Theatre et Anim-150:Theatre et Anim-150 numérique

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théâtre
animation
Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre amateur et d’Animation
trimestriel
juillet 2013 [n°150]
3,70 euros
Festival de Châtillon-sur-Chalaronne
150e numéro de Théâtre et Animation
2. 3. Coup de projecteur
Coup de projecteur Narbonne
4.
Fe stival
5.
Avis aux amateurs
6. 7. Vi e f é d é ra le
150e numéro de Théâtre & Animation
8.9. Page s Jeune s
12.
Formations
13.
Fiche pratique
Organiser un festival
Lectures autour d’un auteur
14 .
Fiche s de lecture
15.
Dernière s parutions théâtrale s
16.
Éditorial
Avis aux amateurs
Festival National de Théâtre Amateur
de Narbonne
Narbonne a été, cette année particulièrement, le théâtre de nombreux évènements théâtraux. Le Festival de Théâtre Amateur fêtait sa 31e édition pendant
qu’un groupe de stagiaires suivait assidûment les spectacles pour affiner leur
regard critique, et 6 jeunes Allemands et 4 jeunes Français se réunissaient après
5 jours en Allemagne pour créer un spectacle autour de leurs textes de slam.
Un festival estival
Théâtre & Animation est une publication trimestrielle sur le théâtre amateur éditée par la FNCTA,
diffusée à ses licenciés et disponible sur abonnement.
La FNCTA, fédération du théâtre amateur en France,
est agréée par le ministère de l’Éducation Nationale,
de la Jeunesse et de la Vie associative et soutenue par
le ministère de la Culture et de la Communication.
Siège social :
FNCTA
12, rue de la Chaussée d’Antin - 75009 PARIS
Tél. 01 45 23 36 46 - Fax : 01 47 70 17 00
Site : www.fncta.fr
ISSN : 03 98 0049
Dépôt légal à parution.
Directeur de la publication : Patrick Schoenstein
Comité de rédaction : Jacques Lemaire, Gilles El
Zaïm, Jean Duvert, Suzanne Heleine.
Rédactrice en chef : Hortense Vollaire
E-mail : [email protected]
Alors que la France grelottait en ce mois de juin finissant, le Festival de
Narbonne, imperturbable, se mettait en place.
La tentation est forte, pour en rendre compte, de procéder à une énumération des
spectacles pour en dire le plus grand bien. Il serait facile de dire le plus grand bien
des spectacles, ce serait la vérité. Le choix a été la variété des genres, comme tous
les ans, la variété des tonalités, comme tous les ans, l’origine variée des troupes,
comme tous les ans. Que dire alors pour faire un compte-rendu attrayant ?
Ah oui, relater la présence d’une excellente troupe catalane avec un spectacle
ambitieux : Antigona a Nova York de Janusz Glovacki, le mythe d’Antigone
replacé dans le milieu des SDF de New York. Ceci dans le cadre d’un échange
culturel entre la Députation de Gérone et l’Agglomération du Grand Narbonne.
Nous avons retrouvé le jeu « expressionniste » de nos amis ibériques dans une
mise en scène de grande qualité. L’obstacle de la langue était important et pour
citer Gérald Gruhn qui était invité en ce début de festival : « Le catalan est une
langue lumineuse… mais obscure… »
Ah oui, citer la journée « Un jour, un auteur » consacrée à Jean-Paul Alègre.
Nous avions tenté l’an dernier, à l’initiative de notre président Patrick
Schoenstein, des lectures itinérantes dans le cœur de ville. L’intérêt des
Narbonnais fut grand, et aux festivaliers fidèles s’ajoutèrent les passants spectateurs occasionnels. Cette année nous avons consacré la journée à des lectures
itinérantes, toujours suivies avec intérêt par un grand nombre d’auditeurs, et à
deux spectacles de Jean-Paul Alègre. Finalement nous maintiendrons, avec un
Avec les contributions de : Evelyne Baget, Guy-Michel
Carbou, Cie Valet de Cœur, Luciano de Franscesco,
Sophie Gascon, Claire Leguilloux, Christine Lowy,
Bernard Piotte, Patrick Plauchu, Colette Tomiche, JeanPaul Saby.
Photos de couverture :
Die probe par la Cie du Théâtre des Anneaux
Crédit photo : Antoine Camblor
Conception et réalisation :
Page Graphique - NANCY - 03 83 92 42 42
Le Dindon par le Théâtre Contre-Jour (63)
2
[ juillet 13 ]
Sur un plateau de Cie Caf’Thé Théâtre (74)
auteur différent chaque année, cette animation déambulatoire
qui revigore le festival en associant, dans la rue, public, comédiens et auteurs.
Ah oui, la présence, en nombre, des comédiens du Théâtre des
Quatre Saisons qui ont accueilli, guidé, expliqué, assuré la
maintenance durant les dix jours du festival.
Ah oui, le public, nombreux, présent quelle que soit la difficulté
de l’œuvre présentée, fidèle même sur des textes durs ou compliqués. Public mélangeant heureusement les narbonnais et les
touristes, les théâtreux et les « on a vu de la lumière… ».
Ah oui, les discussions d’après spectacle, plus ou moins consensuelles, plus ou moins passionnées et emmenant organisateurs
et spectateurs jusqu’à pas d’heure…
Mais, bon, tout cela c’est la vie normale du festival. 2014 ? ben,
on continue !
Le théâtre ambulant Chopalovitch par la Cie la Trappe (91)
Stage « Comment parler d’un spectacle
que j’ai vu »
Entretien avec Colette Tomiche - Formatrice FNCTA
Titulaire de diplôme d’état d’enseignement d’art dramatique (DE),
comédienne, metteur en scène et auteure.
Quel est votre parcours, comment êtes-vous arrivée à la
FNCTA ?
Très classique au départ, j’ai reçu une formation de comédienne,
j’ai fondé une compagnie et j’ai joué avec cette compagnie
pendant des années. Les besoins de textes venant je me suis mise
à écrire, je me suis mise à faire de la mise en scène, et petit à petit
j’ai commencé à ouvrir mon champ de compétence mais une
fois avoir appris à faire tout ça, je me suis demandée où j’allais.
Je me suis tournée vers l’enseignement du théâtre pour les professionnels et amateurs. C’est dans cette dynamique que j’ai
rencontré Marie Judith Lemaire, responsable de la formation au
sein de la FNCTA, par l’intermédiaire de Hébé Lorenzo. MarieJudith m’a demandé si je pouvais enseigner à des comédiens à
diriger d’autres acteurs. J’ai donc inventé des stages de « direction
d’acteurs » qui n’existaient pas à l’époque, à part dans quelques
grandes écoles supérieures.
Comment concevez-vous vos stages ?
Concernant le premier stage que j’ai mis en place « direction
d’acteurs » j’ai commencé à m’interroger moi–même sur la
manière dont je dirigeais les comédiens, dont les autres dirigeaient. J’ai trouvé des fondements qui peuvent être des fondements théoriques pour donner un cadre aux gens qui participaient à ces stages afin qu’ils repartent avec une méthode dans le
but de pouvoir gérer les situations complexes. Ce qu’il y a
d’intéressant dans la formation, c’est que plus on apprend aux
autres à faire les choses plus on apprend à les faire soi-même.
J’ai aussi des bases de psychologie du comportement et je m’en
sers beaucoup dans l’enseignement que je donne, ce qui a
amené quelque chose de plus dans mes stages.
Le stage
Il fait partie des 4 stages obligatoires sur les 6 pour les animateurs intervenants « comment parler d’un spectacle que j’ai vu ».
Le stage est né d’une commande de la FNCTA en 2006. La
FNCTA a déterminé des besoins pour les animateurs-intervenants, car lorsqu’on est responsable il faut pouvoir aller à la
rencontre des troupes, et pouvoir leur parler et analyser le spectacle que nous venons juste de voir.
Ce stage a lieu tous les 2 ans à Narbonne pendant le Festival
National de Théâtre Amateur. Malheureusement en 2012 il n’a
pas eu lieu à cause des vacances scolaires qui n’étaient pas en
même temps que le festival.
Pour être très concrète voici le déroulé d’une journée de stage :
Je commence par les réveiller, en faisant un petit échauffement.
Ensuite nous prenons un temps tous ensemble pour échanger
sur le spectacle que nous avons vu la veille en respectant certaines
consignes, par exemple distinguer opinion, fait et ressenti. Suite
à ça, pendant 45 min, par groupes de 7 ou 8 personnes, ils
doivent écrire. Cet exercice n’est vraiment pas simple car écrire
seul n’est déjà pas évident mais en groupe l’exercice s’avère
complexe. L’objectif de ce temps en groupe est d’ouvrir le
dialogue et essayer d’écrire quelque chose en commun.
Après une pause déjeuner, l’après-midi est consacrée à faire des
focus sur des points techniques qui peuvent les aider à mieux
comprendre le spectacle que nous avons vu la veille ou celui que
nous allons voir le lendemain comme par exemple le rythme,
pour avoir plus d’outils pour analyser. Juste avant le spectacle,
pendant 30 minutes, je leur fais énoncer ce qu’ils s’attendent à
voir pour qu’ils prennent conscience des attentes qu’ils ont, les
laisser de côté pour pouvoir analyser ce qu’ils voient plutôt que
ce qu’ils pensent qu’ils vont voir.
Pendant le spectacle, je leur demande de prendre des petites
notes afin de pouvoir en parler le lendemain.
Le théâtre peut être libre de deux façons, vis-à-vis le gouvernement qui combat
son indépendance avec la censure, et vis-à-vis le public qui combat son indépendance avec le sifflet. Le sifflet peut avoir tort ou raison. La censure a toujours tort.
Victor Hugo
Stage InterKultour
Dans le cadre de la commémoration des 50 ans du traité de
l’Elysée, les fédérations françaises et allemandes de théâtre
amateur, respectivement la FNCTA et le BDAT, ont mis en place
un nouveau projet : InterKultour.
Une dizaine de participants agés de 16 à 21 ans venant de part et
d’autre des deux pays ont eu la chance de monter une pièce
ensemble. Le groupe s’est d’abord rencontré outre-Rhin à
Paderborn pour prendre part au Festival International de Théâtre
Amateur, qui accueillait outre des troupes allemandes, des
clowns russes, une troupe autrichienne, une troupe israëlienne…
Ce cosmopolitisme a imprégné le travail des participants tant
lors des workshops (ateliers) avec la slameuse allemande
Dominique Macri, que dans l’écriture des textes qui mêlaient
anglais allemand et français. L’intégration des stagiaires au
festival a permis de se confronter à d’autres formes d’expression.
Le séjour à Paderborn s’est clôturé par un concours de slam, au
cours duquel tous les textes furent présentés. Le public a su
apprécier la diversité des textes et des langues, qui reflétait la
personnalité de chaque slammeur. Le stage se déroulait ensuite
à Narbonne sous la direction du metteur en scène Simon
Capelle, pour transformer les ateliers de slam en pièce. Le travail
sur le corps impulsé par Simon a permis aux stagiaires de
prendre conscience de la dimension esthétique d’une pièce.
Grâce à ce stage, les participants ont vraiment vécu un processus
de création, de ses balbutiements à son aboutissement. Cette
expérience enrichissante ne saurait s’arrêter là… En effet, tant
les deux fédérations que les participants souhaitent pérenniser
ce projet.
Voir photos p.8
[ juillet 13 ]
3
Festivals Festival de Châtillon-sur-Chalaronne
30 e festival de théâtre de Josselin
Châtillon-sur-Chalaronne en Rhône-Alpes accueillait, du
7 au 12 mai, la 27e édition du Festival National de Théâtre
Contemporain Amateur de la FNCTA.
8 au 11 mai 2013 - ADEC 56
Premier bilan des organisateurs
Des Festivaliers qui sont toujours plus nombreux. Outre les
comédiens amateurs de toute la France (les troupes programmées mais aussi beaucoup d’autres) on y croise aussi auteurs,
éditeurs et de plus en plus d’habitants de la région, ce qui nous
réjouit énormément.
Comme en cuisine, la réussite de la recette tient à de bons
éléments de base et au petit plus qui ajoute la saveur. Il faut un
socle de partenariat solide avec les collectivités locales (Ville,
Communauté de Communes, Département) et saupoudrer
d’une bonne gestion. Avoir des subventions, en y ajoutant une
pincée d’autofinancement par la billetterie. Avoir un groupe
soudé de bénévoles motivés et enthousiastes dans lequel chacun
doit être compétent et autonome dans son domaine (accueil,
trésorerie, programmation, animation…).
Avoir de vrais professionnels à la régie et à la technique à l’écoute
des besoins des troupes… Nous avons l’énorme chance d’avoir
réuni tout cela.
Chronique d’une participante
Le cadre, d’abord : dans les paisibles vallons de la région de l’Ain,
un village chargé d’histoire dans lequel on se promène des rives
de la Chalaronne à la place des Halles le long des maisons à
colombages.
L’atmosphère, ensuite : un accueil chaleureux, une organisation
très au point favorisent les rencontres dans la convivialité. Quatre
spectacles par jour dans trois lieux différents, des salles remplies à
chaque séance comme on aime les voir, on a refusé du monde…
Tout respire le théâtre : acteurs, spectateurs, auteurs communiant
dans une même passion. L’Académie des Auteurs était représentée
par Guy Foissy, Claude Broussouloux, Israël Horovitz, Arlette
Fétat, Gérard Levoyer, Jean-Paul Alègre, Robert Poudérou…
Dans le cadre du festival, quatre ateliers étaient proposés, dont
une master-class « Israël Horovitz » à laquelle j’ai participé avec
une quinzaine de stagiaires autour de trois de ses pièces courtes
dont nous avons donné une lecture publique au Centre culturel :
Just the way you are : une famille se révèle ; Soir de vote à Orange :
c’est l’anniversaire de la grand-mère ; Inconsolable : l’histoire d’une
jeune fille qui lutte pour ne pas reproduire le suicide de sa mère.
Si on demande à Israël Horovitz si son théâtre est léger ou grave,
il répond : « c’est les deux, c’est comme la vie ».
Derrière l’humour et la poésie, il traite de sujets sur l’actualité de
l’époque, ou inspirés de son vécu. « Le théâtre est un moyen de
ralentir la vie et de l’observer attentivement ».
Sur le jeu du comédien, il recommande : « faire confiance au
texte ; se demander : Quel est l’enjeu ? Qui a le pouvoir entre les
personnages ? Qui le prend, qui le donne ? »
Ces quelques jours auront été un rayon de soleil dans ce printemps hivernal, dans un lieu magique épargné par les inondations qui le cernaient.
Médaillés à Châtillon
Patrick Schoenstein, président de la FNCTA a tenu à remettre la
Médaille d'Honneur de la FNCTA à trois des "chevilles ouvrières"
de cette manifestation. Le secret ayant été bien gardé, ce fut une
vraie surprise pour Bruno Létang (du CD de l'Ain), pour Alain
Salmon (du COC Châtillon) et pour Marie Paule Gagneux (de
l'Union Rhône-Alpes) de se voir ainsi honorés et applaudis par
toute l'assistance. Nos félicitations aux heureux récipiendaires.
Evelyne Baget
4
[ juillet 13 ]
Remarquable organisation pour ce 30e festival de théâtre de
l’ADEC 56 à Josselin, charmante petite ville bretonne au passé
prestigieux. 3 lieux scéniques : le centre culturel de l’Ecusson, le
théâtre de l’ADEC et un chapiteau construit près du centre
culturel, plus des spectacles à domicile chez l’habitant ou dans
une chapelle désaffectée en cas de pluie où nous verrons Jean
Duvert dans son spectacle de Serge Valletti.
Une restauration assurée par des bénévoles, des joutes littéraires,
des animations pour les enfants, émission de radio journalière,
orchestres pour finir la soirée, bref plein de choses à voir !!!
Le samedi 11, nous avons pu voir, outre le spectacle de Serge Valletti
déjà cité, Maria et les autres de Gérard Levoyer par le Théâtre de la
Rumeur de Ploërmel, très intéressant puis Déménagement une excellente création collective par La Commédia dell Quartier de Couffé
(44), un spectacle musical, poétique, burlesque, magique, plein
d’imagination, un travail remarquable de précision et de complicité
entre tous les comédiens sur une musique originale de Luciano
Giorgi qui rythme à merveille cet univers loufoque. Un spectacle tout
public qui ferait merveille dans un festival à l’étranger car il n’y a pas
un seul mot ! Dommage que cette compagnie ne soit pas affiliée !
Nous terminerons la soirée par Dans la joie et la bonne humeur de
Sylvain Levey par la Boîte à sardines de Saint Nazaire, humour
grinçant sur la vie d’un cadre ressources humaines chargé de
licencier et de délocaliser !
Une équipe soudée, des bénévoles nombreux et motivés, des
salariés ne comptant pas leurs heures, un travail en amont très
important, de l’imagination, un public nombreux, toutes les
salles font le plein, et voilà un festival réussi, BRAVO à tous !
Bernard PIOTTE
15 e Festival de Théâtre Amateur
de Marseille
Bien que n’ayant pas été programmé officiellement dans le cadre
de « Marseille-Provence 2013 - Capitale Européenne de la
Culture », le 15e Festival de Marseille a été reconnu par les autorités. La conférence de presse organisée dans l’enceinte du
Pavillon M en est une preuve, l’autorisation d’utiliser le logo
« MP2013 » sur les supports de communication en est une autre.
Ce 15e Festival a tenu toutes ses promesses grâce à un programme
varié de spectacles (sélectionnés parmi une soixantaine de candidatures) proposés par des troupes affichant un travail sérieux. Des
confirmations : le Théâtre Corail avec Harold Pinter (Pinter à quatre
temps), le Théâtre Solaire avec Israël Horovitz (Très chère Mathilde),
le Théâtre du Miroir avec Georges Perec (L’Augmentation). De belles
énergies : le Théâtre de l’Aparté avec Gérard Levoyer (Louise et les
pétroleuses), le Bric Broc Théâtre avec Eduardo de Filippo (Homme
et Galant homme), la Compagnie Rouge Banane avec Molière
(Le Malade imaginaire). Des découvertes : le Théâtre des Anneaux
avec Die Probe de Lukas Bärfuss et la Compagnie des Ingérables avec
Les sachets de thé de Stéphane Gisbert. Un « coup de cœur » pour
Une bête sur la lune de Richard Kalinoski présenté par le Théâtre Jean
Thomas et de sincères remerciements au Théâtre de l’Entonnoir,
venu de Brest pour remplacer une troupe défaillante (raison de
santé) et qui nous a présenté sa dernière création, Blituri.
Un beau programme donc, bien suivi par les partenaires institutionnels, les partenaires sociaux et des partenaires privés, bien
relayé par la presse écrite, radiodiffusée et télévisée, et reçu avec
toujours autant de compétence et de serviabilité par les Grands
Théâtres professionnels marseillais.
Le public, quant à lui, a répondu présent à chacune des représentations. Le taux moyen de fréquentation (par rapport à la jauge
des lieux) s’est établi à 56 %, et les deux dernières représentations
au Théâtre de Lenche ont affiché « complet » !
International CIF TA et AITA/IATA se réunissent
en congrès à Monaco cet été
Comme tous les quatre ans, le Festival Mondial de Théâtre (amateur)
de Monaco est l’occasion pour les instances mondiales du Théâtre
amateur de réunir leur « congrès », c’est à dire l’assemblée générale
prévue par les statuts complétée de débats exploratoires. Le
programme du festival a été publié dans le précédent numéro, les
lignes qui suivent seront donc consacrées aux congrès des fédérations
de la culture latine et de l’association mondiale.
C’est d’abord le Conseil International des Fédérations de Théâtre
Amateur (de culture latine) qui se réunira en Congrès - Assemblée
Générale à Monaco. Les Assemblées générales du CIFTA ont lieu
chaque année dans un pays différent du secteur couvert par le CIFTA,
sauf en année impaire tous les quatre ans où la réunion se fait en
prélude de l’AG de l’AITA/IATA. C’est l’occasion donnée aux fédérations de culture latine d’harmoniser leurs points de vue sur les questions qui seront débattues en AG AITA/IATA ; l’arrivée de nouveaux
membres et la mise en place de nouvelles actions seront également à
l’ordre du jour, en particulier la mise en place d’une plateforme européenne dédiée à la prise en compte de la diversité culturelle et à son
analyse. Les présidents des trois comités européens se sont mis
d’accord pour demander à l’AITA/IATA de conférer à la nouvelle structure (EFAT) la personnalité juridique en en faisant une filiale à 100 %,
pouvant faire appel à des fonds communautaires.
Puis les délégués des Centres Nationaux prendront possession du
Centre des Congrès pour trois jours de réunions dont un jour et demi
pour l’Assemblée générale proprement dite. Parmi les points classiques de l’ordre du jour il faut souligner l’importance toute particulière des élections, puisque c’est presque la totalité du Bureau exécutif
qui sera renouvelée, la plupart des sortants ne se représentant pas,
soit parce qu’ils ont fait leur temps soit pour convenance personnelle.
L’AG aura aussi à désigner un président élu pour prendre fonction en
2015 et un président d’honneur francophone. La cooptation d’un
secrétaire anglophone pour la période prenant fin en 2015 devra
aussi être ratifiée ; cette cooptation a été rendue nécessaire lorsque la
secrétaire élue a accepté de reprendre, dans le cadre d’un contrat de
service, le poste d’administratrice en charge du secrétariat, laissé
vacant depuis la fermeture du bureau de Tallinn. Cette activité rémunérée est incompatible avec une fonction élective.
Calendrier des festivals
Voici une sélection des festivals, organisés par des structures ou
des troupes FNCTA, qui nous ont été communiqués pour ces
prochains mois.
Du 19 au 21 juillet à Lunel (34)
Festi'Lune
Les Compagnons de la Comédie - Nadine Costa
[email protected]
Du 17 au 22 juillet à Cour-Cheverny (41)
Coté Cour, coté Loire
Association Les Rencontres théâtrales
Gabriel Giudicelli
[email protected]
Du 25 au 28 juillet à Castries (34)
Estivales de Castries
FNCTA CD 34 - Jean-Claude Arnal
[email protected]
Du 26 juillet au 3 août à Tournon-sur-Rhône (07)
12e Festival Shakespeare
Théâtre du Sycomore - Clarisse Temporal
[email protected]
Du 7 au 8 septembre à Aubagne (13)
Festival d'Avant la Pluie
[email protected]
Du 12 au 14 septembre à Voiron (38)
Les Tréteaux de Voiron
Cie du Houblon- Marie-Josée Barboyon
[email protected]
Du 19 au 21 septembre à Digne les Bains (04)
ThéâtrÔ4
CD04 - Gilles Grazilly- [email protected]
Les délégués prendront acte de l’impact important de la crise sur les
ressources de l’association, qui a perdu en deux ans les subventions
nordiques qui permettaient le fonctionnement du bureau de Tallinn,
fermé depuis la fin septembre 2011. Heureusement l’administratrice
licenciée a retrouvé très rapidement un travail qui lui plaît. Mais s’en
est suivie une période de chaos qui a fortement perturbé la communication avec les membres, y compris sur le site, qui n’a retrouvé un
fonctionnement presque satisfaisant que depuis quelques mois.
Puis viendra la question du fonctionnement du Forum Européen du
Théâtre Amateur (EFAT), déjà évoqué ci-dessus et une grande
réflexion sera engagée sur l’avenir de l’organisation, aussi bien pour
ce qui concerne sa structure que sur son mode de financement, désormais uniquement basé sur les cotisations, l’engagement des bénévoles, les prestations en nature des différents membres et l’espoir de
trouver des sponsors. Ce qui est sûr c’est que l’équipe qui prendra la
direction de l’association à l’issue de ce Congrès ne pourra plus
travailler comme l’ont fait les équipes précédentes.
Heureusement dans le même temps il y aura trois spectacles par jour
sur les scènes monégasques, de quoi bien réaliser que tous ces efforts
sont faits pour que le slogan de l’association continue de nous guider
« association pour la compréhension et l’éducation par le théâtre ».
Du 21 au 22 septembre à Blanquefort (33)
Gueule d’amateur
Théâtre Expression - Jean Marc Le Hénanff
[email protected]
Du 26 au 29 septembre à Annemasse (74)
PATAF
Cie du Torrent
[email protected]
Du 4 au 6 octobre à Montberon (31)
Bellevue en Scène
DIAM - [email protected]
Du 11 au 13 octobre à Genainville (95)
Les Automnales
CODEVOTA – Marie Judith Lemaire
[email protected]
[ juiilet 13 ]
5
Vie fédérale Du changement dans les Unions Régionales
Patrick Plauchu :
nouveau Président
Union Sud-Est
Christine Lowy :
nouvelle Présidente
Union Midi-Pyrénées
Il débute le théâtre en 1993 à l’atelier Théâtre à
Istres puis crée, en 1996, sa première compagnie, toujours en activité, La compagnie sucrée
salée. En parallèle, il crée en 1997, un Festival
Régional FNCTA à Istres qui fêtera cette année
sa 17e édition. Il sera successivement secrétaire
général au bureau du CD 13 en 1999 puis
trésorier adjoint au bureau de l’Union
Régionale Sud Est.
Marqué par des années de spectateur au
festival d’Avignon OFF, il crée la compagnie
Evénement en 2005.
Il met en scène, au sein des troupes
Evénement, Chaipaquant…, aime écrire, Plus
c’est long plus c’est.., T’ié ou ?, et fait les arrangements inavouables pour équilibrer, créer
un personnage à partir de textes déjà écrits.
Depuis cette année, il remplace Jean Duvert à
la présidence de l’Union Régionale du Sud-Est.
Bien que n’ayant pas l’accent, elle a pris racine
dans cette région depuis maintenant 18 ans.
C’est dans les années 80 qu’elle est « tombée »
dans le théâtre, années bénies où les stages de
formation étaient nombreux, les universités
d’été régulières et les institutions sensibles aux
expériences théâtrales, cela lui a permis de pratiquer assidûment cet art. Administratrice de
l’ANRAT (L’Association nationale de Recherche
et d’Action théâtrale) pendant de longues
années, elle y a trouvé non seulement un lieu de
rencontre avec des professionnels mais aussi un
lieu de réflexion. Pendant dix ans, elle a organisé
un festival théâtre, musique et danse à Villejuif
(94). Aujourd’hui, metteuse en scène dans une
troupe amateur, actrice dans une autre, élue
depuis 2007 au bureau de l’UR, élue depuis avril
présidente, elle se donne pour mission de continuer les chantiers ouverts par son prédécesseur.
Comme chaque année, les compagnies de théâtre amateur affiliées à la
FNCTA ont reçu, en même temps que le bulletin d’adhésion, un document
où leur est donnée la possibilité de décrire l’activité de la saison précédente.
Cette année, 693 troupes nous ont répondu (contre 657 la saison
passée), soit un taux de retour global de 44,2 %, en hausse de 5 % par
rapport aux 42,1% de la saison passée.
Elles nous ont répondu sur :
- Les spectacles : la moyenne globale du nombre de spectacles par
troupe est de 1,7 (contre 1,8 la saison précédente),
- Le nombre de représentations des spectacles : la moyenne du nombre
de représentations par troupe est de 8,1 (8,8 la saison précédente).
- Les auteurs joués
- Les œuvres concernées
À noter : cette saison, 691 questionnaires, soit 44,1 %, nous sont parvenus
dans les délais du dépouillement, contre 41,54 % la saison passée.
Les auteurs
631 auteurs ont été répertoriés, contre respectivement 454 et 675 les
deux saisons précédentes.
Les auteurs les plus montés sont (en comptant les spectacles collectifs
–coécritures ou montages–) (en gras, ceux qui figuraient déjà dans cette
liste la saison précédente) :
37 (0 coé., 5 mont)
28 (0 coé., 1 mont)
25 (10 coé., 47 mont)
18 (11 coé., 0 mont)
16 (0 coé., 1 mont)
16 (0 coé, 0 mont)
16 (0 coé, 11 mont)
14 (0 coé, 4 mont)
13 (2 coé, 0 mont)
12 (0 coé, 4 mont)
Auteur
MOLIÈRE
FEYDEAU Georges
RIBES Jean-Michel
SIBLEYRAS Gérald
MARTINEAU J.-Claude
SCHMITT Éric-Emmanuel
FOISSY Guy
TABURET Yvon
COONEY Ray
ALÈGRE Jean-Paul
Nbre de
Nbre
repr. rép d’œuvres rép
228
124
106
130
110
105
61
95
137
37
16 identifiées
16 identifiées
?*
4
9 identifiées
6
8 identifiées
7 identifiées
6
3 identifiées
*Il est difficile d’identifier et donc de chiffrer les œuvres sources des nombreux sketches de
J-M. Ribes utilisés dans les montages
À noter : 73 spectacles ont été conçus à partir de montages d’œuvres ou
d’extraits et 66 viennent d’œuvres coécrites. Au total 139 spectacles « collectifs »,
soit 12,1 % du total des spectacles, contre 11,9 % la saison passée.
6
[ juillet 13 ]
Élu en avril 2013, Luciano De Francesco fait ses
premiers pas sur scène en 1998, au sein d'un
atelier café-théâtre. Très vite, l'Annécien et huit
autres comédiens décident de voler de leurs
propres ailes. La Compagnie Caf'thé
commence alors par tourner un premier spectacle, puis crée Sur un plateau, une sélection de
saynètes de son futur parrain, Jean-Paul Alègre.
En 2004, Luciano se lance en parallèle dans
la promotion du spectacle vivant, à travers
Artissimo, association qui organise notamment le festival de théâtre amateur Sur un
plateau à Annecy.
Jamais rassasié, cet amoureux du théâtre rejoint le
comité départemental FNCTA des pays de Savoie
en 2010. Élu président en 2011, son investissement
auprès des compagnies, la bienveillance que lui
témoignent ses pairs, les liens tissés avec Bonlieu
scène nationale… lui montreront rapidement
qu’il ne doit pas cette nouvelle aventure au hasard.
Ces spectacles collectifs représentent 686 représentations, soit 12,2 %
du total – contre 585 représentations la saison passée, soit 10,25 %.
Nos compagnies ont joué
Nbre de
spect. rép
Luciano De Francesco :
nouveau Président
Union Rhône-Alpes
Mise en perspective saisons passées : part des co-écritures et
montages dans le total des spectacles
2006-07
2007-08
2008-09
2009-10
2010-11
11,5 %
11,8 %
16,3 %
12,8 %
11,9 %
2011-12
12,1 %
Les œuvres
Au total, 863 œuvres du répertoire ont été recensées (926 la saison
passée).
Les œuvres les plus montées (plus de 5 spectacles)
Nbre de Œuvre
spect. rép
Auteur
Nbre de
repr. rép
7
La nuit de Valognes
SCHMITT Eric-Emmanuel
37
6
Un air de famille
BACRI J.-P., JAOUI Agnès
34
5
Feu la mère de Madame
FEYDEAU Georges
18
5
Larguez les amarres
MARTINEAU J.-Claude
5
Le bourgeois gentilhomme MOLIÈRE
34
24
(en gras, celles qui figuraient déjà dans cette liste la saison précédente)
Création
Part de la création
64 troupes ont signalé avoir mis en place une création collective, soit
9,6 % de l’échantillon (contre 10,3 % la saison passée). La création
collective représente 8,3 % des spectacles (contre 6,8 % la saison
passée) et 6,2 % des représentations (contre 5,4 % la saison passée).
2006
2007
2007
2008
2008
2009
2009
2010
2010
2011
2011
2012
% de troupes ayant
mis en œuvre une
création collective
5,1 %
14,5 %
11,6 %
8,9 %
10,3 %
9,6 %
% de créations
collectives dans total
des spectacles
7,7 %
11,8 %
9,7 %
7,6 %
6,8 %
8,3 %
% de créations
collectives dans total
des représentations
5,4 %
11,3 %
7,9 %
6,6 %
5,4 %
11,8 %
Mise en perspective saisons passées : part de la création collective
150 è m e numéro de Théâtre et Animation
Notre fédération existe depuis plus de cent ans… et dès sa création, ses responsables ont
toujours eu à l’esprit qu’il était indispensable qu’existe un bulletin de liaison qui serait envoyé à
toutes les compagnies adhérentes pour « informer » et « communiquer » : c’est de cette idée que
vient votre revue Théâtre et Animation sous la forme que vous lui connaissez et qui vous est
adressée individuellement depuis plusieurs années, et qui existe elle depuis 1976… Si son titre
est resté le même depuis presque quarante ans, sa forme, sa couverture, son contenu, sa pagination ont quant à eux bien évolué… évolution qui a suivi l’évolution de l’imprimerie et l’apparition de la photo numérique, toutes nouveautés qui nous ont permis de « produire » une revue
riche en photos couleurs, en mises en page élaborées et en contenu toujours plus pertinent.
Vous tenez donc entre les mains… non, vous êtes en train de lire sur votre pc, ce 150e
numéro… car le paradoxe est fort : alors même que je souligne l’importance de notre
revue Théâtre et Animation, celle-ci est en train petit à petit de se transformer… Et les
numéros 151, 152, 153… ressembleront de moins en moins à ce que furent les numéros
149, 148, 147, etc. Dès l’an prochain, Théâtre et Animation sous sa forme papier ne paraîtra
plus que deux fois au cours de la saison, en octobre et en avril et nous tenterons d’en faire
une vraie revue de fond sur le théâtre avec des débats, des ouvertures sur toutes les formes
de théâtre, des dossiers pratiques détaillés ! Et parallèlement, dès que vous aurez pris soin
de vous y inscrire sur http://www.fncta.fr/ (loi Informatique et libertés oblige), vous recevrez tous les deux mois environ une newsletter informatique, riche en informations théâtrales variées : festivals, spectacles, stages, etc. Le 1er numéro de Théâtre et Animation est
consultable sur notre site.
Patrick Schoenstein
[ juillet 13 ]
7
la page des jeunes comédiens
Interkultour Retour en images sur les 10 jours de stage à Narbonne et Paderborn (cf. p.3).
Colorez votre monde à Lingen
(Allemagne)
Participez au 13e Festival mondial
du théâtre des enfants
du 25 juillet au 1er août 2014
Créé en 1990, le Festival Mondial du Théâtre d'Enfants est
le premier festival de théâtre d'enfants au monde. Il s'agit
du plus important festival international de ce genre.
Organisé par la ville de Lingen (Allemagne), le Centre
Européen de l’Association internationale du théâtre
amateur (AITA/IATA asbl) et le Theaterpädagogisches
Zentrum der Emsländischen Landschaft (Centre de pédagogie théâtrale), il accueille des groupes de théâtre, de
cirque et de danse, de jeunes comédiens de 8 à 14 ans de
18 pays différents.
Le thème de cette édition est Colour your World, comme
un écho à la diversité culturelle des spectacles proposés par
la centaine de jeunes présents.
Le festival est aussi l’occasion de participer, en matinée, à
des ateliers de théâtre, de danse et de cirque dirigés par une
équipe internationale et à diverses activités (animations,
concerts, etc). Toutes ces manifestations feront du site
même du festival un lieu riche de rencontres, d’entretiens
et d’échanges.
Conditions du festival :
- Présence sur toute la durée du festival
- Spectacles d’une durée de 30 à 60 minutes. 15 à 30
minutes pour les spectacles de la scène en plein air.
- Groupe jusqu’à 15 enfants âgés de 8 à 14 ans, et deux
accompagnateurs.
- L’organisateur prend en charge, pour toute la durée de la
manifestation, les coûts d’hébergement et de nourriture
ainsi que les frais d’assurance et de transfert aller-retour
entre l’aéroport en Allemagne et Lingen (Ems).
- Les frais de voyage à la charge du groupe.
Candidature auprès de la FNCTA avant le 15 octobre 2013
(les dossiers doivent parvenir aux organisateurs avant le
1er novembre)
Contact : Hortense Vollaire 01 47 70 21 41 /
[email protected]
Le dossier de présentation du festival est téléchargeable à
cette adresse : http://petitlien.fr/lingen
Crédit Photos : Antoine Camblor
8
[ juillet 13 ]
Avis aux amateurs Etude sur les pratiques théâtrales non professionnelles
Lors de la 1ère Rencontre nationale du théâtre des amateurs organisée en mai 2010 à Bussang par la Direction Générale de la
Création Artistique du Ministère de la Culture et plusieurs fédérations de pratiques en amateur, dont la FNCTA, les participants
ont souhaité que soit réalisée une étude relative aux “pratiques
théâtrales non professionnelles” visant à mieux mesurer et
appréhender la diversité de l'ensemble des pratiques théâtrales des
amateurs.
Cette étude a été confiée à Culture partagée, collectif d’experts
spécialisés dans le développement territorial. Centrée sur 2 départements témoins - le Val d'Oise et la Moselle - elle présente un
recensement, visant à l'exhaustivité, des différents types de
pratiques (ateliers, cursus de formation ou troupe amateur) et une
analyse de chacune d'entre elles.
Il apparaît notamment que les deux départements ont une offre
d’activités théâtre qui se structure de la même façon. Elle concerne
essentiellement les ateliers pour 45 % puis les troupes amateurs
pour 37 %. Sans surprise, il apparaît que les offres d’activité sont
principalement proposées par le monde associatif.
L’étude ne se borne pas à quelques statistiques mais donne des
éléments d’ordre qualitatif. Par exemple, les parcours des encadrants sont définis en 6 « profils » : Les chefs de troupe ; Les
connaisseurs ; Les missionnaires ou animateurs militants ; Les
intermittents obligés ; Les passeurs ; Les maîtres ou profs.
Concernant les pratiquants, l’enquête allie également des résultats
quantitatifs (profil sociologique : répartition homme/femme, par
âge et catégorie socioprofessionnelle) à des entretiens individuels
et collectifs pour dresser une typologie en 6 grandes familles : Les
hédonistes/altruistes ; Les comme des pros ; Les clubistes ; Les sans
regrets ; Les pour le plaisir d'apprendre ; La relève. C’est sûrement
la partie la plus intéressante de l’étude car y sont examinés les
parcours (le premier contact avec le théâtre amateur, les interruptions), les motivations, les pratiques culturelles (sorties au théâtre
et autres lieux) et les goûts théâtraux des praticiens. L’étude leur
accorde une place de libre expression sur l’importance du théâtre
dans leur parcours scolaire ou professionnel et leurs attentes.
Elle propose enfin quelques pistes de réflexion à l'ensemble des
acteurs du monde du théâtre, amateurs comme professionnels,
pour mieux comprendre et développer tous les chemins qui
favorisent l'accès à la pratique théâtrale.
Les résultats de cette enquête ainsi qu’une synthèse sont
téléchargeables sur le site du Ministère de la Culture :
http://petitlien.fr/etudeamateurs
Ouvrage : Pratiques en amateur
Ouvrage :
Carnets d’Avignon
Hors-série de la revue juris art etc.
La nouvelle revue des Editions Juris - Editions Dalloz, juris art
etc., dédiée au droit et à la gestion des arts et de la culture, a
proposé avec le numéro de juin un Hors-série consacré aux
pratiques amateurs. Ce supplément est issu du travail réalisé par
la COFAC, Coordination des Fédérations des Associations de
Culture et de communication, autour de la législation sur les
pratiques des amateurs. Il fait le point sur les textes juridiques
ayant une incidence sur les pratiques des amateurs (décret de
1953, certaines dispositions du code du travail et du code du
commerce, etc.).
Quelle législation s’applique réellement pour les représentations publiques, surtout après l’avant-projet de loi abandonné
en 2008 ? A quelles conditions, selon les textes juridiques et
codes en vigueur, des actions de diffusion et de représentation
sont possibles avec des amateurs ?
Présenté lors de l’Université d’été de la COFAC, le 12 juillet 2013
au Centre des Congrès du Palais des Papes en Avignon, ce guide
expose également des situations concrètes ainsi que des propositions d’évolution.
La FNCTA en signe une tribune que vous retrouverez en dernière
page de ce numéro.
En voici le sommaire :
• Activités artistiques et culturelles
• Bénévolat | Salariat
• Entrepreneur de spectacle | Licence
• Activité lucrative | Acte de commerce
• Législation | Historique | Débats et enjeux
• Décret de 1953 | Ordonnance de 1945
• Code de commerce | Code du travail | Code général des
impôts
• Théâtre | Comédien
• Musique | Choriste
Hors-série disponible avec le numéro 3 de juris art etc. / juin 2013
www.juriseditions-revues.fr
Hortense Archambault et Vincent
Baudriller, directeurs du Festival
d’Avignon de 2004 à 2013 ont
accueilli avec une grande audace
et ouverture d’esprit, l’idée de
François Olislaeger de dessiner le
Festival pour le blog officiel. Avec
du papier et un crayon on peut
aller partout, dessiner en silence,
voir ce que nous n’avons pas vu
mais aussi retrouver l’émotion
que nous avons partagée.
Spectateur privilégié, François Olislaeger découvre la programmation et, au jour le jour, le regard pointu, nous fait part dans
son langage, de ses émotions et de ses observations, capte le
théâtre dans son souffle premier avec humour, poésie et
subtilité. Le théâtre qui est une affaire contingente,
éphémère, fragile.
« Je crois plus fort que jamais
qu’un spectacle est comme
un livre », disait Odile
Quirot,
journaliste
au
Nouvel Observateur, « il peut
avoir un écho au-delà des
spectateurs qui y ont assisté,
selon une étrange circulation
des idées et de l’énergie. »
Avec François Olislaeger on
refait le voyage d’Avignon, ce
Théâtre des théâtres, on
découvre, on se souvient.
[ juillet 13 ]
9
Organiser un festival Un festival est une bonne façon de donner de l’ampleur à ses activités, de s’ouvrir sur les autres, sur un public extérieur
et comme son nom l’indique, c’est une grande fête. Il faut prévoir un an et demi environ pour préparer un évènement
pareil.
Un travail d’équipe
A l’initiative du projet, le meneur, doit être entouré. Son
équipe est une troupe locale ou un comité départemental,
structurée en association. Des personnalités locales peuvent
prendre une part active au sein de l’organisation Un comité
d’organisation doit comporter suffisamment de membres
compétents pour une bonne délégation des responsabilités.
Néanmoins un maximum d’une dizaine de personnes est à
conseiller. Organisez régulièrement des réunions d’information et de coordination avec vos partenaires et les principaux
responsables de votre organisation.
Définition des objectifs et de la forme
de la manifestation
Il faut, avant toute chose, définir les raisons qui vous poussent
en avant, pourquoi, pour qui, comment ?
Puis vous décidez :
• La durée
• La date (vérifiez le calendrier scolaire, les évènements dans la région,
l’occupation des salles…)
• La régularité
• Quelle ampleur (départemental, régional…)
• Le (les) lieu(x)
Visitez les installations et
n’hésitez pas à demander les
fiches techniques.
Faites ensuite un calendrier
de planification en listant le
plus précisément les tâches
afin de ne rien oublier et de ne pas passer à côté de choses
essentielles.
Le budget
Il est préférable de distinguer le budget du festival de celui du
fonctionnement habituel de l’association organisatrice en
séparant les comptabilités et en ouvrant un compte bancaire
spécial.
L’ensemble des comptes prévisionnels des recettes et des
dépenses prévues doit être équilibré et doit se prémunir
contre toute minoration des recettes ou contre toute majoration des dépenses imprévisibles au départ.
Tout au long de la préparation, le budget est réétudié.
Les dépenses prévisionnelles doivent être les plus précises
possible :
• Frais de salles (location, équipement, personnel)
• Déplacement (organisateurs, troupes…)
• Hébergement et nourriture (organisateurs, bénévoles,
troupes…)
• Communication (affichage, presse, flyers, programmes…)
• Animation (bar, expositions…)
• Frais supplémentaires par rapport au fonctionnement
normal de la structure (fournitures, poste, téléphone)
• Personnel employé (généralement ce sont des techniciens)
10
[ juillet 13 ]
Les recettes proviennent :
• Des frais d’inscription des troupes
• De la billetterie
• De la vente des programmes, tee-shirts…
• Du bar
• Des aides financières (subventions, partenariats…)
Faites bien attention aux prix donnés en Hors Taxe (HT) ou
en TTC (Toutes Taxes Comprises), ainsi qu’à la valeur de la
TVA qui varie selon les postes.
Demande de subventions,
recherche de partenariats.
Pour faire des demandes de subventions ou créer un partenariat il faut établir des dossiers comprenant :
• La présentation du projet
• La présentation des organisateurs
• Rapport d’activité des organisateurs
• Budget prévisionnel…
Une aide peut se manifester sous des formes diverses : financièrement ou en nature (attribution ou mise à disposition de
salles et de matériel, réalisation des documents de communication…) Il est donc conseillé d’évoquer dans votre dossier
les différentes manières de vous soutenir.
Une association peut recevoir des aides de la part de la ville,
du département (Conseil Général), de la région (Conseil
Régional, DRAC…). Renseignez-vous auprès d’eux pour les
délais de dépôt de dossiers de demande de subventions.
Appel à candidatures
Après avoir défini la nature des spectacles et des troupes que
vous souhaitez recevoir, les compagnies sont informées par
mail, par courrier…
Les troupes pressenties reçoivent un dossier avec :
• Présentation du festival et
du comité organisateur
• Fiches techniques détaillées
sur les lieux scéniques et le
matériel
• Conditions d’accueil et coordonnées des responsables
• Participation financière
• Date limite d’inscription.
Chaque compagnie postulante doit :
• Préciser le titre de l’œuvre qu’elle présentera
• Les auteurs
• La durée
• Le thème
• La distribution
• La fiche technique du spectacle
• Autorisation SACD
• Présentation de la troupe
Elle indiquera aussi :
• Jours et heures d'arrivée et de départ
• Nombre de personnes à héberger et nourrir
• L’hébergement chez l’habitant peut s’avérer être une
solution, cependant privilégiez les regroupements dans
les foyers, MJC, lycées…
Organiser un festival Relation Publiques
Réglementation
L’aide d’un attaché de presse est précieuse, mais risque d’être
onéreuse. Peut-être pouvez-vous vous rapprocher d’écoles
professionnelles pour leur proposer des stages.
Il vous faut demander une autorisation d’organiser auprès
des autorités. Celles-ci bien informées peuvent ainsi assumer
toutes leurs responsabilités. Une commission de sécurité
municipale vient vérifier la conformité des lieux de représentation.
Inventoriez et contactez :
• Les personnalités du spectacle (comédiens, metteurs en
scène…)
• Les institutionnels (Mairie, Conseil Général, Conseil
Régional…)
• Les partenaires
• Les relations personnelles privilégiées
• Les médias
Soignez la presse, les journaux, radio… ce sont eux qui véhiculeront votre information.
N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec des structures qui
pourraient relayer l’information de votre festival, afin de leur
parler du festival et ainsi les impliquer.
Le droit des auteurs tant moral que pécuniaire, doit impérativement être respecté. Les troupes participantes auront
obtenu l’accord des auteurs ou ayants droit pour jouer leurs
pièces.
Les assurances nécessaires seront souscrites. Si vous envisagez de rétribuer du personnel, pensez aux déclarations et
charges sociales.
Planning
• Planifiez le déroulement de la manifestation par plages
horaires : spectacles, débats, repas, repos… et la répartition des lieux de spectacles
• Revoyez les règlements d’utilisation des salles ainsi que
les points de sécurité, hygiène…
• Préparez la billetterie, les caisses, le contrôle, vestaires,
sécurité…
• Vérifiez, scènes, loges, coulisses, matériel technique…
• N’oubliez pas les badges de l’équipe d’organisation afin
que ses membres soient identifiables rapidement.
Un accueil et un contact permanent seront assurés pendant
tout le festival (téléphone ou village du festival).
Communication
Cette étape est capitale. Affiches, tracts, programmes,
annonces dans la presse ou par internet… doivent être
soigneusement élaborés. Une bonne communication passe
par un énoncé clair.
• Qui
• Quoi
• Pour qui
• Quand, quelle heure
• Où
• Comment
Visibilité et lisibilité sont les maîtres mots. Prenez garde à la
réglementation en matière de publicité sur la voie publique.
Pendant la manifestation, n’oubliez pas de prévoir des
discours, un accueil, des remerciements…
Un reportage photo ou filmé sur les préparatifs et la manifestation peut s’avérer utile, pour rendre compte du travail et
garder une trace du festival.
Après la manifestation
Il est très important de faire un débrieffing et un compte
rendu de votre manifestation non seulement pour vous mais
aussi pour tous vos partenaires…
Un dossier de presse regroupant non seulement les coupures
de presse mais aussi des photographies, des courriers de
remerciements, et le compte rendu, constitué après la manifestation, est envoyé à chaque troupe ainsi qu’aux partenaires
et mécènes.
Pour des conseils ou un soutien, les Comités Départementaux
ou Unions Régionales pourront vous aiguiller.
Crédit photo : Antoine Camblor dans le cadre du Festival
National de Théâtre amateur de Narbonne.
[ juillet 13 ]
171
Formation Animer un atelier théâtre
Voix, corps et mouvement
Encadré par Hébé LORENZO, comédienne,
metteur en scène et professeur de théâtre.
Encadré par Jérôme PISANI (metteur en scène et praticien de la méthode Feldenkrais)
Du mardi 29 octobre à 9h au samedi 2 novembre
2013 à 17h à Lathus (86)
Hébergement et salles de travail au Centre de Plein Air de Lathus.
Hébergement et salles de travail au Centre de Plein
Air de Lathus.
Objectifs du stage et contenu
En théorie, définir « qu’est-ce que former ? ».
« Pour qui ? » : pour quel public, enfants,
adolescents, adultes ? « Avec quel objectif ? » :
réinsertion, hobby, éducation, maîtrise de soi,
ou d’autres. « Dans quel cadre ? » : institutionnel, école, centre de loisirs, club théâtre, etc.
Comment formuler un objectif pédagogique,
comment les choisir ? Qui participe au choix ?
Si dans le cadre d’un atelier on doit monter un
spectacle : quels critères pour choisir les textes
ou la forme théâtrale ? Quel que soit l'objectif
d'un atelier, il y a des notions de base et fondamentales qui doivent faire partie de chaque
séance : l'écoute, le risque, l'espace, l'espace des
autres, l'espace global théâtral, maîtriser son
geste, son corps, sa parole, développer la sensibilité et l'imaginaire, apprendre l'humilité et
l'autocritique, travailler dans le collectif et la
rigueur, apprendre les différentes formes de
langage. Il n'y a pas de théâtre sans ces bases. La
théorie sera continuellement mise en pratique
et confrontée dans le jeu aux autres participants.
Inscriptions dès maintenant et avant le 10
septembre 2013, prises dans l’ordre d’arrivée
Tarif : 400 € (pension complète, hébergement
et frais pédagogiques)
Possibilité de règlement échelonné sur
demande
Du mercredi 30 octobre à 9h au samedi 2 novembre à 17h, à Lathus (86).
Le travail de la voix est un enjeu capital pour les comédiens. S’exprimer avec une
richesse de nuances, de couleurs, d’intentions différentes dans un texte nécessite
tout d’abord de prendre conscience de son instrument. Nous apprendrons donc
à sentir toutes les parties du corps qui se coordonnent dans le geste vocal en
jouant avec le souffle et les sons en utilisant la méthode Feldenkrais (prise de
conscience à travers le mouvement) et des jeux d'improvisation vocale.
Puis nous explorerons la méthode d’Anne Bogart, l’une des femmes metteur en
scène et pédagogue les plus connues aux Etats-Unis qui a conçu une méthode de
préparation et de formation de l’acteur extrêmement ludique et créative qui
permet à chacun d’enrichir son jeu et de devenir plus autonome. Ce stage
propose d’expérimenter, au travers d’improvisations individuelles et collectives
les 9 étapes de cette démarche:
• Les relations des acteurs dans l’espace
• Le rythme
• L’architecture (de l’espace et de l’acteur en rapport à l’espace)
• L’écoute et la réponse kinesthésique
• La forme du corps
• Les gestes
• La durée (d’un geste, d’une situation, d’une relation...)
• La répétition (d’un geste, d’un rythme, d’une durée, d’un déplacement...)
• Les structures de déplacement dans l’espace
Progressivement, nous tenterons de traduire ces apprentissages dans différentes
scènes du répertoire classique et contemporain afin de concrétiser ces notions dans
le rapport au texte, au personnage, à l’espace. Vous découvrirez comment tous ces
outils très ludiques peuvent réveiller votre créativité, votre originalité, vous
permettre d’incarner vos personnages avec plus de force et de nuances, d’augmenter
votre réactivité face à vos partenaires, d’enrichir votre palette vocale et votre répertoire de mouvements, de stimuler votre relation à l’espace, aux objets, au texte…
Inscriptions dès maintenant et avant le 10 septembre 2013, prises dans l’ordre
d’arrivée
Tarif : 320 € (pension complète, hébergement et frais pédagogiques)
Pour les animateurs intervenants, Relais Jeunes, Président d’UR et de CD: sous réserve de l’accord de l’UR, la participation demandée est de
80 € pour le stagiaire et de 80 € pour l’Union. Le reste est pris en charge par la FNCTA nationale.
Possibilité d’options dans la limite des disponibilités, à la charge du stagiaire :
Renseignements: 01 45 23 36 46 / [email protected]
Ouvrage :
80 exercices de théâtre (le jeu, l’expression, de 6 à 11 ans)
de Yvon Taburet
Ce recueil propose une série d’exercices qui permettront à l’enfant de se familiariser avec l’espace
scénique, d’expérimenter la maîtrise du geste, de la voix. Du jeu sensoriel au jeu relationnel, ces séquences
favoriseront la connaissance de soi, aideront l’enfant à se sentir à l’aise et à bien communiquer. Préalable
indispensable avant d’aborder le jeu théâtral, ces fiches s’adressent à tous les intervenants qui souhaitent
animer des ateliers théâtre auprès d’enfants.
12
[ juillet 13 ]
Fiche de lecture
957
Xavier DURRINGER
Fiche de lecture
Robert POUDÉROU
[ AVANT-SCÈNE THÉÂTRE ]
[ ÉDITIONS THÉÂTRALES ]
Nombre de personnages variable
1 h 15
- Histoire s d’homme s Argument : Des histoires d’hommes, d’absence d’hommes
aussi, de solitude parfois, à jouer par des femmes, évidemment.
Des chambres d’hôtel, de l’insomnie, les couleuvres de la vie à
avaler, des situations parfois osées, des relations amoureuses et
d’autres qui ne le sont pas, avec une tendresse et parfois une
cruauté de langue, celle de Xavier Durringer.
Personnages : Des histoires qui se présentent sous forme de
monologues mais dont certains contiennent des dialogues qui
peuvent permettre d’inclure des hommes dans la distribution
ou qui peuvent être joués à plusieurs voix, tentent de rendre
compte de la grande diversité des femmes : histoires de couple
et de séparation, histoires pures ou dures, histoires douloureuses ou ironiques, histoires de vies vécues ou de vies rêvées…
Remarques : C’est une galerie de portraits qui permet une très
grande richesse d’interprétation. Ce n’est pas facile, mais ces
textes valent vraiment le coup d’être travaillés et leur interprétation réserve bien des surprises et des sourires pour les spectateurs.
Cinquante textes destinées à des actrices de tous âges, jouables à
un, deux… ou quinze comédiens(nes)… ou plus !
959
Style Général : Le théâtre de Robert Poudérou rencontre
l’Histoire.
Argument : En 1588, Marie de Gournay Le Jars n’a que vingtdeux ans lorsqu’elle côtoie une première fois son maître à
penser : le philosophe Montaigne. Cette jeune fille éprise de
littérature, de religion, de politique, qui deviendra « la fille d’alliance » de l’écrivain et qui dirigera la première édition complète
de ses « Essais », n’est-elle pas surtout amoureuse – amoureuse
folle et passionnée – de l’homme Montaigne ?
Personnages : Parce que c’était lui, parce que c’était moi est une
œuvre où se confrontent trois personnages forts : Marie l’aventurière, Françoise l’épouse aimante de Montaigne, et l’écrivain
lui-même au seuil de la mort.
Sans oublier le spectre d’Étienne de La Boétie, mort prématurément à l’âge de trente-deux ans, dont le souvenir hante
Montaigne qui lui voue une amitié ardente. La force du lien qui
unissait les deux hommes transparaît dans ses rapports avec
Marie et Françoise, impuissantes à le remplacer dans le cœur du
philosophe.
Décors : Un intérieur de maison.
Fiche de lecture
960
Joël POMMERAT
Tino CASPANELLO
[ ACTES SUD PAPIER ]
[ ÉDITIONS ESPACE 34 ]
1h
1 homme - 2 femmes
- Parce que c’était lui,
parce que c’était moi -
Style général : Succession de monologues plus ou moins longs.
Fiche de lecture
958
1 homme - 1 femme
1 h 35
3 hommes - 5 femmes
- Mer -
- Cendrillon -
Style général : Deux presque monologues, deux êtres qui s’aiment et ne savent pas le dire, une atmosphère séduisante.
Style Général : version contemporaine du conte de Cendrillon
Argument : Avec une grande tendresse, cette pièce conte l’amour
que se portent un homme et une femme qui n’ont pas les mots
pour l’exprimer
Personnages : Lui est assis au bord de l’eau, il attend. Elle est
sur le point de rejoindre leur maison pour le dîner. Mais elle
n’arrive pas à se décider à partir, à le laisser seul, ainsi.
Alors ils tentent de parler de ce qui fait leur vie et petit à petit se
révèle cet amour qui ne s’est jamais dit à haute voix.
Argument : La petite Sandra, qui deviendra Cendrier et ensuite
Cendrillon, a mal compris les dernières paroles prononcées par
sa mère.
Elle se sent donc investie d’une mission sacrée : la préserver de
l’oubli éternel.
Elle muselle son chagrin, repousse toutes les joies et les besoins
de l’enfance pour penser (grâce à une montre chrono) à sa mère
toutes les cinq minutes, et ce, nuit et jour. Si on ajoute au drame
de cette enfant, un père lâche, une future belle-mère dominatrice et deux futures demi-sœurs teigneuses, égoïstes et
geignardes, le tableau devient noir de noir.
Décor : Un bord de mer à suggérer.
Remarque : Comme le ressac de la mer, leur mal de mots pour
dire leurs maux se fracasse contre des silences. Il y a beaucoup
de tendresse dans ce texte court qui dure à peine une heure. Ce
langage simple, qui ressemble à une litanie, peut dérouter et
laisser certains spectateurs sur le bord. Mais si on se laisse
embarquer, le voyage est séduisant. Il n’est pas aisé d’incarner
les non-dits d’une pensée, les sentiments refoulés, et de faire
ressentir cet amour retenu.
Personnages : les comédiens peuvent jouer plusieurs personnages.
Décors : N’hésitez pas à jouer sur les lumières : ambiance, création de différents espaces…
Remarques : Insistez et mettez l’accent sur la construction et la
psychologie des personnages.
Au programme du Bac Théâtre
La pièce Mer a reçu le Prix spécial du Jury du Prix Riccione pour
le Théâtre en 2003.
[ juillet 13 ]
13
Dernière s parutions théâtrale s
L’avant-scène théâtre
[email protected]
www.avant-scene-theatre.com
N°1343
Stéphane GUÉRIN Kalashnikov
• 4 personnages (2h.- 2f.)
Devant une télévision qui représente tout leur
univers, le Père et la Mère attendent le retour de
l’Enfant, soldat en Afghanistan, qu’ils n’ont pas
vu et ne verront jamais grandir, obnubilés par les
séries et les pubs des années 1980 et leurs petites
misères quotidiennes. À son retour, le seul interlocuteur capable d’aider le fils à se libérer de
cette mort sur canapé qui a sclérosé ses parents
est le Trans, figure de l’oracle et de la vérité.
Collection quatre vents
Régis De MARTRIN-DONOS, Muriel BROT Diderot bagarre
• 2 personnages (2h.)
Diderot bagarre est la rencontre inattendue entre le
philosophe des lumières et un jeune homme
d'aujourd'hui, éclairagiste de théâtre. Un dialogue
conçu à partir de la correspondance de Diderot.
Éditions théâtrales
[email protected]
www.editionstheatrales.fr
Sarah BERTHIAUME Yukonstyle (en scène)
• 4 personnages (2h.- 2f.)
Quatre personnages perdus dans l’espace
immense et mystérieusement évocateur du
Yukon, tout au nord du Canada, à la frontière
de l’Alaska, s’arc-boutent sur leurs vies quotidiennes : Yuko, Japonaise en exil ; son colocataire Garin, métis autochtone ; son père Dad’s,
vieux loup solitaire ; Kate, une adolescente
paumée et enceinte. Ces quatre solitudes déracinées dans cet État « plus grand que la vie » sont
quelque peu à l’écart du monde.
Koffi KWAHULÉ La mélancolie des barbares
• 5 personnages (2h.- 3f.)
Réédition. Dans une cité étrange, un homme d'âge
mûr a été nommé komissari pour remettre de
l'ordre au sein de trafics en tout genre. Il épouse
Monique, une femme beaucoup plus jeune que lui,
qu'il rebaptise Baby Mo et à qui il impose le port du
voile pour l'exclure « de la souillure du monde ».
Sous la coupe de ce « protecteur » aimant autant que
violent, elle continue pourtant à œuvrer pour Zac,
un jeune dealer dont elle est secrètement amoureuse, devenu le fils spirituel de ce flic paradoxal.
Gérald CHEVROLET Quelquefois j’ai simplement envie
d’être ici : théâtrogammes
• 1 à 7 personnages
« Théâtrogammes », ce mot énigmatique et
inventé, désigne de courtes fictions ludiques
conçues comme des gammes à propos de
théâtre, une mise en abyme joyeuse.
Librairie théâtrale
www.librairie-theatrale.com - E-mail : via site
Térence TARPIN Etc…
• 9 personnages (5h.- 4f.)
Un simple dîner en famille peut parfois devenir
le théâtre de grandes révélations. Mais sous la
plume de Terence Tarpin, la situation tourne
vite à la folie générale.
Guy FOISSY La longue vie d’Élysée Bismarq (avec un q)
• 3 personnages (1h.- 2f.)
Aujourd’hui, Elysée Bismarq (avec un q) a cent ans.
À cette occasion, il reçoit une jeune journaliste
dans la maison de retraite où il vit. Elle se propose
de faire paraître un article sur sa vie dans la presse
locale. Mais le vieil homme ne compte pas lui faciliter la tâche. Entre fantasmes et rétention d’information, il ne semble pas évident de découvrir qui
se cache derrière le rusé Elysée. Un jeu de devinettes
s’engage entre les deux personnages, interrompu
par les irruptions de Mme Angèle, employée de la
résidence, à qui le centenaire refuse d’adresser la
parole. Guy Foissy met son sens de l’humour grinçant au service de la construction de personnages
cyniques et d’une situation qui flirte avec l’absurde.
14
[ juillet 13 ]
Jacques RAMPAL Le nez d’Inès
• 2 personnages (1h.- 1f.)
Dans un jardin public d’un quartier chic parisien, Denise cherche une boucle d’oreille qu’elle
vient d’égarer. Arrive Grégoire, qui cherche à son
tour… et la trouve. La conversation s’engage
entre deux artistes qui n’ont rien de commun :
elle, auteure tellement perfectionniste qu’elle ne
produit plus rien et doit corriger des romans de
gare pour subsister ; lui, peintre à la mode sans
états d’âme et multimillionnaire. Mais, bizarrement, ces deux êtres que tout semble opposer ne
cessent de se rapprocher au fil de la discussion.
L’Œil du Prince
www.oeilduprince.com
ou www.librairie-theatrale.com
Juliane STERN Le monde est en feu, Mystère d’Edith Stein
• 11 à 13 personnages (5 à 6h.- 5 à 6f., 1 petite fille)
Le Monde est en feu se déroule pendant les deux
dernières années de la vie d'Edith Stein, alors
qu'elle est exilée à Echt, en Hollande. Les trois
actes qui composent le drame mettent en lumière
la vie intérieure de la carmélite, au moment où les
événements se resserrent sur elle comme un étau :
l'invasion de la Hollande, la prise de parole des
évêques, et la tentative avortée d'exil en Suisse.
Art Et Comédie
[email protected] - www.artcomedie.com
Philippe LAMBLIN J’entends des voix
• 6 personnages (6 ou 4 h., 0 ou 2 f.)
A 35 ans, Jérôme Rivière, chanteur et guitariste
dans des bals le week-end et conseiller dans une
agence de tourisme la semaine, se met à
entendre des voix après avoir absorbé un
comprimé d'ecstasy. Affolé, il se rend chez un
psychanalyste qui peu à peu l'aide à identifier
les différentes voix qui sont en lui…
L’Arche
[email protected]
www.arche-editeur.com
Martin CRIMP Dans la république du bonheur
• 8 personnages (3h.- 5f.)
Un repas de Noël en famille est interrompu par
l'arrivée inattendue de l'Oncle Bob. Qui est-il ?
Pourquoi est-il venu ? Pourquoi sa femme restet-elle dans la voiture ? Bob et Madeleine sont aux
prises avec la perspective du bonheur dans un
monde où la seule foi réside dans l'épanouissement personnel. Après avoir montré un monde
asservi à la tyrannie du moi, Martin Crimp
suggère que même le rêve dantesque de l'harmonie et de la lumière est une illusion de plus.
Fabrice MELQUIOT
Le hibou, le vent et nous
• 5 personnages (3h.- 2f.) et 2 seconds rôles
Il y a Lola et Sébastien, enfants, qui fuguent à la
recherche du vent et des vrais parents de
Sébastien : les hiboux de la forêt. Il y a Lola et
Sébastien, adultes, qui attendent aujourd'hui un
enfant. Et il y a Gérald, enfant et adulte, le passeur
entre les temps. Le Hibou, le vent et nous part à la
recherche des origines qui précèdent l'enfance.
Aucun homme n’est une île
• 2 personnages (2h.)
« Soit un personnage qui n'existe (peut-être) pas :
Oscar (peut-être) 14 ans. Être-machine, condamné
à vivre la vie des programmes informatiques sur
un écran de quelques mètres carrés. Soit Jacques,
(assurément) 15 ans. Jacques est un personnage
de théâtre habitant une fiction ; il est interprété par
un « vrai » comédien. Oscar et Jacques s'attirent, se
rencontrent, se complètent, aiment soudain la
même fille de 14 ou 15 ans, alors Oscar et Jacques
s'en veulent, se jalousent et s'affrontent - à mains
nues contre écran plat ; image contre viande. Le
duel interroge. Et si c'était Oscar qui rêvait
Jacques ? Si Jacques était l'habitant d'une surface
produite par Oscar ? Si nous étions, nous,
humains, les objets entêtants des machines ? Si
nous étions leurs seuls amis ? Et si elles cessaient
de rêver, que ferions-nous? Si elles nous abandonnaient, où irions-nous ? » Fabrice Melquiot
Éditions L’espace d’un instant
[email protected] -www.sildav.org
Zohar WEXLER Kichinev 1903 (avec le poème « Dans la
ville du massacre », Haïm nahman BIALIK)
• 1 personnage (1h.)
Kichinev 1903 raconte les journées des 6 et 7
avril 1903, dernier jour de la fête de Pessah et
jour de la Pâque orthodoxe, théâtre d’un terrible
pogrom à Kichinev, alors dans l’Empire russe.
Haïm Nahman Bialik est envoyé sur place pour
recueillir les témoignages des survivants.
Bouleversé, le jeune poète, père fondateur de
l’hébreu moderne, écrit Dans la ville du massacre,
un cri de rage qui enjoint aux Juifs de prendre
leur destin en main et de défendre leur dignité
d’homme. Un siècle plus tard, Zohar Wexler fait
ses premiers pas dans la ville de naissance de ses
grands-parents. Du voyage naît un spectacle en
deux parties, un récit intime et le poème légendaire.
Écritures théâtrales Grand Sud
Ouest
www.etgso.com - [email protected]
Ouvrage collectif Collection théâtrale, volume 16 :
Désordre et folie
André CHAUCHAT Les mal-aimés
• 7 personnages (2h.- 5f.) + 3 voix enfants et ados
Personnages réels et fantomatiques se côtoient
dans une atmosphère tendue et cruelle.
Pourquoi Diane a-t-elle enlevé, dès sa naissance,
Cécilia à sa sœur Estelle ?
Bernard DA COSTA Le compositeur
• 4 personnages (3h.- 1f.)
Un jeune étudiant en musique vient s’installer
chez un très vieux compositeur, aveugle, paralysé, qui, excepté la présence de sa femme et
d’un infirmier, est plongé dans un isolement
total. L’arrivée du jeune homme va produire des
miracles.
Michel REY Un oiseau de passage
• 2 personnages (1h.- 1f.)
Lorsque Gaston Brouette, écrivain reclus dans
son 6ème étage, fait passer une petite annonce
pour embaucher une femme de ménage, il ne se
doute pas de ce qui l’attend.
Thierry ROUSSELET Le procès de Barbe-Bleue
• 11 personnages (6h.- 5f.)
Qu’est-ce qui a amené Gilles de Rais à devenir le
célèbre Barbe Bleue ? les méfaits d’une éducation pervertie d’un prince de sang, ou la monstruosité de l’être humain ?
Matei VISNIEC Nouvelle méthode pour gagner un
hérisson à la roulette
• 3 personnages (1h.- 2f.)
Au début, il y a une fausse piste avec trois êtres
dans un « road movie », tourné aux alentours de
Las Vegas. Trois personnages piégés par le désert
qui mène à la ville de tous les fantasmes. Mais
c’est peut-être le désert intérieur qui est le plus
dur à traverser.
Cherche-Midi
www.cherche-midi.com
[email protected]
Élie-Georges BERREBY
THÉÂTRE 1 (Nelle édition)
Jonas
• 1 personnages (1h.) + marionnettes + voix
La kabbale selon Aboulafia
• 3 personnages (2h.- 1f.)
L’homme en morceaux
• 1 personnage (1h.)
THÉÂTRE 2 (Nelle édition)
Time is money
• 8 personnages (4h.- 4f.)
Combien ?
• 4 personnages (2h.- 2f.)
Une valse algérienne
• 3 personnages (2h.- 1f.)
Avis aux amateurs Editorial
Jean Duvert
Vice-président à la Communication
Il faut bien que les pages se tournent…
Nous en avons tourné des pages et des pages, à
raison d’une vingtaine par numéro et de quatre
numéros par an, depuis la parution du premier
Théâtre et Animation en 1976. Bon nombre de
rédacteurs (en chef ou simples rédacteurs), de
chargés de missions, de délégués généraux, de
présidents, de directeurs de publication ont eu à
se pencher sur leur contenu.
Théâtre et Animation (T&A) est toujours là, fidèle
chaque trimestre, toujours aussi attrayant et riche
d’informations. Il a su s’adapter aux divers changements nécessaires. Ce fut le cas en juillet 2004 :
jusqu’alors adressé uniquement aux responsables
de Compagnies, il voit son tirage multiplié en
étant désormais envoyé à chaque licencié.
En octobre 2012 (développement d’internet
oblige), T&A parait pour la première fois sous
forme numérique. Une expérience concluante qui
est donc reconduite en ce mois de juillet 2013
avec le numéro 150, celui que vous consultez
actuellement !
Nous ne nous arrêterons pas là puisque d’autres
changements importants vont se produire dès
2014. A partir de janvier, vous recevrez par mail
(après inscription) la newsletter bimestrielle de la
Fédération et aurez ainsi des informations collant
davantage à l’actualité. Puis, en avril et en octobre,
vous pourrez lire le T&A « nouvelle formule » en
édition imprimée, qui apportera un complément
d’informations à la newsletter, en abordant des
sujets de fond et en consacrant certaines de ses
pages à la vie des Unions Régionales.
A vous de tourner les pages… Je vous souhaite
une bonne lecture et un BEL ETE !
Post Scriptum : Je salue « l’ami Claude » qui nous
a quittés hélas trop tôt, un homme que j’ai beaucoup apprécié pour sa discrétion, son humour et
son efficacité, et à qui je voudrais dire que je vais
essayer de poursuivre au mieux la voie qu’il a
tracée à ce poste de vice-président chargé de la
communication.
Amateurs,
acteurs du spectacle vivant
En trente-huit ans de pratique théâtrale amateur, Xavier (nous l'appellerons Xavier, mais ce pourrait être Geneviève, Bernard, Patrick ou
Françoise) a réalisé 72 mises en scène de pièces du répertoire classique et contemporain, comédies et drames, et joué dans presque
autant de spectacles différents programmés pour certains trois ou
quatre fois et pour d'autres 15 à 25 fois... En autant de temps, il aura
permis à une centaine de milliers de spectateurs de se divertir, réfléchir, rêver, s'attendrir au contact d'œuvres de notre patrimoine
culturel.... dans nos villes mais aussi - et je dirais surtout - dans nos
zones rurales souvent désertées par les tenants de l'action culturelle
professionnelle.
A aucun moment de ses années de théâtre, il ne se sera pris pour un
comédien ou un metteur en scène de profession... Il s'est toujours su
"amateur" et s'il s'est formé au cours de stages et de multiples rencontres avec ses semblables ; il n'a jamais renié ce statut qui lui permet de
se réaliser par le théâtre, de prendre plaisir à jouer sur une scène, de
créer du lien social avec ses concitoyens, de participer au développement culturel de sa ville et de sa région... mais il y a un hic : ce statut
n'existe pas.... Souvent méprisé par le milieu professionnel, ignoré par
les institutions régionales de la culture, n'ayant que très peu accès aux
financements publics, quand il s'interroge pour savoir ce qu'il a le
droit de faire, les réponses sont plutôt évasives ou renvoient à des
textes législatifs caduques.... Et parce qu'il est citoyen de ce pays tout
comme le footballeur amateur ou le musicien de la fanfare municipale, il aimerait bien, un jour, savoir sur quel pied "jouer" et que lui
soit reconnu le droit de s'exprimer librement au travers de sa pratique
artistique théâtrale.
Aujourd’hui, on assiste à un renouveau de la pratique amateur et une
prise en compte par l’Etat (création en 1999 d’un bureau des pratiques
amateurs au sein du Ministère de la Culture et de la Communication).
Mais cette reconnaissance est freinée par un corps législatif en décalage avec la pratique d’aujourd’hui. Si avant-guerre, la pratique du
théâtre amateur était libre, le décret du 19 décembre 1953, relatif à
« l’organisation de spectacles amateurs et leurs rapports avec les entreprises professionnelles », a apporté des restrictions territoriales et en
nombre de représentations.
Un avant-projet de loi, en 2008, avait pour objectif de donner une
définition positive de l’amateur dans le spectacle vivant, et permettait
un certain nombre d’avancées :
- abrogation du décret de 1953 avec un abandon de la limitation de la
pratique amateur sur le nombre de représentation.
- inscription dans la loi de la possibilité pour les amateurs d'utiliser du
matériel professionnel, de faire de la publicité (hors publicité de type
radio ou panneaux Decaux), et d'émettre une billetterie (à condition
que les recettes participent au fonctionnement de l’association et ne
soient pas distribuées entre les membres).
- présomption de non salariat pour la pratique amateur dans un cadre
non lucratif.
- exception de salariat, dans certains cas dans les spectacles lucratifs,
mêlant professionnels et amateurs.
Cet avant-projet confortait le cadre dans lequel les amateurs se produisent habituellement, c'est-à-dire le cadre non-lucratif.
Malheureusement, mal compris par un certain nombre, celui-ci a été
abandonné. Des groupes de travail, par discipline, devaient être mis
en place en 2009 par le Ministère de la Culture en associant les professionnels et les amateurs, pour envisager un nouveau cadre permettant
la reconnaissance et le développement de la pratique amateur. Ces
groupes de travail n’ont jamais été convoqués et nous en restons là.
Il est temps que tous les acteurs du spectacle vivant, professionnels et
amateurs, se retrouvent pour donner un véritable statut à cette
pratique amateur dans un cadre juridique clair.
Patrick Schoenstein
Président de la Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre amateur et d’Animation.
[ juillet 13 ]
15
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