
Ambystoma maculatum 
a des oeufs  de couleur verte résultant de la présence d’une 
algue 
Oophila ambystomatis
. 
Nous allons étudier le métabolisme des deux partenaires et leur degré de 
complémentarité. 
Le premier document nous montre en photo cette très originale association à 
différents niveaux d’étude : 
*au niveau des organismes, on voit très bien l’embryon de salamandre se développer au 
sein d’une masse de couleur verte, chlorophyllienne. 
*au niveau des cellules, on voit très bien une cellule d’algue d’environ 7-8 micromètres 
totalement incluse au sein du cytoplasme de la cellule de l’amphibien. 
*au niveau des organites, on constate que de nombreux chloroplastes sont retrouvés au 
sein de la cellule d’algue : on reconnaît facilement des thylakoïdes et des grains d’amidon 
tout à fait caractéristiques de cet organite. 
 
Etudions désormais la nature et les conséquences physiologiques de cette association 
très intime. 
Les variations de la pression partielle en O2 mesurées dans l'oeuf de salamandre nous 
permettent de connaître les échanges gazeux et donc le métabolisme global. 
Quand l’œuf est éclairé, il y a clairement dégagement d’oxygène pendant les dix heures 
que dure l’expérience (doc 2a ). Ceci est bien dû à la présence de l’algue (doc 2b) 
puisque cette production n’est pas observée en son absence. 
Chloroplaste, thylakoïde, lumière, oxygène et amidon nous permettent de parler de 
métabolisme photosynthétique réalisé par l’algue. 
En absence de lumière, la teneur en oxygène diminue, signe d’une consommation et le doc 
2c nous confirme que cette consommation est bien le fait de l’amphibien. 
 
Consommation d’oxygène, la cellule embryonnaire en croissance rapide (et cellule algale 
non éclairée) nous permettent de parler de métabolisme respiratoire réalisé par la 
salamandre et l’algue. 
 
Etudions enfin si chaque partenaire bénéficie de cette association. 
Le document 3a montre que le pourcentage d’embryons éclos augmente si l’algue est 
présente. Après 60 jours, 90% des œufs « habités » par l’algue ont éclos contre 45% 
pour le témoin qui en est dépourvu, soit le double.  
On constate aussi que l’éclosion est plus précoce et plus homogène statistiquement 
parlant. Au final, 90% des oeufs « habités » ont éclos après environ 60 jours alors que 
le taux d’éclosion atteint difficilement 80% en 70 jours pour les oeufs non habités. 
 
Enfin le doc 3b montre que l’algue elle-même profite de la présence de l’embryon. 
L’algue produit davantage de matières organiques, donc photosynthétise davantage et se 
multiplie plus vite en présence de l’animal. 
 
Bilan : cette association est à caractère symbiotique puisque les deux partenaires 
profitent de la présence de l’autre. Les embryons de salamandre se développent plus 
vite, avec un plus fort pourcentage de réussite grâce à l’algue. L’algue elle-même profite 
de la présence de la salamandre pour se développer plus vite elle aussi. Au niveau 
métabolique, la photosynthèse de l’algue et la respiration de la salamandre, par leur bilan 
chimique opposé, se complémentent parfaitement. 
Les sucres photosynthétiques nourrissent la salamandre qui les brûlent grâce à l’oxygène 
photosynthétique. Le dioxyde de carbone, résidu de la respiration, sert de carburant 
pour la photosynthèse de l’algue.