Se mettre en connexion :
- Marcher tous ensemble dans la salle en occupant l’espace, chacun marche à son
rythme. Puis chacun décide, lorsqu’il le souhaite, de se rapprocher de quelqu’un, de
marcher en phase avec lui puis de le quitter. Des groupes de forment et se défont.
- Idem mais on varie la rapidité de marche. Chacun choisit d’accélérer le pas pour
rejoindre un autre ou un groupe, de ralentir pour se laisser distancer, de marcher
lentement.
- Chacun marche à son rythme et le tient. Malgré tout, chacun doit montrer son intention
de se raccrocher à un autre ou à un groupe qui va trop vite et qui le distance ou qui
traine et qu’il dépasse. C’est l’intention et l’impossibilité de faire qui doivent être
montrées.
Ateliers
Pour entrer dans la peau d’un acteur, quelques situations qui pourront être utilisées en classe :
Entrer et ne rien faire :
Entrer sur scène et demeurer un temps immobile, face aux spectateurs, sans rien faire.
Attention aux gestes parasites et aux attitudes (mains dans les poches, bras croisés) qui en disent long. Il faut
réussir à ne pas raconter d’histoire avec son corps.
(Cet exercice permettra de mettre en évidence certains petits gestes anodins, qui disent quelque chose et qu’on
pourra exploiter, utiliser, exagérer quand on aura besoin de dire cette chose)
Faire n’importe quoi :
Chacun est assis. Quelqu’un doit tout à coup se lever et aller faire n’importe quoi en quelques secondes.
L’enseignant est le maître du jeu. La seule règle : il ne s’agit pas d’une mise en scène, ça ne doit pas être
prémédité. C’est un jeu redoutable, il n’y a plus de signe social qui tienne. On doit accepter complètement le regard
de l’autre.
C’est un moment très réglé. Seul le moment du n’importe quoi est anarchique, mais il obéit à des règles strictes.
En le menant avec rigueur, ça peut être un moment de retour au calme qui va vers la concentration et l’attention.
Suivre un parcours :
Une personne doit exécuter un parcours devant un public, avec des contraintes précises.
(Par exemple : Entrer sur scène et ne rien faire. - Monter sur une chaise et chanter un morceau de chanson. -
Descendre de la chaise, prendre un petit papier et selon ce qui est écrit (chose ou animal) essayer de la vendre ou
en parler comme un documentaire - Aller prendre un livre posé par terre, l’ouvrir au hasard, poser le doigt
n’importe où sur le page et lire la phrase comme si c’était notre vérité sur le monde)
Dire sous contrainte :
Une personne va dire une phrase issue d’un poème ou d’une chanson. Un spectateur lui dit à l’oreille une consigne
de jeu. Les spectateurs doivent pouvoir retrouver cette consigne grâce au jeu de l’acteur. (ex de consigne : tu dois
montrer que tu as froid, dis-le avec gentillesse…)
Dialoguer sous contrainte :
A partir des phrases suivantes :
« Petit pot de beurre, quand te dépetit-pot-de-beurreriseras-tu ?
Je me dépetit-pot-de-beurreriserai quand tous les petits pots de beurre du monde se dépetit-pot--beurreriseront. »
Deux personnes montées sur deux chaises, entre elles un champ de bataille de plus en plus bruyant.
Le dialogue commence par une première personne passablement énervée. Le ton monte et l’énervement aussi.
On peut faire la même chose en remplaçant l’énervement par le rire qui s’installe de plus en plus.
La statue :
Pour accepter la promiscuité physique, dans le temps théâtral.
Statue simple.
Une personne se positionne en statue, la personne suivante vient se positionner par rapport à elle.
Statue complexe.
Une personne A se positionne en statue, une personne B vient se positionner par rapport à elle. B reste immobile
et A se repositionne par rapport à B.