2013-09-25 – Mme PARTEL – Education à la santé

CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-ESPRIT
Route de Petit-Bourg 97270 SAINT-ESPRIT
Tél 0596 77 31 11 - Fax n° 56 55 59
EDUCATION A LA SANTE ET THERAPEUTIQUE
INTRODUCTION
I. LES CONCEPTS
1. LA SANTE
2. L’EDUCATION
3. L’EDUCATION A LA SANTE
4. L’EDUCATION THERAPEUTIQUE
5. L’EDUCATEUR ET LE ROLE EDUCATIF
6. L’EDUQUE
II. LA DEMARCHE EDUCATIVE, BASE DE
L’EDUCATION THERAPEUTIQUE
CONCLUSION
CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-ESPRIT
Route de Petit-Bourg 97270 SAINT-ESPRIT
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EDUCATION A LA SANTE ET THERAPEUTIQUE
INTRODUCTION
Parler d’éducation à la santé, d’éducation thérapeutique met en exergue :
- Des personnes atteintes de maladie chronique (20%) qui ont augmenté leur espérance
de vie et doivent continuer à vivre.
- Une organisation et une réglementation de la santé dans un contexte socio-économique
de crise et selon un cadre juridique :
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : Recommandations 1998,
Le Ministère de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS), et l’Institut National
de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES), un programme de priorité de
santé publique (Plan National d’éducation à la Santé : PNS de 2001, 2007) et des
référentiels validés concernant les maladies chroniques et l’éducation centrée sur le
patient et sa qualité de vie;
L’Agence Régionale de la Santé (ARS), la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoire
(HPST 2009/2010), la reconnaissance officielle de l’éducation thérapeutique.
- Des professionnels qui sont amenés à jouer un rôle essentiel dans les soins éducatifs
portés à ces personnes dans la gestion de leur vie.
Marie-France COLLIERE, dans son livre « PROMOUVOIR LA VIE », explique que la
pratique infirmière axée sur le développement de la santé est d’offrir « des soins essentiels,
accessibles à tous les individus et familles…et qui ont pour vocation de maîtriser les
principaux problèmes de santé sous diverses formes : action de promotion, de prévention, de
soins curatifs et de réadaptation ».
I. LES CONCEPTS
1. LA SANTE
En 1946, l’OMS définit « la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et
social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
La terminologie des soins infirmiers de 1990 : Etat dynamique susceptible de variations, qui
nécessite un processus d’adaptation de l’homme à son environnement. Cet état le rend apte à
assumer les étapes de la vie, à en affronter les agressions et à vivre en harmonie avec lui-
même et les autres.
2. L’EDUCATION
Eduquer : educare, c’est nourrir, élever, prendre soin.
Pour KANT : « l’éducation doit développer dans chaque individu toute la perfection dont il
est capable ».
Pour DURKHEIM : l’éducation est « l’action exercée par les générations adultes sur celles
qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale ».
Pour DEWEY : « le but de l’éducation est de donner au jeune être ce dont il a besoin pour
devenir d’une manière ordonnée et continue, membre de la société ».
Une distinction est à faire entre éducation à la santé et éducation thérapeutique.
3. L’EDUCATION A LA SANTE
Cette distinction se fait par rapport aux différents niveaux de prévention.
L’éducation à la santé se situe à ces niveaux :
Prévention primaire : Elle tente d’éviter l’accumulation de facteurs de risque, donc
l’apparition de maladies.
Prévention secondaire : en présence des facteurs de risque, elle est orientée à
retarder l’apparition de la maladie.
Pour CANGUILHEM : c’est la capacité à surmonter les crises, « être en bonne santé c’est
pouvoir tomber malade et s’en relever ». La santé c’est une façon d’aborder l’existence, en se
sentant non seulement possesseur ou porteur, mais aussi au besoin, créateur de valeurs,
instaurateur de normes vitales ».
Pour BERGSON : c’est l’équilibre et l’harmonie de la vie psychique. La santé de l’esprit, de
l’âme. Une santé intellectuelle qui se manifeste par le goût de l’action, la faculté de s’adapter.
Pour DUBOS : c’est un état d’adaptation parfaite de l’homme au milieu dans lequel il doit
subsister, ou encore la capacité de faire face aux divers changements de l’environnement.
L’être humain, pour rester en santé crée, s’adapte et maintient équilibre et harmonie entre
esprit et corps : physique et mental.
4. L’EDUCATION THERAPEUTIQUE
L’éducation thérapeutique (ETP) se place au niveau de :
La Prévention tertiaire : elle s’adresse à une population atteinte d’une maladie
chronique afin de retarder les complications voire les handicaps irréversibles.
L’éducation thérapeutique s’appuie sur :
La pédagogie des sciences biologiques et humaines,
Des programmes qui s’adressent à tous les patients quels que soient leur âge, le
type, le stade et l’évolution de la maladie. Les trente affections de longue durée
(ALD 30) sont concernées, l’asthme, les maladies rares ou les problèmes de santé
publique prioritaires au niveau régional.
L’ETP peut être prodiguée tout au long du parcours de santé du patient.
La loi HPST distingue :
Les Programmes d’ETP (art. L.1161-2) ayant une approche médicale ;
Les actions d’accompagnement (art. L. 1161-3) visant à apporter assistance aux
patients et leur entourage, dans la prise en charge de la maladie ;
Les programmes d’apprentissage (art. L. 1161-5) des gestes techniques pour
l’utilisation d’un médicament.
L’ARS a la responsabilité d’accorder les autorisations, de planifier, financer et évaluer les
programmes selon un cahier des charges. L’autorisation est délivrée pour 4 ans,
renouvelable.
5. L’EDUCATEUR ET LE ROLE EDUCATIF
5.1 Le soignant/éducateur
C’est un professionnel de santé formé, avec des compétences (savoir, savoir-faire) :
- en éducation (modes et méthodes d’apprentissage),
- en relation d’aide (relation de confiance),
- en réalisation d’entretiens,
- en animation de groupes,
- qui a sa conception de la santé et de la maladie
- qui possède un savoir-être :
* écoute,
* reformulation (compréhension),
* empathie,
* disponibilité (patience),
* humilité.
5.2 Le rôle éducatif
Dans le cadre réglementaire régissant la profession infirmière, est mentionnée la
dimension éducative des soins à la personne.
Le Code de la Santé Publique :
- Article R-4311-1 Exercice de la profession d’infirmier(e),
- Article R-4311-2 Les soins infirmiers,
Selon Margot PHANEUF :
L’enseignement à la personne soignée est une intervention professionnelle par laquelle
l’infirmière établit un processus pédagogique qui fournit à la personne soignée, la famille
ou à un groupe de personnes, l’information sur la maladie, son traitement, la prévention
des complications et handicaps, en vue d’amener la personne à prendre conscience de ses
capacités d’autonomie et à évoluer vers un mieux-être.
Donc l’infirmier est le principal concerné, est au cœur du dispositif d’animation des
programmes et de la coordination de l’équipe pluridisciplinaire
6. L’EDUQUE
C’est un être humain unique, un apprenant qui a :
un âge,
une conception propre de la santé et de la maladie,
un rapport au savoir (connaissance ou non de sa maladie..),
des capacités cognitives et gestuelles : savoir-faire (rythme, temps),
un état psychologique (travail de deuil),
une motivation latente ou exprimée (projet),
une identité (appartenance),
un réseau de soutien ou non (environnement).
Tous ces facteurs individuels peuvent influencer l’éducation thérapeutique c’est-à-dire la
transformation des enseignements, connaissances et apprentissages par l’éduqué en
acquisition de compétences vers un savoir-être.
II. LA DEMARCHE EDUCATIVE, BASE DE
L’EDUCATION THERAPEUTIQUE
CONCLUSION
Reconnue officiellement en 2009 et encadrée par la loi « Hôpital, patients, santé et
territoires » l’éducation thérapeutique doit garantir au patient la qualité de :
un parcours personnalisé sur proposition d’un professionnel de santé (médecin
traitant : rôle central d’orientation et de suivi) et avec le consentement du patient,
un programme organisé, élaboré avec le patient et ses proches, intégré à sa vie
quotidienne,
la réalisation de la démarche éducative planifiée, partagée entre des professionnels
pluridisciplinaires formés (dossier d’éducation, de suivi : traçabilité),
l’évaluation individuelle du patient durant son parcours (satisfaction, autogestion,
changements..)
l’évaluation annuelle du programme (activités, processus, résultats), tous les 4 ans
(impact, poursuite d’activités).
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