La différence
Édition décembre 2011
Une collaboration du CCSEHDAA et de la Commission scolaire des Samares
Pensez-y!
« Il ne faut jamais dire que l’espoir est mort. Ça ne meurt pas, l’espoir. » (Gabrielle Roy)
Les scénarios sociaux
Les scénarios sociaux permettent aux enfants autistes d’avoir accès à des informations
exactes sur diverses situations de la vie courante. C’est un outil d’intervention dévelop-
par Carol Gray en 1991. Une des caractéristiques principales de l’autisme (ou du
TED) est la difficulté à s’adapter et à comprendre son environnement social. Avec des
informations écrites ou illustrées expliquant l’environnement, les réactions de l’enfant
s’améliorent. Les scénarios sociaux ont également fait leurs preuves dans l’enseigne-
ment de la matière scolaire. Un scénario social permettra donc à l’enfant de mieux saisir le monde qui l’entoure,
l’aidera à aborder les différentes situations de la vie courante et à entrer en communication avec le monde exté-
rieur. En réalité un scénario social aide l’enfant à prévenir l’imprévisible.
L’utilisation de scénarios sociaux a été étendue à d’autres personnes, parfois non lectrices, par l’utilisation de
dessins, de photos, d’extraits audio ou vidéo.
De nos jours, les scénarios sociaux se sont spécialisés selon les besoins. Il y a donc :
les scénarios séquentiels dont le but est l’apprentissage d’une séquence de gestes ou d’actions.
Les scénarios scolaires qui aident à la généralisation des acquis scolaires aux situations quotidiennes.
Les scénarios à jugement qui listent les indices à prendre en compte pour adapter son comportement.
Les scénarios traitant les comportements difficiles comme la peur, la violence, la stéréotypie.
Les scénarios de groupe qui s’adressent non plus à une personne mais à un groupe en vue d’anticiper une
situation inhabituelle.
Trois types de phrases sont employés dans ces scénarios : des phrases descriptives, des phrases directives et
des phrases de perception interne (qui donnent le point de vue des interlocutrices et des interlocuteurs). Idéale-
ment, deux à cinq phrases descriptives sont nécessaires pour permettre qu’une phrase directive soit intégrée.
Voici un exemple de scénario social : Sourire
Les gens aiment les personnes qui sourient.
C’est bien de sourire parce que cela montre que je suis heureux.
Je vais essayer de sourire souvent.
Parfois, si je ne souris pas, les gens peuvent penser que je suis triste.
Des personnes peuvent me faire des compliments si je souris.
Quand quelqu’un sourit, les autres se sentent bien.
Coin du picto
Prise en flagrant délit de bons coups!
La conjoncture économique étant parfois difficile pour certaines familles, le personnel de l’école des Mésanges
avait constaté, au cours des dernières années, que des élèves arrivaient à l’école le ventre vide. Cette situation
navrante se reflétait dans les notes et les comportements des élèves. Le Conseil d’établissement de l’époque
avait donc décidé de mettre en place le Club des Petits Déjeuners.
Lors de la mise en place d’un tel système, une personne responsable est essentielle et c’est là qu’intervient Mme
Michèle Valois. Mme Valois est une jeune retraitée du pavillon de l’Espace Jeunesse. Elle y œuvrait à titre de
secrétaire.
Sa seule présence a permis au Club de se mettre en place et de constituer une petite équipe de bénévoles d’une
rare efficacité. Une quarantaine d’enfants peuvent donc bénéficier d’un bon repas avant les heures de classe.
Pour ceux qui arrivent en autobus, les bénévoles ont pensé à tout : des sacs à lunch distribués aux enfants pour
manger en classe.
Il arrive également que des élèves des classes spéciales viennent rendre visite au service et ceux-ci sont accueil-
lis comme des rois.
Pour ses sourires, pour son accueil chaleureux, pour ses levées matinales, nous déclarons donc Mme Michèle
Valois et son équipe, prises en flagrant délit de bons coups.
LA QUESTION DU PUBLIC
Pour soumettre une question, il suffit simplement de laisser un message sur notre boîte vo-
cale (voir à la dernière page) et nous ferons en sorte de trouver la meilleure réponse au-
près des intervenantes et intervenants concernés. Il sera éventuellement possible de nous
contacter via Internet.
Qu’est-ce que le Comité consultatif des services aux EHDAA et quel est son rôle?
Premièrement, EHDAA veut dire: Élèves Handicapés ou en Difficulté d’Adaptation ou d’Apprentissage. Les pa-
rents faisant partie de ce comité ont donc un enfant d’âge scolaire ayant une des problématiques suivantes :
Des difficultés d’apprentissage dans une matière ou plusieurs ou des problèmes de langage.
Des difficultés de comportement (timidité excessive, agressivité, hyperactivité...).
Des handicaps visuels, auditifs, physiques ou intellectuels.
C’est donc un comité prévu par la Loi sur l’instruction publique (loi 180) qui est constitué majoritairement de pa-
rents des élèves de cette catégorie. Il est également composé d’enseignants, de personnels non enseignants,
de personnels de soutien désignés par leur association respective, de représentants des organismes qui dispen-
sent des services à ces élèves et d’une direction d’école désignée par la direction générale.
Le comité donne son avis à la commission scolaire sur les ressources affectées pour les services éducatifs aux
élèves ayant des besoins particuliers. Ce même comité a la possibilité de faire des demandes et des suggestions
qui seront soumises à la commission scolaire. Il est également susceptible d’être consulpar la commission
scolaire sur le type et l’organisation des services offerts aux EHDAA.
Explique-moi ce qu’est… La dyspraxie.
La dyspraxie est un trouble de la coordination, de l’organisation et de l’exécution motrice d’origine
neurologique et présent dès la naissance. Ce trouble s’explique par une immaturité de la région du
cerveau qui orchestre la séquence de mouvements nécessaires afin d’accomplir un acte moteur.
Certaines études estiment que 10% de la population est affectée par ce trouble. Il est donc impor-
tant de bien comprendre ce trouble afin de permettre une identification précoce et mettre en place
des interventions adaptées et efficaces.
Il existe deux types de dyspraxie. La dyspraxie orale implique un trouble de la coordination des
muscles de la langue, des lèvres, de la mâchoire et du palais permettant de programmer une sé-
quence de mouvements articulatoires qui transforme les sons en mots. Ces troubles se manifestent surtout par un retard de
la production du langage, des mots mal articulés et de la difficulté à contrôler le débit et l’intensité de la parole. La dys-
praxie motrice, pour sa part, implique un trouble de la coordination des muscles et des articulations afin d’enchaîner une
séquence de mouvements et de gestes qui permettent d’arriver au but escompté comme, par exemple, monter un escalier.
La dyspraxie motrice implique également un problème d’intégration de l’information visuo-spatiale avec la séquence motrice.
L’enfant en bas âge aura donc des difficultés d’équilibre et par conséquent mettra plus de temps à marcher, à se lever, à
s’asseoir et à se rouler.
Plusieurs troubles neuropsychologiques se retrouvent également chez certains dyspraxiques comme des troubles de mé-
moire, des troubles conceptuels, des troubles visuo-perceptifs, le syndrome des dysfonctions non verbales, le syndrome
d’Asperger et finalement l’autisme.
Si on soupçonne que l’enfant puisse avoir un trouble d’apprentissage relié à une dyspraxie, la première démarche à suivre
est d’obtenir une évaluation complète en neuropsychologie. Dans un premier temps, ceci permet de préciser la nature et
l’origine des difficultés. Par la suite, le professionnel saura orienter de façon appropriée les interventions.
(site web CENTAM)
Thème du mois (suite)
Dix règles pour réussir un scénario social :
1) Le premier scénario doit souligner une habileté ou une situation sans problème pour permettre à
l’enfant de voir l’outil comme un jeu intéressant.
2) L’estime de soi est importante. On peut donc souligner via le scénario, une réussite accomplie
par l’enfant.
3) On peut adapter le scénario selon l’intérêt de l’enfant : sous la forme d’un livre d’histoire, d’un
petit extrait vidéo ou même d’un livre audio.
4) Valorisez les comportements désirés plutôt que ceux que vous souhaitez voir disparaître.
5) Passez toujours à l’essentiel par des histoires courtes et directes. Ne soyez pas subtils ou nuancés. Elles débutent
par des informations détaillées sur le lieu, les personnes présentes, ce qui se passe et pourquoi cela se déroule ain-
si.
6) Un lieu calme et sécurisant est de mise.
7) Utilisez le « je » dans vos scénarios. Ce petit détail permettra au scénario de pouvoir s’adapter à n’importe quel
adulte responsable. On doit également éviter d’employer les termes « toujours » et « jamais » (sauf si on veut illus-
trer un danger) et préférer le terme « habituellement ».
8) Lisez-lui le scénario une à deux fois par jour, lorsque l’occasion s’y prête, c’est-à-dire avant l’activité ou après le com-
portement problématique.
9) Vérifiez constamment la compréhension de votre enfant.
10) Laissez le scénario social accessible en tout temps.
En conclusion, les scénarios sociaux sont des petites histoires qui permettront aux enfants de voir une situation et de trou-
ver quoi faire comme comportement avant même que la situation ne se présente. L’avantage d’une telle démarche, est que
l’enfant ne se sente pas envahi, surpris ou dépassé, ce qui pourrait provoquer anxiété ou désorganisation. De plus, c’est
une technique de visualisation utilisée même par les plus grands athlètes, alors à vos marques, prêt, partez!
(source Wikipedia, Carol Gray)
Le chuchotement de Galilée,
Permettre aux jeunes difficiles de réussir à l’école
Égide Royer
ISBN 2-922266-15-X
Leçons d’éléphants,
Pour la réussite des garçons à l’école
Égide Royer
ISBN 2-922266-17-6
Comme un caméléon sur une jupe écossaise,
Comment enseigner à des jeunes difficiles sans s’épuiser
Égide Royer
ISBN 2-922266-14-1
Ça roule,
Guide pratique pour que tout se déroule plus facilement à
l’adolescence
Danie Beaulieu
Les éditions Québécor
ISBN 978-2-7640-1543-8
Guide d’accompagnement à l’intention des parents
d’un enfant ayant des besoins particuliers
Fédération des comités de parents du Québec
www.fcpq.qc.ca
J’ai lu, j’ai entendu
La boîte à outils
Voici d’autres exemples de scénarios sociaux:
Partager
Je peux partager des choses avec d’autres personnes. Parfois
ce sont elles qui partagent des choses avec moi.
C’est bien de partager.
Parfois, si je partage des choses avec d’autres personnes, elles
deviennent mes amies.
Quand on partage des choses avec d’autres personnes, celles-ci
se sentent bien.
Quand je partage des choses avec d’autres personnes, je me
sens bien.
Les cauchemars
Parfois, j’ai des cauchemars quand je dors.
Les cauchemars sont comme des rêves mais il me font peur.
Ce qui se passe dans les cauchemars n’arrive pas dans la vie,
mais seulement dans mon esprit.
Si j’ai peur, je me dis que ça se passe seulement dans mon es-
prit, que c’est seulement un rêve.
Quand je vais me réveiller, je vais voir que je suis bien.
Faire le ménage de ma chambre
Parfois, ma chambre est en désordre.
Parfois, quand ma chambre est en désordre, je ne peux pas
trouver les choses que je cherche.
Je ramasse mes jouets et je les range.
Je ramasse mes vêtements et je les range à leur place.
Maman et papa sont heureux quand ma chambre est en ordre.
Pour nous joindre
Boîte vocale:
450 758-3500 poste 6220
450 439-6046 poste 6220 pour Saint-Calixte et Saint-Lin-Laurentides
450 588-7770 poste 6220 pour Saint-Roch-de-l’Achigan.
Dans la prochaine parution :
Les enfants et l’obéissance.
Comment répondre au besoin de bouger de votre enfant.
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