Explique-moi ce qu’est… La dyspraxie.
La dyspraxie est un trouble de la coordination, de l’organisation et de l’exécution motrice d’origine
neurologique et présent dès la naissance. Ce trouble s’explique par une immaturité de la région du
cerveau qui orchestre la séquence de mouvements nécessaires afin d’accomplir un acte moteur.
Certaines études estiment que 10% de la population est affectée par ce trouble. Il est donc impor-
tant de bien comprendre ce trouble afin de permettre une identification précoce et mettre en place
des interventions adaptées et efficaces.
Il existe deux types de dyspraxie. La dyspraxie orale implique un trouble de la coordination des
muscles de la langue, des lèvres, de la mâchoire et du palais permettant de programmer une sé-
quence de mouvements articulatoires qui transforme les sons en mots. Ces troubles se manifestent surtout par un retard de
la production du langage, des mots mal articulés et de la difficulté à contrôler le débit et l’intensité de la parole. La dys-
praxie motrice, pour sa part, implique un trouble de la coordination des muscles et des articulations afin d’enchaîner une
séquence de mouvements et de gestes qui permettent d’arriver au but escompté comme, par exemple, monter un escalier.
La dyspraxie motrice implique également un problème d’intégration de l’information visuo-spatiale avec la séquence motrice.
L’enfant en bas âge aura donc des difficultés d’équilibre et par conséquent mettra plus de temps à marcher, à se lever, à
s’asseoir et à se rouler.
Plusieurs troubles neuropsychologiques se retrouvent également chez certains dyspraxiques comme des troubles de mé-
moire, des troubles conceptuels, des troubles visuo-perceptifs, le syndrome des dysfonctions non verbales, le syndrome
d’Asperger et finalement l’autisme.
Si on soupçonne que l’enfant puisse avoir un trouble d’apprentissage relié à une dyspraxie, la première démarche à suivre
est d’obtenir une évaluation complète en neuropsychologie. Dans un premier temps, ceci permet de préciser la nature et
l’origine des difficultés. Par la suite, le professionnel saura orienter de façon appropriée les interventions.
(site web CENTAM)
Thème du mois (suite)
Dix règles pour réussir un scénario social :
1) Le premier scénario doit souligner une habileté ou une situation sans problème pour permettre à
l’enfant de voir l’outil comme un jeu intéressant.
2) L’estime de soi est importante. On peut donc souligner via le scénario, une réussite accomplie
par l’enfant.
3) On peut adapter le scénario selon l’intérêt de l’enfant : sous la forme d’un livre d’histoire, d’un
petit extrait vidéo ou même d’un livre audio.
4) Valorisez les comportements désirés plutôt que ceux que vous souhaitez voir disparaître.
5) Passez toujours à l’essentiel par des histoires courtes et directes. Ne soyez pas subtils ou nuancés. Elles débutent
par des informations détaillées sur le lieu, les personnes présentes, ce qui se passe et pourquoi cela se déroule ain-
si.
6) Un lieu calme et sécurisant est de mise.
7) Utilisez le « je » dans vos scénarios. Ce petit détail permettra au scénario de pouvoir s’adapter à n’importe quel
adulte responsable. On doit également éviter d’employer les termes « toujours » et « jamais » (sauf si on veut illus-
trer un danger) et préférer le terme « habituellement ».
8) Lisez-lui le scénario une à deux fois par jour, lorsque l’occasion s’y prête, c’est-à-dire avant l’activité ou après le com-
portement problématique.
9) Vérifiez constamment la compréhension de votre enfant.
10) Laissez le scénario social accessible en tout temps.
En conclusion, les scénarios sociaux sont des petites histoires qui permettront aux enfants de voir une situation et de trou-
ver quoi faire comme comportement avant même que la situation ne se présente. L’avantage d’une telle démarche, est que
l’enfant ne se sente pas envahi, surpris ou dépassé, ce qui pourrait provoquer anxiété ou désorganisation. De plus, c’est
une technique de visualisation utilisée même par les plus grands athlètes, alors à vos marques, prêt, partez!
(source Wikipedia, Carol Gray)