Corpus X
Corpus X vous invite à une rencontre en directe, névrotique et
tendance. Les acteurs boivent et fument sur scène. Ils mêlent
à la fois opinions politiques, coups de gueule et confessions
intimes.
Dans un environnement de mannequins blancs, une actrice se désha-
bille. Ici et là, les expériences de chacun apparaissent en pointillées de
manière inattendue sur fond de culture télé. Lorsque l’un des acteurs
défile à l’image d’un top Model, il nous rappelle qu’il s’agit d’être beau. Si
le miroir est à Narcisse ce que la publicité est à nos contemporains, nous
aurions bien tort d’en vouloir à l’homme amoureux de la télévision, sur-
tout, quand celle-ci lui renvoi l’image irréprochable qu’il en attend. Ici,
la psychologie du sujet n’existe pas. L’image est le seul enjeu. La pause
et l’absence de parole sont privilégiées. Sur scène les accidents se suc-
cèdent et les personnages se croisent sans jamais se parler.
Une compagnie
RES PUBLICA est une compagnie franco-allemande com-
posée d’artistes de la scène, de la musique et du multimédia.
Fondé en 1996 par Wolf Bonaparte et Fabrice Vincent ce col-
lectif s’attache à développer des créations hybrides à mi-chemin entre la
danse et le théâtre. L’appellation RES PUBLICA est à l’origine le titre de la
première création réalisée en 1996.
Un concept
RES PUBLICA est avant tout un concept artistique qui
s’enracine dans le quotidien et l’expression populaire
contemporaine. La télévision, le sport, la sexualité et plus
largement le quotidien participe d’un travail qui s’intéresse à la notion
d’espace public. La dimension spectaculaire des médias ainsi que leurs
effets corollaires sont au centre d’une réflexion sur les nouveaux enjeux
de la scène et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Cette réflex-
ion influence autant les moyens mis en œuvre que le contenu séman-
tique de la création.
Le théâtre, la danse, la vidéo, les technologies assistées par ordinateur et
à la musique trouvent ainsi un terrain d’entente et d’expression propice à
l’expérimentation.
La mise en scène
Le processus de création se divise en trois parties. La
première consiste à l’élaboration théorique et à la définition
de la méthodologie de travail en fonction des intervenants. Ce sont des
comédiens, des danseurs ou ni l’un, ni l’autre selon la production. La
seconde est une confrontation tripartite entre la structure de mise en
scène, la structure de composition (éclairage, vidéo et composition) et
la structure de jeu (comédien, danseur et non-acteur), le plus souvent
à partir d’une thématique donnée (le corps, l’identité sociale…). Quant
à la troisième étape, elle s’attache au développement scénique et à la
construction collective de la performance pour la réalisation finale. Des
répétitions en binôme, en trinôme, avec ou sans les deux metteurs en
scène jalonnent l’ensemble de la création.
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