pour obtenir gain
de cause dans les conflits de toutes natures qui les opposent à l'Union. (Ex fort droits de douanes sur nos fromages car refus viande EUA)
-La Chine, le Japon et les économies émergentes d'Asie = l'Union est déficitaire.
-Part des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (pays ACP) nettement en baisse
b) Prédominance de l’Europe dans certaines zones :
-Europe de l’Est (dont nombreux pays candidats à l’entrée dans l’UE).
-Anciennes colonies, notamment en Afrique
c) Les accords d’association : des partenaires privilégiés
-Ces accords dessinent une vaste aire de coopération économique dans trois directions :
-Territoires et régions d’outremer des pays européens (France, Espagne, Portugal, RU)
-Coopération privilégiée avec les pays pauvres de la zone ACP (Accords de Lomé, conférence de Cotonou en 2000)
-Pays méditerranéens (partenariats décidés lors de la conférence de Barcelone en 1995)
C. LA PUISSANCE FINANCIERE
1°) Des entreprises aux dimensions internationales
-De nombreuses multinationales et des entreprises parmi les plus dynamiques et les plus importantes du monde. (Voir
tableau diapo 10)
-D'importants mouvements de fusion et de concentration : Arcelor-Mital dans la sidérurgie, Altadis dans les tabacs,
Arianespace, Airbus, Air-France-KLM-Alitalia dans l’aéronautique, EADS
-Poids qui reste toutefois inférieur à celui des grandes entreprises étasuniennes.
-Présence dans le monde entier du fait des délocalisations d’unités de production vers des pays à coûts salariaux faibles
ou sur des marchés à conquérir.
2°) Des activités financières de premier plan
a) Intense activité des bourses européennes
-Londres, Francfort (qui est en outre le siège de la BCE (Banque Centrale Européenne) et de la Bundesbank) et Paris
-Interconnexion aux autres places financières de la triade : New York et Tokyo
b) Place privilégiée de l'Union dans les flux d'IDE
-Importance des IDE européens montre puissance, compétitivité et forte implication des entreprises européennes dans
la mondialisation
- 50 % du stock mondial d’IDE en 2000 (en augmentation alors que celui des EUA et du
Japon diminue entre 1970 et 2000). Ce n’est plus le cas aujourd’hui avec la crise les IDE sont en recul.
-Forte augmentation en direction des pays de l’ALENA, de l’Asie industrialisée ou émergente
-Augmentation moindre vers l’Europe de l’Est
-L'Union est aussi la première zone d'accueil des IDE dans le monde.
-Attraction des capitaux des EUA et du Japon, depuis la fin des années 2000 la Chine
-En fait la majorité des IDE des pays européens sont des investissements intra-européens.
-La répartition géographique des IDE tend à renforcer les inégalités spatiales car :
Polarisation des IDE sur les métropoles
-Facteurs multiples de localisation des IDE en Europe
Recherche d’économies d’échelle (baisse des coûts de production par augmentation des quantités produites en un site,
diminution des coûts de transport, partage de certains services avec d’autres entreprises et production à flux tendus)
Proximité des principaux marchés de consommation à haut niveau de vie
Valorisation des bas coûts de la main d’œuvre (d’où délocalisation vers Europe Est comme Pologne))
Utilisation d’une main d’œuvre industrielle qualifiée
Accès à un potentiel de recherche : développement des technopoles.
Rang
Rang
2006
Entreprise
Nationnalité
Revenues
(en million $)
1
1
Wal-mart
Stores
US
379 799
2
2
Exxon Mobil
US
373 824
3
3
Royal Dutch
Shell
Netherland
s
356 782
4
4
BP
Britain
291 438
5
6
Toyota Motor
Japan
230 200
6
7
Chevron
US
210 783
7
13
ING Group
Netherland
s
201 516
8
10
Total
France
187 279
9
5
General Motors
US
182 347
10
9
Conocophillips
US
178 558
11
8
Daimler
Germany
177 167
12
11
General
Electric
US
176 656
13
12
Ford Motor
US
172 468
14
20
Fortis
Belgium/Ne
therland
164 877
15
15
Axa
France
162 762
16
17
Sinopec
China
159 259
17
14
Citygroup
US
159 229
18
16
Volkswagen
Germany
149 054
19
36
Dexia Group
Belgium
147 648
20
22
HSBC Holding
Britain
146 500
21
25
BNP Paribas
France
140 726
22
19
Allianz
Germany
140 618
23
18
Crédit Agricole
France
138 154
Les 20 plus grandes entreprises mondiales en 2010
http://www.chrogeek.com/2008/09/classement-les-20premieres-entreprises-mondiales/
c) Euro, entre réussite et échec
La zone euro, appartenant à l’Union économique et monétaire (UEM) = zone monétaire
regroupant les pays de l’UE qui ont adopté l’euro comme monnaie unique. Dix-sept pays de
l’Union Européenne = 322 millions d’habitants au 1er janvier 2011. Création 1999 par onze pays:
Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, PaysBas, Portugal, rejoints par la Grèce en 2001, par la Slovénie en 2007, par Chypre et Malte en
2008, par la Slovaquie en 2009 et l’Estonie en 2011.
Plusieurs critères nécessaires pour rejoindre la zone euro : un déficit public inférieur à 3
% du PIB, une dette publique ne dépassant pas 60 % du PIB, une inflation maîtrisée, une
indépendance de la banque centrale du pays et une devise nationale stable pendant au
moins deux ans au sein du MCE II (mécanisme de taux de change européen).
À partir de 2010 = déclenchement crise dette grecque, puis irlandaise, la zone euro entre dans
une période de turbulences = profondes évolutions zone euro.
- AVANT 2010 et les crises irlandaise et grecque
-L’euro = symbole réussite commune de l’Union, le
signe de l’appartenance à une communauté (même si
seulement 17 pays sur 27 y ont adhéré : le RU, le
Danemark et la Suède se sont refusés à faire partie
de la zone euro préférant garder leur monnaie
nationale) Voir carte.
-L’euro est un facteur d’harmonisation des économies
et un créateur de puissance économique
-L’euro = pas fluctuation des changes entre
partenaires européens facilitant les échanges, donc
moins de prise à la spéculation internationale.
-L’euro = meilleure transparence des prix, favorise la
concurrence mais aussi les voyages.
-L’euro = interdépendance des Etats devant mener
des politiques économiques convergentes
(L’Allemagne et la France donnent cependant le
mauvais exemple avec l’irrespect de certains critères
de convergence comme le seuil de déficit budgétaire
fixé à 3% du PIB et régulièrement dépassé).
-Actuellement l’Euro est fortement remis en cause
du fait par la quasi faillite de la Grèce et des
graves difficultés des pays ibériques. Renforcé
par les difficultés que les pays membres ont à se
mettre d’accord pour un plan de sauvetage et le
maintenir.
L’affirmation de l'euro jusqu’à la crise fin 2000
-La création de l’euro est une réussite en théorie et
la monnaie européenne a été jusqu’à la crise une
monnaie de réserve mais le dollar reste dominant
dans les échanges internationaux.
-1 euro = 1.33 $ par conséquent le prix des
hydrocarbures payés en dollar flambe.
-La monnaie unique européenne ne suffit pas à créer
de la croissance et elle ne compense pas
l’insuffisance de la consommation intérieure et de
l’investissement.
II. LES ATOUTS ET LES LIMITES DE LA PUISSANCE DE L’UE.
A. LES FACTEURS ET LES ATOUTS DE LA PUISSANCE
1°) Un riche héritage
a) Ouverture précoce au monde et tradition négoce international
-Des échanges dans un premier temps centrés sur le continent européen : l'économie d'échanges développement en Europe dès le Moyen Âge
avec la tradition du négoce (développement des échanges entre les villes de foire de la Flandre et l’Italie du Nord, commerce des villes
hanséatiques notamment Brême et Hambourg, rôle de Londres, Amsterdam un peu plus tard…). L’Europe ouverte sur l’Orient par Méditerranée.
-Les Grandes découvertes et la colonisation = élargissement au monde entier à partir du XVIème siècle.
-La création marché unique ou commun dans la CEE (à partir 1957) puis dans l’UE = modernisation structures et constitué facteur de dynamisme
-Aujourd'hui, pays européens = les plus ouverts du monde : une grande partie de leur économie repose sur le commerce international.
b) Une longue expérience et des savoir-faire multiples
-Initiatrice de la révolution agricole et industrielle, forte d'une longue domination de l'économie et des échanges mondiaux (jusqu’en 1914),
l'Europe occidentale a su accumuler savoir-faire et capacités techniques et financières.
-Au prix d'un effort constant, de modernisation de ses structures économiques, le vieux continent a pu avec plus ou moins de réussite se
maintenir face à de nouveaux concurrents.
2°) Une population nombreuse, riche et qualifiée
-Le troisième foyer de peuplement à la surface du globe avec 503 millions d'habitants en 2012 ; l'Union européenne à 27 est ainsi le plus peuplé
des pôles de la Triade (si l’on parle du Japon et non de la façade Pacifique).
-Un pouvoir d'achat élevé malgré d'importantes inégalités, et un des marchés de consommation les plus importants et attractifs de la planète.
-Haut niveau de qualification de la population active grâce à des systèmes éducatifs performants.
-L’Europe est riche de lieux de culture telles les anciennes universités (La Sorbonne,
Oxford, Cambridge…)
-Cela permet aux entreprises de disposer d'une main d’œuvre productive dotée d'un savoir-faire peu partagé et d'une forte capacité
d'adaptation malgré les crises successives depuis 1973.
-L’élargissement à 27 accroît le potentiel démographique et de consommation de l'Union, en permettant à de nouvelles populations d'accéder à
terme à une élévation de leur niveau de vie. Mais là encore des écarts importants demeurent en l’Europe du Nord-Ouest et celle du Sud et
de l’Est. De plus Le duo Franco-allemand tend depuis quelques mois à faire cavalier seul.
3°) Des réseaux de transport performants (voir carte diapo suivante)
-Trois façades maritimes ouvertes sur le monde et une forte densité de réseaux de transport modernes et rapides (nombreux nœuds de
communication) = facteur essentiel de développement et d'attractivité :
-Mise en relation des grandes régions urbaines de l'ouest de l'Union comme TGV et Eurotunnel reliant France et RU.
-Desserte des régions plus périphériques et bientôt les nouveaux pays membres (périphéries)
-Très forte accessibilité l'espace communautaire, profitable aussi bien aux entreprises européennes qu'à leurs partenaires étrangers.
-Si l'essentiel du trafic interne reste terrestre (route, voies ferrées), les grands ports
(Rotterdam) et aéroports internationaux (Francfort, Londres, Paris…) sont autant d'interfaces performantes avec le reste du monde et figurent
parmi les plus fréquentés du monde.
Dépenses publiques de R-D consacrées aux
nanotechnologies
Source : OCDE perspective de technologies de
l’information (2004)
Intensité des Recherche en Développement
B. LES LIMITES
1°) Une capacité d'innovation insuffisamment
valorisée
a) Un effort de recherche insuffisant
-L’Europe, berceau des deux premières révolutions
industrielles, a longtemps été une terre d'innovation
mais elle a bien du mal aujourd'hui à consentir l'effort
de recherche nécessaire pour faire face à la
suprématie américaine, notamment en matière de haute
technologie.
- Enseignement supérieur, recherche scientifique et
technologique mal dotés (voir comparaison avec reste
de la triade)
-Fuite des cerveaux du fait de la modestie des
crédits et du niveau trop faible des rémunérations
-Insuffisante association des secteurs public et
privé
b) La recherche-développement (RD)
-Une préoccupation majeure des entreprises
européennes.
-Une orientation trop privilégiée cependant sur les
secteurs « traditionnels » de l'industrie, au détriment
des technologies de l'information et de la
communication (NTIC) et des biotechnologies qui sont
au cœur de la révolution industrielle en cours.
-Insuffisance de l’investissement en Recherche et
Développement.
-Dispersion des forces à l’intérieur de l’Europe
-Cette faiblesse est surtout le fait des pays
méditerranéens et des nouveaux États membres. Elle
est moins marquée ailleurs, notamment en Scandinavie
très bien positionnée dans le domaine des NTIC (Nokia,
entreprise finlandaise). (Voir graphique)
La tendance à la hausse n’est toutefois pas
généralisée. Sur les 27 pays de l’Union
européenne, 8 enregistrent une baisse de
leurs populations. Les premiers touchés sont les
pays Baltes (Lettonie, Lituanie) qui souffrent
toujours de la chute du système soviétique.
Celle-ci a entraîné un déclin des mécanismes de
protection sociale et provoqué un net recul de
l’âge à partir duquel les femmes font des
enfants. Leur perte nette s’évalue entre – 5,7 %
et – 6,2 % sur un an. Même constat pour les
Allemands qui voient leur population décroître
de 2,5 % par an, en grande partie à cause du
manque d’incitations à la natalité, ainsi qu’une
réticence des femmes à sacrifier leur carrière
pour la maternité – laisser ses enfants à la
crèche est assez mal vu Outre-Rhin. D’un autre
côté, le Luxembourg (+ 17,2 %), la Suède (+
9,1 %) et la Slovénie (+ 7,2 %) sont les
premiers sur la liste des pays dont la
population a augmenté en 2010. Il est à noter
qu’avec une extraordinaire natalité (16,8 %), et
le plus faible taux de mortalité (6,6 %), l’Irlande
reste le champion démographique de la zone
Euro, cette année encore.
Note d’Eurostat,
Extrait d’un article paru dans les Echos le
Mercredi 28 juillet 2010,
formation-bts-assurance.esaassurance.com/linkeo/blog/wp-content/uploads/etude-demographie-europeenne.jpg
3°) Défis sociodémographiques qui hypothèquent l’avenir:
a) Le vieillissement démographique, rapide et préoccupant
1. Les faits.
-Faible fécondité, inférieure depuis 30 ans au seuil de renouvellement (2.1 enfants par femme), et faible natalité : 9.5 à 10‰ /an en moyenne
-Espérance de vie élevée et croissante, assez forte mortalité liée à une structure par âge vieillissante
-Accroissement naturel réduit de + 0.5 ‰ /an : l’un des plus bas du monde
2. De lourdes conséquences à terme:
-Affaiblissement démographique : la part de la population européenne par rapport à la population mondiale ne cesse de diminuer (7% en 2012)
-Des déficits croissants en matière sociale :
-Augmentation des dépenses de santé,
-Financement problématique des retraites,
-Affaiblissement des capacités d'innovation et de la consommation. Ceci peut réduire l'attractivité et le dynamisme de l'Union, concurrencée par les marchés
émergents d'Asie.
-Un dynamisme économique trop faible : une « croissance molle »
-Marché intérieur en baisse.
-L’immigration est la première source de croissance démographique mais elle pose aussi des problèmes sur le plan de l’intégration avec une montée des
communautarismes. Elle apparaît cependant comme une solution éventuelle à une future pénurie de main d’œuvre.
b. Le chômage : un fléau et une faiblesse structurelle
-Pendant les Trente Glorieuses, il est résiduel (2 à 3%)
-Il est installé depuis le début des années 1970 (1er et 2nd chocs pétroliers 1973 et 1979).
-Il persiste même lors des reprises économiques, et reflète les difficultés structurelles d'adaptation de l'économie et de la population active aux mutations
rendues nécessaires par la concurrence mondiale : insuffisante mobilité et coût élevé de la main d’œuvre du fait du haut niveau des salaires.
-Il est inégalement réparti (plus élevé chez les jeunes et les plus de 50 ans), avec des niveaux élevés de chômage dans les pays récemment entrés de l’Europe de
l’Est (ex communiste) (Pologne, Slovaquie…)
c. Le modèle européen en question ?
1. Le modèle social européen,
- Libéralisme économique avec intervention de l'État dans les domaines économique et social, avec un attachement aux services publics et au dialogue social,
- L’Etat-Providence (état redistributeur) semble remis en cause
-Systèmes de protection sociale sans équivalent dans le monde : retraites, sécurité sociale, politique de la famille, réglementation du travail et indemnisation
chômage, revenus minimaux
-Une forme de capitalisme social avec des variantes nationales différentes, scandinave, allemande, française. MAIS, remise en cause par la vague ultralibérale
venue des États-Unis et la crise économique (trou de la sécurité… déficits publics sont devenus colossaux)
-Remise en cause par l’incapacité à générer une croissance forte en Europe : la croissance est en fait bloquée (et même dépression : croissance négative) et la
charge de la protection sociale devient de plus en plus lourde…
2. D’importantes inégalités sociales, entre états :
-L’Europe sociale est à plusieurs vitesses avec de grandes différences suivant les pays notamment, entre les pays d’Europe de l’Ouest et celle des ex pays
communistes
-Harmonisation politique sociale pas ordre du jour
-A l’intérieur d’un même pays, sociétés à deux vitesses, exclusion importante (comme en France 8 millions de pers vivent avec moins de 946 euros par mois).
III. L’ORGANISATION DE L’ESPACE DE L’UNION EUROPEENNE
A. LA MEGALOPOLE EUROPEENNE
-Région la plus riche, la plus peuplée, la plus urbanisée et la plus dynamique de l’Union, du Sudest de la Grande Bretagne au Nord de l’Italie en passant par l’Europe Rhénane et en incluant
la Suisse soit environ 70 millions d'habitants sur 1500–1700 km de long
-Une dorsale qui concentre une grande partie de la puissance économique, politique et culturel
de l’Union européenne et dont les métropoles sont organisées en réseau avec les autres
métropoles européennes, Londres : ville globale, le Benelux regroupant institutions majeures
de l'UE (Bruxelles, Luxembourg), le Ramstadt Holland = 1 des plus grands ports du monde
(Rotterdam) ; l'Europe rhénane ; l'Italie du Nord et plus particulièrement la plaine du Pô avec
les villes industrielles de Milan et de Turin.
La Mégalopole suite :
Définition : Une << mégalopole » = vaste ensembles d’agglomérations étalées sur des centaines de kilomètres. On en compte 3 : la mégalopole
étatsunienne, la mégalopole japonaise et la mégalopole européenne qui se situent dans des pays développés. Elles forment les trois pôles de la Triades.
Elles réunissent des pouvoirs de commandement financiers et économiques.
La « mégalopole européenne » ou « dorsale européenne » est constituée d’un ensemble de ville de toutes tailles qui s’étend de Londres à Milan (du
bassin londonien au nord de l’Italie, en passant par la Rhénanie) interrompu seulement par l’arc alpin. Elle fait 1500 km de long. La dorsale englobe des
zones urbaines comme celle de Lille–Roubaix-Tourcoing. On y trouve aussi Randstad-Holland au Pays Bas (conurbation : réunion de plusieurs villes
formant une vaste aire urbanisée multipolaire), la Hollande, les Villes de la Ruhr et la Zone Rhin-Main ainsi que des grandes villes comme Londres et
Amsterdam. Les villes qui la composent sont perçues comme des moteurs de développement.
La dorsale au cœur de l’Europe organise l’espace européen : elle en est le centre. Elle s’étend grâce aux périphéries vers l’est, vers Hambourg, Berlin
d’une part et d’autres part vers le Sud, Barcelone et Madrid et vers Rome. L’axe Londres Paris Marseille qui apparaît comme dérivé de l’axe majeur est
devenu un axe intégré au cœur de l’Europe (périphérie intégrée). VOIR CARTE, diapo 24,
Caractéristiques
Il y a une forte population 70 millions d’habitants.
Les activités économiques et les sièges sociaux sont importants.
Métropoles financières comme Londres, Paris, Francfort, Zurich et Milan ou siègent les firmes les plus importantes. Elles attirent aussi des talents et
des créateurs. Une forte industrialisation dans l’automobile et l’électronique est aussi présente (malgré nombreuses délocalisations). Londres = la
Bourse, la City qui est l’une des plus importantes places financières du monde. Tandis que siège à Francfort la Banque centrale européenne ainsi que la
Bundesbank.
Le long des façades maritimes on trouve des grands ports comme Calais et Rotterdam (1 er européen) au Nord et Gènes qui sont des zones industrialoportuaire.
Le PIB est très élevé et le taux de chômage est plus faible qu’ailleurs.
On y trouve des pôles politiques important.
Bruxelles est le siège de la Commission et du Conseil de l’Union Européenne.
A Strasbourg on trouve le Conseil de l’Europe et le Parlement européen.
En France à Paris il y a le siège de l’UNESCO.
La mégalopole est une zone de tourisme important.
France 1ere destination touristique au monde, Londres (Big ben).Venise pour son architecture. Milan pour la mode.
Culturelle
A Londres il y a des grandes universités comme Oxford.
En France la Bibliothèque nationale de France est une référence avec plus de 10 millions d’ouvrages, Le Louvre, les châteaux comme Versailles,,,
Le réseau de circulation est très dense. Nombreux nœuds de communication et plateformes multimodales,
Les nombreuses autoroutes, la mise en place du tunnel sous la Manche et des tunnels alpins permettent de faciliter le transport des marchandises.
En Allemagne le Rhin est une artère fluviale importante pour le commerce.
Les aéroports internationaux comme celui de Londres qui est le plus important (compagnie nationale British Airways) et celui de Francfort (compagnie
nationale Lufthansa) permettent une circulation rapide des populations.
Les voix ferroviaire sont elles aussi très développés (ex : la gare de Waterloo à Londres), Ligne TGV Lille- Londres
Mais malgré cela il ne faut pas oublier que au sein de cette mégalopole il y a les régions en crise et ou en reconversion comme la Ruhr, la Lorraine….
C’est un ensemble de vieilles régions industrielles qui se sont développées au 19éme siècle liées à l’exploitation du charbon : sidérurgie, métallurgie,
textile … Ce sont actuellement des régions en difficulté (délocalisation activités) car le chômage y est assez élevé et qui sont aidé par l’UE.
Conclusion :
La mégalopole regroupe et gère les flux d’hommes, de produits, d’idées et de capitaux. Elle développe des activités multiples dans des secteurs plus ou
moins peuplés. On y trouve des mégapoles et des villes moyennes, des zones d’industrie diffuse et même des montagnes actives traversées par de
nombreuses voies de communication
1°) L'Europe rhénane, cœur de l'aire de puissance européenne
-Segment de l'isthme qui relie Méditerranée et mer du Nord, l'Europe
rhénane s'organise le long de la vallée du Rhin.
-Région transnationale qui dépasse les limites de l'Union européenne en
incluant le nord de la Suisse, mais qui ne couvre qu'un nombre limité de
régions (Alsace, sud-ouest de l'Allemagne, Ruhr, Flandres néerlandaise et
belge).
-Moteur de l'économie UE, noyau le plus densément peuplé de la
mégalopole européenne,
Elle détermine en grande partie la géographie économique de l'Union,
selon un principe de proximité = association des régions proches et bien
reliées à elle, comme le bassin de Londres, l'Italie du Nord, la Bavière, le
sud de la Belgique et le Nord-Pas-de-Calais.
2°) Deux métropoles mondes / régions capitales: Londres, Paris
-Des métropoles mondiales qui concentrent pouvoir économique, politique
et culturel (villes globales comme Londres avec 1ere bourse européenne,
Paris…).
-Des centres financiers de premier ordre, bourse, banques, grandes
compagnies d’assurances, nombreux sièges sociaux de multinationales
européennes et étrangères.
-Foyers culturels anciens, hauts lieux du tourisme international,
-Des régions urbaines multimillionnaires, sans égales dans le reste de
l'Union, qui concentrent une partie importante de la richesse nationale.
-Une très forte densité de réseaux de transport modernes et de
gigantesques aéroports internationaux (Londres est la première plateforme aéroportuaire mondiale) leur assurent une accessibilité optimale,
sans éviter d'importants problèmes de saturation.
B. LES PERIPHERIES INTEGREES ET LES CENTRES ISOLES
1°) De grandes régions dynamiques :
a) Des régions anciennement développées : Italie du Nord, Bavière,
Catalogne
-De grandes régions, puissance ancienne et zones de production intégrées
au réseau européen depuis longtemps
-Polarisation par de grands centres de l'économie mondiale : Barcelone,
Munich, Turin ou Milan
-Activités industrielles et services de haut niveau.
-Riches régions agricoles
b) Des périphéries dynamiques en cours d’intégration : Irlande du Sud,
Andalousie
1. L’Irlande :
-Une économie parmi les plus ouvertes au monde
-Des efforts d’attraction des capitaux étrangers couronnés de succès
-Accent sur le montage électronique
- Réussite économique et progrès social.
MAIS DEPUIS 2010, L’Irlande EST FRAPPEE PAR UNE CRISE ECO
ET SOCIALE : forte augmentation du chômage, coupes drastiques
dans le budget de l’état pour obtenir aide FMI, baisse salaire…
2. L’Andalousie (Espagne)
-Région en plein essor
2°) Les autres grandes métropoles
a) Le polycentrisme urbain de l’UE :
-La puissance européenne ne s’appuie ni sur un seul axe, ni sur un seul centre mais au contraire sur tout un réseau de
métropoles organisées initialement selon des logiques nationales : Le polycentrisme
-Est le fruit de l’histoire politique d’états nombreux et souvent rivaux et aux frontières longtemps fermées ; seuls les états les plus
anciens disposent d’une métropole-capitale dominante et unique : Vienne, Budapest, Paris, Madrid
-Est le fruit de la division en états multiples avant l’unification de certains pays : cas de l’Allemagne (1870) et de l’Italie (1852)
b) Les grands pôles urbains européens
-Les capitales politiques, de Dublin à Athènes, de Madrid à Stockholm, De Berlin à
Prague, Vienne et Budapest
-D’autres grandes villes comme Toulouse, Lyon ou Hambourg contribuent aussi à l'affirmation de la puissance économique européenne.
3°) Les autres espaces intégrés sont de trois types
-Les régions touristiques ou d'industrialisation récente
-Littoraux continentaux et insulaires de la Méditerranée (Malte, Chypre, Sicile, PACA…)
-Ils attirent touristes et investissements internationaux grâce à une fiscalité attractive et à un environnement culturel et paysager
de qualité.
- Les vieilles régions industrielles fondées sur l’activité minière et industrielle, en crise et en reconversion
- Écosse, Wallonie, nord-est français, nord de l'Espagne, Lancashire du centre de l’Angleterre s'appuient sur leur savoir-faire, leur
population nombreuse et les aides européennes, pour se reconvertir,
-Rôle essentiel des métropoles, comme Édimbourg ou Lille, dans la revitalisation de ces espaces.
-Des régions spécialisées dans l'agriculture d'exportation intensive et productiviste : bassins parisien et bassin de Londres, Bretagne,
Danemark, Andalousie.
C. LES PERIPHERIES ASSOCIEES OU EN MARGE
-En marge des régions centrales et dominantes, d’autres territoires cumulent les difficultés ce sont les parties les plus éloignées de la
dorsale et les pays intégrés récemment de l’Europe de l’Est ex-communiste.
-22 % de la population de l’Union
-70 % des crédits des fonds structurels de l’UE
1°) Les espaces marginalisés dans une économie mondialisée
a) Des régions très diverses
-Régions septentrionales et arctiques nord Scandinavie, vastes espaces très peu peuplés dans des conditions bioclimatiques extrêmes,
-Régions méditerranéennes telles que le Mezzogiorno italien, certaines parties de la Grèce,
-Régions de montagne plus ou moins enclavées (Ardennes, Massif central et Vosges en
France, montagnes ibériques, Highlands : montagnes d’Ecosse)
-Des milieux insulaires : îles méditerranéennes ou archipels écossais
b) Des points communs
1. De lourdes difficultés
-Des contraintes naturelles fortes (froid, pentes fortes, sécheresse...)
-Une mise en valeur difficile et coûteuse
-Une histoire marquée par le déclin économique, l’exode rural et le vieillissement
-Une marginalisation dans l'économie européenne.
2. Des compensations cependant
-Un tourisme diffus (moins cher) avec des résidences secondaires, parfois des stations de ski, des espaces de détente pour les
citadins, pour peu qu'elles soient relativement proches des zones urbaines et demeurent accessibles.
-Une agriculture traditionnelle voir même bio qui suscite un regain d'intérêt face aux déconvenues de l'agriculture productiviste
(AOC, labels).
-Des aides spécifiques du FEDER Fond Européen de Développement Régional) dont la durée et les objectifs varient selon la
nature des difficultés régionales.
2°) Les espaces d’Europe de l’Est en transition vers l'économie de marché
a) Les Länder orientaux de l'Allemagne et les PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) membres de l'Union
-Un système productif avec d'importants retards en termes de structures industrielles et agricoles et de gros écarts de
productivité avec les anciens membres de l’UE
-Part de l’agriculture encore très important (22% des actifs dans le secteur primaire contre -5% dans le reste UE)
-Poids de l’industrie traditionnelle encore important aussi (33% des actifs contre 20%)
-Services sous-représentés (47% des actifs contre 70 à 75%)
-Une intégration progressive à l'économie européenne et mondiale avec une transition à l'économie de marché en cours et assez
avancée en général (ex pays communiste)
-Des atouts importants comme main d’œuvre moins chère (délocalisation), tourisme low cost
-Afflux de capitaux étrangers
-Aides de l’UE et
-Les productions de ces pays accèdent désormais sans entraves douanières au marché de consommation communautaire.
-Aides du FEDER pour réduire les inégalités régionales
-Construction d'infrastructures de transport rapide pour favoriser leurs échanges au sein de l'UE et avec le reste du monde.
b) Les inégalités à l’intérieur de ces régions, à différentes échelles.
-Certains États, comme la Slovénie, la République tchèque, la Pologne ou la Hongrie, plus ouverts, devancent les États baltes, la
Roumanie, la Bulgarie et la Slovaquie.
-À l'échelle régionale, les régions-capitales (Berlin, Prague, Budapest, Varsovie) et les régions frontalières proches de l'Union à
15 captent les investissements et sont mieux intégrées à l'économie communautaire que les autres, de plus en plus marginalisées.
Les secteurs modernisés côtoient les secteurs inadaptés en sursis, dans l’industrie comme dans l’agriculture
-La convergence socio-économique entre ces régions orientales de l’Europe et le cœur de l’UE prendra du temps, deux ou trois
décennies sans doute.
3°) Les régions d’outre-mer
-Açores, Madère, îles atlantiques et caraïbes anglaises, DOM TOM français
-Régions périphériques à tous les sens du terme
-Régions qui bénéficient cependant, grâce aux métropoles et aux aides européennes, de niveaux de vie très supérieurs à ceux de
leur environnement proche comme la Réunion et les Comores ou la Guyane et le Surinam.
En conclusion
-L’espace européen n’est pas homogène = profondes disparités, entre états, entre grandes régions, au sein d’un
même état, au sein d’une même région, y compris dorsale,
Le cœur économique de
l’Europe : accumulation des
richesses dans un espace
multipolaire
Vaste région portuaire et urbaine
dynamique renforcée par la
mondialisation
Région anciennement industrialisée, au
tissu industriel dense quelquefois en
reconversion
La dorsale de l’Europe : un
axe majeur ouvert sur le
monde
Puissante façade maritime
Grands ports, en concurrence sur
l’hinterland européen
Frontières politiques avec libre
circulation des marchandises, des
capitaux et des hommes
Grand port fluvial
Vaste conurbation
Couloir majeur de circulation, (réseaux
fluvial, routier et ferroviaire)
Eurocité, métropole au rayonnement
international
Autre métropole
Proximité des villes-monde
européennes
Capitale boursière ou bancaire
Un espace transfrontalier
renforcé par l’Union
européenne
Frontières politiques avec libre
circulation des marchandises, des
capitaux et des hommes
Eurorégion : exemple de projets de
développement commun à l’échelle
régionale
Axe central rhénan
Principales connexions avec le reste de
l’Europe
Grand hub aéroportuaire
Aménagements ouvrant sur l’Europe
(tunnels, ponts, cols, canaux)
Capitale politique de l’Union européenne
L’EUROPE RHENANE
-L’Europe rhénane n’a jamais été un espace politique.
-Le Rhin n'a jamais constitué la colonne vertébrale d'une construction politique
-Elle n’apparaît pas non plus comme un « espace vécu » par les gens qui y habitent.
-La dimension culturelle n’est pas négligeable, pas non plus décisive
-L'Europe rhénane appartient en totalité au "monde germanique" au sens large du terme
(Allemagne, Suisse alémanique, Pays-Bas, Flandre, Luxembourg, Alsace-Lorraine) sauf le bassin supérieur de la Meuse
(Wallonie, Lorraine romane).
L’Europe rhénane = ensemble des pays et des régions du nord de l’Europe occidentale traversés par le Rhin, concernant 9
états (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, France, Allemagne , Autriche, Suisse, Liechtenstein) = plus de 50 millions d’habitants
sur un ruban de 750 km de long sur 100 km de large
Plus précisément deux régions françaises (Lorraine et Alsace), 20 cantons suisses et 5 länder allemands ( Rhénanie du Nord
Westphalie, Rhénanie-Palatinat, Hesse, Bade-Wurtemberg, Sarre)
= superficie de 237 491 Km2.
Niveau de vie moyen très élevé avec un RNB/habitant supérieur à la moyenne de 23380 €
Une artère majeure en Europe.
Le Rhin : axe fluvial important
Le Rhin long de 1380 km, n’est navigable que sur 883 km (embouchure - Bâle)mais par des convois de 3000 à 16000 tonnes. C’est la
première voie de communication de l’Europe occidentale.
Sur ce fleuve, 30000 bateaux circulent chaque année transportant des produits de l'industrie lourde vers l'amont et par les matériaux
de construction (sables, graviers) vers l'aval.
Cet axe est complété par les autres voies d’eau du bassin hydrographique (territoire drainé par un cours d'eau et l'ensemble de ses
affluents) rhénan comme la Meuse. Au total, le bassin hydrographique rhénan représente 180000 km2.
Des ports majeurs : Une quinzaine de ports dont le trafic est supérieur à 3 millions de tonnes
Duisburg en Allemagne : premier port fluvial mondial avec trafic sup à 50 millions de tonnes marchandises, zone industrialo-portuaire.
Karlsruhe, Cologne, Ludwigshafen, Strasbourg, Mulhouse-Ottmarsheim, Colmar-Neuf Brisach, Bâle (15 % du commerce extérieur Suisse)
sont les ports secondaires.
Certains de ces ports comme Duisburg constituent des plates-formes multimodales (plate-forme qui associe plusieurs modes de
transport, maritime, fluvial, ferroviaire, routier, réunis dans un même lieu (port, aéroport)),
C’est aussi un axe de communication complet.
L’axe fluvial est complété par des axes terrestres parallèles.
Les autoroutes parallèles au Rhin entre Mannheim et la Ruhr supportent un trafic supérieur à 70000 véhicules par jour.
Plus de 200 trains de marchandises et autant de voyageurs longent quotidiennement le fleuve.
Un axe de transports terrestres sans équivalent dans le monde
Voies fluviales, équipement autoroutier, voies de chemin de fer (réseau TGV , Thalis Paris, Bruxelles, Amsterdam ou Cologne et Réseau
ICE en Allemagne), lignes à haute tension, Oléoducs et gazoducs, Réseaux télématiques (Lien internet ultrarapide direct)
Conclusion : L’axe rhénan est donc un axe majeur européen qui relie l’Europe méditerranéenne à
l’Europe du Nord-Ouest.
Comment expliquer le dynamisme de cet axe de communication ?
Le cœur de la puissance européenne.
L’intensité du trafic de l’axe rhénan traverse : une région riche, active et densément peuplée qui constitue un centre économique
de l’Europe Occidentale.
Une puissance économique ancienne.
Urbanisation et développement économique Europe rhénane ancien : deux grandes phases :
- Moyen-Age : développement du commerce dans les villes flamandes et les régions de la ligue hanséatique (ligue de marchands
réunissant des marchands de l’Europe germanique et de l’Europe du nord).
-XIXème siècle, poursuite urbanisation dans le contexte de la Révolution Industrielle.
Une concentration de population et de villes.
Un peuplement fort.
Développement économique + peuplement dense voir fort. Elles sont régulièrement supérieures à la moyenne européenne ( 117
habitants au Km2) avec, par exemple, pour Rhénanie du Nord-Westphalie densité moyenne de 531 habitants au Km2.
Un semis urbain d’une exceptionnelle densité.
75 agglomérations de plus de 500000 habitants dans un espace trois fois plus petit que la France = concentrations urbaines.
Elle constitue une partie de la mégalopole qui s’étend de Londres à Milan + formation de plusieurs conurbations (région urbaine
comprenant plusieurs villes dont les banlieues se rejoignent). Ex : la conurbation Rhin-Ruhr en Allemagne environ 10 millions
d'habitants et 89 communes.
La constitution d’un réseau de métropoles ou métropolisation.
Métropole : pôle urbain majeur doté de fonctions de commandement politique et économique et d’activités de niveau national et
international et exerçant un rayonnement sur un vaste territoire.
Exemples : Des centres politiques de dimensions nationales (Amsterdam) et européennes Bruxelles (commission européenne et
sessions du parlement européen), Strasbourg (parlement européen) Luxembourg ( cour de justice et secrétariat permanent de
l’UE) et internationale (Bruxelles OTAN) , Genève ( une des capitales de l’ONU avec New York, Nairobi et Vienne), La Haye
(Tribunal international de l’ONU)
Des centres économiques majeurs. ( Zurich, Francfort, Amsterdam, Anvers, Bruxelles, Luxembourg) sont des métropoles
financières majeures.
Ces métropoles forment un réseau urbain polycentrique relié par de nombreuses voies de communication et par des flux de
capitaux, de biens de services et d’informations.
Un espace qui contribue à la puissance européenne.
Régions d’importants bassins industriels comme la Ruhr, la Sarre et la Lorraine.
Ces bassins : pendant longtemps développement industries comme la sidérurgie, le textile et la chimie lourde, mais importantes
crises donc en reconversion. L’Europe rhénane reste un espace industriel majeur dans le domaine de la mécanique, de la chimie et
de la haute technologie avec les sièges de grandes entreprises comme BASF, Mercedes (Stuttgart).
Espace grande richesse, les pays du BENELUX, la Suisse, les régions rhénanes d’Allemane et de France = 30 % du RNB de l’UE
(attention Suisse pas partie de l’UE).
Conclusion : Europe Rhénane cœur économique contribuant à la puissance de l’UE, concentrant richesse et
population. Cœur économique = lieu d’échanges nombreux et arrière-pays d’une façade maritime très puissante.
au nord, à l’ouest et à l’est qu’au sud.
Une zone de contact majeure en Europe avec plateformes multimodales
De nombreux nœuds de communication et une interface terrestre active.
Le Rhin = enjeu de conflits majeurs (1ere et 2nde GM)). Aujourd’hui l’Europe Rhénane est une interface terrestre active
marquée par de nombreuses relations transfrontalières.
Les grandes métropoles sont reliées par des réseaux de communication transfrontaliers. Le Thalys (TGV) par exemple, relie
Paris (Hors Europe Rhénane), Bruxelles, Amsterdam ou Cologne. On voit également émerger des régions économiques
transfrontalières comme la SAR-LOR-LUX ( Sarre-Lorraine-Luxembourg) ou la region Balensis ( Bâle-Mulhouse).
Les migrations pendulaires transfrontaliers de main d’œuvre sont nombreux de la France vers l’Allemagne et la Suisse, par
exemple.
On trouve de part et d’autre de cette Europe Rhénane de nombreux nœuds de communication Francfort est le premier
carrefour autoroutier allemand. A Francfort se croisent, en effet, l’axe Hambourg-Bâle et l’axe Bonn-Berlin.
C’est également une zone ouverte sur ses espaces périphériques.
Deux exemples par transports. N-E France par la Meuse et Europe Danubienne par le canal Rhin-Main-Danube reliés à
l’Europe rhénane. Malgré développement infrastructures de ferroutage et de franchissement ( St Gothard, Simplon) en
Suisse, cette dorsale est moins ouverte au sud du fait des contraintes naturelles liées (relief) , alors que le nord bénéficie
d’une façade maritime importante.
Au nord, une interface maritime ouverte sur le monde.
Du Havre en France ( Hors Europe rhénane) à Hambourg en Allemagne, l’ensemble des ports constitue le Range nordeuropéen. = transbordement 600 million de tonnes de marchandises chaque année = une des façades maritimes les plus
actives au monde.
Les facteurs de ce dynamisme sont nombreux :
Arrière-pays ou hinterland riche, peuplé et productif fort import-export. Un arrière-pays drainé par des axes de
communication majeurs donc l’axe rhénan constitue la colonne vertébrale.
Une façade portuaire relié à l’axe maritime le plus fréquenté au monde.
Les principaux ports de la fenêtre maritime de l’Europe Rhénane : Rotterdam : trafic 328 millions de tonnes, c’est le
deuxième port au monde après Shanghai. Pétrole = 40 % de son trafic.
Anvers deuxième port européen avec 130 millions de tonnes de marchandises. Amsterdam 5ème port européen.
Tous ces ports sont en concurrence pour servir un même arrière-pays : l’Europe rhénane.
Conclusion : L’Europe rhénane : espace relativement homogène et quasi continu, forte densité de son peuplement et de
semis urbain serré. Mégalopole caractérisée par l’intensité activité économique. Espace est structuré par un axe majeur,
l’axe rhénan, autour duquel constitution d’un réseau de communication au maillage étroit reliant des métropoles de
dimension nationale, européenne et mondiale. Europe rhénane : interface très active plus ouverte
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