théâtre animation Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre amateur et d’Animation trimestriel juillet 2013 [n°150] 3,70 euros Festival de Châtillon-sur-Chalaronne 150e numéro de Théâtre et Animation 2. 3. Coup de projecteur Coup de projecteur Narbonne 4. Fe stival 5. Avis aux amateurs 6. 7. Vi e f é d é ra le 150e numéro de Théâtre & Animation 8.9. Page s Jeune s 12. Formations 13. Fiche pratique Organiser un festival Lectures autour d’un auteur 14 . Fiche s de lecture 15. Dernière s parutions théâtrale s 16. Éditorial Avis aux amateurs Festival National de Théâtre Amateur de Narbonne Narbonne a été, cette année particulièrement, le théâtre de nombreux évènements théâtraux. Le Festival de Théâtre Amateur fêtait sa 31e édition pendant qu’un groupe de stagiaires suivait assidûment les spectacles pour affiner leur regard critique, et 6 jeunes Allemands et 4 jeunes Français se réunissaient après 5 jours en Allemagne pour créer un spectacle autour de leurs textes de slam. Un festival estival Théâtre & Animation est une publication trimestrielle sur le théâtre amateur éditée par la FNCTA, diffusée à ses licenciés et disponible sur abonnement. La FNCTA, fédération du théâtre amateur en France, est agréée par le ministère de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative et soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication. Siège social : FNCTA 12, rue de la Chaussée d’Antin - 75009 PARIS Tél. 01 45 23 36 46 - Fax : 01 47 70 17 00 Site : www.fncta.fr ISSN : 03 98 0049 Dépôt légal à parution. Directeur de la publication : Patrick Schoenstein Comité de rédaction : Jacques Lemaire, Gilles El Zaïm, Jean Duvert, Suzanne Heleine. Rédactrice en chef : Hortense Vollaire E-mail : [email protected] Alors que la France grelottait en ce mois de juin finissant, le Festival de Narbonne, imperturbable, se mettait en place. La tentation est forte, pour en rendre compte, de procéder à une énumération des spectacles pour en dire le plus grand bien. Il serait facile de dire le plus grand bien des spectacles, ce serait la vérité. Le choix a été la variété des genres, comme tous les ans, la variété des tonalités, comme tous les ans, l’origine variée des troupes, comme tous les ans. Que dire alors pour faire un compte-rendu attrayant ? Ah oui, relater la présence d’une excellente troupe catalane avec un spectacle ambitieux : Antigona a Nova York de Janusz Glovacki, le mythe d’Antigone replacé dans le milieu des SDF de New York. Ceci dans le cadre d’un échange culturel entre la Députation de Gérone et l’Agglomération du Grand Narbonne. Nous avons retrouvé le jeu « expressionniste » de nos amis ibériques dans une mise en scène de grande qualité. L’obstacle de la langue était important et pour citer Gérald Gruhn qui était invité en ce début de festival : « Le catalan est une langue lumineuse… mais obscure… » Ah oui, citer la journée « Un jour, un auteur » consacrée à Jean-Paul Alègre. Nous avions tenté l’an dernier, à l’initiative de notre président Patrick Schoenstein, des lectures itinérantes dans le cœur de ville. L’intérêt des Narbonnais fut grand, et aux festivaliers fidèles s’ajoutèrent les passants spectateurs occasionnels. Cette année nous avons consacré la journée à des lectures itinérantes, toujours suivies avec intérêt par un grand nombre d’auditeurs, et à deux spectacles de Jean-Paul Alègre. Finalement nous maintiendrons, avec un Avec les contributions de : Evelyne Baget, Guy-Michel Carbou, Cie Valet de Cœur, Luciano de Franscesco, Sophie Gascon, Claire Leguilloux, Christine Lowy, Bernard Piotte, Patrick Plauchu, Colette Tomiche, JeanPaul Saby. Photos de couverture : Die probe par la Cie du Théâtre des Anneaux Crédit photo : Antoine Camblor Conception et réalisation : Page Graphique - NANCY - 03 83 92 42 42 Le Dindon par le Théâtre Contre-Jour (63) 2 [ juillet 13 ] Sur un plateau de Cie Caf’Thé Théâtre (74) auteur différent chaque année, cette animation déambulatoire qui revigore le festival en associant, dans la rue, public, comédiens et auteurs. Ah oui, la présence, en nombre, des comédiens du Théâtre des Quatre Saisons qui ont accueilli, guidé, expliqué, assuré la maintenance durant les dix jours du festival. Ah oui, le public, nombreux, présent quelle que soit la difficulté de l’œuvre présentée, fidèle même sur des textes durs ou compliqués. Public mélangeant heureusement les narbonnais et les touristes, les théâtreux et les « on a vu de la lumière… ». Ah oui, les discussions d’après spectacle, plus ou moins consensuelles, plus ou moins passionnées et emmenant organisateurs et spectateurs jusqu’à pas d’heure… Mais, bon, tout cela c’est la vie normale du festival. 2014 ? ben, on continue ! Le théâtre ambulant Chopalovitch par la Cie la Trappe (91) Stage « Comment parler d’un spectacle que j’ai vu » Entretien avec Colette Tomiche - Formatrice FNCTA Titulaire de diplôme d’état d’enseignement d’art dramatique (DE), comédienne, metteur en scène et auteure. Quel est votre parcours, comment êtes-vous arrivée à la FNCTA ? Très classique au départ, j’ai reçu une formation de comédienne, j’ai fondé une compagnie et j’ai joué avec cette compagnie pendant des années. Les besoins de textes venant je me suis mise à écrire, je me suis mise à faire de la mise en scène, et petit à petit j’ai commencé à ouvrir mon champ de compétence mais une fois avoir appris à faire tout ça, je me suis demandée où j’allais. Je me suis tournée vers l’enseignement du théâtre pour les professionnels et amateurs. C’est dans cette dynamique que j’ai rencontré Marie Judith Lemaire, responsable de la formation au sein de la FNCTA, par l’intermédiaire de Hébé Lorenzo. MarieJudith m’a demandé si je pouvais enseigner à des comédiens à diriger d’autres acteurs. J’ai donc inventé des stages de « direction d’acteurs » qui n’existaient pas à l’époque, à part dans quelques grandes écoles supérieures. Comment concevez-vous vos stages ? Concernant le premier stage que j’ai mis en place « direction d’acteurs » j’ai commencé à m’interroger moi–même sur la manière dont je dirigeais les comédiens, dont les autres dirigeaient. J’ai trouvé des fondements qui peuvent être des fondements théoriques pour donner un cadre aux gens qui participaient à ces stages afin qu’ils repartent avec une méthode dans le but de pouvoir gérer les situations complexes. Ce qu’il y a d’intéressant dans la formation, c’est que plus on apprend aux autres à faire les choses plus on apprend à les faire soi-même. J’ai aussi des bases de psychologie du comportement et je m’en sers beaucoup dans l’enseignement que je donne, ce qui a amené quelque chose de plus dans mes stages. Le stage Il fait partie des 4 stages obligatoires sur les 6 pour les animateurs intervenants « comment parler d’un spectacle que j’ai vu ». Le stage est né d’une commande de la FNCTA en 2006. La FNCTA a déterminé des besoins pour les animateurs-intervenants, car lorsqu’on est responsable il faut pouvoir aller à la rencontre des troupes, et pouvoir leur parler et analyser le spectacle que nous venons juste de voir. Ce stage a lieu tous les 2 ans à Narbonne pendant le Festival National de Théâtre Amateur. Malheureusement en 2012 il n’a pas eu lieu à cause des vacances scolaires qui n’étaient pas en même temps que le festival. Pour être très concrète voici le déroulé d’une journée de stage : Je commence par les réveiller, en faisant un petit échauffement. Ensuite nous prenons un temps tous ensemble pour échanger sur le spectacle que nous avons vu la veille en respectant certaines consignes, par exemple distinguer opinion, fait et ressenti. Suite à ça, pendant 45 min, par groupes de 7 ou 8 personnes, ils doivent écrire. Cet exercice n’est vraiment pas simple car écrire seul n’est déjà pas évident mais en groupe l’exercice s’avère complexe. L’objectif de ce temps en groupe est d’ouvrir le dialogue et essayer d’écrire quelque chose en commun. Après une pause déjeuner, l’après-midi est consacrée à faire des focus sur des points techniques qui peuvent les aider à mieux comprendre le spectacle que nous avons vu la veille ou celui que nous allons voir le lendemain comme par exemple le rythme, pour avoir plus d’outils pour analyser. Juste avant le spectacle, pendant 30 minutes, je leur fais énoncer ce qu’ils s’attendent à voir pour qu’ils prennent conscience des attentes qu’ils ont, les laisser de côté pour pouvoir analyser ce qu’ils voient plutôt que ce qu’ils pensent qu’ils vont voir. Pendant le spectacle, je leur demande de prendre des petites notes afin de pouvoir en parler le lendemain. Le théâtre peut être libre de deux façons, vis-à-vis le gouvernement qui combat son indépendance avec la censure, et vis-à-vis le public qui combat son indépendance avec le sifflet. Le sifflet peut avoir tort ou raison. La censure a toujours tort. Victor Hugo Stage InterKultour Dans le cadre de la commémoration des 50 ans du traité de l’Elysée, les fédérations françaises et allemandes de théâtre amateur, respectivement la FNCTA et le BDAT, ont mis en place un nouveau projet : InterKultour. Une dizaine de participants agés de 16 à 21 ans venant de part et d’autre des deux pays ont eu la chance de monter une pièce ensemble. Le groupe s’est d’abord rencontré outre-Rhin à Paderborn pour prendre part au Festival International de Théâtre Amateur, qui accueillait outre des troupes allemandes, des clowns russes, une troupe autrichienne, une troupe israëlienne… Ce cosmopolitisme a imprégné le travail des participants tant lors des workshops (ateliers) avec la slameuse allemande Dominique Macri, que dans l’écriture des textes qui mêlaient anglais allemand et français. L’intégration des stagiaires au festival a permis de se confronter à d’autres formes d’expression. Le séjour à Paderborn s’est clôturé par un concours de slam, au cours duquel tous les textes furent présentés. Le public a su apprécier la diversité des textes et des langues, qui reflétait la personnalité de chaque slammeur. Le stage se déroulait ensuite à Narbonne sous la direction du metteur en scène Simon Capelle, pour transformer les ateliers de slam en pièce. Le travail sur le corps impulsé par Simon a permis aux stagiaires de prendre conscience de la dimension esthétique d’une pièce. Grâce à ce stage, les participants ont vraiment vécu un processus de création, de ses balbutiements à son aboutissement. Cette expérience enrichissante ne saurait s’arrêter là… En effet, tant les deux fédérations que les participants souhaitent pérenniser ce projet. Voir photos p.8 [ juillet 13 ] 3 Festivals Festival de Châtillon-sur-Chalaronne 30 e festival de théâtre de Josselin Châtillon-sur-Chalaronne en Rhône-Alpes accueillait, du 7 au 12 mai, la 27e édition du Festival National de Théâtre Contemporain Amateur de la FNCTA. 8 au 11 mai 2013 - ADEC 56 Premier bilan des organisateurs Des Festivaliers qui sont toujours plus nombreux. Outre les comédiens amateurs de toute la France (les troupes programmées mais aussi beaucoup d’autres) on y croise aussi auteurs, éditeurs et de plus en plus d’habitants de la région, ce qui nous réjouit énormément. Comme en cuisine, la réussite de la recette tient à de bons éléments de base et au petit plus qui ajoute la saveur. Il faut un socle de partenariat solide avec les collectivités locales (Ville, Communauté de Communes, Département) et saupoudrer d’une bonne gestion. Avoir des subventions, en y ajoutant une pincée d’autofinancement par la billetterie. Avoir un groupe soudé de bénévoles motivés et enthousiastes dans lequel chacun doit être compétent et autonome dans son domaine (accueil, trésorerie, programmation, animation…). Avoir de vrais professionnels à la régie et à la technique à l’écoute des besoins des troupes… Nous avons l’énorme chance d’avoir réuni tout cela. Chronique d’une participante Le cadre, d’abord : dans les paisibles vallons de la région de l’Ain, un village chargé d’histoire dans lequel on se promène des rives de la Chalaronne à la place des Halles le long des maisons à colombages. L’atmosphère, ensuite : un accueil chaleureux, une organisation très au point favorisent les rencontres dans la convivialité. Quatre spectacles par jour dans trois lieux différents, des salles remplies à chaque séance comme on aime les voir, on a refusé du monde… Tout respire le théâtre : acteurs, spectateurs, auteurs communiant dans une même passion. L’Académie des Auteurs était représentée par Guy Foissy, Claude Broussouloux, Israël Horovitz, Arlette Fétat, Gérard Levoyer, Jean-Paul Alègre, Robert Poudérou… Dans le cadre du festival, quatre ateliers étaient proposés, dont une master-class « Israël Horovitz » à laquelle j’ai participé avec une quinzaine de stagiaires autour de trois de ses pièces courtes dont nous avons donné une lecture publique au Centre culturel : Just the way you are : une famille se révèle ; Soir de vote à Orange : c’est l’anniversaire de la grand-mère ; Inconsolable : l’histoire d’une jeune fille qui lutte pour ne pas reproduire le suicide de sa mère. Si on demande à Israël Horovitz si son théâtre est léger ou grave, il répond : « c’est les deux, c’est comme la vie ». Derrière l’humour et la poésie, il traite de sujets sur l’actualité de l’époque, ou inspirés de son vécu. « Le théâtre est un moyen de ralentir la vie et de l’observer attentivement ». Sur le jeu du comédien, il recommande : « faire confiance au texte ; se demander : Quel est l’enjeu ? Qui a le pouvoir entre les personnages ? Qui le prend, qui le donne ? » Ces quelques jours auront été un rayon de soleil dans ce printemps hivernal, dans un lieu magique épargné par les inondations qui le cernaient. Médaillés à Châtillon Patrick Schoenstein, président de la FNCTA a tenu à remettre la Médaille d'Honneur de la FNCTA à trois des "chevilles ouvrières" de cette manifestation. Le secret ayant été bien gardé, ce fut une vraie surprise pour Bruno Létang (du CD de l'Ain), pour Alain Salmon (du COC Châtillon) et pour Marie Paule Gagneux (de l'Union Rhône-Alpes) de se voir ainsi honorés et applaudis par toute l'assistance. Nos félicitations aux heureux récipiendaires. Evelyne Baget 4 [ juillet 13 ] Remarquable organisation pour ce 30e festival de théâtre de l’ADEC 56 à Josselin, charmante petite ville bretonne au passé prestigieux. 3 lieux scéniques : le centre culturel de l’Ecusson, le théâtre de l’ADEC et un chapiteau construit près du centre culturel, plus des spectacles à domicile chez l’habitant ou dans une chapelle désaffectée en cas de pluie où nous verrons Jean Duvert dans son spectacle de Serge Valletti. Une restauration assurée par des bénévoles, des joutes littéraires, des animations pour les enfants, émission de radio journalière, orchestres pour finir la soirée, bref plein de choses à voir !!! Le samedi 11, nous avons pu voir, outre le spectacle de Serge Valletti déjà cité, Maria et les autres de Gérard Levoyer par le Théâtre de la Rumeur de Ploërmel, très intéressant puis Déménagement une excellente création collective par La Commédia dell Quartier de Couffé (44), un spectacle musical, poétique, burlesque, magique, plein d’imagination, un travail remarquable de précision et de complicité entre tous les comédiens sur une musique originale de Luciano Giorgi qui rythme à merveille cet univers loufoque. Un spectacle tout public qui ferait merveille dans un festival à l’étranger car il n’y a pas un seul mot ! Dommage que cette compagnie ne soit pas affiliée ! Nous terminerons la soirée par Dans la joie et la bonne humeur de Sylvain Levey par la Boîte à sardines de Saint Nazaire, humour grinçant sur la vie d’un cadre ressources humaines chargé de licencier et de délocaliser ! Une équipe soudée, des bénévoles nombreux et motivés, des salariés ne comptant pas leurs heures, un travail en amont très important, de l’imagination, un public nombreux, toutes les salles font le plein, et voilà un festival réussi, BRAVO à tous ! Bernard PIOTTE 15 e Festival de Théâtre Amateur de Marseille Bien que n’ayant pas été programmé officiellement dans le cadre de « Marseille-Provence 2013 - Capitale Européenne de la Culture », le 15e Festival de Marseille a été reconnu par les autorités. La conférence de presse organisée dans l’enceinte du Pavillon M en est une preuve, l’autorisation d’utiliser le logo « MP2013 » sur les supports de communication en est une autre. Ce 15e Festival a tenu toutes ses promesses grâce à un programme varié de spectacles (sélectionnés parmi une soixantaine de candidatures) proposés par des troupes affichant un travail sérieux. Des confirmations : le Théâtre Corail avec Harold Pinter (Pinter à quatre temps), le Théâtre Solaire avec Israël Horovitz (Très chère Mathilde), le Théâtre du Miroir avec Georges Perec (L’Augmentation). De belles énergies : le Théâtre de l’Aparté avec Gérard Levoyer (Louise et les pétroleuses), le Bric Broc Théâtre avec Eduardo de Filippo (Homme et Galant homme), la Compagnie Rouge Banane avec Molière (Le Malade imaginaire). Des découvertes : le Théâtre des Anneaux avec Die Probe de Lukas Bärfuss et la Compagnie des Ingérables avec Les sachets de thé de Stéphane Gisbert. Un « coup de cœur » pour Une bête sur la lune de Richard Kalinoski présenté par le Théâtre Jean Thomas et de sincères remerciements au Théâtre de l’Entonnoir, venu de Brest pour remplacer une troupe défaillante (raison de santé) et qui nous a présenté sa dernière création, Blituri. Un beau programme donc, bien suivi par les partenaires institutionnels, les partenaires sociaux et des partenaires privés, bien relayé par la presse écrite, radiodiffusée et télévisée, et reçu avec toujours autant de compétence et de serviabilité par les Grands Théâtres professionnels marseillais. Le public, quant à lui, a répondu présent à chacune des représentations. Le taux moyen de fréquentation (par rapport à la jauge des lieux) s’est établi à 56 %, et les deux dernières représentations au Théâtre de Lenche ont affiché « complet » ! International CIF TA et AITA/IATA se réunissent en congrès à Monaco cet été Comme tous les quatre ans, le Festival Mondial de Théâtre (amateur) de Monaco est l’occasion pour les instances mondiales du Théâtre amateur de réunir leur « congrès », c’est à dire l’assemblée générale prévue par les statuts complétée de débats exploratoires. Le programme du festival a été publié dans le précédent numéro, les lignes qui suivent seront donc consacrées aux congrès des fédérations de la culture latine et de l’association mondiale. C’est d’abord le Conseil International des Fédérations de Théâtre Amateur (de culture latine) qui se réunira en Congrès - Assemblée Générale à Monaco. Les Assemblées générales du CIFTA ont lieu chaque année dans un pays différent du secteur couvert par le CIFTA, sauf en année impaire tous les quatre ans où la réunion se fait en prélude de l’AG de l’AITA/IATA. C’est l’occasion donnée aux fédérations de culture latine d’harmoniser leurs points de vue sur les questions qui seront débattues en AG AITA/IATA ; l’arrivée de nouveaux membres et la mise en place de nouvelles actions seront également à l’ordre du jour, en particulier la mise en place d’une plateforme européenne dédiée à la prise en compte de la diversité culturelle et à son analyse. Les présidents des trois comités européens se sont mis d’accord pour demander à l’AITA/IATA de conférer à la nouvelle structure (EFAT) la personnalité juridique en en faisant une filiale à 100 %, pouvant faire appel à des fonds communautaires. Puis les délégués des Centres Nationaux prendront possession du Centre des Congrès pour trois jours de réunions dont un jour et demi pour l’Assemblée générale proprement dite. Parmi les points classiques de l’ordre du jour il faut souligner l’importance toute particulière des élections, puisque c’est presque la totalité du Bureau exécutif qui sera renouvelée, la plupart des sortants ne se représentant pas, soit parce qu’ils ont fait leur temps soit pour convenance personnelle. L’AG aura aussi à désigner un président élu pour prendre fonction en 2015 et un président d’honneur francophone. La cooptation d’un secrétaire anglophone pour la période prenant fin en 2015 devra aussi être ratifiée ; cette cooptation a été rendue nécessaire lorsque la secrétaire élue a accepté de reprendre, dans le cadre d’un contrat de service, le poste d’administratrice en charge du secrétariat, laissé vacant depuis la fermeture du bureau de Tallinn. Cette activité rémunérée est incompatible avec une fonction élective. Calendrier des festivals Voici une sélection des festivals, organisés par des structures ou des troupes FNCTA, qui nous ont été communiqués pour ces prochains mois. Du 19 au 21 juillet à Lunel (34) Festi'Lune Les Compagnons de la Comédie - Nadine Costa [email protected] Du 17 au 22 juillet à Cour-Cheverny (41) Coté Cour, coté Loire Association Les Rencontres théâtrales Gabriel Giudicelli [email protected] Du 25 au 28 juillet à Castries (34) Estivales de Castries FNCTA CD 34 - Jean-Claude Arnal [email protected] Du 26 juillet au 3 août à Tournon-sur-Rhône (07) 12e Festival Shakespeare Théâtre du Sycomore - Clarisse Temporal [email protected] Du 7 au 8 septembre à Aubagne (13) Festival d'Avant la Pluie [email protected] Du 12 au 14 septembre à Voiron (38) Les Tréteaux de Voiron Cie du Houblon- Marie-Josée Barboyon [email protected] Du 19 au 21 septembre à Digne les Bains (04) ThéâtrÔ4 CD04 - Gilles Grazilly- [email protected] Les délégués prendront acte de l’impact important de la crise sur les ressources de l’association, qui a perdu en deux ans les subventions nordiques qui permettaient le fonctionnement du bureau de Tallinn, fermé depuis la fin septembre 2011. Heureusement l’administratrice licenciée a retrouvé très rapidement un travail qui lui plaît. Mais s’en est suivie une période de chaos qui a fortement perturbé la communication avec les membres, y compris sur le site, qui n’a retrouvé un fonctionnement presque satisfaisant que depuis quelques mois. Puis viendra la question du fonctionnement du Forum Européen du Théâtre Amateur (EFAT), déjà évoqué ci-dessus et une grande réflexion sera engagée sur l’avenir de l’organisation, aussi bien pour ce qui concerne sa structure que sur son mode de financement, désormais uniquement basé sur les cotisations, l’engagement des bénévoles, les prestations en nature des différents membres et l’espoir de trouver des sponsors. Ce qui est sûr c’est que l’équipe qui prendra la direction de l’association à l’issue de ce Congrès ne pourra plus travailler comme l’ont fait les équipes précédentes. Heureusement dans le même temps il y aura trois spectacles par jour sur les scènes monégasques, de quoi bien réaliser que tous ces efforts sont faits pour que le slogan de l’association continue de nous guider « association pour la compréhension et l’éducation par le théâtre ». Du 21 au 22 septembre à Blanquefort (33) Gueule d’amateur Théâtre Expression - Jean Marc Le Hénanff [email protected] Du 26 au 29 septembre à Annemasse (74) PATAF Cie du Torrent [email protected] Du 4 au 6 octobre à Montberon (31) Bellevue en Scène DIAM - [email protected] Du 11 au 13 octobre à Genainville (95) Les Automnales CODEVOTA – Marie Judith Lemaire [email protected] [ juiilet 13 ] 5 Vie fédérale Du changement dans les Unions Régionales Patrick Plauchu : nouveau Président Union Sud-Est Christine Lowy : nouvelle Présidente Union Midi-Pyrénées Il débute le théâtre en 1993 à l’atelier Théâtre à Istres puis crée, en 1996, sa première compagnie, toujours en activité, La compagnie sucrée salée. En parallèle, il crée en 1997, un Festival Régional FNCTA à Istres qui fêtera cette année sa 17e édition. Il sera successivement secrétaire général au bureau du CD 13 en 1999 puis trésorier adjoint au bureau de l’Union Régionale Sud Est. Marqué par des années de spectateur au festival d’Avignon OFF, il crée la compagnie Evénement en 2005. Il met en scène, au sein des troupes Evénement, Chaipaquant…, aime écrire, Plus c’est long plus c’est.., T’ié ou ?, et fait les arrangements inavouables pour équilibrer, créer un personnage à partir de textes déjà écrits. Depuis cette année, il remplace Jean Duvert à la présidence de l’Union Régionale du Sud-Est. Bien que n’ayant pas l’accent, elle a pris racine dans cette région depuis maintenant 18 ans. C’est dans les années 80 qu’elle est « tombée » dans le théâtre, années bénies où les stages de formation étaient nombreux, les universités d’été régulières et les institutions sensibles aux expériences théâtrales, cela lui a permis de pratiquer assidûment cet art. Administratrice de l’ANRAT (L’Association nationale de Recherche et d’Action théâtrale) pendant de longues années, elle y a trouvé non seulement un lieu de rencontre avec des professionnels mais aussi un lieu de réflexion. Pendant dix ans, elle a organisé un festival théâtre, musique et danse à Villejuif (94). Aujourd’hui, metteuse en scène dans une troupe amateur, actrice dans une autre, élue depuis 2007 au bureau de l’UR, élue depuis avril présidente, elle se donne pour mission de continuer les chantiers ouverts par son prédécesseur. Comme chaque année, les compagnies de théâtre amateur affiliées à la FNCTA ont reçu, en même temps que le bulletin d’adhésion, un document où leur est donnée la possibilité de décrire l’activité de la saison précédente. Cette année, 693 troupes nous ont répondu (contre 657 la saison passée), soit un taux de retour global de 44,2 %, en hausse de 5 % par rapport aux 42,1% de la saison passée. Elles nous ont répondu sur : - Les spectacles : la moyenne globale du nombre de spectacles par troupe est de 1,7 (contre 1,8 la saison précédente), - Le nombre de représentations des spectacles : la moyenne du nombre de représentations par troupe est de 8,1 (8,8 la saison précédente). - Les auteurs joués - Les œuvres concernées À noter : cette saison, 691 questionnaires, soit 44,1 %, nous sont parvenus dans les délais du dépouillement, contre 41,54 % la saison passée. Les auteurs 631 auteurs ont été répertoriés, contre respectivement 454 et 675 les deux saisons précédentes. Les auteurs les plus montés sont (en comptant les spectacles collectifs –coécritures ou montages–) (en gras, ceux qui figuraient déjà dans cette liste la saison précédente) : 37 (0 coé., 5 mont) 28 (0 coé., 1 mont) 25 (10 coé., 47 mont) 18 (11 coé., 0 mont) 16 (0 coé., 1 mont) 16 (0 coé, 0 mont) 16 (0 coé, 11 mont) 14 (0 coé, 4 mont) 13 (2 coé, 0 mont) 12 (0 coé, 4 mont) Auteur MOLIÈRE FEYDEAU Georges RIBES Jean-Michel SIBLEYRAS Gérald MARTINEAU J.-Claude SCHMITT Éric-Emmanuel FOISSY Guy TABURET Yvon COONEY Ray ALÈGRE Jean-Paul Nbre de Nbre repr. rép d’œuvres rép 228 124 106 130 110 105 61 95 137 37 16 identifiées 16 identifiées ?* 4 9 identifiées 6 8 identifiées 7 identifiées 6 3 identifiées *Il est difficile d’identifier et donc de chiffrer les œuvres sources des nombreux sketches de J-M. Ribes utilisés dans les montages À noter : 73 spectacles ont été conçus à partir de montages d’œuvres ou d’extraits et 66 viennent d’œuvres coécrites. Au total 139 spectacles « collectifs », soit 12,1 % du total des spectacles, contre 11,9 % la saison passée. 6 [ juillet 13 ] Élu en avril 2013, Luciano De Francesco fait ses premiers pas sur scène en 1998, au sein d'un atelier café-théâtre. Très vite, l'Annécien et huit autres comédiens décident de voler de leurs propres ailes. La Compagnie Caf'thé commence alors par tourner un premier spectacle, puis crée Sur un plateau, une sélection de saynètes de son futur parrain, Jean-Paul Alègre. En 2004, Luciano se lance en parallèle dans la promotion du spectacle vivant, à travers Artissimo, association qui organise notamment le festival de théâtre amateur Sur un plateau à Annecy. Jamais rassasié, cet amoureux du théâtre rejoint le comité départemental FNCTA des pays de Savoie en 2010. Élu président en 2011, son investissement auprès des compagnies, la bienveillance que lui témoignent ses pairs, les liens tissés avec Bonlieu scène nationale… lui montreront rapidement qu’il ne doit pas cette nouvelle aventure au hasard. Ces spectacles collectifs représentent 686 représentations, soit 12,2 % du total – contre 585 représentations la saison passée, soit 10,25 %. Nos compagnies ont joué Nbre de spect. rép Luciano De Francesco : nouveau Président Union Rhône-Alpes Mise en perspective saisons passées : part des co-écritures et montages dans le total des spectacles 2006-07 2007-08 2008-09 2009-10 2010-11 11,5 % 11,8 % 16,3 % 12,8 % 11,9 % 2011-12 12,1 % Les œuvres Au total, 863 œuvres du répertoire ont été recensées (926 la saison passée). Les œuvres les plus montées (plus de 5 spectacles) Nbre de Œuvre spect. rép Auteur Nbre de repr. rép 7 La nuit de Valognes SCHMITT Eric-Emmanuel 37 6 Un air de famille BACRI J.-P., JAOUI Agnès 34 5 Feu la mère de Madame FEYDEAU Georges 18 5 Larguez les amarres MARTINEAU J.-Claude 5 Le bourgeois gentilhomme MOLIÈRE 34 24 (en gras, celles qui figuraient déjà dans cette liste la saison précédente) Création Part de la création 64 troupes ont signalé avoir mis en place une création collective, soit 9,6 % de l’échantillon (contre 10,3 % la saison passée). La création collective représente 8,3 % des spectacles (contre 6,8 % la saison passée) et 6,2 % des représentations (contre 5,4 % la saison passée). 2006 2007 2007 2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 2012 % de troupes ayant mis en œuvre une création collective 5,1 % 14,5 % 11,6 % 8,9 % 10,3 % 9,6 % % de créations collectives dans total des spectacles 7,7 % 11,8 % 9,7 % 7,6 % 6,8 % 8,3 % % de créations collectives dans total des représentations 5,4 % 11,3 % 7,9 % 6,6 % 5,4 % 11,8 % Mise en perspective saisons passées : part de la création collective 150 è m e numéro de Théâtre et Animation Notre fédération existe depuis plus de cent ans… et dès sa création, ses responsables ont toujours eu à l’esprit qu’il était indispensable qu’existe un bulletin de liaison qui serait envoyé à toutes les compagnies adhérentes pour « informer » et « communiquer » : c’est de cette idée que vient votre revue Théâtre et Animation sous la forme que vous lui connaissez et qui vous est adressée individuellement depuis plusieurs années, et qui existe elle depuis 1976… Si son titre est resté le même depuis presque quarante ans, sa forme, sa couverture, son contenu, sa pagination ont quant à eux bien évolué… évolution qui a suivi l’évolution de l’imprimerie et l’apparition de la photo numérique, toutes nouveautés qui nous ont permis de « produire » une revue riche en photos couleurs, en mises en page élaborées et en contenu toujours plus pertinent. Vous tenez donc entre les mains… non, vous êtes en train de lire sur votre pc, ce 150e numéro… car le paradoxe est fort : alors même que je souligne l’importance de notre revue Théâtre et Animation, celle-ci est en train petit à petit de se transformer… Et les numéros 151, 152, 153… ressembleront de moins en moins à ce que furent les numéros 149, 148, 147, etc. Dès l’an prochain, Théâtre et Animation sous sa forme papier ne paraîtra plus que deux fois au cours de la saison, en octobre et en avril et nous tenterons d’en faire une vraie revue de fond sur le théâtre avec des débats, des ouvertures sur toutes les formes de théâtre, des dossiers pratiques détaillés ! Et parallèlement, dès que vous aurez pris soin de vous y inscrire sur http://www.fncta.fr/ (loi Informatique et libertés oblige), vous recevrez tous les deux mois environ une newsletter informatique, riche en informations théâtrales variées : festivals, spectacles, stages, etc. Le 1er numéro de Théâtre et Animation est consultable sur notre site. Patrick Schoenstein [ juillet 13 ] 7 la page des jeunes comédiens Interkultour Retour en images sur les 10 jours de stage à Narbonne et Paderborn (cf. p.3). Colorez votre monde à Lingen (Allemagne) Participez au 13e Festival mondial du théâtre des enfants du 25 juillet au 1er août 2014 Créé en 1990, le Festival Mondial du Théâtre d'Enfants est le premier festival de théâtre d'enfants au monde. Il s'agit du plus important festival international de ce genre. Organisé par la ville de Lingen (Allemagne), le Centre Européen de l’Association internationale du théâtre amateur (AITA/IATA asbl) et le Theaterpädagogisches Zentrum der Emsländischen Landschaft (Centre de pédagogie théâtrale), il accueille des groupes de théâtre, de cirque et de danse, de jeunes comédiens de 8 à 14 ans de 18 pays différents. Le thème de cette édition est Colour your World, comme un écho à la diversité culturelle des spectacles proposés par la centaine de jeunes présents. Le festival est aussi l’occasion de participer, en matinée, à des ateliers de théâtre, de danse et de cirque dirigés par une équipe internationale et à diverses activités (animations, concerts, etc). Toutes ces manifestations feront du site même du festival un lieu riche de rencontres, d’entretiens et d’échanges. Conditions du festival : - Présence sur toute la durée du festival - Spectacles d’une durée de 30 à 60 minutes. 15 à 30 minutes pour les spectacles de la scène en plein air. - Groupe jusqu’à 15 enfants âgés de 8 à 14 ans, et deux accompagnateurs. - L’organisateur prend en charge, pour toute la durée de la manifestation, les coûts d’hébergement et de nourriture ainsi que les frais d’assurance et de transfert aller-retour entre l’aéroport en Allemagne et Lingen (Ems). - Les frais de voyage à la charge du groupe. Candidature auprès de la FNCTA avant le 15 octobre 2013 (les dossiers doivent parvenir aux organisateurs avant le 1er novembre) Contact : Hortense Vollaire 01 47 70 21 41 / [email protected] Le dossier de présentation du festival est téléchargeable à cette adresse : http://petitlien.fr/lingen Crédit Photos : Antoine Camblor 8 [ juillet 13 ] Avis aux amateurs Etude sur les pratiques théâtrales non professionnelles Lors de la 1ère Rencontre nationale du théâtre des amateurs organisée en mai 2010 à Bussang par la Direction Générale de la Création Artistique du Ministère de la Culture et plusieurs fédérations de pratiques en amateur, dont la FNCTA, les participants ont souhaité que soit réalisée une étude relative aux “pratiques théâtrales non professionnelles” visant à mieux mesurer et appréhender la diversité de l'ensemble des pratiques théâtrales des amateurs. Cette étude a été confiée à Culture partagée, collectif d’experts spécialisés dans le développement territorial. Centrée sur 2 départements témoins - le Val d'Oise et la Moselle - elle présente un recensement, visant à l'exhaustivité, des différents types de pratiques (ateliers, cursus de formation ou troupe amateur) et une analyse de chacune d'entre elles. Il apparaît notamment que les deux départements ont une offre d’activités théâtre qui se structure de la même façon. Elle concerne essentiellement les ateliers pour 45 % puis les troupes amateurs pour 37 %. Sans surprise, il apparaît que les offres d’activité sont principalement proposées par le monde associatif. L’étude ne se borne pas à quelques statistiques mais donne des éléments d’ordre qualitatif. Par exemple, les parcours des encadrants sont définis en 6 « profils » : Les chefs de troupe ; Les connaisseurs ; Les missionnaires ou animateurs militants ; Les intermittents obligés ; Les passeurs ; Les maîtres ou profs. Concernant les pratiquants, l’enquête allie également des résultats quantitatifs (profil sociologique : répartition homme/femme, par âge et catégorie socioprofessionnelle) à des entretiens individuels et collectifs pour dresser une typologie en 6 grandes familles : Les hédonistes/altruistes ; Les comme des pros ; Les clubistes ; Les sans regrets ; Les pour le plaisir d'apprendre ; La relève. C’est sûrement la partie la plus intéressante de l’étude car y sont examinés les parcours (le premier contact avec le théâtre amateur, les interruptions), les motivations, les pratiques culturelles (sorties au théâtre et autres lieux) et les goûts théâtraux des praticiens. L’étude leur accorde une place de libre expression sur l’importance du théâtre dans leur parcours scolaire ou professionnel et leurs attentes. Elle propose enfin quelques pistes de réflexion à l'ensemble des acteurs du monde du théâtre, amateurs comme professionnels, pour mieux comprendre et développer tous les chemins qui favorisent l'accès à la pratique théâtrale. Les résultats de cette enquête ainsi qu’une synthèse sont téléchargeables sur le site du Ministère de la Culture : http://petitlien.fr/etudeamateurs Ouvrage : Pratiques en amateur Ouvrage : Carnets d’Avignon Hors-série de la revue juris art etc. La nouvelle revue des Editions Juris - Editions Dalloz, juris art etc., dédiée au droit et à la gestion des arts et de la culture, a proposé avec le numéro de juin un Hors-série consacré aux pratiques amateurs. Ce supplément est issu du travail réalisé par la COFAC, Coordination des Fédérations des Associations de Culture et de communication, autour de la législation sur les pratiques des amateurs. Il fait le point sur les textes juridiques ayant une incidence sur les pratiques des amateurs (décret de 1953, certaines dispositions du code du travail et du code du commerce, etc.). Quelle législation s’applique réellement pour les représentations publiques, surtout après l’avant-projet de loi abandonné en 2008 ? A quelles conditions, selon les textes juridiques et codes en vigueur, des actions de diffusion et de représentation sont possibles avec des amateurs ? Présenté lors de l’Université d’été de la COFAC, le 12 juillet 2013 au Centre des Congrès du Palais des Papes en Avignon, ce guide expose également des situations concrètes ainsi que des propositions d’évolution. La FNCTA en signe une tribune que vous retrouverez en dernière page de ce numéro. En voici le sommaire : • Activités artistiques et culturelles • Bénévolat | Salariat • Entrepreneur de spectacle | Licence • Activité lucrative | Acte de commerce • Législation | Historique | Débats et enjeux • Décret de 1953 | Ordonnance de 1945 • Code de commerce | Code du travail | Code général des impôts • Théâtre | Comédien • Musique | Choriste Hors-série disponible avec le numéro 3 de juris art etc. / juin 2013 www.juriseditions-revues.fr Hortense Archambault et Vincent Baudriller, directeurs du Festival d’Avignon de 2004 à 2013 ont accueilli avec une grande audace et ouverture d’esprit, l’idée de François Olislaeger de dessiner le Festival pour le blog officiel. Avec du papier et un crayon on peut aller partout, dessiner en silence, voir ce que nous n’avons pas vu mais aussi retrouver l’émotion que nous avons partagée. Spectateur privilégié, François Olislaeger découvre la programmation et, au jour le jour, le regard pointu, nous fait part dans son langage, de ses émotions et de ses observations, capte le théâtre dans son souffle premier avec humour, poésie et subtilité. Le théâtre qui est une affaire contingente, éphémère, fragile. « Je crois plus fort que jamais qu’un spectacle est comme un livre », disait Odile Quirot, journaliste au Nouvel Observateur, « il peut avoir un écho au-delà des spectateurs qui y ont assisté, selon une étrange circulation des idées et de l’énergie. » Avec François Olislaeger on refait le voyage d’Avignon, ce Théâtre des théâtres, on découvre, on se souvient. [ juillet 13 ] 9 Organiser un festival Un festival est une bonne façon de donner de l’ampleur à ses activités, de s’ouvrir sur les autres, sur un public extérieur et comme son nom l’indique, c’est une grande fête. Il faut prévoir un an et demi environ pour préparer un évènement pareil. Un travail d’équipe A l’initiative du projet, le meneur, doit être entouré. Son équipe est une troupe locale ou un comité départemental, structurée en association. Des personnalités locales peuvent prendre une part active au sein de l’organisation Un comité d’organisation doit comporter suffisamment de membres compétents pour une bonne délégation des responsabilités. Néanmoins un maximum d’une dizaine de personnes est à conseiller. Organisez régulièrement des réunions d’information et de coordination avec vos partenaires et les principaux responsables de votre organisation. Définition des objectifs et de la forme de la manifestation Il faut, avant toute chose, définir les raisons qui vous poussent en avant, pourquoi, pour qui, comment ? Puis vous décidez : • La durée • La date (vérifiez le calendrier scolaire, les évènements dans la région, l’occupation des salles…) • La régularité • Quelle ampleur (départemental, régional…) • Le (les) lieu(x) Visitez les installations et n’hésitez pas à demander les fiches techniques. Faites ensuite un calendrier de planification en listant le plus précisément les tâches afin de ne rien oublier et de ne pas passer à côté de choses essentielles. Le budget Il est préférable de distinguer le budget du festival de celui du fonctionnement habituel de l’association organisatrice en séparant les comptabilités et en ouvrant un compte bancaire spécial. L’ensemble des comptes prévisionnels des recettes et des dépenses prévues doit être équilibré et doit se prémunir contre toute minoration des recettes ou contre toute majoration des dépenses imprévisibles au départ. Tout au long de la préparation, le budget est réétudié. Les dépenses prévisionnelles doivent être les plus précises possible : • Frais de salles (location, équipement, personnel) • Déplacement (organisateurs, troupes…) • Hébergement et nourriture (organisateurs, bénévoles, troupes…) • Communication (affichage, presse, flyers, programmes…) • Animation (bar, expositions…) • Frais supplémentaires par rapport au fonctionnement normal de la structure (fournitures, poste, téléphone) • Personnel employé (généralement ce sont des techniciens) 10 [ juillet 13 ] Les recettes proviennent : • Des frais d’inscription des troupes • De la billetterie • De la vente des programmes, tee-shirts… • Du bar • Des aides financières (subventions, partenariats…) Faites bien attention aux prix donnés en Hors Taxe (HT) ou en TTC (Toutes Taxes Comprises), ainsi qu’à la valeur de la TVA qui varie selon les postes. Demande de subventions, recherche de partenariats. Pour faire des demandes de subventions ou créer un partenariat il faut établir des dossiers comprenant : • La présentation du projet • La présentation des organisateurs • Rapport d’activité des organisateurs • Budget prévisionnel… Une aide peut se manifester sous des formes diverses : financièrement ou en nature (attribution ou mise à disposition de salles et de matériel, réalisation des documents de communication…) Il est donc conseillé d’évoquer dans votre dossier les différentes manières de vous soutenir. Une association peut recevoir des aides de la part de la ville, du département (Conseil Général), de la région (Conseil Régional, DRAC…). Renseignez-vous auprès d’eux pour les délais de dépôt de dossiers de demande de subventions. Appel à candidatures Après avoir défini la nature des spectacles et des troupes que vous souhaitez recevoir, les compagnies sont informées par mail, par courrier… Les troupes pressenties reçoivent un dossier avec : • Présentation du festival et du comité organisateur • Fiches techniques détaillées sur les lieux scéniques et le matériel • Conditions d’accueil et coordonnées des responsables • Participation financière • Date limite d’inscription. Chaque compagnie postulante doit : • Préciser le titre de l’œuvre qu’elle présentera • Les auteurs • La durée • Le thème • La distribution • La fiche technique du spectacle • Autorisation SACD • Présentation de la troupe Elle indiquera aussi : • Jours et heures d'arrivée et de départ • Nombre de personnes à héberger et nourrir • L’hébergement chez l’habitant peut s’avérer être une solution, cependant privilégiez les regroupements dans les foyers, MJC, lycées… Organiser un festival Relation Publiques Réglementation L’aide d’un attaché de presse est précieuse, mais risque d’être onéreuse. Peut-être pouvez-vous vous rapprocher d’écoles professionnelles pour leur proposer des stages. Il vous faut demander une autorisation d’organiser auprès des autorités. Celles-ci bien informées peuvent ainsi assumer toutes leurs responsabilités. Une commission de sécurité municipale vient vérifier la conformité des lieux de représentation. Inventoriez et contactez : • Les personnalités du spectacle (comédiens, metteurs en scène…) • Les institutionnels (Mairie, Conseil Général, Conseil Régional…) • Les partenaires • Les relations personnelles privilégiées • Les médias Soignez la presse, les journaux, radio… ce sont eux qui véhiculeront votre information. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec des structures qui pourraient relayer l’information de votre festival, afin de leur parler du festival et ainsi les impliquer. Le droit des auteurs tant moral que pécuniaire, doit impérativement être respecté. Les troupes participantes auront obtenu l’accord des auteurs ou ayants droit pour jouer leurs pièces. Les assurances nécessaires seront souscrites. Si vous envisagez de rétribuer du personnel, pensez aux déclarations et charges sociales. Planning • Planifiez le déroulement de la manifestation par plages horaires : spectacles, débats, repas, repos… et la répartition des lieux de spectacles • Revoyez les règlements d’utilisation des salles ainsi que les points de sécurité, hygiène… • Préparez la billetterie, les caisses, le contrôle, vestaires, sécurité… • Vérifiez, scènes, loges, coulisses, matériel technique… • N’oubliez pas les badges de l’équipe d’organisation afin que ses membres soient identifiables rapidement. Un accueil et un contact permanent seront assurés pendant tout le festival (téléphone ou village du festival). Communication Cette étape est capitale. Affiches, tracts, programmes, annonces dans la presse ou par internet… doivent être soigneusement élaborés. Une bonne communication passe par un énoncé clair. • Qui • Quoi • Pour qui • Quand, quelle heure • Où • Comment Visibilité et lisibilité sont les maîtres mots. Prenez garde à la réglementation en matière de publicité sur la voie publique. Pendant la manifestation, n’oubliez pas de prévoir des discours, un accueil, des remerciements… Un reportage photo ou filmé sur les préparatifs et la manifestation peut s’avérer utile, pour rendre compte du travail et garder une trace du festival. Après la manifestation Il est très important de faire un débrieffing et un compte rendu de votre manifestation non seulement pour vous mais aussi pour tous vos partenaires… Un dossier de presse regroupant non seulement les coupures de presse mais aussi des photographies, des courriers de remerciements, et le compte rendu, constitué après la manifestation, est envoyé à chaque troupe ainsi qu’aux partenaires et mécènes. Pour des conseils ou un soutien, les Comités Départementaux ou Unions Régionales pourront vous aiguiller. Crédit photo : Antoine Camblor dans le cadre du Festival National de Théâtre amateur de Narbonne. [ juillet 13 ] 171 Formation Animer un atelier théâtre Voix, corps et mouvement Encadré par Hébé LORENZO, comédienne, metteur en scène et professeur de théâtre. Encadré par Jérôme PISANI (metteur en scène et praticien de la méthode Feldenkrais) Du mardi 29 octobre à 9h au samedi 2 novembre 2013 à 17h à Lathus (86) Hébergement et salles de travail au Centre de Plein Air de Lathus. Hébergement et salles de travail au Centre de Plein Air de Lathus. Objectifs du stage et contenu En théorie, définir « qu’est-ce que former ? ». « Pour qui ? » : pour quel public, enfants, adolescents, adultes ? « Avec quel objectif ? » : réinsertion, hobby, éducation, maîtrise de soi, ou d’autres. « Dans quel cadre ? » : institutionnel, école, centre de loisirs, club théâtre, etc. Comment formuler un objectif pédagogique, comment les choisir ? Qui participe au choix ? Si dans le cadre d’un atelier on doit monter un spectacle : quels critères pour choisir les textes ou la forme théâtrale ? Quel que soit l'objectif d'un atelier, il y a des notions de base et fondamentales qui doivent faire partie de chaque séance : l'écoute, le risque, l'espace, l'espace des autres, l'espace global théâtral, maîtriser son geste, son corps, sa parole, développer la sensibilité et l'imaginaire, apprendre l'humilité et l'autocritique, travailler dans le collectif et la rigueur, apprendre les différentes formes de langage. Il n'y a pas de théâtre sans ces bases. La théorie sera continuellement mise en pratique et confrontée dans le jeu aux autres participants. Inscriptions dès maintenant et avant le 10 septembre 2013, prises dans l’ordre d’arrivée Tarif : 400 € (pension complète, hébergement et frais pédagogiques) Possibilité de règlement échelonné sur demande Du mercredi 30 octobre à 9h au samedi 2 novembre à 17h, à Lathus (86). Le travail de la voix est un enjeu capital pour les comédiens. S’exprimer avec une richesse de nuances, de couleurs, d’intentions différentes dans un texte nécessite tout d’abord de prendre conscience de son instrument. Nous apprendrons donc à sentir toutes les parties du corps qui se coordonnent dans le geste vocal en jouant avec le souffle et les sons en utilisant la méthode Feldenkrais (prise de conscience à travers le mouvement) et des jeux d'improvisation vocale. Puis nous explorerons la méthode d’Anne Bogart, l’une des femmes metteur en scène et pédagogue les plus connues aux Etats-Unis qui a conçu une méthode de préparation et de formation de l’acteur extrêmement ludique et créative qui permet à chacun d’enrichir son jeu et de devenir plus autonome. Ce stage propose d’expérimenter, au travers d’improvisations individuelles et collectives les 9 étapes de cette démarche: • Les relations des acteurs dans l’espace • Le rythme • L’architecture (de l’espace et de l’acteur en rapport à l’espace) • L’écoute et la réponse kinesthésique • La forme du corps • Les gestes • La durée (d’un geste, d’une situation, d’une relation...) • La répétition (d’un geste, d’un rythme, d’une durée, d’un déplacement...) • Les structures de déplacement dans l’espace Progressivement, nous tenterons de traduire ces apprentissages dans différentes scènes du répertoire classique et contemporain afin de concrétiser ces notions dans le rapport au texte, au personnage, à l’espace. Vous découvrirez comment tous ces outils très ludiques peuvent réveiller votre créativité, votre originalité, vous permettre d’incarner vos personnages avec plus de force et de nuances, d’augmenter votre réactivité face à vos partenaires, d’enrichir votre palette vocale et votre répertoire de mouvements, de stimuler votre relation à l’espace, aux objets, au texte… Inscriptions dès maintenant et avant le 10 septembre 2013, prises dans l’ordre d’arrivée Tarif : 320 € (pension complète, hébergement et frais pédagogiques) Pour les animateurs intervenants, Relais Jeunes, Président d’UR et de CD: sous réserve de l’accord de l’UR, la participation demandée est de 80 € pour le stagiaire et de 80 € pour l’Union. Le reste est pris en charge par la FNCTA nationale. Possibilité d’options dans la limite des disponibilités, à la charge du stagiaire : Renseignements: 01 45 23 36 46 / [email protected] Ouvrage : 80 exercices de théâtre (le jeu, l’expression, de 6 à 11 ans) de Yvon Taburet Ce recueil propose une série d’exercices qui permettront à l’enfant de se familiariser avec l’espace scénique, d’expérimenter la maîtrise du geste, de la voix. Du jeu sensoriel au jeu relationnel, ces séquences favoriseront la connaissance de soi, aideront l’enfant à se sentir à l’aise et à bien communiquer. Préalable indispensable avant d’aborder le jeu théâtral, ces fiches s’adressent à tous les intervenants qui souhaitent animer des ateliers théâtre auprès d’enfants. 12 [ juillet 13 ] Fiche de lecture 957 Xavier DURRINGER Fiche de lecture Robert POUDÉROU [ AVANT-SCÈNE THÉÂTRE ] [ ÉDITIONS THÉÂTRALES ] Nombre de personnages variable 1 h 15 - Histoire s d’homme s Argument : Des histoires d’hommes, d’absence d’hommes aussi, de solitude parfois, à jouer par des femmes, évidemment. Des chambres d’hôtel, de l’insomnie, les couleuvres de la vie à avaler, des situations parfois osées, des relations amoureuses et d’autres qui ne le sont pas, avec une tendresse et parfois une cruauté de langue, celle de Xavier Durringer. Personnages : Des histoires qui se présentent sous forme de monologues mais dont certains contiennent des dialogues qui peuvent permettre d’inclure des hommes dans la distribution ou qui peuvent être joués à plusieurs voix, tentent de rendre compte de la grande diversité des femmes : histoires de couple et de séparation, histoires pures ou dures, histoires douloureuses ou ironiques, histoires de vies vécues ou de vies rêvées… Remarques : C’est une galerie de portraits qui permet une très grande richesse d’interprétation. Ce n’est pas facile, mais ces textes valent vraiment le coup d’être travaillés et leur interprétation réserve bien des surprises et des sourires pour les spectateurs. Cinquante textes destinées à des actrices de tous âges, jouables à un, deux… ou quinze comédiens(nes)… ou plus ! 959 Style Général : Le théâtre de Robert Poudérou rencontre l’Histoire. Argument : En 1588, Marie de Gournay Le Jars n’a que vingtdeux ans lorsqu’elle côtoie une première fois son maître à penser : le philosophe Montaigne. Cette jeune fille éprise de littérature, de religion, de politique, qui deviendra « la fille d’alliance » de l’écrivain et qui dirigera la première édition complète de ses « Essais », n’est-elle pas surtout amoureuse – amoureuse folle et passionnée – de l’homme Montaigne ? Personnages : Parce que c’était lui, parce que c’était moi est une œuvre où se confrontent trois personnages forts : Marie l’aventurière, Françoise l’épouse aimante de Montaigne, et l’écrivain lui-même au seuil de la mort. Sans oublier le spectre d’Étienne de La Boétie, mort prématurément à l’âge de trente-deux ans, dont le souvenir hante Montaigne qui lui voue une amitié ardente. La force du lien qui unissait les deux hommes transparaît dans ses rapports avec Marie et Françoise, impuissantes à le remplacer dans le cœur du philosophe. Décors : Un intérieur de maison. Fiche de lecture 960 Joël POMMERAT Tino CASPANELLO [ ACTES SUD PAPIER ] [ ÉDITIONS ESPACE 34 ] 1h 1 homme - 2 femmes - Parce que c’était lui, parce que c’était moi - Style général : Succession de monologues plus ou moins longs. Fiche de lecture 958 1 homme - 1 femme 1 h 35 3 hommes - 5 femmes - Mer - - Cendrillon - Style général : Deux presque monologues, deux êtres qui s’aiment et ne savent pas le dire, une atmosphère séduisante. Style Général : version contemporaine du conte de Cendrillon Argument : Avec une grande tendresse, cette pièce conte l’amour que se portent un homme et une femme qui n’ont pas les mots pour l’exprimer Personnages : Lui est assis au bord de l’eau, il attend. Elle est sur le point de rejoindre leur maison pour le dîner. Mais elle n’arrive pas à se décider à partir, à le laisser seul, ainsi. Alors ils tentent de parler de ce qui fait leur vie et petit à petit se révèle cet amour qui ne s’est jamais dit à haute voix. Argument : La petite Sandra, qui deviendra Cendrier et ensuite Cendrillon, a mal compris les dernières paroles prononcées par sa mère. Elle se sent donc investie d’une mission sacrée : la préserver de l’oubli éternel. Elle muselle son chagrin, repousse toutes les joies et les besoins de l’enfance pour penser (grâce à une montre chrono) à sa mère toutes les cinq minutes, et ce, nuit et jour. Si on ajoute au drame de cette enfant, un père lâche, une future belle-mère dominatrice et deux futures demi-sœurs teigneuses, égoïstes et geignardes, le tableau devient noir de noir. Décor : Un bord de mer à suggérer. Remarque : Comme le ressac de la mer, leur mal de mots pour dire leurs maux se fracasse contre des silences. Il y a beaucoup de tendresse dans ce texte court qui dure à peine une heure. Ce langage simple, qui ressemble à une litanie, peut dérouter et laisser certains spectateurs sur le bord. Mais si on se laisse embarquer, le voyage est séduisant. Il n’est pas aisé d’incarner les non-dits d’une pensée, les sentiments refoulés, et de faire ressentir cet amour retenu. Personnages : les comédiens peuvent jouer plusieurs personnages. Décors : N’hésitez pas à jouer sur les lumières : ambiance, création de différents espaces… Remarques : Insistez et mettez l’accent sur la construction et la psychologie des personnages. Au programme du Bac Théâtre La pièce Mer a reçu le Prix spécial du Jury du Prix Riccione pour le Théâtre en 2003. [ juillet 13 ] 13 Dernière s parutions théâtrale s L’avant-scène théâtre [email protected] www.avant-scene-theatre.com N°1343 Stéphane GUÉRIN Kalashnikov • 4 personnages (2h.- 2f.) Devant une télévision qui représente tout leur univers, le Père et la Mère attendent le retour de l’Enfant, soldat en Afghanistan, qu’ils n’ont pas vu et ne verront jamais grandir, obnubilés par les séries et les pubs des années 1980 et leurs petites misères quotidiennes. À son retour, le seul interlocuteur capable d’aider le fils à se libérer de cette mort sur canapé qui a sclérosé ses parents est le Trans, figure de l’oracle et de la vérité. Collection quatre vents Régis De MARTRIN-DONOS, Muriel BROT Diderot bagarre • 2 personnages (2h.) Diderot bagarre est la rencontre inattendue entre le philosophe des lumières et un jeune homme d'aujourd'hui, éclairagiste de théâtre. Un dialogue conçu à partir de la correspondance de Diderot. Éditions théâtrales [email protected] www.editionstheatrales.fr Sarah BERTHIAUME Yukonstyle (en scène) • 4 personnages (2h.- 2f.) Quatre personnages perdus dans l’espace immense et mystérieusement évocateur du Yukon, tout au nord du Canada, à la frontière de l’Alaska, s’arc-boutent sur leurs vies quotidiennes : Yuko, Japonaise en exil ; son colocataire Garin, métis autochtone ; son père Dad’s, vieux loup solitaire ; Kate, une adolescente paumée et enceinte. Ces quatre solitudes déracinées dans cet État « plus grand que la vie » sont quelque peu à l’écart du monde. Koffi KWAHULÉ La mélancolie des barbares • 5 personnages (2h.- 3f.) Réédition. Dans une cité étrange, un homme d'âge mûr a été nommé komissari pour remettre de l'ordre au sein de trafics en tout genre. Il épouse Monique, une femme beaucoup plus jeune que lui, qu'il rebaptise Baby Mo et à qui il impose le port du voile pour l'exclure « de la souillure du monde ». Sous la coupe de ce « protecteur » aimant autant que violent, elle continue pourtant à œuvrer pour Zac, un jeune dealer dont elle est secrètement amoureuse, devenu le fils spirituel de ce flic paradoxal. Gérald CHEVROLET Quelquefois j’ai simplement envie d’être ici : théâtrogammes • 1 à 7 personnages « Théâtrogammes », ce mot énigmatique et inventé, désigne de courtes fictions ludiques conçues comme des gammes à propos de théâtre, une mise en abyme joyeuse. Librairie théâtrale www.librairie-theatrale.com - E-mail : via site Térence TARPIN Etc… • 9 personnages (5h.- 4f.) Un simple dîner en famille peut parfois devenir le théâtre de grandes révélations. Mais sous la plume de Terence Tarpin, la situation tourne vite à la folie générale. Guy FOISSY La longue vie d’Élysée Bismarq (avec un q) • 3 personnages (1h.- 2f.) Aujourd’hui, Elysée Bismarq (avec un q) a cent ans. À cette occasion, il reçoit une jeune journaliste dans la maison de retraite où il vit. Elle se propose de faire paraître un article sur sa vie dans la presse locale. Mais le vieil homme ne compte pas lui faciliter la tâche. Entre fantasmes et rétention d’information, il ne semble pas évident de découvrir qui se cache derrière le rusé Elysée. Un jeu de devinettes s’engage entre les deux personnages, interrompu par les irruptions de Mme Angèle, employée de la résidence, à qui le centenaire refuse d’adresser la parole. Guy Foissy met son sens de l’humour grinçant au service de la construction de personnages cyniques et d’une situation qui flirte avec l’absurde. 14 [ juillet 13 ] Jacques RAMPAL Le nez d’Inès • 2 personnages (1h.- 1f.) Dans un jardin public d’un quartier chic parisien, Denise cherche une boucle d’oreille qu’elle vient d’égarer. Arrive Grégoire, qui cherche à son tour… et la trouve. La conversation s’engage entre deux artistes qui n’ont rien de commun : elle, auteure tellement perfectionniste qu’elle ne produit plus rien et doit corriger des romans de gare pour subsister ; lui, peintre à la mode sans états d’âme et multimillionnaire. Mais, bizarrement, ces deux êtres que tout semble opposer ne cessent de se rapprocher au fil de la discussion. L’Œil du Prince www.oeilduprince.com ou www.librairie-theatrale.com Juliane STERN Le monde est en feu, Mystère d’Edith Stein • 11 à 13 personnages (5 à 6h.- 5 à 6f., 1 petite fille) Le Monde est en feu se déroule pendant les deux dernières années de la vie d'Edith Stein, alors qu'elle est exilée à Echt, en Hollande. Les trois actes qui composent le drame mettent en lumière la vie intérieure de la carmélite, au moment où les événements se resserrent sur elle comme un étau : l'invasion de la Hollande, la prise de parole des évêques, et la tentative avortée d'exil en Suisse. Art Et Comédie [email protected] - www.artcomedie.com Philippe LAMBLIN J’entends des voix • 6 personnages (6 ou 4 h., 0 ou 2 f.) A 35 ans, Jérôme Rivière, chanteur et guitariste dans des bals le week-end et conseiller dans une agence de tourisme la semaine, se met à entendre des voix après avoir absorbé un comprimé d'ecstasy. Affolé, il se rend chez un psychanalyste qui peu à peu l'aide à identifier les différentes voix qui sont en lui… L’Arche [email protected] www.arche-editeur.com Martin CRIMP Dans la république du bonheur • 8 personnages (3h.- 5f.) Un repas de Noël en famille est interrompu par l'arrivée inattendue de l'Oncle Bob. Qui est-il ? Pourquoi est-il venu ? Pourquoi sa femme restet-elle dans la voiture ? Bob et Madeleine sont aux prises avec la perspective du bonheur dans un monde où la seule foi réside dans l'épanouissement personnel. Après avoir montré un monde asservi à la tyrannie du moi, Martin Crimp suggère que même le rêve dantesque de l'harmonie et de la lumière est une illusion de plus. Fabrice MELQUIOT Le hibou, le vent et nous • 5 personnages (3h.- 2f.) et 2 seconds rôles Il y a Lola et Sébastien, enfants, qui fuguent à la recherche du vent et des vrais parents de Sébastien : les hiboux de la forêt. Il y a Lola et Sébastien, adultes, qui attendent aujourd'hui un enfant. Et il y a Gérald, enfant et adulte, le passeur entre les temps. Le Hibou, le vent et nous part à la recherche des origines qui précèdent l'enfance. Aucun homme n’est une île • 2 personnages (2h.) « Soit un personnage qui n'existe (peut-être) pas : Oscar (peut-être) 14 ans. Être-machine, condamné à vivre la vie des programmes informatiques sur un écran de quelques mètres carrés. Soit Jacques, (assurément) 15 ans. Jacques est un personnage de théâtre habitant une fiction ; il est interprété par un « vrai » comédien. Oscar et Jacques s'attirent, se rencontrent, se complètent, aiment soudain la même fille de 14 ou 15 ans, alors Oscar et Jacques s'en veulent, se jalousent et s'affrontent - à mains nues contre écran plat ; image contre viande. Le duel interroge. Et si c'était Oscar qui rêvait Jacques ? Si Jacques était l'habitant d'une surface produite par Oscar ? Si nous étions, nous, humains, les objets entêtants des machines ? Si nous étions leurs seuls amis ? Et si elles cessaient de rêver, que ferions-nous? Si elles nous abandonnaient, où irions-nous ? » Fabrice Melquiot Éditions L’espace d’un instant [email protected] -www.sildav.org Zohar WEXLER Kichinev 1903 (avec le poème « Dans la ville du massacre », Haïm nahman BIALIK) • 1 personnage (1h.) Kichinev 1903 raconte les journées des 6 et 7 avril 1903, dernier jour de la fête de Pessah et jour de la Pâque orthodoxe, théâtre d’un terrible pogrom à Kichinev, alors dans l’Empire russe. Haïm Nahman Bialik est envoyé sur place pour recueillir les témoignages des survivants. Bouleversé, le jeune poète, père fondateur de l’hébreu moderne, écrit Dans la ville du massacre, un cri de rage qui enjoint aux Juifs de prendre leur destin en main et de défendre leur dignité d’homme. Un siècle plus tard, Zohar Wexler fait ses premiers pas dans la ville de naissance de ses grands-parents. Du voyage naît un spectacle en deux parties, un récit intime et le poème légendaire. Écritures théâtrales Grand Sud Ouest www.etgso.com - [email protected] Ouvrage collectif Collection théâtrale, volume 16 : Désordre et folie André CHAUCHAT Les mal-aimés • 7 personnages (2h.- 5f.) + 3 voix enfants et ados Personnages réels et fantomatiques se côtoient dans une atmosphère tendue et cruelle. Pourquoi Diane a-t-elle enlevé, dès sa naissance, Cécilia à sa sœur Estelle ? Bernard DA COSTA Le compositeur • 4 personnages (3h.- 1f.) Un jeune étudiant en musique vient s’installer chez un très vieux compositeur, aveugle, paralysé, qui, excepté la présence de sa femme et d’un infirmier, est plongé dans un isolement total. L’arrivée du jeune homme va produire des miracles. Michel REY Un oiseau de passage • 2 personnages (1h.- 1f.) Lorsque Gaston Brouette, écrivain reclus dans son 6ème étage, fait passer une petite annonce pour embaucher une femme de ménage, il ne se doute pas de ce qui l’attend. Thierry ROUSSELET Le procès de Barbe-Bleue • 11 personnages (6h.- 5f.) Qu’est-ce qui a amené Gilles de Rais à devenir le célèbre Barbe Bleue ? les méfaits d’une éducation pervertie d’un prince de sang, ou la monstruosité de l’être humain ? Matei VISNIEC Nouvelle méthode pour gagner un hérisson à la roulette • 3 personnages (1h.- 2f.) Au début, il y a une fausse piste avec trois êtres dans un « road movie », tourné aux alentours de Las Vegas. Trois personnages piégés par le désert qui mène à la ville de tous les fantasmes. Mais c’est peut-être le désert intérieur qui est le plus dur à traverser. Cherche-Midi www.cherche-midi.com [email protected] Élie-Georges BERREBY THÉÂTRE 1 (Nelle édition) Jonas • 1 personnages (1h.) + marionnettes + voix La kabbale selon Aboulafia • 3 personnages (2h.- 1f.) L’homme en morceaux • 1 personnage (1h.) THÉÂTRE 2 (Nelle édition) Time is money • 8 personnages (4h.- 4f.) Combien ? • 4 personnages (2h.- 2f.) Une valse algérienne • 3 personnages (2h.- 1f.) Avis aux amateurs Editorial Jean Duvert Vice-président à la Communication Il faut bien que les pages se tournent… Nous en avons tourné des pages et des pages, à raison d’une vingtaine par numéro et de quatre numéros par an, depuis la parution du premier Théâtre et Animation en 1976. Bon nombre de rédacteurs (en chef ou simples rédacteurs), de chargés de missions, de délégués généraux, de présidents, de directeurs de publication ont eu à se pencher sur leur contenu. Théâtre et Animation (T&A) est toujours là, fidèle chaque trimestre, toujours aussi attrayant et riche d’informations. Il a su s’adapter aux divers changements nécessaires. Ce fut le cas en juillet 2004 : jusqu’alors adressé uniquement aux responsables de Compagnies, il voit son tirage multiplié en étant désormais envoyé à chaque licencié. En octobre 2012 (développement d’internet oblige), T&A parait pour la première fois sous forme numérique. Une expérience concluante qui est donc reconduite en ce mois de juillet 2013 avec le numéro 150, celui que vous consultez actuellement ! Nous ne nous arrêterons pas là puisque d’autres changements importants vont se produire dès 2014. A partir de janvier, vous recevrez par mail (après inscription) la newsletter bimestrielle de la Fédération et aurez ainsi des informations collant davantage à l’actualité. Puis, en avril et en octobre, vous pourrez lire le T&A « nouvelle formule » en édition imprimée, qui apportera un complément d’informations à la newsletter, en abordant des sujets de fond et en consacrant certaines de ses pages à la vie des Unions Régionales. A vous de tourner les pages… Je vous souhaite une bonne lecture et un BEL ETE ! Post Scriptum : Je salue « l’ami Claude » qui nous a quittés hélas trop tôt, un homme que j’ai beaucoup apprécié pour sa discrétion, son humour et son efficacité, et à qui je voudrais dire que je vais essayer de poursuivre au mieux la voie qu’il a tracée à ce poste de vice-président chargé de la communication. Amateurs, acteurs du spectacle vivant En trente-huit ans de pratique théâtrale amateur, Xavier (nous l'appellerons Xavier, mais ce pourrait être Geneviève, Bernard, Patrick ou Françoise) a réalisé 72 mises en scène de pièces du répertoire classique et contemporain, comédies et drames, et joué dans presque autant de spectacles différents programmés pour certains trois ou quatre fois et pour d'autres 15 à 25 fois... En autant de temps, il aura permis à une centaine de milliers de spectateurs de se divertir, réfléchir, rêver, s'attendrir au contact d'œuvres de notre patrimoine culturel.... dans nos villes mais aussi - et je dirais surtout - dans nos zones rurales souvent désertées par les tenants de l'action culturelle professionnelle. A aucun moment de ses années de théâtre, il ne se sera pris pour un comédien ou un metteur en scène de profession... Il s'est toujours su "amateur" et s'il s'est formé au cours de stages et de multiples rencontres avec ses semblables ; il n'a jamais renié ce statut qui lui permet de se réaliser par le théâtre, de prendre plaisir à jouer sur une scène, de créer du lien social avec ses concitoyens, de participer au développement culturel de sa ville et de sa région... mais il y a un hic : ce statut n'existe pas.... Souvent méprisé par le milieu professionnel, ignoré par les institutions régionales de la culture, n'ayant que très peu accès aux financements publics, quand il s'interroge pour savoir ce qu'il a le droit de faire, les réponses sont plutôt évasives ou renvoient à des textes législatifs caduques.... Et parce qu'il est citoyen de ce pays tout comme le footballeur amateur ou le musicien de la fanfare municipale, il aimerait bien, un jour, savoir sur quel pied "jouer" et que lui soit reconnu le droit de s'exprimer librement au travers de sa pratique artistique théâtrale. Aujourd’hui, on assiste à un renouveau de la pratique amateur et une prise en compte par l’Etat (création en 1999 d’un bureau des pratiques amateurs au sein du Ministère de la Culture et de la Communication). Mais cette reconnaissance est freinée par un corps législatif en décalage avec la pratique d’aujourd’hui. Si avant-guerre, la pratique du théâtre amateur était libre, le décret du 19 décembre 1953, relatif à « l’organisation de spectacles amateurs et leurs rapports avec les entreprises professionnelles », a apporté des restrictions territoriales et en nombre de représentations. Un avant-projet de loi, en 2008, avait pour objectif de donner une définition positive de l’amateur dans le spectacle vivant, et permettait un certain nombre d’avancées : - abrogation du décret de 1953 avec un abandon de la limitation de la pratique amateur sur le nombre de représentation. - inscription dans la loi de la possibilité pour les amateurs d'utiliser du matériel professionnel, de faire de la publicité (hors publicité de type radio ou panneaux Decaux), et d'émettre une billetterie (à condition que les recettes participent au fonctionnement de l’association et ne soient pas distribuées entre les membres). - présomption de non salariat pour la pratique amateur dans un cadre non lucratif. - exception de salariat, dans certains cas dans les spectacles lucratifs, mêlant professionnels et amateurs. Cet avant-projet confortait le cadre dans lequel les amateurs se produisent habituellement, c'est-à-dire le cadre non-lucratif. Malheureusement, mal compris par un certain nombre, celui-ci a été abandonné. Des groupes de travail, par discipline, devaient être mis en place en 2009 par le Ministère de la Culture en associant les professionnels et les amateurs, pour envisager un nouveau cadre permettant la reconnaissance et le développement de la pratique amateur. Ces groupes de travail n’ont jamais été convoqués et nous en restons là. Il est temps que tous les acteurs du spectacle vivant, professionnels et amateurs, se retrouvent pour donner un véritable statut à cette pratique amateur dans un cadre juridique clair. Patrick Schoenstein Président de la Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre amateur et d’Animation. [ juillet 13 ] 15