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COMPTE RENDU DU CONGRÈS
SESSION CHIRURGIE
PRÉ-IMPLANTAIRE
Modérateur Dr Georges
Khoury (Paris)
Avec la participation du
Pr Armand Paranque (Paris)
Le développement
de l’implantologie repousse
chaque jour les limites de nos
thérapeutiques. Parallèlement,
les techniques chirurgicales sont de
plus en plus complexes et délicates,
demandant une véritable expertise,
non seulement dans leur indication,
mais aussi dans leur enchaînement
au sein du plan de traitement.
PRÉLÈVEMENTS OSSEUX ET TECHNIQUES DE GREFFE
Dr Pierre Keller (Strasbourg)
COMBLEMENT DE SINUS : GESTION DU TEMPS DE TRAITEMENT ET DES RISQUES
Dr Antoine Diss (Nice)
Difficile de parler d’os sans parler
de biomatériau : leur utilisation fait
maintenant partie de notre arsenal
thérapeutique. Il faut en revanche être
conscient de leurs limites et ne pas
leur en demander trop ! L’os autogène
reste le Gold Standard pour tous les
cas extrêmes.
Mais la démarche doit être préventive
en limitant les pertes osseuses lors
des étapes chirurgicales préliminaires,
avec une technique de volet osseux
par exemple. De même, l’utilisation
d’un trépan lors du forage doit veiller
à conserver la carotte osseuse qui
peut servir à aménager le site et, par
exemple, combler un défaut ponctuel
vestibulaire.
Le prélèvement d’un bloc d’os
autogène reste la solution
incontournable : la zone rétro-molaire
offre de nombreux avantages dont
un volume disponible important avec
un protocole chirurgical simple. Les
ostéotomies sont réalisées avec une
scie chirurgicale, la Micro-Saw®.
Une série de perforations permet
au ciseau à os de libérer le bloc
cortical vestibulaire. Le prélèvement
mentonnier est plus délicat, même s’il
offre un os plus spongieux dont la
revascularisation est théoriquement
plus facile à obtenir.
Le greffon est ensuite dédoublé
et fixé à distance de l’os résiduel :
l’interstice est ensuite comblé avec
des particules osseuses. Trois à quatre
mois plus tard, la réintervention
confirme l’augmentation de volume
et la bonne qualité du site opératoire,
prêt à recevoir les implants. Cette
technique permet de réduire les
défauts horizontaux comme verticaux,
associée bien évidemment
à une gestion des tissus mous.
Les comblements de sinus ont été
proposés au tout début des années 80.
En plus de trente ans, les publications,
conférences de consensus et méta-
analyses ont permis de valider des
protocoles opératoires plus simples.
L’implantation différée reste indiquée
en cas de manque de hauteur osseuse,
sans qu’une valeur minimale soit
définie dans la littérature. En 2012.
une revue de littérature de Wallace
et coll. introduit la notion de stabilité
primaire minimale de l’implant comme
indication de l’implantation simultanée.
Plus que la hauteur osseuse, il apparaît
que l’obtention d’une bonne stabilité
est le facteur le plus important
pour envisager une implantation
dans le même temps chirurgical
que le comblement sinusien. Le
sous-forage léger du site, réalisé
précautionneusement, permet de visser
l’implant en préservant la corticale
osseuse. Le design du col implantaire
peut comporter des micro-spires
favorisant, avec un profil cylindro-
conique, une excellente stabilité
primaire dans une faible hauteur
osseuse.
Ces techniques paraissent
incontournables actuellement,
pour la restauration des secteurs
postérieurs maxillaires comme en cas
d’édentement complet :
la réduction des délais de traitement,
lorsqu’il est possible d’implanter
simultanément au comblement de sinus,
apporte un véritable avantage, et ce
pour des taux de succès identiques !
Lorsque la mise en charge est
envisageable, les délais de traitement
peuvent descendre à 3/4 mois :
la prothèse provisoire ou, dans certains
cas, la prothèse d’usage, peut être
mise en place, voire en charge, à
l’issue de l’intervention.
Dans sa propre pratique
de comblement de sinus,
les implantations simultanées
représentent 94% des cas, dont 18%
avec une mise en charge simultanée.
Vivez en direct les débats des tables rondes sur www.dentsplyimplants.fr