théâtre animation

publicité
&
théâtre
Semestriel - N°155 - Octobre 2015 - 4 euros
animation
Fédération
Nationale
des Compagnies
de Théâtre
amateur
et d’Animation
édito
Sommaire
Pages 3-4-5-6-7
Dossier
Le théâtre de la jeunesse
Pages 8-9
Coup de projecteur
Union Régionale Est
Pages 10-11
Coup de projecteur
Union Régionale Languedoc-Roussillon
Pages 12-13-14
Manifestations nationales
Festival Narbonne
Festival Châtillon-sur-Chalaronne
120 ans du Théâtre du Peuple Bussang
Page 15
Formations FNCTA
Page 16
Festivals
Pages 17-18-19
International
Auteurs suisses
Théâtre amateur en Suisse
Page 20
Nouvelles Parutions
Pages 21-22
Fiche pratique
Accueillir les mineurs
Page 23
Fiches de lecture
Pour avoir plus d’informations,
inscrivez vous à notre newsletter
sur www.fncta.fr
Chers amis ,
Vous avez dans les mains le nouveau numéro de votre Théâtre et Animation
dans une édition papier. Cette édition est désormais semestrielle ; elle est
envoyée à tous les adhérents individuellement, du moment que l’animateur de
votre troupe nous a bien communiqué votre bonne adresse postale.
Entre ces deux numéros semestriels, vous recevez sur votre adresse mail les «newsletters» ou «lettres d’information» sur tout ce qui se passe dans votre fédération : stages de
formation, infos SACD, fiches de lecture, candidatures aux festivals, etc.
Ce numéro papier de Théâtre et Animation, nous le voulons attrayant dans sa conception, rendant
compte des grandes manifestations qui se déroulent au sein de notre fédération, ouvert sur l’actualité
et l’activité des régions, et abordant sous forme de dossiers tous les sujets qui vous (nous) intéressent dans notre activité théâtrale. Et comme nous savons à qui nous nous adressons, certains de
ces articles sont assez exigeants : ils s’inscrivent dans ce qui est aussi notre mission, faire œuvre de
culture.
J’imagine bien que les 20 000 lecteurs de cette revue ne vont pas se jeter sur la page… pour dévorer les
articles de présentation sur Max Frisch ou Lukas Bärfuss ; mais j’espère bien que ce sera l’occasion pour
quelques dizaines d’entre vous, peut être même une ou deux centaines, de faire connaissance avec la
vie et les œuvres de ces deux auteurs majeurs ! Et il en est de même pour tous les articles contenus
dans ce numéro !
Cette revue est faite pour être lue par tous les gens qui aiment et font, ou qui aiment et ne font pas, du
théâtre. Alors n’hésitez pas, ne l’enfermez pas à double tour dans le tiroir de votre table de nuit, laissez
la traîner sur la table du salon, ou encore mieux prêtez là à vos amis qui, comme vous, s’intéressent à
la culture .
Patrick Schoenstein
dossier
Le théâtre
de la jeunesse
C’est le titre d’une célèbre émission de télévision des années
60. Si beaucoup d’entre nous ont été marqués par le grand
succès télévisuel « Au théâtre ce soir », dans le même
temps beaucoup d’enfants ont eu l’opportunité de voir pour
la première fois du théâtre filmé qui leur était destiné.
Entre 1960 et 1969, Claude Santelli proposera sur la première chaîne de l’ORTF une quarantaine de dramatiques, toutes inspirées d’oeuvres classiques de la littérature. Il est intéressant de noter qu’il n’y avait pas de pièces de théâtre mais uniquement des adaptations de
romans : Cosette, Oliver Twist, Le général Dourakine, Le bon petit diable… : signe, sans doute,
d’une déficience notoire dans le répertoire théâtral en direction de la jeunesse… Et même s’il
s’agissait d’images télévisuelles, il n’y avait aucun doute, ce n’était pas du cinéma : décors,
rythme, jeu, tout y était théâtral. Un autre élément marquant, c’est que ces dramatiques
étaient jouées par un mélange d’acteurs adultes et enfants. On a vu ainsi apparaître des
tribus familiales de comédiens, dont la plus connue reste celle des Maurin, avec notamment
Dominique qui, ainsi que ses frères, jouait souvent dans ces dramatiques. Un autre d’entre
eux est devenu plus tard très célèbre sous le nom de Patrick Dewaere.
Bien d’autres enfants ont découvert le théâtre grâce aux marionnettes, qui, depuis la naissance
de Guignol, ont très longtemps été considérées comme un art réservé exclusivement aux
très jeunes. Pour ceux qui habitaient dans des centres urbains, des tournées de compagnies
professionnelles donnaient aux scolaires la possibilité de voir les pièces classiques dans les
théâtres municipaux. Et nous savons que pour beaucoup d’autres jeunes, les premières expériences théâtrales se sont faites grâce aux troupes amateurs des communes qu’ils habitaient.
3
Le théâtre de la jeunesse
dossier Être spectacteur est une chose, mais il y a u
Rappelons que le mot drame vient du grec drama qui signifie action.
Il désignait donc à l’origine le «jeu d’action».
Dès le XVIe siècle, l’art dramatique est au programme des collèges
de jésuites. (Avant eux, les protestants avaient fait ce choix pédagogique qui, selon
eux, permettait un retour aux sources des anciens). Il s’agit alors d’une méthode pour
former les élèves à l’art de la parole, la rhétorique, tout en les catéchisant. Le théâtre
n’est pas qu’un divertissement. Il sert à l’assimilation de compétences et de valeurs.
À la fin du XIXe siècle et au début du
XXe, apparaissent les patronages qui
regroupent de nombreux enfants des
milieux populaires. Qu’ils soient laïcs,
privés, paroissiaux ou municipaux, ils
proposent diverses activités sportives et
culturelles et amèneront le formidable
mouvement de l’éducation populaire qui
trouvera son apogée après la seconde
guerre mondiale. Après une période un
peu désorganisée, et la loi de séparation
de l’église et de l’état, ils se structureront,
d’abord en association loi 1901, puis se
regrouperont en fédérations nationales
qui sont toujours aujourd’hui porteuses
des objectifs qui les ont fait naître. La
FNCTA en est aujourd’hui l’héritière et la
parfaite illustration.
Après la première guerre mondiale, les mouvements de «L’éducation nouvelle» introduisent
dans leur enseignement les pratiques artistiques dont l’expression dramatique, se fondant sur
l’idée qu’une éducation équili-
4
Effondrements par les jeunes du Conservatoire de Quimper,
à la journée jeune du festival de l’ADEC 56, dirigés par Eric Houguet
© N. Adam
Les textes, d’inspiration biblique, sont
écrits par les jésuites eux-mêmes et les
représentations annuelles deviennent
vite de véritables événements sociaux
qui rassemblaient l’élite des villes où se
trouvaient ces collèges. Cette tradition
est interrompue par la suppression de la
Compagnie de Jésus en 1773 et reprendra à son retour en 1814. Le théâtre y est
obligatoire parce qu’éducatif. Il prend de
plus en plus d’importance et des sujets
profanes y font leur apparition. Au départ,
ce ne sont que des tragédies, puis on y introduit quelques comédies. Les textes, à
l’origine joués en latin, le sont de plus en
plus souvent en français. Bien entendu,
tous les rôles sont tenus par des garçons.
Un des plus célèbres élèves des jésuites
est le révolutionnaire Condorcet qui proposera une réforme du système éducatif
et qui, le premier, jettera les bases de
l’établissement d’un droit d’auteur.
brée passe par l’expérimentation et encourage la création.
Il est une personnalité importante de
cette histoire dont il convient de rappeler l’œuvre. Dès 1929, Léon Chancerel travaille avec un jésuite, le père Paul
Doncoeur, pour adapter les préceptes de
Copeau au théâtre routier. Il fonde au
sein des Scouts de France la Compagnie
des comédiens routiers, puis, en 1935, le
Théâtre de l’oncle Sébastien, théâtre pour
enfants basé sur la Commedia dell’arte et
l’improvisation. En 1957, il crée l’Association du théâtre pour l’enfance et la jeunesse dramatique (ATEJ) et rédige «Jeux
dramatiques dans l’éducation». Traducteur de Constantin Stanislavski et pionnier de l’éducation populaire, il a aussi
beaucoup influencé le théâtre amateur et
les méthodes de formation des acteurs et
des animateurs.
Après la seconde guerre mondiale, c’est
la grande époque de la décentralisation
et les contacts entre le monde du théâtre,
le monde de l’éducation et le monde des
amateurs s’enrichissent considérablement grâce aux tout nouveaux centres
dramatiques régionaux et aussi aux Maisons des jeunes et de la culture créées
en 1948. Nombre d’enseignants et de comédiens amateurs se forment grâce à des
stages de réalisation dont l’encadrement
est confié à des CTP, conseillers techniques et pédagogiques Jeunesse et sport,
dont beaucoup deviendront des metteurs
en scène importants sur nos scènes nationales. Puis, l’aventure continue avec André Malraux et les Maisons de la culture
et bien sûr, l’arrivée au ministère de la
culture de Jack Lang qui attache une très
grande importance aux liens entre art
dramatique et jeunesse. Il instaurera les
APA, ateliers de pratique artistiques et
les classes A3 théâtre et cinéma, entre
autres. En 1983, l’Association Nationale
de Recherche et d’Action théâtrale (l’ANRAT) sera fondée afin de créer un espace
de réflexion pour les enseignants et les
artistes. En 1998, Catherine Trautmann,
alors ministre de la culture, dans sa charte
des missions de service public pour le
spectacle vivant, réaffirme l’engagement
de l’état et préconise la création de lieux
ressources de théâtre.
La réforme des conservatoires de 2004
confortera le dispositif d’accès à l’enseignement du théâtre à travers les différentes strates à rayonnement communal, inter-communal (290), départemental
(108) et régional (42), constituant ainsi un
réseau de mieux en mieux réparti sur l’ensemble du territoire.
Malheureusement si depuis crise budgétaire et changements de politiques culturelles n’ont pas favorisé le développement
de toutes ces dynamiques, elles continuent contre vents et marées à amener
nos jeunes vers le spectacle vivant.
Une pratique, qui, bien au-delà de la simple expression corporelle, les
amènera un jour à défendre sur un plateau les œuvres de nos auteurs
classiques et contemporains et à perpétuer ainsi la longue et belle histoire du «Théâtre», afin qu’il reste un art plus vivant que jamais dans un
monde de plus en plus tourné vers le virtuel.
une façon plus active de s’intéresser à l’art théâtral
L’université et les grandes écoles ont
joué, elles aussi, un rôle important dans
cette histoire et ont permis l’émergence
de filières arts du spectacle ou de troupes
d’étudiants. Beaucoup de nos créateurs
sont issus de tous ces bouillons de culture
qui leur ont permis de se découvrir dès
le lycée ou la faculté une vocation artistique et une créativité qui perdurent aujourd’hui et qui ont fortement marqué le
théâtre contemporain. Nous pouvons citer parmi eux Patrice Chéreau, Jean-Pierre
Vincent, Ariane Mnouchkine, l’équipe du
Splendid et tant d’autres. Bien d’autres
continueront à jouer sur les planches et
à nourrir leur passion dans des troupes
d’amateurs.
Parallèlement à l’éducation nationale,
depuis longtemps les troupes, les associations, les structures, les fédérations
d’amateurs se sont emparées de cette
question de la pratique des jeunes, ont
inventé des espaces d’ateliers, de stages,
ont facilité l’émergence de compagnies
de jeunes. Elles ont favorisé l’ouverture
de leurs manifestations, ont organisé des
festivals qui leur sont consacrés, encourageant les échanges internationaux et
les rencontres. Celles d’EDERED qui regroupent des jeunes d’une vingtaine de
pays européens pendant deux semaines
chaque année et chaque fois dans un pays
différent, celles d’InterKultour en partenariat avec l’Allemagne en sont deux belles
illustrations.
Ces initiatives ne sauraient exister sans
le travail de centaines de bénévoles et
de passionnés qui œuvrent pour que le
théâtre vive, survive, en passant le relais à de nouvelles générations. Ils sont
conscients de l’importance de l’enjeu de
cette pratique collective non basée sur
la compétition, mais sur le collectif, sur
l’écoute, le partage. Une pratique, qui,
bien au-delà de la simple expression corporelle, les amènera un jour à défendre
sur un plateau les œuvres de nos auteurs
classiques et contemporains et à perpétuer ainsi la longue et belle histoire du
«Théâtre», afin qu’il reste un art plus vivant que jamais dans un monde de plus
en plus tourné vers le virtuel.
Ce panorama rapide serait incomplet si
on ne parlait pas du répertoire jeunesse
et de son spectaculaire développement. Il
est loin le temps où les animateurs d’ateliers peinaient à trouver des textes dramatiques susceptibles d’intéresser toutes
les tranches d’âge, de l’enfance à l’adolescence. Aujourd’hui les auteurs et les éditeurs ont bien saisi l’importance de l’enjeu
et ont relevé le défi. On trouve désormais
pléthore de textes dans nos nombreux
lieux ressources, des textes qui abordent
de vraies questions de société et des problématiques de leur vie de jeunes.
Un exemple de festival de théâtre amateur
qui depuis l’origine questionne la question
de l’intégration des jeunes
Anne-Cécile Voisin dirige depuis deux ans l’ADEC 56. Depuis l’adolescence, elle participe activement à cette
manifestation importante qu’est le festival de Josselin (qui s’appelait naguère festival de Lizio).
Comme toutes les manifestations d’amateurs, rien ne saurait se faire sans des dizaines de bénévoles,
en plus, bien sûr des troupes sélectionnées pour ces quatre jours de fête du théâtre.
Mon parcours a commencé dans un atelier de village animé par Jean-Luc Émeraud, un des animateurs bénévoles de
l’ADEC 56 qui, très vite, a fait une proposition à son jeune groupe : reprendre
le spectacle de fin d’année, le retravailler
pendant 6 mois la saison suivante pour
pouvoir le présenter au festival qui a lieu
traditionnellement au WE de l’Ascension. C’est ainsi que pour
la première fois, j’ai fait connaissance avec l’ADEC et le mouvement que cette structure représente. J’avais alors 10 ans. Par la
suite, j’ai continué à participer en tant que spectatrice, puis je
me suis investie dans les différentes commissions qui toute la
Sous la jupe
par la Cie Les Six pieds sous terre (35)
au Festival de l’ADEC 56
© M. Baney
Tu as suivi, malgré ton jeune âge, un long
parcours avec l’ADEC et la pratique en
amateur. Peux tu nous dire comment tu es
venue au théâtre?
saison se partagent les tâches pour préparer l’édition suivante. J’y ai retrouvé, en
plus des organisateurs adultes, les enfants des fondateurs, les jeunes d’ateliers
et les copains cooptés. Toutes ces générations successives se mélangeaient et partageaient les responsabilités, ce qui leur
permettait de diversifier l’investissement
et de prendre en charge très vite le pilotage de ces commissions.
Mais la participation des jeunes au festival
ne se limite pas à l’organisation matérielle et à la logistique ?
Non, bien sûr. Depuis des années, on retrouve dans le programme
une journée jeunes qui prendra au cours des éditions plusieurs
formes. Un format particulier, parce qu’il nous faut résoudre les
problématiques inhérentes à la présence de spectacles de jeunes
5
Le théâtre de la jeunesse
Camino de Nathalie Papin,
par le groupe Jeune de Plateau en toute
liberté (56), dirigé par Aurélie Masselot.
dossier
© N. Adam
groupes face aux exigences d’une sélection
de programmation. Si,
en effet, pour les troupes
adultes, la sélection intervient en mars, avec des spectacles obligatoirement vus par la
commission de sélection, pour les ateliers de pratique, on est à peine au milieu de l’année et il
faut absolument éviter que l’objectif de formation ne soit
perverti par l’obligation de la représentation. Il fallait donc inventer un endroit particulier pour assurer la présence de groupes
jeunes. L’idée est venue de bénévoles de l’ADEC, engagés dans
les lycées qui, déjà, organisaient des rencontres théâtrales entre
établissements scolaires. Il y a eu donc plusieurs tentatives successives avec à chaque fois un bilan pour permettre d’améliorer
et d’optimiser cette journée: ateliers animés par des animateurs
avec une restitution de session et présentation d’extraits des
travaux de l’année l’après-midi. Ces journées sont ouvertes aux
groupes issus de troupes, d’associations culturelles et d’’établissements scolaires. L’année dernière cette journée a également accueilli un groupe du conservatoire voisin. Les difficultés
restent toujours de rendre possible la venue de tous les jeunes
d’un groupe et d’offrir des conditions satisfaisantes (temps de
présentation et plateau) à chacun, d’autant que le nombre de
groupes intéressés par cette journée devient important.
Comment avez vous aujourd’hui résolu le problème ?
On ne l’a certainement pas résolu, mais nous avons opté pour
un nouveau format. On a fait le choix de s’arrêter à 5-6 groupes,
contrairement à 8-10 les dernières éditions. On ne voulait plus
faire sens sur le nombre d’ateliers, mais plutôt sur un panorama
plus modeste de démarches innovantes, différentes proposées
par les groupes intéressés. Nous avons du même coup centré
l’atelier du matin sur un échauffement commun et la prise de
plateau, pour donner plus de temps scénique aux représentations d’extraits. Temps de présentation défini conjointement en
fonction des projets de chacun.
Peux-tu nous dire quels sont les objectifs et les enjeux pour vous
de cette journée jeunes ?
Un premier constat, c’est que les jeunes ne sont pas présents
dans les spectacles des troupes, mais ils le sont dans les très
nombreux ateliers de pratique et cela représente un véritable
enjeu pour le renouvellement de notre mouvement.
Ouvrir le festival est pour l’ADEC 56 une façon de tisser un lien
avec ces jeunes, ouvrir le projet associatif, partager une expérience avec les troupes de théâtre de la Région. Un de nos moteurs est la perspective que ces jeunes fondent leurs troupes à
l’issue de leurs études, et candidatent alors pour le festival, participent à l’élan du théâtre des amateurs en Bretagne.
Sur le plateau, ces jeunes nous renvoient une forte image de
leur vitalité, de leur imaginaire. Ils remettent en question notre
engagement, nos prises de risque parfois oubliées ou engluées
dans un confort tranquille. Nous suivons à chaque fois une quarantaine de jeunes sur le plateau qui se donnent à fond et nous
renvoient leur énergie et leur audace.
Beaucoup de bénévoles
aussi. C’est devenu un
rendez-vous à ne pas
manquer. Tous apprécient le côté très
improbable de la journée, ils se laissent surprendre, même les touristes qui viennent visiter
cette très belle cité de Josselin commencent à fréquenter
le festival ce jour-là. L’office de tourisme en témoigne. Ce sont des spectacles
gratuits, on y vient en famille et au-delà du travail sur le plateau,
on y apprécie la rencontre et la discussion.
Penses-tu que ce type d’initiatives a un impact sur la vie
et la relève des troupes amateurs parfois vieillissantes ?
Cet impact reste très difficile à mesurer. Nous constatons tous
qu’il y a une période de la vie où les obligations universitaires
ou professionnelles, familiales et autres, éloignent les jeunes
de leurs activités sportives ou culturelles. Dans nos 12 commissions, 8 sont actuellement pilotées par des moins de 35 ans,
mais aucun d’entre eux ne menait de front une expérience de
pratique du plateau. Ils l’avaient mise entre parenthèses, faute
de temps, de groupe constitué… On a donc imaginé, saisi les
projets pour que les bénévoles soient aussi sur scène. C’est ce
qu’on a appelé notre soirée «embarquement». On a impliqué
aussi les bénévoles dans la scénographie du décor du festival.
On tente de remettre l’artistique au cœur des choses, d’inscrire
des stages en compagnie d’artistes avec toutes les commissions,
que ce soit la billetterie ou la technique. Mais on sait aussi que
l’on peut atteindre une limite au-delà de laquelle l’investissement serait trop important et mettrait en péril l’investissement
de chacun. Cela fait partie de nos questionnements et réflexions
pour l’avenir du festival.
Juste pour terminer, peux-tu nous dire combien de jeunes,
de moins de 25 ans par exemple, sont présents au festival,
sur le plateau ou comme bénévoles ?
Là encore, il faudrait approfondir l’analyse des chiffres, ce qu’on
a du mal à faire, faute de temps, mais en gros, on peut dire qu’il
y a une quarantaine de jeunes sur le plateau lors de la journée
qui leur est consacrée et de quinze à vingt dans les différents
postes d’accueil : billetterie, repas, bar et bien d´autres. Il y a
des années c’était certainement plus frappant, mais les jeunes
vieillissent, que voulez-vous ?
Suzanne Héleine
C’est une de nos grandes satisfactions : beaucoup de troupes
sont très présentes à cette journée située au cœur du festival.
6
La commission restauration au travail au festival de Josselin
© N. Adam
Qui assiste à ces présentations ?
La FNCTA et les jeunes amateurs
La pratique par les jeunes du
théâtre en amateur a fait l’objet de quelques études parcellaires. Si les pratiques en amateur sont
principalement portées par les jeunes
générations, néanmoins, le poids réel de
cette activité est relativement mal connu,
car celle-ci s’exerce à travers différents canaux, cadre scolaire, ateliers, troupes de
jeunes… qui échappent souvent à toute
évaluation. A la FNCTA, la saison passée,
les jeunes de moins de 25 ans ont représenté 21,55% des effectifs, répartis comme
suit : 2263 licenciés de moins de 15 ans,
soit 12,54% des licenciés ; 1059 licenciés
de 15 à 19 ans, soit 5,86% des effectifs ;
567 licenciés de 20 à 24 ans, soit 3,15% des
effectifs. Consciente que la jeunesse représente l’avenir de la pratique théâtrale, la
FNCTA a entrepris de redynamiser l’action
qu’elle mène en direction des jeunes. Pour
cela, différents programmes ont déjà été
mis en place et Suzy Dupont, Vice Présidente Actions Jeunes depuis mai 2015, reprend le flambeau et travaille à développer
cette activité.
Les troupes et groupes de jeunes comédiens sont nombreux à participer à des rencontres départementales, régionales, nationales ou même internationales. La FNCTA,
en tant que membre de l’AITA (Association
Internationale du Théâtre Amateur) et
partenaire d’autres institutions internationales, permet à des troupes de jeunes comédiens, enfants ou adolescents, de faire
l’expérience de festivals internationaux.
Les stages aussi suivent cette dynamique.
Citons InterKultour mis en place, dans le
cadre du cinquantième anniversaire du
traité de l’Elysée, par la FNCTA et son
équivalent allemand, le BDAT, autour du
slam et du théâtre, au cours duquel six
jeunes Français retrouvent six jeunes Allemands, entre 16 et 21 ans, en Allemagne
et en France pendant deux semaines pour
offrir un spectacle au terme des deux semaines d’échange du stage. Autre stage
jeune proposé par la FNCTA, EDERED,
European Drama Encounter, Rencontres
Européennes de Drama, qui se déroule
chaque année dans un pays européen différent, réunissant une centaine de jeunes
d’environ 12 pays d’Europe, pendant 15
jours.
De plus, pour faire connaître le répertoire
théâtre jeunes, des fiches de lecture sont
publiées dans Théâtre et Animation et des
bibliographies sont disponibles au siège
de la fédération sur simple demande.
Marie-Noële Darmois
L’âge de la construction
et de la prise de risque
Entretien avec Sébastien Bournac, fondateur
de la Compagnie Tabula Rasa, dont le projet artistique est axé sur la création d’écritures nouvelles
et qui vient d’être nommé directeur du Théâtre
Sorano de Toulouse. Son très grand respect pour
le théâtre amateur, dont il considère qu’il joue un
fort rôle de transmission du désir de théâtre et sa
pratique auprès des jeunes, conduit ce metteur en
scène à être très sollicité pour des projets de création
avec des adolescents.
J’ai été enseignant jusqu’en 2013. J’ai aimé
accompagner les jeunes en milieu scolaire,
mais je trouve que souvent l’école entretient
un rapport frustrant et trop léger à la pratique théâtrale. Si on veut créer du désir de
théâtre, il faut les impliquer d’abord dans un
théâtre d’aujourd’hui qui parle d’eux, qui leur
est adressé. Ce qui m’intéresse dans l’adolescence, c’est que c’est l’âge de la construction,
du possible. Quand on amène les adolescents à une exigence de jeu, la rencontre artistique peut atteindre une très grande qualité.
Intervenir dans leur parcours permet de participer à leur choix de vie. C’est aussi une prise
de risque et une très grande responsabilité.
Dans le théâtre que j’aime, j’ai besoin d’une
conscience active des individus de leur place
dans le monde. Il faut souffler sur les braises.
Deux modèles d’intervention auprès des
jeunes sont possibles : les ateliers réguliers sur une année ou les stages intensifs,
comme ceux que j’ai menés dans le Gers
avec Christian Delpech. Cette année, ce
stage a permis aux 22 jeunes comédiens
qui y participaient de travailler sur des
écritures contemporaines très engagées
dans les problématiques actuelles. J’ai fait
découvrir aux plus expérimentés des sta-
giaires le texte décapant d’un jeune dramaturge québécois, Guillaume Corbeil,
Nous voir nous. Après l’apprentissage d’une
somme de texte considérable, ils ont livré
une restitution de travail impressionnante.
Dans ce type d’intervention en immersion,
c’est plus une performance qu’une représentation, qui tient presque de l’événement
sportif. Alors que, souvent, dans un atelier
au long cours, les choses se délitent.
Bien que je ne sois pas cantonné dans
ce type de travail, je ne cesse d’être sollicité pour développer des initiatives en
direction des adolescents. Christine Lowy,
présidente de l’Union régionale Midi-Pyrénées et Chloé Nortier, présidente du CD12,
m’ont proposé récemment de faire un travail d’initiation à la lecture de spectacles
autour du festival NovAdo à Rodez, autour
de mon dernier spectacle, Dialogue d’un
chien avec son maître sur la nécessité de mordre
ses amis de Jean-Marie Piemme. Leur apprendre à regarder, à être spectateur, c’est
souvent par là, dans cette expérience, que
le goût du théâtre naît et grandit.
Le travail avec des adolescents est toujours le gage pour moi de belles aventures
humaines.
Mes nouvelles responsabilités au Théâtre
Sorano me laisseront peut-être un peu
moins de temps pour ce type de projet,
mais je souhaite, dans mes nouvelles
fonctions, continuer à travailler avec des
réseaux stimulants pour faire émerger les
artistes qui feront vivre le théâtre dans dix
ans d’ici et renouvelleront le paysage de la
jeune création. Et cela passe par le travail
avec les amateurs et avec les jeunes !
Quelle plus-value peut apporter l’appartenance à la FNCTA ?
Maxime Donot, ancien Vice-Président Actions Jeunes
et actuel chargé des relations avec les publics au TNT
(Théâtre nationale de Toulouse)
Que peut signifier avoir une carte FNCTA
pour un jeune ? Quelle plus-value peut lui
apporter cette appartenance, qui l’inscrit
dans un parcours singulier ?
Elle permet avant tout d’initier la rencontre, de permettre de présenter son travail à d’autres troupes, d’échanger les pratiques. C’est un apport primordial. C’est
aussi une manière de créer du lien avec
les institutions, et de renforcer une forme
d’engagement
militant.
Enfin, il faut s’appuyer sur la richesse que
représente l’apparition d’une littérature
jeunesse avec des auteurs comme Wajdi Mouawad ou Karin Serres. S’associer,
comme le fait le CD12 à des lieux où apparaissent des festivals ados, comme celui
de Rodez, NovAdo, est aussi un moyen de
diversifier le répertoire et d’enrichir la pratique des jeunes.
Suzy Dupont, Vice-Présidente Actions Jeunes,
ancienne présidente de l’Union Ile-de-France
Quelles sont les points importants que vous
aimeriez développer et mettre en place pour
l’Action Jeunes?
Je souhaiterai que de plus en plus de jeunes
licenciés puissent être impliqués dans la
vie de la Fédération et que leur présence
soit
marquée dans nos manifestations.
Par ailleurs une réflexion est en cours sur
la formation des personnes susceptibles
d’accompagner les jeunes et devrait déboucher sur des propositions concrètes.
Une collaboration active avec les auteurs
contemporains qui écrivent pour les enfants et les ados sera recherchée.
Un partenariat sera poursuivi et/ou mis en
place avec les manifestations hors FNCTA
concernant les jeunes.
7
coup
Union Est
Président Union Est :
Gérard Fridblatt
[email protected]
Ardennes
Charleville-Mézières
de
projecteur
Président : Sylvain Machinet
[email protected]
Moselle
Marne
Châlons-sur-Marne
Metz
Meuse
Bar-le-Duc
L’Union de l’Est, une grande Union
Bas-Rhin
Strasbourg
Meurthe-et-Moselle
Nancy
Aube
Troyes
Vosges
Mappy est formel, le chemin le plus
court pour aller de Charleville-Mézières
à Saint Claude fait 477 km ! Cette affirmation
montre à elle seule l’étendue (même notre gouvernement n’a pas vu aussi grand) et donc la diversité de
l’Union de l’Est.
La variété des compagnies amateurs y fournit un travail à l’image des vins de ses régions :
✔ Souvent pétillant comme le champagne tels le festival de clowns ou la richesse du théâtre en milieu
rural
✔ Parfois goûteux et surprenant comme le vin gris de
Toul avec « L’Humour en Poche » ou les rencontres
de Bussang en Lorraine.
✔ Minéral et riche comme le vin d’Alsace avec une vie
du théâtre amateur bien particulière à cette région.
✔ Onctueux comme le vin d’Arbois à l’image de ces
troupes recevant le trophée Henry Lelarge pour
leur engagement au service du théâtre amateur.
Cette
diversiHaute-Marne
Chaumont
té, la FNCTA en
a bien profité :
Présidente : Martine Fridblatt
L’Union de l’Est fut
[email protected]
la première à adhérer
en… 1907. Ensuite elle
donne 3 présidents fédéraux : Roger Dupont (1968 à 1970), Marcel Coppin (1970 à
1979) et Patrick Schoenstein (1996…).
Une ombre au tableau : une union où
l’esprit de groupe - pourtant bien vivant
(voir les journées du comédien) - a du mal
Jura
à s’organiser. Elle ne possède que 2 CD.
Lons-le-Saunier
Une lumière : les troupes fédérées n’hésitent pas à s’unir avec d’autres pour créer
des événements comme «Scénoblique».
Une grande Union où la diversité des compagnies forme un cocktail parfois déroutant
mais toujours tourné vers une recherche de qualité.
Epinal
Haut-Rhin
Colmar
Haute-Saône
Vesoul
Territoire
de Belfort
Belfort
Doubs
Besançon
Gérard Fridblatt, Président Union de l’Est
Des diversités
Les rencontres théâtrales en milieu rural !
Après être allés à plusieurs reprises aux rencontres de Montiers-surSaulx, nous organisons nos propres rencontres à Vouziers, profitant
d’un anniversaire de la troupe (10, 20 ans…) ou d’un événement local.
Depuis 40 ans, nos rencontres ont lieu tous les 5 ans : 8 à 10 spectacles, en privilégiant les troupes de l’Union de l’Est. Le centre culturel de Vouziers nous accueille mais, très vite, nous nous étendons.
En collaboration avec des associations locales, des spectacles ont
lieu dans les villages environnants qui se mobilisent pour la circonstance.
Pour permettre aux spectateurs d’assister à un maximum de représentations, un bus est mis à leur disposition. Les déplacements en
commun se font dans une ambiance de grande convivialité.
Nous mettons le maximum de personnes «dans le coup» : commerçants, lycée et collège pour l’hébergement, et bien sûr lors d’une
inauguration officielle, personnalités municipales, départementales,
régionales, sans oublier le député de la circonscription.
Depuis quelque temps, ces rencontres ont donné naissance aux
« Coups de Théâtre en Ardennes ». Chaque année, une troupe du
CD 08 prend en charge l’organisation de 3 jours de spectacles devant
plus de 1000 spectateurs qui n’hésitent pas à faire des kilomètres.
Un des maîtres mots de ces rencontres est « convivialité » entre organisateurs, participants, spectateurs, petites mains occasionnelles,
officiels…
Sylvain Machinet,
Président de la troupe Les Deux Masques de VOUZIERS et du CD 08
8
Le théâtre en Alsace
En Alsace on pourrait presque dire qu’il y a le théâtre des villes et le
théâtre des champs. En ville le théâtre est plus particulièrement en
français, mais dans presque tous les villages alsaciens, une troupe
propose des pièces en dialecte.
L’euro métropole de Strasbourg, à elle seule, ne compte pas moins
d’une trentaine de compagnies de théâtre amateur en français qui
jouent des textes classiques et contemporains dans une proportion
de 1/3-2/3. Les autres troupes de textes français se concentrent plus
particulièrement dans le Haut-Rhin et dans les petites villes.
Le théâtre alsacien quant à lui se perpétue dans tous les villages
d’Alsace et fait salle pleine à toutes les représentations ; sachant
que les salles paroissiales ou autres salles polyvalentes ne comptent
pas moins de 300 places, on peut imaginer l’engouement qu’apporte
encore aujourd’hui le théâtre alsacien pour les habitants les plus
anciens comme les plus jeunes. Ces derniers ne sont pas en reste,
puisque ils participent souvent aux ateliers de théâtre dialectal et se
produisent «comme les grands» devant les familles et les amis. Ça
c’est la relève !!
Mais la plus emblématique des troupes dialectales est sans nul
doute le TAS « le Théâtre Alsacien Strasbourg » qui a plus de 115
ans et qui propose bien sûr des textes comiques du répertoire dialectal, mais aussi des traductions en alsacien des pièces classiques
de Molière, Corneille ou Shakespeare. Mais le plus incroyable, c’est
que tous les ans, cette compagnie prestigieuse joue sur les planches
de l’Opéra du Rhin à Strasbourg. Ca fait rêver, non ?… !!!
Patricia Versapuech-Roussel,
Cie Le Brigadier (67)
Des rencontres
Scénoblique - Un drame à l’origine d’une belle aventure
Le festival de clown
Courant 2005, trois troupes
amies, les Passeurs de Jeu de
Ferreux, les Hilario’s de Vouziers et les Nez à Nez d’Epinal,
discutent lors d’une rencontre
de l’Union de l’Est.
Toutes les trois s’aperçoivent qu’elles
font du clown mais qu’aucune manifestation ne leur permet de se réunir. Elles
trouvent que ça pourrait être amusant
de se retrouver toutes les trois, lors d’un
week-end, pour présenter leur spectacle.
Très vite, la discussion développe le projet : et si on invitait plus de troupes ?
Et si on proposait plusieurs spectacles
sur plusieurs jours ? Et si on faisait un
festival de clown ?
Rapidement, les Passeurs de Jeu en discutent avec la municipalité de Nogent
sur Seine qui se montre favorable au
projet et prête son théâtre à l’italienne
pour quatre jours... et une semaine.
Car pour rendre ce festival complet, la
troupe a décidé d’organiser un stage
de clown pour enfants, adolescents et
adultes. Si ces derniers n’ont que deux
jours (le week-end du festival), les deux
groupes de jeunes suivent un stage
d’une semaine lors des vacances précédant celui-ci. Ils préparent un petit spectacle qui en fera même l’ouverture.
L’organisation décide de perpétuer le
festival tous les deux ans.
Divers changements ont lieu chaque
année (trois jours au lieu de quatre,
cinq ou six spectacles, stage adultes
ou non...) mais la base reste la même :
offrir un festival de clown riche et varié,
permettant de montrer la diversité du
clown, qu’il soit classique ou théâtral,
musicien ou jongleur, poète ou philosophe...
2016 verra donc la sixième édition d’un
festival reconnu puisqu’il attire toujours autant de monde, dans les stages
comme les spectacles, qu’il a été soutenu par la nouvelle municipalité et qu’il
n’est pas rare que des professionnels
appellent pour savoir comment y participer...
Rendez-vous, comme à chaque édition,
après les vacances de février (du 25 au
28, en 2016) et sur le blog :
http://festival-de-clown.blogspot.fr/
Janvier 1995 la troupe de Marigny-le-Châtel, une des plus anciennes adhérentes à la FNCTA
de l’Aube, fête ses 25 ans lors de la première de Un fil à la patte. Dans la nuit, la femme d’un
acteur, par jalousie, met le feu au théâtre. Décors, costumes, sono, lumières, tout disparait en
fumée. Par solidarité, les compagnies du département organisent en commun un spectacle
au profit de la troupe de Marigny. Ce bel élan de solidarité impose un constat : les passionnés de théâtre ne se connaissaient pas et leur découverte mutuelle ne peut pas s’arrêter là !
Alors naît Scénoblique. Un week-end pendant lequel les comédiens et metteurs en scène du
département de l’Aube se réunissent autour d’un thème. Le vendredi, des extraits du répertoire de 5 à 10 minutes sont montés 3 fois par des metteurs en scène différents. Le samedi
une quinzaine de comédiens, dirigés par un metteur en scène professionnel, présentent une
pièce du répertoire, et le dimanche sont créées trois pièces courtes issues d’un concours
d’écriture (national) dont le 1er prix est décerné par un jury de professionnels et d’amateurs.
En 2015, Scénoblique fête ses 20 ans en présence de Jean-Paul Alègre et son épouse.
Martine Fridblatt, Présidente du CD 10
Henri Lelarge :
- Avocat au barreau de Reims ? Vrai
- Les chaussures jamais lacées ? Vrai
- Metteur en scène du G.A.L. (Groupe Artistique et Littéraire de Reims) ? Vrai
- Grand artisan de l’activité internationale de la FNCTA ? Vrai
- « Théâtre avant tout + générosité » sa devise ? Vrai
Pas étonnant que lors de son décès et de l’arrêt de la compagnie
qu’il animait, il ait été décidé de créer un trophée à son nom…
L’œuvre d’art, remise à une compagnie désignée par le CA de l’Union de l’Est tous les deux
ans, est un relais entre les troupes. Il ne s’agit pas de juger de la qualité d’un spectacle en
particulier, mais de mettre en exergue l’ardeur, le dynamisme, la passion mis au service d’un
Théâtre Amateur bien vivant.
Et la remise du trophée par la compagnie détentrice à la nouvelle élue prend un air de fête…
du Théâtre. Le nom de la troupe est à jamais gravé sur le socle du trophée, témoignage des
plus riches et des plus nobles, de solidarité et de solidité.
C’est tout le théâtre amateur qui s’en trouve honoré et grandi.
En 2013 : le trophée prend place dans une petite bourgade du Jura, La Rixouse, dans la
troupe « Les Brayettes ». En 2015 : bienvenue dans ce cercle aux « Tréteaux 90 » de Belfort !
Martine Fridblatt, Présidente du CD 10
Les journées du comédien à Villers-lès-Nancy ont été un stage très in-
téressant portant sur ce qu’était la mise en scène. Partant de l’auteur, Pierre
Notte, présent avec nous, nous avons pu faire le processus d’extraction depuis
le texte jusqu’à la scène. Travail de réflexion collective autour de cette pièce :
qu’est-ce que sa lecture évoque à chaque participant, que signifie-t-elle, à quel
imaginaire renvoie-t-elle. Après ce défrichement tous ensemble, trois groupes
ont été constitués. Ceci a permis de mettre en lumière la liberté de la mise en
scène et ce qu’elle induit.
Dans la pièce de Pierre Notte, le personnage du «fils» semblait posséder une place centrale. C’est du choix de mise en scène de ce personnage qu’ont découlé beaucoup de choses. Qu’il soit
vraiment descendu de la croix, qu’il soit moqueur, dénonciateur, observateur en retrait, il dictait toujours la
suite, et notamment (à notre surprise) la tonalité déployée par la pièce.
Cet exercice nous a permis d’être confrontés à différentes méthodes de travail : le metteur en scène étant
directeur ou bien la construction collective, longue préparation en cercle ou jeu immédiat, aucun groupe n’a
pratiqué de la même manière pour arriver au résultat final. Il nous a aussi été donné de travailler avec des
comédiens d’autres troupes, dont nous avons constaté les disparités de jeu, ce qui fut très enrichissant.
Ainsi, ce fut une initiative très intéressante quant à sa portée à la fois
pratique, humaine et intellectuelle.
Quentin Barrois
Corinne Tissier
9
coup
de
projecteur
Région
Languedoc-Roussillon
C’est comme une
botte de sept
lieues posée là,
depuis la réforme
territoriale de 1960, en
bordure du Golfe du Lion. On
peut y accéder par la frontière espagnole, on pénètre
alors dans cette « chaussure magique » en rencontrant
successivement les Pyrénées Orientales, l’Aude et l’Hérault, puis on arrive au talon gardois et en continuant
jusqu’au bout du pied on sera en Lozère ! Une botte
discrète ? Une botte secrète ? Nous en saurons davantage
dans quelques lignes…
Il faut dire tout d’abord que si cette botte administrative
existe ainsi depuis 1960, quelques petits Poucet s’y sont aventurés pour y installer une entité régionale de la FNCTA ! A commencer
par le Docteur Henri Pignet, le célèbre militant à la pipe, qui en mai
1987 (date de la séparation de la Région Sud-Est FNCTA en deux
parties, de part et d’autre du Rhône) fut le premier à conduire une
équipe d’une trentaine de Compagnies…
Aujourd’hui, c’est Josie Roque, un petit Poucet féminin, qui est à la
tête de cet équipage considérablement étoffé depuis. Lorsqu’elle a
été élue présidente en 2002, l’Union régionale comptait 54 troupes
et n’avait que 2 Comités Départementaux (CD), ceux du Gard et de
l’Hérault. Il y a maintenant 138 troupes au total réparties dans 4 CD
(19 dans l’Aude, 23 dans le Gard, 81 dans l’Hérault, et 15 dans les
Pyrénées Orientales). Un formidable bond en avant !
Présidente Union Languedoc-Roussillon :
Josie Roque
[email protected]
Président : Henri-Noël Radouan
[email protected]
Lozère
Mende
Gard
Nîmes
Hérault
Montpellier
Aude
Président : Jean-Claude Arnal
[email protected]
Carcassonne
Présidente : Isabelle Legendre
[email protected]
Pyrénées Orientales
Perpignan
Président : François Noell
[email protected]
Union Languedoc-Roussillon : une présidente active, une équipe décidée,
quatre Comités Départementaux efficaces, un département isolé !
Josie Roque réside à La Grande- Pour Josie et son équipe, il reste un « chan- La Communication :
Motte, une ville dédiée aux va- tier » à réaliser : intéresser les amateurs de
cances,
un lieu idéal pour se reposer à
l’ombre d’un pin ou d’un parasol, se baigner,
profiter des grandes étendues de sable, faire
du bateau ou de la planche à voile, etc. Mais
Josie ne consacre pas beaucoup de temps à
ces loisirs divers, car elle mène avec sérieux
son activité de Présidente d’Union Régionale : elle se déplace aux quatre coins de la
Région pour assister aux spectacles, pour rencontrer les troupes de l’ensemble de l’Union
(et plus particulièrement les nouvelles), elle
assiste dans la mesure du possible aux AG
et aux CA de ses quatre Comités Départementaux. L’équipe dirigeante du bureau de
l’Union (le secrétaire Jacques Dominique
et le trésorier Franck Gelabert) la seconde
bien ainsi que tous les membres du Conseil
d’Administration qui répondent présents à
chaque réunion. Une énergie communicative
qui se retrouve dans l’activité des quatre Comités Départementaux ! L’Union régionale ne
cherche pas à multiplier ses actions, mais elle
soutient fermement celles, nombreuses, des
Comités Départementaux.
10
L’union régionale communique essentiellement par mails avec les troupes et avec les
CD. Elle a cependant un peu moins de relations directes avec les responsables de ces
Comités Départementaux puisque le bureau
fédéral national a maintenant davantage de
contacts directs avec les présidents de CD.
La plupart des Comités Départementaux entretiennent une correspondance suivie avec
leurs troupes, soit au moyen d’une lettre
mensuelle (CD 11, CD 34)
ou d’un bulletin de liaison
Points faibles :
(« Plein Feux » au CD66),
✔ Problème de la configuration
soit au moyen d’un blog
géographique de la région
(CD30 : http://fncta.cd30.
(l’étirement de la « botte »)
amateur-de-theatre.over✔ Problème de l’isolement de
blog.fr/), soit par Facela Lozère
book (CD30, CD34). Le
✔
(Un constat plutôt qu’un
CD34, le plus « productif »
problème) : la Présidente
(ce n’est pas étonnant vu
habitant le département
le nombre important de
de l’Hérault, elle est de fait,
ses troupes), dispose égadavantage en contact avec
lement d’un site :
le CD34 qu’avec les autres
http://theatre34.fr
CD de la Région.
théâtre du cinquième département (la Lozère)
pour qu’ils rejoignent l’Union Régionale. Ce
« bout du pied » de la botte est loin, la Lozère
est isolée ! Il n’y a pas de Comité Départemental, mais plus grave, il n’y a pas non plus de
troupe affiliée à la FNCTA ! Des pistes sont cependant suivies pour tenter de remédier à ce
problème, notamment des tentatives de rapprochement avec des associations à branches
multiples - dont celle du théâtre - !
Points forts :
✔ Les Comités Départementaux fournissent un excellent
travail d’animation en direction de leurs compagnies et
des publics rencontrés.
✔ Les troupes apprécient la
présence des représentants FNCTA à leurs manifestations.
✔ Les membres du Conseil d’Administration s’impliquent réellement et activement dans les
actions de l’Union régionale.
Francophonies du Théâtre Amateur à la Grande Motte
La formation : un souci
constant au sein des
Comités Départementaux
Il existe bien sûr les stages de formation mis
sur pied à l’échelon fédéral, l’Union régionale
et les Comités Départementaux relaient l’information sur leurs supports de communication. De plus, le Festival de Narbonne accueille
certaines sessions de ces stages nationaux.
Mais l’ensemble des CD a une véritable politique de formation. Ils organisent des stages,
le plus souvent à l’occasion des festivals, en
direction des adultes et des plus jeunes, animés soit par des comédiens professionnels,
soit par les animateurs-intervenants.
Grands évènements,
rencontres plus modestes,
il y en a pour tous les goûts,
tout au long de l’année !
Les quatre départements voient se succéder chaque année de nombreux spectacles
et rencontres. Il y a bien sûr dans l’Aude le
prestigieux Festival National de Narbonne
organisé par le Théâtre des Quatre Saisons
et dont c’était la 33e édition cet été. Vous
en trouverez le compte-rendu dans la rubrique Manifestations Nationales en page
12. Dans ce département de l’Aude (CD11),
on retrouvera cet automne le festival régional «Les Vendanges de l’Humour » au Canet
d’Aude, le Festival de Quillan, les Rencontres
de Montséret. Puis en janvier les Rencontres
de Coursan, et bien d’autres occasions de
voir du théâtre, en attendant de retrouver,
à l’été 2016, Narbonne et Carcassonne, un
autre grand festival estival !
Du côté de l’Hérault, on retrouvera au début
de l’année 2016 le Masque des Pyramides
(organisé par la Compagnie du même nom)
à La Grande Motte sous l’égide de la FNCTA,
une manifestation officielle de la fédération.
Une édition internationale - les Francophonies - a été programmée en 2012. Le succès
aidant, l’idée est reconduite pour 2017, 6
troupes étrangères seront en résidence pendant la durée du festival et 2 troupes françaises seront également invitées.
Les sardines grillées par le Théâtre du Ressac (34)
Un inspecteur vous demande par la Compagnie ExcèThéâtre (34)
Dans l’Hérault toujours, à l’initiative du
CD34, de nombreux festivals ont vu le jour et
ne cessent de grandir, notamment à Castries
avec les Estivales (au Château) et les Automnales (ou Théâtrales) FNCTA : 14 ans
d’existence, 12 jours de théâtre, plus de 20
spectacles dont un après-midi consacré aux
troupes jeunes ! C’est une vraie rencontre,
toutes les troupes du CD34 y sont admises à
tour de rôle chaque année !
Festival de Castries
Mais on pourra aussi applaudir les spectacles
proposés par les festivals de Baillargues, du
Pouget, de « Cellanova » (MTP Marie Curie
à Montpellier), par le festival « jeunes » du
Centre Léo Lagrange à Montpellier, et bien
d’autres encore… Pour avoir tous les détails
rendez-vous sur le site du CD34.
Dans les Pyrénées Orientales, trois rendez-vous importants, les Théâtres d’Automne à Thuir, les « Festipiades » (avril) en
partenariat avec la commune de Pia et le festival « Tres Cops » (mars) organisé par le Tururut-Théâtre au centre culturel El Mil.lenari
de Toulouges. Dans ce même lieu se déroulera, les 30 et 31 janvier 2016, la deuxième
édition du Festival itinérant régional (voir ciaprès). Le CD66 développe par ailleurs ses
missions pédagogiques (formation, stages)
et de partenariat avec les communes et les
troupes (Mairie de Port-Vendres, Compagnie
des Beaux Masques de Thuir) pour susciter
des rencontres théâtrales.
C’est le Gard, et plus précisément le Théâtre
Christian Liger - Centre Pablo Neruda - de
Nîmes, qui a reçu, en janvier 2015, la première
édition de ce Festival itinérant régional.
A noter que le CD30 a signé une convention
avec les services culturels de la communauté de communes de Leins Gardonnenque
(au nord de Nîmes), ce qui va permettre à
4 compagnies du Gard de présenter leurs
projets artistiques en lien avec le Théâtre du
Périscope et le Télémac Théâtre de Nîmes partenaires de cette opération.
Une région qui a vu naître et passer de nombreux artistes (Molière, Daudet, Racine,
Paul Valéry, Charles Trenet, Juliette Gréco, Georges Brassens, Boby Lapointe, etc.) est
nécessairement vouée à la culture et à l’art !
L’Union Régionale FNCTA et ses Comités Départementaux (sans oublier les Compagnies) assurent pour leur part un bon relais au plan du théâtre. Qu’ils et elles en soient
remercié(e)s !
Le Festival itinérant
Régional, une première !
La première édition de cette manifestation,
une volonté des dirigeants de l’Union régionale FNCTA, a donc eu lieu à Nîmes au
Théâtre Christian Liger le 17 janvier 2015.
Les objectifs principaux étant d’offrir un
nouveau rassemblement du théâtre amateur
de dimension régionale, de proposer une
manifestation culturelle et festive autour du
théâtre, de contribuer au développement et
à la diffusion auprès du plus grand nombre
en favorisant l’intergénérationnel, de favoriser l’animation culturelle des communes et
d’offrir aux troupes la possibilité de se produire devant un « vrai » public en bénéficiant
d’un soutien technique de qualité.
Pour cette première édition quatre troupes
(une par CD) se sont produites : le Théâtre des
Quatre Saisons (TQS) de Narbonne, la Nouvelle Cigale d’Aigues-Mortes, le Théâtre du
Ressac de Sète et le Théâtre de l’inattendu de
Villemolaque. Quatre spectacles de qualité, un
beau théâtre, un public nombreux et intéressé,
une ambiance conviviale, la première fut réussie ! Un bémol cependant : une journée c’est
trop court pour une manifestation de cette envergure. Aussi, la deuxième édition se fera sur
deux jours, les 30 et 31 janvier 2016 !
Les partenariats avec les
structures professionnelles
Ils sont nombreux ! Nous avons parlé du
Théâtre Christian Liger à Nîmes qui a accueilli le festival itinérant, nous avons vu que
le CD30 avait également obtenu un partenariat avec le Théâtre du Périscope et le Télémac-Théâtre dans le cadre d’une convention
signée avec Leins Gardonnenque.
A Narbonne, des partenariats sont mis en place
par le Théâtre des Quatre Saisons avec, d’une
part le Théâtre Scène Nationale qui accueille le
Centre de Ressources (4500 textes), et d’autre
part la Médiathèque du Grand Narbonne (lectures une fois par mois dans le cadre du programme des Baladins de la Médiathèque et une
fois par trimestre pour le public avec enregistrement pour la bibliothèque sonore).
Enfin, le CD34 a développé et continue de développer des partenariats avec de nombreuses
structures, notamment à Montpellier : le KawaThéâtre (Ateliers et programmation de spectacles FNCTA le dimanche), l’Amuse-Théâtre
(programmation de troupes FNCTA un mardi
par mois), le Théâtre La Plume (spectacles amateurs le jeudi soir), mais aussi à Béziers (l’Odyssée-Théâtre) et à Pézenas (L’illustre-Théâtre).
Jean Duvert et Josie Roque
11
manifes tations
nationales
Une singulière
rencontre… autour
de Jean Tardieu
Afin de célébrer le 20e anniversaire de la disparition de Jean
Tardieu, la FNCTA, associée à
la MPAA (Maison des Pratiques
Artistiques Amateur de la Ville
de Paris), organise le samedi 16
janvier 2016 une rencontre autour de réalisations théâtrales
des œuvres de Jean Tardieu à
la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs de Paris.
Dans ce cadre, la FNCTA a lancé
une proposition à l’échelon national, ouverte aux compagnies
et/ou aux comédiens amateurs
affiliés à la FNCTA qui désireront «montrer» une des œuvres
courtes de Jean Tardieu au cours
de ce rassemblement festif.
33e Festival de Narbonne du 26 juin au 5 juillet 2015
22 heures. La nuit tombe enfin sur la
Cour de la Madeleine. Perchée sur la cathédrale, une gargouille surplombe le plateau et
veille sur les comédiens et les spectateurs. Un
thème des Carmina Burana retentit, le spectacle
peut commencer.
Il en va ainsi au fil des soirées du festival de Narbonne, où se sont succédés onze spectacles amateurs sous l’œil d’un public nombreux et fidèle, au
plaisir toujours renouvelé.
De quoi était faite cette 33e édition ? Un arc-enciel : onze spectacles dans onze univers différents,
un répertoire varié, léger ou grave, comme la vie.
La sélection a permis de faire exister comédies
désespérées, farces, divertissements, huis clos,
poésie, tragédies, théâtre classique, théâtre musical. « Nous avons fait un beau voyage… ».
Surprises et étonnements avec des petites formes
accomplies, des monologues surprenants, des
grandes distributions et des propositions collectives dans la cohésion, la création et l’énergie.
Des troupes de toute la France étaient présentes,
des Yvelines aux Bouches-du-Rhône ; elles témoignaient de la vigueur du théâtre amateur par leur
engagement, leur travail et leur passion.
Et les comédiens ? Ils étaient
là, à leur place, pleins
de talent, drôles ou
Un grand cru, en effet, ce 33e Festival de Narbonne.
émouvants. L’acD’abord, dans le domaine qui échappe totalement aux orteur est responganisateurs et à l’être humain en général : la météo ! Un temps idéal pour un festival.
sable d’une
Pas l’ombre de commencement de menace de pluie, donc une vraie sérénité pour les spectateurs et les compagnies qui pouvaient installer leur décor sans lever les yeux vers le ciel
partition.
toutes les trente secondes. Et surtout pas de vent, cet ennemi des comédiens, qui hache les plus
belles répliques, renverse les décors, chahute les costumes, disperse l’émotion.
Rien n’étant parfait, les moustiques se sont invités au festin. Nous dégustions les spectacles, ils dégustaient les dégustateurs ! Mais ils n’ont pas réussi à gâcher le réel plaisir offert par onze équipes de très
haute volée, qui ont proposé des spectacles forts, émouvants, drôles ou tristes, parfois les deux à la fois…
Le parrain que je suis se gardera bien d’en citer un car ce serait ne pas citer les autres, et tous ont permis
à cette édition de rappeler que le théâtre des amateurs, quand il atteint cette qualité, cette diversité qui fait
qu’aucune soirée ne ressemble aux autres, rend un vrai service au spectacle vivant en démontrant à quel point
il peut être source d’émerveillement !
J’ai apprécié également la présence quotidienne et chaleureuse des élus de la ville, maire-adjoint aux affaires
culturelles en tête, la qualité des spectateurs qui font que la Cour de la Madeleine est un lieu si particulier dans
l’échiquier théâtral de notre pays.
J’ai retrouvé la parfaite organisation qui caractérise cette manifestation orchestrée par une équipe impeccable
autour de la présidente du Festival.
J’ai été sensible au fait que les élus de la FNCTA, président au premier rang, accompagnent ces moments, forts
et conviviaux.
J’ai aimé ces instants de partage, à l’issue de chaque spectacle dans la salle des mariages.
J’ai apprécié que l’on rende un bel hommage à mon confrère Serge Valletti.
Bref, on l’aura compris, j’ai dégusté cette 33e édition et c’est pourquoi, au risque de me fâcher avec le corps
médical, en triturant une de ses phrases les plus traditionnelles, j’invite tout le monde à s’écrier bien haut :
Dites 33 !
« Dites 34 ! »
12
Le Paquet
par la Compagnie
Illusoire Jardin (34)
Jean-Paul Alègre,
Parrain du festival de Narbonne
Il fait confiance au texte, il crée de la vie
avec des mots, un espace, toujours au service du texte. Un texte, c’est quoi ? Comme le
dit Louis Jouvet : « les cicatrices d’un poète ».
Cette année, l’auteur Serge Valletti était mis à
l’honneur, par des représentations et aussi par des
lectures publiques déambulatoires dans le cœur
de la ville. Michel Azama a écrit de lui : « c’est la
précision absolue pour montrer l’imprécision ».
Serge Valletti dit de son œuvre : « faire de l’intime
dans la profération » ou « le lyrisme de l’intime ».
« Le théâtre servira toujours, dit-il, il suffit d’un
texte, d’un comédien et de gens qui regardent ».
On peut dire que le théâtre est essentiel. « C’est
un miroir du monde » (Hamlet). Spectateurs et
comédiens vivent ensemble une histoire et les
uns rejoignent les autres pour des moments d‘humanité partagée.
Tout cela n’aurait pas été possible sans ce cadre
magique, sans le soutien de la ville de Narbonne,
sans le Théâtre des Quatre Saisons, une équipe
formidable de bénévoles au côté de Geneviève
Carbou, présidente du festival, sans la présence
bienveillante de Jean-Paul Alègre, parrain du festival et de Patrick Schoenstein, qui animaient des
rencontres après les spectacles, en présence des
comédiens, des metteurs en scène et des auteurs,
autour du verre de l’amitié.
C’est par un stage FNCTA encadré par Peter Tournier, metteur en scène et formateur d’acteurs, que
se termine cet évènement. Pendant trois jours,
quinze comédiens amateurs se sont retrouvés autour du thème « acteur-conteur : prise de parole ».
Il a été question de l’importance des mots, des
silences, des temps de suspension, de l’état de
présence et… d’une parole libre !
Evelyne Baget
Les Forains par le Théâtre des 4 saisons (11)
Participez au 13e
Masque d’Or en 2016
La manifestation nationale FNCTA du Masque d’Or,
tous les quatre ans, met en valeur les spectacles
de théâtre amateur qui sont les plus représentatifs
des valeurs défendues par la FNCTA.
Les Unions Régionales de la FNCTA présentent, parmi les spectacles candidats, une sélection à un
jury itinérant lors de manifestations interrégionales.
Au terme de son parcours en région, le jury, composé de représentants de la FNCTA, désigne les
trois meilleurs spectacles.
Festival de Châtillon-sur-Chalaronne
du 13 au 17 mai 2015
Ces trois spectacles sont appelés à concourir lors d’une finale organisée en octobre 2016 à Aixles-Bains. Les spectacles finalistes seront départagés par un jury de professionnels qui décerne le
Masque d’Or, le Masque de Vermeil et le Masque d’Argent.
Candidatures jusqu’au 15 novembre 2015 (cachet de la Poste faisant foi)
Pour plus d’informations RDV sur notre site www.fncta.fr ou au 01 45 23 36 46
La Bresse. Département de l’Ain. La Communauté de communes Chalaronne Centre soutient un festival national de théâtre qui vient d’atteindre ses 29 ans. Seize spectacles. Vingt-trois représentations. Dix lieux de spectacles. Deux cent quarante auteurs invités depuis sa naissance. Trente bénévoles.
Cette année a été marquée par un élargissement géographique et artistique.
Organisateur et participants réagissent.
L’organisateur
Entretien avec Philippe Chignier, Directeur artistique
Pourquoi cette évolution, cette ouverture ?
Depuis plusieurs années, le festival a développé des liens avec les écoles, musée,
médiathèques…et souhaite rendre présent
le théâtre auprès de tout le monde (jeunes,
anciens…). C’est, je crois, une mission du
théâtre amateur que de présenter le théâtre
vivant là où d’autres ne vont pas. De plus,
la communauté de communes Chalaronne
Centre est un partenaire majeur. De là notre
volonté de toucher les publics locaux dans
les villages, les écoles et autres lieux de vie,
et pourquoi pas les restaurants, les appartements, etc. Là où sont les gens. A terme,
l’idée serait de faire vivre le festival tout au
long de l’année en impliquant le plus largement possible la population locale.
Quels enseignements en tires-tu ?
Nous avons fait en juin un premier bilan, mitigé. Il est clair que les gens qui ont découvert
ainsi le festival sont contents : nous avons eu
des retours très positifs du dîner-spectacle,
des classes de collège, etc. Cependant ces
initiatives sont souvent proposées à titre
gracieux ou à des tarifs très bas… et les recettes sur l’ensemble du festival ne couvrent
pas forcément les frais engendrés malgré
une bonne fréquentation des salles (souvent
pleines). C’est un dilemme.
Ca va, par Chaos léger (75)
Nous ne pourrons poursuivre, voire développer cette ouverture que nous souhaitons, qu’avec l’assurance de recettes
pérennes. Les spectacles « offerts » aux
partenaires ont pour nous un coût, et ce
sont souvent les plus festifs (d’où vient
festival), intergénérationnels, tous publics.
Est-ce que l’ouverture artistique vers d’autres
facettes du spectacle vivant correspond à l’évolution du théâtre amateur ?
Sans doute. Pas seulement le théâtre amateur, mais tout le théâtre a évolué vers des
formes multiples. C’est pourquoi nous
proposons, outre les spectacles, des ateliers qui abordent les écritures nouvelles.
Quelques aspects tout au moins. Mais
au-delà, il y a bien sûr cette porosité entre
musique, danse, cirque et théâtre sous
toutes ses formes : langage du corps, de la
voix, mais aussi du silence, des objets…
Un tiers des spectacles 2015 comportaient
des musiciens, chants ou danse sur scène.
Il y a aussi une évolution considérable des
moyens techniques. Le théâtre des amateurs n’a pas d’efforts à faire pour creuser
l’imaginaire d’un théâtre pauvre. Cette année au festival, deux groupes de jeunes (20
ans environ) ont monté deux pièces de Samuel Ganes et Sylvain Levey avec quelques
palettes, 3 chaises, 2 sacs à main et une valise… et l’émotion était saisissante.
Les participants
Entretien avec Philippe Reyné, comédien.
Compagnie Illusoire jardin (34)
Quels points forts voyez-vous à ce festival ?
° Théâtre de réflexion
Le festival de Châtillon veut promouvoir
autre chose que le théâtre de divertissement. Qui tient sa juste place.
° Le monologue théâtral
Il est considéré comme une pièce de théâtre à
part entière dans la programmation. C’est en
effet le fruit d’un travail de troupe : metteur
en scène, comédien, technicien, décorateur…
° Echanges.
Entre les spectacles, le temps est aux rencontres, échanges, contacts. Essentiel pour
un festival.
Entretien avec Françoise Lorente, metteur en scène,
compagnie Meute à mots (75).
° Les rendez-vous du matin.
C’est une idée magnifique d’organiser un rendez-vous quotidien d’échanges avec le public
et les autres compagnies. Elle renforce la cohérence et la dynamique de Châtillon. Le lendemain de notre représentation, nous avons
pu échanger nos points de vue, nos ressentis.
Je pense à cette troupe venue de Pologne.
C’était passionnant de découvrir leur travail,
leur conception du théâtre.
C’est une innovation qu’il faut absolument
renouveler. Qu’elle devienne une nécessité incontournable. Et que ces débats nous
enrichissent, ouvrent nos esprits, aiguisent
nos sens critiques et nous rendent toujours
plus curieux de découvrir.
Entretien avec Christine Dietrich, spectatrice.
Rhône-Alpes
Meilleurs souvenirs de Grado, par La Malle à Sardines (71)
° La proximité avec les comédiens.
C’est toujours intéressant ces tables rondes
du matin où les troupes abordent leur travail, leurs questionnements voire leurs difficultés. Cela recadre l’individu, les individus,
dans la réalité.
° Les morceaux choisis.
Les fins de soirée où nous sommes invités
à des “morceaux choisis” qui nous aiguisent
la curiosité ! Le spectateur peut choisir avec
gourmandise ce qu’il veut découvrir.
Propos recueillis par Guy Dieppedalle
Prochain festival 4 au 8 mai 2016 - Candidatures ouvertes
13
L’opéra de Quat’sous
mis en scène par Vincent Goethals
Bussang 2015
© Eric Legrand
manifestations
nationales
120 ans du Théâtre du Peuple - Bussang
Depuis plusieurs années, une collaboration étroite et constructive allie la FNCTA
et le Théâtre du Peuple. 2015 voit la première participation des jeunes InterKultour, stage franco-allemand destiné aux
16-21 ans ; un raz de marée d’inscriptions pour le stage « Lecture Maurice
Pottecher » avec 73 stagiaires de 29
troupes venant des quatre coins de
France et même un membre de la fédération suisse FSSTA, pour fêter les 120 ans
du Théâtre du Peuple, fondé en 1895 par
Maurice Pottecher, auteur dramatique,
enfant du pays.
Pendant trois jours, répartis en groupe
d’une dizaine, ces 73 comédiens amateurs ont travaillé des extraits des
pièces de Maurice Pottecher. Dix directeurs furent aux commandes effectives
du Théâtre du Peuple, sept étaient là
et animèrent ces groupes pour pouvoir
faire une lecture de ces extraits devant
500 personnes : Tibor Egervari, Pierre
Diependaele, Pierre-Etienne Heymann,
François Rancillac, Jean-Claude Berutti et
Vincent Goethals.
Faire voir le travail des amateurs est
important pour chacun d’entre eux
puisque les spectacles organisés dans
ce magnifique Théâtre de bois comportent deux tiers d’amateurs pour un
tiers de professionnels.
Mais ces quatre jours exceptionnels
(mis à part les stages et leurs retours)
ont comporté un programme très complet, ne laissant que l’espace de temps
des pique-niques pour bavarder et boire
quelques verres de vins d’Alsace, entre
conférences autour des 120 ans du
Théâtre du Peuple, colloque sur la pratique du théâtre en amateur, et les deux
spectacles mis en scène par Vincent
Goethals : L’Opéra de quat’sous, qui laisse
sans voix, et Un d’eux nommé Jean, un
petit bijou théâtral.
Tout finira dans la joie et la bonne humeur par un bal populaire sur la place de
Bussang !
BUSSANG 2015 est mort : vive BUSSANG
2016 !
Danielle Pugnale
14
Colloque «Sur les chemins du théâtre des amateurs»
Il est rare qu’un « colloque-discussion » sur
le théâtre amateur rassemble presque 400
auditeurs. C’est pourtant ce
qui s’est produit ce dimanche
matin du 26 juillet dernier,
sous les travées de bois majestueuses du Théâtre du Peuple
de Bussang, fond de scène ouvert sur la forêt ! Quid de ces
400 auditeurs ? Tout d’abord,
parcours de formation oblige,
les 73 stagiaires de la FNCTA
et les jeunes comédiens d’InterKultour accompagnés du
staff fédéral et de nombreux
adhérents de notre fédération
pour qui Bussang est un rendez-vous annuel incontournable ; ensuite les « gentils organisateurs » et les participants
comédiens ou techniciens des
spectacles joués la veille ou du
spectacle en répétition parmi
lesquels le charismatique JeanClaude Drouot ; puis une belle
dizaine de représentants du
groupe de réflexion au sein du
Ministère de la Culture nommé
« Cercle des Amateurs » et enfin
pour faire bonne mesure plus
de 150 syndicalistes vosgiens
de la CGT et un bon nombre de
« bussenets »… autrement dit
des habitants de Bussang.
Sur la scène, le débat ou plutôt la discussion, animée par
le président fédéral de la FNCTA, réunissait des anciens directeurs metteurs en scène du
Théâtre du Peuple, anniversaire des 120 ans oblige.
Pierre Diependaele, Tibor
Egervari, François Rancillac,
Philippe Berling, Jean-Claude
Berutti, Pierre Etienne Heymann et Vincent Goethals,
l’actuel directeur et metteur
en scène de « L’Opéra de quat’
sous », étaient appelés à témoigner en quoi « le travail
avec des comédiens amateurs
avait influé sur leur travail de
création. »
Au fil des témoignages et des
questions de la salle relayées
par Jean-Michel Flagothier,
le directeur administratif du
Théâtre du Peuple, on relevait :
• que la place, le nombre et le
rôle des comédiens amateurs
avaient beaucoup changé au
cours des années.
• qu’il n’y avait pas de différence
pour le metteur en scène à diriger des amateurs et des professionnels en même temps : sur
le plateau il n’y avait plus que
des comédiens.
• que la présence des comédiens
amateurs et des bénévoles était
indispensable au bon fonctionnement de cette énorme machine culturelle qu’est devenu le
Théâtre du Peuple.
• que plus ou moins heureuse,
cette expérience a été pour
tous ces metteurs en scène
une expérience riche et à jamais ancrée dans leur vie.
• et que pour les comédiens amateurs qui ont la chance de participer à ce projet, c’est l’occasion
de recevoir une formation de haut
niveau, de partager pendant deux
mois la vie exaltante du Théâtre
du Peuple et de rencontrer un vrai
public populaire (35 000 spectateurs en deux mois).
Avant que tout le monde ne
se retrouve pour pique-niquer
dans le parc, c’est Jack Ralite,
membre du Conseil des Sages
du Théâtre du Peuple et ancien
ministre, qui concluait par un
appel vibrant et applaudi à la
« liberté pour chacun, amateur
comme professionnel, de faire
du théâtre et de créer ».
Patrick Schoenstein
InterKultour
L’occasion des 120 ans
du Théâtre du Peuple
de Bussang, accompagnée
d’un week-end dédié aux relations franco-allemandes, fut
parfaite pour accueillir pour la première fois le stage InterKultour. Les jeunes ont ainsi pu s’intégrer directement à la vie interne d’un théâtre, assistant aux différentes représentations et
rencontres proposées, recevant les retours et soutiens de professionnels. Vincent Goethals, directeur du Théâtre du Peuple, a
ainsi mis à notre disposition tous les moyens nécessaires pour
une création professionnelle : une salle de répétition, deux stagiaires techniciens, ainsi que sa présence chaleureuse. Les jeunes
ont également eu l’occasion de s’exprimer avec la presse locale et
de rencontrer les différents participants de la FNCTA également
présents sur le site. Si bien qu’il nous a même été offert de jouer
une deuxième fois (ce qui n’était pas prévu) et de s’accorder deux
beaux triomphes à guichet fermé pour notre spectacle de fin de
parcours. Jack Ralite lui-même, ancien ministre, n’a pas hésité à
nous mentionner longuement dans un article qu’il a consacré à sa
venue lors de ce week-end. Bussang semble, à nos yeux, être un
lieu particulièrement adapté à notre projet et dans lequel il serait
bon qu’il puisse s’épanouir quelques temps.
Simon Capelle
Formations
FNCTA
Direction d’acteur
Souffle-voix
encadré par Laurent Ziveri,
metteur en scène, directeur et
formateur d’acteurs / POP UP Théâtre Du lundi 19 octobre 2015 à 9 h
au vendredi 23 octobre 2015 à 17 h
à St-Raphaël (83)
encadré par Laetitia Planté,
comédienne, chanteuse,
auteur, metteur en scène
et pédagogue vocal
Du 17 au 21 février 2016
à Fréjus (83)
Hébergement et salles de travail : Centre de vacances Le lion de mer
« Le metteur en scène n’est utile que si l’acteur est meilleur avec lui que sans lui. Sinon, à quoi bon ? » Patrice
Chéreau
La question de la direction d’acteur au théâtre
est un sujet vaste qui pose de nombreuses problématiques à celui ou celle qui entreprend de
faire travailler des acteurs. Il y a au théâtre la nécessité d’accompagner le travail du comédien, de
l’inscrire dans un processus de « mise en être »,
de lui donner à chaque instant les moyens de se
déployer, de s’inventer et de se réinventer. Cela
passe par un déséquilibre, une incertitude, une
fragilité et ce qui fonde l’art du théâtre c’est cette
métamorphose qui permet d’incarner plutôt que
de jouer, c’est cette imagination qui permet de
rêver plutôt que d’interpréter.
Si l’on cherche à cerner les étapes initiales, tout
particulièrement en ce qui touche les premières
explorations avec l’acteur, il en ressort qu’il
n’existe pas de méthode unique, mais au contraire
une multitude de techniques, de processus, mais
aussi d’inventions, qui sont autant de clés au bon
accompagnement du comédien. Le directeur d’acteur doit s’inscrire dans une démarche, une recherche, lui permettant de développer sa propre
attitude face au travail de l’acteur. Il doit sans
cesse mettre en perspective ses objectifs et la
réalité du plateau, être disponible et à l’écoute, être
directif et laisser complètement libre le comédien.
Au cours de ces cinq jours je propose d’engager un véritable travail à la recherche d’une voix
de direction d’acteur actuelle et moderne. Nous
aborderons des éléments essentiels au travail
du comédien : enjeux, situations, états, mises en
espace... Mais surtout nous tenterons, en toute
simplicité, de prendre conscience de l’importance
d’une direction d’acteur juste et authentique.
Nous explorerons aussi ce qui permet de faire
évoluer l’acteur, tant dans sa psychologie que
dans son corps, dans ses souvenirs que dans
son présent, et dans son échange permanent
avec les autres.
A partir de textes classiques et contemporains,
mais aussi d’improvisations dirigées, nous explorerons toutes ces questions au travers d’exercices, de
tentatives au plateau et de réalisations concrètes.
Inscriptions dès que possible :
encore quelques places disponibles.
Le travail consiste à un entraînement compréhensif, individuel et
collectif dont le but est de développer et renforcer la voix comme instrument fondamental de communication et d’expression.
-
Exercices corporels et respiratoires pour une meilleure prise de
conscience de son instrument respiratoire et phonatoire
- Prise de conscience de la posture
- Gestion des émotions et du stress
en travaillant sur le souffle
- Jeux exploratoires de la phonation
et de la vibration sonore
- Travail de l’écoute
- Jeux de rythme pour être en harmonie avec le rythme extérieur
- Exercices de découverte de la voix vocalisée, son implication au corps, sa
résonnance, l’impact de sa production
sonore dans l’espace et sur le groupe
- Interprétation texte
- Apprentissage d’un chant collectif dans
le but de dynamiser, partager, harmoniser les échanges et développer l’écoute,
la bienveillance et l’empathie.
- Exercices individuels et en groupe
dans le but de maîtriser l’émotivité
et le stress qu’implique toute prise
de parole.
«Donner sa voix, c’est symboliquement se donner tout entier aux autres»
Inscriptions dès maintenant et avant le
20 décembre 2015, prises dans l’ordre
d’arrivée.
Pour plus
d’informations :
Contacter
Gilles El Zaïm :
01 45 23 36 46 /
[email protected] /
www.fncta.fr
Quelques
mécaniques du rire
encadré par Pierre Guillois,
metteur en scène, auteur,
acteur.
Du 11 au 15 avril 2016
à Rennes (35)
Objectif :
Appréhender la rigueur de jeu au
service du drolatique.
Maîtrise du corps, de son langage
propre. Maîtrise du regard.
Exploration de la fantaisie de l’acteur.
Contenu :
Les stagiaires seront confrontés à
des situations qu’on nomme communément « burlesques ».
Catastrophes, maladresses, gaffes,
humiliations devront être « maîtrisées » dans le but d’être répétées,
jouées et rejouées.
Nous aborderons l’aspect méticuleux – voire laborieux – de cette préparation qui ne laisse plus place au
hasard.
Au-delà de l’aspect mécanique,
reste le souci de l’empathie : comment incarner suffisamment d’humanité pour créer un rire qui puise
dans les terreurs ancestrales, dans
les peurs et tabous nichés au fond
de l’inconscient collectif ?
Tout cela dans le but d’élaborer une
mécanique du rire infaillible à l’intérieur de laquelle l’acteur puise toute
sa liberté.
Inscriptions dès maintenant et avant le
10 février 2016, prises dans l’ordre d’arrivée.
Participation à
chaque stage : 425 €
(Pension complète, hébergement
et frais pédagogiques)
Pour les animateurs intervenants,
Relais Jeunes, Président d’UR et de CD :
sous réserve de l’accord de l’UR, la participation demandée est de 100 € pour
le stagiaire et de 100 € pour l’Union.
Le reste est pris en charge par la
FNCTA nationale.
15
nov.
oct.
festivals
l Du 1er au 4 octobre à Vouillé,
Latillé et Béruges (86)
calendrier
Festi 86
14es Scène en fête
Festi 86 - Théâtre populaire pictave
[email protected]
Foyer Culturel de Vigeois (+ FAL19)
Pierre Cassagne - [email protected]
l Du 2 au 4 octobre à Montberon (31)
l Du 10 au 15 novembre à Verfeil (31)
Bellevue en Scène
23es Théâtrales de Verfeil
l Du 8 au 10 octobre à Gramat (46)
l Du 19 au 22 novembre à Pertuis (84)
Festival de Gramat
Les Dionysies, Fest. Théâ.
Amateur du Sud-Luberon
Diam - [email protected]
Pour figurer dans
notre calendrier des
festivals, envoyez vos
informations en amont
à l’adresse suivante :
[email protected]
Théâtrales de Verfeil - Odette Miquel - [email protected]
Cyril Walter - [email protected]
l Du 18 au 24 octobre à Thuir (66)
Côté Cour Côté Jardin - Catherine Metelski - [email protected]
Théâtres d’Automne
de Thuir
l Du 27 au 29 novembre à Lyon (69)
l Du 29 au 31 janvier à Courbevoie (92)
ll Du 31 mars au 4 avril à Aurillac (15)
Les Fous rires
de Courbevoie
10e Festival Veau de ville
l Du 4 au 6 mars à Clermont-Ferrand (63)
l Du 6 au 10 avril à Cholet (49)
Festival de Lyon
Les Beaux Masques - [email protected]
Voici une sélection des festivals
organisés par des structures/
troupes adhérentes ou non à la
FNCTA
5 Fête de Théâtre
en Auvergne
e
FNCTA Auvergne
Annie Potel - [email protected]
Direction de la Communication - Ville de Cholet / CAC - juillet 2015
l Du 5 au 8 novembre
à Vigeois (19)
Agnès Faye - [email protected]
Le Cos’Arts - Marc Lauret - [email protected]
2016
30e Festival des Arlequins
Communauté d’agglomération du Choletais
Marie-Dominique Combreau
[email protected]
INSCRIVEZ-VOUS POUR LE
30
e
DU 6 AU 10 AVRIL 2016
CHOLET (49)
Contact
[email protected]
02 72 77 23 77
www.cholet.fr/arlequins
Candidatures jusqu’au 1er novembre 2015
C : 10 M : 85 J : 100 N : 10
C : 100 M : 75 J : 30 N : 0
C : 100 M : 85 J : 45 N : 45
16
inter•
national
Auteurs suisses
Dans ces pages consacrées aux activités internationales de notre fédération, nous voulons vous faire découvrir comment on pratique le théâtre en
amateur chez nos voisins. Après l’Allemagne et la Belgique, nous faisons cette fois un focus sur la Suisse, pays en partie francophone avec lequel nous
faisons de nombreux échanges de troupes, accueil de compagnies françaises et suisses à Cahors, La Tour de Peilz, Annemasse, Chatillon / Chalaronne,
etc. Dans les pages qui suivent, vous trouverez une présentation de quatre auteurs suisses dont les œuvres sont très largement représentées en
France ainsi qu’une présentation des fédérations de théâtre suisses et le point sur les activités d’Edered (programme européen de formation dont
l’édition 2015 s’est déroulée en Suisse). Bonne découverte !
Die Probe, par le Théâtre des Anneaux (12)
Un auteur suisse atypique :
Markus Köbeli.
© DR
Il existe un auteur suisse qui est très particulier. Son œuvre théâtrale traduite en français tient essentiellement en un titre mais cette
pièce vaut le coup et d’être lue et d’être vue et d’être montée. Markus
Köbeli, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un auteur suisse né à
Berne en 1956. Après des études littéraires, il écrit des pièces radiophoniques qu’il met lui-même en ondes. Il collabore avec la télévision suisse alémanique et participe à l’écriture et à la réalisation
d’émissions satiriques.
Il a donc écrit une pièce en dialecte alémanique, heureusement traduite en français par Jean Launay, disponible aux Editions Théâtrales
et qui a fait l’objet en France notamment d’une mise en scène de
Patrice Pelloquet au Centre Dramatique des Pays de Loire. Son titre :
Peepshow dans les Alpes. Le titre est curieux et on est en droit de se demander ce que peut être ce fameux « Peepshow ».
La pièce met en scène une famille de cultivateurs montagnards qui
décide de s’adapter «aux temps modernes» afin de pallier la crise
de l’agriculture. Elle se met en scène comme une curiosité touristique, un musée vivant de la «campagne profonde», une sorte de
téléréalité avant la lettre. Stéréotypes et costumes folkloriques, Heidi et ses chèvres sont au programme. Le texte est écrit comme une
partition de gags qui rendent le spectacle de cette famille de plus
en plus minable. C’est un régal pour les acteurs. Ils peuvent jouer
de tous les ratages, du jeu grandiloquent, des trous de texte, des
contretemps, des play back ratés… La pièce, rythmée comme une
machine impitoyable par les arrivées des bus de touristes, est un lent
dérèglement, une plongée dans l’absurde et la médiocrité qui mène
droit à la violence. Un miroir à peine déformant de notre société du
spectacle.
Peepshow dans les Alpes, mis en scène par Patrick Pelloquet
Un auteur suisse « très »
contemporain, Lukas Bärfuss.
Aux antipodes d’un Köbeli, Lukas Bärfuss n’est pas vraiment
un inconnu pour nos adhérents
et on a déjà applaudi plusieurs
réalisations de sa pièce Le test
(Die Probe dans divers festivals).
C’est un auteur suisse de langue
allemande, tout comme Max
Frisch, dont on pourrait dire
qu’il en est l’héritier assez direct tant son œuvre est ancrée
dans une problématique sociale
contemporaine. Il est né le 30
décembre 1971 à Thoune. Après
de courtes études, il exerce plusieurs métiers tels que tabaculteur, ferrailleur et jardinier. Puis
il reprend une librairie et termine une formation de libraire,
avant de commencer à vivre de
sa plume à partir de 1997. Il est
un des membres fondateur, avec
Samuel Schwarz, de la troupe
de théâtre 400asa. Il écrit pour
celle-ci plusieurs pièces dont
La mort de Meienberg, à propos du
journaliste Niklaus Meienberg,
qui le fait connaître en 2000.
Les névroses sexuelles de nos parents,
pièce de commande, écrite pour
le théâtre de Bâle, est un succès continu et a été traduite en
une douzaine de langues depuis
2005. Il collabore entre autres
avec le théâtre de Bochum, le
théâtre Thalia de Hambourg,
les Kammerspiele de Munich et
le Deutsches Theater de Berlin.
En traitant de problèmes de société (l’euthanasie, les tests de
paternité, la schizophrénie du
couple) il allie dans son écriture
gravité des sujets et humour des
situations, sans porter de jugement sur ses personnages, les
montrant dans leurs contradictions et leurs questionnements.
Ses pièces traduites en français
sont disponibles aux Editions
de l’Arche (qui gère également
ses droits d’auteurs);
Le test (2F/3H), Les névroses sexuelles
de nos parents (2F/2H), L’amour en
quatre tableaux (3H/2F), Le voyage
d’Alice en Suisse ( 3H/2F) et Pétrole
(3 F/2 H)
17
Auteurs suisses (suite)
Friedrich Dürrenmatt
«Écrire, c’est toujours une tentative de comprendre quelque chose.»
Il y a quelques semaines, Arte a consacré une émission particulièrement passionnante à ce grand auteur de théâtre suisse, de
langue allemande, dont nous connaissons surtout la pièce La visite
de la vieille dame écrite en 1956. Beaucoup de troupes d’amateurs ont
eu, en effet, un réel plaisir à monter ce texte qui, au-delà de son
côté très populaire, drôle et cruel à la fois, résonne de façon étonnante dans une période de crise budgétaire. On s’y retrouve en effet dans le cadre d’un village en grande difficulté financière, disons
le mot, ruiné. Ce qui semblait, il y a quelques années, une situation réelle impossible, fait hélas partie aujourd’hui de notre réalité:
municipalités surendettées, villages à vendre font désormais partie
de nos faits d’actualité. Et dans des conditions extrêmes, les réactions humaines peuvent aussi le devenir. Les valeurs d’humanité
s’émoussent bien vite face à la menace ou à l’appât du gain. Beaucoup de personnages plus ou moins sympathiques nous ramènent
à l’éternelle question : comment aurions-nous réagi à leur place?
Friedrich Dürrenmatt est un auteur de romans policiers, un dramaturge et un peintre. Inspiré par Brecht et Kafka, il a hérité de son
père, poète et politicien, un esprit provocateur qui lui vaudra un
véritable scandale à la sortie de sa toute première pièce Les fous de
Dieu, une comédie apocalyptique et satirique. C’est un spécialiste
de la comédie sombre, genre qui lui permet d’exposer la nature
grotesque de la condition humaine. Critique sociale, satire et exagérations absurdes se retrouvent dans toutes ses œuvres, lui qui
considérait le théâtre comme une synthèse entre la littérature et
la peinture et que la dernière façon d’appréhender le monde de
manière objective, c’est l’humour.
En 1962, en pleine guerre froide, il écrit la pièce considérée comme
l’ouvrage le plus important de son œuvre écrite : Les physiciens, qu’il
désigne lui-même encore une fois comme une farce apocalyptique.
C’est une réflexion sur la place de la science et la responsabilité des
savants. Que deviendrait le monde s’il était livré aux élucubrations
de ces chercheurs qui mettent en péril la survie même de notre univers ? Là encore, les personnages et les situations sont excessifs,
burlesques et caricaturaux mais le propos, lui, reste très sérieux.
«Nous nous construisons un monde de catastrophes inéluctables.»
«Je dois construire le monde pour pouvoir le supporter.»
Voici quelques éléments sur une œuvre très riche et très prolifique,
romanesque, théâtrale, cinématographique et picturale.
La visite de la vieille dame par la Cie du Clin d’oeil (78)
18
Max Frisch est un auteur suisse de
langue allemande aujourd’hui encore considéré comme un des plus
grands écrivains de sa génération.
Il est né en 1911 et a tout d’abord
exercé le métier d’architecte, ce qui
n’est pas sans conséquence sur son
œuvre. En 1947, il fait la connaissance de Brecht et de Dürrenmatt
et à partir de 1950 se consacre entièrement à l’écriture. Son œuvre
théâtrale est importante et marquée par un certain nombre de thématiques en lien avec cette époque
très marquée par l’après-guerre et
les questions existentielles. Ses
pièces sont dans un registre tragi-comique. Après avoir écrit une
énième variation du mythe de Dom
Juan, Dom Juan ou l’amour de la géométrie en 1953, il revient en 1961 sur
la question de l’antisémitisme, de
l’exclusion, des préjugés et de la
lâcheté dans une pièce peu jouée
mais qui mérite qu’on s’y intéresse
encore aujourd’hui, Andorra. C’est
une pièce construite en 12 tableaux
et on y trouve déjà une des caractéristiques de Max Frisch, sa propension à déstructurer la chronologie
et à casser les codes du récit avec
par exemple des scènes annexes
dans lesquelles les personnages
apportent des témoignages sur des
événements qu’ils ont déjà vécus
mais auxquels le spectateur n’a pas
encore assisté. Les personnages,
comme dans beaucoup d’autres de
ses pièces, y sont nombreux et elle
n’est pas sans faire penser à La visite
de la vieille dame, de son compatriote
Dürrenmatt, ou Scènes de chasse en Bavière, de Martin Speer.
En 1965, il écrit Biographie, un jeu,
pièce passionnante sur l’éternelle question de l’existence et
du fantasme que l’on a tous un
jour ou l’autre de tout pouvoir refaire, de réécrire son destin. On
y retrouve la question du double,
du hasard, du destin. Un homme,
à l’instant de la rupture d’une
belle histoire d’amour, mais aussi d’un échec professionnel lié à
son engagement politique, rencontre un être improbable qui
lui donne la possibilité de refaire
ses choix. Là encore, Max Frisch
distord le temps en une suite de
tableaux qui en revenant apparemment sur les mêmes événements de départ, entraînent son
héros dans un manège au rythme
de plus en plus effréné où il se
perd, pour revenir enfin à une su-
© DR
Max Frisch
international
perbe pirouette finale, comme un
pied de nez au destin. Là encore,
beaucoup de personnages vont
croiser son errance existentielle.
En1978, il publie Triptyque, qui,
comme son nom le laisse supposer, est une pièce en trois parties.
Les deux premières sont liées par
l’histoire et certains personnages,
la troisième traite autrement du
même thème : le lien entre les défunts et les vivants. Mais comme
toujours chez lui, l’humour, l’ironie ne sont jamais loin. Dans le
premier tableau, on est à l’enterrement d’un vieil homme dont on
saura très vite qu’il était écrivain.
Sa veuve et tous ceux qui l’ont
croisé sont là. Et lui aussi est
là, dans son rocking-chair, invisible à tous sauf à sa veuve et il
commente avec elle les réactions
de tout ce petit monde. Dans le
deuxième tableau, on le retrouve
dans un espace limbique où il va
retrouver d’autres personnes de
sa vie, mortes avant lui, comme
son père mort très jeune. Le troisième volet est un dialogue sur
un banc entre un jeune homme et
une jeune femme et on comprend
très vite qu’elle est morte aussi.
Tous les thèmes de Frisch se retrouvent dans ces situations singulières : l’errance, la vie ratée, la
quête d’identité, le hasard, le destin, le double, les relations difficiles entre hommes et femmes…
Ce n’est évidemment qu’un petit parcours dans une œuvre très
nourrie mais qui peut vous donner envie de découvrir ou redécouvrir cet auteur et ses pièces
passionnantes à mettre en scène.
« Je t’ai aimé parce que le jeu d’échec
t’attirait plus que le plaisir qu’on prend
avec une femme. Et parce que tu étais
passé près de moi comme un homme
qui marche vers un but. Ce but, c’était
la géométrie, l’as-tu encore ?...» Dom
Juan ou l’amour de la géométrie
«Je ne crois pas à la fatalité, ni au destin, en tant que technicien, j’ai l’habitude de m’en tenir au calcul des probabilités.» Homo Faber
Coup de projecteur sur EDERED, European Drama Encounter / Rencontre
Européenne de Drama, manifestation
internationale destinée aux jeunes
entre 14 et 18 ans, qui a eu lieu cette
année en Suisse.
EDERED
Le théâtre amateur en Suisse
Tout comme la Belgique, la Confédération Helvétique est un pays
multiculturel et multilinguiste et, tout comme la Belgique, possède plusieurs
fédérations de théâtre amateur, liées à chaque langue. Ainsi, en Suisse, il n’y a pas une
fédération de théâtre mais quatre. Et comme en Belgique, ces fédérations sont membres
de deux Comités Régionaux différents de l’AITA/IATA : le CEC et le CIFTA.
En Suisse, il y a les italianophones, les romanches, les francophones et les germanophones.
Au dessus des fédérations associées à chacune de ces communautés, on trouve le Centre
National Suisse du Théâtre Amateur (CNSTA) qui permet aux 4 fédérations d’échanger et
de se coordonner sur le territoire national. Leur réalisation majeure coordonnée est la biennale de théâtre amateur suisse avec un thème imposé, tour à tour organisée par chacune
des fédérations: la prochaine, en 2016, sera organisée par les italophones. La présidence de
ce CNSTA est tournante tous les deux ans pour chaque fédération. Voici un panorama des
fédérations suisses :
• Les italophones se regroupent au sein
de la FFSI (Federazione Filodrammatiche
della Svizzera Italiana), couramment dénommée fédération tessinoise, du nom du
canton concerné. C’est une petite fédération créée en 1983. Depuis 1991, lorsque
qu’elle rejoint le CNSTA, elle a signé un
contrat d’amitié avec les autres fédérations nationales (FSSTA, ZSV et UTP : voir
plus bas). En 1984, la FFSI rejoint le CIFTA
(Conseil International des Fédérations de
Théâtre Amateur de culture latine). Pour
les groupes y adhérant, le coût annuel
est de 100 francs suisses. La manifestation-phare est le Marathon de théâtre
amateur qui a lieu en avril à Locarno, où
une dizaine de groupes présentent leur
travail sur deux jours et demi. Le conseil
d’administration comprend 8 membres. La
FFSI regroupe 35 à 40 troupes selon les années et 75% des troupes participent à l’Assemblée Générale annuelle, preuve d’une
bonne marche démocratique.
• Les romanches sont dans l’UTP (Uniun
grischuna da Teater Popular) : il s’agit
de la deuxième plus petite fédération
suisse, composée d’environ 65 troupes.
Le conseil d’administration est composé de 5 membres. Cette fédération, due à
son dialecte latin, a été membre du CIFTA pendant de nombreuses années mais,
depuis 2014, a décidé de ne plus jouer en
romanche mais en allemand et a de ce fait
quitté le CIFTA pour rejoindre le CEC (Comité d’Europe Centrale). Nous avons très
peu de contact avec eux, ce qui ne facilite
pas le recueil d’informations.
• Les francophones se retrouvent dans la
FFSTA (Fédération Suisse des Sociétés
Théâtrales d’Amateurs). La FSSTA existe
depuis 1926 : sur les fonds baptismaux du
premier concours d’art dramatique et ly-
rique qui se déroula à Genève les 7 et 8 juin
1924, et pour se faire écho de la Belgique et
de la France, 22 troupes décidèrent de créer
la Fédération Suisse Romande des Sociétés
de Théâtre d’Amateurs le 2 mai 1926 et qui,
en 1941, abandonnera son R pour adopter
le nom encore en vigueur de nos jours :
Fédération Suisse des Sociétés Théâtrales
d’Amateurs. Aujourd’hui, la FSSTA qui
compte 200 troupes affiliées, et est dirigée
par un Comité Central de 7 à 12 membres
(délégués de leurs cantons), plus le président (Natacha Astuto en ce moment, que
nombre de troupes françaises ont pu croiser) ; un secrétaire permanent, salarié à
temps partiel, s’occupe des tâches administratives, internet et communication de la
FSSTA. Depuis 1995, Entre Cour et Jardin est
le magazine de la fédération. La FSSTA est
financée par les cotisations de ses troupes
(environ 50 000 francs), des subventions
annuelles de l’Office Fédéral de la Culture
de certains cantons (46 000 francs), de Pro
Patria de la SSA et des dons éventuels, pour
un budget global d’environ 100 000 francs
suisses. La FSSTA est membre du CIFTA.
• Les germanophones appartiennent à la
ZSV (Zentral Schweizer Volkstheater), qui
regroupe près de 580 troupes. Cette fédération a été créée en 1906 sous le nom
de Zentralverband Schweizerischer Dramatischer Vereine (ZSDV) avant de finalement devenir Zentralverband Schweizer
Volkstheater (ZSV) en 1979. Le modèle de
fonctionnement est similaire à celui de
la FSSTA avec 4 membres du bureau auxquels s’ajoutent 8 délégués des cantons
(dont un de la fédération romanche associée) pour le Comité Central. Le ZSV est
membre du CEC. En 2015, le ZSV a été en
charge de l’organisation, près de Zurich,
de la rencontre EDERED.
Née en 1983 sur une idée de Jacqueline Heyman,
belge francophone, cette association européenne
regroupe aujourd’hui les fédérations de théâtre
de 19 pays européens au sens du Conseil Européen. Sont membres l’Irlande, le Royaume-Uni, la
Belgique (les deux fédérations), le Luxembourg,
le Danemark, la Finlande, l’Estonie, la Hongrie,
la Pologne, l’Allemagne (les deux fédérations), la
Russie, l’Ukraine, la Suisse (deux des quatre fédérations), l’Autriche, la France, la Turquie (une des
deux fédérations), Israël, la Croatie et Malte. Des
appels et des ouvertures sont faits vers d’autres
pays pour les prochaines éditions (Portugal, Islande, Iles Féroé, Grèce)…
L’idée qui se cache derrière EDERED est l’organisation d’une rencontre de jeunes venus des quatre
coins d’Europe sur deux semaines afin de découvrir les approches artistiques et théâtrales des
pays participants, dans un environnement multiculturel et multilinguiste. A la fin de la période,
il ne s’agit pas de restituer un travail abouti mais
le résultat d’un processus créatif. Cette manifestation rassemble donc 6 à 8 jeunes, à parité garçons
filles, sur une plage d’âges de 3 ans, de chaque
pays et de 8 à 15 pays, selon moyens logistiques,
humains et financiers.
Chaque fédération fournit en plus des participants un welfare leader qui est en charge de
l’intendance de son groupe et de l’organisation
des soirées avec les autres welfare leaders, et un
workshop leader, en charge des ateliers et stages
pour faire travailler de manière pluri et transdisciplinaires les jeunes, dans les groupes où tous
sont mélangés.
Après une année blanche en 2014 (annulation
de l’édition ukrainienne), en juillet 2015, l’évènement a eu lieu en Suisse alémanique, à Rüdlingen-am-Rhein, près de Zurich, avec 11 nationalités représentées (Pologne, Allemagne, Suisse,
Belgique, Autriche, Finlande, Estonie, Turquie,
Croatie, Royaume-Uni et Danemark) et près de 80
adolescents de 15 à 17 ans.
Les prochaines éditions auxquelles la FNCTA participera sont :
2016 : Schwed (Allemagne) / Gryfino (Pologne)
du 1er au 14 août sur le thème « Fluid Borders »
pour les 15-17 ans
2017 : Aalborg (Danemark) du 08 au 22 juillet
pour les 18-20 ans sur le thème « Tivoli »
2018 : Toulouse (France) du 11 au 22 juillet pour
les 13-14 ans
2019 : Croatie (dans la ville qui sera désignée Capitale Européenne de la Culture)
Petite nouveauté qui a germé lors de l’Assemblée
Générale 2015, pour février 2018 ou 2019, d’aucuns parlent d’organiser le premier EDERED d’hiver (WINTERED) en Finlande pour les 17-19 ans.
Malgré le froid, cette idée séduit un grand nombre
en Finlande et au sein du Bureau d’EDERED.
Cette idée « exotique » attise les envies et nous
ne manquerons pas de nous en faire l’écho.
Depuis 2014, EDERED est présidée par Katrin JANSER
(Suisse germanophone), les autres membres du Conseil
étant :
Vice-Président : Stephan SCHNELL (Allemagne - BDAT)
Secrétaire : Damir MIHOLIC (Croatie)
Trésorier : Cyril WALTER (France - FNCTA) [depuis juillet 2015
suite à démission de Liselot DECKERS (Belgique - Opendoek)]
Trésorier adjoint : Jacqueline HEYMAN (Belgique - Tremplins)
19
Dernières parutions théâtrales
l Éditions théâtrales
www.editionstheatrales.fr
Sandrine ROCHE
Des cow-boys
. 8 personnages
(2h., 2f., 4 enfants et ados - 2f, 2g.) + 2 chœurs
"Des cow-boys" s’amuse à transposer dans notre
société les codes du western. Une bande d’enfants,
un groupe d’adolescents et un quatuor d’adultes
jouent à la loi du plus fort. Un texte explosif sur les
jeux de pouvoir aujourd’hui.
Évelyne DE LA CHENELIÈRE
Lumières, lumières, lumières
. 2 personnages (2f.)
Ce texte dévoile les pensées intimes et les humeurs
de Madame Ramsay et Lily, deux personnages du
chef-d’œuvre de Virginia Woolf « Vers le phare »,
pendant un été, puis dix ans après. Alors que la
première cherche son bonheur dans le mariage et
la maternité, la seconde tient farouchement à son
indépendance pour consacrer sa vie à la peinture.
l L’Œil du Prince
www.oeilduprince.com
Victor HAÏM
Violena et les vampires
subventionnés
. 3 personnages (2h.- 1f.)
Après sept ans de guerre acharnée, Bacillio et
Endémis, chefs des deux armées, décident d’en
finir : un combat en duel déterminera le vainqueur.
Bacillio triomphe de son ennemi et lui promet de
veiller chastement sur sa veuve. Pourtant, malgré
les mises en gardes, il ne tiendra pas parole. La
vengeance de la splendide Violena ne se fera pas
attendre : comme habitée par l’âme des précédentes
victimes du général, elle sera sans merci face à cet
homme cruel.
l Art Et Comédie
www.artcomedie.com
Jean-Pierre DURU
Disparitions
sur scène
. 14 personnages (7 filles, 7 garçons)
A partir de 10 ans. Le détective Paul X est sollicité
par la direction d’un théâtre pour retrouver deux
personnages mystérieusement disparus. Il découvre que chacun des protagonistes a pu les faire
disparaitre. Mais pourquoi ?
Anne FABIEN
Anatoile Courtois,
sorcière
. 10 à 18 personnages (9 filles, 9 garçons)
A partir de 7 ans. Les élèves étudient avec leur
maitresse quand la porte de la classe s’ouvre sur
une petite fille qui porte un cartable et un balai.
Elle prétend être une sorcière très méchante qui
n’écoute rien et répond à tout le monde. Pourtant,
elle veut aller à l’école. Comment va-t-elle s’intégrer ?
Guillaume EDE,
Agnès SIGHICELLI
Odysseus Plastok
. 4 personnages (1h.- 1f., 1 garçon, 1 fille)
et marionnettes
Rustine et Rudy nouent deux sacs plastique, donnant naissance à M. Plastok : emporté par le vent
loin des enfants, il tombe dans la mer. Adopté par les
méduses puis arraché à sa tribu par les courants, il
échoue au royaume du grand Garbage, le continent de
plastique flottant, qui l'oblige à polluer les océans. M.
Plastok refuse, et part à la recherche de ses origines.
Félix PRUVOST
Zaïdé, mon grand-père et moi
. de 3 à 11 personnages
(3h.- 3f., 4 ados -1f, 3 g, 1 enfant -1g)
Cette pièce raconte l'histoire tendre et joyeuse du lien
qui se tisse entre un grand-père et son petit-fils, un
adolescent en colère. Suite à un AVC, le vieil homme,
20
ayant perdu partiellement la mémoire, suit des
séances de rééducation avec une orthophoniste.
Par bouffées, la mémoire ressurgit, le ramenant à
ses souvenirs d'enfance. Avec la complicité de son
petit-fils, il retrouve le chemin de sa reconstruction.
Jean-Claude DANAUD
Trafic normal
. 5 ou 7 personnages (1 ou 2h. - 4 ou 5 f.)
Dans un pays imaginaire où la corruption et les trafics
en tout genre sont de mise, Gisèle et François, un
couple de quinquagénaires, se retrouve bloqués en
salle d'embarquement de l'aéroport, suite à une grève
surprise de leur compagnie aérienne. Au contact des
us et coutumes du pays en question et de quelques
figures locales, leurs existences respectives vont se
trouver bouleversées en moins de 24 heures.
Gérald SIBLEYRAS
Un avenir radieux
. 4 personnages (2h.- 2f.)
Le fils de Liliane participe à "Star", une émission
entre télé-réalité et concours de chant. Le soir de
la finale, Liliane ramène chez elle Stéphane, un financier qui travaille dans la même tour : un homme
riche et puissant. Ils se connaissent à peine mais se
désirent vaguement. Ils attendent le moment de voter par téléphone, il faudra taper 1 ou 2. Alors qu’un
timide jeu de séduction s’opère entre eux, le frère de
Liliane et sa copine viendront les déranger. Au fil de
la soirée, on s’aperçoit que ces personnages ne sont
pas ce qu’ils prétendent être.
l Librairie théâtrale
www.librairie-theatrale.com
Charles-Henri MENIVAL
Quiproquos
. 7 personnages (4h.- 3f.)
Un salon bourgeois hanté par les archétypes du
vaudeville : le Mari, la Femme, l'Amant, la Fille, la
Bonne, le Voisin. Chacun porte un accessoire qui le
résume. Le dîner est prêt, la trame aussi, le boulevard devrait se dérouler comme papier à musique.
A moins qu'un personnage déserte la pièce... "Imaginez à présent que, par une sorte de magie inexplicable, il soit possible d'échanger les rôles. Qu'en
prenant mon chapeau, par exemple, vous preniez
en même temps mon nom, mon métier, ma fortune,
et qu'en rentrant à la maison, ma femme vous embrasse comme si vous aviez toujours été moi. Mais
qu'au fond de vous, vous soyez resté le même !"
Martin JACQUE
Kitten et Zénaïs
. 2 personnages (2f.)
Kitten, sans papier, s'invite dans le squat de Zénaïs.
La cohabitation est difficile, même si parfois elles se
laissent envahir par l'allégresse. Kitten va de l’avant,
alors que Zénaïs subit sa vie ; et si elle est de plus
en plus fascinée par l'étrangère, elle ne supporte
pas que cette dernière cache une arme dans le local : Un flingue dans une maison, ça finit toujours
par servir à faire des conneries, dit-elle...
l Lansman
www.lansman.org
Thierry SIMON
Peines d’amour gagnées,
le manuscrit de Tripoli
. 4 personnages (3h.- 1f.)
Quelque part au sud de la Méditerranée. Alors qu'il se
croit à l'aéroport du Caire, un étudiant britannique,
Peter Wallace, se réveille dans un espace confiné en
compagnie de Muhammar, un pêcheur d'espadon, et
de Serguej, ancien des forces spéciales de son pays,
tous deux reconvertis en gardiens de cellule par les
aléas de la vie. C'est dans cet espace reclus, baignant
dans un univers musical oriental, qu'arrive Omar, fonctionnaire consciencieux aux ordres du régime. Et une
commande. Omar informe Peter que celui-ci dispose
de quatre jours et quatre nuits pour écrire une pièce
perdue de Shakespeare. Sinon... Mais comment faire,
avec trois bouts de ficelle, un pêcheur d'espadon
retors et un vétéran de la sécurité plus à l'aise dans
la langue d'Eltsine que dans celle de Pouchkine ? Et
puis, à convoquer impunément les figures shakespeariennes, on finit par en voir débarquer...
Julie ANNEN
La petite fille
aux allumettes
. 11 personnages (4h.- 4f.)
Libre adaptation du conte d’Andersen. Dans la nuit
et le froid d'un soir de nouvel an, une fillette erre
seule dans les rues. Elle tente de réchauffer ses
pieds glacés et son cœur trop lourd aux lumières
féériques de la cité en fête. Autour d'elle, la ville
frénétique s'agite, tout le monde la regarde, mais
personne ne la voit. Avec pour seules armes son
imagination, sa poésie et son monde d'enfance encore intact, elle va mener une lutte perdue d'avance
contre l'indifférence des adultes et s'évader de cette
petite vie déjà trop lourde à porter.
Michel BELLIER
Bidoch’market
. 5 personnages (4h.- 1f.)
Tiboulo et Trabendo aimeraient trouver du travail.
Mais quelle galère, surtout qu'ils ne savent ni lire,
ni écrire, et qu'ils n'arrivent donc pas à comprendre
les rouages d'une société qui semble ne pas vouloir
d'eux ! Que faire quand cette société vous culpabilise en vous obligeant à vous démener pour trouver
un emploi qui n’existe pas... sinon sous des formes
précaires ?
Carole THIBAUT
A plates coutures
. 5 personnages (1h.- 4f.)
Une révolte, une prise de conscience ou une révélation, un peu tout cela à la fois pour un groupe
d'ouvrières des ateliers textiles Lejaby à Yssingeaux
qui, en 2010, ont commencé le combat pour sauvegarder leurs emplois. Pas de misérabilisme, pathos
ou regard défaitiste. Ici on fabrique du glam, du sensuel, du luxe. On compose des chants de résistance
à partir des hits du top 50. On résiste. On lutte. On
vit tout simplement.
Hakim BAH
Ticha-Ticha
. 3 personnages (1h.- 2f.)
Après des années de vie commune, Michael a quitté
sa compagne, TichaTicha, pour vivre avec la fille de
celle-ci, Penda, à peine sortie de l'adolescence. Elle,
au moins, n’est pas excisée… Mais Penda, enceinte
de son beau-père, prise de regrets, est revenue voir
sa mère à la fois pour se faire pardonner et obtenir
de l'aide. Depuis, elle a disparu. Inquiet, Michael débarque à son tour dans la maison de Ticha-Ticha, si
heureuse de retrouver l’amour de sa vie, pour lequel
elle s’est même fait refaire un sexe tout neuf...
Jean-Rock GAUDREAULT
Jouez, Monsieur Molière
. 2 personnages (2h.)
À partir de 9 ans. Le 17 février
1673, le Grand Dauphin, 12
ans, qui rêve d'être comédien,
rencontre Molière en cachette de son auguste père
juste avant la dernière représentation du Malade imaginaire. Un étrange et émouvant dialogue va s''établir
entre ces deux êtres aux antipodes de la vie. Même
si cette rencontre ludique et imaginaire se passe il y
a très longtemps, Molière est éternel, et le Dauphin
pourrait tout aussi bien être un garçon d'aujourd'hui à
la découverte de la liberté de penser du théâtre.
Laurent CONTAMIN
Lisolo
. 2 personnages (2h.)
Un pilote de ligne retourne à Kinshasa sur les traces
d’un enfant des rues retrouvé mort dans le train
d’atterrissage de son avion. Depuis ce tragique
événement et le traumatisme qu’il a subi, l’homme
éprouve le besoin de comprendre ce qui a conduit
l’enfant à entreprendre ce voyage sans retour. Avec
lui, nous plongeons dans l’univers des enfants des
rues de Kinshasa: enfants sorciers, enfants soldats,
enfants abandonnés... Lisolo évoque les relations
difficiles entre Sud et Nord, les rapports de pouvoir,
les forces ambiguës d’attraction et de répulsion.
Lansman Jeunesse
Érika TREMBLAY-ROY
Lettre pour Éléna
. 3 personnages (3 f.)
Au bord d'une route de campagne, un matin d'été, trois
jeunes filles en robes rouges fouillent une montagne
de lettres déposées là, pour elles. Il y en a de tout le
monde, sauf d'Éléna, leur meilleure amie, la quatrième
de la bande, qui reste muette pour une raison qu'elles ne
s'expliquent pas. Il y a forcément une lettre d'elle, il faut la
trouver. Au fil de leur recherche, elles nous livrent à petits
pas les mots de tout un village qui dit au revoir : ceux d'un
petit frère qui n'est pas encore né et qui déborde de questions, d'un grand-papa déjà au ciel, qui les attend, etc. Des
mots secrets qu'on aime lire et relire encore, des mots qui
protestent, des mots fluo qui explosent d'amour...
l Actes Sud - Papiers
www.actes-sud.fr
Collection Heyoka Jeunesse
Jean-Claude GRUMBERG
Moman
. 2 personnages (1f. -1g)
Cinq conversations entre Louistiti et sa "Moman" :
une pièce sur la relation touchante et savoureuse
entre une mère et son fils, faite de mots tordus,
d'expressions succulentes et de beaucoup d'amour.
l Éditions l’Espace d’un instant
www.sildav.org
Lasha BOUGHADZE
Le président vient te voir ce soir
. 26 personnages + figurants
La nuit de l’attaque, le Président géorgien tente de
se cacher chez ses concitoyens pour échapper aux
bombardements russes, mais finit par atterrir au
beau milieu d’une émission de téléréalité en direct.
Le monde de Tsitsino
. 5 personnages (2h.- 3f.) + figurants
Tsitsino est une sorte de Jeanne d'Arc géorgienne :
elle entend des voix lui ordonnant de mettre fin à
la guerre en Tchétchénie. Son destin est bouleversé
lorsqu'elle réussit à désarmer un terroriste : dorénavant, chacun croit en elle comme au messie.
La maman de Poutine
. 1 personnage (1f.)
Inspiré d'un fait réel, ce texte est le monologue d'une
babouchka géorgienne qui prétend être la mère du
président russe.
l Éditions du Lys
Alex LORETTE
Pikâ don (Hiroshima)
Louis Donatien PERIN
La nuit de la sainte éxécration
. 6 personnages
. 3 personnages (2h.- 1f.) + chœurs (4 à 8 personnes)
Hiroshima, dans notre imaginaire collectif, c'est
l'image d'un immense nuage blanc qui s'élève dans
le ciel. Ça s'est passé il y a longtemps, été très
loin de chez nous. Pourtant, Hiroshima nous parle
aussi et surtout de ce que nous sommes, de cette
société dans laquelle nous vivons, des valeurs et
des croyances qui la fondent. La pièce d'Alex Lorette multiplie les points de vue et les époques. Elle
mélange des monologues inspirés de témoignages
réels, avec d'autres fragments qui parlent du monde
occidental d'aujourd'hui... et qui pose la question de
la mémoire, collective et individuelle.
Dans une chambre anonyme, Salman dort sur un
matelas posé à même le sol, coupable du crime
d'apostasie. Il fait nuit. Par la fenêtre, en même
temps que quelques rayons de lune, entrent deux
ombres : Vaclav, président d'une république européenne, et Talisma, Gynécologue et écrivain. Tous
deux viennent le libérer de "la poubelle de l'histoire".
Evocation de Salman Rushdie, Taslima Nasreen et
Vaclav Havel, « trois écrivains réunis par la même
soif d’humanité et de tolérance ».
Saliman ou Écrasons l’infâme !
Publié dans le même ouvrage, ce texte reprend le
même thème, mais sous la forme d’un récit.
fiche
pratique
Accueillir les mineurs
La FNCTA compte parmi ses 17900 licenciés environ 3300 jeunes en dessous de 18 ans. Elle développe depuis plusieurs années des actions envers
les jeunes telles que des stages et des festivals leur étant exclusivement destinés mais elle propose aussi son soutien et ses conseils à tous les animateurs
d’ateliers ou organisateurs d’évènement Jeunes.
Voici donc une fiche pratique sur les points essentiels lorsqu’il s’agit d’accueillir des jeunes mineurs.
Il est important de distinguer l’accueil de mineurs dans le cadre d’ateliers théâtre ou de festivals qui ne relève d’aucune norme
spécifique, de l’accueil de mineurs dans le cadre de stages (avec au minimum une nuit comprise) que l’on appelle « séjours spécifiques » et qui relève de normes établies par l’Accueil Collectif de Mineurs (ACM) (voir p.22).
Vous trouverez ci-dessous un certain nombre de principes et de recommandations à l’usage des animateurs de troupes jeunes.
Certains résultent du bon sens (qu’il n’est pas toujours inutile de rappeler !), d’autres sont peut-être plus contraignants, mais
visent à protéger les jeunes et les animateurs dans leurs pratiques.
Transfert de garde des parents à l’animateur
Surveillance et encadrement d’un groupe de jeunes
Le mineur dont vous avez temporairement la charge est
sous la responsabilité première de ses parents qui vous
confient pour une période donnée leur enfant.
Un certain nombre d’informations sont donc à échanger en
début d’année que vous pourrez formaliser par :
Pas d’obligation réglementaire, mais afin de concilier l’acte pédagogique et le regard global de surveillance, on conseillera :
1. Une autorisation parentale à l’inscription : En début
d’année, vous devez faire signer une autorisation parentale
par laquelle le responsable légal :
- Autorise l’enfant à participer à l’activité (nom, lieu, animateur, créneau horaire)
- Précise qui viendra chercher l’enfant à l’issue de l’activité
OU autorise le jeune à rentrer seul.
- Autorise l’animateur de cette activité à prendre toutes les
mesures d’urgence éventuelles.
- Fournit 1 voire 2 numéros de téléphone.
- Autorise l’organisateur à prendre des photos et à les diffuser en précisant leur destination (cf. Droit à l’image)
- Un renseignement d’ordre médical que l’animateur devrait connaître (asthme, épilepsie)
- Une mention du type : J’ai bien pris connaissance des conditions
d’assurance et des modalités de transfert de garde définies dans le
règlement intérieur.
2. Un règlement intérieur : L’organisateur est tenu d’informer les parents sur le moment, les modalités, le lieu exact
du transfert de garde entre les parents et les responsables
de l’activité (en début et en fin d’activité). Il faut être le plus
précis possible dans la rédaction de ce règlement. Il est
conseillé de le faire signer et de l’annexer à l’autorisation
parentale afin de ne pas surcharger cette dernière.
• 1 adulte pour 12 jeunes maximum pour les plus de 6 ans
• 1 adulte pour 8 enfants maximum pour les moins de 6 ans
Cependant, en milieu extérieur ou lieu inconnu, nous ne saurions
trop recommander l’accompagnement par 2 adultes (l’animateur
et un parent, par exemple) et de redoubler de concentration.
Pour les enfants de moins de 10 ans, la surveillance doit être :
• CONSTANTE, c’est-à-dire que le regard d’un ou plusieurs des
membres de l’équipe d’animation est posé en continu sur le
groupe et chacun des mineurs accueillis,
• RAPPROCHEE, ce qui implique une réflexion sur les espaces de
pratique et le placement des animateurs,
• VIGILANTE, ce qui nécessite que les animateurs soient actifs en
matière de consignes et d’actes professionnels lors de l’exercice
de la surveillance.
Pour les adolescents, restez vigilants mais prenez en compte qu’à
11/12 ans les mineurs accèdent à certaines formes d’autonomie
dans leur vie quotidienne. Des temps « non encadrés » peuvent
donc être organisés, à la condition expresse qu’ils soient balisés par des consignes précises données aux jeunes (délimitation
d’une zone géographique, horaires, conduite à tenir en situation de
risque, moyens de prévenir les animateurs…).
L’autonomie laissée aux jeunes doit s’apprécier au regard de la
maturité du public (ce qui implique une bonne connaissance des
jeunes par les animateurs) et ne pas être justifiée par des raisons
économiques ou d’organisation du temps de travail des encadrants.
Assurances et responsabilités : Les conditions d’assurances de l’activité
L’association doit obligatoirement :
1. Souscrire une assurance en responsabilité civile pour ses membres
2. Informer les parents de cette assurance : nom assurance/police ; activités assurées et dommages couverts ; montant maximum d’indemnisation.
3. Mettre à leur disposition le contrat d’assurance
4. Recommander aux parents de souscrire une assurance complémentaire.
L’organisateur devra prouver qu’il a recommandé aux parents de souscrire une assurance en mentionnant ces informations dans
le formulaire d’autorisation parentale signé par les parents des mineurs accueillis.
21
fiche
pratique
Transport de mineurs
Dans toutes formes de déplacement, des
règles élémentaires de sécurité et de
prudence doivent être respectées car la
protection des mineurs est de la responsabilité des organisateurs. Le transport
s’inscrit dans cette logique puisque les
enfants ne sont plus sous la responsabilité de leurs parents.
Il faut différencier 3 types de transport,
qui n’impliqueront pas les mêmes règles
et normes :
• Un transporteur assure le voyage
•
L’organisateur utilise une voiture de
son organisme et conduit
•
Les parents utilisent leur voiture et
conduisent
✔ Depuis le 1er janvier 2008, les mineurs
de moins de 10 ans comptent pour
une place dans un véhicule particulier (code de la route). Le transport
de plus de 8 personnes (conducteur
non compris) est considéré comme
un transport en commun.
✔ Il est fortement recommandé lors
d’un transport en minibus de dissocier les fonctions de conducteur et
d’encadrant.
✔ Le conducteur doit être muni de son
permis de conduire et des papiers du
véhicule à jour.
Droit à l’image et utilisation
de photos de mineurs
L’utilisation d’images d’une personne
sans son autorisation peut être sanctionnée par un juge civil ou pénal. Ce principe
est applicable également pour les vidéos.
L’autorisation doit être détaillée et précise (date, lieu, cadre, objet).
Le seul accord de captation ne suffit pas.
Il doit être accompagné d’une autorisation
de diffusion qui en précise la destination :
magazine, exposition, site Internet, etc.
Le formulaire devra préciser que la diffusion de ces images, ainsi que leurs
légendes ou commentaires, ne devront
pas porter atteinte à la dignité, à la vie
privée et à la réputation de l’enfant.
22
Qu’est ce qu’un accueil collectif
de mineur (ACM)
• un lieu éducatif de détente et de découverte dans un nouvel environnement,
complémentaire à la famille et à l’école ;
• favoriser une expérience de vie collective et l’apprentissage de l’autonomie ;
• offrir l’occasion de pratiquer diverses activités (culturelles, sportives, artistiques, scientifiques et techniques...).
Le type d’ACM concernant l’activité théâtrale à destination des jeunes est le séjour spécifique. Il doit accueillir au moins 7 enfants âgés d’au minimum 6 ans
et/ou adolescents et ne peut être organisé que par des personnes morales dont
l’objet est le développement d’activités particulières définies réglementairement
(séjours sportifs, séjours linguistiques, séjours artistiques et culturels, rencontres européennes de jeunes et chantiers de jeunes).
Obligations réglementaires
des organisateurs
Il existe 5 principales obligations :
1. La déclaration
(accueil et local d’hébergement)
Les accueils collectifs de mineurs
doivent être obligatoirement déclarés
auprès de la DDCS/DDCSPP (direction départementale de la cohésion
sociale / direction départementale de
la cohésion sociale et de la protection
des populations), soit du siège social
de votre organisme, soit de votre résidence si vous êtes un particulier. Les
accueils ne rentrant pas dans cette définition ne peuvent pas être déclarés. 2. Le respect
des conditions d’encadrement
- 1 directeur majeur
- l’effectif d’encadrement ne peut être
inférieur à 2 personnes
- les conditions d’encadrement et de
qualification sont celles applicables
à l’activité principale du séjour
3. Définition du projet éducatif
et le projet pédagogique
Tout organisateur est tenu de fournir
son projet éducatif lors de la déclaration.
Ce document décrit notamment la nature des activités proposées, la répartition des temps respectifs d’activité et de
repos, les modalités de participation des
enfants et des jeunes,
ainsi que les caractéristiques des
Retrouvez
locaux et des
espaces utiliplus d’informations
sés.
dans votre espace licencié
dans la rubrique
« Fiches pratiques »
4. L’assurance en responsabilité civile Les organisateurs de l’accueil, comme
l’exploitant des locaux où cet accueil
se déroule, sont tenus de souscrire un
contrat d’assurance garantissant les
conséquences pécuniaires de leur responsabilité civile, ainsi que celles de
leurs préposés et des participants aux
activités qu’ils proposent. Les assurés
sont tiers entre eux.
Les organisateurs sont également tenus d’informer les responsables légaux
des mineurs concernés de leur intérêt
à souscrire un contrat d’assurance.
5. Le respect des mesures d’hygiène
et de sécurité
Y a-t-il des conditions d’admission des mineurs
en ACM ?
Les parents ou le responsable légal du
mineur doivent fournir :
sous enveloppe cachetée, les informations sur la santé du mineur et un
certificat médical de non contre-indication pour la pratique de certaines
activités physiques.
Quelles sont les mesures prévues pour le suivi
sanitaire ?
-
Un membre de l’équipe d’encadrement, placé sous l’autorité du directeur, est chargé du suivi sanitaire.
- Il est prévu un lieu pour isoler les malades.
- Aucun médicament ne peut être administré à un mineur sans prescription médicale.
-
L’équipe d’encadrement dispose de
moyens de communication pour alerter les secours et la liste des personnes
et organismes susceptibles d’intervenir
en cas d’urgence. Par ailleurs, elle doit
informer les familles de tout accident
ou maladie concernant leur enfant.
Fiche de lecture
977
Blanches
l de Fabrice Melquiot
L’Arche Théâtre Jeunesse
Durée 1 h 10 / Distribution : 1 femme - 1 jeune fille
Style général : Un poème à deux voix.
Un dialogue drôle, touchant, qui met des mots simples et tendres sur
la maladie d’Alzheimer.
Argument : Ouais, petite fille rêveuse et pleine d’imagination, passe
son temps avec sa grand-mère, Blanche : elles jouent au badminton
parlent de Pépé Lulu mort il y a trois mois, dansent à la guinguette du
coin, se racontent des histoires. Mémé Blanche a besoin de compagnie, et elle commence sérieusement à dérailler !
« Tout le monde m’appelle Ouais, sauf les gens qui ne me connaissent pas. Je m’appelle Ouais, parce que depuis que j’étais enfant, je dis ouais à tout bout de champ. Il
paraît qu’il faut dire oui, que dire ouais ça ne se fait pas. Mémé Blanche dit que ce
qui ne se fait pas, c’est d’abord ce qu’il faut faire. Papa dit qu’elle est psychopathe.
Un psychopathe, c’est quelqu’un avec le cerveau qui marche à quatre pattes dans
sa tête, alors il déraille. »
Personnages : Mémé Blanche et Ouais sont très liées.
Il est question du temps qui passe, de souvenirs, de l’enfance et de la
vieillesse, de la transmission et de l’accompagnement, de la perte de
mémoire et de l’oubli. Mais c’est un hymne à la vie.
Remarque : La pièce a été présentée par le Théâtre des Quatre Saisons de Narbonne en 2015.
Fiche de lecture
979
Un d’eux nommé Jean
l de Jean et Maurice Pottecher
Lansman Editeur
Durée 1 h / Distribution : 2 hommes - 1 voix
Style général : Pièce mêlant des extraits de lettres entre Maurice
Pottecher et son fils Jean, quelques poèmes de Maurice Pottecher et
des chansons militaires de l’époque.
Argument : Récit de guerre (1914-1918) au travers de la correspondance d’un père et son fils. Jean Pottecher, fils de Maurice Pottecher,
parti à la guerre, dévoile au fur et à mesure de la pièce ses inquiétudes
et ses peurs, ses amitiés, son horreur de la guerre et ses atrocités.
L’échange est plein de tendresse, et d’amour d’une part et de cruauté
et d’injustice d’autre part.
Personnage : Un père et son fils très attachés l’un à l’autre. Une voix
ponctue le récit.
Décors : Libre court à votre imagination.
Remarque : Pièce sortie à l’occasion des 120 ans du Théâtre du
Peuple, pour rendre hommage à Maurice Pottecher son fondateur.
n Comédie
n Tragédie
n Suspense
Fiche de lecture
978
Mon ami le banc
l d’Emmanuel Darley
Actes Sud Papiers - Heyoka jeunesse
Durée : 1 h 10 / Distribution : 7 femmes - 1 homme
Style général : C’est dans une petite histoire simple et enfantine que l’auteur
dénonce avec légèreté les problèmes qu’affrontent les enfants à l’école. Parce
que entre amour, amitié, travail, drame et harcèlement l’école est loin d’être
de tout repos !
Argument : Dans un coin de la cour, une petite fille est assise sur un banc,
muette. Elle regarde les autres enfants jouer. Elle voudrait devenir invisible,
pas invisible au milieu des autres, non, mais plutôt que personne ne lui trouve
rien à redire, être comme tout le monde. Cette petite fille c’est Mure.
Il y a aussi ce petit garçon qui court, il joue au foot, comme tout le monde.
Mais ce qui l’intéresse vraiment, c’est Mure. Lui, ce qu’il aimerait c’est pouvoir
la regarder tout le temps. Ce petit garçon c’est Gilles. Et puis comme dans
toute école il y a les reines de la cour de récré. Et là, elles sont quatre et ce
sont elles qui font la loi. Elles aiment bien donner des surnoms méchants aux
autres. Avec elles Mure devient « Truc » et Gilles devient « Moineau ».
Tout semble banal, mais un jour Gilles décide de prendre son courage à deux
mains et d’aller voir Mure. Ensemble ils ne craindront plus les quatre pestes.
Personnage : Une fille et un garçon pour les personnages principaux. Quatre
petites pestes, des enfants qui courent, une maitresse et une maman.
Décors : Plusieurs scènes : Une cour d’école primaire avec un banc, un poteau,
un petit bout de grillage, un ballon. Ensuite une petite salle de classe. Puis une
pièce dans une maison.
Remarque : Le langage et les tournures de phrase sont très enfantins. Il y a
souvent des petit monologues d’une trentaine de lignes qui peuvent être durs
à apprendre pour des enfants.
Fiche de lecture écrite par Luna, jeune licenciée FNCTA de 16 ans, venue faire un stage au siège de la fédération.
Fiche de lecture
980
La vie nue
ld
e Sylvie Jopeck
Préface de Pierre Notte
L’Œil du Prince
Durée 1 h 45 / Distribution : 18 personnages
Style général : Texte à la fois dépouillé et fort sur le plan émotionnel,
très touchant car en lien avec des évènements actuels ; la marche des
émigrés, des réfugiés.
C’est un chant plein d’espoir et de surprise, jusqu’à l’ultime obstacle,
final et dramatique, celui de trop.
Argument : La vie nue. Ne rien avoir, ne rien posséder, seul l’espoir
d’un monde meilleur ; épopée des pauvres.
Odyssée ordinaire d’un jeune homme qui n’a que ses pieds pour marcher, que ses rêves et sa foi, un sac vide, seul cadeau du père. Joseph
quitte tout pour entreprendre ce voyage et arriver “au pays là-bas”.
Personnage : Joseph est le personnage central de cette histoire : il
quitte sa mère, son village, son meilleur ami, son amoureuse pour
commencer la longue marche d’un périple jusqu’à la frontière. Son
errance va lui permettre de croiser des personnages très différents,
hostiles ou empathiques, généreux ou envieux, amicaux ou agressifs :
toute une humanité.
Remarque : Pièce créée le 4 avril 2015 au Prisme, Centre de Développement Artistique de Saint-Quentin-en-Yvelines, par le Comité Départemental des Yvelines de la FNCTA.
n Comédie dramatique
n Drame politique
n Jeunesse
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Théâtre & Animation est une publication semestrielle sur le théâtre amateur éditée par la FNCTA, diffusée à ses licenciés et disponible sur abonnement.
La FNCTA, fédération du théâtre amateur en France, est agréée par le ministère des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports
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Avec les contributions de : Anne-Cécile Voisin, Maxime Donot, Suzy Dupont, Sébastien Bournac, Gérard Fridblatt, Sylvain Machinet, Patricia Versapueck-Roussel, Corine Tissier,
Martine Fridblatt, Quentin Barrois, Catherine Richard, Josie Roque, Jean-Paul Alègre, Philippe Chignier, Philippe Reynier, Danielle Pugnale, Simon Capelle, Cyril Walter, Sophie Gascon, Luna.
Photo de couverture : Le marionnettiste de Lodz par la Cie des Caquetants (13) - Crédit photo : Emile Zeizig
Conception et réalisation : Page Graphique - NANCY - 03 83 92 42 42 - Imprimerie : Est-Imprimerie - MOULINS-lès-METZ - 03 87 38 34 00
Tirage : 19 500 exemplaires - Le numéro : 4 € (Etranger 6 €) - Abonnement annuel : 7 € (Etranger 10 €)
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