fréquences audibles, dans une suite d'accords. Le seul courant cinématographique qui tend vers ce
genre est le cinéma expérimental, ensuite existe dans d'autres registres les clips musicaux, les
vidéos psychédélique, le VJing ...
Cela dit, il convient de composer une structure, comme dans la musique. Mais voici là où diffère le
cinéma avec la musique. La musique est comme le cinéma un langage, certes, mais qui ne raconte
que de l'abstrait, des émotions, elle parle aux oreilles et au cœur, essentiellement. Le cinéma quand
à lui à une fonction narrative comme la littérature, et aussi expressive telle la musique en moindre
mesure, c'est à dire qu'elle doit parler en premier lieu à l'intellect en racontant une « histoire », puis
dans un second temps, par la même occasion, parler au cœur, au corps, provoquer des émotions par
les images même et leurs confrontations, par le son, par la parole, le texte, réunies ou non.
Pour respecter cette fonction narrative du cinéma, il convient de composer une structure, pour
raconter l'histoire d'un film. Il faut alors assembler, ordonner, les plans.
L'assemblage.
On assemble, on commence à faire un « bout-à-bout », un « ours » comme on dit. On ordonne.
Soit comme prévu si cela suit un scénario pré-établi, le fait de mettre les séquences dans l'ordre,
bout à bout, révèlera la structure du film. Par la suite si ce n'est pas satisfaisant des modifications de
la structure sont toujours envisageable.
Soit dans le cas où aucun scénario n'a été écrit, suivant les rushs existants, on va écrire et composer
la structure du film.
Cette structure peut être composée par de nombreuses combinaisons, ou agencements de ce que l'on
peut appeler « parties », ou « tableaux » dans le cas de Méliès, ou « segments », « fragments »,
« grands syntagmes », « grandes unités narratives » ou « complexes de plans » pour Eisenstein, ou
voir pourquoi pas « opus » ?... qui sont en fait des suites (ou découpages) de séquences, elles-
mêmes suites (ou découpages) de plans.
Voici des exemples de structures, non exhaustive :
–structure avec un générique
–structure avec un « dernier épisode » (reprise de plans du films précédent dans le cas d'une
série)
–structure avec un « prochain épisode » (reprise de plans du films suivant dans le cas d'une
série)
–structure avec alternance ou combinaison de séries narratives (montage parallèle/montage
alterné)
–structure avec plusieurs parties complètement différentes et une partie finale
–structure avec flashbacks
–structure avec citations filmiques (plans ou séquences provenant d'autres films)
–structure archives à insérer
–structure avec alternance d'interviews et de commentaires
–cartons/titres
En remarque, il y a le fameux « plan-séquence » qui peut se décomposer en suite de plans, alors
qu'il ne s'agit en fait que d'un seul et même plan, soit grâce au déplacement de la caméra, soit par les
mouvements d'acteurs, soit par des effets visuels comme filmer une télévision par exemple, en
autres. Suivant sa taille, soit tel un plan le plan-séquence va s'insérer avec d'autres plans pour
former une « partie narrative », soit il a le pouvoir de regrouper plusieurs « unités narratives », voir
même de construire un film entier, tel le film L'arche Russe de Alexander Sokourov par exemple.