Sujets zéro Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme: BTSA option Gestion et protection de la nature Épreuve : E7 -2 Épreuve intégrative à caractère technique, scientifique et professionnel Définition de l’épreuve (référence : Arrêté de diplôme et Note de service DGER/SDESR/N2013-2138 du 22 octobre 2013) Précisions sur l’épreuve Modalités d’écriture du sujet de l’épreuve E7-2 L’épreuve E7 valide la capacité à « mobiliser des acquis en situation professionnelle ». La partie 2 de l'épreuve E7 (E7-2) valide la capacité C10-4 du référentiel de certification : « Instruire une réponse à une commande professionnelle. Elle est relative aux modules M51 à M56, M61, M11. Forme • Le sujet écrit proposé par l'équipe d’enseignants doit être accompagné d’une copie numérique dans laquelle tous les documents doivent être fournis dans leur fichier source (en JPEG pour les images…) afin qu’ils soient modifiables par les auteurs de la commission de choix de sujets. Limiter le libellé du sujet à une page environ. Le sujet doit être présenté de façon formelle selon la maquette fournie avec les recommandations. • Documents : Les documents doivent être diversifiés, tant sur le fond que dans leur forme, en limitant de trop longs textes (10 pages maximum). La lecture des documents pour le candidat ne doit pas être excessive sur la durée de l’épreuve (maximum 30 minutes). Il y a obligation à indiquer la source des documents proposés (ouvrage, site Internet). Il peut s’agir d’extraits, qui peuvent être partiellement modifiés (dans ce cas, indiquer « D’après… » avec la référence). Ils peuvent être construits pour l’épreuve. Veiller à ce que les documents soient lisibles en noir et blanc. Il est indispensable de s’assurer que le document n’est pas protégé par un copyright. Modalités Structuration du sujet : • • Chaque sujet est construit en deux parties: la première autour d’un cas précis à analyser et la seconde permet de mobiliser l'expérience professionnelle du candidat. La compréhension du contexte est favorisée par des documents riches sur des registres variés : qui permettent de se situer (géographiques, physiques, cartographiques); qui permettent de donner des éléments d'ordre historique, culturel, ethnologique, patrimonial, concernant les politiques publiques ; qui précisent des aspects juridiques, réglementaires, socio-économiques, et permettent de distinguer divers acteurs et leurs logiques ; qui facilitent le repérage des enjeux qui présentent les aspects scientifiques, naturalistes, écologiques et techniques. - Il faut diversifier la documentation en empruntant à divers domaines ; STAE, SESG, Biologie-écologie, Histoire Géographie, sciences humaines et approches culturelles, STA, afin de donner une dimension professionnelle, donc intégrative, au sujet. L’équilibre des documents est essentiel : Ils doivent être équilibrés, sans trop privilégier les données scientifiques, ni celles du domaine technique et donner suffisamment d’éléments du contexte socioéconomique et réglementaire ainsi que des précisions sur le commanditaire. L’équilibre entre ces trois pôles est essentiel pour ne pas risquer de limiter la réflexion du candidat. Les cartes, indispensables à la compréhension du cas sont peu nombreuses, elles devront respecter les codes cartographiques habituels, être très claires, très informatives, faciles à reproduire en noir et blanc. Les fiches espèces ou espaces sont présentées de façon très condensée, illustrée à la façon de fiche atlas. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 2 Deux niveaux d’échelle sont concernés : 1. l’échelle du niveau de décision et de programmation de politiques d’aménagement du territoire et du développement local, dans laquelle l’action est incluse, non évalué, question 1 principalement ; 2. l’échelle de gestion et de valorisation est celle de l’action mise en œuvre, qui relève du niveau BTS, question 2 et 3 plus particulièrement. Ressources Les annales peuvent constituer une ressource à partir des cas concrets choisis les années précédentes mais les libellés devront impérativement suivre la trame d’un sujet-type présentée ci-dessous. Pour trouver des études de cas professionnelles et riches, le manuel « La nature pour métier » Educagri Editions constitue un ouvrage de référence, tandis que la revue technique « Espaces Naturels », éditée par l’Atelier Technique des Espaces Naturels offre des cas d’actualité. • Le cœur du sujet « est la démarche d’élaboration d’un cahier des charges, d’une note d’intention, d’un document de cadrage, relatif à un programme d’actions et en réponse à une commande professionnelle potentielle. Rappelons qu’il ne s’agit pas d’élaborer un cahier des charges très précis, très technique ; c’est bien la démarche d’élaboration de ce cahier des charges qui est visée. Il ne s’agit pas non plus d’indiquer des prescriptions (particulières) de gestion ou de valorisation, dans le cadre d’un cahier des charges. Cette épreuve est une épreuve de raisonnement, elle est intégrative, elle ne vise pas à évaluer des connaissances scientifiques et techniques, déjà évaluées de façon partielle dans les CCF. Ce n’est ni un montage financier et juridique de projet évalué en C8, ni exclusivement une démarche de concertation territoriale évaluée en C6, mais bien un positionnement intégrateur et transversal au regard d’actions de génie écologique, de valorisation de la nature en réponse à des enjeux, à un type de problèmes précis, sans pour autant viser une évaluation de savoir faire scientifiques et techniques qui relèvent des CCF validant les capacités C5 et C7. • Le sujet se construit en deux parties. - Partie 1: Sur 12 points, questions 1, 2 et 3 (4 points pour chaque question) La partie 1 expose une mise en situation professionnelle bien précise, car contextualisée : elle est spécifique à chacun des sujets. Elle est illustrée par un certain nombre de documents variés, qu’il s’agit d’analyser. Ils ne doivent pas demander plus de 30mn de lecture et d’étude. Mais ils doivent permettre de bien mettre en perspective les enjeux et finalités de la commande. Le libellé de cette partie 1 doit être court, introductif. Le cas concret s’appuie sur des documents définissant un contexte précis. On peut se référer aux SPS, aux types de problématiques déclinées dans les modules de formation, au manuel Educagri, « La nature pour métier » construit sur ce principe de cas types et dont les chapitres sont problématisés. L’étude de cas, incarne et illustre, une « situation métier » relevant d’un type d’action caractéristique. Toute problématique innovante est encouragée, dans la mesure où le transfert sur une diversité de situations et de contextes est possible, afin que le sujet n’exclut aucun type de candidats. L’étudiant a une identité précise en tant que gestionnaire / animateur, dans un contexte bien cernable dans toutes ses dimensions, pour un commanditaire nommé, dont on saisit le mode de fonctionnement et les logiques d’intervention. Cette première partie évalue la capacité à analyser un contexte riche en problématiques et à en dégager un enjeu de gestion et de valorisation. C’est une épreuve d’analyse et d’étude de documents qui s’appuie sur une expertise globale mais ne demande pas de connaissances particulières sur le cas contextualisé, puisque les informations sont apportées dans les documents. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 3 - Partie 2 : Sur 8 Points, Question 4, 5 (4 points chaque question); Elle a un libellé assez normalisé (cf maquette). Elle consiste à remobiliser de façon pertinente l’expérience personnelle et professionnelle acquise. - Dans la question 4, c’est la qualité de présentation de la situation choisie par l’étudiant et la précision de son contexte qui importent. Tous les cas choisis par le candidat sont recevables, seule l’argumentation, la précision de la démarche d’élaboration d’un cahier des charges ou d’un plan ou programme d’actions, les éléments clés de sa mise en œuvre ainsi que la justification des choix réalisés sont sources d’évaluation. Il n’est pas question ici d’exposer ni un portfolio d’expériences ou l’exhaustivité de l’expérience du candidat sur un sujet, ni de proposer des solutions de mise en œuvre concrète de gestion ou de valorisation, mais bien de démontrer sa capacité à instruire une réponse à une commande. - Dans la question 5, il s’agit bien d’évaluer la capacité réflexive de l’étudiant sur l’expérience qu’il a présentée. C’est-à-dire sa capacité à prendre du recul. C’est donc bien toutes les phases et toutes les conditions de déroulement de la démarche que l’étudiant connaît personnellement et qu’il peut donc évaluer : - les outils méthodologiques utilisés - les contraintes rencontrées (financières, matérielles, humaines, politiques…) - les critères d’évaluation - l’échelle spatio-temporelle des actions - les types de publics, d’usagers, d’acteurs concernés.... Vocabulaire Par convention, il est convenu pour cette épreuve, que : Le terme « enjeux » définit ce que les acteurs et usagers du territoire concernés ont à perdre ou à gagner vis-à-vis de la situation présentée. Le terme « problématique » comprend un ensemble de questions contextualisées, qui montre en quoi et pourquoi le sujet fait problème. L’expression « objectifs » définit les buts à atteindre, ceux-ci peuvent être hiérarchisés ou non. Ils doivent être formulés sous forme d’un verbe d’action. Le terme démarche; enchaînement de phases à réaliser en réponse à une commande de mise en œuvre d’un projet de gestion ou de valorisation. Cf chapitre 1 du Manuel « La nature pour métier », rééditions Educagri 2014. Le terme « étapes opérationnelles » indique la suite chronologique des actions à programmer au niveau de la mise en œuvre à réaliser. Le terme « action » se présente sous la forme d’une phrase présentant un verbe d’action et correspond à un niveau élémentaire de réalisation. Le terme « plan d’action » renvoie à une programmation stratégique des actions. Le terme « apports » définit les aspects positifs, les gains directs et indirects, les retombées par rapport aux objectifs et aux enjeux. Le terme « limites » définit les aspects contraignants, les pertes, les difficultés à dépasser et à prendre en compte. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 4 Libellé du sujet 1 BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE Option : GPN EPREUVE INTÉGRATIVE E7-2 Durée : 180 minutes Matériel(s) et document(s) autorisé(s) : Aucun _________________________________________________________________________________________________________ Le sujet comporte 8 pages _________________________________________________________________________________________________________ PARTIE 1 : ..................................................................................................................................... 12 points PARTIE 2 : ........................................................................................................................................8 points _________________________________________________________________________________________________________ SUJET Capacité : Instruire une réponse à une commande professionnelle Partie 1: Étude de cas. Les milieux agricoles peuvent-ils encore accueillir le busard cendré ? A l’échelle nationale, les informations recueillies au cours des 10 dernières années font apparaître un déclin du Busard cendré. Cette espèce inféodée aux milieux agricoles a actuellement ses populations les plus importantes dans le Centre Ouest atlantique (Vendée et Poitou-Charentes), le Massif Central, le Languedoc-Roussillon et le Nord-est dont la Lorraine. En 2006, sous l’impulsion d’associations locales et notamment la LPO Lorraine, la ZPS de Jarny-mars-laTour en Meurthe et Moselle a été désignée au titre de la directive Oiseaux. Située dans un contexte de cultures intensives, cette ZPS voit ses effectifs de busards cendrés décliner. Face à ce constat de baisse des effectifs, le PNR de Lorraine (PNRL), opérateur local du site, a chargé la LPO de définir une stratégie de conservation du busard cendré au sein de cette ZPS. En tant que chargé de mission au sein de la LPO, votre supérieur hiérarchique, vous demande de lui présenter un plan d’action à mettre en œuvre dans le cadre de cette stratégie de conservation du busard cendré au sein de la ZPS. A partir de l’analyse des documents : 1. Présenter les différents éléments du contexte et dégager les enjeux, en les justifiant. (4 points) 2. Formuler une problématique qui vous semble prioritaire et cohérente avec les enjeux, en la justifiant. Définir les objectifs vous permettant de répondre à cette problématique. (4 points) 3. Sur les 2 premières années, préciser et planifier les actions qui vous semblent prioritaires à engager. (4 points) Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 5 Partie 2 : En vous appuyant sur votre expérience personnelle, il vous est demandé de : 4. Présenter, de façon synthétique, et justifier, la mise en œuvre d’une démarche d’élaboration d’un plan d’action de gestion ou de valorisation en précisant (4 points) : - le contexte - les enjeux - la problématique - les objectifs - les actions. 5. Analyser, de manière critique, les apports et les limites de cette démarche. (4 points) Documents : - Document 1 – Protection des busards dans une ZPS : le cas de Jarny-Mars-la-Tour en Lorraine. source : Circus ‘laire – octobre 2013, n°32. Docume nt modifié pour les besoins de l’examen - Document 2 – Carte de la ZPS Jarny-Mars-la-Tour source : http://pnrlorraine.n2000.fr/sites/pnrlorraine.n2000.fr/files/images/page/carte_jarny.jpg - Document 3 – Les activités agricoles et cynégétique au sein de la ZPS. source : DOCOB Natura 2000, ZPS de Jarny-Mars-les-Tours. Document modifié pour les besoins de l’examen - Document 4 – Fiche descriptive du busard cendré. sources : - http://www.lorraine.developpement-durable.gouv.fr/ - Bulletin de liaison du réseau Busard , Circus Laire, octobre 2013, n° 32. - Quelles mesures pour améliorer la conservation le Busard cendré dans un contexte hors Natura 2000 Rapport Licence Pro GAENR – Aurélien Moureau – 2013. Documents modifiés pour les besoins de l’examen - Document 5 – Contractualisation agro-environnementale sur le site Natura 2000 source : DOCOB Natura 2000, ZPS de Jarny-Mars-les-Tours - Document 6 –Maryse Ducocq, bénévole à la LPO lorraine témoigne sur la problématique de conservation du busard cendré. source : document fictif créé pour les besoins de l’examen Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 6 Document 1 La Lorraine compte aujourd’hui un peu plus d’une centaine de couples reproducteurs de Busards cendrés chaque année. Les couples connus se répartissent sur 3 départements (55, 54 et 57) avec quelques noyaux plus importants de populations implantés sur de vastes zones dans le nord meusien, le centre Meuse, le Saulnois et le Jarnisy. Ce dernier secteur constitue un des derniers noyaux historiques de l’espèce en Lorraine, avec une quinzaine de couples. Ce chiffre a considérablement évolué depuis les débuts de l’action de protection 30 ans plus tôt, où l’on comptabilisait plus de 30 couples sur ce secteur (et plus de 350 couples en Lorraine). Seul le Busard cendré niche sur ce secteur, les autres espèces de Busards étant surtout présentes en migration ou en chasse en période de reproduction. Le Jarnisy est une région de plaine agricole intensive, où les cultures céréalières dominent largement en superficie (plus de 80 % de cultures, moins de 20 % de prairies, environ 1 % de jachères et bandes enherbées). Cet environnement est lui aussi le résultat d’une forte évolution des pratiques agricoles au cours des 40 dernières années, pendant lesquelles les superficies en prairies extensives et en zones humides (a priori l’habitat originel des Busards) ont massivement laissé la place aux grandes cultures. La population « locale » de Busards s’est donc déplacée progressivement vers ce type de couvert végétal, subissant les pratiques agricoles de plus en plus intensives au fil du temps (utilisation de produits chimiques, moissons de plus en plus précoces empêchant l’envol des jeunes). Cet historique explique l’évolution défavorable de la population de Busards sur ce secteur (comme sur de nombreux autres en France) malgré les actions de protection déjà anciennes (6 bénévoles sur le Jarnisy). Ce secteur a participé à la campagne nationale de marquage des Busards cendré coordonnée par le CNRS, avec deux campagnes menées en 2008 et 2009. Cette démarche a déjà permis de montrer que certains oiseaux sont revenus régulièrement en Lorraine, et notamment sur ce secteur, pour nicher. Présentation de la ZPS Il s’agit d’une des seules ZPS créées en France pour la protection du Busard cendré en priorité. Cette ZPS couvre 9 800 ha sur 9 communes de Meurthe-et-Moselle (54). Le Comité de Pilotage (COPIL) de ce site a été mis en place en juillet 2008, sous la maîtrise d’ouvrage du Parc naturel régional de Lorraine (PNRL). Le Document d’Objectif a été validé par l’ensemble des partenaires, dont le réseau Busard LPO du secteur, en janvier 2013. L’animation du site a également été confiée au PNRL par le COPIL. Les données actuelles mettent en évidence une avifaune encore relativement intéressante, malgré la dégradation généralisée des milieux. On peut notamment citer la présence de la Chevêche d’Athena (nicheuse), de la Cigogne noire (nicheuse à proximité), du Busard des roseaux (nicheur), du Milan noir (nicheur), du Martin pêcheur (nicheur)…. Plus globalement, les espèces classiques de la faune de plaine sont représentées (Chevreuil, Renard, Caille des blés, Perdrix grise, Alouette des champs), mais leurs effectifs suivent souvent les tendances de ceux du Busard cendré, du fait des pressions humaines identiques qui s’exercent sur elles. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 7 Document 2 : Périmètre de la ZPS Jarny-Mars-la-Tour Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 8 Document 3 – Les activités agricoles et cynégétique au sein de la ZPS Le territoire concerné par la ZPS est essentiellement rural. De fait, l’agriculture emploie de nombreuses personnes et abrite 62 exploitations agricoles (Agreste, 2010). Si on lie à ces résultats les exploitations qui n’ont pas leur siège dans le périmètre considéré mais qui exploitent des terres au sein de ce périmètre, on dépasse les 90 exploitations. L’agriculture pratiquée au sein de la ZPS suit les évolutions de l’agriculture en Lorraine. Les exploitations s’agrandissent, ce qui se traduit par une baisse du nombre d’exploitants. Les systèmes herbagers reculent au profit des systèmes à dominante céréalière (céréales à paille d’hiver, les céréales à paille de printemps) et des systèmes en polyculture viande bovine (colza, maïs). Le paysage de la ZPS a fortement évolué au cours des dernières décennies sous l’impulsion d’une profonde mutation de l’activité agricole. Différents aménagements fonciers ainsi que des ententes multiples entre exploitants ont abouti à une restructuration du parcellaire qui correspondait à un besoin de rationalisation des exploitations. Cette restructuration s’est accompagnée d’une banalisation des paysages avec une diminution des linéaires de haies, des arbres isolés, des zones humides et des friches. Dans le même temps, les pratiques culturales se sont intensifiées, modifiant ainsi les potentialités d’habitat pour les espèces les plus sensibles : avancement régulier des dates de fauche et de moisson, amendement plus important des prairies, broyage des jachères, etc. La biodiversité de ce territoire, initialement riche en espèces typiques des milieux de plaine (oiseaux, insectes, mammifères, flore), s’est rapidement réduite aux espèces les plus résistantes et les plus ubiquistes. Près de 88% des exploitants interrogés utilisent des insecticides sur les différents types de cultures dont le colza en grande majorité. Les traitements se font en cours de végétation aux alentours du mois de mai. Les molluscicides (Mesurol et Métarex) sont très utilisés et plus d’un tiers des agriculteurs se servent de rodenticides ou anti-rongeurs (très impactants pour les rapaces) qu’ils placent directement dans les galeries. Ces rodenticides sont utilisés dans le voisinage des exploitations (pas de règlementation particulière). La chasse est pratiquée sur l’ensemble de la ZPS par 8 Associations Communales de Chasse Agréée (ACCA) ou des locataires particuliers. La chasse de plaine est la plus pratiquée. Les fédérations des chasseurs sont des acteurs incontournables dans le réseau Natura 2000. La fédération des chasseurs de Meurthe-et-Moselle joue un rôle important sur le territoire : appui aux associations communales, indemnisation des dégâts de gibier, formation continue des chasseurs, gestion des plans de chasse, suivi des espèces …Les prairies sont utilisées en pâture, en fauche ou en utilisation mixte. Elles occupaient en 2007 une surface d’environ 1380 hectares. L’évolution de l’activité agricole depuis 2007 implique que ce chiffre est inférieur en 2012. Le suivi de l’évolution des Surfaces Toujours en Herbe constitue un bon indicateur de l’évolution des paysages. Parmi les prairies de fauche, trois groupes se distinguent : les prairies, dont l’herbe produite est utilisée en foin, celles qui sont ensilées et les prairies dont l’herbe est enrubannée. La mise à l’herbe commence majoritairement en avril et s’échelonne jusqu’en novembre. Les dates de fauches s’échelonnent de début mai à mi-juin pour la première coupe. Les deuxièmes coupes s’étalent de fin juillet à début septembre avec une dominance à partir de mi-août et les troisièmes coupes, lorsqu’il y en a, se font courant septembre. La fauche se fait peu de façon centrifuge mais plutôt en bandes ou centripète avec des vitesses de fauche inférieures à 10km/h pour 77,3% de la surface fauchée. Aucun agriculteur n’utilise de dispositif d’effarouchement. La quasi-totalité des prairies sur la ZPS existantes étant fauchées avant le 15 juin, la gestion de ces milieux apparaît défavorable à la reproduction d’espèces nicheuses au sol, telles que l’Alouette des champs, le Tarier des prés, ou le Busard cendré. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 9 Document 4 – Fiche descriptive du busard cendré. UICN France : vulnérable Phénologie de la reproduction du Busard cendré Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 10 • Une espèce de milieux ouverts Le Busard cendré est un rapace de milieux ouverts (de type steppes, plaines, zones palustres,…). Son domaine vital est assez variable : 700 à 4 700 ha et son rayon d’action va de 4 à 6 km. Durant sa période de reproduction, les habitats doivent répondre à deux types de besoins : les besoins alimentaires (sites de chasse) et les besoins de reproduction (sites de nidification). Pour sa nidification, l’espèce est liée aux habitats à végétation basse, herbacée et dense de préférence ou légèrement ligneuse à arbustive. Désormais, en France, 70 à 80% des nidifications ont lieu dans les champs d’orge et de blé. Cependant, ces milieux n’offrent pas des conditions optimales pour la reproduction de l’espèce. Pour chasser, le Busard exploite les milieux ouverts environnants à son site de nidification (céréales, prairies pâturées ou fauchées, friches,…) offrant une bonne ressource trophique. • La nidification des busards cendrés. Le Busard cendré est très fidèle à ses secteurs de nidification. Les individus nichent dans les zones où ils ont déjà niché ou qu’ils ont visitées les années précédentes. Le choix du site de nidification est étroitement lié à 4 facteurs : - la valeur trophique du territoire (disponibilité en proies du domaine de chasse) ; - l’existence de sites favorables à la nidification : végétation herbacée ou ligneuse basse, assez dense et souple d’une hauteur de 70 à 100 cm permettant aux adultes de se poser tout en camouflant l’emplacement du nid ; - la présence d’un ou plusieurs partenaires ou congénères (espèce grégaire en période de nidification) ; - la tranquillité du site de nidification (peu de prédateurs et de dérangements humains) • Un rapace opportuniste, parfois spécialiste. L’alimentation du Busard cendré est loin d’être monospécifique. L’analyse du régime alimentaire de l’espèce sur l’ensemble de son aire de distribution révèle une forte adaptabilité dans ses choix de nourriture selon l’abondance et la disponibilité des proies. Son régime varie entre les régions. En France, en milieu céréalier, les micromammifères semblent constituer ses proies principales. Localement, l’évolution de la densité en Busard cendré semble même être corrélée avec l’abondance du Campagnol des champs (Microtus arvalis). Toutefois, les oiseaux et les insectes peuvent constituer, en fonction des régions, une ressource majoritaire (respectivement jusqu’à 49% et 64% de ses captures). Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 11 Document 5 – Contractualisation agro-environnementale sur le site Natura 2000. Les mesures Agro-Environnementales Territorialisées (MAEt) s’inscrivent dans un dispositif encadré par le Programme de Développement Rural Hexagonal (PDRH) 2007-2013, axe 2, essentiellement dévolu à la préservation et à l’amélioration de l’environnement. Deux Projets Agro-environnementaux ont abouti à deux campagnes de contractualisation, en 2010 et 2011. Ces campagnes ont été menées conjointement entre le PNRL et la chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle sur le périmètre Natura 2000. 5 exploitants ont signé des MAEt en 2011. Le positionnement des MAET a été réalisé par les exploitants eux-mêmes au sein de leurs ilots, le PNRL et la Chambre d’agriculture apporté un conseil technique pour orienter au mieux ces choix pour l’intérêt des espèces ciblées. Document 6 – Maryse Ducocq, bénévole à la LPO lorraine témoigne sur la problématique de conservation du busard cendré : « Comme beaucoup de rapaces, le busard cendré a longtemps été victime des activités humaines. Malgré sa protection par la loi à la fin des années 70, certains chasseurs réclament toujours qu’il soit chassable sous prétexte qu’il serait à l'origine de la disparition de la perdrix dans bien des régions de plaine. En réalité la disparition de cette dernière est uniquement due à l'agriculture intensive qui détruit les haies et les couverts où elle pouvait nicher et qui empoisonne les insectes et les graines qui forment l'essentiel de sa nourriture. De plus, les exploitants méconnaissent cette espèce qui pourtant consomme bon nombre de rongeurs nuisibles des cultures. Depuis les années 1970, le busard cendré est artificiellement maintenu en vie dans bien des endroits de France par une foule de bénévoles de diverses associations de protection de la nature. Ces derniers se chargent de surveiller les nids situés dans des cultures et les repèrent en les entourant de piquets lorsque l'agriculteur débute la moisson. Sans cette intervention qui mobilise des milliers de personnes en France au début de l'été, le busard cendré aurait bel et bien disparu de nombreuses régions, car là où les marais ont tous disparu, les cultures représentent l'unique site de substitution. Mais bien d’autres actions existent telle que la mise en place de Mesures Agri-environnementales». Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 12 Grille d’évaluation – Indications de correction Capacité à instruire une réponse à une commande professionnelle Indicateurs de performances Critères - Repérage des enjeux et des éléments du 1 contexte d’une situation donnée pertinence des éléments de contexte sélectionnés - justification des enjeux choisis à l'appui des documents - réponse structurée et synthétique /4 - 2 Construction d’une réponse à une commande 3 Élaboration une démarche pour répondre à la commande justification de la problématique choisie comme support de la commande - pertinence et cohérence de cette problématique avec les enjeux dégagés - identification des objectifs - cohérence des objectifs fixés avec la problématique /4 - définition des actions programmation de mise en œuvre de ces actions sur la durée demandée Éléments de réponse Note /4 Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable contexte agricole : cultures intensives, progression des cultures au détriment des prairies, peu de MAET Contexte écologique : régression d’une espèce en raison des pratiques agricoles (date de récolte, utilisation des produits phytosanitaires…) qui menacent à la fois des habitats de reproduction et de nourriture. Mauvaise connaissance de l’espèce Enjeux : - écologique : présence d’une espèce menacée (busard cendré) - économique : activité agricole - culturel : perception négative d’une espèce animale par les chasseurs Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable Problématique : Comment concilier la préservation du busard cendré avec les activités agricoles et cynégétiques ? Objectifs : Maintenir/développer les pop de busard cendré Sensibiliser les acteurs locaux (chasseurs, agriculteurs) … Objectifs plus opérationnels : - Améliorer les connaissances sur les sites de nidification - Préserver les sites de nidification - Améliorer l’image de l’espèce auprès des chasseurs - Sensibiliser les agriculteurs aux impacts de leurs pratiques sur l’espèce. - identifier précisément les sites de présence Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable - mise en place d’un protocole de suivi, … - contractualisation MAEt, mise en place d’exclos, limitation des produits phyto ….. - rencontre, plaquette, réunion d’infos auprès des chasseurs et agriculteurs - 4 Justification d’une démarche de gestion ou de valorisation en réponse à une commande, en se référant à son expérience personnelle. Discussion des 5 apports et des limites présentation du contexte de l’expérience choisie - justification argumentée de la démarche choisie - développement cohérent des étapes de la démarche : précision des enjeux, de la problématique, des objectifs, des actions mises en œuvre - richesse du cas concret choisi avec une réelle dimension professionnelle - utilisation d'un vocabulaire professionnel adapté Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable /4 - Apports et limites bien identifiés - Prise de recul de la démarche développée Total pour la partie écrite /4 Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable /20 Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 13 Libellé du sujet 2 BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE Option : GPN EPREUVE INTÉGRATIVE E7-2 Durée : 180 minutes Matériel(s) et document(s) autorisé(s) : Aucun _________________________________________________________________________________________________________ Le sujet comporte 8 pages _________________________________________________________________________________________________________ PARTIE 1 : ..................................................................................................................................... 12 points PARTIE 2 : ........................................................................................................................................8 points _________________________________________________________________________________________________________ SUJET Capacité : Instruire une réponse à une commande professionnelle Partie 1: Étude de cas : Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau, un joyau de la nature au service du développement local ? Depuis sa création, le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) du Limousin s’intéresse vivement à la préservation d’un type de lande très particulier : les landes serpentinicoles (formées à partir de serpentines, roches feuilletées de teinte foncée, provenant du refroidissement des laves de volcans sous-marins). Les Landes de la Flotte et du Cluzeau à proximité de l’agglomération de Limoges, offrent les affleurements de serpentines les plus importants en termes de surface en Limousin. Elles sont exceptionnelles à bien des égards : paysages attrayants, potentiel écologique remarquable et supports d’activités traditionnelles. Depuis 2002, ces landes sont inscrites au réseau Natura 2000 au titre de la Directive Habitats Faune Flore, ce qui a amené les acteurs et les Elus locaux à participer à sa gestion et à sa valorisation. Dans le cadre de la révision du DocOb, les élus souhaitent faire de ce site un levier de développement local. C’est pourquoi le CEN, gestionnaire du site, s’interroge sur la compatibilité entre préservation de cette nature et sa valorisation à travers des activités de tourisme vert. En tant que technicien(ne) chargé(e) de mission au sein du CEN Limousin, votre Directeur vous demande de lui présenter un plan d’action à mettre en œuvre en tenant compte de la volonté des élus d’inscrire ce joyau de la nature dans une stratégie de développement local. A partir de l'analyse des documents : 1. Présenter les différents éléments du contexte et dégager les enjeux, en les justifiant. (4 points) Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 14 2. Formuler une problématique qui vous semble prioritaire et cohérente avec les enjeux, en la justifiant. Définir les objectifs vous permettant de répondre à cette problématique. (4 points) 3. Sur les deux premières années, préciser et planifier les actions qui vous semblent prioritaires à engager. (4 points) Partie 2 : En vous appuyant sur votre expérience personnelle, il vous est demandé de : 4. Présenter, de façon synthétique, et justifier, la mise en œuvre d’une démarche d’élaboration d’un plan d’action de gestion ou de valorisation en précisant (4 points) : - le contexte - les enjeux - la problématique - les objectifs - les actions. 5. Analyser, de manière critique, les apports et les limites de cette démarche. (4 points) Liste des documents : - Document 1 : Activités humaines sur le territoire – D’après DOCOB « Les pelouses et landes serpentinicoles du sud de la Haute Vienne » 2009/2013 - Document 2 : Les landes et le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) du Limousin – D’après La Revue du CEN Limousin- Numéro 54 - Document 3 : Écologie et données naturalistes des Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau - DOCOB « Les pelouses et landes serpentinicoles du sud de la Haute Vienne » 2009/2013 - Document 4 : Schéma d’évolution des Landes du Limousin - Guide de gestion des landes. Retour d’expérience en Limousin, CEN Limousin, novembre 2011 Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 15 Document 1 Activités humaines sur le territoire Les landes de la Flotte et du Cluzeau se situent sur les communes de Château-Chervix et Meuzac localisées au Sud de la Haute Vienne. Château Chervix adhère à une Communauté de communes de 3100 habitants, Meuzac est rattachée à la Communauté de communes de Margoulet. Situées à proximité de Limoges, les landes serpentinicoles présentent un potentiel de développement local. Le tourisme vert est susceptible de générer des retombées indirectes pour les communes. Limoges Landes de Saint-Laurent (La Roche l’Abeille) Landes de Ribière (Château-Chervix) Landes de Villedieu (Magnac-Bourg) Landes de la Flotte et du Cluzeau (ChâteauChervix et Meuzac) Landes des Pierres du Mas (La Porcherie) Les usages traditionnels et actuels sur les landes serpentinicoles Autrefois, les affleurements rocheux, non altérés, ont abrité de petites carrières de pierres. Les pierres étaient employées comme moellons et pierres de construction. Dans le bâti traditionnel, on retrouve quelques exemples de cet usage en proche périphérie des sites. Les pierres de serpentines ont été aussi utilisées par des artistes sculpteurs. Les principales œuvres offertes à la vue du public sont présentes dans des églises : statut de la vierge à la Roche l’Abeille, statut de Sainte Madeleine à Magnac-Bourg, bénitier à la Porcherie… Aujourd’hui ces différentes activités d’extraction et de travail de la pierre ont disparu. Cependant, les œuvres artistiques héritées du passé, attirent toujours des visiteurs. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 16 L’altération des serpentines et des amphibolites, roches issues du métamorphisme, produit des argiles claires dont la couleur varie du vert au blanc cassé. Traditionnellement ces argiles étaient utilisées pour la fabrication de tuiles et de briques, comme l’atteste la fréquence et le nombre d’anciennes tuileries et briqueteries. Cet usage passé a marqué les paysages de cette partie du Limousin. Aujourd’hui, les tuileries de Puycheny et leur Atelier Musée de la Terre à Saint Hilaire les Places, s’emploient à vulgariser cet artisanat. Cliché : créations artistiques à base d’argile de serpentine. Atelier Musée de la Terre Ce milieu sur serpentinites a longtemps fait l’objet d’une exploitation agricole traditionnelle, où l’on pratiquait la fauche, le pâturage, la culture de plantes peu exigeantes. Dans les systèmes d’exploitation actuels, ces landes sont délaissées au profit d’espaces plus productifs. Aujourd’hui, le paysage de cette petite région est encore marqué par ces activités agricoles à dominante élevage qui constituent toujours une des principales activités économiques locales (troupeaux allaitants ovins et bovins). La brebis et la vache Limousine, races emblématiques locales, restent présentes sur le territoire. Par ailleurs, la volonté des élus est prioritairement de développer d’une part une capacité d’accueil de nouveaux habitants, d’autre part d’axer le développement sur le tourisme vert, en mettant en valeur le patrimoine local. Devant leurs singularités, les affleurements de serpentinites sont souvent cités comme des éléments majeurs du patrimoine naturel du territoire à découvrir. Cependant, par défaut de connaissances spécifiques, l’information donnée sur ces sites reste lacunaire, incomplète, voire erronée… Un sentier de découverte déjà en place Le premier sentier d’interprétation du genre en Limousin a été aménagé à la Lande du Cluzeau et de la Flotte dès 2003 par le Conservation des Espaces Naturels avec l’appui du Centre Nature La Loutre. Après un pic de fréquentation dans les premières années, le sentier a atteint son rythme de croisière. Celle-ci est régulière, assez constante, avec des pointes lors des épisodes de beau temps. Aucune estimation, qualitative ou quantitative, de cette fréquentation n’a pu être réalisée. Il s’agit d’une lacune qu’il conviendrait de combler. Cliché : panneau d’interprétation, premier sentier du genre créé en Limousin (2003). Document 2 Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 17 Document 2 Les landes et le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) du Limousin Les landes du Limousin sont issues des activités agro-pastorales ancestrales qui ont permis leur création et leur maintien jusqu’à nos jours. La lande est pauvre en éléments nutritifs, les espèces animales et végétales qui la composent y sont très souvent inféodées, faisant d’elles un écosystème à haute valeur biologique. De plus, elles font partie de notre patrimoine culturel. A l’instar des tourbières, les landes de la région se trouvent à un carrefour climatique permettant une très grande diversité de formes et de fonctionnements. Le CEN a publié en 2003 une synthèse sur les landes régionales, qui met en évidence un état de conservation alarmant : 900 sites de lande représentant 4 400 hectares, 0,26 % de la surface régionale, contre 32 % au 19ième siècle, présence sur 250 communes de la région, une multitude de petits sites, 9/10 de leurs surfaces sont vieillissantes et en bonne partie colonisée par des espèces forestières, la quasi-totalité des landes n'est plus utilisée par l'agriculture, alors que leur existence est liée aux activités agricoles, à ce rythme, les landes n'existeront plus en Limousin dans moins de 20 ans. Ainsi, le Limousin a une responsabilité importante quant à la préservation de ces habitats remarquables à plusieurs titres : écologique, historique et culturel. Le CEN Limousin est une association loi 1901, reconnue d'intérêt général. Créé en 1992, ses objectifs sont la protection et la valorisation du patrimoine naturel du Limousin. Le Conservatoire d’espaces naturels du Limousin adhère à la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels et comme pour les 30 Conservatoires en France, ses quatre missions fondamentales sont : la connaissance, la protection, la gestion et la valorisation des espaces naturels. Actuellement le CEN Limousin gère 139 sites, ce qui représente 2491 ha d’espaces naturels maîtrisés et gérés. Il intervient également sur 220 000 ha d’espace bénéficiant d’une mission d’animation territoriale par le CEN Limousin (sites Natura 2000, Réseau Zones Humides). Le CEN anime 13 sites Natura 2000, en particulier celui des landes à serpentines de la Haute Vienne, site auquel appartiennent les Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau. L’ensemble des actions du CEN est mené avec : - L’équipe de salariés c’est-à-dire 30 personnes : 5 ETP* administratifs, 1 ETP spécialisé dans les systèmes d’informations géographiques, 18 ETP chargés de missions (suivi des sites, actions scientifiques, animation territoriale), une équipe de 4 salariés techniques permettant d’effectuer des travaux en régie, et enfin 2 ETP chargés de l’animation et l’éducation à l’environnement et au développement durable. - Une équipe de bénévoles dont des conservateurs de sites bénévoles. Le CEN dispose à présent d’une expérience dans la restauration des agro-écosystèmes délaissés par l'agriculture moderne (landes, tourbières, pelouses, etc.). La préservation de ces milieux à haute valeur biologique passe le plus souvent par un partenariat avec le monde agricole. Actuellement, 25 éleveurs collaborent avec le CEN en mettant leurs troupeaux sur différents sites qui nécessitent une gestion pastorale. * ETP : équivalent temps plein Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 18 Document 3 Écologie et données naturalistes des Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau Les « Pelouses et landes serpentinicoles du Sud de la Haute-Vienne » ont été proposées en 2002 comme site Natura 2000 afin de préserver des milieux particuliers de landes, pelouses sèches, éboulis rocheux… Ils sont dus à la présence d’affleurements de roches, dites serpentinites. Ces roches feuilletées de teinte foncée, proviennent du refroidissement des laves de volcans sous-marins, qui ont été comprimées et chauffées lors de l’édification de la chaîne hercynienne (l’actuel Massif Central). L’érosion, en usant le sommet, a mis à jour ces lambeaux qui affleurent aujourd’hui. La Lande de la Flotte et du Cluseau s’étend sur une surface de 123 ha situés sur les communes de Meuzac et Château Chabris. Le CEN Limousin est gestionnaire de 110 ha de ce site : - grâce à des conventions de gestion signées avec les communes et des privés sur 100 ha - en maîtrise foncière sur 10 ha achetés par le CEN en 2011 à un privé. La serpentinite est une roche peu acide, contrairement au granite de la région Limousin. Sa faible composition en silice permet l’installation d’espèces végétales qui se rencontrent fréquemment sur les terrains calcaires. Elle est, en outre, riche en éléments minéraux métalliques comme le fer, le chrome ou le magnésium… Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 19 Les landes serpentinicoles représentent des écosystèmes originaux, qui recèlent un patrimoine biologique d’une grande rareté, dont les principaux milieux sont inscrits à l’annexe I de la Directive Habitats Faune Flore. 1. La végétation pionnière des chaos rocheux se compose de mousses et de lichens. Dans les crevasses des roches se fixent les fougères comme la Rue des murailles ou la Capillaire noire. Certaines espèces ne poussent en Limousin que sur les serpentinites. C’est le cas de la remarquable petite fougère méditerranéenne, la Notholène de Maranta. 2. Dans les pelouses rases et sur les replats des dalles rocheuses s’invitent des espèces telles que les Orpins, plantes charnues aux fleurs jaunes, ou le Scléranthe pérenne, minuscule plante tapissante. 3. Les pelouses ouvertes abritent des espèces comme la Fétuque de Leman de couleur bleutée, la Keulérie du Valais, une Poacée des milieux calcaires secs. Ce milieu a une existence précaire, car les pelouses se ferment en l’absence de pâturage, colonisées par des Poacées plus dynamiques, à haut port, comme le Brachypode penné. 4. Puis vient la lande à Bruyère et Ajonc nain accueillant plusieurs espèces de Bruyère : la Bruyère vagabonde, la Bruyère ciliée, la Bruyère cendrée… Par ailleurs, de nombreuses espèces très rares ou protégées (l’Ail des landes, la Tulipe sauvage…) sont présentes dans ce milieu. Abandonnés de toute activité agricole, ces espaces sont progressivement colonisés par des espèces préforestières comme les Ronces, la Fougère aigle, le Prunellier, la Bourdaine… Cette évolution constitue la principale menace pour la biodiversité de ces milieux. 5. les landes humides et prairie acide à molinie constituent des habitats d’espèces dont le Damier de la Succise inscrit à l’annexe II de la Directive Habitats Faune Flore. Ces milieux prennent place sur des sols argileux plus ou moins profonds, argiles issues de l’altération de la roche mère initiale. Les effets serpentinicoles sont ici très atténués et le pH du sol est nettement acide. On y observe la Bruyère vagabonde, mais aussi la Bruyère ciliée, en limite d’aire de répartition, en association avec la Bruyère à quatre angles. Ce milieu abrite également la Gentiane Pneumonanthe, plante-hôte de l'Azuré des mouillères, et la Succise des prés, plante-hôte du Damier de la succise. GENTIANE PNEUMONANTHE (GENTIANA PNEUMONANTHE) En France, cette Gentiane est disséminée et très localisée. Protégée en Limousin en raison de sa rareté, cette Gentiane est notée sur les 5 affleurements de serpentinite. A préciser, cette espèce est la plante-hôte de l'Azuré des Mouillères, petit papillon protégé au niveau national. La présence du couple Gentiane / Azuré reste rare à très rare en France comme en Limousin. Le sud de la Haute - Vienne abrite probablement une des plus importantes populations françaises d'Azuré des mouillères. 6. Les mares et ruisselets Azuré des Mouillères sur sa plante-hôte Les mares, anciennes fosses d’extraction d’argiles, et les ruisselets constituent des habitats d’espèces inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats Faune Flore pour le Sonneur à ventre jaune et l’Agrion de Mercure. Les mares et ruisselets tendent à être étouffés par les ceintures de végétation environnantes si bien que progressivement, à moyen et long termes, ces milieux tendent à se combler naturellement et donc à disparaître. En outre, les mares servent de dépotoirs sauvages et illégaux. Abritant des espèces d’intérêt communautaire, ces milieux constituent des habitats à préserver. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 20 Tableau récapitulatif des habitats présents sur le site des Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau Code CB Statut Code N2000 PR 4020 Landes sèches Fruticées atlantiques des sols pauvres HIC 4030 31.88 Fruticées à Genévriers communs HIC 5130 34.11 Pelouses médio-européennes sur débris rocheux HIC 8230 34.3 Pelouses pérennes denses et steppes médio-européennes HIC 6210 HIC 6410 Prairies à Molinie sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux HIC 8220 Falaises atlantiques de serpentines Libellé CB 22.12 24.11 Eaux mésotrophes (mares) Ruisselets 31.12 Landes humides atlantiques méridionales 31.2 31.83 37.217 Prairies à Jonc diffus 37.312 Prairies acides à Molinie 38.1 41.2 41.5 44.92 Pâtures mésophiles Chênaies, charmaies Chênaies acidiphiles Saussaies marécageuses Végétation des falaises continentales siliceuses 62.20 Libellé N2000 Landes humides atlantiques tempérées à Bruyère ciliée et Bruyère à quatre angles Landes atlantiques subsèches Juniperaies secondaires planitiaires à montagnardes à Genévriers communs Pelouses pionnières continentales et subatlantiques des dalles siliceuses et chaudes Pelouses mésoxérophiles, acidoclines, des affleurements serpentiniques du Limousin Code CB = nomenclature CORINE-Biotopes Code N2000 = nomenclature Natura 2000 HIC = habitat d’intérêt communautaire PR = habitat prioritaire Tableau récapitulatif des habitats d’espèces présents sur le site des Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 21 Document 4 Schéma d’évolution des Landes du Limousin Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 22 Schéma de la lande idéale Tonsure (sol à nu) Bois Fougère Bosquet Lande sénescente Lande mâture Lande jeune Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 23 Grille d’évaluation – Indications de correction Capacité à instruire une réponse à une commande professionnelle Indicateurs de performances Critères Note - Enjeux socio-économique : liés à • pertinence des éléments de contexte sélectionnés • justification des enjeux choisis à l'appui des documents 1 Repérage des enjeux et des éléments du contexte d’une situation donnée • réponse structurée et synthétique /4 • justification de la problématique choisie comme support de la commande • 2 Construction d’une réponse à une commande pertinence et cohérence de cette problématique avec les enjeux dégagés • • /4 identification des objectifs cohérence des objectifs fixés avec la problématique • • Éléments de réponse définition des actions programmation de mise en Élaboration d’une démarche œuvre de ces actions sur la pour répondre à la durée demandée 3 commande /4 l'agriculture et aux activités touristiques et de loisirs - Enjeux écologiques liés à la présence d'un milieu remarquable, d'habitats naturels et d'espèces d'intérêt communautaire, et la qualité des paysages - Problèmes : mutations de l'agriculture, exode rural et abandon des zones dites « pauvres » telles que les landes : fermeture du paysage, pertes d’habitats, d’espèces et manque de valorisation du site dans l’économie locale Justification de la commande au regard : - des rôles et missions du CEN Limousin de ses responsabilités sur le territoire en général et le site de la lande de la Flotte et du Cluzeau - des différents enjeux du site et du territoire Pertinence des actions choisies et des objectifs au regard de la problématique et des enjeux précédemment identifiés. Prise en compte du fait d’associer les acteurs locaux dans le programme d’actions Cohérence et logique de la chronologie de l’action. Opérationnalité des objectifs. Pertinence des étapes proposées (période durée, acteurs, outils…). Présence d’une démarche de suivi et d’évaluation. Importance de la prise en compte de l’information et de la concertation. • présentation du contexte de l’expérience choisie • justification argumentée de la démarche choisie 4 Justification d’une démarche de gestion ou de valorisation en réponse à une commande, en se référant à son expérience personnelle. • développement cohérent des étapes de la démarche : précision des enjeux, de la problématique, des objectifs, des actions mises en œuvre Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable /4 • richesse du cas concret choisi avec une réelle dimension professionnelle • utilisation d'un vocabulaire professionnel adapté 5 Discussion des apports et des limites de la démarche développée Total pour la partie écrite • Apports et limites bien identifiés • /4 Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable Prise de recul Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 /20 24 Libellé du sujet 3 BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE Option : GPN EPREUVE INTÉGRATIVE E7-2 Durée : 180 minutes Matériel(s) et document(s) autorisé(s) : Aucun _________________________________________________________________________________________________________ Le sujet comporte 8 pages _________________________________________________________________________________________________________ PARTIE 1 : ..................................................................................................................................... 12 points PARTIE 2 : ........................................................................................................................................8 points _________________________________________________________________________________________________________ SUJET Capacité : Instruire une réponse à une commande professionnelle Partie 1: Étude de cas. La prise en compte des continuités écologiques dans le cadre de la recolonisation par la Loutre du bassin-versant de l’Orne (Basse-Normandie) L’Orne est un fleuve bas-normand sur lequel la Loutre d’Europe s’étend depuis 2002. Cette extension a contribué à la désignation d’un vaste site Natura 2000 nommé « Haute vallée de l’Orne et ses affluents » pour lequel un CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement) a été nommé opérateur. Dans le document d’objectifs de ce site, on peut lire : “Après avoir subi sur tout le territoire métropolitain une réduction drastique de ses effectifs, la loutre d’Europe reconquiert actuellement le bassin versant de l’Orne où elle constitue la seule population de Basse-Normandie”. À ce titre, le CPIE s’est donné pour mission d’améliorer l’état de conservation de la Loutre le long de deux affluents de l’Orne : la Cance et l’Udon. En tant que chargé(e) de mission faune au CPIE des Collines normandes, votre directeur vous demande de lui présenter un plan d’action à mettre en oeuvre dans le cadre de la conservation de la Loutre. A partir de l'analyse des documents : 1. Présenter les différents éléments du contexte et dégager les enjeux, en les justifiant. (4 points) 2. Formuler une problématique qui vous semble prioritaire et cohérente avec les enjeux, en la justifiant. Définir les objectifs vous permettant de répondre à cette problématique. (4 points) 3. Sur les deux premières années, préciser et planifier les actions qui vous semblent prioritaires à engager. (4 points) Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 25 Partie 2 : En vous appuyant sur votre expérience personnelle, il vous est demandé de : 4. Présenter et justifier, dans son contexte, la mise en œuvre d’une démarche d’élaboration d’un plan d’action de gestion ou de valorisation dont vous préciserez (4 points) : - le contexte - les enjeux - la problématique - les objectifs - les actions. 5. Analyser, de manière critique, les apports et les limites de cette démarche. (4 points) Liste des documents Document 1 - Répartition de la loutre sur le Haut-Bassin-versant de l’Orne pour l’été 2010 Document 2 - Confluences de la Cance et de l'Udon avec l’Orne à Écouché Document 3 - Exigences écologiques de la Loutre d’Europe Document 4 - Carte de la répartition de la Loutre d’Europe en France en 1994 et en 2009 avec localisation de la sous-population de la Vallée de l’Orne Document 5 - La Loutre d’Europe comme espèce déterminante de la Trame verte et bleue Document 6 - Premier bulletin d’information pour la mise en place du schéma régional de cohérence écologique de Basse-Normandie Document 7 - Synthèse des approches développées pour les aménagements favorables à la loutre d’Europe Document 8 - Ouvrages susceptibles de poser problème à la colonisation par la Loutre Document 9 - Exemples d’aménagements pour le franchissement d’ouvrages par la Loutre Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 26 Document 1 Répartition de la loutre sur le Haut-Bassin-versant de l’Orne pour l’été 2010 Source : HESNARD O. (2011). Suivi saisonnier de la loutre d’Europe (Lutra lutra) sur la Haute Vallée de l’Orne et ses affluents. Localisation des bassin-versants de l’Udon et de la Cance dans la Haute Vallée de l’Orne Source : CPIE Collines normandes (2011). DOCOB du site Natura 2000 « Haute vallée de l’Orne et ses affluents ») Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 27 Document 2 Confluences de la Cance et de l’Udon avec l’Orne à Ecouché Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 28 Document 3 Exigences écologiques de la Loutre d’Europe Source : KUHN R. (2009). Plan National d’Actions pour la Loutre d’Europe (Lutra lutra), 2010-2015. Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères/ Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 29 Document 4 Carte de la répartition de la Loutre d’Europe en France en 1994 et en 2009 avec localisation de la sous-population de la Vallée de l’Orne Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 30 Document 5 La Loutre d’Europe comme espèce déterminante de la Trame verte et bleue Le cas particulier de la Loutre d’Europe (Lutra lutra) : Le plan d’action de la Loutre d’Europe met particulièrement l’accent sur la nécessité de maintenir ou restaurer des corridors et sur l’importance des collisions routières dans la mortalité de l’espèce. Ainsi, il a été décidé de sélectionner la Loutre comme espèce de cohérence dans la totalité des régions de son aire de répartition. Cela a été possible en acceptant l’ensemble des demandes d’ajout concernant cette espèce, formulées par les Conseils Scientifiques Régionaux du Patrimoine Naturel (CSRPN) et en réajustant la liste des deux CSRPN ayant formulé un avis blanc (Picardie et Basse-Normandie). Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 31 Document 6 Premier bulletin d’information pour la mise en place du schéma régional de cohérence écologique de Basse-Normandie Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 32 Document 7 Synthèse des approches développées pour les aménagements favorables à la loutre d’Europe Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 33 Document 8 Ouvrages susceptibles de poser problème à la colonisation par la Loutre Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 34 Document 9 Exemples d’aménagements pour le franchissement d’ouvrages par la Loutre Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 35 Grille d’évaluation – Indications de correction Capacité à instruire une réponse à une commande professionnelle Critères Indicateurs de performances Note - pertinence des éléments de contexte sélectionnés Repérage des enjeux et 1 des éléments du contexte - justification des enjeux choisis à d’une situation donnée /4 l'appui des documents 2 3 - identification des étapes Élaboration d’une opérationnelles démarche pour répondre à la commande - liste des actions dans chaque étape Contexte : - espèce amphibie opportuniste, d’intérêt communautaire, déterminante TVB - chute des effectifs, en cours de recolonisation - grand domaine vital (20 à 40 km de cours d’eau) - deux outils : le schéma régional de cohérence écologique et Natura 2000 - présence d’ouvrages infranchissables, mortalité importante par collision routière Enjeux : - écologique : espèce « parapluie », continuité écologique des cours d’eau - réponse structurée et synthétique - justification de la problématique choisie comme support de la commande - pertinence et cohérence de cette Construction d’une problématique avec les enjeux réponse à une commande dégagés - identification des objectifs - cohérence des objectifs fixés avec la problématique Éléments de réponses /4 /4 - échéancier du programme d’actions mis en œuvre sur la durée demandée Problématique : Comment favoriser la continuité écologique nécessaire à la recolonisation du haut Bassinversant de l’Orne par la Loutre d’Europe ? Objectifs : - Améliorer l’état de conservation de la Loutre d’Europe sur le haut bassin-versant de l’Orne - Sensibiliser et informer le public et les usagers des zones humides - Former les gestionnaires des milieux aquatiques et de la faune sauvage. Actions : - Recueil d’indices de présence - Identification des ouvrages dont le franchissement est difficile - Proposition de solutions alternatives au franchissement - Organisation de réunions de concertation avec les acteurs et usagers concernés - présentation du contexte de l’expérience choisie - justification argumentée de la démarche choisie 4 Justification d’une - développement cohérent des étapes démarche de gestion ou de la démarche : précision des enjeux, de valorisation en réponse de la problématique, des objectifs, des à une commande, en se actions mises en œuvre référant à son expérience personnelle. - richesse du cas concret choisi avec une réelle dimension professionnelle Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable /4 - utilisation d'un vocabulaire professionnel adapté - Apports et limites bien identifiés 5 Discussion des apports et- Prise de recul des limites de la démarche développée Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 /4 Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable 36 Libellé du sujet 4 BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE Option : GPN EPREUVE INTÉGRATIVE E7-2 Durée : 180 minutes Matériel(s) et document(s) autorisé(s) : Aucun _________________________________________________________________________________________________________ Le sujet comporte 8 pages _________________________________________________________________________________________________________ PARTIE 1 : ..................................................................................................................................... 12 points PARTIE 2 : ........................................................................................................................................8 points _________________________________________________________________________________________________________ SUJET Capacité : Instruire une réponse à une commande professionnelle Partie 1: Étude de cas : Le Tuit-tuit en sursis ! L'Echenilleur de La Réunion (aussi appelé Tuit-tuit), passereau forestier endémique de La Réunion, est classé en danger critique d’extinction sur la liste Rouge. Certaines activités économiques et récréatives, comme le braconnage ou la randonnée, sont devenues des éléments perturbateurs pour cette espèce. De nombreuses mesures de conservation afin d’éviter sa disparition définitive ont donc été prises dont, notamment, le programme LIFE+ CAP DOM, un plan de conservation de l'espèce, la création d’une réserve aujourd’hui intégrée en zone Cœur du Parc National ainsi qu’un projet de Plan National d’Actions. En tant que chargé de mission «Tuit-tuit », le directeur du parc vous demande de lui présenter un plan d'action à mettre en œuvre dans le cadre de la Stratégie de conservation du Tuit-tuit en forêt réunionnaise. A partir de l'analyse des documents : 1. Présenter les différents éléments du contexte et dégager les enjeux, en les justifiant. (4 points) 2. Formuler une problématique qui vous semble prioritaire et cohérente avec les enjeux, en la justifiant. Définir les objectifs vous permettant de répondre à cette problématique. (4 points) 3. Sur les 2 premières années, préciser et planifier les actions qui vous semblent prioritaires à engager. (4 points) Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 37 Partie 2 : En vous appuyant sur votre expérience personnelle, il vous est demandé de : 4. Présenter, de façon synthétique, et justifier, la mise en œuvre d’une démarche d’élaboration d’un plan d’action de gestion ou de valorisation en précisant (4 points) : - le contexte - les enjeux - la problématique - les objectifs - les actions. 5. Analyser, de manière critique, les apports et les limites de cette démarche. (4 points) Liste des documents Document 1 : Données sur l'environnement socio-économique de l'habitat du Tuit-tuit Plan de gestion de la Réserve de la Roche Écrite 2005 – 2009, Julien Triolo, ONF, SREPEN, SEOR, 2005. Données démographiques INSEE, Recensement 2008. LIFE+ CAP DOM : http://www.lifecapdom.org/en-action/la-reunion/article/sauver-le-tuit-tuit Document 2 : Fiche-espèce de l'Echenilleur de la Réunion - Les oiseaux endémiques protégés et Sentier de la Plaine des Chicots, Réserve Naturelle Roche Écrite, SREPEN (Société Réunionnaise d’Études et de Protection de l’environnement) - Les principaux oiseaux et reptiles terrestres de La Réunion en fiches, fiche-espèce Tuit-Tuit, ONF (Office National des Forêts) - Plan de conservation de l'Echenilleur de La Réunion, Marc Salamolard, SEOR (Société d’Études Ornithologiques de la Réunion), 2004 Document 3 : La zone de répartition du Tuit-tuit http://www.reunion-parcnational.fr/IMG/jpg/carte-enjeux-bio-PNRun.jpg Document 4: Evolution de la population et de la répartition du Tuit-tuit Plan national d’actions en faveur de l’Echenilleur de La Réunion - Coracina newtoni - 2013-2017 Marc SALAMOLARD : Parc national de La Réunion Damien FOUILLOT : Société d’Etudes Ornithologiques de La Réunion Document 5 : Schéma de synthèse des facteurs limitants de la conservation de l'Echenilleur de la Réunion Plan de conservation de l'Echenilleur de La Réunion, Marc Salamolard, SEOR (Société d’Études Ornithologiques de la Réunion), 2004 Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 38 Document 1 Données sur l'environnement socio-économique de l'habitat du Tuit-tuit 1. Contexte : La Réserve Naturelle de La Roche Écrite, de par sa position géographique, peut être considérée comme une réserve péri-urbaine. En effet, elle est située à la périphérie de la plus grande ville des DOM, Saint-Denis, qui comprend 145 776 habitants. Les orientations du Plan Local d’Urbanisme, en cours d’élaboration, prévoient de faire des espaces naturels de la commune de Saint-Denis les « poumons de la ville ». La deuxième grande ville à proximité de la réserve est La Possession, qui comptait 29 175 habitants. Les bourgs situés aux deux portes d’entrée principales de la réserve sont le Brûlé (commune de Saint-Denis) et Dos d’Âne (commune de la Possession). Le Brûlé est identifié dans le Schéma d’Aménagement Régional comme « station touristique ou village de caractère à structurer ». Avec 1 499 habitants, ce bourg est fortement touché par le chômage (30 % sans emploi). Il est important de signaler qu’il perdure dans ce village une forte tradition de la chasse (oiseaux, tangue) et de la cueillette (tisane, fleurs,...) en forêt. La commune de Saint-Denis prévoit une re-dynamisation de ce bourg par l’encouragement de micro-structures économiques et touristiques. Dos d’Âne, avec 1 367 habitants, est un bourg en pleine restructuration qui se dynamise. Il connaît un taux de chômage relativement plus faible qu’au Brûlé (20 % sans emploi). La commune de La Possession cherche des porteurs de projets afin de valoriser les atouts environnementaux de ce bourg. Une réflexion est menée sur l’utilisation du Tuittuit comme emblème. 2. Activités humaines et conséquences : La sylviculture La réserve abrite deux zones de plantations à objectif de production de bois et de protection des sols, qui occupent dans la réserve une surface totale d’environ 115 hectares (3% de la surface de la réserve) : la zone de plantation de la Plaine d'Affouches, située en plein cœur, de la réserve d'une surface de 84 hectares (intégralement compris dans la réserve) et la plantation du Brûlé, située principalement en périphérie de la réserve et dont seulement 31 hectares sont inclus dans la réserve (10 % de la surface totale de la plantation du Brûlé). Ces travaux de sylviculture et l’entretien des voies d’accès sont une voie d’entrée pour les pestes végétales et pour l’érosion (ouverture du milieu, passage d’engins venant de l’aval, apport de plants pouvant contenir des pestes ou des maladies). La chasse Le Cerf de Java (Cervus timorensis russa) est présent à la Plaine des Chicots et à la Plaine d'Affouches depuis environ 150 ans selon Cherel et al. (1987) et depuis au moins 300 ans selon la société de chasse. Au vu de ses impacts (ouverture de layons tirs, consommation d'espèces indigènes et endémiques, dérangement de la faune dû à la nuisance sonore…), la chasse ne semble pas être, à première vue, en synergie avec les objectifs de conservation de la réserve. Cependant, elle conserve le mérite de limiter la population de Cerfs qui, par son activité bruyante (piétinement, déplacement, etc...), perturbe l’environnement du Tuit-Tuit. De plus, cette espèce a une nette préférence alimentaire pour le Tamarin des Hauts Le braconnage La réserve naturelle n’échappe malheureusement pas aux braconniers, et ce malgré les tournées répétées de répression menées conjointement par l'ONF et la Brigade de la Nature de l’Océan Indien. Ces braconniers sont responsables d'incendies occasionnels qui favorisent des zones souvent recolonisées par des pestes végétales profitant de ces nouveaux espaces. Ce braconnage se réalise principalement aux dépens : - du Tangue, originaire de Madagascar, à la base d’un des plats les plus réputés à la Réunion ; - des petits oiseaux qui ont un comportement grégaire (dont le Tuit-Tuit). La capture se fait à l’aide de bâtons enduits de colle ; Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 39 - des merles endémiques, capturés à l’aide de bâtons de colle et d’appelants. Ils sont très appréciés en cage par les Réunionnais pour la beauté de leur chant ; - des orchidées pour leurs qualités ornementales (Beclardia macrostachya,...), leurs qualités gustatives (Jumellea fragrans, (Faham)) et médicinales (Bulbophyllum sp.) ; - des larves de coléoptères, appelées localement Zandettes, qui sont très appréciées une fois grillées et même crues. Elles sont recherchées principalement dans les bois morts et plus rarement dans les arbres encore vivants ; - et du Cerf de Java. Le rat Noir Le facteur majeur du déclin du Tuit-Tuit est la prédation par les rats noirs, espèce introduite par les hommes, devenue envahissante sur l’île et dont la présence est entretenue par les nombreux déchets abandonnés sur la Réserve, en dehors des lieux de collecte. Depuis 2003, la SEOR surveille les nids connus de Tuit-Tuit et y régule les rats manuellement par la pose de pièges. Cette action a pour but d’éradiquer les rats sur une surface d’au moins 200 ha au cœur de la Réserve, et de contrôler une zone périphérique d’au moins 250 ha à des densités faibles, afin d’éviter la recolonisation du cœur par les rats. Une surface exempte de rats dans cette zone devrait permettre à l’Echenilleur de La Réunion de reconstituer ses populations jusqu’à un seuil de viabilité (estimé à 125 couples nicheurs). L’effectif de 45 couples nicheurs est ciblé pour la fin du projet, en 2015. Pour cela, une méthode de lutte intensive à l’aide d’appâts empoisonnés sera testée puis appliquée pendant 4 ans, en complément de la méthode de piégeage manuelle. La randonnée Le site de la Roche Écrite fait partie des sites de randonnées phares de l’île. Entre autres attraits, on peut citer la présence de nombreux points de vue, la traversée d’un grand nombre de milieux indigènes et bien évidemment la présence du Tuit-tuit. La réserve constitue également un terrain d'entraînement privilégié pour de nombreux coureurs et sportifs de Saint-Denis et de la région Nord. La découverte des richesses touristiques de la réserve naturelle est rendue possible grâce à un important réseau de sentiers entretenu par l’ONF. Au total, près de 44 km de sentiers de randonnée sillonnent la réserve. Les manifestations sportives La Réserve Naturelle de la Roche Écrite est concernée pour l'instant par une manifestation sportive de renommée internationale : « la Diagonale des Fous ». Cette course de montagne traverse La Réunion de part en part. Lors de cette course, environ 2000 coureurs traversent donc une zone où plusieurs cantons de Tuit-tuit sont recensés. D’un point de vue écologique, la manifestation sportive a l’inconvénient majeur de drainer un nombre important de déchets, abandonnés par les coureurs. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 40 Document 2 Fiche-espèce de l'Echenilleur de La Réunion ou Tuit-tuit Coracina newtoni TAXONOMIE Ordre : Passériformes Famille : Campéphagidés BIOMÉTRIE Taille : 20 cm Poids : 30 - 35 g Envergure : 30 cm HABITAT Ce passereau est strictement inféodé aux forêts indigènes. On entend par forêts indigènes situées entre 1100 et 1800 mètres d'altitude : - les forêts de Bois de couleur des Hauts (forêt en permanence dans le brouillard ce qui permet le développement d'une végétation luxuriante), - et les Tamarinaies (forêt dominée par le Tamarin des Hauts (Acacia heterophylla)) Elles se situent dans les massifs forestiers de la Plaine des Chicots, de la Plaine d'Affouches et de la Grande Montagne. La superficie de la zone de répartition connue de cette espèce varie entre 12 et 14 km 2 selon les estimations. COMPORTEMENT Il est peu craintif mais très discret ce qui rend son observation difficile. Le mâle est très actif le matin jusqu’à 10 heures puis se fait discret jusqu’à 15 heures. La femelle reste très discrète. Il semble préférer les sous-bois clairs et se déplace davantage dans le feuillage des arbres qu’à leur extrémité. Il est rarement observé à terre. REPRODUCTION La période de reproduction démarre d'août à octobre avec la constitution des couples et se termine en mars avec l'envol des jeunes. La nidification se déroule au cœur de l’été austral. Le nid est établi au milieu du feuillage, à la fourche de deux branches horizontales (souvent Tamarins des Hauts), et est constitué de lichen, de bruyères et de fils de toiles d'araignées. REGIME ALIMENTAIRE Le Tuit-tuit se nourrit d’insectes (moucherons, papillons, phasmes, larves...) et est particulièrement friand de chenilles et d’araignées. Il consomme aussi les fruits du Change Ecorce (Aphloia theiformis) ou du Tamarin des Hauts (Acacia heterophylla). STATUT L’espèce, endémique de La Réunion, a atteint un seuil critique de survie : la population est estimée à moins de 100 mâles chanteurs, ou 25-30 couples reproducteurs. Cette espèce est protégée par l’arrêté préfectoral du 17 février 1989 : la chasse, la capture ou la vente sont totalement interdites et sont considérées comme un délit passible d’une peine de prison et d’une amende. Elle est classée CR sur la liste Rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), soit en danger critique d’extinction. Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 41 Document 3 La zone de répartition du Tuit-tuit Surface : 3 600 ha Communes : La Possession, Saint Denis Propriétaires : État et département (statut départemento-domanial) Gestionnaire : Parc national de La Réunion Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 42 Document 4 Evolution de la population et de la répartition du Tuit-tuit Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro Date : 30 octobre 2014 43 Document 5 Schéma de synthèse des facteurs limitants de la conservation de l'Echenilleur de la Réunion Epizootie : maladie qui frappe simultanément un grand nombre d’animaux de même espèce ou d’espèces différentes. Grille d’évaluation – Indications de correction Capacité à instruire une réponse à une commande professionnelle Critères Indicateurs de performances Note - pertinence des éléments de contexte sélectionnés 1 Repérage des enjeux et des éléments du contexte d’une situation donnée - justification des enjeux choisis à l'appui des documents /4 - réponse structurée et synthétique - justification de la problématique choisie comme support de la commande 2 - pertinence et cohérence de cette Construction d’une problématique avec les enjeux réponse à une dégagés commande /4 - identification des objectifs - cohérence des objectifs fixés avec la problématique - définition des actions 3 Élaboration d’une démarche pour - programmation de mise en œuvre répondre à la de ces actions sur la durée commande demandée /4 Eléments de réponses Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable Eléments de contexte : baisse de la population de l'espèce, périurbain, tourisme, sylviculture, chasse, braconnage, présence d'espèces problématiques…. Enjeux : - écologiques: favoriser l'espèce, gestion des déchets, gestion des espèces problématiques…. - économiques : sylviculture, développement du tourisme…. - sociaux :chasse, la vocation récréative, cueillette…. Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable Exemples d'une problématique : Comment sensibilier à la gestion des déchets pour la conservation du Tuit-tuit? / Comment lutter contre une espèce invasive pour favoriser la conservation du Tuit-tuit? / ... Exemples d'objectifs: Favoriser l'augmentation des populations du Tuit-tuit / Développer des activités touristiqus durables / Lutter contre le braconnage / ... Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable Exemples d'actions possibles : Mise en place de suivis scientifiques / Organiser des réunions / Augmenter les tournées de surveillance, mettre en place des caméras, ... - présentation du contexte de l’expérience choisie Justification d’une démarche de gestion ou de valorisation en réponse à une 4 commande, en se référant à son expérience personnelle. - justification argumentée de la démarche choisie - développement cohérent des étapes de la démarche : précision des enjeux, de la problématique, des objectifs, des actions mises en œuvre /4 Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable - richesse du cas concret choisi avec une réelle dimension professionnelle - utilisation d'un vocabulaire professionnel adapté Discussion des - Apports et limites bien identifiés apports et des 5 limites de la - Prise de recul démarche développée Total pour la partie écrite /4 /20 Toute réponse cohérente, structurée et justifiée est recevable