Théâtralisation (Cycle 3) Festival de littérature genèse

Théâtralisation (Cycle 3)
Définition
Les classes auront à produire un écrit rendant compte de leur « coup de cœur » pour un livre.
Cet écrit peut s’appuyer sur une ou plusieurs étapes du parcours de lecteur jusqu’au coup de coeur,
ou du livre élu, et lui seul, pour autant qu’il en restitue de façon pertinente la réalité.
La forme théâtrale de cet écrit peut se décliner de deux façons :
1) texte dialogual : dialogues entre les différents protagonistes du livre élu ou du
parcours : élèves, enseignant, libraire, auteur, personnages
2) texte descriptif (ensemble d’indications scéniques) : trame de la « pièce » (l’histoire
du parcours), mise en scène, décors, personnages,…)
Ainsi, vous pourrez réutiliser tout ou partie de dialogue déjà présent dans le(s) ouvrage(s),
transposer des textes narratifs en dialogue, faire se croiser des textes dialogués divers ou
même s’interpeler, se mixer…
Les sons, les décors, les illustrations viendront compléter cette interprétation.
Bien entendu, libre à la classe de créer son propre univers qui pourra accueillir l’expression des
ouvrages lus.
Cette fiche vous propose des entrées didactiques en lecture et en écriture de textes dialogués pour
aller vers la théâtralisation.
La production de la classe, « jouée physiquement » sera filmée et numérisée pour le FLG
Compétences travaillées
Comprendre et s'exprimer à l'oral
Écouter pour comprendre un message oral, un propos, un discours, un texte lu.
Parler en prenant en compte son auditoire.
Participer à des échanges dans des situations diversifiées.
Adopter une attitude critique par rapport au langage produit.
Lire
Lire avec fluidité.
Comprendre un texte littéraire et l'interpréter.
Comprendre des textes, des documents et des images et les interpréter.
Écrire
Recourir à l'écriture pour réfléchir et pour apprendre.
Produire des écrits variés.
Réécrire à partir de nouvelles consignes ou faire évoluer son texte.
Comprendre le fonctionnement de la langue
Maitriser les relations entre l'oral et l'écrit.
Écouter un récit et manifester sa compréhension en répondant à des questions sans se
Festival de littérature genèse
Fiche d’aide à l’usage des enseignants
Etape 2 : Coup de cœur
Guide de lecture-écriture
Quelques remarques préalables
- L’écriture d’une scène de théâtre pourrait se comparer à la composition d’une œuvre
picturale ; chaque réplique est une touche qui donne vie aux personnages.
- D’une certaine façon, l’écrivain de théâtre met en scène par anticipation, les différents
personnages, sort de son livre : il n’est plus seulement lu, il est regardé et entendu. Il ne
s’adresse plus uniquement au lecteur mais aussi – et surtout au spectateur.
- Dans l’écrit théâtral l’auteur doit produire des images, des sons, des déplacements pour
porter le sens.
- Ceci conduit à prendre en compte une nouvelle dimension : la re-présentation
- Attention : Si on choisit le texte dialogual, il faut faire la différence entre un dialogue
inséré dans un texte narratif qui contextualise les paroles des personnages et le dialogue
théâtral qui (la plupart du temps) insère le contexte dans les répliques mêmes
(l’implicite/l’explicite).
Contraintes
Elles sont à prendre en compte dans les domaines suivants
le temps
- Durée : en règle générale, les répliques ainsi que la durée totale de la scène doivent être
courtes et tenir compte de la capacité d’écoute du public.
- Rythme : d’une manière générale, il doit suivre une courbe d’intensité établie à l’avance
reporter au texte.
Attendu de fin de cycle :
Dire de mémoire un texte à haute voix.
Réaliser une courte présentation orale en prenant appui sur des notes ou sur un diaporama
ou un autre outil numérique.
Interagir de façon constructive avec d'autres élèves dans un groupe pour confronter des réactions
ou des points de vue.
Parler en prenant en compte son auditoire
- pour oraliser une œuvre de la littérature orale ou écrite ;
- Mobilisation des ressources de la voix et du corps pour être entendu et compris (clarté de
l'articulation, débit, rythme, volume de la voix, ton, accentuation, souffle ; communication non-
verbale : regard, posture du corps, gestuelle, mimiques).
- Techniques de mise en voix des textes littéraires (poésie, théâtre en particulier).
- Techniques de mémorisation des textes présentés ou interprétés.
S'exprimer devant les autres par une prestation artistique et/ou acrobatique
Attendus de fin de cycle
Réaliser en petits groupes deux séquences : une à visée acrobatique destinée à être jugée, une
autre à visée artistique destinée à être appréciée et à émouvoir.
Savoir filmer une prestation pour la revoir et la faire évoluer.
Respecter les prestations des autres et accepter de se produire devant les autres.
Pistes de travail envisageables et/ou exemple(s)
- Aller au théâtre (Spectacles jeune public), avec une préparation en amont et/ou un prolongement.
- Rencontres avec des professionnels du théâtre (auteurs, comédiens, techniciens,…).
- Tester sur scène ses propres écrits (et réécrire à la lumière de ces essais).
- Ecrire sous forme dialoguale des textes divers (essentiellement narratifs).
- Décrire des lieux, des personnages, des atmosphères.
- Inventer des situations, même loufoques, mais crédibles.
- Faire lire et jouer des scènes déjà écrites empruntées à la littérature (voir bibliographie).
- Les interrogations porteront sur les conditions de la réussite d’une communication.
- Eléments de réflexions pouvant aider à une remédiation :
afin d’intriguer, inquiéter, amuser … Suivant les faits attendus on peut utiliser : l’énumération,
l’exclamation … La ponctuation joue un grand rôle dans ce type d’écrit ; elle vient préciser,
accentuer le sens des paroles et elle détermine les groupes de souffle, de respiration dans le jeu de
l’acteur.
Temps verbaux : La dominante est plutôt le présent de l’indicatif ou l’impératif.
Ce dernier temps, par la variété sonore de ses terminaisons, maintient l’attention et permet plus
facilement de se projeter dans l’action
L’espace (le lieu de l’action)
Une scène (un plateau, généralement), habitée par un décor.
Dès la lecture d’un scénario, on doit, à travers les dialogues, pouvoir s’imaginer les lieux.
Le choix du vocabulaire est très important ; il doit donner vie au décor, sans entrer dans les détails
qui appartiennent au langage narratif.
Ex - « ! Un oiseau ! Dans l’arbre ! »
« ! » exprime à la fois la soudaineté de l’action et le lieu. (le geste aidera à préciser)
Remarque : en quelques mots, la ponctuation aidant, nous avons un lieu, un personnage et une
action.
L’action (le geste)
C’est l’intrigue.
La conjugaison de tous les procédés dont dispose cette écriture exprimée de manière
épurée est fortement évocatrice. C'est aussi une aide pour conduire au dénouement.
Celui-ci ne doit pas décevoir le spectateur. Le texte doit renfermer les éléments utiles pour
susciter l’attente, l’interrogation, la curiosité, la satisfaction du spectateur.
Penser à :
- Utiliser les didascalies (indications scéniques, la plupart du temps entre parenthèses, en tête de
pièce, de scène, ou au cœur des dialogues)
- Être attentif au rythme de la pièce, à l’enchaînement des répliques,
- Susciter et maintenir l’intérêt et surtout l’émotion quelle qu’en soit le ressort (comique,
dramatique, burlesque, …)
o La présence sur scène (physique, position, regard,…)
o La voix (articulation, variations d’intensité, de volume, assurance,…)
o Le débit (en fonction de la nature du texte et du caractère du personnage, ..)
o Le physique (les déplacements, la gestuelle propre à chaque personnage,…)
o Le texte (traduit–il par les mots l’émotion recherchée? )
- Quels sont les marqueurs déterminants du message ? (observation sur la langue)
o Rôle des connecteurs dans un texte, impact sur le style, le message, le rendu émotionnel.
o Rôle des marqueurs spatiaux et temporels (portée évocatrice impact sur l’imaginaire)
o Rôle de la ponctuation : elle donne le souffle aux acteurs ; elle précise et complète le texte
Les mots du théâtre (cf. dictionnaire de la Langue du Théâtre, A. Pierron Le Robert)
Propositions d’activités :
Echauffement
Savoir respirer :
Assis à califourchon sur une chaise, les bras posés sur le dossier pour sentir la respiration ventrale.
Echauffer la voix :
Brr…Ah de plus en plus fort. Garder la position assise pour utiliser la respiration ventrale.
Echauffer la langue :
Tirer la langue à l’horizontale et la déplacer latéralement en la gardant tirée. (Les enfants sont pudiques, ils
peuvent se cacher avec leurs mains).
Echauffer le corps :
- Tous en cercle on essaie de jeter une main, l’autre, un pied puis l’autre.
- On se ramollit, puis on commence à essayer de lancer son bras en le faisant tourner de plus en plus vite,
dans un sens puis dans l’autre.
- Marcher tous ensemble en utilisant toute la surface de la pièce, au signal obéir à une consigne, puis deux
puis trois (par exemple 1 : on s’accroupit, 2 : on saute en levant les bras, 3 : on fait un mouvement de boxe
etc…).
- Chanter tous ensemble en écho en swingant de plus en plus sur un petit air entraînant. (De + en + vite, de
+ en + physique).
Se concentrer :
Avancer tous ensemble d’un pas. Former une ligne et se tenant la main. Se concentrer le temps
nécessaire et avancer tous ensemble, sans se donner le mot, sans meneur.
S’écouter :
- Se disperser dans la salle et se compter. Chacun dit son numéro, à son tour, sans concertation. On
recommence si deux personnes disent le même numéro.
- En cercle. Le premier dit une petite phrase, le suivant enchaîne sans réfléchir avec une autre phrase en
utilisant obligatoirement un des mots de la phrase précédente. Dès que quelqu’un hésite, on recommence.
théâtre : l’art, la salle, l’endroit précis sur la
scène
scène ; plateau ; avant-scène ; fond de scène ;
côté jardin, côté cour
coulisses ; loges
cintres
salle ; spectateur
régie
lumière
son ; bruitage ; musique
plateau
mise en scène
scénographie ; décor
costume
Se mettre en connexion :
- Marcher tous ensemble dans la salle en occupant l’espace, chacun marche à son
rythme. Puis chacun décide, lorsqu’il le souhaite, de se rapprocher de quelqu’un, de
marcher en phase avec lui puis de le quitter. Des groupes de forment et se défont.
- Idem mais on varie la rapidité de marche. Chacun choisit d’accélérer le pas pour
rejoindre un autre ou un groupe, de ralentir pour se laisser distancer, de marcher
lentement.
- Chacun marche à son rythme et le tient. Malgré tout, chacun doit montrer son intention
de se raccrocher à un autre ou à un groupe qui va trop vite et qui le distance ou qui
traine et qu’il dépasse. C’est l’intention et l’impossibilité de faire qui doivent être
montrées.
Ateliers
Pour entrer dans la peau d’un acteur, quelques situations qui pourront être utilisées en classe :
Entrer et ne rien faire :
Entrer sur scène et demeurer un temps immobile, face aux spectateurs, sans rien faire.
Attention aux gestes parasites et aux attitudes (mains dans les poches, bras croisés) qui en disent long. Il faut
réussir à ne pas raconter d’histoire avec son corps.
(Cet exercice permettra de mettre en évidence certains petits gestes anodins, qui disent quelque chose et qu’on
pourra exploiter, utiliser, exagérer quand on aura besoin de dire cette chose)
Faire n’importe quoi :
Chacun est assis. Quelqu’un doit tout à coup se lever et aller faire n’importe quoi en quelques secondes.
L’enseignant est le maître du jeu. La seule règle : il ne s’agit pas d’une mise en scène, ça ne doit pas être
prémédité. C’est un jeu redoutable, il n’y a plus de signe social qui tienne. On doit accepter complètement le regard
de l’autre.
C’est un moment très réglé. Seul le moment du n’importe quoi est anarchique, mais il obéit à des règles strictes.
En le menant avec rigueur, ça peut être un moment de retour au calme qui va vers la concentration et l’attention.
Suivre un parcours :
Une personne doit exécuter un parcours devant un public, avec des contraintes précises.
(Par exemple : Entrer sur scène et ne rien faire. - Monter sur une chaise et chanter un morceau de chanson. -
Descendre de la chaise, prendre un petit papier et selon ce qui est écrit (chose ou animal) essayer de la vendre ou
en parler comme un documentaire - Aller prendre un livre posé par terre, l’ouvrir au hasard, poser le doigt
n’importe où sur le page et lire la phrase comme si c’était notre vérité sur le monde)
Dire sous contrainte :
Une personne va dire une phrase issue d’un poème ou d’une chanson. Un spectateur lui dit à l’oreille une consigne
de jeu. Les spectateurs doivent pouvoir retrouver cette consigne grâce au jeu de l’acteur. (ex de consigne : tu dois
montrer que tu as froid, dis-le avec gentillesse…)
Dialoguer sous contrainte :
A partir des phrases suivantes :
« Petit pot de beurre, quand te dépetit-pot-de-beurreriseras-tu ?
Je me dépetit-pot-de-beurreriserai quand tous les petits pots de beurre du monde se dépetit-pot--beurreriseront. »
Deux personnes montées sur deux chaises, entre elles un champ de bataille de plus en plus bruyant.
Le dialogue commence par une première personne passablement énervée. Le ton monte et l’énervement aussi.
On peut faire la même chose en remplaçant l’énervement par le rire qui s’installe de plus en plus.
La statue :
Pour accepter la promiscuité physique, dans le temps théâtral.
Statue simple.
Une personne se positionne en statue, la personne suivante vient se positionner par rapport à elle.
Statue complexe.
Une personne A se positionne en statue, une personne B vient se positionner par rapport à elle. B reste immobile
et A se repositionne par rapport à B.
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