BI ANC VERT, BLEU, NOIR... À CHACUN SON PROCESS
Le thé blanc
Quel procédé? On laisse les feuilles dans de
grandes pièces ventilées par de grandes
fenêtres. Les feuilles sont ensuite étalées en
couches assez minces de façon à ce qu'il y ait
une ventilation naturelle. Quand le responsable
du flétrissage estime que les feuilles sont suffisamment
flétries, on passe au séchage qui se fait à la mam dans un
petit wok par un mouvement rapide, une application très
légère en contact avec les parois très, très chaudes. Ce
processus est appliqué uniquement sur le thé blanc. Il n'y a
que deux étapes, mais le responsable du séchage doit avoir
un savoir-faire et une véritable expertise.
Signe particulier: seules les personnes aguerries ont la
possibilité de manufacturer du thé blanc
Le thé vert
Quel procédé ? On démarre par le
flétrissage, l'étape est identique à celle du
thé blanc. Au moment du flétrissage, le
roulage se fait en donnant une légère pression
pour obtenir sa forme définitive. Ensuite on passe à la
fixation et au séchage afin de réduire le pourcentage
d'humidité et figer la feuille de thé.
Signe particulier: l'objectif principal est de ne développer
aucune moisissure.
Thé Oolong, ou thé bleu
C'est un thé situé entre un thé vert et un
thé noir.
Quel procédé ? On devra obtenir une
oxydation située entre un thé vert qui a O %
d'oxydation et un thé noir à 100% d'oxydation. Le Oolong
pourra aller de 20% à 80% d'oxydation selon le cahier
des charges. Une fois le brassage effectué, on passe à
l'oxydation partielle voulue, puis à la phase de fixation
comme pour le thé vert, ce qui permet de rendre inactifs les
enzymes. Reste à chauffer très fort les feuilles pour stopper
l'oxydation, et à effectuer un roulage vertical puis
horizontal, ce qui donnera un agrégat de perles au séchage
pour réduire le pourcentage d'humidité dans la feuille
de thé Le Oolong offre une palette aromatique vaste, voire
illimitée, en fonction de l'oxydation qu'on lui donnera.
Signe particulier: son prix assez cher, car la récolte se fait
sur une période courte et précise dans l'année.
Thé noir
Quel procédé? Au contraire du thé vert,
il est totalement oxydé. Au moment
du fiétrissage, la feuille est roulée afin
de conserver une certaine humidité. En
l'espace de cinq à sixheures, l'oxydation fait
passer la feuille verte à la feuille noir marron avec ses notes
boisées. C'est le pigment à l'intérieur de la feuille qui va la
brunir et lui donner cette couleur. Le séchage se fait soit au
wok, soit au four pour réduire le pourcentage d'humidité.
Signe particulier: la feuille doit passer du vert au noir
marron.
Le thé pu erh proposé
en galette
Le seul thé qui reçoit un procédé
de fermentation
Quel procédé? Le thé est recouvert d'un drap
légèrement humide. Cette humidité initie le
processus de développement noble de moisissure à
l'intérieur. Au milieu des feuilles est posé un thermomètre
qui permet de veiller à ne pas dépasser une certaine
température sinon la moisissure serait trop importante.
Régulièrement, la bâche est retirée pour permettre de
mélanger les feuilles, puis replacée. L'opération est
renouvelée toutes les 24heures jusqu'à obtention d'une
fermentation uniforme. On forme ensuite des galettes à
l'intérieur desquelles la pourriture noble se développe et
permet un affinage, comme pour les fromages.
Signe particulier: son temps d'affinage est de dix voire onze
ans. Son prix peut s'élever jusqu'à 10 DOO euros la galette.
Arrivée du thé à l'usine. Des analyses sont
effectuées pour valider que le thé est en
dessous de la LMR (limite maximale de
résidus). Process d'aromatisation: passage
du thé dans la dépoussiéreuse (corps
étrangers, poussière, etc.). Ensuite, suivant
la fiche recette, direction le mélangeur,
machine dont la technique permet de
ne pas toucher à l'intégrité du produit.
Aucun arôme n'est déposé sur les fleurs,
uniquement sur les parois. Une fois le
mélange terminé, il faut laisser le thé en
bac trois jours afin que l'homogénéisation
se fasse entre les feuilles de thé, les fleurs,
les fruits et les arômes.