Evaluation de la séroprévalence et impact des maladies abortives

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
......+
+ +
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ECOLE INTER - ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES
(E.I.S.M.V.)
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ANNEE200S
Evaluation de la séroprévalence et impact des maladies
abortives sur la réussite de l'Insémination artificielle bovine
au Sénégal. Cas de la région de Thiès.
~
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Thèse
Présentée et soutenue publiquement le 23 juillet 2008 devant la Faculté
de Médecine, de Pharmacie et d'Odonta-Stomatologie de Dakar pour
..,
obtenir le grade de
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DOCTEUR VETERINAIRE
.. ,
(DIPLOME D'ETAT)
t.
A
Par
M. Sylvain HABIMANA
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Né le 04 Juillet 1976 à Ruyumba (RWANDA)
~
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Président:
Jury
M. Moussa Fafa CISSE
Professeur à la Faculté de Médecine,
de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie de Dakar
•
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"'t Directeur et Rapporteur:
~
M. Germain Jérôme SAWADOGO
de Thèse
Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar
Membres :
M. Assane MOUSSA
Professeur à l'E.LS.M.V. de Dakar
Co-directeur de Thèse:
Mme Rianatou Bada ALAMBEDJI
Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar
-
1\~IIIIR\'III"M~\1
3 2218 00342903 2
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
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ECOLE INTER - ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES
(E.I.S.M.V.)
ANNEE 2008
Evaluation de la séroprévalence et impact des maladies
abortives sur la réussite de l'Insémination artificielle bovine
au Sénégal. Cas de la région de Thiès.
Thèse
Présentée et soutenue publiquement le 23 juillet 2008 devant la Faculté
de Médecine, de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie de Dakar pour
obtenir le grade de
DOCTEUR VETERINAIRE
(DIPLÔME D'ETAT)
Par
M. Sylvain HABIMANA
Né le 04 Juillet 1976 à Ruyumba. (RWANDA)
===============================~= Jury
Président:
M. Moussa Fafa CISSE
Professeur à la Faculté de Médecine,
de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie de Dakar
Directeur et Rapporteur:
de Thèse
M. Germain Jérôme SAWADOGO
Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar
Membres:
M. Assane MOUSSA
Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar
Co-directeur de Thèse:
Mme Rianatou Bada ALAMBEDJI
Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar
.
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.., >
HP sm-DAKAR (SénégII)
Tél. (221) 33 88510 08 -T6Iécopie (221) 82542 83
COMITE DE DIRECTION
L~ 1)1l?~CT~Ul?
[] Professeur Louis Joseph PANGUI
[] Professeur Malang SEYDI
Coordonnateur des Stages et
de la Formation Post-Universitaires
[] Professeur Justin Ayayi AKAKPO
Coordonnateur Recherche 1 Développement
[] Professeur Moussa ASSANE
Coordonnateur des Etudes
Année LJni.-ersltail'e 2007 - 2008
~
PERSONNEL ENSEIGNANT EISMV
~
PERSONNEL VACATAIRE (PREVU)
~
PERSONNEL EN MISSION (PREVU)
~
PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV
~
PERSONNEL ENSEIGNANT DEA - PA
Il
A.
DEPARTE~1ENT
DES SCIENCES BIOLOGIQUES
ET PRODUCTIONS ANIMALES
CHEF DE DEPARTEMENT:
Ayao MISSOHOU,
Professeur
SERVICES
1. ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE
Serge Niangoran BAKOU
Gualbert Simon NTEME ELLA
Camel LAGNIKA
Paul Fabrice
Maître de conférences agrégé
Assistant
Docteur Vétérinaire Vacataire
Moniteur
2. CHIRURGIE -REPRODUCTION
Papa El Hassane DIOP
Alain Richi KAMGA WALADJO
Mlle Bilkiss V.M ASSANI
Mr Fabrice Juliot MOUGANG
Professeur
Assistant
Docteur Vétérinaire Vacataire
Moniteur
3. ECONOMIE RURALE ET GESTION
Cheikh LY
Dr Adrien MANKOR
Mr Claude Michel WOMBOU TOUKAM
Professeur
Assistant
Moniteur
4. PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE-THERAPEUTIQUE
Moussa ASSANE
Rock Allister LAPO
Mlle Clarisse INGABIRE
Professeur
Assistant
Monitrice
5. PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES
Professeur
Assistant
Docteur Vétérinaire Vacataire
Moniteur
Germain Jérôme SAWADOGO
Nongasida YAMÉOGO
Justin KOUAMO
Mr Sylvain HABIMANA
6. ZOOTECHNIE-ALIMENTATION
Ayao MISSOHOU
Dr Simplice AYESSIDEWEDE
Mr Sosthène HABUMUREMYI
Mr Francklin Noël JAOVELO
Professeur
Assistant
Docteur Vétérinaire Vacataire
Moniteur
111
B.
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET
ENVIRONNEMENT
CHEF DE DEPARTEMENT = Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur
SERVICES
1. HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES
D'ORIGINE ANIMALE (HIDAOA)
Malang SEYDI
Mlle Bellancille MUSABYEMARIYA
Serigne Khalifa Babacar SYLLA
David RAKANSOU
Mr Gérard Guéboul DIOP
Professeur
Assistante
Assistant
Moniteur
Moniteur
2. MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE
Justin Ayayi AKAKPO
Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI
Dr Philippe KONE
Raoul BAKARI AFNABI
Abdel-Aziz ARADA IZZEDINE
Professeur
Professeur
Assistant
Docteur Vétérinaire Vacataire
Docteur Vétérinaire Vacataire
3. PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGIE APPLIQUEE
Louis Joseph PANGUI
Oubri Bassa GBATI
Koffi Benoît AMOUSSOU
Dieudonné A. DOSSOU
Professeur
Maître - Assistant
Docteur Vétérinaire Vacataire
Moniteur
4. PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE- CLINIQUE AMBULANTE
Yalacé Yamba KABORET
Yacouba KANE
Mme Mireille KADJA WONOU
Hubert VILLON
Medoune BADIANE
Omar FALL
Professeur
Maître - Assistant
Assistante
Assistant
Docteur Vétérinaire (SOVETA)
Docteur Vétérinaire
(WAYEMBAM)
Docteur Vétérinaire
(PASTAGRI)
Docteur Vétérinaire
(FOIRAIL des petits Ruminants)
Docteur Vétérinaire Vacataire
Docteur Vétérinaire Vacataire
Docteur Vétérinaire Vacataire
Docteur Vétérinaire Vacataire
Alpha SOW
Abdoulaye SOW
Ibrahima WADE
Charles Benoît DIENG
Arouna NJAYOU NGAPAGNA
François Xavier NDUNGUTSE
IV
5. PHARMACIE-TOXICOLOGIE
Félix Cyprien SIAOU
Dr Gilbert Komlan AKODA
Assiongbon TEKO AGSO
Egide ISHIMWE
Fara Hanta RATALATA RALAIVAO
Maître-Assistant ( en disponibilité)
Assistant
Chargé de recherche
Moniteur
Monitrice
C. DEPARTEMENT COMMUNICATION
CHEF DE DEPARTEMENT:
Professeur Yalacé Yamba KABORET
SERVICES
1. BIBLIOTHEQUE
Mme Mariam DIOUF
Documentaliste
2. SERVICE AUDIO-VISUEL
Souré SARR
Technicien
3. OBSERVATOIRE DES METIERS DE L'ÉLEVAGE (O.M.E.)
Christian Enonkpon DOVONOU
Moniteur
D. SCOLARITE
Vacataire
Docteur Vétérinaire Vacataire
Moniteur
El Hadji Mamadou DIENG
Mlle Naomie KENMOGNE
Aimable UWIZEYE
v
1. BIOPHYSIQUE
Mamadou MBODJ
Boucar NDONG
Maître-assistant
Assistant
Faculté de Médecine et de Pharmacie
UCAD
2. BOTANIQUE
Dr Kandioura NOBA
Dr Mame Samba MBAYE
Maître de Conférences (Cours)
Assistant ( TP)
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
3. AGRO-PEDOLOGIE
Maître -Assistant
Fary DIOME
Institut de Science de la Terre (I.ST)
4. ZOOTECHNIE
Abdoulaye DIENG
Docteur Ingénieur;
Directeur ENSA-THIES
Léonard Elie AKPO
Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
Docteur vétérinaire vacataire
Alpha SOW
5. HI DA 0 A:
X
NORMALISATION ET ASSURANCE QUALITE
Mme Marne Sine MBODJ NDIAYE
X
Chef de la division Agroalimentaire
de l'Association Sénégalaise de
Normalisation (A.A .S .N.)
ASSURANCE QUALITE- ANALYSE DES RISQUES DANS LES REGLEMENTATIONS
Abdoulaye DIAWARA
Ousseynou Niang DIALLO
Direction
de "Elevage du Sénégal
6. ECONOMIE
Sociologue
Oussouby TOURE
VI
1. ANATOMIE
Mohamed OUSSAT
Professeur
Institut Agronomique et Vétérinaire
Hassan Il (Rabat) Maroc
2. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Abdoulaziz EL HRAIKI
Professeur
Institut Agronomique et Vétérinaire
Hassan Il (Rabat) Maroc
3. PATHOLOGIE MEDICALE
Marc KPODEKON
Maître de Conférences Agrégé
Université d'ABOMEY-CALAVI
(Bénin)
4. PARASITOLOGIE
Maître de Conférences Agrégé
Université d'ABOMEY-CALAVI
(Bénin)
Sahdou SALIFOU
5. BIOCHIMIE
Georges Anicet OUEDRAOGO
Martre de Conférences Agrégé
Université de BOBO-DIOULASSO
(Burkina Faso)
6. H.I.D.A.O.A
Youssouf KONE
Maître de Conférences
Université de NOUAKCHOTT
(Mauritanie)
7. REPRODUCTION
Hamidou BOLY
Professeur
Université de BOBO-DIOULASSO
(Burkina Faso)
8. ZOOTECHNIE
VIl
1. MATHEMATIQUES
Abdoulaye MBAYE
Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
2. PHYSIQUE
Issakha YOUM
Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
X Travaux Pratiques
André FICKOU
Maître-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
3. CHIMIE ORGANIQUE
Abdoulaye SAMB
Professeur
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
4. CHIMIE PHYSIQUE
Abdoulaye DIOP
Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
X Travaux Pratiques de CHIMIE
Rock Allister LAPO
Assistant
EISMV - DAKAR
X Travaux Dirigés de CHIMIE
Momar NDIAYE
Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
5. BIOLOGIE VEGETALE
Dr Aboubacry KANE
Dr Ngansomana BA
Maître-Assistant (Cours)
Assistant Vacataire ( TP)
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
6. BIOLOGIE CELLULAIRE
Serge Niangoran BAKOU
Maître de conférences agrégé
EISMV - DAKAR
7. EMBRYOLOGIE ET ZOOLOGIE
Karamokho DIARRA
Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
8. PHYSIOLOGIE ANIMALE
Moussa ASSANE
Professeur
EISMV - DAKAR
9. ANATOMIE COMPAREE
DES VERTEBRES
Cheikh Tidiane BA
Professeur
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
Vlll
10. BIOLOGIE ANIMALE (Travaux Pratiques)
Serge Niangoran BAKOU
Maître de conférences agrégé
E!8MV - DAKAR
Oubri Bassa GBATI
Maitre - Assistant
EISMV - DAKAR
Gualbert Simon NTEME ELLA
Assistant
EISMV - DAKAR
11. GEOLOGIE :
3t: FORMATIONS SEDIMENTAIRES
Raphaël SARR
Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
3C HYDROGEOLOGIE
Abdoulaye FAYE
Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
12. CPEV
se
Travaux Pratiques
Docteur Vétérinaire Vacataire
Moniteur
Mlle Naomie KENMOGNE
Aimable UWIZEYE
IX
IN l\fEMORIAM
A la mémoire de mes parents: ma mère Marthe MUKADEREVU et mon père Faustin
KAMUHANDA.
Vous nous as quitté au moment où nous avions le plus besoin de vous. Et même plus
d'une décennie après votre départ, vous nous manquez d'avantage chaque jour qui
passe. Vous aviez cru en l'avènement de ce jour et nous aurions souhaité nous en
réjouir ensemble, mais le bon DIEU en a décidé autrement. Votre fils est désormais
homme ' Exhumilepotens '. Vos conseils, votre détermination en toute humilité, mais
aussi et surtout l'amour du prochain resterons l'empreinte indélébile que vous aurez
porté à mon cœur et qui m'identifie et me rassure face aux épreuves. Merci pour
l'éducation, le sens de l'honneur, de la dignité et du travail que vous
m'avez
inculqués. Merci infiniment pour les sacrifices consentis pour ma formation. Là où
vous êtes, recevez ce travail, témoin de ma reconnaissance et de mon amour
indéfectible envers vous.
Reposez en paix !
x
DEDICACES
Je rends grâce à Dieu, le Tout Puissant, le Créateur, le Miséricordieux.
Fiat voluntas in secula seculorum.
Je dédie ce travail :
A mes parents: vous m'avez donné la vie, l'éducation et lajoie de vivre:
-A mon papa (in memoriam): l'avenir de tes enfants a toujours été au centre de tes
préoccupations. Tu es toujours présent dans mon cœur et esprit. Requiem in pace!
- A ma très chère maman (in memoriam): femme de courage et d'honneur, ton souci
majeur est de voir réussir tes enfants. Toute ma gratitude pour tes conseils, ton
affection, ton soutien matériel et moral. Que Dieu t'accorde la grâce et la paix;
A ma très chère épouse Marie Ange, tu as su me donner ton amour et partager ainsi
ma vie. Sois honorée à travers ce travail.
A mes beaux parents, vous m'avez honoré en me confiant votre fille. Soyez honorés
à travers elle.
A Monsieur Joe M., ton souci premier est la réussite de ce que tu aimes. Nous avons
fort appréciés ton soutien. Puisse le tout puissant te combler 'de ses grâce! Ce travail
est aussi le tien.
A mon grand frère (Emmanuel HARELIMANA), tu as su jouer ton rôle de protecteur
de tes petits frères et sœurs et été à la place des parents. Sois sûr de mon éternelle
reconnaissance.
A mes grandee)s frère et sœurs (Valens, Immaculée, Jeanne), ma petite sœur
(Jacqueline) et son mari(JMV) : Vous m'avez encouragé et soutenus; ce travail est
aussi le vôtre.
A mon petit frère (Gilbert) : Courage et persévérance. Que ce modeste travail puisse
te servir d'exemple.
A mon cousin (Emmanuel HITIMANA), ta complicité fraternelle et ton courage
m'ont marqué et servi de leçons durant les moments passés ensemble. Ce travail est le
tien.
Xl
A mon frère (Pascal N.), tu m'as toujours considéré comme un frère modèle. Puisse le
bon Dieu nous accorder la baraka de réussir ensemble.
A la famille Evariste&Olive, votre accueil et soutien au Sénégal nous ont
profondément marqués. Sois remerciée.
A mes oncles et tantes, neveux et nièces, cousins et cousines.
Au Docteur Nongasida Y. (in memoriam), Dieu t'as rappelé avant de voir le fruit du
travail que tu as initié. Là où tu es, saches que ton image, ton amour du travail
resteront toujours gravés dans notre cœur. Repos éternel!
A la promotion 2000 du Petit Séminaire St Léon de KABGAYI.
A tous mes camarades depuis le Petit Séminaire:
Léandre, Jean Bosco, Abel, Evergiste, Marc, Télesphore, Gilbert, Eric, Edmond,
Philibert, J. Berchmans, Isaie...
A mes ainés docteurs vétérinaires Kagaju, Rwaka, Kamana, Sosthène, Roger, Élysée,
Shyaka A., Fidèle, Landry, Natacha, Carine.
A mes enseignants du Petit séminaire: Abbé Evergiste R., Dr Daniel, Muhizi, ...
A nos amiee)s du Sénégal : Mbaye 1., Diallo 1., Anatole, Pierre, Cornelia, Rokhaya,
Ernest, Dismas, Diane, Henri B., Madjibé, She, Protais, Zanga, Kenneth, Richard
H.,Jean de Dieu A., Safari ,Pascal, Enock ,Eugène, J. Claude R., J. Claude M.,
Salami,...
A tous mes camardes de la première promotion du Master SPV de l'EISMV de
Dakar;
A tous mes camarades de la 3Sième promotion de l'EISMV de Dakar;
A tous mes compatriotes de la 3Sième promotion;
A tous les membres de l' AEVD ;
A tous les membres de l' AEVR ;
A tous les membres de l' AERS ;
A ma chère patrie, le Rwanda, terre de mes aïeux;
Au Sénégal, mon pays hôte
A tous ceux que je ne saurais citer, mais que je porte dans mon cœur.
xu
Il
REMERCIEMENTS
Nos sincères remerciements sont adressés:
A notre directeur et rapporteur
de thèse,
Professeur Germain Jérôme
SAWADOGO;
A notre Co-directrice de thèse, Professeur Rianatou BADA ALAMBEDJI;
A notre maître et juge, Professeur Assane MOUSSA
Au parrain de la 35ème promotion, Monsieur Pierre HAZETTE, Délégué de la
Communauté française Wallonie-Bruxelles;
A notre Professeur accompagnateur, Monsieur Yamba Yalacé KABORET ;
Au Dr Doune Pathé NDOYE (IRSV Thiès) et ses agents.
Au Dr DRAME et son équipe: SV, DIOP, GALLAS;
A l'AFRIVET;
Aux Dr MOUICHE, Dr KOUAMO, Dr BGATI, Dr KONE
A Messieurs SENE M., SOW, THIAM, CAMARA, SENE C.,
A la famille NDAO;
A tous les enseignants de l'EISMV ;
A tout le personnel de l'EISMV de Dakar ;
A Madame DIOUF; bibliothécaire à l'EISMV de Dakar ;
A ma très chère patrie le Rwanda;
Au Sénégal ; mon pays d'accueil ;
A tous ceux que nous n'avons pas cités et qui, de près ou de loin, ont rendu ce travail
possible.
xiii
A NOS MAITRES ET JUGES
A notre Maître et Président de jury,
Monsieur Moussa Fafa CISSE, Professeur à la faculté de Médecine de Pharmacie
et d'Odonto-Stomatologie de Dakar.
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider notre jury de thèse. Votre
abord facile et la spontanéité avec laquelle vous avez répondu à notre sollicitation nous
ont beaucoup marqué. Trouvez ici l'expression de nos sincères remerciements et de
notre profonde gratitude. Hommage respectueux.
A notre Maitre, Directeur et Rapporteur de thèse,
Monsieur Germain Jérôme SAWADOGO, Professeur à l'EISMV de Dakar.
Vous avez accepté d'encadrer ce travail malgré vos multiples occupations. Vos
qualités humaines et d'homme de science suscitent respect et admiration. Soyez
rassuré de notre sincère reconnaissance.
A notre Maitre et Codirectrice de thèse,
Madame Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur à l'EISMV de Dakar.
Nous sommes très sensibles à l'honneur que vous nous faites en acceptant de codiriger ce travail. Vos qualités scientifiques et votre simplicité nous ont profondément
marqué. Soyez rassurée Madame, de notre profonde considération. Nos remerciements
les plus sincères et les plus cordiaux.
A notre Maître et Juge,
Monsieur Assane MOUSSA, Professeur à l'EISMV de Dakar.
Enseignant, vous nous avez impressionnés: tant votre rigueur au travail et vos qualités
humaines nous ont séduites. Juge, vous nous donnez l'opportunité de vous écouter à
nouveau et de profiter de vos connaissances scientifiques pour améliorer ce travail qui
nous est très cher. Sincère gratitude.
xiv
" Par délibération, la faculté et l'école ont décidé que les
opinions émises dans les dissertations qui leurs sont
présentées, doivent être considérées comme propres à
leurs auteurs et qu'elles n'entendent leur donner aucune
approbation ni improbation",
xv
LISTE DES ABBRE,VIATIONS
1
oc: Derge Celsius
CO2 : Dioxyde de carbone
BHV-l: herpèsvirus bovin 1 .Le virus responsable de l'IBR
BVD : Bovine Viral Diarrhea ('--= Diarrhée Virale Bovine)
BVDV : Virus de la BVD
DG: Diagnostic de gestation
DIREL : Direction d'Elevage
DO: Densité Optique
ECP: Effet cytopathogène
EISMV: Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires
ELISA: Enzyme Linked Immunosorbent Assay
FCFA: Francs CFA
H2S : Sulfure d'hydrogène
lA : Insémination artificielle
IBP : balanoposthite infectieuse
IBR: Infectious Bovine Rhinotracheitis (=Rhinotrachéïte Infectieuse bovine)
IPI: Infecté permanent immunotolérant
IPV: Vulvovaginite pustuleuse
LPS : Lipopolysaccharide
krrr': kilomètre carré
M.A. : Ministère de l'Agriculture
MIPI: Service de Microbiologie Immunologie et Pathologie Infectieuse
ml : millilitre
mm : millimètre
MM: Maladie des Muqueuses
NCP : Effet non cytopathogène
NEC: Note d'état corporel
PIB : Produit Intérieur Brut
XVi
LISTE DES C.ARTES
Cartel: Carte des principaux systèmes de production laitière au Sénégal..
7
Carte 2 : Carte de la région de Thiès
.42
LISTE DES FIGURES
Il
Figure 1 : Principales périodes d'action de certains agents responsables d'avortements
chez les bovins
20
Figure 2 :Les étapes de l'infection par l'IBR sur un bovin
31
Figure 3: La dynamique de l'infection en BVD
.38
Figure 4 : Configuration d'une plaque de microtitration
51
LISTE DES PHOTOS
Photo 1: Ecoulement mucopurulent (IBR)
29
Photo 2 : Avorton de l'IBR
29
Photo 3: Lecteur ELISA de type ELX 808
.46
Photo 4 : Kit ELISA-BVD
46
XVll
LISTE DES TABLEAUX
Il
Tableau 1 :Effet de la HVD chez les femelles gestantes. .
36
Tableau II: Sources et vecteurs de propagation de la BVD
37
Tableau III: Causes de persistance de la BVD
38
Tableau IV: Prévalence sérologique en Brucellose bovine
55
Tableau V: Prévalence sérologique en BVD
56
Tableau VI : Prévalence sérologique en IBR
56
Tableau VII: Prévalence sérologique de la Brucellose, de la BVD et de l'IBR selon le
système d'exploitation
57
Tableau VIII: Prévalence sérologique de la Brucellose, de la BVD et de l'IBR selon la
race
57
Tableau IX : Prévalence sérologique de la Brucellose, de la BVD et de l'IBR selon la
58
NEC
Tableau X: Prévalence serologique de la Brucellose, de la BVD et de l'IBR selon
l'âge
58
Tableau XI : Importance de la brucellose, de la BVD et de l'IBR
59
Tableau XII : Prévalence sérologique de la brucellose, de la BVD et de l' IBR en
fonction du DG
59
Tableau XIII: Croisement entre BRUCELLOSE
* IBR * BVD * DG
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Grille de notation d'état corporel des zébus
Annexe 2 : Protocole Test ELISA compétitive pour le dépistage de la Brucellose
Annexe 3 : Protocole Test ELISA indirect pour le dépistage de la BVD et IBR
XVlll
60
Il
TABLE DES MATIERES
Il
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PAR·rlE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES AFFECTIONS
3
ABORTIVES DES BOVINS
CHAPITRE 1: L'ELEVAGE BOVIN SENEGALAIS ET SES FACTEURS LIMITANTS 4
1.1. Cbeptel bovin au Sénégal
4
1.1.1. Effectif
1.1.2.lmportance
1.1.3. Races bovines exploitées
4
4
5
1.2. Typologie des systèmes d 'élevage
5
1.2.1. Système agropastoral
1.2.2. Système à dominante pastorale
1.2.3. Système intensif périurbain
,
1 .3. Types de production
6
6
7
8
8
1.3.1. Production laitière
1.3.2. Production bouchère
1 .3.3. Productions annexes
1.3.3.1. Trait
1.3.3.2. Fumure
8
8
8
9
1.4. Les contraintes au développement de l'élevage
9
9
10
10
11
Il
1.4.1. Les facteurs liés à l'alimentation et à l'abreuvement..
1.4.2. Facteurs climatiques
1.4.3. Facteurs socio-économiques
1.4.4. Facteurs zootechniques
1.4.5. Facteurs pathologiques
CHAPITRE II : ETUDE GENERALE DES AFFECTIONS ABORTIVES DES BOVINS
.................................................................................................................................................. 12
II.1. Définitions
12
~
II.1.1. Avortement
12
0.1.2. Notion de période à risque
13
II.2. Importance
14
14
14
II.2.1. Importance économique
n.2.2. Importance hygiénique
II.3. Caractéristiques étiologiques et épidémiologiques des agents abortifs
II.3.1. Etiologie des avortements
II.3.1.1. Les causes non-biologiques
II.3.1.1.1. Facteurs nutritionnels
II.3.1.1.2. Facteurs physiques et stress
Il.3.1.1.3. Facteurs iatrogènes
II.4.1.2. Agents biologiques
11.4.1.2.1 Causes parasitaires
II.4.1.2.1.1. Mycoses
II.4.1.2.1.2. Trichomonose
lIA.l.2.1.3. Toxoplasmose
II.3.1.2.2. Causes bactériennes
a. Brucellose
b. Chlamydiose
c, Listériose
d. Leptospirose
14
14
15
15
15
15
15
15
16
16
16
16
17
17
17
17
XiX
e. Vibriose
f. Fièvre Q
11.3.1.2.3. Les causes virales
II.3.2. Caractéristiques épidémiocliniques
II.3.2.2. Contagiosité
iI.3.2.3. Moment d'apparition
18
18
18
19
19
20
CHAPITRE III : ETUDE SPECIFIQUE DE LA BRUCELLOSE, DE L'IBR ET DE LA
BVD
22
m.ï. LA BRUCELLOSE
22
111.1.1. Définition
111.1.2. Répartition géographique
111.1.3. Espèces touchées
111.1.4.Importance
111.1.5. Etiologie
111.1.6. Clinique
111.1.7.Epidémiologie
111.1.8. Diagnostic
mz.
22
22
22
23
23
24
25
26
LA RHINOTRACHEITE INFECTIEUSE BOVINE (ffiR)
111.2.1. Définitions :
111.2.2.Espèces touchées
111.2.3.Synonymies
111.2.4. Répartition géographique
111.2.5. Etiologie
111.2.6. Clinique
111.2.7. Epidémiologie
111.2.8.Diagnostic :
ma DIARRHEE
27
27
27
27
27
28
29
31
32
~
VIRALE BOVINE (BVD) 1MALADIE DES MUQUEUSES (MM)
33
III.3.1. Définition
111.3.2. Etiologie
m.3.3. Espèces affectées
111.3.4. Les deux entités pathologiques
111.3.5. Effets du virus de la BVD chez les femelles gestantes
111.3.6. Epidémiologie de la BVD
111.3.6.1. Epidémiologie descriptive
111.3.6.2. Epidémiologie analytique
111.3.6.2.1. Sources de virus (tableau II) :
111.3.6.2.2. Contagion :
111.3.6.3. Epidémiologie synthétique:
:
111.3.6.3.1. Origine de la contamination d'un élevage et dynamique de l'infection:
111.3.6.3.2. Persistance de l'infection :
33
33
34
34
35
36
36
36
36
37
38
38
38
OEUXIEME PAR-riE:
41
CHAPITRE 1 : MATERIEL ET METHODES
42
1.1. Cadre d'étude
42
1.1.1. Situation géographique de la région de Thiès
1.1.2. Milieu physique
1.1.3. Activités socio-économiques
42
43
44
1.2. Matériel
44
1.2.1. Matériel animal.
44
1.3. Méthodes
48
.48
1.3.1. Prélèvements de sang et leur traitement
CHAPITRE II : RESULTATS
55
II.'' Evaluation de la séroprévalence des maladies abortives
II.1.1. Prévalence sérologique par département..
xx
55
55
a) BRUCELLOSE
b) BVD
c) IBR
II.1.2. Prévalence sérologique selon le système d'exploitation
II.1.4. Prévalence sérologique selon la Note d'état corporel
II.1.5. Prévalence sérologique selon l'âge
II.1.6. Importance de ces 3 entités pathologiques
55
55
56
56
57
58
59
,
II.2. Relation entre le statut sérologique des vaches et le diagnostic de gestation (DG)
CHAPITRE III : DISCUSSION
59
61
m.l Méthodologie
61
III.1.1. Sur le terrain
lII.2.2. Au laboratoire
61
61
m.l. Discussion des résultats
62
111.2.1. La Séroprévalence des maladies abortives
62
111.2.1.1. Brucellose
62
III.2.1.2. Diarrhée virale bovine/maladie des muqueuses (BVDIMM)
63
III.2.1.3. La Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR)
64
III.2.2. Importance de la Brucellose, de la BVD et de l'IBR
64
111.2.3. Impact de la Brucellose, de la BVD et de l'IBR sur la réussite d'insémination artificielle bovine.
........................................................................................................................................................................... 65
CHAPITRE IV : RECOMMANDATIONS
67
IV.I. Aux autorités étatiques
67
IV.2. Aux acteurs impliqués dans le programme d'Insémination artificielle
68
IV.2.1. Programme national d'insémination artificielle
IV.2.2. Les inséminateurs
IV.2.3. Les éleveurs
68
68
68
IV.3. Aux chercheurs •..•..••••.•••..•.....•.••.....•..••.................•.........•...•.............•...........•..•••••...........•.......... 69
CONCLUSION GENERALE
70
REFERENCES BIBLIOGRAPlllQUES
72
ANNEXES
82
XXI
Il
INTRODUCTION GENERALE
l
Le Sénégal, pays sahélien par excellence, a une vocation essentiellement agropastorale.
Son cheptel, très important et varié, est caractérisé par une très faible productivité
pouvant être expliquée essentiellement par les contraintes génétiques, alimentaires,
sanitaires et climatiques.
Le faible potentiel génétique des races locales et les sorties de devises pour l'importation
du lait et des produits laitiers ont contraint l'Etat sénégalais à accroître la production
laitière nationale. Ainsi, l'amélioration de la fertilité demeure un des objectifs prioritaires
pour optimiser le potentiel de reproduction et donc de production de l'élevage bovin. En
pratique, le Sénégal a opté pour une politique d'intensification de la production laitière
locale par l'entremise d'un vaste programme d'amélioration génétique du cheptel
autochtone grâce notamment à la biotechnologie de l'insémination artificielle.
Malheureusement, l'analyse des résultats sur l'insémination artificielle au Sénégal a
montré une faiblesse des taux de réussite: 45,41 % (NGOM, 2002), 44,93 % (BADJI,
2007).Comme facteurs incriminés de cette faiblesse de résultats, il y a la non maîtrise
des paramètres de la reproduction chez la vache, le manque d'expérience pour
l'organisation des campagnes d'insémination et surtout les infections du tractus génital.
En effet, chez la vache laitière, les kystes ovariens et les infections du tractus génital sont
parmi les pathologies du post-partum qui ont des effets négatifs sur la fertilité
(HANZEN, 1996). Dans les conditions de conduite de l'élevage en Afrique, les
infections virales, bactériennes ou parasitaires
sont à l'origine d'avortements, de
mortinatalités et des cas d'infertilités compromettant ainsi toute tentative d'amélioration
génétique bovine.
En Afrique, si de nombreuses études ont été menées sur les pathologies abortives les
plus en vue telles que la Brucellose (AKAKPO et al., 1994), la Chlamydiose et la fièvre
Q (KPOMASSI, 1991), la Néosporose (MUKAKANAMUGIRE, 2008)
1
sans doute en
raison des pertes économiques considérables qu'elles engendrent, les enquêtes sur la
BVD et l'IBR restent insuffisantes.
En effet, hors Afrique, des études ont montré que la Rhinotrachéïte Infectieuse Bovine
(IBR) et la Diarrhée Virale Bovine (BVD) sont deux des plus communes causes virales
d'avortement chez les bovins (SMITH, 1990). Le taux d'avortements dans un troupeau
peut atteindre de 25 à 60 % (YOUNGQUIST, 2007).
Au Togo, l'IBR a entrainé une baisse considérable du taux de fécondité des bovins
variant de 50 à 78% en station et de 60% en milieu paysan (ADOMEFA et al., 1990 cité
par KPONMASSI, 1991).
Malgré ces pourcentages élevés d'avortement et de baisse de fécondité des bovins,
aucune enquête à notre connaissance, n'a encore été menée au Sénégal depuis 40 ans sur
la
BVD et l'IBR. Il s'avère donc très important à l'heure actuelle d'évaluer leur
prévalence et conséquemment leur influence sur la réussite de l'lA bovine pour une
bonne politique d'intensification de la production laitière locale.
L'objectif général de cette étude est d'évaluer la séroprévalence et l'impact de la
BVD/MM, de l'IBR et de la Brucellose sur la réussite de l'lA bovine au Sénégal.
De façon spécifique, il s'agit de:
Déterminer la séroprévalence de la BVD/MM, de l'IBR et de la Brucellose
Evaluer la relation existant entre le statut sérologique des vaches vis-à-vis des ces
maladies et leur état physiologique déterminé par le diagnostic précoce de gestation.
Ce travail réalisé dans la région de Thiès, plus précisément dans les départements de
Thiès et de Tivaouane, comprend deux parties :
Une première partie consacrée à la synthèse bibliographique
Une seconde partie correspondant à l'étude expérimentale dans laquelle les résultats
seront exposés puis discutés.
2
PR6Mf6R6 PARTf 6 :
'VNIHEJE
BIBLIOGRAPHIOUE
'UR
LE'
AFFECTION'
ABORTIVE' DE' BOVIN'
CHAPITRE 1:
L'ELEVAGE BOVIN SENEGALAIS ET SES FACTEURS L1MITANTS
CHAPITRE Il :
ETUDE GENERALE DES AFFECTIONS ABORTIVES DES BOVINS
CHAPITRE III :
ETUDE SPECIFIQUE DE LA BRUCELLOSE, DE LA BVD ET DE L'IBR
3
1.1. Cheptel bovin au Sénégal
1.1.1. Effectif
Le Sénégal, pays sahélien par excellence, a une vocation essentiellement agropastorale.
Le cheptel bovin y est très important et varié. Les statistiques de la direction de l'élevage
font état de 3,039 millions de têtes de bovins sans compter les autres espèces animales
(DlREL 2004).
1.1.2.lmportance
Le secteur primaire occupe 65% de la population active du Sénégal et représente
actuellement environ 18% du PIB national. Le sous-secteur de l'élevage occupe environ
350.000 familles, soit 3 millions d'individus. Il joue un rôle important pour la sécurité
alimentaire des ménages et constitue une épargne pour beaucoup d'exploitants. En milieu
pastoral il représente 55% à 75% des revenus de la famille contre 40% en milieu
agropastoral. L'élevage bovin à lui seul contribue à la hauteur de 3,7% au PIB national
[M.A, 1997].
Cependant la production locale ne couvre pas les besoins des populations en produits
d'origine animale. C'est le cas notamment du lait, des produits laitiers et des viandes qui,
du fait de l'accroissement démographique et de la forte urbanisation, sont produits en
quantité insuffisante.
Pour pallier ce déficit, la demande locale est satisfaite par les importations de produits
laitiers, de viandes et de races bovines exotiques pour effectuer des croisements dans le
but d'accroitre la production locale. Cette situation est à l'origine d'une importante sortie
des devises qui représentent une valeur monétaire moyenne annuelle de 53 milliards de
FCFA chaque année (QUOTIDIEN LE SOLEIL, 2008).
4
La réduction des importations de lan, des produits laitiers et des viandes par
l'amélioration de la production locale constitue l'un des objectifs majeurs assignés au
sous secteur élevage par la politique agricole actuelle.
1.1.3. Races bovines exploitées
Le cheptel bovin sénégalais est caractérisé par la diversité des races exploitées. On note
essentiellement des races locales [les taurins Ndama, les zébus peuls (zébus Gobra)] et
des métisses issues des croisements soit entre races locales, soit entre race locale (la race
Djakoré) et races exotiques (Jersiaise, Montbéliarde, Brune des Alpes, Holstein et
Guzérat) (NDOUR, 2003) puis MOUDI(2004).
1.2. Typologie des systèmes d'élevage
Selon la disponibilité des ressources fourragères et du type de conduite associé, trois
systèmes de production laitière sont rencontrés au Sénégal.
Ces systèmes de production sont essentiellement de type extensif et les animaux sont
exploités par de petits producteurs.
Ce sont des systèmes caractérisés par la non spécialisation de la production où le bétail
joue divers rôles: économique (production de lait, viande, travail) et social. Néanmoins,
dans la zone périurbaine de Dakar, le système de production de type intensif se développe
de plus en plus (Carte 1).
1.2.1. Système agropastoral
Le système agro pastoral se fonde sur l'association de l'élevage aux cultures pluviales
(mil, arachide, coton, etc.) et irriguées (riz, tomate et oignon). Ce système se rencontre
principalement dans le bassin arachidier, la vallée du fleuve Sénégal et la zone Sud (de la
Casamance au Sud Est du pays) et intéresse 67% des bovins et 62% des petits ruminants.
5
En général, l'association de l'agriculture et de l'élevage se traduit par le recours à la
culture attelée, utilisation de la fumure animale pour fertiliser les champs et l'exploitation
des résidus de récoltes pour nourrir des animaux.
Selon BA (2001) cité par DIEDHIOU (2002), cette forme récente d'élevage sédentaire
accompagne les progrès de l'intensification de l'élevage et contribue à la stabilisation de
la migration pastorale. Selon toujours le même auteur, les paysans prennent l'habitude de
nourrir à l'étable les animaux destinés à la traction du matériel agricole et des charrettes.
Il en est de même pour les animaux en engraissement achetés par les producteurs en
début de la saison sèche pour les revendre plus tard comme animaux de boucherie selon
les besoins du marché.
1.2.2. Système à dominante pastorale
Ce système concerne 32% des bovins et 35% des petits ruminants. Il se rencontre
généralement dans les zones sèches au nord de l'isohyète 400 mm; une zone
sylvopastorale qui correspond au bassin du Ferlo, domaine d'élevage extensif.
Dans ces régions, les contraintes liées au milieu naturel, notamment la dispersion dans
l'espace des ressources en eau et en pâturages de même que leur variabilité dans le
temps, imposent une grande mobilité des groupes humains et du bétail. Dans la logique
de ce système, le mode de vie et l'ensemble des activités productives sont subordonnés à
la sécurisation du cheptel. C'est ainsi que face à une menace de la sécheresse, les
éleveurs de la zone sylvopastorale n'hésitent pas à abandonner leurs parcelles pour
conduire les animaux en transhumance vers les régions du Sud (SONED, 1999).
1.2.3. Système intensif périurbain
Ce système
localisé dans la zone
des Niayes intéresse l'embouche industrielle, la
production laitière et l'aviculture. Il concerne 1% des bovins et 3% des petits ruminants.
Les élevages y sont intensifs et semi-intensifs. Le développement des activités
périurbaines est lié à une forte urbanisation de la région de Dakar. Ce processus est
favorisé par la concentration des industries et commerce, sources potentielles d'emplois,
6
mais aussi par des conditions de Vie considérées clémentes (accès à l'eau potable,
électricité et aux services sociaux) par rapport à celles qui prévalent dans certaines
régions agricoles affectées par la sécheresse et la désertification (BA, 2001).
Système pastoral
Fati~
e
.
Tambacounda
Kaolack Système agropastora!
e
o
Vélingara
Kédougou
Ziguinchor
•
.,
Cartel: Carte des principaux systèmes de production laitière au Sénégal.
(Source: BA DIAO, 2004)
1 .3. Types de production
D'après NESSEIM (1995) pour la productivité de la vache au Sénégal, seuls la viande et
le lait sont analysés. Les autres productions comme le fumier, la traction, les cuirs et
peaux bien que non négligeables sont considérés comme faisant partie des avantages non
quantifiables. On note également la production du bétail à travers la reproduction et la
croissance. En effet, puisque le troupeau se reproduit, le croît doit être considéré comme
un produit de l'élevage.
7
1.3.1. Production laitière
Les vaches africaines sont généralement de mauvaises laitières bien qu'elles soient pour
la plupart exploitées pour la production laitière. Cette faible production est estimée en
moyenne à 0,5 à 2 litres par jour. Cependant le lait produit possède un taux élevé de
matière grasse. Notons que la traite est généralement suspendue en élevage traditionnel
durant la saison sèche.
1.3.2. Production bouchère
L'aptitude principale du Zébu Gobra est la production de viande. A cause de sa faible
rusticité dans les zones infectées de glossines, c'est la race Ndama qui produit de la
viande [COULOMB cité par FAYE (1992)].
1 .3.3. Productions annexes
Les productions annexes sont la traction, le cuir et la fumure.
1.3.3.1. Trait
Très apprécié comme bœuf de trait, les taureaux sont castrés entre 18 mois et 2 ans. Le
Zébu Gobra est souvent utilisé dans le bassin arachidier du Sénégal où il est utilisé dans
les travaux champêtres et le transport en charrette. Son rendement au travail est
comparable à celui des ânes et des chevaux. Malgré son petit format, la Ndama s'est
révélée comme un animal de trait très performant. Sa puissance de traction est supérieure
à celles de beaucoup de races (FALL, 1987)
1.3.3.2. Fumure
Elle est utilisée par les agro-pasteurs pour fertiliser leurs champs. Les résidus de récolte
sont utilisés dans l'alimentation des animaux montrant l'intégration agriculture-élevage
(DIOUF, 1991).
1.4. Les contraintes au développement de l'élevage
Le secteur de l'élevage peut occuper une place de choix sur l'échiquier économique du
pays. Malheureusement il bute sur de nombreuses contraintes et se caractérise ainsi par
8
de faibles performances. Ses principales difficultés sont d'ordre alimentaire, sanitaire et
génétique.
En effet, les animaux en général et les bovins en particulier ne sont pas
correctement nourris.
1.4.1. Les facteurs liés à l'alimentation et à l'abreuvement
Ils sont de loin les plus importants et liés à la disponibilité en aliments et en eau. En effet,
le facteur alimentaire est l'une des causes les plus importantes de l'infertilité des vaches
africaines en zone tropicale (SAW ADOGO, 1998).
Une sous alimentation, surtout liée à la rareté et la pauvreté des pâturages, revêt un
caractère endémique en zone tropicale surtout lorsqu'elle est associée à une difficulté
d'abreuvement. En effet, pendant la saison sèche, la valeur nutritive des pâturages va
diminuer, voire s'annuler. Cela va se manifester sur l'animal qui maigrit et sur le cheptel
dont la productivité diminue (OLLOY, 1992). Associées aux pâturages, il y a les
carences en oligo-éléments (MOUICHE, 2007); par le manque d'une alimentation
supplémentée qui peuvent favoriser les avortements au sein du cheptel et l'expression de
certaines pathologies.
Selon CHICOTEAU (1991), la principale contrainte à la productivité du Zébu est la
sous alimentation. Elle empêche les animaux d'extérioriser leur potentiel génétique
touchant en premier lieu la fonction de reproduction.
MBAYE en 1993, affirme que la sous alimentation du Zébu Gobra en élevage extensif
retarde la reprise de l'activité ovarienne. Il signale qu'en station, ce délai de reprise de
l'activité ovarienne est beaucoup moins long (54% des Zébu Gobra ont repris leur
activité ovarienne entre 36 et 48 jours après le part).
1.4.2. Facteurs climatiques
Le climat est certainement la contrainte la plus déterminante car il conditionne les
ressources alimentaires du bétail.
Lorsqu'il s'agit de pluviométrie, la forte variabilité dans l'espace et dans le temps fait que
la disponibilité des pâturages est très limitée en quantité et en qualité, surtout dans le
système traditionnel qui caractérise l'élevage au Sénégal. Par ailleurs, d'après PA GOT
9
cité par KOUAMO (2006), les températures tropicales élevées sont de loin une
contrainte importante à la production laitière intensive qui est pour la plupart axée sur
l'exploitation des races tempérées. Il rapporte que de nombreuses études ont montré que
le séjour pendant un temps prolongé à des températures supérieures à 25°C,
particulièrement en ambiance humide entraîne une réduction de l'ingestion alimentaire
des vaches et, par conséquent, une chute de la production et de la fertilité des animaux.
1.4.3. Facteurs socio-économiques
Pour le pasteur traditionnel, le critère numérique constitue le facteur prépondérant par
rapport à la production par tête. Dès lors, la maximisation du profit par la production
laitière plus rationnelle ne constitue pas la préoccupation majeure. A cela s'ajoute le
manque de formation des éleveurs et leur faible niveau de technicité.
De plus, le manque de maîtrise des circuits de commercialisation, associé à la
dépendance du producteur vis à vis des intermédiaires intervenants dans la filière et la
fixation du prix à la consommation font que le système de commercialisation du bétail
n'offre pas de débouchés sûrs. Concernant la production laitière, l'enclavement des zones
de productions rend sa commercialisation difficile.
Par contre, en système intensif, le coût élevé des intrants et du crédit rend les produits
peu compétitifs par rapport aux produits importés.
1.4.4. Facteurs zootechniq ues
Ils sont multiples, étant donné le contexte très complexe que présente l'environnement. Il
s'agit du manque d'habitat, de la mauvaise conduite d'élevage et de la mauvaise gestion
des pâturages. Ces facteurs exposent le cheptel bovin aux intempéries et au stress plus ou
moins permanents qui vont contribuer à l'expression et à la pérennisation de certaines
maladies (KABERA, 2007).
1.4.5. Facteurs pathologiques
Rares sont les élevages tropicaux dont les animaux sont indemnes d'infections virales,
bactériennes ou d'infestations parasitaires. L'élevage bovin sénégalais ne peut,
malheureusement, se soustraire à cette règle. Particulièrement chez la vache laitière, la
10
persistance des pathologies tels que les kystes ovariens, les infections du tractus génital et
autres pathologies du post-partum présente des effets négatifs sur la fertilité (HANZEN,
1996). Par exemple, certaines de ces affections sont susceptibles de provoquer des
avortements, des mortinatalités et des cas d'infertilités compromettant ainsi toute tentative
d'amélioration génétique bovine.
Si de nombreuses études épidémiologiques ont montré que le cheptel bovin sénégalais
dispose d'une bonne couverture sanitaire en ce qui concerne les grandes épizooties, un
grand accent devrait être mis sur la connaissance du statut sanitaire des vaches en matière
des pathologies abortives car celles-ci limitent l'élevage à sa source.
Il
Dans l'espèce bovine, la fréquence des « pertes en cours de gestation » dépend de
plusieurs facteurs. Il faut y voir l'effet de la saison, de la localisation géographique ou
encore de la démographie et des races des troupeaux concernés.
II.1. Définitions
II.1.1. Avortement
La définition de l'avortement n'est pas chose aisée. Cette difficulté explique sans doute
pourquoi de plus en plus fréquemment la littérature de langue anglaise fait appel à la
notion de pregnancy losses (pertes de gestation), celle-ci regroupant les mortalités
embryonnaires, les avortements cliniques dûment constatés par l'éleveur ou le
vétérinaire, les retours en chaleurs de l'animal ou encore les diagnostics de non-gestation
posés par le vétérinaire.
Définition courante: expulsion prématurée d'un fœtus mort ou non viable.
Définition légale: En France, d'après le décret du 24 décembre 1965, on considère
comme avortement dans l'espèce bovine l'expulsion du fœtus ou du veau mort-né ou
succombant dans les 48 heures qui suivent la naissance (HANZEN, 2008).
Définition pratique: interruption de la gestation entre la fin de la période embryonnaire
(fécondation - 50ème jour de gestation environ) et le 260
ème
jour de gestation, suivie ou
non de l'expulsion d'un produit non viable. Après le 260 ème jour de gestation, on parlera
de vêlage prématuré. Il convient de distinguer l'avortement clinique (mise en évidence de
l'avorton et/ou des enveloppes fœtales) de l'avortement non réellement constaté
(avortement supposé). Ce diagnostic d'avortement « supposé» dit encore avortement «
subclinique» peut être posé sur base de l'une ou l'autre information suivante relevé après
qu'un constat de gestation antérieur positif ait été réalisé: diagnostic de gestation négatif
12
quelle que soit la méthode utilisée, détection d'un retour en chaleurs, ré insémination de
la vache, observation d'un retard d'involution utérine (HANZEN, 2008).
Il.1.2. Notion de période à risque
Définir la notion de période à risque est extrêmement important car un troupeau de
vaches laitières ou viandeuses est par définition une entité extrêmement dynamique
surtout si elle est numériquement importante. En effet, d'un moment à l'autre, des
animaux mettent bas, sont vendus, sont confirmés gestants ou avortent. Logiquement, la
période à risque d'une interruption de gestation commence dès la fécondation. En
pratique cependant, sa quantification n'est réalisable qu'à partir du moment où il est
possible de confirmer la gestation ou selon les études à partir du moment où le diagnostic
de gestation a effectivement été réalisé ce qui peut varier de 30 à plus de 100 jours de
gestation. Cette période à risque prend fin avec l'avortement proprement dit, avec la mort
ou la vente de l'animal ou lorsque le fœtus atteint le stade de gestation où il est capable
de mener une vie indépendante. Ces facteurs mériteraient d'être davantage pris en
considération dans la définition de la population à risque. Plus tardivement la
confirmation de la gestation a été réalisée, plus grand est le risque de sous-évaluation de
la fréquence des avortements. Cette notion est extrêmement dépendante de la sensibilité
(capacité de détecter les vaches gestantes) et la spécificité (capacité de détection des
vaches non gestantes) de la méthode de diagnostic de gestation utilisée (HANZEN,
2008).
II.2. Importance
Elle peut être envisagée sur le plan économique et hygiénique
11.2.1. Importance économique
L'importance économique est considérable. En effet les maladies abortives entrainent une
réduction de la productivité du cheptel bovin du fait des mortalités des adultes mais
surtout des jeunes et des avortements. Elles limitent l'élevage à sa source et constituent
13
ainsi un frein aux tentatives d'amélioration génétique. Sur ce, il faut ajouter des pertes
indirectes résultant de la saisie des animaux suspects, de l'interdiction d'exportation vers
les pays indemnes et du coût de la prophylaxie.
II.2.2. Importance hygiénique
L'importance hygiénique de maladies abortives a fait l'objet de nombreuses études. En
effet, la plupart des maladies responsables d'avortements chez l'animal le sont également
chez l'espèce humaine d'où l'intérêt de les connaitre pour enfin
les combattre
efficacement (OLLOY, 1992).
La double importance de ces maladies est étroitement liée d'une part à leur étiologie et
d'autre part à leur épidémiologie.
II.3. Caractéristiques étiologiques et épidémiologiques des agents abortifs.
II.3.1. Etiologie des avortements
En élevage bovin, les avortements ont une étiologie très variée (KARABAGHALI,
1972). Certains surviennent indépendamment de toute infection. Il s'agit d'avortements
non infectieux, d'autres, dont la nature est mieux décelée, sont le fait d'infestations
parasitaires ou d'infections virales et bactériennes. Il s'agit d'avortements infectieux et
paras itaires.
II.3.1.1. Les causes non-biologiques
Les avortements non infectieux peuvent être dus à des facteurs nutritionnels, chimiques,
physiques, génétiques ou iatrogènes.
II.3.1.1.1. Facteurs nutritionnels
Diverses publications (PICARD et al., 2003) ont rapporté des avortements imputables à
la consommation par les animaux d'une trop grande quantité de protéines hautement
dégradables (herbe jeune, herbe pâturée trop rapidement après addition d'engrais). De
même, l'avortement peut être observé chez des animaux débilités ou consommant des
rations connues pour leur faible apport en bêta carotène, en sélénium ou en iode. La
consommation de certaines espèces végétales a également été rendue responsable
14
d'avortement quoique leur principe actif n'ait point toujours été identifié. Ainsi en est-il
de l'ergot de seigle tClaviceps purpurea), d'une graminée, le sorgho (Sorghum almum)
etc.
II.3.1.1.2. Facteurs physiques et stress
La palpation manuelle de l'utérus entre le 35ème et le 60ème jour de gestation,
l'insémination ou l'irrigation d'un utérus gestant, la présence de jumeaux, le transport, les
interventions chirurgicales la torsion de l'utérus et le déplacement du cordon ombilical,
l'hyperthermie prolongée constituent autant de facteurs pouvant être responsables
d'avortements (COSTARGENT, 1984).
II.3.1.1.3. Facteurs iatrogènes
Diverses substances sont connues pour leur effet abortif. Il s'agit de: œstrogènes en
début de gestation, corticoïdes en fin de gestation, les purgatifs, la phénothiazine, les
dérivés du benzimidazole, les organophosphorés...
II.4.1.2. Agents biologiques
II.4.1.2.1 Causes parasitaires
11.4.1.2.1.1. Mycoses
Les avortements mycosiques sont dus à la localisation placentaire de champignons
(Aspergillus, Mucor, Candida, etc) absorbés par voie digestive à la suite d'ingestion
d'aliments (fourrages, ensilages) mal conservés ou moisis (CAUSLAND et al., 1987).
Ces avortements mycosiques sont généralement sporadiques et ont lieu plus tardivement
(7ème_
Sème
mois de gestation). Ils sont souvent suivis de rétention annexielle.
IIA.l.2.1.2. Trichomonose
C'est une affection vénérienne des bovins due à Trichomonas fœtus, qui entraîne chez la
vache une inflammation utéro-vaginale génératrice d'infécondité, d'avortement précoce
et de pyomètre. L'avortement est caractérisé par sa précocité (1er- 2ème mois) et par la lyse
fœtale.
IIA.l.2.1.3. Toxoplasmose
15
La toxoplasmose est une anthropozoonose de répartition mondiale. Elle affecte l'homme
et de nombreuses espèces animales domestiques et sauvages. Elle est causée par
Toxoplasma gondii, protozoaire intracellulaire obligatoire capable de parasiter presque
toutes les cellules des animaux à sang chaud.
Si une vache est contaminée pendant la gestation, l'infection peut se traduire par un
avortement.
Les mycoses, la trichomonose et la toxoplasmose ne sont pas les seules affections
parasitaires en cause dans les avortements des bovins. Loin s'en faut car le rôle abortif
des trypanosomoses (DJABAKOU et al., 1985), de la babesiose (TRUEMAN et
al.,1986), de la néosporose (MUKAKANAMUGIRE, 2008) et bien d'autres parasitoses
est tout aussi important à considérer.
II.3.1.2.2. Causes bactériennes
Dans la majorité des cas, les avortements causés par des bactéries se manifestent de
manière sporadique. Ils se répartissent en deux groupes. Le premier concerne des germes
ubiquitaires qui ne sont habituellement pas responsables de pathologies chez l'animal
adulte: Listeria, Escherichia coli, Bacillus, Streptococcus spp. Ne se propageant pas
d'un animal à l'autre, ils n'entraînent généralement pas de problèmes à l'échelle du
troupeau et leur identification peut de ce fait être considérée comme d'importance
mineure. Le second groupe est représenté par les bactéries qui sont pathogènes pour
l'animal adulte dont Brucella. Leur contagiosité les rend responsables de problèmes au
niveau du troupeau (HANZEN, 2008).
a. Brucellose
Maladie infectieuse, virulente, contagieuse, la brucellose est une zoonose due à différents
sérotypes de Brucella melitensis. Elle va faire objet d'une étude particulière dans le
prochain chapitre.
b. Chlamydiose
Maladie contagieuse due à Chlamydia. Les avortements chlamydiens surviennent
tardivement. Ce germe est un parasite intracellulaire obligatoire dont la transmission se
16
fait surtout par voie orale mais aussi vénérienne ou par inhalation (KPOMASSI, 1991,
cité par OLLOY, 1992)
e. Listériose
C'est une maladie contagieuse, frappant diverses espèces animales et l'homme, due à un
germe spécifique, Listeria monocytogenes.
Chez la vache gestante, la bactérie présente un tropisme pour les tissus foetoplacentaires.
Habituellement, l'avortement s'observe au cours des trois semaines suivant la mise en
service d'un ensilage et concerne le dernier trimestre de la gestation. Il se manifeste sous
forme sporadique. Il est plus fréquemment précédé et/ou suivi de signes cliniques tels que
la diarrhée, des troubles nerveux (encéphalite), de la métrite et de l'amaigrissement. Il
s'accompagne également plus fréquemment de rétention placentaire.
d. Leptospirose
C'est une maladie infectieuse, contagieuse due à l'action pathogène des leptospires qui
affectent les animaux et l'homme. L'avortement leptospirosique peut être du à une
complication de la forme ictéro-hémorragique ou à un germe spécifique Leptospira
interrogans serovar hardjo. L'avortement est la principale manifestation d'une infection
chronique. Il s'observe au cours des deux derniers trimestres de la gestation. L'infection
peut également se traduire par la naissance de veaux chétifs. La leptospirose est
également responsable d'une chute de la production laitière.
e. Vibriose
La vibriose ou campylobactériose est une infection abortive vénérienne due à C. fœtus,
var venerealis chez la vache, se traduisant par un catarrhe vagino-utérin responsable
d'infécondité et de mortalité embryonnaire, ainsi que par des avortements, vers le
Sèmc_
6ème mois de gestation, parfois suivis de rétention annexielle.
f. Fièvre Q
Maladie infectieuse, contagieuse affectant de nombreuses espèces animales domestiques
et sauvages, mais également 1'homme, où les animaux jouent le rôle de réservoir. Elle est
due à une rickettsie, Coxiella burneti ; elle évolue le plus souvent sous une forme
inapparente et parfois avec des troubles de la reproduction et l'avortement. Les
17
avortements ont lieu généralement en fin de gestation. Son caractère abortif a été
confirmé par KPOMASSI, 1991 au Togo puis par OLLOY, 1992 au Congo et par
AKAKPO et at., 1994 au Togo.
11.3.1.2.3. Les causes virales
Les conséquences d'une infection virale dépendent du stade de gestation auquel
l'infection a été contractée. Le plus souvent, au cours des deux premiers trimestres,
l'infection se traduira par une mortalité embryonnaire ou fœtale, l'avortement proprement
dit pouvant s'observer selon un délai variable. Il en résulte l'expulsion d'un fœtus qui
sera le plus souvent autolysé. Une infection contractée au cours du dernier trimestre,
s'accompagnera d'une réponse immunitaire suffisante pour permettre au fœtus de naître à
terme ou si la réponse immunitaire est excessive d'induire un état de stress chez le fœtus
qui dans ce cas sera expulsé prématurément. Dans ce second cas, l'autolyse ne sera pas
systématiquement observée.
Beaucoup de virus ont été incriminés dans les avortements de la vache. En Tanzanie,
KONDELA, LORETU et MELLA en 1985 ont pu mettre en évidence le rôle abortif du
virus de la fièvre de la vallée de Rift chez les bovins. Cela a été confirmé par AKAKPO
et al., 1994 au Togo. Les autres virus indexés sont ceux de l'IBR et de la BVD qui feront
objet d'une étude détaillée [(MILLER et VAN DER MAATEN, 1985); (DONNIS,
1988) ;(SMITH,
1990) ;
(ARCANGIOLI
M.
et
MAILLARD,
2006) ;
(YOUNGQUIST et al., 2007)].
II.3.2. Caractéristiques épidémiocliniques
Les agents abortifs de nature biologique présentent des manifestations cliniques et
anatomopathologiques, des caractéristiques de transmission et de moment d'apparition
qui dans un certain nombre de cas sont encore loin d'êtres précisées.
II.3.2.1. Manifestations cliniques et anatomopathologiques
-
ils ne sont habituellement pas spécifiques d'une espèce animale;
-
leur effet pathogène dépend de l'environnement géographique, nutritionnel ou de
gestion des animaux qu'ils concernent;
18
-
l'avortement ne constitue pas nécessairement le seul, voire le plus important, signe
d'une infection ou infestation;
-
par ailleurs, les lésions macroscopiques induites chez la mère ou l'avorton sont
rarement pathognomoniques ;
-
enfin, il convient de noter que l'identification d'un germe dans un fœtus ne permet
pas de conclure de manière absolue à son rôle étiologique.
II.3.2.2. Contagiosité
La voie oro-nasale est une voie privilégiée. Cela pose le problème de la qualité de
conservation des aliments (Listériose, Leptospirose, Champignons, Levures) et de leur
contamination potentielle par des animaux domestiques ou des rongeurs (les
protozoaires) ou par les secrétions génitales après un avortement.
Certains agents responsables peuvent également être transmis par la voie vénérienne.
Ainsi en est-il du BVD, du Campylobacter fetus, de la Chlamydia, du Leptospire, du
Trichomonas. Ces caractéristiques rendent plus nécessaires le degré d'hygiène de
l'insémination artificielle et de la saillie naturelle.
Dans certains cas, la transmission transplacentaire est également observée (BVD,
Toxoplasmose, Néosporose). Cette voie induit l'apparition possible de porteurs
chroniques dans la descendance des animaux atteints. Il faut également signaler la
transmission de la fièvre Q par les tiques.
19
Il.3.2.3. Moment d'apparition
Dans la majorité des cas, l'expulsion de l'avorton sera observée au cours du dernier tiers
de la gestation. Cette règle souffre d'exceptions. La figure 1 montre le moment
d'apparition des avortements en fonction des agents responsables chez les bovins.
BVD
IBR
Leptospira
Listeria
Cam pylob ad er
Candida
Aspergillus
Coxiella bumetti
Brucella
Toxoplasma
Chlamydia
ma~~é~sa~resl
agents bactériens _ _~_ _~_ _~_ _~_ _~_ _~~~~~~~~~~
a
1
2
4
3
5
6
7
8
mois de gestation
Légende
. . Période d'action fréquente
Période d'action non fréquente
Figure 1 : Principales périodes d'action de certains agents responsables d'avortements
chez les bovins (Source HANZEN, 1998)
20
9
111.1. LA BRUCELLOSE
L'action abortive de cette pathologie à déclaration obligatoire due à Brucella abortus
(9 biotypes) chez les bovins en Afrique tropicale n'est plus à démontrer (au Bénin:
AKAKPO et al.,1984; au Burkina Faso: AKAKPO et al.,1987; au Cameroun:
AKAKPO et al.,1987 ; au Sénégal: DIOP,1975 puis MOUICHE ,2007;au Togo:
SONHAYE,1980 puis AKAKPO et al.,1981 au Niger :AKAKPO et al.,1986)
Cette maladie reste indubitablement l'une des plus importantes causes d'avortements
bactériens observés au sein des troupeaux.
111.1.1. Définition
C'est une maladie infectieuse, inoculable, contagieuse commune à de nombreuses
espèces animales et à l'homme et due à des bactéries du genre Brucella avec six
espèces au sein desquelles plusieurs biovars peuvent être individualisés (B.abortus, B.
melitensis, B.suis, B.ovis, B.canis, B.neotomae). Elle se caractérise par une évolution
chronique affectant principalement les organes de reproduction et se traduisant par de
l'avortement, la mortinatalité, la stérilité chez les ruminants (surtout les bovins), qui de
loin payent le plus lourd tribut à cette entité pathologique.
111.1.2. Répartition géographique
C'est une maladie cosmopolite. La maladie est répartie sur le globe avec une certaine
spécificité de région. Ainsi, B. abortus est fréquent en Afrique subsaharienne, en
Europe, en Amérique latine; alors que
B. melitensis est fréquent dans le bassin
méditerranéen.
N.B: La brucellose bovine peut être consécutive à l'infection par B. suis.
21
111.1.3. Espèces touchées
Elles sont nombreuses: les ruminants, les suidés, les carmvores, les rongeurs, les
primates...
111.1.4. Importance
Sa large répartition fait de la brucellose un problème mondial. Sur le plan économique,
les répercussions de cette maladie sont considérables par les pertes de productions:
avortements, stérilité, pertes en lait,... et entraves aux échanges commerciaux
d'animaux et produits dérivés.
Au plan hygiénique, la brucellose est une zoonose majeure par la fréquence et la
gravité des cas humains contractés à partir de l'animal et de ses productions.
111.1.5. Etiologie
Conformément à la définition phylogénétique d'une espèce, le genre Brucella
constitue une seule espèce, à savoir Brucella melitensis. Taxonomiquement, les autres
brucellas sont classées par biovars (biovar Abortus, biovar Suis, biovar avis, biovar
Canis,biovar Neotomae). Pour des raisons pratiques, les brucelles sont toujours
désignées selon l'ancienne nomenclature: B. melitensis, B.abortus, B. suis, B. ovis. B.
canis et B. neotomae.
Brucella est une bactérie de très petite taille, coccobacille, gram-, immobile, non
sporulée, colorable en rouge par la méthode de Koster et Stamp. Elle cultive en
aérobiose stricte (besoin en COz pour certains biovars) et son identification est faite
par des caractères biochimiques (pouvoir à fermenter les acides aminés présents dans
un milieu avec production de l'oxygène, production de HzS), les caractères
antigéniques, la sensibilité aux phages et avec des colorants (fushine et thionine).
•
La résistance: les Brucella résistent plusieurs semaines a plusieurs mois dans
les matières virulentes (avortons, exsudats utérins) et le milieu extérieur
(matériel contaminé, pâturages, points d'eau, lisier). Par contre, ils sont
sensibles à la dessiccation et aux rayons ultra-violets et leur élimination est
assurée par la pasteurisation.
22
•
Habitat: Les Brucella sont des parasites obligatoires et leur habitat naturel est
spécifique de l'espèce animale: Vache: B. abortus; mouton et chèvre: B.
melitensis; porc: B. suis, biotypel et 3; sanglier et lièvre: B. suis, biotype 2;
chien: B. canis; mouton: B. ovis. Certaines espèces animales peuvent être
infectées par différentes brucelles. Les Brucella constituent rarement un foyer
d'infection secondaire;
•
Le pouvoir pathogène et antigénique: Il est lié aux facteurs bactériens
(virulence et toxicité) et à l'hôte (espèce réceptive, le tropisme ... ).
Les différentes espèces présentent les mêmes facteurs antigéniques mais dans des
proportions différentes. En outre, le genre brucella possède des antigènes en commun
avec d'autres bactéries comme Francisella tularensis, Yersinia enterocolitica 09,
Vibrio cholerea, Campilobacter fœtus fœtus, certains Salmonelles et certains Bacilles.
Ce qui explique les problèmes de réactions sérologiques croisées.
Les antigènes de brucella sont immunogènes. En effet, la présence d'antigène entraîne
la production d'anticorps par l'organisme que l'on peut révéler par sérologie. Le LPS
de la membrane externe est responsable de la production d'Anticorps détectés chez
l'hôte par agglutination, fixation du complément ou ELISA.
111.1.6. Clinique
Chez les bovins: période d'incubation de 14 à 180 jours.
Symptômes génitaux :
- Chez la femelle, au sein du troupeau, on observe des avortements épizootiques
pendant le dernier tiers de la gestation. Le placenta est épaissi, œdémateux,
avec des lésions purulentes et nécrotiques au niveau des cotylédons. Les fœtus
peuvent être recouverts d'une pellicule jaunâtre. La rétention placentaire est
fréquente. Il est possible d'observer, peu de jours avant l'avortement, un
écoulement vaginal mucopurulent, gris-blanchâtre à rougeâtre.
- Chez les taureaux, la maladie se manifeste par des orchites et des épididymites
avec des foyers purulents et nécrotiques.
Symptômes extra génitaux: ils sont rares chez les bovins et sont associés à une
évolution chronique. Il s'agit d'hygroma au niveau du genou ou arthrites.
23
111.1.7. Epidémiologie
Les sources et matières virulentes sont représentées par les animaux infectés (malades
et porteurs) et le milieu extérieur. Les malades sont dangereux au moment de la
reproduction il cause de l'avorton, le placenta, les eaux fœtales qui contaminent le
milieu extérieur. Ils sont aussi dangereux à travers les produits de sécrétion et
d'excrétion (sécrétion lactée, vaginale, le sperme, les urines, le sang).
La contagion se fait de manière directe (verticale= congénitale, néonatale; par le coït
ou par ingestion de colostrum ou de lait contaminé), ou indirecte à la faveur
d'utilisation d'aliments, d'eau ou d'objets divers contaminés. Les personnes en contact
direct avec les animaux infectés représentent un groupe à risque.
Les voies de pénétration sont représentées par la voie transplacentaire, digestive,
cutanée et vénérienne.
Au sein d'une exploitation, la maladie diffuse très vite et peut atteindre rapidement
tout l'effectif, particulièrement les femelles arrivées à maturité sexuelle; on observe
une importante infécondité, puis elle évolue vers la chronicité avec une apparition
extra génitale d'hygroma.
Au niveau d'un pays, la maladie peut rester localisée à certaines fermes ou à certains
élevages où elle peut se répandre dans les autres troupeaux, liés au mode d'élevage. En
Afrique inter tropicale, son dépistage a été réalisé dans beaucoup de pays. A partir des
années 80, les enquêtes menées par BORNAREL et AKAKPO, 1982 montrent une
prévalence estimée à 10,8% au Benin, 12,2% au Cameroun, 17,6% au Burkina Faso,
14,3% au Niger et 19,6% au Congo. En 2003, une étude faite à l'abattoir de Dschang
(Ouest du
Cameroun) par SHEY-NJILA et al., 2005 a révélé la présence de la
Brucellose bovine avec une prévalence de 9,64%. Au Tchad (DELAFOSSE et al.
,2002), une étude a montré une prévalence de 2,6% avec une intervalle de confiance
de[l,4 - 3,8] a l'échelle individuelle et de 20,0 avec un intervalle de confiance de
[9,5 - 30,5] au sein du troupeau. En Cote d'Ivoire (THYS et al., 2005) la prévalence
était de 3,573% en élevage intensif et de 4,291 % en élevage traditionnel.
24
On peut avoir une certaine localisation à certaines régions à climat particulièrement
humide et l'ensoleillement moins important (Casamance, pays côtier d'Afrique de
l'ouest) (THYS et al., 2005 en Cote d'Ivoire). Au Togo, 16,6% (AKAKPO et al.,
1991). Au Sénégal, des enquêtes sérologiques seules (CHAMBRON, 1965),
sérologiques et bactériologiques (DOUTRE, FENSTERBANK et SAGNA, 1977) ont
montré des prévalences respectives de 13,3% et de 14,9%. Très récemment, une étude
faite par MOUICHE (2007) a montré une prévalence de 1,17% dans la région de
Thiès et périphérie de Dakar.
Dans une exploitation, lorsque la maladie fait son incursion pour la première fois,
l'expression est brutale et s'accompagne d'avortements. Les avortements cessent petit
à petit parfois dès qu'apparaissent les hygromas. Les avortements n'apparaissent
ensuite que sur des sujets sains, sujets neufs introduits dans l'élevage ou des sujets qui
viennent d'atteindre la maturité sexuelle.
111.1.8. Diagnostic
-
Epidémioclinique:
Les signes majeurs de suspicion sont l'avortement (quel que soit le stade de gestation)
isolé ou en série 'avortement épizootique' et chez le male l'orchite ou épididymite.
Les autres éléments de suspicion sont:
./ Mort d'un veau avec symptômes d'anoxie dans les 48 heures qui suivent la
mise bas .
./ Fréquence anormale de rétention placentaire
-/ Hygroma
En fait, tous ces symptômes peuvent porter confusion avec d'autres maladies abortives
(néosporose, listériose, coxiellose, BVD/MM, IPV/IBR) que seul le recours au
laboratoire permet l'identification et lever le doute.
-
Expérimental
Il consiste à rechercher l'agent responsable de la maladie .
./ Diagnostic bactériologique: Isolement de l'agent pathogène au moyen de
colorations spéciales (Këster et Stamp), de cultures sur milieux de culture
spéciaux;
25
,/ Diagnostic et dépistage sérologiques se pratiquant par EAT ou ELISA (sur sérum)
ou par fixation du complément (= méthode de confirmation) ;
,/ la recherche des anticorps dans Je lait par épreuve de l'anneau (Ring test) ou
ELISA.
111.2. LA RHINOTRACHEITE INFECTIEUSE BOVINE (lBR)
111.2.1. Définitions:
Maladie infectieuse virale des bovins, qui se manifeste sous différentes formes: Forme
respiratoire(IBR) et forme génitale (IPVIIBP).
L'ffiR: infection bénigne à grave des voies respiratoires supérieures pouvant conduire
à un avortement chez les vaches gestantes et principalement à une entérite ou une
encéphalite chez les veaux. Elle peut se manifester sous d'autres formes telles une
conjonctivite, une métrite, une mammite ou une dermatite.
L'IPVIIBP: maladie génitale bénigne se manifestant par l'apparition de vésicules dans
les régions génitales (IBP: balanoposthite infectieuse; IPV : vulvovaginite pustuleuse
infectieuse).
111.2.2. Espèces touchées
Les bovins (vache, taureau), les capnns, les
OVInS,
le porc ainsi que d'autres
artiodactyles sauvages.
111.2.3. Synonymies
Dépendamment des documentations, différents noms sont utilisés pour la désigner, soit
IBR, IPV ou « red nose » à cause du rougissement du museau occasionné (SMITH,
1990; REBHUN, 1995; University of Florida, 2006; GDS, 2006, RABEYRIN,
2007).
111.2.4. Répartition géographique
L'IBR est présente dans le monde entier (STRAUB, 1991) et près de 50% des cheptels
de bovins adultes ont déjà été en contact avec elle (SEAL, 2007).
26
En Afrique,
I~IBR
a été dépistée au Togo: 75% (ESPINASSE et al., 1978), en
Ethiopie: 41,8% (LEFEVRE, 1975) au Sénégal oriental: 38%, en Casamance: 61%
et dans le Ferla: 48%( BERNARD et BOURDIN, 1971).
Au Sénégal, les mêmes auteurs ont dit que 38 à 61% des bovins ont des anticorps
neutralisants, au Nigeria 60 % (ZWART, 1966). En Afrique centrale (PROVOST et
al., 1964) : Tchad, 21%, République Centrafricaine 44%, Cameroun 28%.
111.2.5. Etiologie
La Rhinotrachéïte Infectieuse Bovine (IBR) est une maladie présente partout et est due
à un virus de la famille des Herpesviridés, de la sous-famille Alphaherpesvirinae, et du
genre Varicellovirus, variété herpèsvirus bovin 1 (BHV-l). Lorsque l'animal est
infecté il reste porteur du virus pour la vie [Association Régionale de Santé et
d'Identification Animales (RSIA), 2004]. Tous les groupes d'âge d'un troupeau
peuvent en être atteints (CASTRUCCI, 2000). Cependant, les cas de morbidité et les
cas fatals sont plus importants en période néonatale et pour les nourrissons que chez
les adultes (PATEL, 2005). De plus, cette maladie n'est pas transmissible aux
humains. Le virus peut demeurer à l'état latent en s'installant au niveau des ganglions
de l'animal et se réactiver sous des conditions de stress ou après un traitement de
corticostéroïdes (YOUNGQUIST et al., 2007; STRAUB, 1991). Le stress peut être
provoqué par différentes pratiques qui se retrouvent couramment sur les élevages. Par
exemple, le vêlage, le transport, les infections parasitaires peuvent être diverses
sources de stress pour les animaux [(Bulletin des GTV, 1997; GDS, 2006)].
Résistance : Le virus est moyennement résistant aux influences environnementales et il
peut survivre de 5 à 13 jours dans un environnement chaud (YOUNGQUIST et al.,
2007). Cependant, si les conditions sont moins adéquates pour lui, sa durée de vie en
sera réduite. Les désinfectants couramment utilisés peuvent le détruire, car il est
sensible à ceux-ci [(Bulletin des GTV, 1997; YOUNGQUIST et al., 2007)].
27
111.2.6. Clinique
- La forme respiratoire (IBR) :
La maladie respiratoire est de loin la plus fréquente. Elle atteint les bovins à tout âge.
Les animaux ont une hyperthermie, sont abattus, avec jetage d'abord séreux puis
mucopurulent. Les lésions et symptômes sont normalement restreints au tractus
respiratoire antérieur, mais peuvent parfois s'étendre au tractus respiratoire postérieur
sous forme de bronchite et de pneumonie suite à des complications bactériennes
secondaires. En l'absence de complications bactériennes graves, la guérison survient
après 15 jours. Certaines souches très virulentes peuvent induire un taux élevé de
mortalité. Une baisse de production du lait chez les vaches laitières, de la fièvre, une
légère hyperexcitabilité, de l'hyper salivation, de la toux, de l'écoulement nasal séreux
devenant mucopurulent et l'ulcération de la muqueuse nasale peuvent aussi être
observables (SMITH, 1990; STRAUB, 1991; REBHUN, 1995; GDS, 2005).
- La forme génitale (Vulvovaginite et balanoposthite) : la forme génitale de
l'infection était la seule observée jusque dans les années 50, avec inflammation
pustuleuse de la muqueuse génitale externe (mâle avec balanoposthite ou femelle avec
vulvovaginite) et hyperthermie associée.
L'infection peut se transmettre par voie sexuelle ou par contact lors de la saillie et par
contacts non sexuels ou par l'insémination artificielle. Les manifestations cliniques
sont:
./ des avortements peuvent survenir à n'importe quel stade de la gestation, mais plus
fréquemment entre le 4e et le Se mois par suite de passage transplacentaire du virus
: le fœtus est infecté et meurt par atteinte généralisée de tous les organes. Les
avortements peuvent atteindre, dans un troupeau, un taux de 25 % à 60 %
(YOUNGQUIST et al., 2007). L'infection des vaches durant le dernier trimestre
de la gestation peut conduire, en plus des avortements (photo 1), à des mortalités
néonatales et des cas de mortalité de veaux dans les 12 jours qui suivent la
naissance.
./ des retours en chaleur et de la mortalité embryonnaire précoce sont aussi observés.
En effet, si l'infection arrive sur une femelle gestante ne possédant pas d'immunité
28
contre le virus le fœtus sera infecté et l'avortement sera alors probable
(YOUNGQUIST et al., 2007). La mort embryonnaire avant que le diagnostic de
gestation soit possible, c'est-à-dire 15 à 17 jours chez la vache, ne résulte
habituellement pas en un retard dans le retour à l'œstrus (SMITH, 1990).
,( Une diminution des performances de croissance est aussi perceptible (GDS , 2005).
La perte de poids surtout dans les parcs d'engraissement peut aussi survenir
(STRA UB, 1991). La maladie est rarement fatale chez les animaux adultes à moins
de conditions sévères de stress et de complications par une infection secondaire
(SMIT H, 1990; REBHUN, 1995).
,( Métrites aig ues et/ou chroniques, avec écoulement mucopurulent (photo 2) après
césarienne, encéphalites, forme systémique mortelle en période néonatale sont
aussi des formes cliniques possibles en élevage infecté.
l'hoto 1: Avorton dans l'!BR
Photo 2: Ecoulement mucopurulent
(Source: ROY C., 2007)
(Source : ROY
c., 2007)
111.2.7. Epidémiologie
La Rhinotrachéite Infectieuse Bovine (IBR) est transmissible de différentes manières.
Elle se transmet surtout par contact direct. La source majeure d'infection est
29
l'écoulement nasal. En effet, le virus se transmet principalement par contact naseau à
naseau et aussi par voie aérienne lors d'éternuements et de toux (Bulletin des GTV,
1997). Le deuxième mode de contagion est la voie génitale lors de saillie par un
taureau en phase d'excrétion (IPV) ou lors d'insémination artificielle avec une paillette
contaminée. Le léchage entre animaux permet aussi le transfert de ce virus (GDS,
2005). Les voies de transmission du virus touchent tous les animaux, qu'ils soient
attachés, en stabulation libre ou bien en parc d'engraissement par exemple. Un animal
atteint peut répandre le virus par ses sécrétions et mucus 8 à 16 jours après avoir été
exposé au virus (YOUNGQUIST et al., 2007). La figure 2 montre les étapes de l'IBR
sur un bovin. De plus, des vecteurs souillés par des matières contenant le pathogène
peuvent contaminer d'autres animaux sensibles comme le bovin, mais aussi le mouton
(Bulletin des GTV, 1997; GDS, 2006). Les taureaux porteurs peuvent transmettre la
maladie par l'intermédiaire du sperme. La semence ainsi que les instruments utilisés
pour l'insémination artificielle peuvent transmettre l'IBR (YOUNGQUIST et al.,
2007). Il est donc important de faire attention lors d'utilisation de semence. La
contamination mère-veau est aussi envisageable. Une mère porteuse peut transmettre
le virus à son veau qui deviendra ainsi « porteur sain » ou «latent » et sera séronégatif
lors de test de dépistage. Cela est dû au fait que même s'il absorbe les anticorps durant
la prise de colostrum, il ne développera pas l'immunotolérance, car il considère le
virus comme faisant partie de son système (GDS, 2006). Il ne faut pas oublier que les
avortons contaminés
servent aussi
de
source pour transmettre
la maladie
(YOUNGQUIST et al., 2007). De plus, les bovins adultes. sont considérés comme
étant le principal réservoir d'infection surtout à cause de la possibilité du virus à
devenir latent (SMITH, 1990). Il est alors important de surveiller davantage ces
animaux, car c'est à ce niveau que les risques de transmission se trouvent être les plus
élevés.
30
Infection
prlmalte
2i6
jours
~
JI'
_ Réactivation
du \1rusm et excrétion
15
. . Réponselrrrnunitaire
ro..
~arrêt
excresslon virale
Multiplication virale
importante
• bronchite
Disparition de la
Yirérnie
fIIIII"'J
::)signes cflnlqu.s
• portage latent
• dans lamuqueuse
• chute (progressive) du
taux djarJticorps
génitale
stress..H
• mise bas
et la corjonetive
bovins
Jours
• transport
• dans lamuqueuse nuale
=> contamination d'Ures
\2-3
J vermineuse
/ . corticofdes
=> Inf.nllltt ft avortement
Figure 2 : Les étapes de l'infection par l'IBR sur un bovin (GDS, 2006 cité par ROY,
2007)
1I1.2.S. Diagnostic:
L'épidémiologie et la clinique ne sont pas assez spécifiques pour permettre à elles
seules de diagnostiquer un épisode IBR dans un élevage et le rôle essentiel
des
porteurs latents sans signes cliniques nécessite le recours aux examens de laboratoire.
Diagnostic de laboratoire :
Pour vérifier une suspicion, le diagnostic de certitude reste la mise en évidence du
virus lui-même ou de ses antigènes. Pour le diagnostic indirect, le test de référence est
la séroneutralisation, méthode lourde mais la plus sensible.
Pour le dépistage et les contrôles sanitaires, les techniques ELISA sont les plus
adaptées (MENARD, 1997). Les tests ELISA disponibles ont des performances et des
sensibilités très variables (STRAUB, 1991).
31
111.3. DIARRHEE VIRALE BOVINE (BVD) / MALADIE DES MUQUEUSES
(MM)
111.3.1. Définition
C'est une maladie infectieuse, contagieuse, inoculable, virulente, transmissible,
souvent muette cliniquement. Elle se rencontre sous deux formes :
- chez les bovins de 6-24 mois on la retrouve sous la forme de gastro-entérite érosive,
évoluant en 8-30 jours vers la mort inéluctable (forme MM).
- Une forme subclinique des rassemblements d'animaux âgés de plus de 2 ans,
extériorisée parfois par une diarrhée enzootique évoluant sur environ 10 jours vers la
guérison (forme BVD). Ces deux formes lui ont valu la double appellation de MMBVD (BROWNLIE, 1985).
111.3.2. Etiologie
Il s'agit d'un virus de la famille des Flaviviridae, genre Pestivirus. Il existe plusieurs
biotypes selon l'espèce chez laquelle on les isole: le biotype ovin (Border Disease), le
biotype porcin (peste porcine Africaine) et le biotype bovin (BVD-MM).
Les croisements sont possibles entre les biotypes avec des passages de Bovin «-Ovin,
ou Bovin «-Porcin. Il existe une très grande variabilité antigénique.
La culture sur des systèmes cellulaires permet de mettre en évidence 2 souches : une
souche cytopathogène (ECP) et une souche non cytopathogènè(NCP).
Ces deux souches sont différentes quant à leurs effets et à leur pouvoir pathogène :
- souche NCP : la contamination du fœtus est possible quand il y a contamination de la
vache; elle est présente chez les Infectés Permanents Immunotolérants (IPI).
- souche ECP : isolée chez les malades faisant la forme MM uniquement. On peut
aussi isoler une souche NCP chez ces malades. La forme MM résulterait de la
mutation d'une souche NCP en souche ECP après plusieurs passages naturels sur
l'animal (rupture de l'immunotolérance de l'IPI).
32
111.3.3. Espèces affectées
Tous les bovins sont sensibles à l'infection, mais pas de la même façon. Le statut
immunologique vis-à-vis du virus, animal naïf ou non, est un premier critère
discriminant car l'immunité conférée par une primo-infection est forte. Les uoubles de
la reproduction essentiellement précoces : mortalité embryonnaire et avortement lors
des 4 premiers mois de gestation sont liés au statut immunologique négatif de la mère.
La séronégativité des femelles est donc une situation comportant des risques
individuels et collectifs. L'âge importe aussi, les génisses étant moins sensibles à la
primo- infection que les vaches au 3ème vêlage elles-mêmes moins sensibles que les
vaches au Sème veau (48%, 78% et 91% respectivement) [DOUART et SIMON,
1997].
Seuls les IPI sont susceptibles d'exprimer une maladie des muqueuses après infection
par une souche cytopathogène. Ils ont, pour la plupart moins de 3 ans, seuls 7% d'entre
eux atteignent l'âge adulte (GROOMS, 2004).
111.3.4. Les deux entités pathologiques
L'expression clinique dépend d'une part, du statut « naïf» ou infecté permanent de
l'hôte, et d'autre part du biotype du virus infectant.
* La BVD (Diarrhée
Virale Bovine) : en général bénigne, elle atteint les animaux «
naïfs », c'est à dire ceux qui n'ont pas d'anticorps et n'ont jamais rencontré le virus.
Elle s'accompagne dans les cas graves d'ulcérations du tractus digestif pouvant
entraîner une forte diarrhée et un amaigrissement. La plupart du temps, on constate
une diarrhée bénigne, avec une immunodépression transitoire, liée à la virémie. Cette
immunodépression peut conduire à une aggravation clinique entrainant d'autres
syndromes comme les diarrhées et maladies respiratoires du jeune.
La BVD est surtout une maladie de la reproduction avec des conséquences multiples
en fonction du stade physiologique au moment de la contamination.
* La
maladie des Muqueuses: Elle est due à la surinfection d'un animal IPI par un
virus cytopathogène. C'est une maladie grave, mortelle en quelques jours à quelques
33
semaines qui survient principalement entre 6 mois et 2 ans d'âge voire plus. Les
symptômes sont liés à la présence de lésions ulcératives en coups d'ongle ou en tache
de léopard tout au long du tractus digestif: ptyalisme, arumination, diarrhée (très
rarement constipation). Du jetage et de la boiterie peuvent s'y ajouter avec une atteinte
des voies respiratoires supérieures et des zones inter digitées, ce qui peut parfois
amener à une confusion avec la fièvre aphteuse.
Dans les cas rares d'évolution lente, on remarque surtout du retard de croissance,
marqué, sur un animal en mauvais état général chronique (THIRY, 2000).
111.3.5. Effets du virus de la BVD chez les femelles gestante"s
L'une des propriétés du VIruS de la BVD est de traverser aisément la barrière
placentaire.
L'impact de l'infection chez les femelles gestantes dépendra alors de trois facteurs
principaux le statut immunitaire des femelles gestantes, le moment de l'infection
durant la gestation et la virulence de la souche infectante. Il a été démontré en Suisse
qu'une infection dans les 2 premiers mois de gestation s'accompagne du retour en
chaleurs tandis que l'infection vers le Se mois de gestation s'accompagne d'avortement
ou de naissance des veaux malformés (RUFENACHT ,2001). Il en est de même pour
une insémination de la vache infectée qui s'accompagne d'un échec.
Le tableau 1 illustre les effets possibles de l'infection selon le moment de l'infection et
le statut immunitaire des femelles gestantes.
34
Tableau 1: Effet de la BVD chez les femelles gestantes.
Moment de
l'infection de la
mère
(jours de gestation)
Q-4O jours
40-120 jours
120-150 jours
150 jours - à la
naissance
Effets chez les femelles gestantes
Séronégatives
• Mortalités embryonnaires
• Avortement
• Veaux immunotolérants à la
naissance (apparence normale,
plus petits, croissance ralentie)
• Avortement
• Mortinatalité
• Anomalies conoénlteles
• Anomalies congénitales
• Mortinatalité
• Avortement
• Avortement
• Veau normal à la naissance
-i
Séropositives
• Veau normal à la naissance
• Veau normal à la naissance
• Veau normal à la naissance
• Veau normal à la naissance
(Source: DESILETS A., 2003)
111.3.6. Epidémiologie de la BVD
111.3.6.1. Epidémiologie descriptive
La BVD existe sur les 5 continents. Le risque annuel d'infection est compris entre 8 et
52% selon les enquêtes, les pays ou les régions concernés (ARCANGIOLI et
MAILLAIRD, 2006).
En Afrique, des études montrent des prévalences suivantes: Au Sénégal: 61 à 78 %
(BERNARD et BOIJRDIN, 1971 ; PROVOST et al., 1964 au cours d'une enquête
dans le nord Cameroun et l'ouest Tchadien signalent que 75% des sérums des sujets
adultes sont positifs; au nord Nigeria: 13,4 % d'après OKEKE, 1976.
111.3.6.2. Epidémiologie analytique
111.3.6.2.1. Sources de virus (tableau II) :
Les animaux excréteurs sont les infectés permanents et, plus modestement, les
virémiques transitoires. Ces derniers excrètent en général une charge virale faible sur
environ 10 jours. Les IPI excrètent du virus en continu, mais en quantité variable. Un
animal IPI peut infecter 90% des animaux d'un troupeau en 3 mois, alors que la
35
circulation virale dans un troupeau sans IPI peut prendre plus de 2 ans
SI
un IP!
secondaire n'est pas créé.
Les matières infectantes sont le sang, les fèces, l'urine, le jetage, la salive, les
sécrétions utérines, le placenta, les embryons.
Le virus peut persister dans l'appareil génital d'une femelle non IPI pendant plus de 50
jours (soit >2 cycles). Le testicule d'un taureau IPI peut être le seul site de
multiplication du virus, sans virémie (BAKER J. C., 1995).
Tableau Il: Sources et vecteurs de propagation de la BVD.
Sources
Vecteurs de propagation
•
• Salive, jetage nasal et toux
•
Mouche
Pince-nez, chaudières, buvettes,
vêtements
• Lait
• Sang
• Sècrétions utérines, vaginales. liquide
amniotique et enveloppes foetales
•
•
Mouches, aiguilles, seringues, etc.
Matériel obstétrical et d'insémination
• Sécrétions oculaires
• Transplantation embryonnaire
• Saillie, insémination
• Embryons
• Sperme, sécrétions prostatiques et
séminales
• Urine et fèces
•
Bottes, pelle. chariot, vêtements,
transport, gants pour examens
transrectaux, etc.
• Sérum foetal: vaccins, transplantation
embryonnaire
• Sérum
(Source: DESILETS A., 2003)
111.3.6.2.2. Contagion:
La résistance du virus dans le milieu extérieur étant de courte durée, aussi la
transmission horizontale directe semble le mode de contagion le plus fréquent. La voie
d'entrée du virus est le plus souvent respiratoire, mais le virus peut être introduit par
les muqueuses orale et génitale.
La transmission horizontale indirecte est possible par le matériel (médical ou
d'élevage), les insectes piqueurs et les produits biologiques.
36
La transmission verticale, la plus grave économiquement, s'effectue par passage
transplacentaire du virus chez une femelle infectée transitoire ou IPI. Ce passage
éventuel est lié au statut immun de la mère, sauf peut-être en Cas d'insémination par du
sperme infecté. Seules les souches de biotype Nep peuvent franchir la barrière
placentaire.
111.3.6.3. Epidémiologie synthétique:
111.3.6.3.1. Origine de la contamination d'un élevage et dynamique de l'infection:
(figure 6)
L'introduction du virus peut se réaliser par plusieurs modalités: L'achat ou le prêt
d'un excréteur de virus ou d'une femelle gravide d'un fœtus IPI, le voisinage, les
marchés et foires.
111.3.6.3.2. Persistance de l'infection:
La cause la plus probable de la persistance du virus BVD/MD dans un élevage est la
présence d'au moins un IPI. Cependant, la possibilité de réinfections régulières en
l'absence d'IPI, par le voisinage notamment, ne doit pas être sous-estimée (BAKER
,1995).
Tableau III : Causes de persistance de la BVD
Causes principales
•
•
Introduction d'un bovin IT ~ effets immédiats.
Introduction d'une femelle gestante porteuse d'un IT Q les
effets apparaîtront quand le veau naitra. Ce sont les taures
gestantes qui sont les plus à craindre.
causes occasionnelles • Introduction d'un bovin Infecté de façon transitoire par le
virus du BVD (semence d'un taureau infecté).
• Introduction d'une femelle gestante qui avorte en raison du
BVD. L'avorton, les enveloppes et les liquides foetaux
peuvent constituer une bonne source de virus BVD.
Contacts Inter·
• Pâturages adjacents
troupeaux via un ou des • Pâturages communautaires
IT
• Animaux en pension ou en location
• Véhicules
• Expositions agricoles et autres activités du genre
• Encans et autres marchés du genre
(Source: DESILETS A., 2003)
37
1ère étape
Arrivée d'un animal vrrennque dans un troupeau
Ce bovin virémique est soit un IPI, soit un animal infecté depuis
peu et qui présente une virémie transitoire (infecté au contact
d'autres animaux eux-mêmes porteurs du virus : transport,
voisinage, ... ).
Le bovin virémique diffuse du virus autour de lui et contamine
les autres animaux du troupeau.
2èmeétape
Les autres animaux sont infectés et reexcrètent le virus à leur
tour.
Dans le cas d'une virémie transitoire, le bovin qui a introduit le
virus développe des anticorps et est dorénavant protégé vis-à-vis du
virus.
Si une vache dans sa première moitié de gestation est infectée,
le virus va également s'installer dans le fœtus. Le veau à naître
sera porteur à vie du virus du BVD et incapable de développer
une résistance (immunité) à l'infection. C'est ce que l'on
appelle un IPI : Infecté Permanent Immunotolérant.
3ème étape
Le virus continue de circuler dans l'élevage
Tous les fœtus dont la mère est infectée par le BVD durant la
gestation ne deviennent pas des IPI. Si la contamination a lieu
durant la deuxième moitié de gestation, le produit lorsqu'il est
viable a acquis des défenses contre le BVD.
Les bovins infectés développent une immunité contre le BVD et
éliminent le virus. Ils sont dorénavant protégés contre les
infections ultérieures.
4èmeétape
L'ensemble des bovins sont maintenant immunisés vis-à-vis du
BVD.
Après le passage du virus, les animaux qui sont dans de bonnes
conditions d'élevage ont développé leurs défenses immunitaires
vis-à-vis du BVD. Dans d'autres situations (mauvaises conditions
d'ambiance, hygiène des locaux insuffisante, animaux affaiblis où
très jeunes) on peut être confronté à de la mortalité sur les bovins
les plus fragiles.
Figure 3: La dynamique de l'infection en BVD (Source: SCHELCHER, 2005)
38
Ainsi cette maladie ne peut être éradiquée sans la maîtrise de l'infection. En effet elle
repose sur le contrôle de l'infection fœtale pour empêcher la naissance de veaux IPI,
source pérenne d'infection intra et inter-troupeaux. L'abord le plus consensuel
consisterait à repérer les sources de' virus (IPI), à les éliminer ou à en empêcher leur
entrée dans le cheptel. Dans les régions de forte densité animale, on peut vacciner les
animaux séronégatifs du cheptel « fixe » reproducteur et le cheptel « roulant » : en
effet, la présence à terme d'un cheptel naïf vis-à-vis de l'infection par le BVD au
milieu d'un entourage « positif» ou de statut inconnu peut mener à la catastrophe
sanitaire.
Au terme de cette partie consacrée a la synthèse bibliographiques sur les affections
abortives en l'occurrence la Brucellose, l'IBR et la BVD, nous avons montré leur
étiologie, leur importance, leurs
manifestations cliniques, leur épidémiologie, les
moyens utilisés pour leur détection (diagnostic) mais surtout les données sur leur
prévalence dans la sous région .11 ressort que ces affections, par les avortements et les
mortinatalités, causent des pertes au cheptel d'un pays. De plus, elles peuvent être à l'
origine d'une stérilité chez les animaux ce qui constitue un handicap et une charge
pour l'éleveur s'investissant dans l'amélioration génétique à travers l'insémination
artificielle. Ainsi leur rôle dans les faiblesses des résultats d'lA depuis longtemps
constatés n'est pas à négliger. Raison pour laquelle une eriquête sérologique a été
réalisée dans la région de Thiès et ses résultats sont exposés dans la deuxième partie
de ce document.
39
D6L.tX16M6 'PAR.TI6:
EVALUATION DE LA SEROPREVALENCE ET IMPACT DES
MALADIES ABORTIVES SUR LA REUSSITE DE L'INSEMINATION
ARTIFICIELLE BOVINE AU SENEGAL CAS DE LA REGION DE
THIES.
40
1.1. Cadre d'étude
Notre étude s'est déroulée dans la région de Thiès précisément dans les départements
de Tivaouane et de Thiès et a concerné les vaches faisant partie du programme
national d'insémination artificielle. Cette étude a duré 7 mois:
./ Décembre 2007: enquête sérologique réalisée sur 165 vaches au jour de
l'insémination.
./ Février 2008 : Diagnostic précoce de gestation à 2 mois après l'LA, par fouille
rectale pour déterminer le taux de réussite de l'insémination.
./ Mai -Juin 2008 : Analyse sérologique par test au Rose Bengale et puis par
technique ELISA compétitive pour la brucellose et par ELISA indirect pour
recherche des anticorps anti BVD et anti IBR (au laboratoire de MlPI de
l'Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar, EISMV).
Dans le département de Thiès nous avons travaillé dans les localités suivantes: Touba
Toul, Khombole, Keur Madaro, Touba Gueye, Keur Mboda Ndiaye, Thiathiaw, Kaba,
Thies Commune, Tassette et Keur Mangary.
Dans le département de Tivaouane, sont concernées
les localités suivantes: Pire,
Meckhe, Kelle, Merina Dakhar, Pekkesse, Ngeoul, Thelli, Mbeugeul, Ngagne Diouf,
Ndiakene, Thilmakha, Keur Mbir Ndao, Keur pathe Ndiaye, Mboro, Taiba Ndiaye,
Tivaouane commune, Ka et Ndiao.
1.1.1. Situation géographique de la région de Thiès.
La région de Thiès, l'une des quatorze (14) régions du Sénégal, est composée de trois
départements: M'bour, Thiès et Tivaouane. La région de Thiès, avec ses 1 290 265
habitants répartis sur 6601 km", est limitée au Nord par la région de Louga ; au Sud
par la région de Fatick ; à l'Est par les régions de Diourbel et Fatick ; à l'Ouest par la
région de Dakar et l'océan Atlantique (Carte2).
41
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Carte 2 : Carte de la région de Thiès. (Source : http://www.au-senegal.com/-Senegaladministratif-.btml)
1.1.2. Milieu physique
La région de Thiès se situe dans le bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien. On y
trouve un relief relativement plat exception faite du plateau de Thiès (105 mètres), le
massif de Ndiass (90 mètres), la" cuesta " (65 km de large et 128 mètres d'altitude).
Le climat de la région de Thiès est influencé par des courants marins, car la région se
situe dans une zone de transition soumise à l'influence des alizés maritimes et
l'harmattan avec une température moyenne de 32°C.
42
1.1.3. Activités socio-économiques.
Les principales activités économiques de la région se résument aux productions
industrielles, minières, agricoles, halieutiques, maraîchères et au tourisme. La région
renferme l'essentiel des industries minières du pays avec l'exploitation des
phosphates, de l' attapulgite et des carrières.
• Agriculture
Le maraîchage est la principale activité agricole. L'arboriculture fruitière est aussi très
présente, surtout dans les zones de Keur Moussa, Pout, Tivaouane, Mboro, Nguékokh
et Diass.
• Elevage
L'élevage est en général semi-intensif. Le cheptel est estimé à 120000 têtes (bovins,
ovins, caprins, équins et asins). L'embouche paysanne se développe en milieu rural
malgré les conditions climatiques difficiles.
• Pêche
La région de Thiès produit à elle seule, les 2/3 de la production artisanale. Elle
contribue à hauteur de Il % du PIB du secteur primaire er 2,3 % du PIB total. C'est un
secteur en plein essor.
1.2. Matériel
1.2.1. Matériel animal
Ont fait objet de cette étude, 132 vaches inséminées dont 72 vaches dans le
département de Tivaouane et 60 dans celui de Thiès. Parmi ces vaches, 128 sont de
race locale (123 zébus Gobra et 5 Djakoré); 4
sont des métisses FI issues des
inséminations des femelles Gobra avec des semences de Montbéliarde et Holstein. Ces
vaches sont âgées de 4 à 13 ans. En effet, on note 22 vaches âgées de 4 à 6ans, 47
vaches âgées de 7 à 8ans ,46 vaches âgées de 9 à 11 et enfin 17 vaches âgées de 13
ans.
43
Dans ces deux départements, ces animaux évoluent dans les deux systèmes dont le
semi intensif est le plus dominant avec 94 animaux. Le reste évolue dans le système
intensif dans lequel les animaux sont parqués dans les enclos où ils bénéficient du
fourrage à volonté et du concentré.
Concernant l'état général des vaches, on a recensé 51 vaches dont la note d'état
corporel (NEC) varie de 1,5 à 2 et 81 vaches dont la NEC est comprise entre 2,5 à 3,5
(Annexe 1).
Rappelons que pour adhérer au programme d'insémination, il y a un certain nombre de
conditions à remplir à savoir: pratiquer la stabulation pour les animaux sélectionnés,
assurer la complémentation et en cas de nécessité, apporter des soins (déparasitage,
vaccination ... ) aux animaux.
1.2.2. Matériel technique
1.2.2.1. Matériel de prélèvement de sang
Nous nous sommes servis de tubes secs (de type VENOffiCT ND), d'aiguilles stériles,
des portes tubes, de glacière, de conservateurs de froid(carboglace).
1.2.2.2. Matériel de centrifugation et de conservation
Une centrifugeuse réfrigérée a été utilisée et un congélateur (-20°C) pour la
conservation des sérums.
1.2.2.3. Matériel d'analyse en sérologie.
a) Dépistage de la brucellose
•
Pour le Rose Bengale ou Epreuve à l'antigène tamponné (EAT)
Le matériel et réactifs utilisés sont composés de :
-Plaque blanche
-Baguette fine
-Minuteur
-Sérum(s) témoin(s) positif(s) et négatif(s)
-antigène coloré au rose bengale des laboratoires Rhône -Mérieux.
44
• Pour l'ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay)
Le matériel utilisé est un Kit BRUCELLA-Ab C-ELISA (SVANOVIR
TM).
Ce Kit
permet de détecter les anticorps anti Brucella dans les échantillons de sérum. Il
présente un avantage de faire une distinction entre les bovins infectés des vaccinés. Par
ailleurs, il évite des réactions croisées avec d'autres bactéries, car très spécifique du
fait de l'utilisation d'un anticorps monoclonal dirigé contre l'épitope dominant de
Brucella
~
Les réactifs utilisés sont contenus dans le kit BRUCELLA-Ab C-ELISA
(SVANOVIR
~
TM)
composé de :
02 plaques sécables (12 barrettes de 8 cupules chacune)
de microtitration
sensibilisées avec l'antigène S-LPS non infectieux de B.abortus.
~
anticorps monoclonal lyophilisé
~
le conjugué HRP (Acs de chèvre anti Ig G de souris couplés à la peroxydase de
Raifort), (25 ml).
~
solution 20 fois concentrée de PBS-Tween, (125 ml)
~
tampon de dilution des échantillons, (25 ml)
~
solution de substrat (Tetramethylbenzidine dans du tampon substrat contenant
du H202).A conserver dans un endroit sombre, (20 ml)
~
solution d'Arrêt contenant de l'acide sulfurique. Très corrosif (10 ml)
~
réactif A : Sérum contrôle positif (0,05% de merthiolate) (l 00~1)
~
réactif B : Sérum contrôle négatif (0,05% de merthiolate) (100 ul)
~
réactif C : Sérum contrôle faiblement positif (0,05% de merthiolate) (100 ~I)
Tous ces réactifs ont été conservés à+8°C.
~
Autre matériel utilisé :
~
micropipettes de précision (50 à 200 JlI);
~
micropipettes multicanaux ;
~
embouts de pipettes à usage unique;
~
éprouvette graduée d'un volume de 1 à 2 litres pour solution de lavage;
~
eau distillée
~
agitateur électrique de type TITERTEK;
45
'" lecteur ELISA de type ELX SOS équipé d'un filtre à 450nm (Photo 3)
Photo 3: Lecteur ELISA de type ELX 808
Photo 4 : Kit ELiSA-BVD
(HABlMANA, 200S)
(HABIMANA,200S)
h) Dépistage de la Diarrhée Virale Bovine (BVD)
II s'agit d'un test ELISA indirect permettant de détecter les anticorps anti BVD dans
les échantillons de sérum.
Le matériel utilisé est un Kit BVDV-Ab ELISA (SVANOVIR TM) comp osé de :
'" 02 plaques sécables sensibilisées avec l' antigène non infectieux de BVD. Le
conjugué lyophi lisé HRP (Acs ant i 19 G monoclonaux bovins co uplés à la
peroxydase de Raifort), (25 ml)
'" solution 20 fois concentrée de PBS-Tween, (12 5 ml)
'" tampon de dilution des échantillons, (25 ml)
'" solution de substrat (Te tramethylbenzidine dans du tampon substrat contenant
du H,O,) . A conserv er dans un endroit sombre, (20 ml)
'" solution d'Arrêt contenant de l' acide sulfur ique. Très co rrosif: (10 ml)
'" réactif A : Sérum cont rôle positif (0,05% de rnerthiolate), ( IOOttl)
'" réactifB : Sérum contrôle négatif (0,05% de merthiolate), (100 Ill)
46
c) Dépistage de la Rbinotracbéïte infectieuse bovine (IBR)
Il s'agit d'un test ELISA indirect permettant de détecter les anticorps anti IBR dans les
échantillons de sérum. Le matériel utilisé est un Kit IBR-Ab ELISA (SVANOVIR TM)
composé de:
./ 02 plaques sécables sensibilisées avec l'antigène non infectieux d'IBR. Le
conjugué lyophilisé HRP (Acs anti Ig G monoclonaux bovins couplés à la
peroxydase de Raifort), (25 ml)
./ solution 20 fois concentrée de PBS-Tween, (125 ml)
./ tampon de dilution des échantillons, (25 ml)
./ solution de substrat (Tetramethylbenzidine dans du tampon substrat contenant
du H202 ) . A conserver dans un endroit sombre, (20 ml)
./ solution d'Arrêt contenant de l'acide sulfurique. Très corrosif, (10 ml)
./ réactif A : Sérum contrôle positif (0,05% de merthiolate), (Iûûul)
./ réactifB: Sérum contrôle négatif (0,05% de merthiolate), (100 Ill)
1.3. Méthodes
Les méthodes de prélèvement de sang, de traitement, d'analyse des échantillons et
l'analyse statistique des échantillons sont les points essentiels qui seront abordés dans
ce paragraphe.
1.3.1. Prélèvements de sang et leur traitement
Le sang a été prélevé par ponction de la veine jugulaire ou de la veine caudale au 1er
jour (Jo) de l'insémination sur toutes les vaches à l'aide des tubes stériles sous vide
(de type VENüJECT
ND)
portant le nom ou numéro de l'animal. Le sérum a été séparé
après coagulation et centrifugation à 3500 tours par minutes pendant 10 minutes au
laboratoire d'endocrinologie de l'Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine
Vétérinaire de Dakar (E.LS.M.V), puis récupéré à l'aide des pipettes Pasteur et mis
dans des tubes à hémolyse et conservés dans un congélateur à -20 0 C jusqu'au jour de
47
leur analyse. Une identification plus complète des vaches (fiche prélèvement) a été
faite et porte notamment sur la race, la NEC, l'âge, la localité et le type d'exploitation.
1.3.2. Analyse de laboratoire
Pour la période allant de fin mai à mi-juin 2008, des analyses pour la recherche
d'anticorps anti Brucella, anti IBR et anti BVD ont été effectuées au laboratoire de
MIPI (Microbiologie Immunologie Pathologie Infectieuse) de l'EISMV.
a) Test de dépistage de la Brucellose
Dans le cadre du dépistage de la Brucellose, les sérums sont. soumis à deux épreuves
sérologiques:
Tous les sérums (132) ont été soumis au test de Rose Bengale (Epreuve à l'antigène
tamponné: EAT) et à cause de l'insuffisance des réactifs, seulement 88 sérums ont été
soumis au test ELISA compétitive.
4. Le test au rose Bengale: Il est réalisé sur plaque d'opaline. L'EAT est une
épreuve sérologique de diagnostic rapide de la brucellose. Elle consiste en une
séroagglutination rapide effectuée sur lame avec un antigène acide, tamponné et
coloré. L'acidification permet l'élimination des réactions antigéniques croisées
(ANDRE, 1971). La réaction positive se traduit par la présence de
l'agglutination visible à l'œil nue.
4. Le test ELISA compétitive: Il se fait selon la procédure décrite dans le kit
BRUCELLA-Ab C-ELISA de SVANOVIR ™
La procédure de la manipulation est détaillée dans l'annexe II.
~
Principe du test
La méthode d'ELISA compétitive SVANOVIR
TM
utilisée pour la recherche des
anticorps anti Brucella abortus et melitensis est un test multi spécifique permettant la
détection des anticorps spécifiques
anti brucella aussi bien chez les animaux
domestiques que sauvages. Chez les bovins, ce test est capable de distinguer des
animaux infectés de brucellose, des animaux vaccinés contre la Brucellose avec la
souche 19 et des animaux infectés par les bactéries gram négatif responsables des
réactions croisées. Ce test a été développé de façon à comparer ses performances avec
48
celles du test de Fixation du complément. Le protocole est celui d'ELISA compétitive
sur phase solide. Les microcupules sont sensibilisées avec de l'antigène Brucella. Les
anticorps spécifiques anti Brucella présents dans les sérums testés inhibent la fixation
du conjugué anti Brucella marqué à la péroxydase de Raifort. La fixation du Conjugué
est révélée par un substrat enzymatique et quantifiée par l'apparition d'une coloration
résultant de la conversion du substrat par le conjugué.
Le conjugué non lié est enlevé par rinçage avant l'ajout de la solution de substrat.
L'absorbance ou densité optique est mesurée au lecteur ELISA à une longueur d'onde
de 450 nm.
~
Lecture et interprétation
En absence des anticorps anti brucelliques dans le sérum (Séronégativité), l'anticorps
monoclonal se lie à l'épitope O-LPS de l'Ag S-LPS ce qui se traduit par l'apparition
d'une coloration.
Si le sérum testé contient des Acs antibrucelliques spécifiques (séropositivité), ces
derniers entrent en compétition avec les Acs monoclonaux sur les sites de l'épitope et
inhibent la liaison des Acs monoclonaux sur la fraction O-polysaccharide de l'antigène
S-LPS et en conséquence le développement d'une coloration.
Les sérums issus des bovins vaccinés avec la souche 19 n'entrent pas en compétition
avec les Acs monoclonaux à cause de leur spécificité et faible affinité ce qui conduit à
des réactions négatives.
Cependant, dans certains cas, des échantillons récoltés dans les 6 mois après la
vaccination peuvent réagir positivement.
Dans le cas du test C-ELISA, avant de conclure quant au statut de chaque échantillon,
il faut vérifier la validité du test.
Critères de validité du test
Pour s'assurer de la validité du test, les valeurs des témoins doivent se trouver dans les
intervalles suivants :
49
Densité optique du Contrôle Conjugué (DOce): 0,75-2,0
Pourcentage d'Inhibition du témoin posltif(PI TP)
:
85-110
Pourcentage d'Inhibition du témoin faiblement positif (PITFP) : 30-60
Pourcentage d'Inhibition du témoin négatïf(PI TN)
:
(-10)- J '5
Avec PI= 100- [(Moyenne des DO échantillon/témoin*100)/ (Moyenne des DO cd]
En cas de test invalide, on incrimine la technique et on doit répéter l'analyse. Si le
test est jugé valide, le statut de l'échantillon testé est déterminé comme suit :
PI
Statut
<30%
Négatif
::::30%
Positif
Dans notre travail, un sérum est déclaré positif s'il répond positivement au moins à
l'une des deux méthodes utilisées (EAT et ELISA).
b) Dépistage de l'IBR et BVD
Dans le cadre de chacune de ces deux maladies, tous les sérums ont été soumis au test
ELISA indirect.
•
Principe du Test ELISA INDIRECT
Le Kit BVDV-Ab ELISA (ou IBR-Ab ELISA) est conçu pour détecter les anticorps
spécifiques du virus BVD (ou IBR) dans les échantillons de sérum et de lait. La
procédure du Kit est basée sur un test ELISA indirect en phase solide. Dans la
procédure, les échantillons sont exposés aux antigènes non infectieux tapissés dans les
puits des plaques de microtitration. La plaque est conçue de telle manière que les puits
des colonnes impaires sont tapissés d'antigène viral et ceux des colonnes paires
d'antigène de contrôle (Figure 4). Les anticorps anti BVD (ou anti IBR) (s'ils sont
présents dans l'échantillon à tester) se lient
aux
antigènes dans les puits. Le
conjugué-HRP ajouté ultérieurement forme un complexe avec les anticorps de la BVD
50
(ou de l'IBR). Le conjugué non lié est enlevé par rinçage avant d 'ajouter une solution
de substrat. Ultérieurement, la cou leur bleue qui se développe est due à une conversion
du substrat par le conjugué. Un résultat positif est indiqué par
r apparition
de
la
couleur bleue. La réaction est arrêtée par addition d'une solution stop ; la couicur vire
au jaune.
AGy
AGe
AG,·
AGe
AGy
AGe
AGy
AGe
AGY
AGe
AGv
AGe
A
T+
T+
3
3
7
7
Il
11
15
15
19
19
B
T+
T+
3
3
7
7
Il
II
15
15
19
19
T-
T-
4
4
8
8
12
12
16
16
20
20
T·
T-
4
4
8
8
12
12
16
16
20
20
5
5
9
9
13
13
17
17
21
21
5
5
9
9
13
13
17
17
21
21
22
0
2
2
6
6
10
10
14
14
18
18
22
Il
2
2
6
6
10
10
14
14
18
18
22
22
1
Figure 4: Configuration d'une plaque de microtitration sensibilisée
AGv : Antigène viral (dans les col onnes impaires)
AGc : Antigène de contrôle (dans les colonnes pai res)
•
Lecture et validité du test
La lecture peut se fai re à l'œil nu ou par spectrophotom étri.e, où la densité optique
(DO) est mesurée à 450 nm.
Laprocédure de la manipulation est détaillée dans l 'annexe III.
Dans le cas du tes t EL ISA indirect, avant de conclure quant au statut de chaque
échantillon, il faut vérifier la val idité du test.
Les calculs des résultats sont effectués en 2 étapes comme décrit ci-dessous :
D'abord les valeurs DO corrigées (DO conn)
Les valeurs de DO corrigées sont obtenu es par soustract ion de s va leurs DO dans les
puits tapissés par l'antigène IBR viral aux DO des puits tapissés par l' anti gène de
contrôle. D 'où, DOl3vo-DOcoNTRoLE= DO cORRlGEE
51
Dans le cadre du dépistage de la BVD, pour assurer la validité des résultats, la
duplication des résultats peut ne pas différer de plus de 25% les uns des autres. En.
plus, les valeurs contrôlées doivent se situer entre les limites suivantes:
Densité optique (DO) du Contrôle positif > 1,0
Pourcentage de valeurs positives (PP) du Contrôle négatif::: 0,15
Avec PP= Echantillon testé ou sérum contrôle négatif (DO Corrigée) xl00
Contrôle positif (DO Corrigée)
Dans le cadre du dépistage de l'IBR, pour assurer la validité des résultats, les résultats
dupliqués ne doivent pas différer de plus de 25% les uns des autres. En plus, les
valeurs contrôlées doivent se situer entre les limites suivantes:
DO Contrôle positif >0,5
PP Contrôle négatif s 7%
Il se peut que ces critères ne soient pas remplis, le test est invalide et on incrimine la
technique.
•
Interprétation des résultats
Interprétation des résultats (BVD)
Echantillon
PP
Sérum 10 ul < 10
Interprétation des résultats (IBR)
Interprétation
Echantillon pp
Négatif
Sérum
~
7
Interprétation
Négatif
>10 et < 25 Douteux
>8 et < 12
Douteux
~25
~12
Positif
Positif
52
1.3.4. Analyses statistiques
La collecte des données a été effectuée sur le terrain et au labo. Les données ainsi
collectées sont saisies et traitées dans le tableau Excel de Microsoft. L'analyse est
effectuée avec le logiciel SPSS 12.0 pour Windows et soumise au test d'indépendance
utilisant le KhP. Ces tests nous ont permis de confirmer si la différence du seuil de
séropositivité entre les échantillons des deux départements est significative ou non. Il
en est de même pour la relation
résultat sérologique/réussite lA. Le seuil de
signification choisi est fixé à 5%. L'effet obtenu est:
Significatif si P<0,05 et non significatif si P>0,05. Hautement significatif si p< 0,01.
53
CHAPITRE Il : RESULTATS
Les résultats seront présentés en 2 sections. La première rapportera la séroprévalence
globale et celle en fonction du système d'exploitation, la race, la NEC, et l'âge.
ILL Evaluation de la séroprévalence des maladies abortives
II.1.1. Prévalence sérologique par département
a) BRUCELLOSE
Pour le dépistage de la brucellose bovine, deux tests ont été utilisés. Avec le test au
rose bengale, sur 132 séru ms examinés, 1 était positif et un autre douteux soit une
prévalence de 0,76% . Le test ELISA a révélé 2 sérums positifs don t 1 positif en EAT.
En combinant les deux tests pour l'uniformité des analyses. on conclut qu'il y a 2 cas
de serums positi fs sur un effectif de 132 vaches soit une préva lence de I,S% (Tableau
IV). Les deux cas de Bruce llose sont retrouvés dans le département de Tivaouane.
L'analyse statistique montre qu'il n'y a pas de différence significative entre les deux
départements (P>O,OS).
Tableau IV : Préva lence sérologique en Brucellose bovine.
Départe ment
Nombre de sérums
Positifs (%)
Négatifs (%)
Tivaouanc
72
2,8
97,2
Thi ès
60
0
0
Total
132
1,5
98,S
b)BVD
Le tableau V montre une prévalence globale de 47% et à l'intérieur des départements,
Thiès (48,3%) se distingue par des résultats relativem ent élevés. Statistiquement, il n'y
a pas de différence significative entre les deux départements (P>O,OS).
54
Tableau V : Prévalence sérologique en BVD
c)ffiR
Le tableau VI montre une répartition de la prévalence de 1'IBR selon les départements.
Il découle de ces résultats que c'est le département de Tivaouane qui est le plus
touché.en effet, 77,8 % des serums testes contiennent des anticorps vis-à-vis du virus
BVDIMM soit 56 vaches sur les 72 inséminées. La prevalence totale étant de 77,3%.
Tableau VI : Prévalence sérologique en IBR
( ru)
22,2
23,3
22,7
ll.1.2. Prévalence sérologique selon le système d'exploitation
Le tableau VII montre que ce sont des animaux évoluant en système intensif qui sont
plus infectés en BVD et en IBR, mais statistiquement, la différence n'est pas
significative au seuil de 5%.
55
Tableau VII : Séroprévalence de la brucellose, de la BVD et de l'lBR selon le système
d'exploitation.
84,2
47,4
94
°
2,1
74,S
46,8
132
I,S
77,3
47,0
38
II.1.3. Séroprévalence selon la race
Les résultats obtenus (Tableau VIII) montrent que les vaches de race Gobra répondent
positivement aux trois affections. Les races Djakoré et métisse sont négatives à la
brucellose mais ne sont pas insensibles à la BVD et à l'IBR. L'analyse statistique n'a
pas révélé une différence significative entre les races (P>O,OS).
Tableau VIII: Séroprévalence de la brucellose, de la BVD et de l' IBR selon la race
S
123
4
ta
132
°
°
1,6
1,S
60,0
60,0
78,0
46,3
7S,0
SO,O
77,3
47,0
11.1.4. Prévalence sérologique selon la Note d'état corporel
Dans les 2 catégories (Tableau IX), les maladies sont prés nte s mais ce sont
les
vaches ayant une note d'état corporel non satisfaisante (entre l , et 2,S) qui ont une
56
séroprévalence trop élevée (86,3% pour l'IBR et 4"1,1% pour la BVD). L'analyse
statistique montre une différence significative entre les catégories d NEC (P=0,03)
pour l'IBR.
Tableau IX" Séroprévalence de la brucellose, de la BVD et de l' IBR selon la NEC .
v
érurn
51
81
1,2
132
1,5
II.l.S. Prévalence sérologique selon l'âge
D'après le tableau X, les 2 cas positifs en brucellose sont retrouvés chez les vaches
âgées de 7 à 8 ans, c'est à dire les vaches en pleine production. C'est également ce
groupe d'âge qui compte beaucoup de vaches infectées en IBR (87 ,2%). Pour la BVD,
l'infection est présente aussi bien chez les jeunes que les plus âgées.
Tableau X : Séroprévalence de la brucellose, de la BVD et de l' IBR selon l'âge.
Ag
Nombre de
Brucellose
IBR
BVD
59,1
50,0
87)
46,8
73,
45,7
s êrums
4- 6
22
7 -8
47
-10
46
11- 13
17
°
°
0
2,4
47,1
. otal
132
1,5
77, 3
47,0
4,3
57
Il.1.6. Importance de ces 3 entités pathologiques
Il ressort du tabl eau XI que sur 132 vaches examinées, 17 seulement soit 12.8% sont
séronégatives aux tests subis. I.es autres vaches sont séropositives au moins à l'unedes
trois maladies.
Tableau XI .' Imp ortance de 3 maladies .' Brucellose , BVD et lBR
Résultat Brucellose
Résultat BVD
Résultat lBR
Nombre de sérums
+
+
+
0
-
-
-
17
-
-
+
51
-
+
-
12
-
+
+
50
+
-
-
1
+
-
+
1
Il.2 . Relation entre le stat ut sérologique des vaches et le diagnostic de gestatio n
Tableau XII : Prévalence sérologique de la brucellose, de la BVD et de "lBR en
fonction du DG.
Diagno stic de
Nombre de
gestation (DG)
sérums
Non gestante
Brucellose
lBR
BVD
69
1,4
75,4
43,S
Gestante
63
1,6
79,4
50,8
Total
132
1,5
77,3
47,0
58
Le tableau XII montre le pourcentage des vaches infectées en brucellose, en BVD et
en IBR en fonction de leur état physiologique (gestante ou non gestante). Dans chaque
catégorie (non gestante et gestante), il y a des vaches séropositives à l'une ou l'autre
des affections dépistées mais, on remarqué qu'il y a plus de séropositives en BVD et
en IBR dans la catégorie des vaches gestantes.
Toutefois, la différence entre non gestantes et gestantes n'est pas statistiquement
significative (P>O,05)
Tableau XIII: Croisement entre BRUCELLOSE * IBR
DG
%
du NG
total
BVD
IBR
NEGATIF
POSITIF
BRUCEL NEGATIF
NEGATIF
9 . 23,1%
29
74,4%
LOSE
POSITIF
7
23,3%
23
76,7%
1
2,6%
°
,0%
POSITIF
G
* BVD * DG
NEGATIF
BRUCEL NEGATIF
NEGATIF
8
25,8%
22
71,0%
LOSE
POSITIF
5
15,6%
27
84,4%
°
0,0%
1
3,2%
POSITIF
NEGATIF
Ce tableau nous ressort que sur 132 vaches ayant participé au programme
d'insémination, 63 vaches ont été diagnostiquées gestantes. Parmi ces 63 vaches
gestantes, 8 seulement sont exemptes des maladies investiguées.
59
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Le matériel et les méthodes utilisés, ainsi que les i ésu ltats obtenus dans notre étude,
nécessitent des commentaires et critiques.
I1U Méthodologie
III. 1.1. Sur le terrain
Notre travail a concerné un effectif insuffisant pour la détcnnination de la prévalence
des maladies à J'échelle régionale. En effet, notre étude a porté uniquement sur des
vaches faisant partie du programme national d'insémination artificielle dans la région
de Thiès pour la période 2007-2008 , Cela suppose un échantillon résultant d'une série
rigoureuse de sélection. Comme critères de sé lection, les vaches devraient être bien
portantes c'est à dire avoir un état corporel satisfaisant, exe mptes de maladies.
suppl érnent ées en concentré et conduites en stabulation. Vu les conditions dans
lesquelles évoluent nos animaux, il est difficile de trouver les animaux remplissant les
cnnditions exigées. Il n'est donc pas étonnant que l'effectif final sélectionné est de 165
vaches. Par ailleurs, par insuffisance de réactifs pour le test ELISA, cet effectif a été
réduit à 132 vaches.
111.2.2, Au laboratoire.
Dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé deux techniques sérologiques : le test
au Rose Bengale et les tests ELISA.
Le problème majeur
qui se pose dans une réaction sérologique est celui de
l'interprétation des résultats. La présence des anticorps dirigés contre une maladie
donnée peut avoir plusieurs explications:
- soit que l'organisme héberge le germe
- soit que l'organisme s'en est débarrassé et les anticorps vont jouer le rôJe de témoins
de J'infection
Pour ces raisons il serait indispensable d'associer à la sérologie des examens cliniques
et microbiologiques.
60
Le rose bengale est une réaction d'agglutination rapide sur lame, utilisée dans le
diagnostic de la brucellose. Ne mettant en évidence que les IgG 1 et les IgM, elle est
très sensible et reste longtemps positive.
Quant au test ELISA, il a été utilisé dans le dépistage de la brucellose (ELISA
compétitive) et dans le diagnostic de la BVD et de l'IBR (ELISA Indirect), est une
méthode très sensible et très spécifique qui donne des résultats satisfaisants.
111.2. Discussion des résultats
L'étude que nous venons de réaliser nous a permis de mettre en évidence la présence
de la brucellose, de la Diarrhée virale bovine/ maladie de muqueuses (BVD/MM) et de
la Rhinotrachéïte infectieuse bovine (IBR) dans la région de Thiès au Sénégal.
111.2.1. La Séroprévalence des maladies abortives
111.2.1.1. Brucellose
Dans l'espace où l'enquête s'est déroulée, la prévalence de la brucellose est estimée à
1,5%. Cette prévalence est inférieure à celles obtenues par BORNAREL et
AKAKPO,1981-1987 au Bénin (10,8%), au Cameroun (9,64%), au Burkina (17,6%)
et au Niger (14,3%). Elle est également faible par rapport à celle obtenue par OLLOY
,1992 au Congo(16,9)%. Et par
DIOP(1975) au Sénégal (13,3%). Cela peut
s'expliquer par le fait que ces études ont été menées il y a longtemps quand
la
Brucellose sévissait de manière spectaculaire. En plus, ces études ont été effectuées à
l'échelle nationale sur un échantillon représentatif composé d'animaux de tout sexe, de
tout âge et choisis au hasard. Notre enquête a porté uniquement sur des femelles,
apparemment saines et sélectionnées pour une insémination. L'inclusion des animaux
mâles aurait pu rehausser nos résultats. Par contre nos résultats sont similaires à ceux
obtenus récemment par MOUICHE en 2007 (1,17%) dans les mêmes conditions que
les nôtres dans le département de Mbour (Thiès) et la périphérie de Dakar au Sénégal.
Les 2 seuls cas de brucellose diagnostiqués se trouvent dans le département de
Tivaouane réputé pour son élevage semi extensif. Cette observation peut s'expliquer
par le fait que les animaux effectuent quelques déplacements en quête de pâturage où
la proximité entre animaux infectés et sains favorise la contamination.
61
Le fait que les 2 cas de brucellose se retrouvent chez les vaches Gobra n'incrimine pas
la sensibilité de cette race mais peut s'expliquer par sa prédominance dans la région et
par conséquent, dans notre échantillon. L'analyse des résultats (Test Kappa) obtenus
par rose bengale et ELISA montre une concordance de 99% entre les deux méthodes.
L'ELISA ayant détecté la positivité d'un sérum douteux avec Rose bengale
111.2.1.2. Diarrhée virale bovine/maladie des muqueuses (BVDIMM)
La recherche sur la maladie des muqueuses en Afrique occidentale et au Sénégal en
particulier n'est pas actualisée. Seules sont disponibles les données datant des années
70. Notre étude a révélé une séroprévalence en BVD de 47%. Cette valeur est faible
devant celle trouvée par BERNARD et BOIJRDIN au Sénégal: 61 à 78%; par
PROVOST et al., 1964 dans le Nord Cameroun et l'Ouest tchadien: 75 %.
L'explication de nos résultats est que la conduite de l'élevage a changé. Les facteurs
favorisants comme le stress et la fatigue ont diminué. Les animaux sont en stabulation
pour quelques uns du moins et le autres n'effectuent plus de longs déplacements pour
la recherche de pâturage. Cette prévalence est élevée face à celle retrouvée au Nigeria
d'après OKEKE (1976) : 13,4%.
Tous les groupes d'âge sont sensibles et réceptifs à la maladie mais ce sont les
génisses âgées de 4 à 6 ans qui sont plus affectées. Nos résultats sont en désaccord à
ceux de BAKER cité par ARCANGIOLI et MAILLARD (2006) qui a démontré
que ce sont les vaches qui sont à leur 4ème gestation c'est à dire âgées de plus de 9 ans
qui sont les plus réceptives. Nos résultats ne corroborent pas également à ceux de
DOUART et SIMON, (1985-1993) qui disent que la sensibilité augmente avec l'âge.
Ce désaccord peut s'expliquer par les conditions d'élevage. Ces auteurs ont mené leurs
travaux dans les conditions différentes des nôtres. Les animaux sont en stabulation
complète et les génisses ont très peu de chance d'être exposées au germe
contrairement à notre situation où elles
sont toujours en contact étroit avec les
animaux âgés, porteurs potentiels de germes. Chez eux, les animaux à n gestations sont
plus réceptifs à cause de la rupture de l'immunité liée à la vieillesse et aux autres
62
facteurs favorisants. Par contre, dans nos conditions, ce sont les vaches à la première
gestation qui sont les plus réceptives car naïves au germe.
La prévalence de 47% nous parait élevée. Ceci s'expliquerait par le fait que la BVD
est une maladie qui n'est pas trop suivie au Sénégal.
111.2.1.3. La Rhinotrachéïte infectieuse bovine (IBR)
Les informations que nous disposons sur cette maladie datent des années 70.
Néanmoins, elle a été suspectée au Sénégal car présente dans les autres pays de la sous
région. Compte tenu de la porosité des frontières et des échanges commerciaux non
contrôlés entre les pays limitrophes, il ne serait pas étonnant de la trouver bien
installée au Sénégal. L'enquête réalisée sur 132 sérums montre une prévalence de
77,3 %. Cette prévalence se rapproche de celle obtenue par ESPINASSE et al. (1971)
au Togo: 75%. Elle est plus élevée par rapport à celle trouvée par LEFEVRE(1975)
en Ethiopie
(41,8%)
; par
BERNARD et
BOURDIN(1971) au Sénégal
oriental (38%), en Casamance (61%) et dans le Ferlo (48%).
D'après ces observations, on remarque que le taux d'infection a augmenté pendant ces
4 décennies. Cela peut se justifier par un manque de suivi sanitaire du cheptel et/ou
une expansion de la maladie. Par ailleurs l'IBR ne figure pas sur la liste des maladies
méritant une attention particulière au Sénégal.
111.2.2. Importance de la Brucellose, de la BVD et de l'IBR
L'importance économique de ces maladies abortives est certaine. Les avortements, les
mortinatalités ou les naissances des veaux malformés
représentent un manque à
gagner non négligeable au niveau d'une exploitation car le veau est perdu et ça
décourage les éleveurs qui s'investissent dans l'Insémination artificielle.
L'analyse des résultats obtenus dans notre étude indique qu'aucune vache n'héberge
de façon concomitante les trois germes Brucella, Virus de la BVD et celui de l'IBR.
50 sérums se révèlent positifs à la BVD et à l'IBR, 1 sérum positif à la brucellose et à
l'IBR; 17 sérums sont exempts de maladies abortives (Tableau XI).
63
On assiste à une très nette prépondérance de l'infection à Rhinotrachéïte infectieuse
bovine (Tableau V) suivie de celle à la BVD (Tableau VI). La brucellose semble avoir
une incidence faible (Tableau IV) et son rôie dans les avortements bovins est minime.
Mais à cause de son caractère zoonotique, on ne peut pas la prendre à la légère car la
santé publique est menacée compte tenu de la promiscuité et proximité entre animaux
et
éleveurs. Par ailleurs, les humains sont très exposés à cette zoonose
par la
consommation du lait cru.
On assiste parfois à l'inversion du cycle épidémiologique direct animal-homme, c'està -dire une contamination homme - troupeau. Une telle éventualité réclame aussi toute
la vigilance du vétérinaire, mais aussi la coopération constante du médecin et du
vétérinaire.
IIl2.3.Impact de la Brucellose, de la BVD et de l'IBR sur la réussite
d'insémination artificielle bovine.
Lors du DG, un taux de gestation de 46% a été enregistré.
Comme le montre le tableau XII, il Y a aussi bien des cas positifs dans la catégorie des
vaches gestantes que dans celles des non gestantes. Toutefois RUFENACHT et al.
(2001) a montré que l'insémination effectuée chez les vaches ayant une infection en
BVD ou en IBR s'accompagne d'un échec, donc d'un retour en chaleur. La question
était de savoir si les vaches négatives au DG (non gestantes) le sont à cause de
l'infection à l'une ou à l'autre des trois maladies à caractère abortif.
S'appuyant sur nos observations à deux mois post lA, il est difficile de répondre à
cette question. Mais si on avait approfondi notre étude en faisant des dépistages par
exemple entre J35 et J60 post lA dans le but de déceler les avortements et mortalités
embryonnaires précoces par dosage des bio marqueurs de gestation comme les
protéines associées à la gestation(PAGs), on aurait pu trouver la corrélation entre le
statut sérologique et l'état physiologique. En effet, une étude menée par MOUICHE
(2007a) dans les départements de Dakar et de Mbour, montre un taux de réussite de
46,91%. Ce dernier constate que 49% des vaches non gestantes à J60 Gour du DG) le
sont par ce qu'elles ont avorté. Le même auteur souligne que75% des vaches ayant
64
avorté sont en hypergammaglobulinémie et soupçonne des causes infectieuses
(MOUICHE, 2007b).
Connaissant que l'effet abortif de ces pathologies se manifeste dans les 5 premiers
mois de gestation pour la BVD et dans le dernier tiers de gestation pour la Brucellose
et IBR (HAN ZEN, 1998), il faudrait pousser les recherches pour voir ce que sont
devenues les vaches gestantes positives à l'une ou à l'autre des maladies. C'est après
cette étude là que l'on pourra donner une conclusion. En effet, SA W ADOGO (2007),
dans une étude menée sur des vaches gestantes dans les départements de Fatick,
Louga, Kébémer et Kaolack, a trouvé un taux d'avortement de 18 à 20%. Le même
auteur montre que 15 à 22% des veaux métis meurent avant 2 mois d'âge.
Quant aux résultats présentés dans le tableau XIII, ils nous montrent l'influence des
pathologies à caractère abortif dans le processus d'amélioration génétique par
l'Insémination artificielle. En effet seulement 8 vaches, soit 6% des vaches
inséminées, sont séronégatives aux tests et par conséquent, d'après la littérature, sont
aptes à mener à terme leur gestation et donneront des veaux (RUFENACHT et al.
(2001). A ce rythme aucun programme d'insémination artificielle ne pourra aboutir
aux résultats escomptés. Comme la gestation se poursuit et que ces vaches continuent à
évoluer dans un milieu infecté, leur avenir est en danger. Ainsi un suivi de la gestation
s'avère nécessaire afin de déceler tout avortement tardif.
Vu que ces maladies constituent un véritable frein pour la relance des productions
animales, un diagnostic généralisé des maladies abortives, en particulier la BVD et
l'IBR,
devrait se faire chez les vaches afin de rentabiliser la prestation car
l'insémination d'une
vache infectée
se solde par un échec matérialisé par un
avortement ou une descendance non viable. Avant toute entreprise d'insémination, il
faudrait s'assurer du bon état sanitaire des vaches.
Aussi, une fois les dominantes pathologiques mises en exergue, serait-il souhaitable
d'envisager les stratégies de lutte les plus appropriées.
Les mesures de lutte, à défaut d'éradiquer ces maladies, permettront tout au moins de
circonscrire celles-ci dans leurs limites actuelles et de prévenir une éventuelle
explosion.
65
La présente étude a permis de démontrer l'existence de la brucellose bovine, de la
Rhinotrachéïte infectieuse bovine et de la maladie de muqueuses dans le cheptel bovin
sénégalais avec des prévalences relativement élevées notamment pour ces deux
dernières maladies. L'objectif de notre travail étant de déterminer le rôle des maladies
abortives dans la faiblesse du taux de
réussite du programme d'insémination
artificielle et par conséquent d'un faible développement de la filière laitière locale,
nous profitons de l'occasion pour formuler quelques recommandations aux différents
acteurs de la santé et productions animales selon leur part dans le programme.
IV.I. Aux autorités étatiques
Etant donné les pertes que la brucellose, la BVD, l'IBR provoquent, l'Etat par le biais
du Ministère de l'Elevage doit prendre le devant et expliquer au public concerné leur
rôle dans la lutte.
Ainsi, nous recommanderons ce qui suit:
• de prendre des mesures qui s'imposent, surtout en ce qui concerne les
mouvements des animaux et d'ajouter ces pathologies surtout la BVD et l'IBR
sur la liste des pathologies à contrôler;
• d'organiser régulièrement des programmes de dépistage des maladies à
caractère abortif et sensibiliser les éleveurs à y participer activement.
• d'essayer de mettre en évidence un réseau d'épidémiosurveillance de la BVD et
de l'IBR et de renforcer celui de la Brucellose;
• D'amélioration des infrastructures et des voies d'accès aux éleveurs afin de
faciliter l'accès aux intrants alimentaires pour la complémentation des animaux.
66
IV.2. Aux acteurs impliqués dans le programme d'Insémination artificielle.
IV.Z.t Programme national d'insémination artificielle
•
choisir le moment de la réalisation des inséminations doit tenir compte des facteurs
climatiques et saisonniers quand le disponible alimentaire est suffisant;
•
inciter à la complémentation et à la stabulation des animaux;
•
sensibiliser les éleveurs à la conduite des produits d'insémination pour qu'ils
expriment tout leur potentiel génétique. En plus de cette sensibilisation, il faut faire
un suivi permettant d'avoir une idée sur les performances de ces produits ;
•
assurer des formations techniques
aux éleveurs (gestion du troupeau, de la
reproduction et de l'alimentation) ;
•
sensibiliser les éleveurs à une meilleure gestion des espaces pastoraux, pour une
intensification des productions animales.
•
dépister es vaches avant de réaliser l'lA
•
contrôler la semence à utiliser.
IV.2.2. Les inséminateurs
•
sensibiliser davantage les éleveurs;
•
assurer une bonne coordination des activités ;
• prendre toutes les précautions d'hygiène pour ne pas être des acteurs de
dissémination de maladies.
•
se former et s'offrir des pratiques de manière continue en insémination artificielle.
IV.2.3. Les éleveurs
Nous recommanderons à ces derniers:
•
de s'assurer de l'état des animaux qu'ils vont acquérir et de toujours rechercher à
connaitre la cause des avortements observés.
•
éviter l'introduction d'animaux sans connaitre leur statut vis-à-vis de ces maladies
67
•
d'améliorer les conditions d'élevage surtout la distribution des aliments et de l'eau,
et pratiquer de l'hygiène dans les élevages pour éviter les problèmes de
reproduction liés à l'environnement alimentaire.
•
dans les villages où le contact entre humains et amrnaux est permanent, nous
recommandons d'être prudents lors des manipulations des avortons et de prendre
soin des vaches ayant avorté car la brucellose est une zoonose majeure
•
se regrouper en coopératives pour mieux rentabiliser leur métier. Ce regroupement
leur permettrait d'échanger les expériences et de bien profiter des projets de
développement;
•
respecter les conditions d'adhésion au programme d'insémination artificielle. Cela
se matérialisera par le respect du calendrier de travail et de la bonne conduite des
animaux sélectionnés avant et après insémination (compléments alimentaires,
stabulation, suivi sanitaire, ... )
IV.3. Aux chercheurs
•
faire une étude élargie à l'échelle nationale
•
Envisager l'isolement des virus IBRJBVD
•
Identifier les IPI dans les troupeaux
68
Il
CONCLUSION GENERALE
Il
L'élevage bovin sénégalais en plus de contribuer à réduire le déficit national en
produits carnés et laitiers, revêt une importance socio économique remarquable. Son
effectif très important et varié, constitué essentiellement d'animaux de race locale,
n'est pas proportionnel à sa production qui reste très faible.
Cette faible production est expliquée principalement par le faible potentiel génétique
du cheptel exploité, les contraintes alimentaires, sanitaires et climatiques. La
satisfaction de la demande demeure ainsi tributaire des importations des produits
laitiers. Ces importations coûtent 58 milliards de FCFA chaque année (QUOTIDIEN
LE SOLEIL, 2008) Pour pallier ces dépenses énormes, l'Etat sénégalais a adopté une
politique d'appui aux productions animales en vue d'une autosuffisance par
l'entremise d'un vaste programme d'amélioration génétique du cheptel autochtone
grâce notamment à la biotechnologie de l'insémination artificielle (lA).
Malheureusement, les résultats enregistrés par différents programmes d'insémination
artificielle au Sénégal montrent une faiblesse des taux de réussite. Comme facteurs
incriminés de cette faiblesse de résultats, citons la non maîtrise des paramètres de la
reproduction chez la vache, le manque d'expérience pour l'organisation des
campagnes d'insémination et surtout les maladies infectieuses et/ou parasitaires du
tractus génital. Les maladies d'élevage comme la brucellose et les autres affections
abortives des ruminants comme la BVD et l'IBR réduisent les performances des
animaux et occasionnent d'importantes pertes au sein des exploitations. En effet, chez
la vache laitière, les avortements sont économiquement très graves pour l'éleveur, car
le fœtus c'est -à- dire le futur veau est perdu et limitent ainsi l'élevage à sa source. Qui
plus est, des affections de la sphère génitale et une stérilité peuvent en résulter, et cela
pendant une période plus ou moins longue, au cours de laquelle la femelle,
improductive est une charge pour l'éleveur (GATSINZI, 1989).
69
En plus de leur importance économique, certaines de ces maladies sont des zoonoses
comme la brucellose, leur transmission à l'homme constitue une menace constante
pour la santé publique.
La présente étude avait comme objectif l'évaluation de la prévalence des maladies
abortives en l'occurrence la brucellose, la diarrhée virale bovine(BVD) et la
Rhinotrachéïte infectieuse bovine(IBR) à travers une enquête sérologique sur des
vaches faisant partie du programme d'insémination artificielle dans la région de Thiès
au Sénégal. A partir des résultats de l'enquête, l'évaluation de l'influence de ces
pathologies sur la faiblesse des taux de réussite de l'insémination artificielle depuis
longtemps constatée constituait notre unique motivation. L'enquête, effectuée durant
les mois de Décembre 2007
au Février 2008, a intéressé les départements de
Tivaouane et celui de Thiès. 132 sérums ont été recueillis sur toutes les vaches
inséminées et un diagnostic précoce de gestation (DG) par palpation transrectale a été
établi à deux mois post lA où un taux de gestation de 46% a été enregistré.
Les techniques sérologiques mises en œuvre au laboratoire sont, pour la brucellose, le
rose bengale et l'ELISA compétitive et pour la BVD et IBR, l'ELISA indirect.
Sur les 132 sérums analysés, 1,5% répondent positivement à l'antigène Brucella, 47%
à l'antigène BVD et 77,3% à l'antigène IBR. Ces résultats montrent que la BVD et
l'IBR existent à Thiès (Sénégal) avec une prévalence sérologique relativement élevée.
Par contre, elle est assez faible pour la Brucellose. Concernant la répartition de
l'infection, c'est le département de Tivaouane qui affiche un nombre important des
vaches infectées avec 2,8% pour la brucellose et 77,8% pour l'IBR. Quant à la BVD
c'est Thiès qui enregistre la prévalence la plus elevee (48,3%).
Quant à la sensibilité à l'infection, la race n'a pas joué un grand rôle car la majorité
des animaux sont de race Gobra (93%). Par contre les prévalences varient en fonction
des systèmes d'exploitation. Nous avons trouvé un pourcentage plus élevé de vaches
infectées dans le système intensif (47,4% pour la BVD et 84,2% pour l'IBR) que dans
le système extensif.
70
Le facteur âge a une influence sur la sensibilité et réceptivité. Nous avons remarqué
que les vaches âgées de 7 à 8 ans(en pleine production) sont les plus infectées en
brucellose et en IBR avec des prévalences respectives de 4,3% et 87,2%. Egalement, la
note d'état corporel de l' animal est un bon reflet du fonctionnement de l'organisme
car c'est chez les vaches maigres (l,5<NEC<2,5) que l'on a trouvé un pourcentage
élevé d'infection avec 47,1% pour la BVD et 86,3% pour ]'IBR.
L'importance de ces maladies dans la région de Thiès se confirme par le nombre total
de vaches infectées. En effet sur 132 vaches examinées, 115 vaches soit 87% sont
testées positives au moins à l'une des trois maladies.
Quant à l'impact de ces pathologies sur la réussite de l'insémination, cette étude nous
apporte une preuve tangible qui serait à l'origine de la faiblesse des résultats des
programmes d'insémination artificielle. En effet, sur 132 vaches ayant été choisies
après une rigoureuse série de sélection pour subir l'insémination, seulement 63 vaches
sont diagnostiquées gestantes. Parmi elles, 8 vaches seulement ont réagi négativement
aux tests de dépistage. Cela montre que, en conditions normales en se référant à la
littérature, on doit s'attendre aux 8 naissances soit un taux de 6% à la fin de la
gestation!
Devant l'impérieuse nécessité de gérer le potentiel reproducteur de la population
animale et d'accroitre sa productivité par tous les moyens dont l'lA, il Y a lieu de
revoir des stratégies de lutte contre ces affections abortives des ruminants au Sénégal,
car aucun programme d'lA malgré ses bonnes ambitions, ne peut parvenir à ses fins
avec des animaux malades.
71
Il
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81
A
EXES
82
ANNEXE 1 (l/2}
Production animale en Afrique de l'Ouest
Cachectique
L'animal est très
(figure 2).
émacié,
squelettique
De dos, la croupe est osseuse el saillante.
Le détroit caudal est très profond et le ligament en Jame. La pointe des Iesses est
osseuse. La musculature des cuisses très
maigres (creuses).
De flanc, les apophyses transverses sont
individualisées. La ligne des apophyses
épineuses est irrégulière. Les côtes 50 nI
très saillantes sur 'toute la cage thoracique.
La pointe de la hanche présente une crète
osseuse. ta hanche est fortement déprimée, et la peau collée sur-les os.
Figure 2, Animal cachectique.
Note 1
r-,
·.··:·-Yro.p 'maigre
. ..<. "...-,.:;'.;.."-:.;:
l
:~
Anima1.trQpmajgre(figure 3).
:~;;:~~~~roupe
:. - :
est salnante. Le détroit
: :ca~dà;~1e.ilgdinèrilsonl visibles, ta pointe
; ';d~1ij~~;ê'~S1'saillante et les cuisses sonl
:. ·m.~',~:~~it) :" .
De .ZJanc, la 119IJe des apophyses rransver: s~rnar:ij~e un .angle vif. La ligne des apophysesêpineuses es1 marquée.1..es côtes
'.-ei jëS'apophysesjliaques sont saillantes.
~ La ti~ricne.esÙrès~arquée,sans muscles
. apparents.
.
.'.
.
:1.~·
-~
Figure 3 .. Animal émacié
_Maigre
Note 2
Animal .d'aspect
(figure 4).
général assez
maigre
De dos', la croupe est proéminente. Le
détroit caudal est naissant. Le ligament est
isolé et légèrement couvert. Les pointes de
la fesse son' visibles. Les musculatures de
la cuisse sont fines.
Figure 4. Animal d'aspect général assez maigre.
De flanc, la ligne des apophyses transverses est saillante, mais l'angle est non vif La
ligne des apophyses épineuses est peu
couverte. Les côtes sont apparentes à l'arrière de la cage thoracique. Les apophyses
iliaques :sont apparentes avec un angle vif
Le creuxde la hanche est marqué, léqère
ment couvert.
ANNEXE 1 (2/2}
Note d'étal co/parei de s zébu, s oudanie ns
Bon
Animal ayant
(figure 5).
Notp. 3
un bon
aspect
général
De dos, la croupe est concave. Le détroit
caudal est à peine visible, Le ligament est
d'aspect épais et arrondi. Les pointes de la
lesse sont juste apparentes. La rnusculature des cuisses esl un peu rebondie.
De flanc, la ligne des apophyses transverses est marquée, l'angle n'est pas vif. La
ligne des apophyses épineuses est percep1ible. Les côtes sont repérables. La pointe
de la hanche est visible. Le creux de la hanche esl couvert de masse musculaire.
Figure S. Animal ayant un bon aspect géné·ral.
.
.
.
. Très bon'.
Animal ~ant~~' aspect
vert (figure 'S}. ':;, .
Note 4
{lérié~j' :bien =COu-
" ., ";.:".
-'-':.' - .
'Oe dos:ia coupe est bien ;êèOuvèrte. 'L-e
détroit caudal bien eornblé.Le li9ament est
à peine liisibie.les .pointes de.Ja~esse sont
couvert.es. Lescuisses sontolemes..
De liane, Jalignedes apophysesfransverses estrepërable, mais ~Ja .peau.suil·cette
~igne sur ame .coùrbetrè~ a~lJ.diê}~al!gne
desnpopbyses éplneilses oesttèpêrable.
L-escOlessoril à peine ""ïsibles:'L~liuni est
apparent, mais lès aflgies son; :ouverts. 'L~
creux dela hanche est rebondi.
Figure 6. Animal ayant un aspect général
bien couvert.
Note 5
Trop gras
Animal ayant un aspect général gras et
lisse (figure 7).
De dos, la croupe eslrebondie. La queue
est noyée dans un rond de tissus gras, descendant largemenl sous la pointe de la
fesse, Le ligament est invisible, noyé, Les
pointes de la fesse sont difficiles à localiser.
La musculature des cuisses est puissante
(aspects de gigots),
De flanc, les apophyses transverses et les
apophyses épineuses ne sont pas repérables, Les côtes ne sonl pas détectables au
toucher. La région analomiquede "iliaque
reste repérable, mais l'épaisseur du ~ssu
sous-jacenf interdit une localisai ion précise
de l'ilium. Le creux de la hanche est très
largemenl comblé (globuleux).
Figure 7. Animal ayant un aspect général
gras et lisse.
5
ANNEXE II : ELISA COMPETITIVE
Test ELISA pour la détection des anticorps anti-brucella dans le sérum
Kit BRUCELLA-AB C-ELISA (SVANOVIR ND)
Protocole
Préparation des réactifs
Le tampon PBS-Tween :
Diluer 20 fois la solution de PBS-Tween 20 fois concentrée (1/20) avec de l'eau
distillée. Préparer 500 ml par plaque en ajoutant 25 ml de la solution de PBST dans
475 ml de l'eau distillée et mélanger vigoureusement.
NB : Bien vérifier qu'il n'y a pas de cristaux de précipitation au fond du récipient, si
oui réchauffer légèrement et bien agiter encore.
La solution d'Acs monoclonaux
Reconstituer l'Ac monoclonal lyophilisé par ajout de 6 ml de tampon de dilution.
Ajouter délicatement le tampon dans la bouteille. A préparer juste avant usage.
Mélanger doucement. De grâce ne pas utiliser le vortex!
1. Tous les réactifs doivent être ramenés à la température ambiante (18-25°C)
2. La dilution des échantillons et des témoins peut se réaliser de 2 façons différentes:
1. Une predilution dans les tubes.suivie de l'ajout de l'échantillon et des témoins
dans les puits vides, ou bien
2. Ajouter les échantillons et témoins directement dans les puits de la plaque
préalablement remplis avec le tampon.
(Lors de notre manipulation, on a fait une predilution)
3. Predilution des témoins et échantillons
Prédiluer au dixième les 3 témoins et échantillons à tester dans les tubes en ajoutant
20 ul des
témoins respectifs
ou échantillon dans 180 ul de tampon de dilution
d'échantillon.
85
NB : -Ajouter 50 IJ,l du tampon de dilution d'échantillon dans 2 puits appropriés (CC:
Contrôle conjugue)
-Ajouter 50 IJ,l du témoin ou échantillon piédilué respectivement dans chacun
des puits appropriés ou correspondant. Tester chaque témoin en duplicata.
Pour confirmation d'usage, il est recommandé de tester les sérums en duplicata.
4. Ajouter 50 J.lI de solution d'Acs monoclonaux dans les puits utilisés pour le témoin
et échantillon
NB : Le temps entre l'ajout de témoins/échantillons et la solution d'Acs monoclonaux
ne doit pas dépasser 10 minutes.
5. Sceller (fermer) la plaque et mélanger les réactifs en agitant la plaque pendant 5
minutes sur un agitateur. Tapoter alternativement les côtés de la plaque.
6. Incuber à la température ambiante (18 à 25°C) pendant 30 minutes.
7. Rincer la plaque 4 fois avec PBST. Pour chaque rinçage, remplir les puits et les
vider tout en tapotant fort pour éliminer tout le reste du liquide.
8. Ajouter 100 JlI de la solution conjugué dans chaque puit. Sceller (fermer) la plaque
et incuber à la température ambiante pendant 30 minutes.
9. Répéter l'étape 7
10. Ajouter 100 JlI de la solution de substrat dans chaque puit et incuber pendant 10
minutes à la température ambiante (18-25°C).Mettre en marche le chrono après
remplissage du premier puits.
11. Arrêter la réaction en ajoutant 50 IJ,l de la solution stop dans chaque puit et
mélanger minutieusement. Ajouter la solution stop dans le même ordre que pour la
solution de substrat dans l'Etape 10.
12. Mesurer la DO des témoins et échantillons au spectrophotomètre à une longueur
d'onde de 450nm. La lecture des DO se fait dans les 15 minutes qui suivent l'ajout de
la solution stop pour éviter la fluctuation des valeurs des DO.
86
ANNEXE III : ELISA INDIRECT
Test ELISA pour la détection des anticorps anti-IBR (anti BVD) dans le sérum.
Kit IBR-Ab (ou BVD-Ab) ELISA (SVANOVIR ND)
Protocole
Préparation des réactifs
PBS-Tween tampon:
Diluer la solution PBS-Tween 20 fois dans l'eau distillée. Préparer 500 ml par plaque
par addition de 25ml la solution de PBST à 475 ml de l'eau distillée et mélanger
efficacement.
N.B: Vérifier qu'il n'y a pas de cristaux de précipitation dans la bouteille. Si les
cristaux sont présents, chauffez et agitez efficacement.
Le Conjugué anti IgG bovin
Reconstituer le conjugué lyophilisé avec Il,5ml de solution de PBS-Tween. Ajouter
avec soin la solution tampon à la bouteille. Laisser la solution 1 minute et mélanger à
fond. A préparer immédiatement avant usage.
La solution conjuguée reconstituée peut être gardée à - 20°C et peut être décongelée et
recongelée au plus 3 fois.
1.
Tous les réactifs doivent être exposés à 18-25°C avant l'utilisation. Identifier
tous les tubes avec un numéro.
2. Ecbantillons de sérum
Pourl'IBR
A. Ajouter 100 ..1 de la solution tampon à chaque puit qui sera utilisé pour chaque
échantillon de sérum.
87
B. Ajouter 4 fil de sérum de contrôle positif (réactif A) et 4 JlI de sérum de contrôle
négatif (réactif B) respectivement aux puits couverts de l'antigène viral IBR et
aux puits correspondant couverts par un antigène de contrôle. Pour confirmation, il
est recommandé de dupliquer les sérums de contrôle.
C. Ajouter les 4 ,d de l'échantillon de sérum à un puit sélectionné couvert par un
antigène viral et à un puit correspondant avec un antigène de control. Pour
confirmation, il est recommandé de tester les sérums en duplicata.
Pour la BVD
O. Ajouter 90 ul de la solution tampon à chaque puit qui sera utilisé pour chaque
échantillon de sérum et de témoin.
E. Ajouter 10 ...1 de sérum de contrôle positif (réactif A) et 10 ...1 de sérum de contrôle
négatif (réactif B) respectivement aux puits couverts de l'antigène viral BVD et
aux puits correspondant couverts par un antigène de contrôle. Pour confirmation, il
est recommandé de dupliquer les sérums de contrôle.
F. Ajouter les 10 ul de l'échantillon de sérum à un puit sélectionné couvert par un
antigène viral et à un puit correspondant avec un antigène de contrôle. Pour
confirmation, il est recommandé de dupliquer les échantillons.
G. Agiter les plaques efficacement. Sceller la plaque et l'incuber à 37°C pendant une
heure. Continuer al' étape 3
3. Agiter les plaques ou les barettes efficacement. Sceller la plaque et l'incuber à
37°C pendant une heure.
4. Rincer les plaques ou les barettes 3 fois avec la solution tampon PBS-Tween, à
chaque cycle de rinçage remplir les puits, vider la plaque et tapoter fort pour
enlever tous le reste de liquide.
5. Ajouter 100 ul du conjugué à chaque puit et incuber à 37°C pendant une heure.
6. Répéter l' êtape 5
88
7. Ajouter 100 ....1 de la solution du substrat à chaque puit. Incuber pendant 10 min à
la température de la pièce à IS-25°C. Commencer à compter quand le premier
puit est plein.
S. Arrêter la réaction par ajout de 50 ....1 de la solution stop à chaque puit et mélanger
efficacement; ajouter la solution stop dans le même ordre que pour la solution
substrat dans l'étape 8.
9. Mesurer la densité optique des contrôles et des échantillons à 450 nm à l'aide du
spectrophotomètre.
Mesurer les DO dans 15 min après l'addition de la solution stop en vue de prévenir la
fluctuation des valeurs des DO.
89
LE (LA) CANDIDAT (E)
VU
LE PROFESSEUR RESPONSABLE
DE L'ECOLE INTER-ETATS DES
SCIENCES ET MEDECINE
VETERINAIRES DE DAKAR
VU
LE DIRECTEUR
DE L'ECOLE INTER-ETATS
DES SCIENCES ET MEDECINE
VETERINAIRES DE DAKAR
VU
LE DOYEN
DE LA FACULTE DE MEDECINE
ET DE PHARMACIE
DE L'UNVERSITE CHEIKH ANTA DIOP
DE DAKAR
LE PRESIDENT
DU JURY
VU ET PERMIS D'IMPRIMER.
---=...
DAKAR, LE,
LE RECTEUR, PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE
DE L'UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP
DE DAKAR
_
_
,
"'
SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR
« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de
l'Enseignement Vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes Maîtres
et mes Aînés :
fi d'avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et
de l'honneur de la profession vétérinaire;
Il d'observer en toutes circonstances les principes de correction et
de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays;
'il de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune
consiste moins dans le bien que l'on a, que dans celui que l'on
peut faire;
.. de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la
générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m'ont
permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s'il advient que je me parjure. »
)
./
EVALUATION DE LA SEROPREVALENCE ET IMPACT DES MALADIES
ABORTIVES SUR LA REUSSITE DE L'INSEMINATION ARTIFICIELLE
BOVINE AU SENEGAL. CAS DE LA REGION DE TRIES.
RESUME
Notre étude visait à évaluer la séroprévalence et l'impact des pathologies abortives sur la
réussite de l'insémination artificielle bovine. L'enquête sérologique a été menée au mois de
Décembre 2007 et le diagnostic précoce de gestation a été fait en février 2008 sur 132 vaches
faisant partie du programme national d'insémination artificielle dans la région de Thiès.
L'analyse sérologique par les tests au Rose Bengale et ELISA a été faite au labo de MIPI
(EISMV) et a abouti aux résultats suivants :
Sur 132 sérums analysés pour rechercher des anticorps anti brucella, anti BVD et anti IBR,
on a trouvé respectivement 2 cas, 62 cas et 102 cas soit une prévalence de 1,5% pour la
brucellose, 47% pour la BVD et 77,3% pour l'IBR.
Notre étude a montré que le système d'élevage a une influence sur le portage de la maladie.
En effet ce sont des vaches évoluant en système intensif qui accusent une prévalence élevée
en BVD (47,4%) et en IBR (84,2%). Les vaches maigres ont aussi présenté un pourcentage
élevé d'infectées avec 47,1% pour la BVD et 86,3% pour l'ffiR.
Un taux de réussite de l'insémination artificielle de 46% a été enregistré.
L"importance de ces maladies dans la région de Thiès se justifie par le nombre important des
vaches infectées. En effet, sur 132 vaches dépistées, seulement 17 sont séronégatives.
Concernant la relation entre le statut sérologique et l'état physiologique des vaches, notre
étude montre qu'il y a aussi bien des vaches infectées par l'une ou l'autre de ces maladies
dans la catégorie des vaches diagnostiques gestantes que dans celle des non gestantes.
Néanmoins on remarque que parmi les 63 vaches gestantes, 8 seulement soit 6% sont
indemnes des maladies dépistées et tenant compte des travaux des autres auteurs, c'est
seulement ces 8 aches qui vont donner des veaux viables.
Devant l'impérieuse nécessité de gérer le potentiel reproducteur de la population animale et
d'accroitre sa productivité par tous les moyens dont l'lA, il ya lieu de revoir des stratégies
de lutte contre ces affections abortives des ruminants au Sénégal, car aucun programme d'lA
malgré ses bonnes ambitions, ne peut parvenir à ses fins avec des animaux malades.
Mots clés: Maladies abortives- Bovins- IA- Thiès
Auteur: Sylvain HABlMANA
E-mail: [email protected]
B.P. 80 Gitarama. Tel: (250) 08488224
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