TSSIBS-Allergie-Hypersensibilité de type 1
Jeudi 7 Novembre
RANDHAWA Sunny L2
TSSIBS
Professeur VITTE Joana.
9 pages
Allergie-Hypersensibilité de type 1
La première partie du cours sur l’auto-immunisation qui devait être vue ce jour-là de 8h à 9h a été annulée
car le professeur était absent.
A.) Définitions
I.) L'hypersensibilité en immunologie
On se base sur la classification de la réponse immunologique de Gell et Coombs: hypersensibilité = réponse
immune.
Il existe 4 grands mécanismes et donc 4 types d'hypersensibilité :
type I = à IgE, les effets sont immédiats
–type II = à IgG ou IgM effets
–type III = à complexes immuns semi-retardés (4-8 heures)
(=complexes Ag-Ac)
–type IV = à lymphocytes T, effets retardés (1-3 jours)
Nous nous intéresserons ici à l'hypersensibilité de type 1 qui est donc à Immunoglobuline de type E (à
l'origine des symptômes). A noter que les effets sont immédiats une fois que les IgE sont produites, c'est-à-dire
qu'en réalité on a au minimum 15 jours de délai entre le premier contact et les symptômes.
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Plan:
A. Définitions.
I. L'hypersensibilité en immunologie
II. Hypersensibilité en clinique
III. Définition de l'allergène
IV. Marché atopique
B. Physiopathologie de l'hypersensibilité de type I.
C. La réponse IgE et ses effecteurs.
I. Récepteurs des IgE: RFcε I
II. Cas de l'anticorps thérapeutique monoclonal anti-IgE
III. Exemples de structures d’allergènes
IV. Subversion auto-immune de la réponse allergène-IgE
V. Le récepteur de faible affinité pour les IgE: CD23
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II.) Hypersensibilité en clinique :
En clinique, on parle d'hypersensibilité pour désigner une réponse immune qualitativement et/ou
quantitativement anormale.
Par exemple, au niveau qualitatif, il n'est pas normal de présenter des symptômes en passant sous un cyprès :
réponse immune qualitativement anormale.
Autre exemple, au niveau quantitatif, celui de posséder trop d'immunoglobulines vis-à-vis d'un allergène
quelconque.
On parle donc d'allergie quand on a des symptômes ou des signes:
Objectivement reproductibles (le même allergène administré par voie cutanée,ou par inhalation,ou
encore par voie digestive,etc.. déclenchera les mêmes symptômes à chaque fois),
Provoqués par exposition à un stimulus précis,
A une dose tolérée par des sujets normaux.
III.) Définition de l'allergène:
Sa définition se fait à posteriori.
Un allergène est un antigène induisant une réponse IgE, car on a un déterminisme qui est génétique (donc lié à
l'individu) mais aussi environnemental (sensibilité à des molécules de notre environnement).
Néanmoins, les allergènes eux-mêmes ont des particularités qui sont assez mal comprises mais qui sont
certainement présentes dans la mesure où parmi toutes les séquences protéiques, seule une petite minorité (2%
des séquences protéiques, 5% des familles structurales protéiques) contiennent des allergènes prouvés, il y a
donc une sélection : « Il n'est pas allergène tout antigène qui le souhaite ».
hydrolases, métalloprotéines, transport des lipides, stockage intracellulaire, cytosquelette..
De plus, une protéine donnée ne sera pas allergénique pour l'homme si celui-ci en possède un homologue à 70%
ou plus.
Exemple de l'allergie aux crustacés, cas du poisson : on retrouve souvent chez les patients allergiques aux fruits
de mer des IgE contre la tropomyosine, ubiquitaire à tous les organismes, or la tropomyosine des crustacés est
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bien un allergène , tandis que celle des poissons qui est homologue à la notre est inoffensive, l'homme n'est
jamais allergique à la tropomyosine du poisson.
IV.) Marche atopique:
Chez un patient donné, par exemple un bébé à la naissance, lorsque celui-ci commence à présenter des
manifestations allergiques, il commence par avoir une montée de réponse vis-à-vis des allergènes alimentaires :
il présente donc des manifestations digestives (diarrhées, vomissements, reflux gastro-œsophagien,etc..) et
cutanées.
En effet, les premiers allergènes au début de la vie sont les protéines du lait de vache, qu'il reçoit directement ou
indirectement via le lait maternel, ces allergènes sont les plus fréquents.
Ces protéines sont donc à l'origine des manifestations digestives (absorption par voie orale) et cutanées
(eczéma atopique : pathologie touchant un nourrisson sur 3 environ : en suivant son évolution naturelle, on
constate qu'elle atteint une prévalence maximale à 1 an, puis diminue progressivement et devient très rare chez
l'adulte).
L'asthme est un symptôme plus tardif, il se met en place entre 3 et 7 ans, et contrairement à l'eczéma et aux
manifestations digestives, ce symptôme est plutôt persistant chez l'enfant.
La rhinite allergique démarre de manière insidieuse au début de la vie, elle reste minoritaire chez l'enfant
jusqu'à 15 ans. Au-delà de 15 ans, chez le jeune adulte, on retrouve une prévalence très importante jusqu'à 25 à
30% de la population. Or la rhinite allergique est un facteur de risque pour l'asthme apparaissant chez l'adulte.
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B.) Physiopathologie de l'hypersensibilité de type I.
Rappel:
Les allergènes qui normalement sont à l'extérieur vont franchir les barrières de l'organisme et être pris en charge
par le système immunitaire aboutissant à la production d'IgE spécifiques qui vont se fixer sur les mastocytes
(présents sous la peau, dans les bronches,etc..), ces derniers sont au contact des allergènes qui se fixent sur ces
mastocytes grâce aux IgE produites. Ce contact induit des symptômes par agrégation des mastocytes. Les
éosinophiles sont aussi impliqués. C'est une réaction de type TH2 dépendante de l'interleukine 4.
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C.) La réponse IgE et ses effecteurs.
Les IgE présents dans la circulation sanguine sont en concentration infime: utilisation de méthodes de dosage
différentes par rapport aux IgG, IgA, IgM qui sont dosées par le DPIG (dosage pondérale des
immunoglobulines) qui donne donc les valeurs des IgA, IgG et IgM dans la circulation sanguine. Or les IgE qui
sont 10 000 fois moins abondantes ne rentrent donc pas dans ce dosage => méthodes différentes pour les
analyser.
Seulement 1/3 des IgE se trouvent dans la circulation avec une demi-vie de seulement 2 jours. Les 2/3 restant se
trouvent dans les tissus avec des concentrations un peu plus importantes et un temps de demi-vie plus long
(allant de 4-5 jours à plusieurs semaines ou mois) => Ce sont les IgE présents dans les tissus qui sont à l'origine
des symptômes (car ils sont fixés sur les mastocytes présents eux-mêmes dans les tissus) : le dosage sanguin des
IgE ne permet donc pas de trouver les IgE responsables des symptômes, d'où la possibilité d'avoir des patients
IgE-positif sans symptômes ou des patients sans IgE détectables avec symptômes.
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