Les travaux de Kosiak et Maklebust démontrent qu’une pression de 80 mmHg pendant 2 à 3
heures risque de provoquer une escarre.
Dans notre intervention, nous prendrons cette valeur de référence pour identifier la ou les
zones à risque.
Dans l’évaluation clinique du risque cutané, de nombreuses échelles existent : Norton,
Waterlow, Braden… Nous préférons cette dernière qui correspond le mieux à notre
population de patients neurologiques.
La synthèse de ces échelles, nous permet de déterminer les facteurs de risques principaux :
• Atteinte neurologique : avec notion d’immobilité, et de perception sensorielle altérée
face à la pression
• Dénutrition (Rapport taille / poids)
• Taux d’humidité élevé (incontinence)
• Age, baisse du débit circulatoire, tabac…
Des facteurs de risques plus spécifiques de la station assise peuvent être énoncés:
• Morphologie des ischions: antécédents de chirurgie d’escarre, et position en anté ou
rétroversion du bassin.
• Déformations du rachis avec attitude asymétrique, limitations articulaires des hanches
(paraostéoarthropathies), spasticité asymétrique du tronc ou des membres inférieurs…
• Type de support, surface de contact
(effet enveloppant de certains coussins, friction et cisaillement lors de déplacements).
• Position à risque et temps d’assise.
ESCARRE
Définition (ANAES 2001) :
« L’escarre est une lésion cutanée d’origine ischémique liée à une compression des tissus
mous entre un plan dur et les saillies osseuses. »
LES OUTILS D’EVALUATION
L’examen clinique, avec l’inspection, la palpation, l’interrogatoire permet déjà une
évaluation.
L’utilisation de capteurs de pression (TEKSCAN) permet une étude statique et dynamique.
C’est une matrice souple de 50 cm² qui contient plus de 2000 capteurs. Elle est placée sous les
fesses du patient, et reliée à un ordinateur pour une visualisation immédiate.
En position assise, elle évalue et quantifie les appuis ischiatiques, rétro-trochantériens ou
sacrés (pression, surface de contact, pic de pression…).