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L’alternance de pressions/relâchements étant plus importante lors de compressions
rythmées que lors de compressions maintenues, je supposerai que la compression rythmée
favorisera davantage l’appel vasculaire pour agir contre l’hypoxie, et sera donc la
compression la plus efficace pour traiter le point trigger.
Dans un premier temps, mon travail débutera sur une recherche littéraire sur le syndrome
myofascial douloureux. Puis dans un deuxième temps, la mise en pratique des deux
techniques permettra la mise en place d’un observé. Enfin dans un troisième temps, la
discussion traitera de l’ensemble des résultats obtenus, ainsi que des difficultés rencontrées au
cours de la réalisation de ce travail.
2 POINT DE VUE LITTERAIRE DU SYNDROME MYOFASCIAL
DOULOUREUX
2.1 Description et pathogenèse du syndrome myofascial douloureux
De nos jours, la définition du syndrome myofascial douloureux s’appuie sur les travaux
des années 1990 de TRAVELL et SIMONS, qui décrivent ce syndrome « comme un complexe
de symptômes sensoriels, moteurs et végétatifs qui sont causés par des points de
déclenchement myofasciaux (2). Un point myofascial est une zone hyperexcitable au sein
d’une bande en tension d’un muscle squelettique ; il est localisé dans le tissu musculaire
et /ou le fascia qui lui est associé. Le point est douloureux à la pression et peut provoquer la
douleur référée et des phénomènes neurovégétatifs caractéristiques » (3). Le syndrome
myofascial douloureux est souvent associé à une douleur myofasciale de topographie plus ou
moins à distance selon la localisation du point de déclenchement myofascial dont il est issu.
Le point myofascial, aussi appelé point de déclenchement ou point trigger, décrit comme un
nodule hyper irritable, répond à des caractéristiques cliniques spécifiques décrites par les deux
mêmes auteurs : bande musculaire tendue, nodule au sein du cordon musculaire, douleur
localisée au point de déclenchement, douleur référée, réaction de secousse musculaire,
restriction de mobilité passive et active, faiblesse musculaire, insertion musculaire
douloureuse, phénomènes neurovégétatifs. Ces critères cliniques peuvent être présents
spontanément ou bien être révélés par la mise en tension musculaire, la contraction
musculaire ou la palpation (4).